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"Sexe, race et colonies" : Pascal Blanchard ne veut pas débattre

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HEUREUSEMENT les soviétiques ne se sont pas posé ce genre de question oiseuse et stupide a la libération des camps. 


HEUREUSEMENT les journalistes américains qui ont photographié les horreurs de la guerre du Vietnam n'ont pas détruits leurs clich(...)

Et s’il estime qu’il n’y a pas lieu à débat, pourquoi ne pas faire une émission en deux, ou trois parties, sans confrontation :

1. Blanchard parle de son livre

2. Ses contradicteurs développent leurs idées.

3. Blanchard répond à ses contradicteurs (qui (...)

On ne se pose jamais ces questions pour la seconde guerre mondiale. Il n'y a pas à demander la permission de qui que ce soit pour publier des documents de grande valeur historique. Je suis assez d'accord avec Pascal Blanchard, pour moi il n'y a pas d(...)

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Blanchard a raison! Y en a marre de ces petites chapelles qui font le buzz et paralysent toute avancée significative vers des rapports multiculturels (au sens large) démocratiques et égaux; en fait ces chapelles font le jeu (malgré elles? ) de leurs adversaires déclarés. En refusant un Blanchard comme allié du fait qu'il soit blanc racialise les rapports sociaux (et tout son travail d'historien prouve combien il est investi dans le travail de décodage du formatage de notre société , encore présent,  produit par le discours colonial) ; et que ça doit être lassant à la fin d'être renvoyé toujours au même discours (extrêmement minoritaire): "t'as pas de légitimité parce que t'es blanc, donc un tu es suspect, tu es un affreux colonialiste masqué...". Il y a mieux à faire que de répondre à de telles invectives... par exemple répondre à Zemmour et à tout ce qu'il représente parait plus important; heureusement que certain.e.s s'y attèlent !!! 

Et monsieur Schneiderman , vous avez fait une émission salutaire mais ne tombez pas dans le piège des gants de boxes de je ne sais plus quel animateur d'émission politique ni dans celui de la bienpensance de gauche qui veut que la gauche à sa gauche est constituée de chapelles qu'on aime voir se déchirer...pour le plus grand profit des libéraux de tout poils. 

Monsieur Schneidermann organisez cette rencontre avec cet homme intéressant et des partenaires qui peuvent être critiques de son travail mais pas des sectaires, qui chose étrange, viendraient débattre sur un plateau animé et produit par un blanc?

 En tous cas Blanchard répond indirectement à vos reproches dans les interviews dont vous donnez les liens , que ce soit dans Mediapart ou , mieux,  dans le Media (plus intéressant sur ce sujet de l'invective et de la condamnation du chercheur blanc compte tenu de son appartenance apparente (couleur de la peau) à la société exécrée du fait de ses comportements abominables passés et présents dans le monde). 

Comme si ma couleur me condamnait à être un bourreau tandis qu'une autre couleur aurait fait de moi une éternelle victime!


Bon, et alors du coup, cette émission ?

Franchement  les "Bobo 30%" de toutes les couleurs, origines, obédiences, sexes et confessions commencent sérieusement à nous les casser avec leurs nouvelles règles "BCBG" qu'ils veulent nous imposer. 

Et, merde pour la mémoire; on n'en a jamais eu aussi peu, à voir certains comportements de ceux qui s'en réclament!

Bref! 

Lâchez nous la grappe avec vos névroses!

Je signe:

Un basané, ah-que, il faudrait de la génétique avancée pour s'y retrouver dans toute ses ascendances - et qui aimerait bien que la décadence des Zélites ne conduise pas toute l'humanité à sa perte.

Avec un nom comme le sien, il mériterait doublement d'être pendu !

I. Un constat : la violence subie par les colonisés.ées est une violence qui n’est pas nouvelle. EN EUROPE, les massacres de populations civiles sont la norme dès le XVIe siècle. Les guerres dites ‘nouvelles’ se barbarisent, la technique intensifiant les pulsions meurtrières. Les armées royales françaises innovent en Italie. Les massacres de populations civiles italiennes par des « barbares d’Outremont » (« guerre à la française » de Guicciardini) ont été largement commentés par les observateurs de l’époque. Ces massacres, dont la barbarie était supérieure à celles des « Infidèles » et des Turcs de sinistre réputation, avaient un point commun : s’attaquer systématiquement aux civils, considérés par Machiavel et les commentateurs italiens de l’époque comme une « nouveauté », dans l’art de guerroyer. (Voir le  n° 2 (2004) de la revue Astérion sur la barbarisation de la guerre  http://asterion.revues.org/document100.html )



En bref, AUCUN peuple, aucune communauté HUMAINE, n’a de leçon à donner. Je rêve d’un colloque qui durerait un an où chaque pays, sous-pays, etc. viendraient exposer son linge sale… Ça commence au néolithique et ça n’a jamais plus cessé. Oyez Assurbanipal : Je bâtis un pilier devant la porte de la ville et j’écorchai tous les chefs qui s’étaient révoltés contre moi et j’étalai leur peau sur le pilier. Certains d’entre eux, je les emmurai dans le pilier, d’autres, je les empalai sur des pieux sur le pilier [...]. Je brûlai beaucoup de prisonniers parmi eux. Je capturai beaucoup de soldats vivants. De certains, je coupai les bras ou les mains ; d’autres, je coupai le nez, les oreilles et les extrémités. J’arrachai les yeux de nombreux soldats. Je fis une pile de vivants et une autre de têtes. Je pendis leurs têtes à des arbres autour de la cité. Je brûlai leurs adolescents, garçons et filles... [...] Le reste, l’Euphrate les consuma à cause de la soif dont ils souffrirent dans le désert. Georges Roux, La Mésopotamie essai d’histoire politique, économique et culturelle ; préface de Jean Bottéro, Paris, Seuil, 1985 [1995 : 335] 


II. MAIS, il est vrai, à ma connaissance, que la publication de documents ‘visuelles’ lors de récents massacres, restait mesurée. Symbolique. À ma connaissance n’ont pas été publiées des photos de femmes ‘yougoslaves’ violées, ni des photos du viol systématique et intensif des femmes allemandes par l’armée soviétique, ni celles du viol meurtrier des Républicaines par les troupes franquistes. ET CAETERA. 


Peut-être ont-elles raison de protester… J’avoue comprendre… Mais c’est aussi une manière de forcer la représentation que par  (????) nous évitons…

sur le twitter de D. Schneidermann on trouve cette autre critique, très pertinente:

https://delautrecote.org/2018/09/27/sexe-race-et-colonies-palmier-dor-de-lexotisme-colonial/

Il est dressé un parallèle avec  Exhibit B (déja relevé dans le forum), et au fond la même critique reviens: c'est un spectacle pour le regard blanc (par un blanc et pour des blancs). Les photos, comme la pièce à l'époque, reproduisent de manière "spectaculaire" le regard colonial, tout en entendant le dénoncer, d'autant que le public visé est blanc

pour mémoire la critique adressée à exhibit B par Amandine Gay (réalisatrice de l'excellent "Ouvrir la Voix"):

http://www.slate.fr/story/95219/exhibit-b-raciste

(et je trouve aussi sa discussion houleuse avec le directeur du théâtre qui l'as diffusée très intéressante, ici:

https://youtu.be/VetMWHWKDqI?t=99 )

Reste à voir la la qualité du travail de recherche historique du livre, dont finalement il est peu question ici.

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On peut comprendre les réticences de Blanchard quand la tribune que vous indiquez dit : "Et nous continuerons à refuser les dialogues avec la suprématie blanche qui ne font qu’alimenter la société du spectacle. "

Mais je suppose que la réaction est due à l'aspect sexuel qui est plus ambigu dans son illustration que la violence simple. Pour comparer, ça donnerait quoi si on montrait des femmes dénudées en position d'objet sexuel pour illustrer les viols dans les camps nazis ?



Impression très nette ce matin que la une du Parisien-Aujourd'hui en France a quelque chose à voir avec la couverture du  livre  de Blanchard dont il est question ici  . 


Lequel Blanchard évoquait dans  the conversation.com , un article d'un autre Blanchard , qui  écrivait pour "Voilà", "le crapouillot", "Paris-soir" et "le petit-parisien" 


Le "petit-parisien" est devenu "le parisien libéré" puis "le parisien" . 


Il doit sûrement exister des études sur les mots qui déclenchent un achat ....



Je ne pourrais jamais lire ce livre.
Et en même temps il faut que le monde connaisse ces atrocités.
Mais les photos de ces atrocités sont insoutenables...

« Les victimes des photos, elles, ne sont sans doute plus en mesure de porter plainte. »

Phrase qui en dit long sur la confusion qui règne dans l’esprit des personnes qui écrivent dans : « Collectif Cases rebelles », cité par Daniel S.

Les victimes que l’on voit sont celles, par exemple, de soldats portugais :

« Soldats portugais harcelant une femme » [Angola], photographie, tirage argentique, 1970 » Libé.

Et non les victimes des photos  ! Les photos n’ont jamais tué personne, par contre regardez celle de 1871 : les morts de la commune :

Sur ce blog par exemple

Le parti pris de s’attacher à l’image semble logique quand on se nomme @Si, mais j’attends de l’équipe (et non seulement du patron), qu’ils tiennent compte du contexte où se trouvent ces images. Ici dans un travail de recherche qui dure depuis des années.

En 2005 étaient invités à « Là bas si j’y suis » : Pascal Blanchard, Rony Brauman, Dominique Vidal et Suzanne Citron autour de la mémoire des colonies. Regardez le site de Mermet et vous y verrez les mêmes photos…

A l’époque nous avions d’autres chats à fouetter « Du Sarkozy » !

Il est tellement flagrant que le débat est ruiné d'avance que je ne peux que me féliciter de la réaction de Pascal Blanchard. Et puis au fait, le livre de 2005 coute 13€50.

A lire la présentation synthétique de l'ouvrage par les auteurs dans cet article de The Conversation :

« Les imaginaires sexuels coloniaux ont façonné les mentalités des sociétés occidentales »

Cet article, comme le livre apparemment, est pourvu de nombreuses illustrations dont certaines chocs. Est ce bien nécessaire pour une présentation d'un thèse historique ? telle est la question me semble-t'il.

je ne comprend pas Daniel, qu un historein refuse de discuter ses choix est pareil que vous qui  vous servez de la violence sur les filles , l inceste pour faire du cliq, vous refusez de debattre avec moi, une simple femme abusee enfants, qui n est pas universitaire... je vous trouve comme d hab a donner des lecons que vous bafouez avec allegresse. Et perso je suis contre l utilisation de photos, pour faire le buzz, pour que les pedophile se branlent en les regardant, tout comme vos titre d article libere les salauds a objectiver les femmes comme vous le faites. les pervers adorent votre monde macho , avec pleins de photos d enfants  abusees , mis en scene, maquille... et comme l historien qui a peur de la verite dune femme noire, vous vous avez peur du jugement d une femme blanche mais abusée... heureusement les abonnes eux commence a comprendre et a me repondre de maniere humaine.. vous pouvez y arriver , votre niveau sociale vous derange mais votre silence meprisant , peut etre remplacer par du debat .

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Je viens de lire ce texte et j'en suis arrivé à la conclusion que Pascal Blanchard  a raison : il n'y a pas la place pour un débat télévisé.

Ces gens disent leur colère et sont à fleur de peau. Tout argument les blessera et le débat sombrera nécessairement dans les invectives au bout d'un moment. J'ajoute que le texte montre  leur sensibilité mais que Blanchard a vraisemblablement la sienne et que le mécanisme symétrique est envisageable concomitamment.

De ce fait, ce débat ne serait pas inutile mais nuisible en mettant en exergue le clash au lieu du débat de fond.

Il faudrait donc chercher une autre forme que le débat (c'est quand même pas l'alpha et l'oméga de la télévision) ou renoncer à traiter de la question (ce serait dommage).

la discussion est intéressante.  est-ce que Libé était obligé de mettre une de ces images en une? est-ce que le livre de Blanchard n'est pas tout aussi intéressant sans une accumulation qui confine effectivement au voyeurisme, surtout si il a quelque chose à raconter (avec des mots)? (comme le dit la tribune, "combien d'images faudrait-il pour enfin "comprendre"?"). Est-ce que, dans le cas du livre comme dans le cas de ceux qui en parlent en utilisant ces photos, n'y avait-il pas quelque chose à faire en recadrant les photos, ou en en montrant seulement certains détails? Vu l'age de ces photos, il est aussi très troublant de se dire que les corps dénudés qu'on y voit sont très probablement ceux d’ancêtres très proches de personnes en vie aujourd'hui, voire même qu'elles pourraient être reconnaissable. c'est aussi ça qui peut être choquant dans leur étalage.

C'est ballot ce lapin, Daniel;  c'est dommage mais, patience!

Moi non plus je n'ai pas -encore- lu le livre de P. Blanchard; alors, euh, bon, ben... donc,  le mieux est peut-être de fermer son clapet et éviter de déblatérer sur @si des tombereaux de vide absolu...

PS: Reviens Alain K. reviens!


Ce livre est d'abord un objet éditorial . 


Comment et par qui le format a-t-il été choisi ?


Comment et par qui le titre a-t-il été choisi ? 



 Qui a fait le choix de cette couverture ? 


 Qui va acheter ce livre ?  ( 65 euros) 


Avec quel regard ? 






   

On ne se pose jamais ces questions pour la seconde guerre mondiale. Il n'y a pas à demander la permission de qui que ce soit pour publier des documents de grande valeur historique. Je suis assez d'accord avec Pascal Blanchard, pour moi il n'y a pas de débat et donner une place trop importante à la parole d'éternels mécontents/outragés  est anticonstructif. Que les antiracistes s'en prennent aux fachos plutôt qu'aux historiens et aux chercheurs.

"Imaginons la même chose avec des "blancs""


Je ne comprends pas cet argument. Internet est plein de clichés insoutenables du XXe siècle en Europe : des corps humiliés, mutilés, exécutés, souillés... d'Ukraine, de Pologne, d'Allemagne et même de France. Evidemment qu'il n'est venu à personne l'idée de demander la permission à leurs descendants (si tant est qu'on puisse les retrouver !)


Maintenant le livre (que je n'ai pas vu) sombre peut-être parfois dans une sorte de voyeurisme gratuit (= sans problématique historique intéressante). Alors, là je comprends la critique.

La solution est facile : 

Prendre en photos des acteurs dans les memes conditions.


Cinq dernières minutes de l'entretien qu'il a accordé au Média : il énonce une série de reproches qu'on lui fait depuis les années 80,  son argumentaire de défense doit être prêt depuis le temps,  bizarre qu'il refuse le débat ! (et dommage).  


https://www.youtube.com/watch?v=Al4UeLQ3hXU

Comment les historiens choisissent-ils ce qui sera leur domaine de recherches toute leur vie durant, ou pour le moins une bonne part de leur vie ? 


Sans en savoir plus de la vie de Pascal Blanchard que ce qu'indique sa notice Wikipédia, on peut relever, avec une part de risque patronymique que cet historien donne à voir en illustration d'un article portant sur ce livre, la une d'un magazine "Voilà" du 16 Janvier 1932 , où il est question, photo à l'appui, de "vierges noires de Djibouti" par un certain Claude Blanchard . 


(Cet article rédigé pour conversation.com est publié par " le Point - Afrique " ) 


L'article de 1932 de Claude Blanchard est donc  titré " comme il vous plaira" "vierges noires de Djibouti"  et sous-titré "Récit d'aventures amoureuses" .....



Or le livre en question ( qui est un ouvrage collectif) est constitué de documents provenant de "collections" privées ....


Coïncidence patronymique ? 


"collection privée" retrouvée au fond d'un grenier ? 









Déçu mais pas étonné. Merci à DS de balancer car ce refus de soumettre son travail au regard critique est déjà un aveu. Je suis sur qu'il ne s'est pas posé la question ça allait de soit qu'on puisse exposer ces scènes dans leur crudité sans s'interroger par leur réception par les petits enfants de ces femmes.


Imaginons la même chose pour des prisonnières françaises dans les camps de concentration. 


Ses livres et ses recherches ont contribué à enrichir la connaissance sur ces sujets longtemps éludés mais il a tout du mandarin universitaire. Au départ il travaillait en binôme avec le plus discret et moins médiatique Nicolas Bancel.  

C'est comme ci il avait trouvé une niche dans laquelle il travaille à son hégémonie. A plusieurs égard il me rappelle Benjamin Stora.

Content de voir qu'on interroge ces coups marketing et le fait qu'il puisse se placer dans une continuité du regard impudique sur les corps colonisés.


 Alain Korkos abordait souvent ces polémique outre Atlantique et je sais qu'on a aucun mal en France à regarder la paille dans l'oeil du voisin américain sans regarder la poutre dans la notre. 



N'importe quoi ce débat, je comprends que le gars veuille pas perdre son temps. Mais faut bien des quotas pour garder son statut de média champion du féminisme et de l'anti-racisme. S'il vous plaît, si vous invitez Sy, invitez Zemmour, et si vous invitez Diallo, invitez Enthoven. Comme ça on pourra continuer à remplir le vide avec du vide comme dit GPMarcel.

Je rappelle les mots du texte signé par Maboula Soumahoro

"Aujourd’hui encore, nous portons au quotidien le poids de ces hypersexualisations violentes, de ces hyper-accessibilités au corps colonisé. "

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Quand arrêtera-t-on de remplir de videS le vide?

Dans un premier temps, j'avais envie de dire qu'il y avait deux sujets différents :

- l'un concerne le travail d'un historien qui pouvait légitimement vouloir le présenter dans un dispositif où on ne lui couperait pas la parole toutes les 15 secondes (le "débat" n'est pas la forme achevée de l'expression démocratique, mais peut être, au contraire, le moyen sournois de détourner l'attention d'un sujet essentiel).

- l'autre consiste à questionner l'iconographie utilisée dans des médias d'information dès lors qu'elle dérange une catégorie de la population française (a priori, M. Blanchard n'est pas responsable de la une de Libé et ce "débat" ne le concerne pas).

Sauf qu'en y regardant d'un peu plus près, le parcours de Pascal Blanchard semble m'indiquer que je fais fausse route. Pour le dire rapidement, ce monsieur semble autant historien que communicant, ce qui biaise son travail scientifique.

Les nombreuses critiques qu'il suscite m'incite à penser que le confronter à une autre vision que la sienne serait intéressante.

Il y a des matins comme ça, où je me demande de quoi je vais vous parler. Et soudain...

Ben voilà, soudain on mélange tout.


 Le droit à l'image par quiconque voit SON image publiée et le témoignage des crimes et humiliations subies.


Camille Bolivar et Détecteur ont dit ce qu'il faut en dire.


HEUREUSEMENT les soviétiques ne se sont pas posé ce genre de question oiseuse et stupide a la libération des camps. 


HEUREUSEMENT les journalistes américains qui ont photographié les horreurs de la guerre du Vietnam n'ont pas détruits leurs clichés sous prétexte de je ne sais quelle morale absurde. 


HEUREUSEMENT aucune pudibonderie de bas étage n'a suffit à censurer les horreurs d'Abu Graib. 


Aucune de ces victimes ne s'est plaintes de la publication de preuves des horreurs qui leur ont été infligées. Personne n'a demandé le consentement de la petite Kim Phuc parcequ'il était évident que la photo servait leur cause et qu'il le donnerai.


Non vraiment il n'y a aucun débat a avoir face a une telle stupidité.

Imaginons un instant que ce livre dévoile le martyre vécu par des personnes blanches

et que les photos les montrent comme celles du livre

un peu comme si l'on imprimait les négatifs des photos publiées


Imaginons


Les photos anciennes m'ont toujours gêné car j'ai souvent trouvé qu'il y avait là une atteinte à l'intimité

comme ces photos des familles de pêcheurs des Îles d'Aran dans l'Ouest de l'Irlande, des photos des pauvres et mendiants des shtetls Yiddish ou les photos de villageois à la fin du XIXème siècle dans les campagnes les plus profondes de France ou d'ailleurs

le regard des personnes photographiées, humiliées de leur condition

Bien sûr ce sont de bons documentaires sur les temps, sur la pauvreté. Mais il faut les aborder avec la plus grande humilité.


Et puis il y a la photo prise à la sauvette avec irrespect.  J'aime quelques photos de Sabine Weiss du Paris des années d'après guerre et d'autres plus récentes mais celle d'une vieille dame me remplit d’écœurement. C'est d’ailleurs un irrespect au carré puisqu'un autre photographe s'est immiscé.


Il y a dans la publication de ce livre le risque du voyeurisme, et un voyeurisme dont la nature peut être encore plus risquée que dans d'autres domaines. Il mérite donc que l'on se pose la question sans s'y soustraire

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Comme l’impression d’assister à la même polémique que celle déclenchée hier avec ce jeune rappeur mettant dans son clip et ses paroles un blanc dans la condition de noir. Bref, ici aussi se joue, à mon sens, le refus de regarder et partager le réel.

Et s’il estime qu’il n’y a pas lieu à débat, pourquoi ne pas faire une émission en deux, ou trois parties, sans confrontation :

1. Blanchard parle de son livre

2. Ses contradicteurs développent leurs idées.

3. Blanchard répond à ses contradicteurs (qui ont quitté le plateau), et répond à vos questions sur la publication des photos.


Ça pourrait donner quelque chose d’intéressant, en évitant le capharnaüm ?

"Mais pas question de le recevoir seul."
On pourrait reparler de Alain Minc, Pierre Carles, Pierre Bourdieu ou Henri Maler...

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