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Thibault, forcené féministe ?

Si vous me voyiez, depuis trois jours: je surfe comme un malade, pour tenter de comprendre ce qui se passe à propos de la succession de Bernard Thibault à la CGT.

Derniers commentaires

Quand il y a eu le tremblement de terre en Italie le 20 mai, c'est la province de Ferrare qui a été touchée.
Les journaux ont titré que la ville de Ferrare (en partie classée patrimoine Unesco) avait été gravement endommagée.
J'ai voulu me renseigner pour savoir en quoi cette ville chère à mon coeur avait été abimée.

Il s'est avéré que dans la très importante forteresse qu'est le château d'Este, un petit clocher en haut d'une tour a eu un angle détérioré et éboulé, et qu'il y a eu quelques briques de parement ici ou là qui sont tombées, ainsi que quelques lézardes dans la ville. Toutes les autres photos représentaient des monuments dans des villages de la province.
Je n'ai trouvé que ces détériorations, et ça m'a été confirmé par une amie italienne qui avait vu les infos italiennes.

Alors si, sur quelque chose d'aussi factuel, d'aussi facile à vérifier et à constater physiquement, lémédias ne sont pas capables de donner des informations à peu près correctes, qu'en est-il de l'analyse d'un syndicat où des forces diverses et hétéroclites s'affrontent collectivement, politiquement, et syndicalement dans la lutte pour le leadership et le pouvoir ? C'est évidemment impossible de connaître la réalité.

Alors c'est sûr que comme ils privilégient le scandale et la facilité immédiate, on ne peut jamais savoir;
De toutes façons, est-ce si important que les femmes aient ou non le pouvoir dans les syndicats ? Ce sont les hommes qui apprécient davantage le prestige et les honneurs, être dans la hiérarchie, cela explique en partie pourquoi ils y arrivent plus : ils y aspirent plus. En tout cas, pour certains...

La lutte syndicale, la vraie, c'est une démarche dynamique collective, Et dans ces cas-là, peu importent les hommes et les femmes, ça le fait.








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Thibault force,...né féministe!
Naton jamais vu des combats de coqs chez les femmes?
Pince mi et pince moi sont sur le même bateau....
Le forum du blog du "monde.fr", cité par D.S. se partage, non entre "femme" "homme",
comme ici me semble-t-il, mais entre les "pour travailler plus" et les "place aux jeunes".
Serait-ils là-bas plus dans la lutte des classes?
Encore que si on a lu Engels ("Origine de la famille, de la propriété privé et de l'état"), on se dit
qu'il y a adéquation entre lutte des classes et machisme!
Affaire à suivre...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Au bout du compte,j'ai idée que la parité partout,c'est pas pour demain...
Deux titres différents pour la même chronique, monsieur Schneidermann ?
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13933

edit - erreur de lien
Imposer son poulain, c'est digne des grandes heures du sarkozysme !
Ce combat de la CGT appartient au passé, tout comme Bernard Thibault

Et accessoirement, pourquoi les mouvements féministes tout aussi estampillés, si mobilisés (à juste titre) par les photos de pub ou le quota de réalisatrices au festival de Cannes, ne soutiennent-ils pas Thibault ? Serait-ce, par le plus grand des hasards, que chacun se satisfait que le syndicalisme demeure une activité masculine par essence ? Ce n'est qu'une hypothèse, bien entendu. Démentez-moi !


Tout n'est pas à mettre sur le même plan comme le fait DS. Ce qui serait vraiment intéressant, c'est de regarder à tous les niveaux de la hiérarchie, au niveau du congrès confédéral national, au niveau de la commission exécutive, enfin au niveau du Comité confédéral national (qui comprend les dirigeants des fédérations et des unions départementales), pour voir où est la place des femmes.
Pour vous donner deux chiffres qui montrent l'évolution de la CGT, en 1982, la Direction confédérale compte 4 femmes, soit 22 % (pourcentage le plus élevés depuis la création de la CGT).
En 1999, au 46 ème congrès (qui a vu la nomination de Bernard Thibault comme secrétaire général, le bureau confédéral de 17 membres est presque composé à parité : 8 femmes, 9 hommes.
Je ne sais pas quels sont les chiffres au niveau le plus large, mais il faut tout de même reconnaître à la CGT de Bernard Thibault d'avoir le soucis de la parité dans ses instances depuis quelques années.
Dominique Godin a dit " Ce qui serait vraiment intéressant, c'est de regarder à tous les niveaux de la hiérarchie, au niveau du congrès confédéral national, au niveau de la commission exécutive, enfin au niveau du Comité confédéral national (qui comprend les dirigeants des fédérations et des unions départementales), pour voir où est la place des femmes. "

Comme dans d'autres secteurs, plus on monte dans la hiérarchie moins il y a de femmes. C'est le constat dressé par Yannick Le Quentrec citant une étude sur les militantes CGT du secteur de l'union santé départementale, lors des journées intersyndicales femmes (2011) qui réunissent des militantes (il y a majoritairement des femmes) CGT, FSU et Solidaires. Dans la perception être une bonne militante c’est d’abord donner du temps. Or, les femmes, ici comme ailleurs, rencontrent des difficultés à articuler vie syndicale et vie personnelle, car même si la surcharge de travail pèse sur l’ensemble des militant-es, elle n’a pas les mêmes conséquences sur les femmes et sur les hommes.

Bref, "we want sex equality", parce qu'il ne saurait y avoir d'activités par essence masculine ou féminine. Ce n'est pas gagné, il y a du boulot, mais les militant-es sont motivé-es.
un autre thème important à traiter :
pourquoi les premières propositions du PS (par exemple sur les retraites) sont-elles identiques à celle de la CFDT?

réponse:

L'UMP s'aligne sur les positions du MEDEF
le PS lui s'aligne sur les positions du MEDEF et celles de la CFDT

aucun n'écoute la CGT , pourtant de ces 3 organisations, c'est elle la plus représentative.

lorsqu'on se place sur ce terrain, le fumigène utilisé est toujours le même : les français sont peu syndiqués, ils votent peu aux élections professionnelles donc les syndicats (même le premier : la CGT) ne sont pas représentatifs...

mais ceux qui disent ça écoutent quand même la CFDT ou le MEDEF alors qu'ils sont encore moins représentatifs que la CGT

dans le monde de l'école il y a la même différence de traitement entre le SNES (pourtant encore plus majoritaire que la CGT dans les autres branches professionnelles) est rarement écouté alors que l'UNSA est souvent écouté ( le SNES fait 80% aux élections professionnelles)
je crois que le problème est ailleurs :

- le structurel
la CGT est une confédération de syndicats, chaque syndicat a son indépendance de décision et une ligne peut être favorable à une corporation en étant défavorable à une autre, il est donc logique que comme partout des tendances et des rapports de force s'installent en interne . Elles sont plus visibles au moment des congrès et au moment des successions

- la pratique
l'usage, c'est que le secrétaire général sortant choisit son successeur et son choix est ensuite validé par le vote des instances décisionnaires. Il semble que les CGTistes en charge de ce vote aient simplement décidé de ne plus suivre cet usage. C'est parfaitement leur droit si les textes internes à la CGT le leur permettent

bref, rien de bien passionnant à dire sur le sujet, ce n'est qu'une émulsion de plus comme le monde des médias en a le secret.....monter un rien en épingle voilà ce qu'ils aiment bien faire nos journalistes

la seule chose digne d'intérêt c'est d'enquêter sur les points de divergences entre les différentes tendances internes à la CGT., à commencer par la première : la CGT doit-elle être un syndicat de combat, ou un syndicat de négociation?

Poser ces questions, enquêter dessus pour en parler et éventuellement y répondre c'est se placer sur un terrain totalement déserté par les médias depuis des décennies, ça les obligerait à expliquer, ce que c'est qu'une lutte, comment on lutte, ça les obligerait à faire de l'éducation populaire sur la lutte des classes, sur les mouvements sociaux, sur l'importance de se syndiquer et de recourir éventuellement à la grève pour imposer un rapport de force et faire fléchir la classe dominante. Voilà les questions tabous qu'il ne faut surtout pas aborder.....alors on fait un peu de vent, on agite et on obtient une superbe émulsion, qui est de suite, plus légère, qui occupe plus de volume, qui est plus esthétique....
Ouais, si vous avez lu les mêmes articles que moi, Daniel, vous savez aussi que la Prigent est considéréé comme une grosse casse-couilles, et que les adversaires de Thibaut souhaitent promouvoir qqn issu du privé, ce qui fait 2 raisons pour légitimer la candidature d'Aubin, hors de tout réflexe sexiste. Quant à l'obstination de Thibaut, peut-être s'explique-t-elle par des raisons moins avouables que son supposé féminisme; le jour où la justice s'intéressera sérieusement aux affaires de pognon de la CGT, il sera peut-être utile pour les responsables d'avoir dans la place un(e) protégé(e) susceptible de faire barrage. M'enfin, c'est juste une hypothèse, hein.
Et pendant qu'ici on on s'interroge sur le sexe des cégétistes, en Bade-Wurtemberg IG Metall obtient 4,3 % d'augmentation des salaires.
Quand j'ai lu le blog du monde, il m'a semblé que l'opposition Centralisme/Fédéralisme explique bien plus de choses que cette histoire de féminisme.

Bien sûr, il y a la question symbolique d'une femme dirigeante de la CGT, mais cela ressemble plus à un arguement hypocrite dans le débat sur l'organisation du syndicat. Quand Thibault est coincé sur le centralisme de la CGT, il sort la carte "féministe". Dans le même genre, Prigent est présentée "comme plus à gauche", ce qui plait toujours à la base.
Et accessoirement, pourquoi les mouvements féministes tout aussi estampillés, si mobilisés (à juste titre) par les photos de pub ou le quota de réalisatrices au festival de Cannes, ne soutiennent-ils pas Thibault

c'est vrai que c'est quand même plus sympa d'arpenter la croisette ou les "hauts lieux de la culture".
Cela dit le combat de la barbe dans le monde de la culture me semble aberrant. Comment décréter la créativité ?

il ne doit pas y avoir beaucoup d'ouvrières dans le comité la barbe, à l'instar des chiennes de garde.... ( qui attaquèrent l'affiche d'un chanteur dont j'ai oublié le nom, celle d'une femme nue dans un chariot de supermarché) faut bien occuper les soirées et remplir les carnets d'adresse, I guess.
Elles me font penser au MRAP qui fit un procès aux producteurs du film " travail d'arabe" pour le caractère raciste du titre. Les crétins. Ils auraient pu - au moins- aller le voir. Avant.
Les médias ne s’intéressent qu’à ce qui intéresse les lecteurs.

Et le syndicalisme, en perte de vitesse par la réduction de ses effectifs, par sa tendance à un compromis trop proche du reniement… poufpouf.

Entre un Chérèque, chef syndical de métier à la couleur d’un jaune soutenu, un Mailly que personne ne sait comment il est fait et un Thibault qui s’est trop longtemps laissé peloter par Cynique le Détrôné, mon cœur balance ailleurs.
Thibault y est décrit comme une sorte de forcené, sujet à une incompréhensible "obstination", mû par une "volonté de passer en force", tentant d'imposer sa volonté à une commission "composée à sa main" pour imposer la successeure qu'il s'est choisi, Nadine Prigent. Résultat: "il a totalement manqué sa sortie, et les dégâts sont considérables",

Depuis la mort de Roger Pierre, les choses n'ont pas toujours été simples.
"Serait-ce, par le plus grand des hasards, que chacun se satisfait que le syndicalisme demeure une activité masculine par essence ? Ce n'est qu'une hypothèse, bien entendu. Démentez-moi !"

Y-a-il une activité qui ne serait pas considérée par "chacun"(*) comme par "essence" "masculine" ?

Ce "chacun" désignant les journalistes (français) ; en tout cas c'est ainsi que je le saisis à la lecture de ce billet et d'un point de vue personnel. C'est un des postulats qui caractérise la grille de lecture des journalistes. Ceci étant dit, c'est aussi lié à l'histoire de notre république et la logique qui a été développée par les démocrates libéraux (au sens politique du terme) lorsqu'ils ont saisi la question de la citoyenneté/du citoyen (cf. par ex un des discours de Condorcet, je n'ai plus la référence exacte en tête).

Je pourtant ravie de ce parti-pris et choix de B.Thibault tout en espérant que Nadine Pringent se saisisse de ces problématiques qui perdurent - notamment sur le marché du travail.

PS : je préfère lorsque vous émettez des hypothèses, monsieur Schneidermann.
L'analyse de la grande pauvreté (majoritairement féminine) se confirme en "fin de vie"... Dans les "maisons de retraite", les plus cassé(e)s sont des femmes. L'injustice se lirait-elle encore à l'âge ultime ? Je sais pas pourquoi mais sur les petits chariots qui vont et viennent à l'heure de la "récréation" ou à celle des repas, les "mémés" sont en majorité à 80%... Arrivés à la génération de nos fiers centenaires, les "mecs" seraient-ils détruits "précocement" par l'alcool (la kro ou le pastaga), les 25 ans de guerre du Rif à l'Algérie en passant par 39-45 et l'Indo... et par le tabac ? Ou seraient-ils mieux portant (sinon "disant") de façon générale ?
Serait-ce, par le plus grand des hasards, que chacun se satisfait que le syndicalisme demeure une activité masculine par essence ?
La rédaction de France Culture (journal de 12h30 d'hier), avançait l'hypothèse d'un futur président de la CGT proche du secteur privé. Plutôt étonnant quand on connaît la composition de ce syndicat.
les chiffres me chiffonent

- 10% de femmes au chomage contre 9% d'hommes, la différence semble faible. Toutefois ce chiffre ne tient pas compte du fait qu'un bon nombre de femmes ne se déclare pas comme chomeuse mais se résigne à être femme au foyer. Ne vaudrait-il pas mieux parler de la proportion de chaque genre au travail par classe d'ages...

- après 75ans, 70% des pauvres sont des femmes. Oui mais après 75 ans, 63% des humains sont des femmes. Donc la différence n'est plus si importante.

Deux exemples contradictoires pour montrer que balancer des chiffres hors contexte donne l'apparence de la scientificité, mais seulement l'apparence.

Sur le fond du sujet, les syndicats sont composés majoritairement de personnes ayant un emploi et plutôt un CDI. Donc ils représentent peu les chomeurs et peu les gens ayant des statuts précaires et donc peu les femmes. La CGT est tenue majoritairement par des fédérations d'hommes: métallos, cheminots, RATP donc elle défend des hommes et est dirigée par des hommes (simple constatation qui ne vaut pas approbation) .
Une femme dirigeante d'un syndicat saura se dévouer pour les plus démunis jusqu'au bout.
Voyez Nicole Notat, ex-patronne de la CFDT. Elle continue à suer sang et eau en pédégérant la société Vigeo et en présidant le Siècle, ne craignant pas de dîner une fois par mois au Crillon avec les pires affameurs du peuple. On souffre pour elle.

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