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SNCF cherche pigeons

La SNCF propose, depuis quelques jours, des "sites artistiques temporaires". Il s'agit de seize lieux en déshérence que les artistes pourront investir et peindre pour une durée maximale de six mois. Un bien beau projet en vérité ! Quoique.

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La FNCF propose, depuis quelques jours, un concours pour créer l'affiche de la prochaine Fête du cinéma. Un bien beau projet en vérité ! Quoique. « Le gagnant, désigné en février, sera rémunéré cinq mille euros [5000 € ndt], et les neuf finalistes se verront offrir un an de cinéma gratuit », peut-on lire dans un article de Télérama.
[quote=Béatrice Guilloux, « Exposition et conservation de Tolstoï et les poules, une œuvre d’Oleg Kulik », CeROArt, 2013, mis en ligne le 18 août 2013.]

13 Avec Éric Dietman, Au sommet après en avoir tant chié5, nous sommes vraiment ici dans le rébus type, on trouve un moulage de chaise en bronze, des laitances d'aluminium qui représentent le monticule de fientes du pigeon et le volatile lui-même.

14 Voici un artiste qui aime le langage et qui utilise les objets comme éléments de rébus. Ne connaissant pas la provenance de ce pigeon naturalisé, l'œil expert de l'ornithologue du muséum d'Histoire naturelle a été investi de cette mission. D'après l'examen, ce pigeon biset a été correctement naturalisé : il s'agit d'une taxidermie de bonne qualité sans souci d'infestation. Pour le conserver, toute la vigilance devra porter sur la peau, fine et fragile, qui retient les plumes. Avec le temps elle se dessèche et des risques de cassure et de fente apparaissent. Il y a donc un contrôle accru sur les conditions climatiques ainsi que sur l'intensité lumineuse en exposition pour la stabilité de la couleur des plumes. En stockage, le pigeon est séparé du socle, à savoir la chaise. Il a un conditionnement spécifique dans lequel se trouve un répulsif à base de perméthrine pour éloigner les risques d'infestation. Le contact avec le zoologiste du muséum d'Histoire naturelle a aiguisé la curiosité sur un large domaine spécialisé qui mériterait un approfondissement, et le rendez-vous a permis d'apprendre comment ce pigeon a été empaillé et le bon usage de préhension. Port de gants en nitrile obligatoire bien sûr afin d'éviter tout effet de la transpiration au travers des gants en coton. Mais, contrairement à l’usage qui est de prendre les oiseaux par les ailes pour les bloquer, c'est par les deux petits ergots sous les pattes du pigeon qu'il faut le manipuler car ils sont le prolongement du renfort interne de l'animal. Il est donc très précieux de s’entourer de spécialistes pour la bonne gestion de cette œuvre.

5. Au sommet après en avoir tant chié, 1991, bronze, aluminium, pigeon empaillé, 86 x 38 x 38 cm, achat en 1992, Frac des Pays de la Loire, Inv. : 992042802.
[quote= « Les Dupes », installation d'Arnaud Verley & Philémon Vanorlé, 2010.]

En Inde, le terme Kabotar bazi désigne à la fois les jeux de pigeons voyageurs et les tentatives avortées des migrants refoulés aux pays.


[quote= Philémon Vanorlé, « Philémon, artiste plasticien, explore un nouveau regard sur les pigeons, La Voix du Nord, jeudi 7 octobre 2010. »]

J'ai deux arrière-grand-pères qui faisaient partie de la Société royale club du pigeon cravaté et autres races (des pigeons de fantaisie ayant des plumes hirsutes au niveau du cou), fondée en 1914 à Bruxelles. Elle a disparu en 1991, et m'a été léguée par mon grand-père. Et je l'ai transformée, en 2007, en Société volatile.
« Si vous apercevez un pigeon rouge, vert ou bleu à Venise, vous avez simplement eu la chance de croiser la route de l’un des oiseaux colorés par l’artiste suisse Julian Charrière. » http://www.lesoir.be/80435/article/culture/arts-plastiques/2012-08-30/venise-pigeons-prennent-des-couleurs
Faire le parallele entre la destruction d'oeuvre d'art pour divers raison , par des activistes et autres , a la realocation des ressources de la culture vers autres chose que de l'art conceptuel comptemporain debile et laid, qui n'interesse qu'un tout petit milieu qui croit comprendre l'art mieux que tout le monde, c'est tres fort .

Dieu merci une expo de fiente de pigeon n'est plus financer par l'etat, et cela va permettre peut etre a une troupe de danseur, ou de theatre, ou des vrai peintre d'avoir de l'espace .

Enfin la politique culturelle se reveille un peu .
L'art des riches pour les riches n'a pas besoin d'aide de l'etat , encore moins si il est laid , stupide et sans profondeur

Merci de cette bonne nouvelle coin coin
[quote=Philippe Artières, historien, directeur de recherche au CNRS, « L’œuvre d’art, une arme à neutraliser ? », Libération, jeudi 6 août 2015.]

Ainsi, un dimanche de juin, j’ai assisté à la fermeture du Centre d’art de la ville de Chelles, en Seine-et-Marne ; la dernière exposition fut celle du duo de très jeunes artistes Nøne Futbol Club intitulée «Une saison en enfer». Elle proposait une réflexion sur le travail à partir d’une volière de pigeons. La fiente des pigeons inscrivait progressivement sur le sol de l’espace d’exposition les mots hold on qui signifient à la fois «Ne raccrochez pas» et «Tenez bon» en anglais.

La fermeture du Centre d’art de Chelles ne fit pas de bruit. On ne fermait pas le centre d’ailleurs, on en changeait la vocation.
J'ai découvert que la différence qui existait entre cet animal et la bicyclette était plus grande que je ne l'aurais supposé. Le cheval est entièrement recouvert de poil. La bicyclette n'est pas entièrement recouverte de poil, à part le modèle 1889, dont on se sert encore dans l'Idaho.



(actu | diff) 27 décembre 2005 à 22:30? Coin-coin (discuter | contributions)? . . (1 709 octets) (+1 709)?
C'est une véritable honte !
Fiente alors !1

1. N.d.T. : Mal placé.
« Outre les transmissions radio, les Alliés utilisent des pigeons voyageurs : plusieurs milliers sont parachutés sur la France entre 1940 et 1944. En 1943, Albert Miclon, aiguilleur à la gare de Vire (Calvados), trouve un de ces volatiles dans un champ et transmet des informations sur un dépôt d'essence allemand en suivant les instructions contenues dans le document accompagnant le pigeon. »

Découvrez cette histoire, et beaucoup d'autres, à l'exposition Voix cheminotes, une histoire orale des années 1930 à 1950, jusqu’au 20 juin 2015 aux Archives nationales, 59 rue Guynemer à Pierrefitte-sur-Seine. Entrée libre.

Mots-clés : Pigeon soldat, Monuments aux pigeons voyageurs
[quote= Copyright Madness #105, 23 mai 2015]
Vous pensiez en avoir terminé avec les histoires d'animaux et de droits d'auteur ? Accrochez-vous parce que l'ONG WWF a concocté un copyright madness candidat pour le Worst of 2015 ! WWF a tout simplement créé un droit d'auteur pour les animaux : Animal Copyrights! Ils vont équiper des animaux de caméras et d'appareils photos qui prendront des clichés de "leur environnement et de leurs congénères". Ces bestioles seront considéré[e]s comme les auteurs... Les meilleures photos seront ensuite retouchées par l'équipe de WWF. Faut espérer que le WWF aura demandé au préalable l'autorisation aux "auteurs" de pouvoir retoucher leurs œuvres. Bien oui, sinon ils pourront porter plainte pour atteinte au droit moral !

[quote= Ibid.]
Pour les besoins d'une de ses émissions, [TF1] est allée se servir chez ses voisins et a utilisé une vidéo réalisée par [un] journaliste [de 20minutes], sans lui demander son accord et en supprimant le logo de [la chaîne]. C'est déjà assez fort de café, mais TF1 ne s'est pas arrêtée là car elle a ensuite envoyé sur YouTube une notification d'infraction au droit d'auteur à l'auteur de la vidéo ! La plateforme de vidéos en a également profité pour supprimer la vidéo du compte du journaliste.
Merci pour l'article, ca n'a l'air de rien , mais cette anecdote est un condensé de l'esprit du temps, et de la nullité des politiques culturelles (et leur coté incoherent et malhonnête) .

C'est juste honteux . Ca rejoint toute les reformes dans le domaine de la culture pour l'instant .
Merci Alain pour cet article salutaire.
Ca fait un petit moment que la SNCF marche sur la tête, et ça empire. Il n'y a qu'à voir la hausse des tarifs, juste hallucinant. Un aller retour Dijon Paris à échéance d'une semaine, c'est 250 euros... à ce prix là, autant prendre sa bagnole ! La politique tarifaire de la SNCF est incompréhensible.
"tu devras céder l'intégralité de tes droits d'auteur (...)"

Non : seulement les droits patrimoniaux. Le droit moral est inaliénable.
ça reste une arnaque... Tout au plus l'heureux artiste peut espérer que SNCF (on ne dit plus "la SNCF", attention, c'est une brand) fera un usage de son oeuvre avec lequel il sera en total désaccord, et pourra le démontrer sans peine à un tribunal, et obtiendra l'interdiction pour SNCF de continuer à utiliser l'oeuvre et, qui sait, des dommages et intérêts...

Bon. Moi, je ne tenterais pas.
Nous pigeons depuis bien longtemps déjà que ce que nous appelons routine n'est que train-train quotidien...

Il fait frais 7° ce matin en fond de vallée.
Va falloir faire du bois pour les locomotives à vapeur.
Ceci n'étant, bien entendu, pas une pipe.
Il y a des années que j'appelle ces gens - et pas mal de leurs complices dans d'autres activités - les "sévices publics"...

Je suis bien aise de constater qu'il arrive que l'arrogant goût du racket impuni que ces dégueulasses déploient se remarque parfois.

Et pas assez souvent à mon goût ! Le patrimoine de la SNCF est le nôtre si je ne me trompe et les salaires versés aux spécialistes du train en retard ou en grève selon les jours sont payés sur l'argent de nos tickets, et de nos impôts pour combler les déficits, dit-on ! Et il viennent nous vendre quoi, ces escrocs au petit pied ? Notre propre patrimoine ?

Vous voulez mon avis ? Ils ont définitivement perdu la raison...

PG
« Cette toile-ci a été peinte par un chimpanzé nommé Congo qui vécu à la même époque que Pollock. Ce singe aimait vraiment la peinture, puisqu'il a réalisé près de 400 toiles au cours de sa vie. Certaines de ses créations se sont vendues plusieurs dizaines milliers de dollars et Picasso en avait accroché une dans son atelier. [...] C'est le propriétaire du singe qui a empoché l'argent de la vente des toiles, comme le possesseur d'un arbre s'attribue le produit de la vente des fruits. » http://scinfolex.com/2009/08/20/le-droit-dauteur-pour-les-animaux-pas-si-bete/
Bon, puisque personne n'a osé la faire, je me jette à l'eau.

La SNCF cherche des pigeons...voyageurs ?

Quelle pitié !
Il manque dans ce décryptage vital ( merci msieur K.), le volet qui nous indique combien ça a coûté à la SNCF de communiquer autour de cette arnaque (parce que mes billets de train super chers, je préfèrerais qu'ils paient des trains que des conneries comme ça), et éventuellement de quelle façon elle s'est "défiscaliséé" à ce propos, parce que non seulement ça coûte de l'argent, mais en plus ça empêche d'ne rapporter généralement ces combines.

Il y a la même tendance " amis" et "concours" dans plein de boîtes qui essaient de se procurer gratos des photos et dessins d'enfants : on en reçoit vraiment beaucoup dans les écoles.

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Un décryptage attentif et salutaire de notre excellent Alain Korkos sur les faux projets artistiques des entreprises ;-)
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Arts-plastiques/Actualites/Appel-a-manifestation-d-interet-AMI-de-la-SNCF
Le site du ministère de la culture fait la promotion de cette arnaque. Ecœurant!
Eh voilà...Plutôt que d'oser entreprendre, les zartistes cèdent encore au démon de la création improductive.
à imposer aux artistes, par des conditions générales non négociables, qu’ils cèdent globalement leurs droits d’auteur à titre gratuit sur des œuvres futures alors que c’est interdit par le code de la propriété intellectuelle,

ça m'avait choqué en lisant l'article. Il me semble en effet que la législation impose des conditions strictes aux cessions de droits: limitation dans le temps et champs d'application, ainsi qu'une juste rétribution. (la chance de pouvoir créer un projet dans un dépotoir me semble assez faible :P )
COMMUNIQUE DES ORGANISATIONS SYNDICALES d’ARTISTES-AUTEURS
L’appel à projet “AMI” de la SNCF est grossièrement abusif.
Sous couvert d’un objectif culturel, et avec une terminologie d’ami (sic), il vise :
  -          à collecter des redevances d’usage du domaine public,
  -          à faire travailler des artistes pour qu’ils rendent accessibles au public des lieux actuellement inexploitables,
  -          à obtenir de ces artistes qu’ils entreprennent pour cela, à leur frais, des démarches administratives contraignantes alors que la SNCF est seule responsable de ces lieux
  -          à imposer aux artistes, par des conditions générales non négociables, qu’ils cèdent globalement leurs droits d’auteur à titre gratuit sur des œuvres futures alors que c’est interdit par le code de la propriété intellectuelle,
  -          à obtenir de ces artistes qu’ils exposent leurs œuvres à son profit sans respecter le droit de présentation publique créé par le code de la propriété intellectuelle
  -          à imposer aux artistes que la SNCF puissent utiliser leurs œuvres librement et à titre gratuit pour ses actions de communication

 Les appels d’offre et concours fautifs ou frauduleux sont légion dans les arts visuels.
  
Face à cette situation insupportable, les organisations syndicales sous-signées n’excluent pas de porter cette affaire devant la justice.

Elles appellent à signer la pétition :
https://www.change.org/p/a-tous-les-artistes-d%C3%A9noncez-le-concours-appel-%C3%A0-manifestation-d-int%C3%A9r%C3%AAt-de-la-sncf

Elles demandent l’abandon immédiat du programme AMI (sic) de la SNCF.
CAAP (Comité des Artistes Auteurs Plasticiens)
SELF (Syndicat des Ecrivains de Langue Française)
SNAA-Fo (Syndicat National des Artistes Auteurs)
SNAPcgt (Syndicat National des Artistes Plasticiens)
SNSP (Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens)
UNPI (Union Nationale des Peintres Illustrateurs)
Merci maître Korkos.

Cependant, je suis étonné de votre étonnement.

Je vous cite citant la SNCF : "SNCF Immobilier a décidé d’ouvrir les portes de lieux uniques répartis sur l’ensemble du territoire national (soit seize au total), et propose de les revisiter dans une démarche de création ouverte à tous,"

Il s'agit donc bien de revisiter. Vous savez, ce mot qui veut dire tout, n'importe quoi et son contraire.

Et la SNCF sait ce que veut dire revisiter. C'est avoir à payer et repayer le ticket d'entrée et le pourliche du guide.

J'ai même entendu dans le poste qu'il allait falloir payer pour voir les pigeons de la place Saint-Marc. J'ai dit les pigeons, pas les pigeons.

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