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Travail des enfants en Bolivie : un cas isolé en Amérique latine

Le travail des enfants est-il une fatalité dans les pays en développement ? La semaine dernière, @si signalait l'adoption par le parlement bolivien d'une loi autorisant les enfants à travailler à partir de 10 ans dans certaines conditions. Cette décision fait de la Bolivie un cas unique en Amérique Latine : des pays voisins ont fait le choix inverse et décidé de lutter contre le travail des enfants.

Derniers commentaires

Je remets ici l’article que j’avais posté dans l’autre forum sur la loi sur le travail des enfants en Bolivie «Morales ne s’oppose pas au travail des enfants» avec cette information :

«Toutefois, selon une étude menée par l’Institut national de statistiques, seuls 2,5 % des enfants qui travaillent le font par nécessité, pour échapper à la pauvreté de leur famille. « Les autres, 97,5 % d’entre eux, travaillent parce que leurs propres parents, la propre famille y trouve son avantage sans se soucier des dommages que cela peut causer », a affirmé Zavaleta, l’un des partisans du nouveau Code du travail pour enfants.»

À méditer.
Sandy, vous avez beaucoup de principes, beaucoup de certitudes et très peu d'informations: oui, les enfants boliviens ont manifesté pour avoir le droit de travailler. Ils ont même été, dans un premier temps, réprimés assez durement pour cela. Leur argumentation (fallacieuse, je ne sais pas) c'et que'ils ont BESOIN de travailler pour vivre (non, ce n'est pas pour le plaisir de rigoler avec leurs petits camarades), et qu'ils préfèrent le faire ouvertement, parce que ça a pour eux deux conséquences notables: ils peuvent le faire au grand jour et non pas pourchassés par la police. Et ils peuvent se défendre contre un patron malhonnête (je veux dire plus malhonnête que la normale) qui "oublie" de les payer.

D'autres pays ont choisi une position plus hypocrite, le travail est interdit... mais parfaitement toléré. C'est votre choix, ma foi, n'en parlons plus!

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Incroyable forum de bienséance....le travail des enfants c'est pas beau!, les mêmes qui en Tunisie ou ailleurs achèteront un bouquet de jasmin à une petite bien mignone....."elle est si mignone et ça aide sa famille"....
Jugement de canapé confortable sur des situations très complexes....On juge les boliviens....ces salauds qui n'ont pas d'écoles,pas d'allocations familiales....Ce salopard de Morales qui en 10 ans (plus ou moins) n'a toujours pas construit une infrastucture sociale digne de ce nom!!!....Quel scandale.....la situation laissée par ses prédécesseurs étaient si reluisante!
Petit exemple historique français.....le "bon" Jules Ferry arrêtait l'école de juin à septembre....pour que les enfants puissent travailler aux champs......Mais c'est vrai en Bolivie, dans les Andes surtout, la mécanisation a fait de tels progrès...chaque paysanne avec son chapeau et son jupon se promène en tracteur de 500 cv.....
Je suis allé dans les Andes et en Bolivie maintes fois,quand on sort de son canapé,il est des lectures différentes du monde.
ps:je suis contre le travail des enfants!

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Même si mes connaissances en espagnol sont approximatives:, voici deux phrases particulièrement intéressantes de l'article de cette sociologue:
Se encuentran en una posición insostenible: están obligados a trabajar para sobrevivir y tienen que hacerlo escapando del control policial, como criminales. "(Les enfants se plaignent) d'une position insoutenable: ils doivent travailler pour survivre et doivent le faire en fuyant la police comme des criminels"

Los niños trabajadores tienen derecho a un debate más profundo sobre su problema y a respuestas con políticas responsables y efectivas.
La conclusion de "Les enfants travailleurs ont droit à un débat approfondi sur leur problème et à une (réponse? prise en compte?) avec des politiques responsables et efficaces.
[quote=Faab]Je trouve étrange cette autonomie à leur âge,
Même si ça a été brocardé, il se trouve qu'effectivement le fait de devoir gagner son propre pain, voire celui de sa famille donne aux enfants une maturité plus précoce, une "conscience sociale". L'article que vous donnez en lien ne semble pas douter du fait que ces enfants et adolescents sont autonomes dans leurs revendications. Ceux que j'ai entendus argumenter étaient très convaincants. Et effectivement assez matures. J'ai eu l'occasion de rencontrer des enfants que la vie avait malmenés. Pas des "travailleurs" puisque chez nous il n'y en a pas (quoique...) mais des enfants ayant dû assumer des parents malades, dépressifs, drogués, prendre soin de leurs frères et soeurs, etc... je vous assure qu'eux aussi ont une maturité et une sagesse "étrange" pour leur âge. Peut être devrions-nous revoir notre conception de l'enfance. Car des enfants ayant eu une vie d'enfant "normal" peuvent aussi nous étonner par leur clairvoyance.

Je voulais dire aussi que si travailler empêche effectivement d'aller à l'école, on apprend en travaillant beaucoup de choses... qu'on n'apprend pas à l'école. Mais la manière dont le débat s'est engagé dans ce forum (c'est dégueulasse de faire travailler les enfants, point-barre, et ceux qui n'adhèrent pas à ça sont des salopards) ne permet guère ce genre de "fantaisie".
J'ai fait une petite recherche sur l'Unatsbo, le syndicat de gamins, et dans la vidéo de cet article de 2012, on parle déjà d'un abaissement de l'âge légal demandé par le syndicat.
Je trouve étrange cette autonomie à leur âge, leur page Facebook a un petit côté "syndicats lycéens en grève" et spontanément, je verrais bien une organisation de gauche derrière eux, mais ce n'est pas si évident.
Dans cet article assez complet, on parle d'une fondation sous les hospices d'ONG internationales (sans préciser lesquelles) mais on voit bien que si à l'international tout le monde tombe sur Morales, à gauche comme à droite, l'Unatsbo soutient sa loi.

Au passage, un extrait (traduction perso à partir d'un traducteur automatique...) de l'article d'une sociologue bolivienne mentionné dans la page ci-dessus :

"Si nous écoutons attentivement et sérieusement les travailleurs enfants, nous comprenons que cette demande exprime deux plaintes sérieuses adressées à l'État, aux citoyens et la communauté internationale.
La première est que les problèmes sociaux tels que le travail des enfants ne sont pas résolus par la signature de conventions internationales et l'adoption de réglementations nationales. Vérité qui n'est pas évidente pour beaucoup.
La seconde, encore plus grave, est que la simple interdiction du travail des enfants, sans une politique sociale cohérente permettant la scolarisation sans avoir à gagner son pain quotidien, a pour résultat d'accentuer leur exclusion sociale et la violation de leurs droits humains et citoyens élémentaires.
Cette réalité, que seuls les enfants travailleurs expérimentent, ne peut pas être négligée ou minimisée par la société civile, le gouvernement et la communauté internationale. Le travail des garçons et des filles mérite un débat en profondeur sur le problème et les réponses politiques responsable et efficace.
"
Bonne idée, ce suivi... si c'était vraiment un suivi.

Car on a juste l'impression qu'il s'agit de prouver que la Bolivie a fait un mauvais choix. On ne sait toujours rien de la situation de la Bolivie, et de ce qui a poussé son gouvernement à choisir de légaliser les travail des enfants plutôt que de lutter contre. Puisque justement les pays voisins ont fait un autre choix. On ne sait rien du mouvement revendicatif d'enfants qui a pesé dans ce sens. On ne sait pas si ce mouvement est un faux nez de l'industrie, ou s'il y a réellement une revendication portée par un nombre important ou seulement par une minorité. Il semble que la proportion d'enfants travaillant dans les familles soit plus importante en Bolivie (peu avancé industriellement) que, par exemple, au Brésil. Et je lis juste au dessus (merci Romano C.) que le PIB par habitant est 6 ou 7 fois moins élevé que celui du Venezuela, 5 fois plus bas que celui du Brésil, 2 fois que celui de l'Équateur, ce qui n'est pas obligatoirement une preuve de pauvreté, mais signe à coup sûr une économie rurale et très familiale: comparaison n'est pas raison, hein?

Par contre, je suis étonnée d'apprendre (avec un peu de retard) que le Venezuela était finalement assez efficace dans la protection de l'enfance et dans la scolarisation:
"Autre exemple : le Venezuela. Héritier du chavisme, ce pays compte 7% d'actifs parmi les enfants. Ce faible chiffre s'explique grâce aux missions mises en place pour éradiquer l'analphabétisme, universaliser l'éducation (le taux de scolarisation dans l'enseignement primaire est désormais de 93%), et garantir un système de santé pour tous. Sur le site Agoravox.fr, Salim Lamrani, spécialiste de l'Amérique Latine, explique que "l’universalisation de l’accès à l’éducation élaborée depuis 1998 a eu des résultats exceptionnels. Près de 1,5 millions de Vénézueliens ont appris à lire grâce à la campagne d’alphabétisation, nommée Mission Robinson I. En décembre 2005, l’UNESCO a décrété que l’illettrisme avait été éradiqué au Venezuela."

Ah bon? Ils étaient où, les journalistes, quand Chavez mettait tout ça en place, et que l'UNESCO en prenait note?
[quote=Garance Bousquin]Alors que ses voisins entrevoient une sortie de la dépendance de leur économie au travail des enfants, et envisagent à plus ou moins long terme une éradication complète du phénomène grâce à des politiques de scolarisation et d'accès à la protection sociale pour les plus vulnérables, la Bolivie choisit une solution d'urgence à court terme, celle de l'octroi de plus de droits plutôt que celle de l'éradication, empêchant son économie de sortir de sa dépendance au travail des enfants.

La Bolivie ne joue pas avec les mêmes cartes que l'Équateur ou que le Brésil. Son PIB par habitant est le plus faible de l'Amérique du Sud après celui de la Guyana : 1 656 $ pour la Bolivie, 3 928 $ pour l'Équateur, 8 295 $ pour le Brésil et 11 388 $ pour le Venezuela.
Alors que ses voisins entrevoient une sortie de la dépendance de leur économie au travail des enfants, et envisagent à plus ou moins long terme une éradication complète du phénomène grâce à des politiques de scolarisation et d'accès à la protection sociale pour les plus vulnérables, la Bolivie choisit une solution d'urgence à court terme, celle de l'octroi de plus de droits plutôt que celle de l'éradication, empêchant son économie de sortir de sa dépendance au travail des enfants.

Ce qui aurait ete bien si on essaye de faire des comparaisons, c'est de donner des elements de contextualisation un minimum, tout les pays ne se ressemblent pas meme chez les pays en voie de developpement, leur geographie, le niveau de corruption/l'etat de l'appareil etatique, leurs structures economiques, comment se repartissait/repartit la main d'oeuvre globalement et plus specifiquement celle infantile, richesse par habitant, inegalité etc...
ou un truc basique qu'est ce que le travail des enfants ? ca concerne quoi ?
travail domestique, familliale ou non, et le reste comme pour les adultes, mais le plus souvent cité manufacture, agricole, miniere, secteur informel, prostitution.

Il me semble que les 3/4 du travail est un travail intra-familiale, donc sans salaire, le plus souvent de type domestique, agricole, mais globalement toute activité familiale "independante" peut amener la participation de l'enfant a l'activité.

Le travail domestique recouvre pas mal de realités qui va de l'esclavage comme domestique, en passant par une participation tolerable, a l'oppression de genre, on sait que dans beaucoup de cas ce sont les filles qu'on "sacrifie" pour qu'elle fasse les taches domestiques menage lessive, cuisine pour le reste de la famille, s'occupe des plus petits, tandis que les parents sont au boulot.

Ca peut permettre de comprendre, entre autres, pourquoi c'est plus facile d'eradiquer certains types de travail, par rapport a d'autres.

C'est plus facile de fermer une usine, punir un employeur que de "fermer" un foyer familiale ou punir des parents qui galerent....

Par exemple je me souviens d'exemples au Perou ou/et bolivie, le retrait de firmes minieres internationales qui avaient fini par plutot respecter les normes en vigueur concernant les enfants, a provoquer l'augmentation du travail des enfants dans les mines, parce que ces exploitations sont devenus familiales.



J'ai bien compris qu'on est qu'un suppot de satan quand on essaye de rappeler quelques elements de realité, mais ces questions sont complexes et je trouve quand meme etrange de tirer les conclusions que vous tirez dans l'article a partir d'une comparaison aussi "succinte", on dirait du jt de tf1 ou fr2, 2 ou 3 pourcentages pour faire comme si on avait etayé la conclusion correctement.
Quand on voit qu'en France, on veut apprendre le "langage informatique" dès le primaire, n'est-ce pas de la maltraitance caractérisée ? Surtout quand on sait que le langage informatique n'existe pas contrairement à ce qu'affirment les titres des grand journaux! En effet, ils existe des dizaines des langages informatiques voire des centaines aux noms plus évocateurs les uns que les autres, mais cela a échappé à nos copié/colleurs de journalistes. Une liste ici incomplète, il manque les plus récents.
J'étais content de voir approfondi le sujet du travail des enfants en Bolivie. J'allais lire...

Et poc : première phrase j'ai raccroché.

" Le travail des enfants est-il une fatalité dans les pays en développement ? " Je n'ai pas envie d'en lire plus. En une phrase, l'ensemble de l'article, voire du site d'@si oriente le lecteur vers une pensée qui sépare le monde en deux : d'un côte les " développés ", qui ouvrent le chemin, l'unique, et représentent ce vers quoi les seconds, les " en cours de développement ", doivent tendre.

En une phrase on classe le monde : ceux qui sont devant et ceux qui sont derrière. Cette phrase écrase d'un mépris insupportable les citoyens d'autres pays.

C'est quoi le développement ? Quels en sont les critères ? Depuis quand existent ces critères ? Qui les a fixé ?

Prenons l'exemple de l'Equateur et regardons comment il gère le problème de sa dette, comment il résiste à l'implantation d'une base militaire US sur son territoire, comment ils luttent pour respecter les droits de toutes les communautés qui composent les pays, comment il accueille Julian Assange, comment il préserve son environnement, etc.

Tout ça quand la France empêche Evo Morales de survoler son espace aérien prétextant que Edward Snowden pourrait être à bord, quand la France a anéanti ses cultures régionales à coup d'unité républicaine, quand la France s'enfonce dans l'austérité, quand la France réforme l'agriculture pour faire du lait un sous-produit de la bouse, laquelle permet de produire de l'électricité.

Je sais, à mon tour je m'enferme dans le schéma manichéen inverse et j'ai tort, il y a des nuances. Mais en voie de développement de quoi au juste ? De son économie ? Et le Bhoutan, il est en voie de développement aussi avec son BNB ? De quoi parle-t-on ? Cette phrase introductive est méprisante.

JE RECLAME UNE EMISSION SUR LE TRAITEMENT PAR LES MEDIAS DE CETTE BIPOLARITE, ENTRE PAYS DITS DEVELOPPES ET PAYS "EN VOIE DE DEVELOPPEMENT"

Je vous remercie.

Simon

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Typiquement le genre d'article à valeur ajoutée qu'on doit voir sur @si :-)
Précisément : alors que les autres pays d'Amérique du Sud (on aurait pu aussi citer le Honduras et le Mexique) cherchent à éliminer le problème, comment se fait-il que la Bolivie n'imite pas ses voisins ? Est-ce que c'est quand même prévu ?
Cette unicité dans le continent me semble vraiment étrange.
C'est juste d'immondes pourris et puis c'est tout, où il y a des particularités boliviennes (politiques, structurelles, culturelles) ?

Ha mais c'est vrai, faut pas se poser de question.
chut
On peut aussi se demander si on ne pouvait pas relâcher la pression policière sur le travail des enfants, sans changer la loi. Un gouvernement par le biais de son ministre de la police, peut orienter la recherche de contrevenants vers la direction qu'il souhaite, ou la stopper dans la direction qu'il souhaite, et prendre des mesures qui vont limiter le travail des enfants. Par exemple en applicant les restrictions qu'il compte mettre en place, tout en tolérant le travail dans les limites qu'il a mises en place. Et ensuite reprendre la répression. Mais peut-être qu'il y a une particularité Bolivienne qui l'empêche?
Je veux bien continuer à me poser des questions, mais je ne parle pas espagnol, je ne connais pas de Boliviens, et en fait, je ne vois même plus quelles questions poser. A part qu'il existerait dans la culture Bolivienne une tolérance au travail des enfants, mais alors arrêtons aussi de casser les couilles aux Juifs et aux Musulmans pour les mutilations qu'ils infligent à leurs enfants, et aux Africains qui excisent les petites filles. Chacun a le droit d'avoir des particularités culturelles, non?
Au fait Djac, vous pensez quoi de l'excision? Pensez vous aussi qu'il peut y avoir des particularités politiques, structurelles, ou culturelles qui peuvent faire en sorte que ce soit quelque chose de positif?
Ce n'est pas du tout pour vous classer dans les immondes, juste j'aimerais savoir comment vous feriez pour le rationnaliser, parce que moi sur ces sujets là, je n'arrive pas à sortir de l'indignation passionelle. Et aussi j'aimerais bien ne pas me trouver comme 2 ronds de flan quand on me sortira des arguments auquels je n'ai pas pensé. Pour aiguiser mon argumentation en quelque sorte.
je n'arrive pas à sortir de l'indignation passionnelle

Je vois ça.
"Je vois ça."

Cool. Et sinon?
Et sinon quoi ? Si je trouve bien les chambres à gaz ? Si j'aime la torture ? Si j'approuve la peine de mort par pendaison ? Si je suis pro-cannibalisme ? Et quoi encore ?

Vous êtes toujours en train de croire que je cherche à justifier le travail des enfants et et que je trouve ça très bien parce que c'est culturel, ben qu'est-ce que vous voulez que je vous dise.
Sinon, pour aiguiser votre argumentation, je pense pas que ne pas se poser de questions soit la meilleure méthode ; et le jour où vous foncerez droit devant par indignation passionnelle en vous apercevant a posteriori qu'en fait on vous aura berné d'une manière ou d'une autre, il ne faudra pas venir se plaindre.

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Vous ne croyez pas si bien dire. L'actualité nous en donne un exemple criant.

Caroline Fourest dans toute sa splendeur.

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Caroline Fourest a soutenu Amina Sboui dès l'origine, c'est-à-dire dès la diffusion de sa photo seins nus sur internet, photo qui lui a valu les menaces de mort de la part des salafistes tunisiens.
Sa réaction à l'attaque supposée d'Amina, par des islamistes en plein Paris, et la suite logique de cette prise de position.
Il est fort possible que CF ait été abusée par une mytho. Mais comme l'indique Mona, il faudra attendre octobre pour connaître la vérité.
Vous, bien entendu, la connaissez déjà.
Non ! Pitié! Pas un nouveau forum sur Caroline Fourest !
Ah bon, il y en déjà eu un ? Désolé, je m'étais absenté. Je renchérissais juste à cette mise en garde de Djac Baweur qui me semble plein de bon sens:

"le jour où vous foncerez droit devant par indignation passionnelle en vous apercevant a posteriori qu'en fait on vous aura berné d'une manière ou d'une autre, il ne faudra pas venir se plaindre."

Pour le reste, rassurez-vous, je ne vais pas y passer ma nuit.
De mon côté, je suggérais que vis à vis de Caroline Fourest, cette mise en garde vous concernait au premier chef.

Caroline Fourest a soutenu Amina Sboui dès l'origine, c'est-à-dire dès la diffusion de sa photo seins nus sur internet, photo qui lui a valu les menaces de mort de la part des salafistes tunisiens.

Sa réaction à l'attaque supposée d'Amina, par des islamistes en plein Paris, et la suite logique de cette prise de position.

Il est fort possible que CF ait été abusée par une mytho. Mais comme l'indique Mona, il faudra attendre octobre pour connaître la vérité.

Vous, bien entendu, la connaissez déjà.



Au fait, si Amina Sboui est une mytho, qu'en est-il des allégations de "menaces de mort de la part des salafistes tunisiens" ?

Existe-t-il des éléments tangibles ou bien il faut la croire sur parole ? Des sources ?

Je précise que si ma question peut sembler polémique, en cas de réponses positives, je m'en satisferais volontiers. Dans le cas contraire ...enfin... J'aimerais bien savoir.
En mars 2013, l’intégriste religieux Adel Almi, président de "l'Association centriste pour la sensibilisation et la réforme" (?), avait appelé à la flagellation d’Amina et à sa lapidation à mort en expliquant que ses actions allaient porter malheur et provoquer "des épidémies et des catastrophes, qu’elles pourraient être contagieuses et donner des idées à d’autres femmes... "

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"Vous êtes toujours en train de croire que je cherche à justifier le travail des enfants et et que je trouve ça très bien parce que c'est culturel, ben qu'est-ce que vous voulez que je vous dise."

Non j'ai arrêté, et maintenant je voudrais comprendre.


"Et sinon quoi ? Si je trouve bien les chambres à gaz ? Si j'aime la torture ? Si j'approuve la peine de mort par pendaison ? Si je suis pro-cannibalisme ? Et quoi encore ?"

(En passant sur les hommes de paille) Non je m'en fous un peu de votre position, j'interrogeais plutôt la méthode. "Genuinely" si j'ose dire. Je veux dire, il y a forcément un moment où il faut sortir le rasoir d'Ockham, et se dire que l'accumulation d'hypothèses que l'on est en train de faire est en fait inutile, au regard de l'autre solution (beaucoup plus économe en hypothèses) qui serait que le gouvernement Bolivien s'en fout du travail des enfants, et voudrait garder la police à faire autre chose, et du coup régler le travail des enfants en le légalisant.
Il semble (à vous lire) que j'ai sorti le rasoir trop tôt, il me semble que vous tardiez à le faire. Je me dis donc que votre méthode de raisonnement est différente parce que vous avez appris de situations où il semblait au départ que le monstre était clairement identifié, et qui se sont trouvées être plus nuancées à la fin. Des situations équivalentes au travail des enfants, c'est à dire ignobles. Je n'ai trouvé que l'excision, qui n'appelle pas directement Godwin, mais vous avez raison de ramener les chambres à gaz. Pourquoi pas.
Après, si vous pensez que je suis toujours à vouloir vous ranger dans les immondes et que je suis incapable d'apréhender la raison de votre position, alors en effet, il ne sert à rien de me répondre.

"Sinon, pour aiguiser votre argumentation, je pense pas que ne pas se poser de questions soit la meilleure méthode ; et le jour où vous foncerez droit devant par indignation passionnelle en vous apercevant a posteriori qu'en fait on vous aura berné d'une manière ou d'une autre, il ne faudra pas venir se plaindre."

Encore une fois, c'est une histoire de curseur. Quand vous aurez expliqué qu'il faut se demander, que ça ne doit pas être vrai, que ça doit être plus compliqué que ça, et que vous aurez favorisé une ingominie par vos tempérances, faudra pas venir vous plaindre non plus...
Ma méthode n'a rien de complètement ébouriffant : quand je connais rien à un sujet, j'aimerais avoir suffisamment d'éléments pour juger réellement. Oui, "suffisamment", c'est une question de curseur, mais toute justice, tout jugement, est une question de curseur. En l'occurrence, personne ici ne connaît réellement ce qui se passe en Bolivie, comment ça se passe et pourquoi ça se passe ; ajouté à ça que les informations que l'on a sur l'Amérique du Sud sont peau de chagrin, et qu'elles se sont souvent avérées pipeautés par le passé (voir l'antisémitisme de Chavez, par exemple, info qui a tourné jusqu'au Monde), il me semble absolument pas déraisonnable de suspendre un tantinet son jugement sans que ce doive passer pour un délit d'ingnominie pour autant.
Je rappelle, par ailleurs, que ce qui est raconté sur ce forum n'a que très peu d'impact sur ce qui se passe en Bolivie... du coup, "favoriser une ignominie", comment dire...

Imaginez simplement une justice qui fonctionnerait sans appel au doute, sans recherche d'éléments contradictoires, qui irait tout de suite au jugement "coupable" sans se poser de questions, simplement conduite par l'indignation passionnelle, sans aller creuser derrière les apparences (toute ressemblance...). J'ai tendance, par principe, à préférer le contraire, c'est comme ça.

(Après, si vous pensez que je suis toujours à vouloir vous ranger dans les immondes
C'est vrai que rien, ni messages passés, ni question sur l'excision, n'aurait pu le laisser penser... )
"C'est vrai que rien, ni messages passés, ni question sur l'excision, n'aurait pu le laisser penser..."

Ben pour être tout à fait honnête, je ne vois pas de différence fondamentale entre demander le temps de la réflexion pour condamner le travail des enfants de 10 ans, et demander le temps de la réflexion pour condamner l'excision. Les deux sont abjects.
Mais ça ouvre un champ de réflexion intéressant: Pourquoi quand je vous parle d'excision, vous vous dites que je vais vous classer dans les immondes? et que vous n'en avez pas peur quand vous demandez de prendre le temps de la réflexion pour condamner le travail des enfants?
En gros, on pourrait se dire si on voyait un gouvernement Africain légaliser l'excision après l'avoir interdite, que c'est ignoble. Avec votre méthode de doute poussée, vous devriez logiquement demander le temps de la réflexion et de l'information pour savoir ce qui se cache derrière, et s'il n'est pas quelque particularité qui pourrait "expliquer" la démarche de ce gouvernement qui dépénalise l'excision. Le feriez vous s'il s'agissait de l'excision?
Si oui, alors rien, si non, pourquoi? Je veux dire quelle serait la différence qui vous ferait lâcher votre méthode, et vous faire dire "non là il ne peut y avoir d'explication ou de contexte ou de particularité qui puisse nous faire faire l'économie de l'indignation passionnelle. C'est ignoble, point barre"?

Sans animosité, rancoeur, ni quoi que ce soit. Juste pour savoir.
Sauf que ce n'est pas de l'excision ou du travail des enfants en soi dont on parle et sur lesquels je m'interroge.
Si vous continuez à faire cet amalgame là, on continuera deux conversations parallèles.
(ha au fait : oui, l'excision c'est ignoble.)
"Sauf que ce n'est pas de l'excision ou du travail des enfants en soi dont on parle et sur lesquels je m'interroge."

Je sais bien. Moi non plus je ne parle pas de l'excision en soi, mais de la méthode que vous appliqueriez à une loi qui la dépénaliserait. Relisez moi.
Mais si vous ne voulez pas répondre, c'est pas grave. Je vivrai sans.
(Donc, ne me demandez pas : "Au fait Djac, vous pensez quoi de l'excision?".)

Encore faut-il qu'il soit avéré qu'on est bien en présence d'une loi qui dépénalise, tout court. Encore faut-il qu'on soit réellement certain qu'on nous dit bien tout - qu'il n'y ait pas, à côté, des programmes d'éducation, des mesures futures d'allocations familiales qui seraient en fait prévues, que les pressions politiques étaient trop fortes et qu'il fallait lâcher du lest à court terme, que sais-je encore.
Vous faites comme si vous saviez tout de cette mesure, mais aussi surtout du reste de la politique bolivienne, de A à Z, et que vous pouvez donc qualifier les faits sans l'ombre d'un doute. Je dis que ça ne me paraît pas suffisant - les exemples où l'on se trompe sur ce genre d'info sont trop nombreux. Je trouve étrange cette situation unique de la Bolivie comparé aux autres pays d'Amérique du Sud - je trouve que cela suffit à se demander si les infos sont suffisantes.
Si il s'avérait (et je l'ai dis) que cette mesure de dérogation à l'âge légal soit en effet véritablement considéré comme l'alpha et l'omega par le gouvernement bolivien, alors oui, je pourrais dire ce que j'en pense (et j'en penserais que c'est une connerie).

Maintenant, je trouve aussi étrange cette fascination que mon cas personnel exerce sur vous. Il semble très important de me "sonder".
"Maintenant, je trouve aussi étrange cette fascination que mon cas personnel exerce sur vous. Il semble très important de me "sonder"."

Eh bien vous ne pensez manifestement pas comme moi, vous savez argumenter, vous avez l'air cultivé, et vous avez une position qui me semble intéressante à creuser, ainsi que les mécanismes qui vous amènent à cette position. Tout ça suffit à aiguiser mon intérêt, voilà tout.
J'aurais bien aimé ausi savoir s'il existait une limite, pour vous, sur un sujet, au delà de laquelle vous vous emporteriez, et adopteriez la même attitude que celle que j'ai adoptée (l'indignation pasionnelle, sans vouloir en savoir plus, qui est en effet irrationnelle et à redouter). Mais vous n'êtes pas obligé de répondre. Ou en MP, je ne dévoilerai pas (sinon, papa Sandy va encore me gronder).
Tout ça suffit à aiguiser mon intérêt, voilà tout.

Vous comprendrez que les commentaires récents sur un autre forum, avec toutes les supputations sur ma moralité et injures qui allaient avec, ne fabriquent pas un terreau très favorable quand on vient me poser la question "qu'est-ce que vous pensez de l'excision ?". Bref.

s'il existait une limite
Bien sûr que je pense qu'il y a une limite au-delà de laquelle il faut arrêter de "se poser des questions" et peuvent emporter l'indignation, et qu'il y a des sujets sur lesquels il faut bien se positionner quand il s'agit de choisir concrètement ou de voter (en revanche, je trouve particulièrement pénible, voire odieux, les "obligations" à se positionner à tout prix en exerçant un chantage moral au sein des forums).
Mais cette limite, je ne pense pas qu'elle existe dans l'absolu. C'est la même problématique que celle du médecin face à un malade. On n'applique pas le même traitement uniformément à tous les malades. Certains cas sont évidents, d'autres demandent de soupeser le pour et le contre, parce que le traitement pour s'avérer aussi dangereux que la maladie elle-même, ou parce qu'on est pas sûr du diagnostic - ce qui demandent examens complémentaires pour pouvoir juger. Et il faut aussi accepter de pouvoir se tromper, parce qu'il manquait une info, ou au contraire parce qu'on a trop attendu d'en avoir une. Bref, il n'y a pas le mode d'emploi absolu qui marche à tous les coups. Tout au mieux peut-on être vigilant en meilleure connaissance de cause.
Je comprends tout à fait, et c'est pour ça que je vous laissais la possibilité de ne pas répondre, ou de la faire en MP.
Merci de votre réponse.
La différence fondamentale entre le sujet d'aujourd' huy et l' excision c'est qu'il n'y a pas, n'y a jamais eu, n'y aura jamais un syndicat d' adolescentes pour réclamer une loi....
Bon ben maintenant qu'on sait un peu mieux comment ça se passe autour, on a le droit de dire qu'on trouve ça dégueulasse, ou bien alors c'est encore plus compliqué?
Ah ! Bonne initiative, ce suivi !

Merci Garance.

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