Terrorisme, immigration, violences sexuelles : l'AFP et le choix des mots
L'Agence France Presse est connue pour sa couverture "impartiale" de l'actualité. Une information "sans jugement de valeur", revendique l'agence, à laquelle les médias clients peuvent ajouter des informations ou qualificatifs selon leur ligne éditoriale. Mais dans l’urgence, comment choisir les mots "neutres" ? Faut-il dire "révolte" ou "émeute" ? "Hexagone" ou "métropole" ? "Otage" ou "prisonnier" ? "Arrêt sur Images" a questionné l'AFP sur son rôle prescripteur et sa responsabilité sémantique.
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"après le 7-Octobre et le début de la guerre,"
pour l’AFP tout a commencé le 7 octobre
Et les prisonniers Palestiniens ne sont pas des otages. Appellation réservée aux seuls détenus israéliens
Avec de tels biais on pourra bientôt la surnommer l’ag(...)
Le genre de papier "dans les coulisses" passionnant. Merci
Article intéressant, qui bien sûr ne traite que de la subjectivité du langage. L'AFP ne peut pas éviter une subjectivité bien plus fondamentale, qui réside dans la sélection même des informations à présenter, et donc la hiérarchisation des évènements(...)
Derniers commentaires
L'écriture inclusive objet d'une des questions est la plus exclusive qui soit pour les millions de Français qui ont des difficultés de rédaction. Et puis enfin qui a décidé ça, où est la délibération ouverte et démocratique là dedans ?
L'écriture inclusive est peut être un snobisme radical bobo, mais c'est plus surement une violence faite au plus grand nombre.
Pour ma part je boycotte les essais écrits en inclusif..
Outre cette considération un peu emportée, j'aimerais savoir quel terme l'AFP utilise lorsqu'une personne est tuée par les policiers, car les radios utilisent le verbe abattre...Untel a été abattu etc... ce qui est euphémisant et indigne.
Article intéressant, qui bien sûr ne traite que de la subjectivité du langage. L'AFP ne peut pas éviter une subjectivité bien plus fondamentale, qui réside dans la sélection même des informations à présenter, et donc la hiérarchisation des évènements.
Et question énervante qui n'a pas été évoquée (tant mieux, tant pis) : est-ce que des outils AI se mettent en place, avec les avantages et surtout inconvénients que ça comporte ? Vu qu'il y a des outils pour corriger les styles, les registres, les tons, je ne serais pas étonné que ces gardes-fou de langage s'automatisent progressivement...
Merci pour la chronique.
Madame Lopez propose parfois des justifications capillotractées (les otages israéliens VS les prisonniers palestiniens)...
Et puis cette petite perle : "Vous ne trouverez pas de "dit-iel", "constate-t-iel" dans une dépêche de l'AFP"
Heureusement ! les deux verbes sont à la troisième personne du singulier, il n'y a donc qu'un sujet : soit "elle", soit "il"
Non que je sois un admirateur de l'écriture inclusive, loin de là, mais il me semble que "iel" correspond bien à la troisième personne du singulier et non à un pluriel.
et quand peut-on utiliser ce "iel" ?
Quand le genre d'une personne (abstraite, inconnue ou occultée) est indéterminé, cela évite de se représenter mécaniquement, par défaut, une personne masculine. Ou alors quand il s'agit d'une personne non-binaire.
Vous pouvez illustrer par un exemple ?
Merci
"Quand un·e bénéficiaire se présente, assurez-vous qu'iel ait rempli le formulaire".
"Nous ne savons pas qui pilotait, mais iel est probablement complice."
"Malgré l'assignation chirurgicale subie à sa naissance, iel se vit aujourd'hui comme non-binaire."
Votre dernier exemple est plus qu'étrange...qu'est-ce qu'une assignation chirurgicale à la naissance?
C'est la démocratie directe?
En général, quand une personne nait avec un sexe physiologique indéterminé, les médecins décident de trancher (assez littéralement) pour faire basculer l'identité du côté masculin ou féminin.
En tout cas, c'était le cas il y a quelques années. Je ne sais pas où en sont les pratiques, aujourd'hui que les formes d'intersexualité sont mieux comprises.
"Vous ne trouverez pas de "dit-iel", "constate-t-iel" dans une dépêche de l'AFP"
C'est la phrase de Mme Lopez.
C'est sur cette phrase que porte mon observation.
Pouvez-vous trouver un exemple avec autre chose que l'auxiliaire être ou une voie passive pronominale ?
Tu joues à quoi exactement ?
"C'est sur cette phrase que porte mon observation", dit iel ?
J'ai tout bon ? Sinon, faut m'excuser, je débute.
"après le 7-Octobre et le début de la guerre,"
pour l’AFP tout a commencé le 7 octobre
Et les prisonniers Palestiniens ne sont pas des otages. Appellation réservée aux seuls détenus israéliens
Avec de tels biais on pourra bientôt la surnommer l’agence française de propagande
Pas étonnant :
.
Le genre de papier "dans les coulisses" passionnant. Merci