23
Commentaires

Sarkozy : les juges renvoient en procès, les médias couvrent le livre

Quelle actualité pour Nicolas Sarkozy, en plein mois d'août ! L'ancien président publie le troisième tome de ses mémoires, enchaîne les séances de dédicaces, commente la politique française comme la guerre en Ukraine, et multiplie les apparitions médiatiques, du JT de TF1 à la couv' de "Paris Match". Quitte à faire oublier à (presque) tous les médias que les juges d'instruction viennent de le renvoyer devant le tribunal dans l'affaire des financements libyens, qui promet un procès "historique". Retour sur un tour de passe-passe médiatique.

Commentaires préférés des abonnés

Il y a une raison qu’oublie d’évoquer F Arfi sur la discrétion des mainstream concernant les déboires judiciaires de Sarko, c’est qu’ils ont l’indignation sélective. Un représentant de la caste néolibérale, on le ménage (voir tous les ministres avec (...)

 "Rien de probant n'a été trouvé contre moi" : j'adore ! C'est presque un aveu ! Dans le genre pas vu, pas pris..


Quant au rôle des médias, que dire ? En 74 déjà, l'affaire des diamants de Giscard ne faisait pas grand bruit, à part au Canard Ench(...)

Juste une remarque sur le questionnement : comment ça se fait ?

Ces medias ont porté Sarkozy au pouvoir, pour diverses raisons qui leur appartiennent, soit par sottise, soit par intérêt politique bien compris de la classe dominante, j'en passe et des (...)

Derniers commentaires

On en a assez, de cette bande de racailles. Il faudrait nous en débarrasser.

ca aurait ete interessant de comparer cet instant médiatique avec 2017 quand il me semble que les premieres mises en examen sont tombées juste avant la primaire ou le débat  LR et que rien ne lui avait été épargné médiatiquement cette fois, bien au contraire. On peut supposer qu'à l'époque la bourgeoisie et ses médias avaient une préférence pour un autre candidat de droite  ..... Sans même parler du battage médiatique incessant dans l'affaire fillon dont le délit fait bien pâle figure en comparaison des casseroles d'or de sarko.


Bref il faut analyser ces événements médiatiques (ou non evenement) à l'aune des intérêts bourgeois du moment. Il semble que de manière générale la solidarité de classe joue tant que cela ne va à l'encontre de l'intérêt collectif supérieur de la classe. 





On fait la promo du livre mais le livre se vend très médiocrement, comme l'atteste cet article d'Actualitté (et comme l'attestent les libraires que je croise quotidiennement dans le cadre de mon boulot) : c'est déjà ça.

C'est quand même la honte pour la profession de journaliste.


A part quelques médias indépendants (mediapart, ASI...), mais est-ce un hasard, le reste de la profession est totalement amorphe. Ce ne sont plus des journaux mais des relais pour la communication des pouvoirs en place.


Oui, c'est un peu la honte.

Mais de quoi vous plaignez vous ? 'La presse est libre en france' libre de nous'informer comme ses patrons le'souhaitent.

Pour compléter positivement votre article et dans votre sens, Madame BOCK, il faut préciser que l'article 56 alinéa 2 de la Constitution dispose que "En sus des neuf membres prévus ci-dessus, font de droit partie à vie du Conseil constitutionnel les anciens Présidents de la République."


Cela signifie que, depuis 2012, Nicolas SARKOZY est obligatoirement membre du Conseil Constitutionnel. Certes, il était question de sa démission. Il ne venait donc plus aux différentes audiences du Conseil Constitutionnel. Il perdait aussi sa rémunération correspondant à cette fonction.


Néanmoins, il est toujours membre du Conseil Constitutionnel conformément au texte précité.


Par conséquent, il ne peut pas devenir de nouveau chef de l’État. M. BOCK-COTE fait donc une erreur dans "une chronique [...] sur le "recours pour 2027" Sarkozy… ".


Cela est surprenant aussi que M. ARFI n'en parle pas davantage dans l'extrait conclusif "C'est une stratégie de com', très bien, mais qu'elle réussisse, c'est sidérant. 


Ne faudrait-il pas laisser le traitement de cette information à vos consœurs et confrères judiciaires, très sérieusement


Si la presse qui n'est pas proche de Nicolas SARKOZY n'a "pas davantage mis en avant l'information.", alors elle cherche peut-être des financements pour survivre et faire un travail de complaisance et non de contre-pouvoir.


Tous les politiciens sont des pourris , c'est ce que 90 % de la population pense , et la corruption fait réver Léa Salamé ....Le logiciel du bourgeois c'est le pognon , le pognon , et quand c'est pas le pognon , c'est le pognon , et un peu le cul aussi .Mais pas le smic , non le gros pognon , la fraude fiscale , l'escroquerie a la taxe carbone , les marchés publiques truqués , le vol des autoroutes , ... le gros pognon! C'est le principale intéret d'etre a la tete du gouvernement , avoir les clefs de la caisse pour les néolibéraux et étoffer son carnet d'adresses , pour faire ?.....du gros pognon ! On le sait tous , et on fait semblant ? Pourquoi ? pour ne pas reconnaitre notre impuissance ? Notre lâcheté ? Notre connerie ?

Un article très intéressant.  On ne peut cependant pas  comparer Sarkozy à Trump . Il a reconnu sa défaite en 2012 , même si l'affaire Bygmalion  est une tentative pour dissimuler un fort dépassement  des dépenses de campagne. Pour le reste ,je pense que vous avez raison de souligner que certains médias sont beaucoup trop complaisants. Bien sûr  on peut dire trop complaisant à l'égard d'un homme de Droite. Mais il y a aussi un aspect roman-feuilleton.

Il y a une tradition en France de complaisance à l’égard de la corruption de ses élites; cf la  statue pour Danton et pas pour Robespierre .

Merci beaucoup ! Sur la comparaison Sarkozy-Trump, il s'agit non pas des personnages (très différents en effet) mais du traitement médiatique de leurs affaires judiciaires respectives

Politiquement, il y a quand même deux questions importantes à se poser :


-Le rôle joué par cette affaire dans le déclenchement de la guerre en Libye, qui a durablement déstabilisé l'équilibre géopolitique

-Le trucage de l'élection présidentielle de 2007. Avec un budget réel qui explosait tous les plafonds légaux grâce à l'argent de Kadhafi, Sarkozy a pu piper les dés en sa faveur. Comment peut-on empêcher qu'une telle chose ne se reproduise, en supposant que ça ne soit pas déjà le cas ? Il faut des contrôles bien plus sérieux que ce qui se fait aujourd'hui. Une élection ne peut être démocratique dans ces conditions.


Sur l'indulgence des médias à propos de Sarkozy, elle a marqué toute sa carrière politique : quand en 2007, quelques semaines avant le premier tour, le Canard enchainé sort l'affaire de corruption de Sarkozy-maire de Neuilly concernant l'Ile de la Jatte, aucun média ne suit, alors que le Canard a sorti des pages entières sur l'affaire pendant plusieurs semaines !  16 ans plus tard, rien n'a changé...

Il y a une raison qu’oublie d’évoquer F Arfi sur la discrétion des mainstream concernant les déboires judiciaires de Sarko, c’est qu’ils ont l’indignation sélective. Un représentant de la caste néolibérale, on le ménage (voir tous les ministres avec des casseroles qui restent au gouvernement dans une relative indifférence). Si un politique insoumis avait eu les mêmes casseroles judicaires, c’eut été l’exécution immédiate.

Aux US , ce n’est pas mieux . La presse s’acharne sur Trump, mais est relativement discrète sur les ennuis judicaires de la famille Biden.

Juste une remarque sur le questionnement : comment ça se fait ?

Ces medias ont porté Sarkozy au pouvoir, pour diverses raisons qui leur appartiennent, soit par sottise, soit par intérêt politique bien compris de la classe dominante, j'en passe et des meilleures.

Ils ont hystérisé le champ politique pour qu'on ne parle que de lui pendant des années.

Il était un politicien médiocre, mais il ne lâchait jamais son os.


Il a participé, évidemment pas que lui, au grand nauffrage de la France économiquement et socialement.

Il était prêt à toutes les compromissions, toutes les bassesses. Les procès en cours le démontrent.


Et maintenant, on commence à voir qu'il a fait financer son ascension politique par Khadafi, qui est mort comme par enchantement quand ça l'arrangeait bien, comme un vulgaire Prigojine.


Evidemment que ces medias ne vont pas parler de ces problèmes. Comment le pourraient-ils ? Ils sont en partie responsables de tout cela.

Et de ce déni permanent qui caractérise les Français.

Et pas qu'eux d'ailleurs...


Par contre, regardez la Corée du Sud, nouvelle démocratie toute petite en Asie.

Leurs séries sur Netflix parlent à longueur de scénarios de politiciens corrompus par les chaebols et leur classe dominante.

Et ils arrêtent réellement leurs politiciens corrompus et sont admirés pour cela.


Ici, pas une série sur la corruption, et même pour en faire des actualités savoureuses.


Il est vrai qu'ainsi, on en parle d'autant moins à l'étranger...

 "Rien de probant n'a été trouvé contre moi" : j'adore ! C'est presque un aveu ! Dans le genre pas vu, pas pris..


Quant au rôle des médias, que dire ? En 74 déjà, l'affaire des diamants de Giscard ne faisait pas grand bruit, à part au Canard Enchaîné (canard de la belle époque !) qui avait révélé l'affaire... 

"- Pourquoi vous ne parlez pas de l'affaire des diamants ?

- Parce que ça n'intéresse pas les Français"

avait répondu la journaliste de télévision à un auditeur...

Tout est dit !


En 2023, non seulement on ne parle pas des affaires mais il existe des tas d'écrans de fumée censés intéresser les Français : Sardou-Armanet, Médine, abaya, autorité...


Ah mais alors, je ne comprends pas pourquoi certains sont "complotistes"! Une collusion entre les médias les plus puissants et certains politiques du même acabit? Non, j'y crois pas et Pauline a pris un coup de chaud...

Les Français seraient ils des veaux ? là, pas que !

 Consanguinité alors entre les médias et le politique l affaire Sarko nous en fait une belle démonstration. C est à désespérer.

 Dit autrement, la bourgeoisie détenteur du capital selon la formule consacrée et ses laquais sous bourgeois (voir Nicolas Framont ) s en donnent a cœur joie et sans complexe.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.