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Splendid : le père Noël est-il réac' ?

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Le mieux sans doute est de ne plus rire de rien. Le rire est forcément suspect.

Je suis une femme, aux convictions très à gauche, égalitariste, humaniste, et ben vous savez quoi? les films du splendid me font marrer! Sans doute y a-t-il quelque chose d'affectif là dessous, mais quand même, leurs personnages caricaturaux, détesta(...)

  • Je trouve que vous n’allez pas jusqu’au bout au sujet du Père Noël est une ordure.
  • Pierre (Lhermitte) et Thérèse (Anémone) sont certes des bourgeois coincés cathos, mais leurs satires est pire que cela (oui), que celle des pauvres. Pierre est homophob(...)

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Je ne vois pas trop l’intérêt de commenter/analyser les films du Splendid de cette &poque avec le prisme contemporain, ça me semble à côté de la plaque … les analyses du coup de vos deux invités sont assez peu convaincantes… l’erreur du « collage » de cadres d’analyse contemporains sur le passé est toujours un exercice périlleux, quel que soit le sujet… 

au top post pop comme d'habitude, ça donne envie de creuser la piste commencé en fin d'émission avec Lauzier. et café de la gare ... 

Je vais rassurer Rafik, je ne ris pas des masses devant le père Noël est une ordure 🤔

Merci d'avoir mentionné le Café de la Gare en toute fin d'émission, j'aimerais d'ailleurs énormément une émission PostPop sur "Le Graphique de Boscop" : réac ou nanard 68-art? j'adore ce film même si c'est une découverte tardive pour moi.

Vous ne faites pas un peu mal aux mouches, là?

Je ne suis pas du tout d'accord avec l'analyse de la 1ere scène Clavier Lhermitte quand ils dansent. Pour moi le sale con est claireiment Lhermitte, dont je ne vois même pas en quoi, par ailleurs, sa réaction tiendrait d'une homosexualité refoulée, mais bon .... Non j'y vois et j'y ai toujours vu, depuis que j'étais en age de comprendre, au contraire, un mec plein de préjugés homophobes, qui tient de la pure bétise. Il y attache forcément du vice, mais non Clavier dans cette scène nous en témoigne tout le contraire, il souffre d'un gros manque affectif, de solitude et la tirade qui suit qu'il balance à la tronche de Lhermitte et ce à l'aube des années 80, c'est tout le monde qui se le prend ça dans la tronche, la différence est rejeté au nom d'une morale stupide, et donc même si ce n'est pas dt, ça coule de source, il s'agirait peut-être de la questionner, avec en prime la tirade sur la grande blonde, tout est dit sur les clichés dnas lesuels on se conforme. Là quelque part, on ne rit plus, parce que le travesti est émouvant et il nous dit; quelque chose à tous ...

Pour moi, Clavier est justement l'un des personnages qui s'en sort le mieux. Il apparaît finalement bien moins con et finalement pas si antipathique.

Il y a égalementde l'empathie aussi pour le yougo et son Kloug, je ne le trouve pas négatif. IC'est un brave type qui souffre aussi de solitude.. Enfin, je trouve que Thérèse s'en tire pas trop mal,  il ressort d'elle une sensibilité qui semble tout de même sincère.

Enfin que Jugnot soit un sale con ne nous amène pas forcément à la conclusion que tous le quart monde est peuplé de salopards, faut arrêter le délire. Sinon à la fin, on se moque plus que des bourgeois et on ne fait que des films sur la bourgeoisie, ce qui était reproché lors d'une précédente émission ...

Bref, oui le Père Noël est une ordure se moque des travers de chacun, mais pourquoi pas, il peut bien y avoir des sales cons dans toutes les classes sociales. Ce sont surtout tous des égoistes.

Parfois, on peut même se demander  si Molière n'était pas un peu réac' et même ,qui sait,   royaliste?

Je suis une femme, aux convictions très à gauche, égalitariste, humaniste, et ben vous savez quoi? les films du splendid me font marrer! Sans doute y a-t-il quelque chose d'affectif là dessous, mais quand même, leurs personnages caricaturaux, détestables et pourtant faillibles et fragiles ils me font rire. 

La réflèxion est menée sous le seul angle de réac/pas réac au travers du personnage de Katia, ou de l'homo refoulé. Et c'est tout....


Alors oui, vus au prisme de la "norme" actuelle qui veut que rien ne dépasse, que personne ne soit moqué, ils sont borderline. Mais est-ce bien la peine de décortiquer cela en fonction des modes de pensée actuels sans contextualiser clairement l'époque de création des personnages? Parce qu'envisagé sous cet angle, alors le Décaméron est franchement réac et Dante et sa Divine Comédie un ode pédophile. 

A ce titre Delphine semble cruellement manquer de culture politique de base, plusieurs bêtises de taille ont été dites, faisant même sursauter Rafifk ou Daniel...


L'angle de réflexion n'est pas à rejeter, mais il est très limitant et c'est assez agaçant que l'analyse n'aille pas plus loin. Une début d'analyse intéressant est amorcé avec la mise en perspective des parcours des uns et des autres, mais ce n'est pas poussé et c'est bien dommage. 

Il a été dit que les rapports de classes ne sont pas exclus dans les rapports des personnages. C'est frustrant que l'analyse ce soit arrêtée à cette seule phrase. C'est bien parce qu'ils parlent de rapports sociaux et de rapports de classes que ces films ont été reçus comme des films de gauche. 


Bref encore une fois ils passent à côté du sujet, c'est aussi absurde que de chercher à savoir si Astier n'est pas un peu réac parce que son roi Arthur est un homme blanc. 


J'attends donc de voir comment seront traités des personnages comme OSS117...

Perso, le père noël me fait gerber. J'attends le moment où il finira aux poubelles de l'histoire mais malheureusement je ne vivrai pas assez longtemps.

Merci à Rafik de m'avoir fait découvrir le complètement dingue "Tranches de vie". Notons qu'à la fin de la séquence avec Balasko (non diffusée dans l'émission), celle-ci révèle au journaliste que son mari converti à l'Islam n'a pas eu trop de problème d'adaptation étant donné qu'il "était à la CGT". Car oui, à choisir, et même si il déteste ça, le Capital préférera toujours une authentique religion au syndicalisme.

Par ailleurs si je veux bien qu'on y voit de la xénophobie, je ne vois pas pourquoi cette séquence serait considérée "réactionnaire" (hier ou aujourd'hui) étant donné qu'elle se moque de la progression d'une religion, donc de la définition même du mouvement réactionnaire.

Le film rit de tout et de tout le monde, mais ne met pas forcément tout sur le même plan.


La fameuse scène des doubitchous, pas exemple, repose sur trois éléments :

- une blague raciste sur la cuisine de l'est

- le comportement de Pierre qui veut se faire passer pour quelqu'un de respectable mais qui est odieux toute la scène

- celui de Thérèse, qui réussit jusqu'au bout à masquer son mépris, tout en étant au final plus radicale que Pierre


Or, dans la manière dont les trois s'enchaînent dans le film, c'est l'action de Thérèse qui sert de chute au gag.



Pour ce qui est de l'émission, je trouve dommage que certains films soient mis de côté, en particulier Papy fait de la résistance, le plus ouvertement politique, et le troisième Bronzés, raté mais intéressant à étudier en comparaison avec les deux autres, parce que c'est un exemple quasi chimiquement pur d'une comédie avec des personnages détestables mais où on a oublié les gags.

euhhh, bahhhh, heinnnnn, en fait, euhhhhh

Le personnage de Lhermitte traitant l'autre de Sale pédale porte le spectateur (moi, en tout cas) tout de suite à le détester en soulignant sa pathétique hypocrisie, alors que le personnage de Clavier prête à rire par son exagération des critères de "féminité" mais bien plus  à pleurer sur sa triste solitude de réprouvé. La critique acide des cathos des beaux quartiers et peut-être à travers eux,  de tous les bénévoles du monde, ne fait  pas non plus dans la dentelle. Et après ?   Josiane Balasko-Roland coincée dans son ascenceur-Roncevaux : je me demande si les tenants de la "France éternelle" ne pourraient pas crier à la moquerie islamo-gauchiste. Allez ! Une prochaine émission pour conspuer feus-les-Deschiens ?

Il semble important de faire le buzz en se montrant comme éveillé dans la deconstruction de quelque chose qui ne l'avait pas été auparavant. Au début de l'émission,  vous vous qualifiez vous même de contre pouvoir,  ça va les chevilles ?

Bref, le but de Daniel, sans arrêt à la relance, est de dire que le père Noël est reac.

De qui rit on ? Pourquoi et avec qui ?

Finalement les intervenants eux mêmes signalent que ce n'est pas binaire, que ces films contiennent des personnages féminins forts, que christian clavier fait une belle tirade pro trans.

Ah merde Daniel comment faire le buzz avec ta demi révélation ?

Allez l'important est de se croire au dessus de la masse n'est ce pas ?  Petite marotte des classes intellectuelles qui voudraient également truster le capital car vous, si intelligents, vous êtes méritants n'est ce pas ?

Le mieux sans doute est de ne plus rire de rien. Le rire est forcément suspect.

En complément de l'émission, on peut lire l'essai Tropique du Splendid de Warren Lambert, qu'on peut aussi entendre sur ce sujet dans un épisode du podcast Dis-cor-dia ou dans cette vidéo de la soirée de lancement du livre :

Soirée de lancement de TROPIQUE DU SPLENDID, animée par Pacôme Thiellement.



  • Je trouve que vous n’allez pas jusqu’au bout au sujet du Père Noël est une ordure.
  • Pierre (Lhermitte) et Thérèse (Anémone) sont certes des bourgeois coincés cathos, mais leurs satires est pire que cela (oui), que celle des pauvres. Pierre est homophobe, xénophobe, hypocrite et toujours méchant, odieux, indifférent (à part par « faiblesse », quand il accepte la venue de Katia). Il est le pire personnage du film.
  • Dans l’extrait où Katia lance sa moumoute dans les huitres, il répond carrément au gars au bout du fil qu’il peut crever. Comme les dialogues vont rapidement, on peut rater le :
  • - « Je vais me tuer !
  • - « Mais c’est du chantage, Monsieur, je ne céderai pas ! » et lui raccroche au nez.
  • Lui et Thérèse se moquent (dans les deux sens du terme) des gens qui ont besoin de leur assistance. Il y a trois suicides au bout du fil, quand même…


Par ailleurs, je suis étonnée de ne pas avoir entendu dans l’émission, sauf distraction de ma part, les mots « tristesse » ou « macabre ». « Le Père Noël » et Les Bronzés » sont teintés de tristesse. Un mort chez les Bronzés, et carrément tout le monde dans la pièce de théâtre du Père Noël (un peu moins dans le film).

La B.O. des Bronzés contient une mélodie mélancolique (qu’on entend dans votre extrait avec Popeye à la fin), et Pierre et Katia dansent sur un air triste, dans cette soirée lugubre.

La satire noire-noire peut ne pas faire rire.

Pour ma part, ils me font beaucoup rire.


Autrement, je ne connais pas les deux films de la fin. Étonnants. Donc merci.

Je ne sais pas quoi penser de cette émission.


En fait, j'ai du mal à voir dans chaque film, pièce, livre un reflet des pensées politiques de l'auteur. Un cinéaste qui fait un film de guerre n'est pas forcément pour la guerre.


Il me semble que que ce qui me fait rire dans ces films, c'est surtout les personnages qui sont très bien écrits et leurs dialogues.

Dans la scène du Père Noël avec Lhermitte et Clavier en travesti, on rit certes un peu du travesti mais surtout des contradictions de Lhermitte qui se veut une grande âme prête à aider les exclus mais qui va être gêné puis même odieux quand il est confronté à une différence trop éloignée de son univers. Et le personnage de LHermitte est d'ailleurs à mon avis le plus drôle du film.

A noter que beaucoup seraient gênés s'ils se trouvaient dans la position de Lhermitte (c'était le cas à l'époque du film mais c'est toujours le cas, à mon avis)...


Pour les dragueurs des Bronzés, là encore, ils s'inspirent de personnages qui existent (le dragueur un peu lourd, le "collectionneur", le "looser") et ils font rire avec... Mais est-ce que pourtant les auteurs doivent se positionner pour ou contre cette attitude masculine ? Je pense que l'on peut rire à la fois avec les dragueurs et aussi à leurs dépens. C'est il me semble une partie de la subtilité de l'écriture de ces films.

Je pense que le personnage de Jean-Claude Dus (Michel Blanc) est d'ailleurs le personnage le plus drôle, le mieux écrit de ces films (le Jugnot des Bronzés font du ski est aussi redoutable)


A noter que, comme beaucoup, je préfère "Les Bronzés font du ski" (qui me fait toujours beaucoup rire) aux "Bronzés" (qui me fait seulement sourire par moment).

Une réflexion qui me vient en écrivant ce commentaire, c'est que les personnages les plus drôles (les mieux écrits même quand c'est pour se moquer d'eux) me semblent plutôt être les personnages masculins dans ces films.


Quant aux films ultérieurs (notamment celui dont le nom m'échappe avec le journaliste qui enquête dans un quartier "grand remplacé"), c'est effectivement accablant...


Mais il me semble que justement, ces films ont été oubliés alors que le Père Noël est une ordure ou les Bronzés restent. C'est plutôt bon signe...


 Blanche Gardin,  dans 30 ou 40 ans ? La question fait déjà débat sur France culture.



Mon dieu que la plupart des scènes montrées sont d’un cringe absolu aujourd'hui.


Non Daniel, c’est parfaitement normal de ne pas en rire.


Pour ce qui est de l’analyse, je me dois malheureusement de répéter que celle-ci me déçoit profondément.


Pour ce qui est de commenter la masculinité toxique, et à moins que ma mémoire ne me joue des tours, je trouve hallucinant que par exemple dans la scene ou Clavier joue au ping-pong, on n’évoque pas le fait qu’il y a bien un mâle alpha parfaitement dominant dans la scène : son adversaire qui le ridiculise sans forcer. Bien sûr le film cherche à montrer que Clavier (enfin son personnage) est ridicule au possible, mais il ne l’est pas parce qu’il se projette dans un idéal inatteignable dans l’absolu (puisque cet idéal est pile en face de lui), mais parce que, par essence, n’étant pas lui-même un parfait petit aryen, cet idéal lui est inaccessible à lui. Mais rien ne vient commenter la nocivité de cet idéal. Seul est commenté le fait que « faut pas péter plus haut que son cul » (car c’est bien ça qui fait le ridicule de la scène).


Bref oui c’étaient de gros réacs, les années 80 sont un nid de gros réacs (si tout le monde avait été « de gauche », le néolibéralisme n’aurait pas triomphé dans les années 90), mais il y avait tellement d’autres angles pour en parler que la bête ritournelle moralisatrice (Rafik essaie bien de rattraper le coup, mais même lui ne semble pas trop savoir sur quel pied danser).

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