83
Commentaires

TVA sociale : Sarkozy est-il maso ?

On connaissait la boîte de lait recyclée, les cadeaux moches de tatie refourgués sur ebay, mais on ne connaissait pas encore le gadget politique réutilisé sans relâche depuis des années. Bienvenue dans le feuilleton de la TVA sociale, que Nicolas Sarkozy vient de faire rebondir. Mais pourquoi donc ?

Derniers commentaires

Sarkozy va faire du beau, du très grand ... Sarkozy. Il va saturer l'espace médiatique.
Nous allons assister à un feu d'artifice de petites phrases, de provocations, de salves de propositions utopistes et/ou foireuses (en 2007, il avait balancé plus de 700 promesses, tout et le contraire de tout), les orgues de Staline feront pâle figure à côté.... mais aussi de rumeurs nauséabondes... d'histoires de ballades au bois de Boulogne...
L'objectif ? Interdire le débat sur le bilan, sur les vrais responsables de la crise, sur les injustices, la pauvreté, les règlements de la mafia étalés au grand jour, l'école qui part en quenouille, l'armée démoralisée, les 11 millions de pauvres, les 5 millions de chômeurs, le naufrage de Pôle emploi, le pouvoir d'achat dans les talonnettes, la dette qui a décollé, les 360 milliards prêtés aux banques en 2009, sans aucune contrepartie, (la bourse s'est envolée, merci pour elle), le doublement de son salaire, la douche à 200 000 euros, les nominations des copains, l'Epad, Karachi ...
Nous allons être abrutis de statistiques, toutes plus fantaisistes les unes que les autres (on a déjà eu les dockers polonais qui travaillaient 4 000 heures par an, le chômeur qui avait refusé 60 offres en un mois, les grecs qui prenaient leur retraite à 50 ans, etc;) ... pour, au final, étouffer la critique ou la rendre inaudible et, ainsi, étourdir tous les esprits faibles.
Attendez-vous à le voir courrir dans toutes les directions et sortir plein de lapins de son chapeau !
Qui sait ? Un miracle a bien sauvé la peau de Chirac en 2002. Et Sarkjozy croît aux miracles. Et il a raison. Qu'un tel énergumène soit devenu président d'un des plus grands pays, n'est-ce pas déjà un prodige ?
Je suis juste un poil hors sujet mais, anne sophie, à quand un nouveau débat croustillant sur l'économie ?
Je rêve d'un Olivier Delamarche / Lordon / Sapir, mais reste ouvert à toute proposition !

Merci pour vos billets instructifs.
Cette TVA dite sociale va apporter un supplément de recettes au budget de l'état. Dans la séquence précédente, les agences de notation avaient déclaré que les recettes ou les économies du budget voté après plusieurs modifications étaient insuffisantes. Ne serait-ce pas là l'occasion de récupérer des contributions supplémentaires, sans modifier le budget en apparence, pour faire aussi plaisir aux marchés et éloigner le risque de la perte du triple A ?
Sarko n'est pas maso , il est simplement aux abois et comme le ridicule ne tue plus ( depuis le temps qu'il le pratique à nos depends) il insiste . Il envoie au front ces ineffables minables que sont COPPE , MORANO , FILLON ...Il lui faut faire diversion car l'heure du bilan approche ( relire " NOUBLIEZ PAS "..) et son essentielle préoccupation fut de satisfaire ces maitres ( Relire REVES de DROITE , LE PRESIDENT DES RICHES ....etc ) , que d'impostures et de mépris en l'évocation de G .MOQUET , de maintenir la SECURITE SOCIALE ,etc ;;,,etc .Bref les objectifs fixés par la TRILATERAL de 1973 furent quasiment atteints lors de son mandat n'est-ce pas Monsieur KESSLER ( MEDEF) " la liste des réformes est simple :tout ce qui fut mis en place entre 1944 et 1952 sans exceptions EST A DETRUIRE ( magazine Challenge du 04/10/2007) . ALLONS NOUS ENCORE RECONDUIRE CETTE POLITIQUE ...et ce président ?
Merci pour cet article
SVP pourriez-vous nous donner un éclairage sur l'affaire Seafrance les SCOP et les SCIC...
où comment le syndicalisme CFDT se montre plus responsable que le gouvernement en matière d'emploi... (mais ça n'interdit pas des critiques aussi voir ici http://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-verschoore/040112/seafrance-que-veut-la-cfdt et le renvoi à un autre blog de Mediapart)
Je ne vois qu'une alternative sur le pourquoi :

- c'est un fumigène et il ne le fera pas, il occupe le terrain médiatique pendant que Hollande rame pour présenter un projet précis ;
- Sarkozy a décidé qu'il avait toutes les chances de perdre et du coup, il gouverne, tout simplement, en faisant ce en quoi il croyait mais que son tropisme électoraliste lui avait fait repousser en 2007

Je penche très fortement pour la première solution. Sarkozy n'a pas de doctrine ou d'idéologie voire de grandes idées, il est porté par ce qu'il croit sentir de l'opinion. Rendez-vous est pris pour le dégonflage de la baudruche médiatique.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Faire payer la couverture maladie aux seuls salariés est l'histoire d'une ancienne escroquerie intellectuelle dont les syndicats sont les complices depuis toujours.

Sur un bulletin de salaire, il y a un salaire brut, que vous ne touchez pas, des charges sociales patronales et salariales, et un chiffre final : le salaire net.

Le salaire net étant le seul montant touché par le salarié, il ne paye donc rien dessus, mais son employeur paye l'intégralité des charges qu'on les divise sous les étiquettes "patronales" et "salariales" ou non.

Les charges sont donc intégralement payées par les employeurs, et prétendre que le salarié paye est un mensonge.

Les allègements de charges profiteront donc exclusivement à ceux qui ont des employés, qui paieront moins, les salariés ne toucheront évidemment pas un centime de plus, mais en contrepartie de ce complément salarial qu'ils ne toucheront pas, ils auront également une augmentation de la TVA.

Et Sarkozy qui prétendait être contre la double peine ...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur


Faire payer la couverture maladie aux seuls salariés est l'histoire d'une ancienne escroquerie intellectuelle dont les syndicats sont les complices depuis toujours.
[…/…]
Les charges sont donc intégralement payées par les employeurs, et prétendre que le salarié paye est un mensonge.


Les charges sont au contraire intégralement payées par l'employé, par son travail, seul générateur de flouze.
Et moi qui pensais que c'était l'employeur qui versait le salaire ...
Mouais... le salaire... c'est en échange d'un travail. S'il reste de l'argent après versement de ce salaire (et paiement de tous les autres frais, bien sûr), c'est que le travail du salarié a rapporté plus que sa paie. Ou alors, les patrons sont de grands philanthropes, ou plutôt de grands faiseurs de miracles.

Car d'où sortirait l'argent?
L'argent sort des poches du client de toute évidence.

Et le client est celui de l'entreprise, c'est à elle qu'il verse de l'argent.

Cet argent est réparti entre le salariat, l'état et l'entreprise (actionnaires, investissements, bénéfices)

Le salaire net étant ce qui autorise le niveau de vie du salarié, l'idée virtualiste selon laquelle "il paye les cotisations" suppose que l'entreprise pourrait lui verser le salaire brut indiqué sur son bulletin de salaire (le double de son niveau de vie effectif, donc).

Ca ne correspond en rien à l'idéologie courante qui veut qu'on doive se mettre en concurrence avec les pays ayant le plus mauvais niveau de vie du monde. Le "management" ne l'autorisera jamais c'est simplement inimaginable. Pas simplement hors de portée, remettre en cause l'hystérie libérale à ce niveau là est bien plus inaccessible aux psychologies des élites que l'idée de respirer sur la Lune.

Bien sur le contrepoint syndical, est lui de considérer que cet argent revient au salarié, mais il est complètement virtualiste lui aussi. De plus l'état autorise le patronat à faire pratiquement tout ce qu'il veut, donc les salaires baisseraient partout pour rejoindre leur niveau net précédant sauf dans une poignée d'entreprises comme Airbus, sous le prétexte de la compétitivité déjà servi pour baisser les salaires un peu partout (après les avoir fait stagner pendant 12 ans suite aux 35h et augmenté les prix de tout dans des proportions que l'INSEE ne mesure certainement pas).
Virtualiste ? Connaissais pas ce mot.
Filoche :
« Les cotisations sociales font partie du « salaire brut » payé par l’employeur. Une partie de ce salaire est versée directement, c’est le « net ». Et une partie est versée indirectement, c’est le « brut » : cette partie du salaire est mutualisée et redistribuée à chacun selon ses besoins lorsque vous êtes malades, au chômage, en accident du travail, en charge de famille nombreuse, en besoin d’aide au logement, en accident du travail ou en retraite. C’est ce qu’il y a de plus beau en France, ce n’est pas une charge mais un bonheur. »

Je rajouterais que les cotisations patronales peuvent être également considérées comme faisant partie du salaire mais indirectement puisque c'est mis dans "le pot commun".
Quand vous quitter un emploi ou que vous êtes en maladie votre employer remplit des attestation de salaires, c'est le brut qui est pris en compte et qui sert de calcul à vos indemnités.
Virtualiste, un mot que j'ai pompé ici : http://dedefensa.org/

C'est une position qui participe d'une idéologie fondée sur le virtuel (qui n'est pas). C'est à dire un parti pris idéologique n'ayant aucune réalité mais se réclamant du réel.
Ce qui est virtualiste participe de l'idéologie virtualiste constituée d'un certain nombre d'axiomes, et les accepte donc. Par exemple, "Il existe une séparation des pouvoirs en France" est un axiome virtualiste dont chaque jour nous apporte la preuve qu'il est faux mais que tout le monde continue quand même de considérer comme vrai.

Dans le même genre j'ai eu l'autre jour avec un membre une petite altercation sur la confusion qu'il faisait du sens de "technique". Il décrivait les limites "techniques" par la loi alors que la loi n'a justement pour objet que de définir les contours du légal au sein du possible. L'impossible n'étant pas interdit par la loi.

L'idée que l'employeur pourrait verser le salaire brut reste bel et bien virtuelle, jamais il ne le fera.
Merci pour la précision.
Et sinon : "L'idée que l'employeur pourrait verser le salaire brut reste bel et bien virtuelle, jamais il ne le fera"
bien évidemment puisqu'il n'en a pas le droit, mais rien n'interdirait que la législation décrète que ce soit au salarié de déclarer et payer ses cotisations.
Bien sur que si, la fraude. Comment les sociétés pourraient-elles frauder les allocations si on en confiait la responsabilité et surtout les fonds au salarié ?
exact ;)
Mon idée de départ était beaucoup plus claire, j'ai comme l'impression que les commentaires ont réussi à noyer le poisson.

L'argent ne pousse pas dans les arbres (et encore faudrait-il quelqu'un pour monter le cueillir), l'argent est le résultat de la vente de ce qui a été produit par le travail. Donc, l'argent est produit par le travailleur. Le patron, s'il en a un, lui rétrocède une partie de cet argent. S'il en reste, dont le patron peut faire des papillotes à son gré, c'est pourtant encore un produit du travail. Les machines? Produit du travail. Le bâtiment de l'usine? Produit du travail. La matière première? Produit du travail. La commercialisation? Encore du travail, demandez aux caissières des grands magasins.

Les cotisations patronales (puisque c'est de ça qu'on parlait), produit du travail.
Comment peut-on avoir ce type d'échanges au XXI ème siècle, 145 ans après ça?

« Le travail est la richesse des nations » disait aussi Adam Smith en 1776 et beaucoup d'autres. Faut croire qu'à l'époque, ils n'avaient pas les neurones ramollis par un siècle et demi de libéralisme.
Bien sûr, il est important de remettre régulièrement les points sur les pendules et les choses à l'heure, les gens ayant oublié tout cela.
Quant au dernier message de Flecktarn je l'ai pris comme une touche d'humour, le patron est chargé de "gérer" les cotisations qui vont au bénéfice des salariés, ils sont donc parfois tentés de frauder, ce qui en quelque sorte est du vol.
Sur ce point, d'accord avec toi, bien sûr.
Je parlais à propos de l'ensemble des échanges, œuf corse comme dit un certain.
no souçaille ;)
Si c'est dit sous forme humoristique, ça n'en est pas moins l'exacte vérité encore répétée il y a peu par notre cher Président.

La fraude est illégale mais autorisée pour les employeurs, et aucune fraude à la boite de catalgine ne sera tolérée pour un salaud de malade irresponsable.

La fraude est illégale en Grèce et on est prêts à réduire la population en esclavage pour "payer les dettes" mais personne n'ira chercher les 200 milliards de fonds planqués en Suisse dont tout le monde connait aujourd'hui l'existence.

Alors oui, vous pouvez penser que c'est cynique de le dire, mais n'est ce pas encore plus cynique de ne pas le dire ? Les partis politiques sont financés par cet argent sale, comment se financeraient-ils sans fraude ? Par les cotisations des militants ?
Moui enfin vous mélangez philosophie et technique, l'employeur dispose via sa société des moyens techniques, c'est à dire des devises. Il verse les devises parce qu'il en dispose.

L'appartenance de la valeur ajoutée par le travail se répartit au moyen des devises, ce sont elles qui représentent la valeur de ce travail.

Personne ne prétend que ce partage est légitime, égalitaire, juste ou quoi que ce soit de ce genre. Il est effectué au moyen des devises donc par celui qui tient les cordons de la bourse parce que tel est l'organisation des entreprises. Si vous avez trouvé le moyen de passer outre la monnaie ce serait bien d'en avertir le monde.
[quote=vous mélangez philosophie et technique]

"Manifestement", tu n'as pas lu ça.
Mélanger philosophie et technique? C'est défendu?
Me souvient d'un mec, ya trèèèèès longtemps, qui disait "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme": l'avait rien compris: l'âme d'un employeur, bououououh!

La dernière fois que j'ai entendu prononcer avec mépris le mot "philosophie" c'est par l'avocat des prothèses PIP, qui expliquait benoîtement que son client n'était coupable que d'une fraude administrative, qu'il l'avait fait pour maximiser ses profits, que "le capitalisme c'est comme ça", et qui concluait "le reste, c'est de la philosophie".

D'ailleurs, cette déclaration parfaitement puante et pourtant exemplaire (la vérité sort de la bouche des avocats?) mérite d'être immortalisée, ya quelqu'un qui a gardé le texte exact?
Ah ben justement c'était une chose bien oubliée, et on avait pas le droit de le dire, alors on en profite. Maintenant, on a le droit de le dire (à peine) mais ya encore plein de gens qui croient que ce sont les patrons qui font tourner les usines, comme les pharaons on construit les pyramides et Louis XIV Versailles.

Et ya encore des banques qui prétendent "faire travailler " notre argent. Comme les gosses qui croient que ce sont leurs baskets fluo qui courent vite.

Dans mon bled, un lointain aristo a construit une usine de tissage, et a été honoré lors de la dernière journée du patrimoine pour avoir ainsi "fait vivre" le village. Pas une voix (même la mienne, je voulais pas me brouiller avec mon voisin) pour dire que c'était plutôt les villageois(e)s qui l'avaient fait vivre, et bien mieux qu'elles ne vivaient elles-même.
Il est plus juste de parler de cotisations plutôt que de charges.
Tout à fait. le glissement est volontaire. Il s'agit de nous faire oublier que cet argent a été prélevé sur NOS salaires, que c'est nous qui payons ou avons payé pour nous mettre tous en sécurité, que ce soit par rapport à la vieillesse, à la maladie ou au chômage. Pour ma part, j'ai beaucoup payé et peu reçu sur les chapitres maladie et chômage, qui aurait la bêtise de s'en plaindre, c'est une belle chance.

Le mot "charge", bien lourd, accentue la culpabilisation. Le langage est une arme.
Comme le dit succinctement Al1, toutes les charges sont en fait salariales.
Parler de charges patronales est une aberration.
Ces charges, qu'elles soient nommées "patronales" ou "salariales", sont payées sur la rémunération du travail des salariés.

D'accord pour que les entreprises ne payent plus de charges et que ces charges soient transférées entièrement sous forme de TVA, mais à condition que les salaires versés soient équivalent au salaire net + les charges salariales + les charges patronales.....

Une autre possibilité, plus juste, serait que l'ensemble des charges soient payées par l'impôt sur le revenu.
Plus de charges pour les entreprises, un impôt sur les revenus (tous les revenus) de 70% pour tous, mais un SMIC à 5 000 euros.
Non, s'il vous plaît, ne faîtes pas des propositions pareils. Si cette proposition est reprise, je risque fortement de commettre un meurtre. Je ne sais pas sur qui ça va tomber, mais je sais qu'avant de mourir il aura dit quelques chose comme ce qui se disait au temps du bouclier fiscal: "Non mais tu te rends pas compte : si tu paies 70% d'impôts, c'est comme si à partir de mi-avril, tu vas travailler uniquement pour l'Etat".

Je ne veux plus entendre cet argument, pitié.
et alors ? L'état travaille pour nous toute l'année...
Vous avez déjà essayé de répondre ça à quelqu'un qui vous tient ce genre de discours ?
bien franchement, mes discussions avec les bénéficiaires du bouclier fiscal sont assez rares.
pour ce qui est des gens "normaux", oui, ça m'arrive assez souvent de discuter avec ceux qui trouvent qu'ils paient trop d'impôts et de charges, je trouve que c'est une discussion essentielle, et une petite liste de l'usage quotidien qu'on fait tous du bien public permet de remettre un peu les pendules à l'heure, des fois.
en tout état de cause, il n'est même pas question de plus d'impôt, là, mais d'un impôt réparti autrement. La pseudo progressivité est une arnaque idéologique, puisqu'il est, en fait, régressif pour les classes aisées et les très riches.
Si seulement j'avais besoin d'aller chercher des bénéficiaires du bouclier fiscal pour entendre ce genre d'arguments. Malheureusement, j'ai entendu un certain nombres de gens qui donnaient bien moins de 50% de leurs impôts m'expliquer que pour eux, "travailler plus de la moitié de l'année pour l'état" était hors de question. Arguer que cette façon de présenter les choses est un peu fallacieuse, même en essayant de poser le dialogue, ne donne pas des résultats très impressionnant. Et j'avoue avoir assez peu envi de reprendre ce genre de discussion…

Et leur expliquer qu'en fait, peu de riches participent en ces proportions à l'impôt ne changent pas vraiment leur point de vue… Si vous arrivez à remettre les pendules à l'heure, bravo à vous. Si vous convainquez, j'entends.
Ya confusion, le pourcentage le plus élevé (je ne sais plus, mais environ 50%) ne s'applique jamais sur la totalité des revenus, mais seulement sur la tranche supérieure. De ce fait, le pourcentage global est beaucoup plus faible. En plus, bien sûr, ya toutes les ruses, niches, cabanes, manoirs et palais qui font que les plus riches ne paient parfois RIEN DU TOUT.

Quant à l'État, il est vrai qu'on peut regretter certains gaspillages et aberration. Mais si on devait chacun se faire sa route, poser ses rails, se charger des réseaux d'eau, d'électricité, de téléphone, payer la crèche et l'éducation de ses enfants à prix coûtant, construire ses hôpitaux, former ses médecins, on viendrait vite supplier à genoux l'État de reprendre son boulot.

Tiens, une info récente: en Hongrie, ils viennent de décider: 16% pour tout le monde. Une idée bien particulière de l'égalité, mais ça donne un ordre de grandeur.
Bon, je ne parlais que d'impôts sur le revenu, je viens de cliquer le lien donné par Cécile Clozel, il est effarant: les riches paient proportionnellement MOINS d'impôts que les pauvres. Les très pauvres paient un peu moins que ceux qui sont disons "à l'aise". Mais si peu en moins que ça rend perplexe.

Et observez bien la seconde moitié du graphique: la courbe plongerait très brutalement si un ré-étalonnage n'en modifiait les proportions, pour plus de visibilité je suppose. Les 5% les plus riches tiennent la moitié de la place, le 1% extrême en tient le quart. Ceux là apportent à la solidarité nationale et aux services publics, toutes sources confondues, à peine plus de 30% de leurs revenus, alors que pour les plus pauvres c'est 40%. Et 50% pour ce qu'il est convenu d'appeler classes moyennes.
mais non pas du tout, depuis 30 ans on nous bassine parce qu'on a trop de fonctionnaires et que c'est pour ça la dette et toi tu viens nous bassiner avec des détails sans importance sur la fiscalité !
Communiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste !!!!!!!!!!!
Vermine trotskisteeeeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
anarchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste bolcheviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
gauchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste mélenchonaaaaaaaaaaaatre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Non, le bouclier fiscal ne s'attaquait pas uniquement à l'impôt sur le revenu, mais à l'imposition globale. L'assiette était assez large.

Mais sinon, merci, je connais et défends suffisamment l'utilité de l'impôt, hein…
"16% pour tous", c'est pas moins égalitaire que l'impôt progressif, en fait : car celui-ci est un leurre. L'écart des revenus à tôt fait de compenser cette progressivité (au lieu d'une droite on a une exponentielle, très très exponentielle), même sans prendre en compter les multiples bidouillages qui permettent aux riches de ne pas payer grand chose. (de la même façon toutes les augmentations du smic ont été bouffées en quelques années par la hausse des prix)
et cette prétendue progressivité brouille la comprenette de tout le monde, de même que la variété des prélèvements (directs/indirects, locaux/nationaux), ce qui fait que même à gauche il y a encore des gens qui croient que les pauvres ne paient pas d'impôts.

on est arrivés à un niveau de confusion et de bureaucratie qui nuit à la démocratie : celle-ci a besoin de clarté.
Un joli papier sur la tendance française à compliquer ses codes de manière "exponentielle".

En parlant d'exponentielle, je ne comprends pas votre propos sur l'"inégalitarisme" de l'impôt progressif. Il est évident que l'écart de revenu permet toujours aux riches d'être plus riches que les pauvres même avec un impôt progressif. Mais en quoi est-ce un problème ?
"en quoi est-ce un problème", c'est une autre question...

ce que je veux dire, c'est qu'on croit que l'impôt progressif (à condition d'être vraiment appliqué) pèse plus lourd sur les plus riches, c'est peut-être vrai au moment où on l'institue, mais les mécanismes économiques inégalitaires ont vite fait de compenser la progressivité de l'impôt par une différence de revenus encore plus grande.

si je gagne 1000 €, et que j'en reverse 500, et vous 2000, et que vous en reversez 1200, vous allez négocier une augmentation qui compense ce manque à gagner, vous vous ferez payer disons 2600, ou encore plus si ça risque de vous faire passer dans la tranche supérieure, enfin bref vous vous démerderez pour que l'échelle de nos revenus nets après impôts reste la plus étendue possible. Et comme, dans notre société, les riches ont plutôt plus de pouvoir sur la captation des ressources, que l'impôt soit progressif ou qu'il soit simplement proportionnel ne change pas grand chose — sinon de compliquer le travail du fisc, et d'entretenir une illusion.
Parce que les revenus des très riches ne sont pas indexés sur les bénéfices de leurs entreprises ? Uniquement sur leur volonté de gagner plus d'argent pour compenser la progressivité de l'impôt ?

Non, là où les riches ont trop de pouvoirs, c'est dans leurs capacités (via leurs unions type MEDEF ou leurs amitiés haut placées) à justement créer des moyens pour que l'impôt ne soit pas progressif.
mais non, ils ne sont pas "indexés sur les bénéfices" !! !
ils sont prélevés sur les bénéfices, dans des proportions qui peuvent largement varier, comme peut varier, en contrepartie, la proportion qu'ils concèdent aux plus pauvres.

aujourd'hui, ils se débrouillent non seulement pour que l'impôt ne soit pas progressif, en fait, ni même proportionnel, mais pour qu'il soit carrément régressif.

bon, je n'ai pas trop d'illusions, ce dogme de la progressivité de l'impôt est si établi qu'il ne sera pas évident de faire comprendre à quel point elle est illusoire.
Tout le monde en tout cas peut convenir que l'impôt proportionnel serait bien plus facile à prélever, puisqu'il peut être prélevé aux sources, si multiples soient elles, sans qu'il soit besoin de contrôler l'ensemble du revenu d'un contribuable pour établir le taux d'imposition. 40% partout, que les revenus proviennent du salaire ou de n'importe quelle activité ou rente, ça correspondrait à peu près, il me semble, à l'ensemble des prélèvements obligatoires. économie considérable de moyens pour les services fiscaux, limitation drastique des possibilités de fraude ou de ruses, et clarté de la contribution de chacun aux finances publiques.
[quote=cécile clozel]ils sont prélevés sur les bénéfices, dans des proportions qui peuvent largement varier, comme peut varier, en contrepartie, la proportion qu'ils concèdent aux plus pauvres.

Justement. Les riches en prélèveront toujours le maximum quoi qu'il arrive. Ils ne recherchent pas une somme, mais juste d'avoir plus d'argent quoi qu'il arrive. Donc que l'impôt soit progressif ou pas ne change pas la quantité d'argent qu'ils prennent à l'entreprise.

Entendons nous bien, je ne suis pas fondamentalement opposé au taux d'imposition fixe. Mais faire le procès de l'impôt progressif en se basant sur l'application délirante et quasi-antinomique qui en fait aujourd'hui est un peu exagéré. Je n'aurais pas de problème avec imposer uniformément tous les revenus d'une personne. Mais je ne vois pas qui propose ça aujourd'hui. Déjà, imposer un impôt progressif sur tous les revenus (salaires, rentes) va être compliqué, quand on voit qu'une partie de la gauche s'accroche corps et âme à l'impôt sur la fortune…
je crois qu'on est à peu près d'accord : je n'ai pas dit que le proportionnel était plus juste, j'ai simplement dit qu'il ne l'était pas moins, et que de toute façon les riches se démerdaient pour prendre le plus de pognon possible.

l'impôt sur la fortune est du perlimpimpin, lui aussi, en effet.
Il est surtout par définition injuste.

Je pense qu'on est en effet d'accord. La base devant être l'intégralité des revenus, progressivité ou pas, ce serait déjà pas mal…
oui, je trouve que c'est une idée à fouiller, m'étonne qu'on n'en parle pas plus.
payer la couverture sociale par l'impôt sur le revenu (y compris celui du capital), La CSG allait dans ce sens, mais le ps ne parle plus de l'étendre, il me semble :(
quand à l'impôt proportionnel (couvrant l'ensemble des prélèvements obligatoires) et non progressif (ce qu'il n'est pas, de toute façon, il est même plutôt dégressif au delà d'un certain seuil de revenus), il aurait le mérite de la simplicité et de la clarté, permettrait un prélèvement aux sources sans casse-tête, et un simple ajustement des bas revenus (y compris les minima sociaux) permettrait qu'il soit supportable par tous. D'ailleurs je ne suis pas certaine qu'il doive être de 70% : environ 50% devrait suffire, peut-être moins, il me semble.
Un autre point peut être souligné aussi, c'est le financement de sa campagne. L'UMP subit depuis 2007 une hémorragie d'adhérents, ce qui réduit considérablement ses revenus... Il faut bien trouver des ressources ailleurs.

La première source, ce sont les contribuables, puisqu'ils paieront, via l'Elysée, toutes les dépenses de campagne jusqu'à la déclaration officielle du Président-candidat.

La deuxième source, comme depuis le début chez Sarkozy, ce sont les milieux d'affaires (Anne-Sophie, vous n'avez pas oublié l'affaire Bettencourt, non ? :) ). Et ceux-ci expriment très clairement leurs opinions, les mesures qu'ils souhaitent voir appliquées (vous avez bien cité les jolis dessins du MEDEF)... Libre à lui de leur donner les gages qui le rendront digne de percevoir leur soutien, médiatique et surtout financier.
est-ce aux salariés d’être solidaires ou bien aux consommateurs (c'est à dire les mêmes, en y ajoutant les retraités et les fonctionnaires) ?

Ben... et moi, alors ?
N'étant ni salarié, ni retraité, ni fonctionnaire, je ne suis donc pas consommateur ??

(Faudrait peut-être arrêter de penser que la population active se compose uniquement de salariés (certes, la majorité) et de fonctionnaires... )

(Grumf)
Petit "troll" : j'espère qu'ASI va nous faire un article sur l'épouvantable crime commis par Hollande : il a traité Saint Nicolas de Nagy Bocsa de "sale mec".

Titre de Libé : Hollande traite Sarkozy de "sale mec"

Il faut lire l'article pour découvrir qu'en fait, dans une fiction, Hollande fait dire a Foutriquet 1er "je suis un sale mec". On retrouve ici la même escroquerie ayant consisté à attribuer à un auteur des propos qu'il attribue à d'autres sous le jeu de la fiction : Guillon n'a jamais traité Aubry de "pot à tabac", c'était mis dans la bouche de ses "amis" du ps, Porte n'a jamais enculé Sarkozy", c'est à Villepin qu'il prêtait cet outrage postérieur.

La presse est-elle obligée de relayer sans réflexion les vertueuses attaques de l'UMP qui, c'est bien connu, n'insulte jamais ses adversaires ?
Bonjour
A voir tous les débats sur cette annonce, le machin a réussi une fois de plus son coup.
Il veut tout simplement continuer ce qu'il a fait depuis plus de 4 ans : décider de ce qu'il faut parler.
Qu'importe si c'est une connerie, c'est lui qui même le calendrier médiatique et les autres n'ont qu'à suivre.
Pour le contrer, il suffirait de ne pas tomber dans son piège et changer de sujet, ce que j'aimerais vous voir faire Anne-Sophie.

Tiens par exemple que tous les candidats de gauche sont venus soutenir le syndicaliste des Contis… Les candidats de gauche ? oui vraiment.
Hollande n'était pas là mais au fait est-il de gauche ?
Ya bien une quatrième hypothèse: une pression désespérée de ses amis, qui voudraient bien que ça passe avant [s]le naufrage[/s] les élections. Si c'est fait, le futur président aura beau jeu de n'y pas toucher. N'est ce pas, François?
Bonne question : pourquoi le fait-il maintenant ?
Autant l'article est super, autant votre réponse à cette question ne me satisfait pas. Parce qu'elle part du principe que Sarko est centré sur le bien de la nation, or son tropisme n'est pas du tout celui-là. Son enjeu, surtout actuellement, c'est le pouvoir, comment le garder ou se mettre en position de le reprendre au bon moment. Or, il est clair pour lui que ce n'est pas la population française qui décide.

Du point de vue électoral, la TVA sociale est suicidaire, en effet.
D'autant plus qu'il a fait taire son opposition interne à l'UMP, personne ne moufte plus. S'il perd, il passe pour celui qui a précipité la droite dans le mur.
Alors, l'idée serait plutôt que si Hollande donne actuellement des gages aux grands patrons, on l'a vu avec Areva et les écolos, la stratégie a payé et il est actuellement adoubé par eux.
Et Sarko le sait et donne lui aussi un dernier gage à la droite, ce que le MEDEF réclame depuis si longtemps, la TVA sociale. Ce qui lui permettra de rebondir plus tard, en se servant de ce bienfait qu'il leur a accordé in extremis pour être leur représentant futur, s'il était viré. Et de regagner leurs soutiens, pour cette élection-ci, si c'était encore possible. C'est exactement le genre de tactique qu'il emploie, car il sait que les grands patrons tiennent les grands médias, tels le Figaro et TF1. Et qu'il sait que c'est la com qui gouverne, et ceux qui savent s'en servir.

C'est comme ça qu'il est passé en 2007 alors qu'il avait prouvé son incompétence notoire.
Encore un coup d'épée dans l'eau ? Sarko n'est pas maso, nous ses chers com-patriotes, si ....
Sarkozy brouille non plus les pistes mais l’écoute

Jolie contrepèterie ^^

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.