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Commentaires

Tout tout tout, vous saurez tout sur le défaut

Et si on faisait défaut ? Après tout, quand on voit la montagne de dettes qui pèse sur les budgets des Etats, on se dit qu’on pourrait bien en couper une partie. Pas tout, non, mais un bout, hop, on jette à la flotte l’excédent de dettes, et vite, sinon on rejoue Titanic.

Derniers commentaires

Gael Giraud, un chercheur en économie du CNRS qui rejoint Lordon
Très bonne synthèse , le défaut, la planche à billets (mais pour financer quoi?), une monnaie commune sans protectionnisme est-ce possible? etc
à voir absolument : http://vimeo.com/34613599
nous avons le pouvoir de vaincre le spectre de la récession alors un petit effort !
http://www.youtube.com/v/_L04A4eRbEE

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Une note de Noël de Jean-Luc Mélenchon. Morceaux choisis pour faire écho au dernier Vite dit d'Anne-Sophie :

"Cinq cent milliards d’euros sont ainsi passés de la caisse de la banque centrale européenne vers 523 banques. C’est cinq fois ce dont avait besoin la Grèce pour faire face au paiement de la totalité de sa dette lorsque la crise a éclaté ! C’est davantage que la somme dont dispose le fond européen de stabilité. C’est trois fois et demi la somme versée au FMI pour venir aider ensuite l’Europe selon le scénario d’usine à gaz inventé par les eurocrates « merkelisés » il y a quinze jours."

"Voyons a présent le taux d’intérêt auquel cet argent est prêté aux banques : 1% ! Cinq fois moins que le taux des prêts que la troïka consent à la Grèce chaque fois que ce pays accepte de nouvelles amputations budgétaires et de nouveaux bradages de biens publics. Dix-huit fois moins que ce que les mêmes banques consentent à la Grèce ! Ce n’est pas tout : cet argent est prêté pour trois ans et non plus pour quelques jours comme auparavant !"
Une demande de précision qui n'est pas dans votre article : qu'appelle-t-on ici des non-résidents ? Des Français domiciliés hors de France ? Des étrangers mais pas ceux vivant en France ? Des entreprises dont le siège est à l'étranger ?
Pas très clair tout ça.
Bonnes fêtes à tous.
Les agences de notation s'apprêtent à dégrader la note de la France (ce dont personnellement je me cogne grave), et comment réagissent Sarkozy, et Baroin à sa suite ? Ils pointent du doigt le Royaume-Uni !
Genre, "M'sieur, C'est pas juste, M'sieur ! On n'est peut-être pas de très bons élèves, mais regardez : il y a encore plus cancre que nous !"
Ces types m'affligent autant qu'ils me débectent. Dire qu'ils vont encore faire semblant de nous gouverner jusqu'en mai 2012, en espérant que leur contrat soit renouvelé...
2 vite dit qui sont de nature à relancer le débat:

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Rigueur, Europe : éditocrates à sens unique (Acrimed)
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12676

TINA TINA TINA

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et Apocalypse, maintenant (Challenges)
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12673

notez que l'ancien DG de la société générale ne fait rien de moins que nous demander de prendre nos fourches pour éviter Armageddon

ça commence à faire beaucoup de gens qui pensent la même chose : on est en train de nous mener tout droit au chaos, au prétexte que les solutions alternatives auraient de lourdes conséquences...comme s'il pouvait exister pire que l'apocalypse :p

oups pardon y a pas de solution alternatives, c'est ridicule de dire qu'il y a des solutions, la preuve , y a qu'à lire les édito des journalistes qui sont unanimes, de même que les politiques qui se partagent le pouvoir sans oublier jerisback qui au fond depuis des jours s'échine à défendre la vision de Merkozy et des éditorialistes, il lit peut-être trop la presse papier.

En fait jerisback ton discours se résume ainsi : Sarkozy et Fillon et Merkel ont raison et prennent les bonnes décisions. Voilà ça tient en 1 phrase y a pas besoin de spammer et de pourrir les fils de discussion pour dire ce qui se résume en une simple phrase.
Merci Anne Sophie pour ce bilan sur un sujet que je pense être gangrené par la peur, celle de l'épargnant qu'éventuellement nous sommes! et surtout celle du citoyen appartenant à la catégorie des "99%" ( celle du 1% ne relève pas de mon propos)!!
A quand une chronique sur le degré "d'influence" (coefficient de pénétration médiatique et /ou politique, sociologique) de la pensée de chercheurs tels que Lordon, Jorion, Généreux et autres têtes pensantes.
... Si traiter un tel sujet n'est pas au-dessus des possibilités actuelles d'ASI.
A moins que cette étude, déjà faite (sur un blog ou un site émérite...) ne demande qu'une bonne diffusion....
Je me dis qu'avec l'échéance présidentielle proche, ce serait une connaissance utile pour ceux et celles pour qui le mot opposition* n'est pas une simple question partisane.

*Lire à ce sujet "Discours de la servitude volontaire" de La Boétie (GF Flammarrion)
Merci, Anne-Sophie. Super chronique, instructive et concise.
Economiste, je suis très attentivement cette question depuis quelque temps. D'abord, parce que l'argument de la faillite de l’État avancé par Fillon depuis 2007 (et ressassé avec encore plus d'insistance depuis le début de la crise) n'est pas un argument. Il faut aller voir ce qui se cache derrière les faillites. Et le fait est que les faillites peuvent être utiles et bénéfiques pour l'économie dans le sens où elles permettent de faire le point sur les créances et les actifs que l'on garde et que l'on jette.

Je ne parle pas uniquement des faillites des États (on parle alors de défaut), mais aussi des faillites d'entreprises. Aujourd'hui, quel est le plus grand constructeur automobile du monde ? C'est General Motors, qui a repris récemment la première place à Toyota. General Motors, cette entreprise en faillie il y a deux ans! La faillite, ce n'est donc pas toujours la fin. C'est l'occasion de suspendre les règles économiques et de remettre de l'ordre politique dans une situation inextricable.

Pour la crise européenne, le défaut généralisé sur les dettes souveraines peut donc parfaitement être envisagé comme solution. Mais, il y a un "mais". La comparaison avec l'Argentine de 2002 ou la Russie de 1998, par exemple, ne tient pas. Certes, les États ont toujours fait défaut, mais jamais dans un contexte de marchés financiers mondiaux, étroitement imbriqués et interdépendants. Les défauts de l'Argentine et de la Russie ne risquaient pas de faire s'effondrer le système financier mondial. Le défaut de la France, si. En fait, c'est avec la faillite de Lehman Brothers qu'il faudrait comparer. Lehman Brother, c'était 450 milliards de dollars d'engagements, soir 300 milliards d'euros, moins que le total de la dette grecque. Et la faillite de Lehman Brother a failli faire s'écrouler l'ensemble du système financier mondial.

On imagine la bombe atomique que provoquerait un défaut sur les 1700 milliards d'euros de la dette française. Et je ne parle ici que de la dette de la France. Si on ajoute l'Italie, l'Allemagne, les États-Unis, etc. on arrive simplement à la fin du système financier mondial par la faillite généralisée de toutes les institutions financières du monde (banques, assurances, fonds de retraites par capitalisation, etc.).

Ce ne sont donc pas seulement les "10% les plus riches" (dixit Olivier Berruyer) qui seront touchés par un défaut généralisé sur les dettes souveraines. Ce sera tous les patrimoines financiers de tout le monde qui seront évaporés.

A partir de là, on pourrait se dire que oui, effectivement, un défaut sur les dettes souveraines est quelque chose d'impossible à envisager. Mais justement, c'est tout le contraire! Car finalement il faut traiter toutes ces faillites de tous les établissement financiers comme on a traité les faillites de General Motors. Il faut que les États reprennent la main et réécrivent les jeux d'écriture qui auront été suspendus en réallouant des dettes, des créances et des patrimoines financiers. Cela n'est pas si difficile. Il faudra simplement se mettre d'accord sur les dettes qui pourront être payées (et donc sur les créances et la richesse financière qui subsisteront du cataclysme) et réalimenter les comptes en conséquence. Il faudra donc aussi décider quels seront les perdants et combien ils perdront.

Car il faudra également respecter une règle: Le total de l'argent et de la richesse financière devra être égal au total des dettes. Car sans dette, pas de créance et donc pas d'argent (c'est une règle fondamentale qu'Olivier Berruyer tend à oublier). Il n'est donc pas question d'annuler toutes les dettes, mais simplement de revenir à un niveau de dettes raisonnable.

Voici en quelques mots un résumé de ma réflexion sur cette question. Pour aller vers plus de détails, je vous invite à lire ces deux papiers que j'ai récemment écrits et qui sont disponibles sur mon blog:

Une seule solution: la restructuration

Crise européenne: Et si la solution passait par un défaut sur les dettes souveraines ?
Ha.. Une vieille habitude à l'extrême gauche... Dépenser, ne jamais assumer, et faire défaut... Les emprunts russes du début du xx ème siècle leur ont montré la voie.. Et on vit l'URSS sourire de nouveau...sans pénaliser personne!!
Et si on reparlait de l'Islande ?
Bonjour,

merci pour cet article, c'est très instructif.

Il y un truc qui il me semble n'est pas assez mentionné, et auquel m'a fait penser le graphique en début de l'article du Monde. On y voit clairement que la droite fait plus de déficit que la gauche depuis 30 ans.

Il me semble que "faire du déficit et accroître la dette" n'est pas seulement de la mauvaise gestion ou de l'inconséquence ; c'est l'application méthodique du programme néolibéral, visant pour faire court à réduire le rôle de l'état. Une fois pieds et poings liés par la dette, l'état est contraint de réduire son rôle social. Je crois (mais je suis loin d'être un spécialiste) que tout cela a été écrit très clairement par certains théoriciens de ce mouvement (Von Hayek, Friedman...etc.).

Corollaire de cela, pour le coup assez facile à voir : les "remèdes" proposés aujourd'hui sont la même politique que celle que la droite faisait auparavant, en plus poussée. Les restrictions budgétaires, la baisse du nombre de fonctionnaires, la casse des services publics... tout cela était dans le programme de la droite française avant la crise de 2008. Les crises sont juste une aubaine pour que tout cela soit accepté par l'opinion.
Merci beaucoup !
Prochaine émission éco sur le défaut ?! :p

Mais non, que dis-je ?!, le traité de 5h du matin va nous sauver...
Merci pour cette chronique super, après celle déjà super du 18/11. Un vrai plaisir de lecture, instructif et tout. Vous devriez envisager un petit bouquin @si sur le même mode, je l'achèterais celui-là.
Peut on prendre l Argentine comme exemple ?
A priori il semble que si la France fait defaut , toute l Europe suivra ainsi que les Etats Unis (CDS,...)
et peut etre la Chine dans une certaine mesure.
Alors si le defaut doit couper des marches financiers pendant 8 ans ,cela veut il dire qu ils se
rabattront sur le Benin ?

Concernant la declaration :"les trois plus gros detenteur de la dette francaise sont le Luxembourg,les
iles Caimans et le Royaume-Uni", il me semble que ces pays sont plutot des "plateformes" d ou partent
les ordres d achat.Je me souviens d une info qui evoquait de gros achats d obligations americaines
venant de Londres (clairement identifiee) mais ou l acheteur,lui, ne pouvait faire que l objet d une hypothese
quand a son identite (en l occurence la Chine).
Bonjour à tous


De retour depuis peu dans les parages, et très heureux de découvrir ce nouveau type de contenu (enfin, je veux dire, nouveau pour moi), je ne peux que me réjouir!


Et j'en profite pour partager avec vous tous une petite réflexion que je me fais. Pardonnez par avance le léger hors sujet. Une question m'occupe particulièrement en philosophie depuis maintenant 9 mois, c'est ce que Foucault nommait la technologie politique. Ce concept désigne l'alliance d'inventions techniques diverses, accompagnées d'une pensée d'organisation générale de ces techniques, avec le logos, comprendre donc le discours organisé, rationnel, et le pouvoir, entendu comme ensemble de relations dissymétriques entre des individus hiérarchisés au sein de la société, relations devant mener à ce que Foucault nommait la gouvernementalité, c'est-à-dire la conduite des conduites. Autrement dit, la technologie politique correspond à un ensemble de techniques devant instaurer des relations entre les individus permettant, et obligeant certains à en conduire d'autres, à structurer la conduite d'autres individus, suivant une organisation générale justifiée par l'élaboration de discours rationnels, voire scientifiques (mais la science à un sens assez particulier chez Foucault, je comprendrais donc que vous préfériez vous en passer dans ce domaine spécifique).


A quoi bon étaler ma science en la matière? Loin de moi l'envie de vous assommer avec un cours sur Foucault (enfin, je dis assommer mais personnellement je trouve Foucault passionnant quand il discute du savoir). Je souligne simplement la curiosité que représente ce débat, où l'accumulation de différentes certitudes produit finalement de l'incertitude. Comme si le discours économique, si pointu, si aiguisé, si complexe, si technique et à tel point rôdé, finissait par s'effondrer sur lui-même. Car au fond, les mécanismes propres aux crises sont étudiés depuis plusieurs siècles. Et la "vérité" du discours économique est fortement débattue, on ne peut pas dire qu'on ait manqué d'économistes, ni de théories économiques ces dernières décennies. Or, voici le rapport avec Foucault : quand Foucault parle de technologie politique (dans Surveiller et punir en 1975), il essaie de préciser une thèse qu'il soutient depuis les années 60, laquelle est que ce qui rend le savoir possible, et lui assigne une structure légitime, ce n'est pas la constitution de la conscience humaine, ni un sujet transcendantal kantien qui exprimerait la raison dans sa pureté la plus totale. Foucault soutient que les conditions de possibilité du savoir proviennent de l'histoire. Or, on lui demande au moins depuis 1966 qu'est-ce qui, en l'histoire, produit cette structure de la connaissance? Foucault répond, en 1975, que c'est le pouvoir (une fois encore, entendu comme ensemble de relations dissymétriques offrant à certains individus la possibilité d'en conduire d'autres).


Ce qui semble amusant, ou effrayant, dans cette trouble affaire d'économie, ce n'est pas tant le fait que l'économie ne soit pas un discours aussi fixé qu'on a pu le prétendre. C'est plutôt le fait que l'on ait pu croire, ou faire accroire, qu'elle l'était. Aussi, ce qu'il faudrait peut-être surveiller actuellement, pour véritablement mettre le doigt sur une certaine fabrique de l'histoire, qui serait également une certaine fabrique des savoirs, ce n'est pas tant l'indécision des économistes, ni même nécessairement la solution qu'emploieront les responsables politiques. Peut-être faudrait-il surveiller qui va dire le vrai, quel discours va influencer la décision finale, quelle est le mode de définition de la vérité qu'emploiera ce discours. D'un point de vue foucaldien, s'il nous faut suivre l'actualité, c'est en vue de saisir les transformations que vont connaître les discours économiques, mais également sociaux, voire psychologiques, qui accompagnent et justifient régulièrement les décisions politiques. Quelle "vérité", quelle organisation secrète de la vérité est en train de se former, suivant les nécessités politiques imposées par la situation extraordinaire que représente la crise?


N'ayant pas tellement le temps d'arpenter les journaux, ni même les débats non médiatisés et pourtant existant aujourd'hui sur la question, je me contente de vous faire part de cette petite réflexion, espérant que cela vous incitera à partager certaines anecdotes, ou à faire état de certaines discussions auxquelles vous avez pu assister, et qui seraient éclairantes pour la problématique que je viens, très brièvement, de vous exposer. Je ne sais pas si la question vous intéresse, mais il me semblait important de vous en faire part à tous.
@ Anne-Sophie
Vous demandez à Berruyer : "comment sait-il que 70% de la dette publique est détenue par 10% de la population" ?

Problème, il vous répond par une démonstration qui repose sur une hypothèse du même ordre : "on estime que 80% du patrimoine financier total est encore détenu par les 10% les plus riches". Hmmm, on ne tournerait pas en rond ??

Si j'analyse son raisonnement dans le détail :
1/ valeur du patrimoine total français (13 000 milliard) --> ok, je suppose que ce sont des estimations établies et partagées et que ce chiffre est assez objectif
2/ valeur du patrimoine des ménages (10 000 milliard) --> idem, valeur qui me semble assez objective et qu'on peut sans doute définir assez précisément la proportion ménages/entreprises, via les diverses déclarations des uns et des autres
3/ on ne s'intéresse qu'à la répartition du patrimoine financier des ménages --> ça semble logique, vu qu'on n'achète pas des obligations d'état avec des m²
4/ argument clé : "on estime que 80% du patrimoine financier total est encore détenu par les 10% les plus riches" --> d'où sort ce chiffre ? C'est justement le but de la question !!
5/ le patrimoine financier des ménages est en grande partie placé en assurance-vie --> c'est ce que j'ai toujours entendu, donc c'est probablement vrai
6/ les assurances-vie sont fortement composées d'obligation d'état --> information connue par le milieu bancaire
Absolument. Le type d'article qui justifie l'abonnement.
Je dirais même, il y a de plus en plus d'articles qui justifie l'abonnement.
En ce moment, on serait presque frustré de ne pas pouvoir voter deux fois par jour pour son article préféré. Merci.
Magistrale Anne-Sophie, merci! Les bras m'en tombent. Je pense suivre très assidument les économistes de tout bord, mais l'éclairage que vous donnez est juste balèze. Cet article justifie à lui tout seul mon abonnement de tout un an.
Merci chère Anne-Sophie pour la mention que vous faites de mes propos. J'en suis très honoré, d'autant plus qu'elle s'intègre à un article de haut niveau, dont je vous félicite.

Bien à vous.
la dette, c’est l’impôt d’hier qui n’a pas été payé

Merci, anne-sophie, pour cette série.
La chuite, la chuite !
Salut Anne-Sophie,

voici une intervention de Jacques Généreux qui explique les rapports de force entre l'état et ses créanciers en cas de restructuration de la dette, et surtout il évoque la question " peut on encore emprunter sur les marchés financiers " après la restructuration :

http://www.dailymotion.com/video/xday9w_j-genereux-l-esprit-de-munich-a-env_news
Bonsoir ,
C'est pas que ça influencerait mon opinion sur le sujet mais quand même : est-ce que nous petits épargnants on a des obligations d'état (de france) ? genre caché sur un "compte qui rémunère" de sa banque ? sicav , opcvm ? si oui quel pourcentage ? que se passerait t'il si l'état faisait défaut ?
Très chouette enquête au fait, y a juste cette petite question qui me turlupine...
Le seul défaut de cette chronique, c'est qu'elle est un peu trop tirée par les cheveux.
Profitez bien des fêtes de fin d'année, car l'année prochaine, ça sera beaucoup moins drôle.
On va se débarrasser du nabot-voyou "fort avec les faibles, faible avec les forts" mais je crains que ce soit la seule bonne nouvelle en 2012...
Un p'tit son capillaire pour illustrer le propos (et une traduction des paroles encore plus appropriée à notre sale période... enfin, je trouve )

http://www.youtube.com/watch?v=4mCKLt7A6sA&feature=related
http://www.lacoccinelle.net/277013.html
Bonsoir,

1) "cette année, la France engrange 200 milliards de recettes quand elle en dépense 300 milliards, dont 60 milliards pour les seuls intérêts de la dette."

Attention il me semble bien qu'il ne faut pas confondre "dette de l'Etat seulement ou de l'ensemble des administrations publiques" !

Je suis quasi sûr que vous pourrez trouver plus d'info sur le site d'investigationfin :
http://investigationfin.canalblog.com/
par exemple :
http://investigationfin.canalblog.com/archives/2010/02/01/16753375.html

2) sur la part d'OAT détenue par des investisseurs fr ou étrangers :
Mise à jour de l'article du 29 janvier 2009 PROBLEMATIQUE DU RISQUE DE FAILLITE DANS L'ASSURANCE VIE
http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/12/08/22919508.html

Bien Cordialement
Très réussi, cet article, et très clair.
On y apprend beaucoup de choses
Oui merci pour ces informations et ces explications encore une fois claires et limpides.
très bon article mais qui a un défaut majeur celui de ne pas parler du tout d'audit

après cela : "Incroyable nouvelle, non ? On ne sait pas qui possède la dette française" c'était pourtant le moment idéal !

surtout que le thème de l'article est le défaut et qu'un audit vise bien à un défaut partiel, puisqu'il s'agit de ne payer que la partie légitime de la dette, ce qui sous entend qu'on sait exactement qui possède les dettes et pourquoi elles ont été contractées, ce que permet justement l'audit.

A mon sens on ne peut pas parler de "défaut" sans parler de "morale", la dette est elle morale ou immorale ? légitime ou odieuse?
le défaut est-il moral ou immoral ? est-il honteux ou légitime ? Pour moi c'est la question qui prévaut, bien plus que les conséquences ou l'analyse des rapports de force qui s'y opposent, d'autant qu'on sait parce que ça a été expliqué en long en large et en travers par beaucoup de monde (y compris dans cet article) que de toutes façons les mesures actuelles nous emmènent tout droit au chaos ou au défaut. autrement dit les solutions du défaut total ou de l'audit pour un défaut partiel ne peuvent pas être pires que les solutions actuellement mises en oeuvre.
//Ou on fait défaut de 70% de la dette, et ce sont les 10% les plus riches qui paieront//

Liliane fait les valises !

(Et pas pour rentrer à Paris, hein...)
Excellente récapitulation des positions exprimées récemment sur le sujet.
Mais çà se gâte à la fin quand vous citez cet escroc de Six sans relever sa mauvaise foi :
L'argument de ne pas pouvoir se financer sur les marchés était également utilisé par Jean-Michel Six quand il brossait un tableau sombre du défaut de l’Argentine (en 2001) : "-25% en deux ans du Produit intérieur brut, un relèvement phénoménal de la pauvreté et pendant quinze ans, les Argentins n'ont pas pu se refinancer sur les marchés, ils ont été isolés".
On voit pourtant l'entourloupe tout de suite : il ne peut pas y avoir eu 15 ans d'"isolement" de l'Argentine depuis 2001 (2001, c'était il y a 10 ans). Ce type ne sait même pas compter jusqu'à 10, et il prétend donner des leçons de finance au monde entier!
Par ailleurs, plus important même si moins visible : les 25% de chute du PIB sont intervenus avant le défaut, pas après.
Je vous renvoie (une nouvelle fois) à l'article de Wikipedia sur le sujet.

Ce type ne sait même pas compter jusqu'à 10,


il ne sait compter que jusqu'à six !
Trop faciiiile !

Un peu comme les jeux de mots sur les cheveux, cependant... Je peux vous en faire des tas: "Moi j'orions fait défaut depuis longtemps", "Lourdons cette foutue dette ad libitum", "Cette dette on aurait dû la laisser chouard".
Surtout que laisser chouard, c'est pratique quand on a les cheveux mouillés, si on veut boucler la boucle.
Est-ce que vous insinuez que j'aurais dû la boucler?

LOL
Oui et la chute du PIB est due en grande partie à la chute de la consommation des ménages passant de 220 milliards à 90 milliards de dollars en 2 ans, on se demande bien quel rapport il peut bien y avoir entre la consommation des ménages et le défaut de paiement, l'argent prêté à l'état étant par définition de l'épargne et non pas de l'argent qui sert à la consommation ou à l'activité économique en général ...
L'hypothèse du revenu permanent, formulée entre autre par Friedman (dont je ne suis généralement pas fan), prévoit qu'une diminution brutale du patrimoine des ménages (suite à une crise immobilière qui voit les prix s'effondrer, ou à un défaut qui vient supprimer leur épargne) entraîne une diminution de la consommation : les ménages se découvrent appauvris et adaptent leur train de vie à leur nouvelle condition. Ils se mettent par ailleurs à épargner plus qu'il ne le faisait auparavant pour reconstituer leur pécule disparu.

C'est assez logique : si tu tes économies disparaissent, tu vas être d'un seul coup beaucoup plus prudent avec tes dépenses. Un tel effet pourrait avoir joué dans le cas de l'Argentine, j'imagine.
Non c'est l'effet des licenciements, de l'explosion du chômage et de la baisse des salaires et des prestations sociales, bref des plans d'austérités successifs du FMI qui ont précédé le défaut et qui ont conduit à la récession économique. S'ajoutant à cela les banques qui ne prêtaient plus d'argent aux entreprises et aux particuliers ...

On peut l'observer en ce moment en Grèce ou en Espagne, et dans une moindre mesure dans tous les autres pays européens.
@Arthur Cheysson
Tout à fait d'accord avec vous. Avec un défaut les épargnants vont se trouver ruinés et refaire de l'épargne, ce qui sera mauvais pour la consommation et l'économie. Par contre avec une création monétaire massive et le risque d'inflation les épargnants vont dépenser leur argent tant qu'il vaut encore quelque chose.
En plus il y a aujourd'hui un risque important de déflation (baisse des revenus due au chômage de masse puis ensuite des prix).
Enfin les banques ne prêtent plus et ne créent donc plus de monnaie. C'est aux Etats de prendre le relai avec la planche à billets.

Donc entre le défaut immédiat et la création monétaire, je préfère la création monétaire.

P.S. aucune de ces 2 options (défaut ou création monétaire massive) n'est une solution complète à la crise, mais aucune solution à la crise ne peut être apportée sans en passer par une de ces 2 options.

P.S. aucune de ces 2 options (défaut ou création monétaire massive) n'est une solution complète à la crise, mais aucune solution à la crise ne peut être apportée sans en passer par une de ces 2 options.


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