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Commentaires

Taxe Zucman : la grande désinformation

Commentaires préférés des abonnés

Que ça fait du bien d écouter ces deux invités. Je me sens les deux pieds sur terre.

Je suis sûr que cette émission est très bien. Je suis sûr aussi que vous faites le job comme peu d'autres médias.

Je suis sûr qu'il faut continuer le job et vous avez raison de le faire.


Pour ma part c'est du vu, revu et rerevu. Et ce n' est pas de vot(...)

Pour rappel 


(...)

Derniers commentaires

Je ne sais pas si vous avez regardé votre compte retraite , mas moi en un mois le mien a perdu 10 % je ne sais pas si c’est lié à la suspension , mais ça ressemble vraiment à une tentative d’intimidation .

Et oui, personnellement, je n'y connais rien en économie. Mais ce que j'entends, c'est que des études ont démontré qu'on n'est pas égaux face à l'impôt. Je m'en fous de savoir comment on corrige ça. D'ailleurs, Zucman n'a jamais dit "j'ai eu la meilleure idée de tous les temps, faîtes ce que je vous dis". Il propose une solution. Si la taxe Zucman n'est pas la bonne, très bien, mais alors proposez mieux ! On voit bien que le problème n'est pas sur la taxe elle-même, mais le principe. Je n'ai pas besoin de m'y connaître en économie pour vouloir plus de justice fiscale.

Ces patrons inquiets alors qu'ils ne sont pas visés par la taxe Zucman s'imaginent probablement qu'ils seront les suivants. Quel mépris. Ce qu'on veut c'est la justice, pas la vengeance. C'est un peu comme ces hommes qui sont contre les avancées féministes de peur que le rapport de force s'inverse. C'est délirant. L'égalité est un objectif, pas une étape. Mais c'est logique qu'ils nous voient comme ça, c'est comme ça qu'ils voient le monde, prends un max sinon un autre prendra à ta place.

Il apparait évident maintenant ,que hollande n’existe que pour dynamiter ce qui reste de la gauche , et desesperer le peuple  de gauche . Un petit appel aux Hackers français et etrangers , trouvez les comptes bancaires cachés de hollande et sa clique , et dites nous qui les approvisionnent . Je suis sur que ces mecs bossent pour la cia, pour détruire ce qui restait de gauche en france  , Et faure soit il est complètement abruti , soit il est complice .Je vous nomme ministre de l’information quand nous aurons gagné !

Rappelons que la vraie justice fiscale n’est pas que les riches paient autant d’impôts que les moins riches, en %, mais qu’ils en paient plus.

Et ce en raison de la décroissance de l’utilité marginale :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Utilit%C3%A9_marginale


Un concept pas du tout inventé par les gauchistes, et rappelé par feu Bernard Maris dans son anti-manuel.


Jusqu'ici il y avait consensus sur le sujet, malgré les évasions (pardon, « optimisations ») fiscales. Puis il y a eu la flat tax, qui officialisait au grand jour la perte du consensus.


La folie de nos ultra-riches actuels c’est d’avoir inventé de fausses bonnes idées pour justifier une utilité marginale constante, voir croissante.

Comme Terraformer Mars.  

Pas plus tard qu'hier matin, on entendait sur France Info (radio de service public) un représentant de l'Institut Montaigne, dont on connaît les sympathies pour les thèses des partis de gauche, nous expliquer doctement que le débat était "hystérisé" - élément de langage répété à plusieurs reprises - à propos du décalage de la réforme de l'âge de départ à la retraite. Et d'insister sur le fait que cette proposition du gouvernement, faite uniquement pour donner des gages au PS afin qu'il ne vote pas la censure, n'avait de toute façon aucune chance de prospérer après le passage au Sénat. Ce qui était une bonne chose, étant donné les conséquences qu'aurait une telle mesure. En effet, présenté comme "économiste", l'intervenant en question expliquait qu'un "historien du futur" (sic) le démontrerait dans le détail.

Émission qui fait du bien… malgré les horribles extraits présentés . Vos invités sont clairs et connaissent leur sujet. Merci 

Au risque de choquer plus d’un, j’avance qu’il faudrait commencer par reconnaitre que la Taxe Zucman dont on dit qu’elle fait frémir les foules représente foncièrement une capitulation dont l’effet, à court terme, aurait été d’émousser des affects qui commence seulement à s’éveiller à la passion de l’égalité.


Ce projet de taxe illustre bien en effet le fait que le citoyen Gabriel et bien d'autres avant lui se sont résignés (ou ont été formatés) à accepter le modèle «extractiviste» de l'accaparement du fruit du labeur du plus grand nombre. Ils espèrent, en contrepartie, que la possédance voudra bien permettre de ne pas mettre au rébus toute cette frange de la population qui ne rend plus aucun jus ou presque ; que l’actionnariat acceptera de ne pas trop en rabattre sur cette autre partie de la population qui croit encore qu’elle compte faute d’avoir métabolisé qu'elle subsiste au-dessus du niveau de vie de ses semblables de l'Europe de l'Est ou de ceux du golfe de Bengal; qu’elle ne pourra bientôt rien espérer face aux robots gonflés à l’IA !


Chacun se rend bien compte que notre système capitaliste prend l’eau de toutes parts. Et c’est pour tenter d’éviter l’embrasement de ce modèle de société dans laquelle l’accumulation s’auto-alimente jusqu’à engendrer le déclassement puis l’exclusion d’une partie toujours grandissante de la population, que les États tentent de contenir le dissensus social en procédant à des pratiques de redistribution que permet l’impôt progressif.


Mais un État qui en vient à pratiquer de la redistribution est avant tout un État qui a failli au premier de ses devoirs, celui de ne pas laisser sa population se faire gruger, de ne laisser personne poser une main de plomb sur le fruit du labeur du voisin; de tenir l’ensemble de la société à l’écart de ce méfait originel d’accaparement pour ne pas être contraint de compenser le déséquilibre excessif en se saisissant de quelques miettes du butin de ceux qui se sont arrogé la part du lion et qui ne seraient pas encore parvenus à la mettre en sureté.


Ce qui est notoire dans la pratique de la redistribution, c’est que pour commencer l’État laisse quelques-uns dépouiller le plus grand nombre, il organise même et pilote la manœuvre. Ensuite lorsqu’il intervient en bout de course dans le but d’entreprendre quelques ponctions qu’il juge réparatrices, les dépouilleurs ont beau jeu de crier à la taxation assommoir, à l’impôt confiscatoire et, prenant à témoin avec beaucoup d’aplomb ceux-là-même qu’ils ont préalablement grugés, les accapareurs n’ont aucun mal à faire admettre à leurs victimes que décidément l’État prend trop sur ce que l’on gagne à la sueur de son front ?


Voilà donc ce que c’est que de laisser faire d’abord et de s’aviser ensuite de corriger ; on se met victimes et bourreaux à dos ! De ce point de vue l’échec de la Taxe Zucman et de ses semblables serait plutôt salutaire. C’est probablement le moyen de nous forcer à désirer et à faire advenir une société qui combattra l’accaparement à sa source au lieu de se contenter de trompeuses corrections à la marge.

Plait-il ?


Au-delà du riquiqui de la taxe en question, c'est quoi l'alternative à la redistribution centralisée ? Comment on égalise les puissances monétaires des citoyen•nes sans passer par ce genre de mécanisme, dans une société avec un peu d'autonomie individuelle ?

Plafonnement des salaires et autres sources de revenus pour commencer, avec réduction obligatoire des écarts – dont la légitimité mériterait d'ailleurs d'être questionnée.

On pourrait aussi envisager un calcul évaluant la proportion de bénéfices nécessaire aux investissements et à l’amélioration de l’équipement (en incluant le bien-être au travail). 

Redistribution du reste aux personnes ayant généré cette richesse sous forme de hausses de salaires et/ou autres (à travailler par des personnes s’y connaissant en économie et capables d’anticiper les dérives).


Même si, dans une optique solidaire, il faudrait que ça s’ajoute à un mécanisme redistributif sans pour autant s’y substituer. Notamment afin d’éviter les inégalités aux dépens d’endroits moins favorisés – en termes de climat et de ressources par exemple.

Et aussi pour changer de perspective et sortir du sacro-saint bénéfice individuel en reconnaissant les interdépendances.


En cas de bénéfices trop importants, on pourrait aussi réévaluer les prix à la baisse, augmenter les exigences en matière de normes environnementales, de conditions de fabrication / extraction...


(C’est très théorique et sans véritable assise concrète, mais je trouve la question intéressante pour essayer de regarder les choses autrement en partant de ce qui existe et donc envisager des possibilités rapidement adoptables.)

"Plafonner les salaires" peut difficilement se faire autrement qu'en taxant les dépassements de revenus (dans tous ces contextes individuels où le profit devient disproportionné), c'est qui est le même principe général que nos redustributions actuelles. Cela revient toujours à une autorité politique qui saisit et redistribue les fortunes au-delà d'un certain plafond. 


Définir légalement, directement, des "salaires maximaux", n'est pas assez général : les sources de revenus sont trop multiples et complexes, dans des situations qui ne se limitent pas à "patron entreprise monnaie salaire investissement". Je pense notamment aux accumulations par la quantité des "clients" dans le cas des stars du divertissement (sport, cinéma, musique) enrichies par les quelques petits sous que nous leur remettons en tant que multitudes spectatrices mondiales. Ce n'est pas un "salaire" qui se limite à la base, mais seulement en coupant ce qui dépasse. 

« Plafonner les salaires » peut difficilement se faire autrement qu'en taxant les dépassements de revenus »

Pourquoi ? On arrive à légiférer sur les tailles de logement (même si 9 m²… bref) ou les doses de produits chimiques mais on serait incapables de faire pareil sur les salaires ? 


« les sources de revenus sont trop multiples et complexes »

C’est vrai, et pour cela l’intervention de Zucman est utile (indépendamment de sa proposition en elle-même) pour tout ce que ça a pu apporter comme nouveaux éléments à la réflexion.


Le cas de l’industrie du spectacle mériterait d’être approfondi en effet, avec son « star system » et ses excès qui font partie intégrante de l’imagerie ficelant le processus. 

Dans les faits, et en particulier à Hollywood où la démarche est assumée, on est bien sur une mécanique de production industrielle à visée de marchandisation, avec de nombreuses petites mains sans qui le résultat serait tout autre (caméras, son, lumières, décors, costumes, maquillage, direction d’acteur·trices…).

Sans parler des prétendu·es artistes qui sont en réalité des produits ne composant pas et survendu·es par la machine à uniformiser. 

Idem pour le sport où l'enrobage enjolive les performances réelles (regarder un match de foot sans le son XD). Qui dans tous les cas ne justifient pas des salaires en millions.

Pourquoi faudrait-il considérer ces productions-là différemment des autres ? (à partir du moment où on sort du narratif visant à justifier la situation, comme pour les patrons)


Ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Juste la volonté d’agir.

À cause des liens privilégiés qui unissent qui décide à notre place avec qui se gave tout en contrôlant les moyens de communication. C’est pour ça que c’est par là qu’il faut commencer.

Ce sont des exemples de richesses accumulées par des moyens trop différents. Limiter un salaire total, quand les sousous arrivent par trop de tuyaux différents, ça nécessite de gérer et pondérer et limiter bizarrement, en réseau, toutes les sources de revenus (et réimaginer leurs complexes mécanismes qui dépendent de tout notre univers social et culturel - copyrights, conférences, sponsorings, activités parallèles, etc). Ponctionner les sommes totales déversées par toute la tuyauterie est beaucoup plus pensable. 

Rapidement avec mon prisme : ce fonctionnement pose de gros problèmes en termes de représentations. Or ce sont nos constructions intellectuelles qui sont le premier champ de bataille en déterminant les aspirations légitimes, les combats qu’on doit mener et ce qu’il faut accepter d’endurer.

Il n’y a pas si longtemps, critiquer l’existence de très hauts salaires vous faisait passer pour un·e illuminé·e le couteau entre les dents. Les mentalités changent. Pour le bien du plus grand nombre, cette évolution doit se poursuivre.


À mon avis, conserver la configuration actuelle (de gros salaires supposés contribuer plus, sauf que dans votre idée ils le feraient vraiment) alimente cette imagerie malsaine à base de réussite individuelle justifiant la compétition et que ce qui compte c’est gagner de l’argent. 

Avec donc l’idée que certain·es réussissent plus que d’autres (« ceux qui sont et ceux qui ne sont rien ») alors même qu’on parle de gens qui ne font que parasiter le travail d'autrui en récupérant les fruits d’un capital (reproduction des inégalités).

Ça entretient de plus de leur côté une forme de narcissisme hiérarchico-caritatif qui va légitimer les tricheries (« je gagne plus alors dans ma grande générosité, je donne à qui est moins favorisé que moi, mais au départ ça m’appartient »).


Comme l’a montré Mauss, le don est un pouvoir, à partir duquel se met en place une relation asymétrique.

Selon moi on ne fait que repousser le problème tant qu’on ne met pas à plat les schémas de pensée qui légitiment notre « modèle de société ». C’est la conception même du travail qui doit être revue, en tant que racine du problème.

Réponse courte : en "désactivant" le privilège actionnarial. Et avant de vous étrangler de l'impossibilité de la chose, songez à ce que l'on a pu dire, jadis, de l'impossibilité d'abolir les privilèges féodaux. 


Et s'il vous reste un peu de songe, exercez le à comparer le mode opératoire du privilège féodal à celui du privilège actionnarial. Restons uniquement sur le privilège actionnarial dont l'importance, dans la concentration de richesse dont la redistribution est sensée être le remède, se passe de démonstration. 


Les récensions extensives de privilèges en tous genres procèdent, à mon sens, d'un philistinisme systématique (comme dirait l'autre) qui confine à l'impuissance lorsqu'il faut agir concrètement!

Vous avez un seul contexte en tête. L'actionnariat. D'autres regardent iniquement le contexte salarial. Mais les sources de richesses sont beaucoup plus hétéroclites. Soit les autres contextes ne vous inquiètent pas, soit vous vous donnez d'imaginer une infinité d'outils pour gérer chacun de ces contextes. Gérer leurs conséquences (la richesse induite, à l'arrivée) est une solution beaucoup plus universelle. 

(uniquement, pas iniquement :-/ )

Peut-être ne faudrait-il pas s'arrêter à la confection d'un mille-feuilles d'ordonnances pour chaque symptôme mais procéder au moyen d'un diagnostic cohérent susceptible d'ouvrir la voie à la recherche d'un remède véritablement efficace. 


Ce que vous appelez des contextes sont loin de constituer des phénomènes indépendants les uns des autres. Par exemple ne pensez-vous pas que c'est pour servir du résultats à l'actionnariat que les salaires sont contraints et les emplois pressurisés ?


Et peut-être que s'éveiller véritablement à une question ne consiste pas à développer une hypersensibilité à tout évènement qui s'y rapporte mais au contraire à essayer de remettre les choses à leurs véritables places afin de retrouver une image d'ensemble plus lisible ? 


Autre exemple on pourrait s'émouvoir exagérément de ces stars du cinéma, du sport de la musique qui gagnent de milles et des cents en oubliant que ce sont parfois des salariés qui sont parvenus (on peut les envier pour cela) à arracher à leur entreprise une part plus substantielle du fruit de leur labeur ?


Bien sûr on aimerait que les stars gagnent un peu moins, que les dauphins et les petites mains gagnent un peu plus mais pendant que nous avons les yeux rivés sur les stars, n'oublions nous pas de regarder les montants qu'amassent l'actionnariat de ces machines à spectacle (équipes de foot, production de cinéma ou de musique)? Attention, je ne parle pas des patrons qui participent directement à la création des richesses mais des actionnaires qui avancent uniquement les fonds et qui décident véritablement de l'orientation d'ensemble dans le but unique de maximisation du retour sur investissement. Rappelez-vous, la taxe Zucman était destinée à une partie de cet actionnariat, celle qui parvient à se soustraire à l'impôt au moyen notamment de holding familiales.


Voyez, on pourrait continuer longtemps : vous (ou un autre) pourrez me dire que les actionnaires prennent des risques, je vais répondre, ça va s'éternise... C'est pour anticiper tout ceci que j'ai essayé, dans ma réponse précédente,  d'évoquer l'analogie possible avec la féodalité qui exhibait également le risque de mettre des terres à la disposition des paysans ; moyen en quoi elle pouvait en toute quiétude (selon son bon privilège) se saisir de le part de la récolte qui lui convenait.


Ce que la grande révolution a véritablement changé dans les subsistances fut l'abolition des privilèges féodaux... Ensuite tout s'est terminé à partir de la victoire de la bourgeoisie thermidorienne. C'est d'ailleurs cette bourgeoisie victorieuse qui a put reconstituer pour son compte ce qui est aujourd'hui le privilège actionnarial. En désactivant ce dernier, il nous faudra veiller à ne laisser bourgeonner aucun autre.


Il n'en demeure pas moins que la méthode de nos ainés de 1789 (identifier et changer un maillon clé) a été efficace pour changer la société durablement, bien plus efficace que n'a pu l'être par exemple l'approche analytique extensive "multi contextuelle" (j'exagère un peu) de la lutte des classes dont la mise en œuvre nous a donné la dictature du prolétariat. Mais il est vrai qu'en cette matière on nous dit qu'il faut séparer la méthode de sa mise en application. A croire que les bolchevicks et autres maoïstes faisaient moins attention que nous. Qui peut véritablement croire cela ?


Pardons d'avoir été long mais contrairement à mon message précédent j'ai essayé d'anticiper davantage les objections habituelles. S'il n'y avait qu'une chose à dire c'est de nous appliquer à essayer de saisir l'ensemble sans nous laisser distraire par la multiplicité des signaux.

J'aurais aussi pu dire plus sommairement que s'inquiéter des causes (souvent numériquement réduites)  sera toujours plus efficace (plus universel) que de s'échiner sur une pléthore de conséquences.

Heu .... le marxisme  n analyse t il pas précisément ce "privilège de l actionnariat" ?

Certes, le marxisme identifie bien le privilège actionnarial mais il en fait une composante d’une théorie générale de la lutte des classes. Puisqu’une lutte se conclut généralement par la victoire d’un des lutteurs, cet horizon de la lutte des classes a logiquement engendré des expériences de dictature du prolétariat qui ont « rapidement » fait place à la réaffirmation de la domination de la bourgeoisie ou plus précisément la dictature de l’actionnariat.


Les anciens s’y étaient pris autrement. Du moins n’ont-ils pas véritablement théorisé une agonistique (comme disent les sociologues) des ordres. Il me semble qu’ils ont plutôt procédé à la manière d’un diagnostic pour circonscrire les causes premières du fardeau que supportait le plus grand nombre. Parmi ces causes premières il y avait le privilège féodal. Et ce dernier valait la peine d’être singularisé parce qu’il touche aux subsistances, un sujet important que la Montagne n’a pas pu mener à son terme avant thermidor 1793.


Cernés par les luttes de notre temps nous sommes naturellement plus enclins à imaginer (théoriser) l’affrontement des portions qu’à penser une organisation durablement vivable pour le tout. Avons-nous seulement appris à penser le tout ?

Pour un type qui ne sait pas voir ..Whaou vous et Etna … Ça fait du bien !

J'aimerai bien un jour savoir combien de taxes sont prélevées sur mes dépenses : eau, électricité,  assurances en plus de la TVA et de la CSG.

Complètement d’accord sur la probable crainte des riches quant à un effet domino. Actuellement ils doivent s’inquiéter qu’on ait commencé à regarder dans leur direction avec autre chose que de grands yeux mouillés de gratitude et d’admiration. 


Car le risque est qu’on commence à se demander vraiment comment les riches sont riches. 

D’où viennent les superbénéfices des entreprises ? En plus de l’entourloupe l’optimisation fiscale, de l'application d’une doctrine d’économies radicales sur les coûts de production :

(histoire de remettre un peu l‘extrémisme à sa juste place, vu qu’il paraît que c’est vouloir la justice et le respect de l’environnement qui est radical)


- généralisation des bas salaires, affectés à des gens sans qui cette richesse n’existerait tout simplement pas et à qui la produire coûte une bonne partie de leur existence – quand on n’est pas carrément sur du quasi-esclavage et parfois de l’esclavage tout court, avec à la clé de belles marges pour les entreprises

- utilisation de matériaux moins chers (et donc moins qualitatifs / moins résistants) qui amèneront une obsolescence rapide en générant de la pollution et l’utilisation de ressources supplémentaires, à la fois pour la destruction des objets obsolescents et pour en produire de nouveaux (avec du transport dans les deux cas)

- mépris des normes environnementales et de santé publique (entraînant de nouvelles sources de pollution, aussi bien dans l’air, que dans les sols et les cours d’eau – ce qui fait que nous vivons actuellement sur une poubelle qui a commencé à déborder)

- rognage sur les conditions de travail (avec travail des enfants dans certains cas) et en particulier sur la sécurité (entraînant des problèmes de santé liés au manque de protection, ainsi que de la mortalité, les deux étant assumées par la société et pas par les entreprises)


La conclusion, c’est que les riches sont riches sur le dos de l’humanité entière et par l'hypothèque sur l’avenir des générations futures (et on n'a pas parlé de leurs modes de consommation, qui viennent s'ajouter). 

En mettant bout à bout tout ce qu’on sait déjà côté santé publique et environnement (sachant qu’une bonne partie des problèmes connus sont cachés à nos yeux car assumés par les populations d’autres pays), en plus de l’écocide en cours, il serait temps de considérer sérieusement le crime contre l’humanité commis par le capitalisme.


Et si on peut avoir ce débat, ce n’est pas « parce qu’on est dans un pays où les entreprises continuent à créer et innover » comme le prétend le patron qui « préfère l’efficacité à la justice », mais bien parce que des personnes construisent et réparent nos maisons, font notre pain et pousser nos légumes, fabriquent nos vêtements, nous instruisent, nous soignent...

Je suis sûr que cette émission est très bien. Je suis sûr aussi que vous faites le job comme peu d'autres médias.

Je suis sûr qu'il faut continuer le job et vous avez raison de le faire.


Pour ma part c'est du vu, revu et rerevu. Et ce n' est pas de votre fait mais le disque tourne inlassablement en boucle dans ces médias télévisuels. Et il faut croire qu'à l'assemblée ils ne regardent pas asi.


Donc dans la rue...

Arrêt sur images démonte brillamment - une fois encore - le festival des nouveaux chiens de garde des milliardaires contre Gabriel Zucman, reprenant en boucle les fake de l'extrême-droite - comme d'habitude - à commencer par Arnault et Cie pour défendre leurs privilèges fiscaux par le mensonge (ce qui est la rhétorique macronienne comme le montre Blast) :


" Lorsque Bernard Arnault évoque presque incidemment l’existence d’un « débat », il fait en fait allusion au refus de l’université de Harvard d’embaucher Gabriel Zucman... en 2018. Même si l’article du Huffington Post du 15 septembre 2025, montre très bien que cette pseudo-information n’est qu’une fake news émanant d’un groupe de réflexion libertarien conservateur (déjà très violemment critique des travaux de Thomas Piketty), la calomnie se répand. Harvard n’aurait pas recruté Zucman, déjà professeur dans la grande université publique de Berkeley… car il n’est tout simplement pas bon ! N’importe quel apprenti économiste sait évidemment que Zucman comme Piketty sont de très brillants économistes, mondialement reconnus et parmi les meilleurs de leurs générations.

Pourtant, les flots sont libérés. Ainsi, Thierry Breton sur France Info le 15 septembre 2025  n’hésite pas à reprendre « l’information » pour discréditer la qualité du promoteur de la taxe Zucman. Le Point du 17 septembre relaie cette calomnie en rappelant, en chapô de l’article, cette « information », et indique, par ailleurs, que Bernie Sanders avait même renoncé à reprendre les idées de Zucman. Si même son « camp » le désavoue, alors... " (ACRIMED)


Gabriel Zucman démontre que les menteurs sont au pouvoir, les menteurs sont riches, les menteurs possèdent les médias, les menteurs sont radins.

Qu'ils aillent donc faire la guerre eux-mêmes et qu'ils nous foutent la paix pour défendre leurs usines, leurs fortunes, leurs patrimoines immobilier, ...

Allez Arnault ! Prends ton sac (vuitton) à dos et le casque lourd et va défendre tout seul tes biftons. 

 

Merci pour cette émission.

Bonne idée de montrer les réactions d'A. de Rochechouart pendant les extraits choisis, on sent que c'est d'abord drôle puis l'affliction domine :)


Que de circonvolutions de la part des influenceurs de chaines de milliardaire pour ne pas citer texto Don Saluste.

Et les petits patrons c'est comme les extraits de micro-trottoirs, ils sont choisis avec attention.

Très bonne idée la grève pour montrer leur opposition :D


Tout ça c'est aussi une question d'ego, les ultra-riches ne veulent pas que l'on touche à leur argent, avec cette taxe et même si elle était bien plus sévère ils seraient toujours ultra-riches.

GIlles Raveaud, normalement "caution de gauche", insulte aussi zucman (extrait franceinfo vers la 15eme min), le summum de l'acharnement médiatique ! Il a maintenant toute ses chances pour revenir plus souvent sur le service public :)

Nass, prenez bien soin de vous.


Je vous remercie pour cette émission de qualité des plus exhaustives et qui défend les marginalisé.e.s. 


Il y avait de la sororité à votre égard de la part de vos deux invité.e.s. 

Je fais, notamment, référence à la petite étoile que porte délicatement Madame De ROCHECHOUART.

Je remercie Monsieur PRADEAU pour avoir cité les économistes à suivre dans la morosité ambiante.


Après Nathan DEVERS évoqué dans l'article de cette semaine et sa future présence dans Je vous ai laissé parler, il ne reste donc plus qu'à inviter Gabriel ZUCMAN pour Daniel SCHNEIDERMANN.

Que ça fait du bien d écouter ces deux invités. Je me sens les deux pieds sur terre.

Pour rappel 


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