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Profs : Le Monde dénonce une entourloupe dans les créations de postes

C'est une petite bombe qu'a publié Le Monde cette semaine : le ministère de l'Education nationale n'aurait créé que 3 856 postes de profs à mi-mandat. Autant dire que l'objectif des 60 000, promesse phare du candidat Hollande, est hors de portée. Pourtant, en juillet, Le Monde affirmait exactement le contraire en estimant que le "pari [était] en passe d'être tenu". Que s'est-il passé entre temps ? Le journal assure aujourd'hui que l'essentiel des créations de postes ne sont pas des "postes pérennes" mais des postes de stagiaires. Un "artifice pour faire du chiffre", accuse Le Monde. De quoi dérouter ses propres lecteurs qui s'étonnent de ce raisonnement. Dans un communiqué, le ministère a démenti ces chiffres. Alors où sont ces profs ? @si a tenté de faire l'appel.

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Pour approfondir la réflexion et mieux comprendre la situation de l'EN en chiffres, il faut jeter un œil sur le nombre d'enseignants (primaire, secondaire) depuis 2003, le nombre de départ à la retraite, le nombre de recrutement, puis le budget de l'EN ainsi que le nombre d'élèves.

Il est évident que la manipulation des chiffres et la compréhension des termes utilisés lors de la campagne présidentielle peut prêter à confusion. Prendre la température sur le terrain est aussi un élément à prendre compte pour mieux comprendre la volonté éducative de ce gouvernement. Cela dit, cette température varie selon les académies (rurale/urbaine, ZEP/Eclair ou non, etc.) en général et dans les écoles en particuliers.

Ce soir, j'ai regardé de plus près les chiffres donnés par l'EN entre 2002 et 2014 concernant :
- le nombre d'enseignant (primaire/secondaire);
- le nombre d'élèves
- le budget (par curiosité).
Il existe également d'autres paramètres dont je n'ai pas tenu compte que je ne saurai pas les manipuler comme (élèves par enseignant, élèves par classe, ...)
- le nombre de recrutement (pr le primaire pas le courage de regarder pour le secondaire)
- le nombre de départ à la retraite.

J'en suis arrivé à la conclusion temporaire que nous ne saurons "jamais" véritablement le mouvement réel dans l'EN à moins d'obtenir le fichier excel des administrations :-).

Je m'explique.
Le seul chiffre non-communiqué ou non-connu (c'est selon) c'est le nombre de démissions (cf rapport sur la difficulté de recrutements)et/ou d'évolutions de carrières.
Pour la démission, c'est clair, il ne fait plus parti des effectifs. Mais pour un enseignant qui devient, après formation, psychologue scolaire, conseiller pédagogique, inspecteur, etc, c'est déjà plus compliqué.

En effet, il a été recruté par la voie des concours mais n'est jamais parti à la retraite. Les effectifs enseignants diminuent alors que les entrées augmentent. C'est comme gonfler un pneu crevé, quelque soit la pression, le pneu ne gonfle pas. je vous laisse le choix des paraboles.
Il faudrait pour bien compter ces 60 000 (ou 54 000), qu'il n'y ait plus de mouvements pendant 5 ans complet, vous savez comme dans le jeu 1,2,3 soleil.

Cette conclusion se base sur une interprétation des chiffres suivants :
Entre 2002 et 2013 : le nombre d'enseignants n'a cessé de diminué (de 894 200 à 839 700, soit 54 500 d'enseignants en moins), le budget n'a cessé de croître (faiblement sous la droite mais constamment depuis 2003: 108.1 Milliards à 144.8 Milliards, et il y a 107 000 élèves de plus.
Les départs à la retraite diminuent, hum, puisque nous devons cotiser plus longtemps pour avoir une retraite pleine.
Pour l'école primaire en 2013, il y a eut 9 655 recrutements pour 6 100 départs à la retraite donc 3 555 de postes crées uniquement dans le primaire. En 2014, il y a eut environ 19 000 recrutements pour environ 6 100 départs à la retraite donc 12 900 postes créés.
Pour 2015, il prévoir de recruter 13 320 enseignants si on reste sur le même nbr de départs à la retraite ça donne 7 220 postes crées.
Un total de 23 675 postes d'enseignants du primaire crées (selon définition recrutés-retraités) en tenant compte bien sûr sur la diminution des départs à la retraite.
Je n'ai pas pris le second degré, ni bien sûr le reste du personnel (inspecteur, administratif, etc).

Pour moi, il est vain et mensonger d'attaquer sur les chiffres mais plutôt de se demander pourquoi malgré le fait que nous remplissions d'air notre pneu, il se dégonfle toujours, même avec 2 pompes :-). Il y a donc des enseignants qui se volatilisent dans la nature.

Mais rien ne se perd tout se transforme (selon la maxime attribuée à Lavoisier), l'effectif des enseignants diminue malgré la création de postes (aussi faible soit-elle pour certains). La part de la démission/évolution de carrière me semble importante (expl. entre 2012 et 2013, il y a eut 2 000 enseignants en moins alors qu'il y en a eut 3 555 de créés dans le primaire.)

Une chose est à revoir impérativement c'est l'image, le statut des enseignants à moins que l'on se fiche de l'EN, alors c'est un autre soucis.
La sonnette d'alarme est déclenchée...


Pour les chiffres, je me suis appuyé sur les données statistiques de l'EN bien sûr.
Je suis enseignant dans le 1er degré dans l'Hérault. Sans avoir besoin de décortiquer des discours obscurs, on peut faire des constats simples sur le terrain :
- De nombreux postes ont été supprimés sous Sarkozy, on a cessé de le faire et on commence à en recréer actuellement (ca parait donc plutôt positif).
- MAIS le nombre de postes créés est très insuffisant, le nombre d'élèves par classe augmente encore (30 élèves par classe devient la norme par endroit, y compris en zone d'éducation prioritaire où se concentrent les difficultés)...

Il ne faut donc pas oublier un élément capital... Plutôt que de partir du budget (qui définit à l'avance le nombre de postes), il faut regarder en premier lieu les besoins, c'est à dire le nombre d'élèves total ! Je vais donc reprendre la seule statistique qui est importante : dans l'Hérault, sur la période 2009-2014 nous comptons 5034 élèves de plus alors que sur la même période il n'y a que 79 postes d'enseignant de plus... Si vous calculez, cela donne donc 1 nouveau poste d'enseignant pour 63 élèves... Ce n'est pas comme ça que l'on va réduire les effectifs par classe !

Dans une société où l'humain est prioritaire sur les questions financières, on part des besoins et on fait évoluer les budgets en fonction de ça... Depuis quelques temps et en particulier ces dernières années, on résonne à l'envers puisqu'on regarde le "coût" avant de regarder les besoins...
Excellent article et encore plus excellent article de la déconnexion politiques/opinion publique.

En matière de décisions politiques (au sens noble), rien n'est simple, jamais. Quand on dit que c'est simple, que ce soit du côté de l'élu (je vais vous expliquer c'est très simple) ou du citoyen (c'était pourtant pas compliqué de faire ci plutôt que ça), c'est qu'il y a mensonge ou illusion. Après, je pense que tout le monde peut comprendre s'il s'informe ou qu'on lui explique. Mais c'est pas "simple", non.

Prenons la retraite: nombre de trimestres, âge légal, âge de la retraite à taux plein, décote/surcote, retraite complémentaire, retraite supplémentaire... Qui, ici, peut donner la définition de chacun de ces termes, sans chercher sur internet, sans avoir lui-même travaillé à la sécu ou dans une caisse de retraite complémentaire ? (Je fais ma maline parce que j'ai assisté à une journée de sensibilisation destinée aux seniors en entreprise, qui m'a surtout permis de mesurer le décalage entre la connaissance moyenne que je pensais avoir et la réalité.)

Ben pour l'EN, c'est pareil, rien n'est simple. Personnellement, je pense que la promesse de Hollande était de créer 60 000 postes, non seulement de profs, mais de toutes sortes de personnels -dont plein ne sont pas devant les enfants- et sans tenir compte du nombre annuel de départs en retraite. Ce qu'il est en train de faire donc. Et je pense que le commun des mortels a compris qu'on allait créer, en nombre net, en plus de la compensation des départs en retraite, 60 000 postes d'enseignants-devant-les-enfants. Et je pense encore que la promesse de campagne était exactement formulée pour entretenir cette confusion.
Là où la faillite de notre système électoral devient criante c'est qu'on ne prend même plus le temps -enfin, d'ailleurs si, certains le font, mais peu audibles- de demander si on a "besoin" de tant de postes d'enseignants en plus, et où. Comment la démographie des élèves évolue-t-elle ? Est-ce qu'il est rationnel de consacrer, au sein du budget de l'Etat, tant d'argent à cette mesure-là (je ne suis pas certaine d'avoir la réponse) ?
L'une des idées fortes, au sein du PS, concernant la réforme de l'éducation -avant l'élection 2012- était: "plus d'enseignants que de classe", ie: dans une école donnée, la présence à temps plein d'au moins un enseignant en plus pour faire du "décloisonnement", faire de l'anglais par groupe de niveau et non d'âge, faire du travail en demi-groupe classe... Ca, pour le coup, c'était complètement nouveau -je ne sais pas trop comment les enseignants l'auraient pris, sur le terrain- je ne sais pas ce que cette idée est devenue...

Tout ça pour dire que reprocher à Hollande de ne pas tenir cette promesse-là, précisément, c'est globalement vain. C'est dire: le système électoral ne permet absolument pas aux responsables politiques d'expliquer ce qu'ils veulent vraiment faire, on attend d'eux des slogans et de l'"efficacité" chaque citoyen ayant sa propre perception de la signification de ce mot.
Hollande trahit l'esprit de son programme sur de nombreux points, il a effectivement menti de front sur certaines choses ("Mon ennemi blablabla", perso je n'y ai pas cru une seconde, mais je ne reproche pas à ceux qui y ont cru d'être furieux aujourd'hui) mais je note que l'on passe son programme au crible, comme celui de Sarkozy ne l'a jamais été -tant atterré/sidéré que nous étions par l'outrance de sa politique, en général (?). Je vais prendre un dernier exemple: la réforme des rythmes scolaires par Peillon n'a eu besoin d'être pensée, mise en place, financée que parce que 4 ans avant, un ministre de Sarkozy avait fait "cadeau" de 3 heures d'enseignement maternelles-primaire aux parents d'élèves aisés et aux pros du tourisme. On n'avait pas les fonds pour payer tous les enseignants (encore moins ceux qui allaient venir en plus, dans les 60 000) pour 3 heures de travail en plus. Si l'on voulait changer quelque chose, il fallait en passer par une réorganisation des heures, ce qui allait faire descendre la France dans la rue (comme chaque fois qu'on touche à l'école, sauf pour supprimer le samedi matin, mesure absolument délétère pour la répartition des heures d'enseignements, mais qui ne fait pas chier ni les enseignants ni les parents d'élèves des classes moyennes, bourgeoises et bourgeoises sup). Cette réorganisation des heures pouvait être imposée nationalement, mais difficilement: le périscol dépend des communes/communautés de communes, les transports scol aussi, les lois de décentralisations sont là, il a donc été décidé que ce serait à ce niveau que l'organisation devrait être adoptée. Maintenant, je pose la question: comment aurait-on du faire ? Pour ne pas avoir la moitié (au moins) des parents d'élèves contre soi, les enseignants qui pensent qu'on leur impose encore une réforme qui ne leur simplifie pas les conditions de travail (c'est objectivement vrai), on aurait du faire une chose très simple: rien. Pour les postes dans l'éducation nationale: pareil !
S'il y a un truc sur lequel Hollande n'a pas menti, récemment, c'est sur le fait que l'état dans lequel ce gouvernement a trouvé le pays était épouvantable.
Le problème n’est peut-être pas à poser dans la matière «mathématique», mais dans la matière «français».

«Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation.»
«Créer», «supplémentaires», signifient création de postes nets.
Oui, mais seulement, même au P.S. la phrase n’était pas entendue ainsi.

Quand on utilise des promesses floues, il devient aisé de ne pas les tenir tout en les tenant.
Hors sujet : après des jours de silence, Le Monde a enfin fini par, évoquer la pantalonnade tuniso-béhachélienne. Mais indirectement, hein.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/03/bhl-allez-vous-en-et-ne-revenez-plus-jamais

Penser que ce silence est dû au fait que BHL est au Conseil de Surveillance (des journalistes) du Monde relèverait de la pire mauvaise foi.
Publiée et non publié. Accord participe passé avec auxiliaire avoir!
Bon, j'en rajoute une couche.
Sébastien Rochat, voici les sources que vous pouvez consulter si vous aimez manipuler les chiffres : données statistiques recrutement concours.

Pour ceux qui sont allergiques aux stats ou par fainéantise :o)
Voici les résultats globaux (cad concours public externe, troisième concours, externe privé, .... la différence entre ces concours se trouve dans les modalités et conditions de recrutement. Expl: public externe : il faut bac+4/bac+5, les autres c'est mère/père de 3 enfants, sportif de haut niveau, ou tant d'années dans le privé etc...).

On va raisonner en poste offerts (car crées selon le budget donc postes possibles, mais ce sont des concours difficiles donc tous les postes ne pas tjrs utilisés) uniquement dans le Primaire (mater/élémentaire). Je n'ai pas le temps de faire un rapport pour le Secondaire (collège/lycée) :-) A vous de travailler...
2009 : 7 905 postes offerts
2010 : 7 615 postes offerts
2011 : 3 379 postes offerts
2012 : 5 150 postes offerts
2013 : 10 088 postes offerts
2014 : 9 301 postes offerts
2014 exceptionnelle : 9 375
2015 : 13 320 postes offerts annoncés sur le site de l'EN.

Ces chiffres sont limpides pour dire que le recrutement a clairement augmenté, voire doublé. Mais il ne faut pas oublier qu'entre temps, il y aura des démissions, des plans de carrière qui changent (bascule dans l'enseignement supérieur, ou se transforme en psychologue scolaire, etc.). Cf mon post plus-haut.
@ Yasoou

Ne confondez pas "postes offerts" et postes pourvus. Dans beaucoup de disciplines ces derniers sont biens inférieurs aux premiers.

Il ne faudrait pas pratiquer ce que vous reprochez à la journaliste du Monde : la torsion des chiffres !
Tony A,
Ah, j'ai prévenu au départ à quel sauce vous alliez être mangés, non ?
" raisonnons sur les postes offerts " puisqu'ils sont établis, je suppose, par rapport au budget selon la politique. Je vous laisse même la liberté de contredire les chiffres donnés par le ministère de l'EN en opérant de la même façon avec les lauréats (candidats admis). Le ratio est le même. L'ordre de grandeur est le même. Quand l'un diminuait les effectifs des enseignants, l'autre l'a augmenté factuellement.

De plus, raisonner à partir des postes offerts me parait plus justifié du fait qu'il existe des listes complémentaires. Celle-ci permet d'avoir une réserve en plus.

Bon et puisque vous chipotez, excusez de la familiarité mais c'est le cas (ne le prenez pas mal), vous constaterez et conviendrez qu'il y a eut plus d'admis que postes offerts lors de la session 2008 ou 2009. En jetant un coup d'œil sur les données statistiques, vous pourrez le constater. Voilà pourquoi j'ai pris le parti de m'appuyer sur les postes offerts. De toute façon, le résultat sera le même avec les chiffres des lauréats/admis. C'est-à-dire qu'il y a eut 2 fois plus d'enseignants recrutés (à partir de bac +5) sous Hollande que sous Sarkozy, un ratio de l'ordre 24000/42000.

De plus, il ne faut pas oublier dans ces 60 000 postes, les AVS, les assistants d'éducations, etc...
On pourrait ne raisonner qu'en termes de postes offerts, et effectivement les augmenter est déjà positif.
Pour autant, c'est insuffisant dans certaines matières. Les conditions de travail dans l'Éducation Nationale, qui se dégradent (en partie suite à la réduction du nombre de poste, mais pas que) en font un secteur moins attractif que d'autres.
Une parade pourrait consister à baisser le niveau des concours d'entrée. Est-ce que la promesse sera considérée comme tenue dans ces cas là ? En attendant, sont embauchés en CDD (comme "contractuels") ceux qui n'ont pas été pris aux concours, car il faut bien avoir quelqu'un devant les élèves.
Fran,

Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que les conditions de travail et les salaires des enseignants sont .... pas à la hauteur de leur niveau de recrutement.
J'ai eu la chance d'avoir travailler dans le privé, puis depuis quelques années dans l'enseignement et même d'avoir un pied dans l'enseignement supérieur. être enseignant est un choix de vie, les enseignants sont à l'abri de la richesse. Je peux comprendre qu'un néo-diplômé en science ne soit pas intéressé par l'enseignement pour diverses raisons (timidité, salaire bas, pas intéressé tout simplement, gestion de classe difficile) et préfère postuler dans un laboratoire privé américain où il va pouvoir palper.

Un rapport est paru sur la difficulté de recrutement en 2013 (source gouvernementale).

Ensuite, sur les postes offerts, dîtes-vous bien que cela demande une logistique énorme pour auditionner pendant 2-3 semaines les 30 000 admissibles (ceux qui ont réussi les écrits).
Les membres du jury, très rigoureux il faut le rappeler, ne peuvent pas se permettre de recruter n'importe qui même à bac +4/+5. Ils savent que des académies sont déficitaires en termes d'enseignants mais qu'ils ne peuvent pas recruter tout le monde, sauf si la qualité des candidats l'autorise.

Concernant, les CDD, contractuels par expl, ils sont là pour répondre à un besoin. Parfois, ils peuvent avoir réussi les écrits mais pas les oraux, il y a des entretiens. A dire vrai, je n'en sais pas davantage.

Enfin, reconnaissons, que si Hollande avait permis de recruter 1 million d'enseignants, il l'aurait fait. Il y a des snipers à gauche (les syndicats) et droite (sur le nombre de fonctionnaires). Si la droite passe en 2017, il est évident que le nombre de postes offerts diminuera de moitié, voire plus pour revenir aux chiffres de 2011 par expl.

Encore une fois, augmenter les enseignants, c'est augmenter 840 000 personnes. 1€ = 840 000 € par enseignants. depuis les salaires gelés par la droite, il manque 400 € sur la feuille de paie des enseignants selon les syndicats. Sans parler de la différence de salaire entre enseignants du primaire et du secondaire qui est injuste ou injustifiée.
Voilà de vraies discussions me semble-t-il.

Pour les chiffres, c'est de la mauvaise foi de les nier.
Franchement, ce ne sont certainement pas les discussions intéressantes qui manquent, belle manière de noyer le poisson. En conséquence, il semble nécessaire encore une fois de poser le thème de réflexion initial, qui est hyper simple, mais comme par hasard contesté vivement : qu'entendons-nous, citoyen "normal" doté d'un présidentiable prétendant se couler dans la normalitude, dans la promesse de création de 60000 postes d'enseignants ? Et je ne conçois pas que l'on se perde en chemin dans des considérations chiffrées, dont seule la fin du mandat présidentiel permettrait de juger, quand on n'est même pas capable de comprendre cette promesse comme annonçant des postes supplémentaires, des postes créés. Mais il est vrai que si le rose vaut le bleu, pourquoi s’embarrasser du sens des mots, surtout quand on peut s'en servir aussi communément pour tromper l'ennemi (la finance, le peuple, toussa).
Bracam,
Oui c'est hyper simple comme vous dîtes.
Pour le primaire, là où centralisé l'En en ce moment.

On a entendu "personne" lorsque Sarkozy a réduit le nombre de postes offerts et/ou en ne remplaçant pas les départs à la retraite. Il a frappé très fort sur le monde de l'enseignement à partir en 2011 et 2012 où le nombre atteignait à peine les 4 000 postes offerts.

Pour l'année 2014, il y a eut 2 sessions (concours) qui ont recruté près de 19 000 enseignants qui sont aujourd'hui sur le terrain en tant que stagiaires.
En comparant avec la dernière année sarkozienne (2012), 5 150 étaient des postes offerts pour admis (ou pourvus, soit des stagiaires à plein temps sans véritable formation puisque Môsieur a supprimé les IUFM). Qui s'est soulevé contre ces mesures ?
En 2014 où démarre réellement les réformes dans l'EN :
en 2014 (session exceptionnelle): 9 375 postes offerts : 8 540 admis (stagiaires à temps plein)
en 2014 (session normale): 9 301 postes offerts : 9 157 admis (stagiaires à mi-temps mais suivent le reste en formation universitaire, année très très chargé).
8 540 + 9 157 - 5 150 = postes crées net c'est-à-dire 12 547 enseignants actuellement sur le terrain de plus que sous Sarkozy.

Sachez aussi pour ceux qui évoquaient les départs à la retraite que le nombre de départ à la retraite diminué fortement entre 2003 et 2013. Pour l'année 2013, ils étaient de 6 000 départs à la retraite pour le primaire.

en 2014 :
Je rappelle juste que le stagiaire a les mêmes droits que le titulaire mais il peut être licencié pour faute professionnelle. C'est un peu la période d'essai pour un CDI. En général, 99% des stagiaires sont titularisés, à moins d'être un boulet ou il a le droit à une autre année de stage.

Bon week-end.
Bon dimanche aussi, vu que le supermarché de l'éducnat' n'est pas encore ouvert le jour de l'enseigneur.

Juste pour dire, ceux qui voulaient entendre et le dire l'on fait, s'agissant de la formidable politique ultra libérale de Nicolas. Ce non remplacement d'un poste sur deux lors de départ à la retraite a été largement dénoncé, si ma mémoire sélective ne me trompe pas...
Bracam,

Ca va beaucoup plus loin que cela. Je dirai d'une manière plus familière que Sarkozy a défoncé l'EN. Tout a été fait pour rendre l'enseignement non-attractif. Je ne vais pas jouer les syndicats mais

Le fait de dire que je n'entendais pas la critique de la politique de Sarkozy malgré les nombreux coups de matraque qu'il a donné à l'EN, ne signifie pas qu'elle n'existait pas. Cela veut dire que la chansonnette à la mode était de clamer haut et fort que les enseignants avaient déjà leurs vacances qu'ils ne devaient pas se plaindre.
L'image du métier s'est terriblement dégradée (cf rapport gouvernemental).

Vous savez Bracam, sans me faire le porte-parole des enseignants, je pense que les enseignants en ont fini avec la volonté de défendre leur image. Ils en sont revenus. Pourquoi? car l'individualisme l'a emporté tout comme le clivage cadres du privé/public (vrais travailleurs vs privilégiés). Ayant travaillé dans les deux mondes, je pense pouvoir résumer la situation de la façon suivante, les cadrés du privés souhaitent se faire de l'argent quitte à délaisser vie familiale et déposer leurs enfants chez ceux qui ont opté pour un choix de vie complétement différent.
Bref,
... d'où devrait certainement sortir la vérité. Disons simplement que lorsque l'on entend un candidat promettre la création de 60000 postes, il va de soi que personne n'imagine, sauf les cyniques et les bouffons, cela va de soi, que cela n'équivaudra en fait qu'au remplacement des partants, aussi remarquable que soit cette prise à contre-pied de la politique du précédent. Notons que le non remplacement d'un retraité sur deux dans une entreprise (!) doit mener à terme à la disparition totale des employés (si quelqu'un peut nous fournir le calcul et sa solution pour educnat, ce serait sympa ;-) ). Je parie qu'il y en a pour espérer cette issue radicale, quelle que soit la société visée.

Ce qui ne me rassure pas, c'est la manière de faire dire n'importe quoi aux chiffres en dénonçant précisément ce travers : pour la limpidité des ceux qui indiqueraient que les "postes offerts" auraient quasi doublé, c'est terriblement éblouissant. On dira a contrario qu'ils avaient plus que largement diminué de moitié pour ceux de 2011, ce qui suggère qu'il aurait fallu produire un effort de recrutement assez exceptionnel par la suite pour combler ce déficit extraordinaire. Sans aller consulter les sources, votre raisonnement ne permet pas de comprendre grand chose, et en particulier si 10000 postes offerts en 2013, par exemple, auraient pu suffire à simplement maintenir les effectifs, compte tenu des démissions, congés, absences pour maladie, et postes offerts non attribués. A vous lire, vous ne seriez pas loin de me convaincre du contraire de votre thèse.
@ Bracam "Notons que le non remplacement d'un retraité sur deux dans une entreprise (!) doit mener à terme à la disparition totale des employés ..."


Demandez à Zénon d'Elée, le résultat est surprenant...

Blague à part, je souscris à votre commentaire.
"Demandez à Zénon d'Elée, "
Il vous demanderait de ne pas le mettre à toutes les sauces.
Je vais de ce pas lui poser la question. J'ai apprécié le clin d'oeil de Tony A, que je prends pour amical et de nature à élever ma connaissance ;-) Et puis... Zénon n'a pas pas été compris par tout le monde ; pensez, une flèche qui vole ne se déplacerait pas en fait. Mais, pauvre Zénon, il n'avait même pas lui-même réussi à comprendre la chose, c'est dire s'il était peu éclairé. D'ailleurs, les phares au zénon sont en passe de céder la place aux led.
Bon écoutez, soyez gentil, j'ai de la patience avec les enfants, un peu moins avec les adultes.
de 2009 à 2012 inclus : 24 049 postes offerts
de 2013 à 2015 inclus : 42 084 postes offerts.
C'est bon ? En 3 ans, ce gouvernement a recruté presque 2 fois plus que le précédent gouvernement en 4 ans.

Vous évoquez la session de 2011, c'est bien ce qui est évoqué justement, les années Sarkozy ont été fatal à l'EN.
De plus, je suppose que vous savez ranger les nombres de O à 10 000, la session 2014, c'est env. 19 000 enseignants (stagiaires) qui ont été recruté uniquement dans le primaire.

Maintenant, les points a, b, c et d sont aussi valables pour les années précédentes. Cf les agrégés prenant une dispo pour passer une thèse, etc.

Informez donc auprès des formateurs ou inspecteur s'ils ne les voient pas passés les néo-enseignants. :-)
Fort bien, tout est peut-être préférable à la contradiction de votre démonstration, et votre optimisme est sans doute salutaire. Autrement dit, il est souhaitable que vous ayez raison ; les témoignages dramatiques de nombre d'enseignants étant ce qu'ils sont concernant leur quotidien en classe, toute perspective d'amélioration de leurs conditions de travail est importante. Simplement, dans le contexte actuel, il est raisonnable de modérer sa joie et de ne pas donner des satisfecit par avance à des gouvernements qui l'un après l'autre n'ont pas donné de gages extraordinairement convaincants de leur morale politique et sociale. Nul doute que, le moment venu, les véritables serviteurs de la république verront leur mandat reconduit dans la joie et la reconnaissance.
Je n'ai pas évoqué les conditions de travail des enseignants. J'ai juste essayé de montrer, chiffres à l'appui, qu'il est ridicule d'attaquer le gouvernement actuel sur le recrutement des professeurs (compris dans les 60 000). Il faut ajouter une chose, en tout cas, c'est que l'EN est parfaitement consciente des difficultés du métier et qu'elle met en tout place pour protéger les nouveaux. Ensuite c'est le grand saut et mieux vaut aimer les sensations fortes.

Une chose est sûre, c'est que nous sommes à l'abri de la richesse :-). Et que chacun attend à quelle sauce il va être mangé. Ainsi soit-il.
"Bon écoutez, soyez gentil, j'ai de la patience avec les enfants, un peu moins avec les adultes".
Si vous voulez qu'on soit "gentil", essayez :
1) de ne pas être condescendant avec vos contradicteurs,
2) de ne pas les prendre pour des mal comprenants : quand on dit "création de 60 000 postes", cela signifie qu'à la fin du mandat, il y aura 60 000 postes de plus qu'au début. Et cela, quel que soit le nombre de recrutements nécessaires pour arriver à ce chiffre. Si, à la fin, il y a autant de postes qu'au début, l'annonce était bel et bien mensongère. Idem, s'il y en a 1 de plus, ou même 30 000 de plus.
Vous avez raison. Au temps pour moi, mais nier que 19 000 postes (enseignants dans le primaire) est de la pure mauvaise foi.
J'ai d'ailleurs que Hollande et Baumard utilise des procédés rhétoriques fallacieux. Encore que Hollande pour le coup a bien crée (ou recrée tous les postes supprimés par Sarkozy).

J'ai moins de patience car je suis sur le terrain. Tous les personnels de l'EN vous l'affirmeront, il y a une recrudescence d'enseignants à la rentrée 2014. C'est factuel.
--> à la rentrée 2014 : 19 000 enseignants stagiaires uniquement dans le primaire (processus parfaitement normal)
--> à la rentrée 2015 : 18 000 enseignants titulaires (si on soustrait de probables démissions, maladie, licenciement, ...).

Ajoutez les enseignants du secondaires (je ne connais pas les données), le personnel administratif, les AVS, assistants, les enseignants contractuels qui viennent renforcer le dispositif.
(Je ne comprends pas d'ailleurs, pourquoi Sébastien Rochat ne s'appuie pas sur les données statistiques de l'EN pour son article.)

Je rappelle que la discussion porte sur la promesse de créer/mettre en place 60 000 postes dans l'EN. Je vous certifie, en connaissance de cause, qu'il est en train de la réaliser.
En cela, l'article est trompeur et de très mauvaise foi.

constant gardener:
J'ai effectué le calcul des enseignants recrutés uniquement dans le primaire. Il y en a factuellement le double !
Si vous êtes sérieux, regardez le lien qui mène vers les données statistiques de l'EN. Tout est transparent, vous pouvez utiliser votre calculette et constaterez que des milliers de postes ont été crées.

Tous le personnel de l'EN vous confirmera ces chiffres.

Je n'aurai probablement plus le temps de revenir sur le forum. Conservez bien l'article de Baubard (pardon Baumard) et vous verrez dès septembre 2015 qu'il y a mensonge sur la marchandise du Monde.
donc, si je lis bien, en trois ans (2013, 2014, 2015), ce sont 42000 postes qui sont offerts au recrutement. Je suppose que les postes "offerts", ce sont d'abord les postes laissés vacants par un départ, le plus souvent à la retraite, non ? S'il y a plus de départs que de postes offerts, c'est que tous les retraités ne sont pas remplacés, il me semble.

sur ces mêmes trois années, on peut estimer les départs à la retraite à 3x19600 = 58800 (d'après les chiffres du ministère pour 2013, qui semble être l'amorce d'une stabilisation des départs — après une forte augmentation liée au "papy-boom".)

Bon, admettons que les départs continuent de baisser, mais même si c'est le cas, on a, au mieux, un recrutement égal aux départs, donc, pas de création nette de poste. Et le plus probable, c'est qu'il a, en fait, des postes en moins (environ 16000).

donc, désolée si je suis pas assez gentille, et vous pas assez patiente, mais je vois toujours pas où sont les postes créés.
Ohhhh ! Vous lisez mal, voire très très mal Cécile clozet,

A moins que vous ne considériez la lecture uniquement sous l'angle du décodage dénuée de toute compréhension.

1) l'article de Baumard a fait son buzz non pas sur les remplacements des départs à la retraite mais sur la création de 60 000 postes dans l'EN.
Là où je vous donne raison, c'est que Hollande aurait dû recruter au moins un demi-million d'enseignants (purs). Savez-vous qu'il y a plus de 50 000 personnes inscrits pour le concours d'enseignant du primaire ? Bref.

2) Revenons à nos moutons.
Vous évoquez le nombre 19 600. Or il s'agit non pas des enseignants mais de toutes les familles du personnel de l'EN, à savoir enseignant primaire, secondaire, puis ASS, puis direction, inspecteur.....
Vous choisissez 42 000, soit. Ce nombre correspond uniquement au nombre d'enseignants dans le primaire !! Il faut prendre toutes les données statistiques des concours primaires et secondaires.

Avez-vous compris ?

Alors je rappelle mon parti-pri, c'est qu'attaquer Hollande sur le recrutement de 60 000 postes supplémentaires dans l'EN est ridicule et stupide puisque ces postes avaient été supprimés par Sarkozy. suppression --> n'existe plus --> création supplémentaire.
Le débat a glissé sur le remplacement des départs à la retraite maintenant :-)

A bon entendeur.
je pense que si vous pouviez éviter de vous comporter comme un mauvais prof distribuant les mauvais points, la discussion gagnerait en clarté... d'autant que vous n'êtes pas à l'abri des erreurs, on va y venir.

sur votre 1) je ne saisis pas du tout où vous voulez en venir. On parle de 60 000, vous passez à un demi million, puis au nombre de candidats inscrits pour une année, alors que les 60 000 emplois sont à créer en cinq ans... je ne saisis pas, ce doit encore être un effet de mes difficultés de lecture.

sur le 2)
OK pour votre remarque sur les personnels concernés. Je retourne donc au tableau que j'ai mis en lien, les départs à la retraite des autres personnels s'y montent à moins de 4000 en tout, nous pouvons donc garder une estimation de 15 600 départs annuels d'enseignants, soit près de 50 000 sur trois ans.
Parmi eux, environ 10 000 enseignants du secondaire par an. Le nombre de postes offerts au recrutement correspond à peu près à leur remplacement, avec un bémol : tous les postes ne sont pas pourvus, les candidats n'ayant probablement pas le niveau nécessaire.

reste donc pour le primaire un différentiel positif d'environ 20 000 recrutements, soit le nombre d'élèves enseignants recrutés. Personnellement, je trouve tout à fait responsable de commencer par assurer une formation correcte des enseignants. Mais en tout état de cause, il n'y a eu pour le moment pratiquement que des remplacements de départs à la retraite, dans le secondaire comme dans le primaire. En admettant qu'on compte les postes d'enseignants stagiaires comme "postes créés", il reste à créer 40 000 postes en deux ans pour tenir la promesse.

Je ne comprends pas non plus votre dernière phrase : je suppose que vous faites la différence entre "poste créé" et "poste vacant", c'est à dire "offert au recrutement" ? Pour le moment, les recrutements n'ont en aucun cas comblé la baisse des postes opérée par Sarko, puisqu'ils compensent à peine les départs chaque année !!!
au-delà de la forme, dont je vous demande de ne pas tenir compte, il reste que quand vous tombez sur un article qui prétend parler de votre vécut professionnel sur le terrain, vous y êtes un peu plus sensible. sur la forme, je me situe dans une discussion (où j'écris vite hein, je ne me relis pas) et pas dans une dissertation ( vous comprendrez bien que je n'ai pas le temps comme vous j'imagine).

Je pense que tout le personnel de l'EN, en sous-effectif, avait parfaitement compris que les 60 000 postes supplémentaires venaient en plus car sans cet engagement il n'y aura pas ces postes ou ce renouvellement de postes.
Si ces postes ont été supprimés par Sarkozy (et pas la droite en général), ils ont été remis en place véritablement. Les syndicats enseignants, les enseignants, etc, étaient parfaitement conscients de cela. Concrètement ce sont des classes en plus. Quand votre effectif est réduit et bien vous êtes conscient que le poste a été crée.
Baumard critique sur la pérennité des postes. Elle ment sciemment quand elle évoque que ce ne sont pas des postes pérennes puisque au moins 90% (si ce n'est plus) vont être titularisés. Le chiffre de 3 850 est complètement ridicule et sert de buzz.

Les mesures ou les réformes dans l'EN en particulier sont malheureusement prises sans véritable concertation ou prises dans l'urgence (cf la réforme de la mastérisation).

Je suis un thermomètre comme les 840 000 enseignants qui peut vous dire que les enseignants en ont assez qu'on parle d'eux à leur place. Mon avis est le mien, fruit de nombreuses discussions entre enseignants bien sûr mais aussi amis-enseignants ou mon épouse enseignante également. Tout le personnel de l'EN est pour des réformes mais il faudrait écouter les praticiens de la pédagogie avec nos enfants.

Je ne vais pas épiloguer sur l'importance du rôle des enseignants dans la société. Ils ont été instrumentalisés sous la IIIe République puis deviennent de vrais intermédiaires entre la République et les familles. L'EN c'est tout de même 12 000 000 (millions) d'élèves/enfants.



1) sur la formation,
quelle discussion ? je suis partie de votre propos, je prends acte de vos remarques, puis je vous pose des questions : vous n'y répondez pas, vous vous embarquez dans de nouvelles considérations. Ce n'est pas ce que j'appelle de la discussion.
Ok bon week-end à vous.
En lisant rapidement votre message et d'après votre calcul, il y a seulement 20 000 postes enseignants du primaire crées (selon le sens que vous donnez au mot créer) et le reste c'est le rétablissement du remplacement cyclique des départs à la retraite ? C'est bien votre conclusion ?

au-delà de la discussion sémantique de créer, à laquelle je veux bien discuter, ou du terme supplémentaire. Donc Sarkozy n'a pas supprimé 80 000 postes non plus (et 35 000 postes de surveillants/assistants d'éducation) mais a réduit les effectifs.

On est quand même d'accord que l'un les réduit et l'autre les augmente, au delà de l'interprétation sémantique des mots créer et supplémentaire ?
pardon, je pense que vous ne m'avez pas bien lue : ces 20 000 postes sont des postes de stagiaires. Donc, pour le moment, ils ne correspondent pas vraiment à des heures d'enseignement en plus, puisque ces stagiaires ne font qu'un demi service alors que ceux des années précédentes faisaient un plein service et n'étaient pas comptabilisés comme professeurs des écoles — si j'ai bien tout compris, ce qui n'est pas simple vu la limpidité des traficotages des uns et des autres. S'ils sont titularisés dans les années à venir, il faudra voir comment évolue le nombre de postes "offerts au recrutement", qui devrait pouvoir "éponger" les 40000 autres créations promises (car on ne va pas créer uniquement des postes supplémentaires d'enseignants en formation, je suppose).
Ne comptez pas sur moi pour défendre la politique de sarko, ce n'est pas la question.

Mais vous taxez de "ridicule" le chiffre de Baumard, alors même qu'à quelques pouillèmes près, il est celui que donne le ministère dans sa réponse, à propos du nombre de postes d'enseignement supplémentaires réellement créés. "22 206 postes ont été créés dans l’E=Éducation nationale respectivement via la Loi de finances rectificative 2012 (4 326 postes pour la rentrée 2012), la Loi de finances initiale 2013 (9 076 postes pour la rentrée 2013) et la Loi de finances initiale 2014 (8 804 postes pour la rentrée 2014) :
- Parmi ces postes, 1 536 postes sont des postes de titulaires et 18 070 des postes de stagiaires ;"
et Le projet de loi de finances 2015 prévoit la création de 10 561 postes supplémentaires, ce qui porte le total à 35 227 postes soit plus de la moitié (58%) de l’objectif de 60 000 créations de postes.

9 421 postes au sein du Ministère de l’Éducation nationale, qui seront mis devant élèves à la rentrée 2015, ce qui porte la somme des créations à 31 627 au sein du ministère de l’Education nationale :
- Parmi ces postes, 2 595 sont des postes de titulaires, ce qui portera la somme des créations de titulaires à 4 131 entre 2012 et 2015 ;


Il est donc clair que le ministère ne compte pas comme "postes créés" les "postes offerts au recrutement" en remplacement des départs à la retraite, comme vous semblez vouloir le faire. Ce n'est évidemment pas une question sémantique mineure, mais un problème important de définition de l'objet du débat.

Récapitulons : pour nous, citoyens lambda, il était normal de penser que 60 000 postes créés c'était 60 000 enseignants de plus devant nos enfants. On nous dit que 20 000 jusqu'à présent, puis 5000 de plus l'an prochain et peut-être encore autant les années qui suivent, seront en fait des postes d'élèves, donc des mi-temps d'enseignement. Qui, si j'ai bien suivi, viennent au moins en partie en remplacement des services naguère effectués à temps plein par les stagiaires auxquels sarko avait sucré le mi-temps de formation. Soit, formons, soit, intégrons ces élèves dans le décompte du personnel de l'EN, rien à redire, mais on doit alors comprendre que les équivalents temps plein d'enseignement créés seront nettement moindre... La question reste : combien de temps plein d'enseignement auront été effectivement ajoutés en cinq ans ?
On aimerait bien être plus confiant, et se dire qu'à l'arrivée un réel effort aura été fait pour limiter la surcharge des classes ou éviter la disparition des écoles rurales. On aimerait. On aurait aimé.

(On ne rêvait tout de même pas qu'un véritable bouleversement pédagogique ait lieu, et que les enseignants puissent enfin travailler avec des groupes d'une quinzaine d'élèves, effectif raisonnable si on veut pouvoir faire participer chacun).
Bon. Les mauvais points tombent encore. Celui ou celles qui affirment que les enseignants stagiaires ne sont pas comptabilisés disent vraiment, mais vraiment, n'importe quoi. Ils sont à mi-temps devant les élèves et en formation dans les Espé le reste du temps et payé 3-400 de moins qu'un enseignant stagiaire à temps plein.
De plus, une fois titularisé, on grimpe très vite les échelons pour stagner très très longtemps.
Regardez donc les revendications syndicales concernant les stagiaires, elles insistent sur la formation. Fut un temps, l'école normale formait pendant 3 ans les normaliens futurs enseignants sans être en responsabilité et payait les instituteurs temps plein. Vous imaginez que le prétexte de la crise empêche de revenir à l'école normale (et aussi pour des raisons pédagogiques).

Pour faire simple, retirez les postes des stagiaires actuels (temps plein et mi-temps), vous comprendrez mieux la situation. A moins que l'on considère qu'une classe de 30 minimum soit acceptable.
En 2003, personne ne s'est affolé qu'il y avait 15 000 enseignants du primaire qui partaient en retraite mais que les postes offerts lors du concours étaient de 12 274.

Si vous vous réveillez que maintenant, que voulez-vous que je vous dise ?

Quelle perte de temps! Je comprends mieux l'écart de compréhension.

Durant toutes ces années, personne ne prêtait attention au recrutement et aux départs à la retraite. C'est de l'hypocrisie totale.
z'êtes un peu gonflée quand même, avec votre "les mauvais points tombent encore" !!! :D (hôpital/charité, paille/poutre...)

à part ça, ai-je "affirmé que les enseignants stagiaires ne sont pas comptabilisés" ? J'évoque, avec réserve, le fait qu'il semblerait que sous sarko ils aient été soustraits (jeu d'écriture) du décompte des enseignants, mais oui, je sais bien qu'ils sont comptabilisés actuellement, une bonne partie de ma réflexion est basée là-dessus !
et d'autre part "regardez-donc", comme vous dites, ce que je dis de la formation, et "regardez-donc" s'il y a une feuille de papier à cigarette entre mon propos et les revendications syndicales !

bon, je pense que vous avez du mal à lire et comprendre mon propos, et je ne suis pas certaine qu'il manque de clarté à ce point. Mais, plutôt, que vos a priori sur vos interlocuteurs vous égarent un brin. Comment pourriez-vous savoir si "je me réveille maintenant", comment pouvez-vous prétendre que personne n'a prêté attention aux recrutements sous sarko, tout de même ? Il n'a pas dû vous échapper que si Hollande est arrivé au pouvoir, c'est en grande partie grâce au rejet de la politique de sarko, et entre autres de sa volonté de réduire à la hache le nombre de fonctionnaires, en particulier d'enseigants ?

Vous n'en êtes tout de même pas à insinuer que tous ceux qui osent critiquer la politique de ce gouvernement sont des groupies nostalgiques du sarkoland ? vous oseriez quand même pas utiliser ce genre de procédé rhétorique ?
Je rebondissais sur le mauvrais prof, mauvais points, la famille toussa. Ne le prenez pas mal mais plutôt pour le coup comme un effet (bidon?) de dialectique.

Bon revenons à l'organisation (concrète) d'une partie du système éducatif. Les nouveaux stagiaires (depuis la réforme) fonctionnent par binôme avec les directeurs d'école qui sont responsables de leur classe.
Sous Sarkozy, l'organisation était la même avec les IUFM.

Comment je peux savoir que vous vous réveillez maintenant (je me garde de généraliser) ? Tout simplement parce que personne n'avait fait ce rapprochement en 2003 puis sous Sarkozy non plus. où les enseignants du primaire entrants ne couvraient pas les départs en retraite. Je ne sais comment sont fait les calculs. Mais je trouve qu'il y a une hypocrisie dans l'article de Baumard que je dénonce ici et en cela je trouvais également que vous êtes gonflés. D'autant que le nombre de départ à la retraite baisse. Il y a un autre élément à prendre en compte, c'est le recours aux contractuels qui permet de garder certains critères de recrutement (de qualité ou non).

Je ne suis pas naif, je suppose que si Hollande avait voulu créer 500 000 postes il l'aurait fait si besoin, non? Ils se sont imposés un budget donc c'est un coup de pouce dans l'éducation, même si cela n'est pas non plus ..... Voilà.
Il y a des choses à critiquer mais ce chiffre n'est pas retenir puisqu'il est en phase d'être réalisé. Le recrutement dans l'EN augmente. Ils sont là les 60 000 postes supplémentaires. Je ne sonde pas les cœurs, je ne pense pas qu'il y ait eu anguille sous roche pour cette fois.

Voilà ma position.
Moi pour rêver, je ne diminuerais pas forcémment le nombre d'élèves par classe, si on doit garder des classes, mais je mettrais plutôt deux enseignants.
Quand je pense que les statistiques sont en principe faites pour recadrer les discussions...
moi non : deux enseignants dans certains cas ça peut être intéressant (par exemple en regroupant, pour une activité donnée, deux classes normales, c'est à dire deux classes de 15), mais un groupe de trente, ce n'est pas un bon groupe de travail interactif : la question n'est pas le ratio enseignant/élève, mais la taille du groupe — jusqu'à 12 idéalement, 15 pour un groupe durable, les participants peuvent encore prendre en compte chacun des autres membres, et interagir avec eux.

Au delà, les interactions s'appréhendent entre un individu et une masse indistincte, ou se font à l'intérieur de sous groupes quasi isolés les uns des autres. La qualité de la participation de chaque élève s'en ressent, mais surtout la capacité de chacun des élèves à partager sa réflexion avec les autres, au lieu d'être tourné vers la figure du prof... or je pense, moi, que les interactions horizontales dans un groupe apprenant sont au moins aussi nécessaires que la relation avec le "maître".
Laquelle, d'ailleurs, n'est pas non plus la meilleure possible — vous savez comme moi combien il est difficile de prendre en compte chaque élève, avec ses particularités, ses difficultés propres et ses ressources originales, dans un groupe aussi important.
L'énorme avantage de la proposition de Gondalah, c'est qu'elle autoriserait des cours contradictoires: l'adolescent est d'emblée sensible à la polémique, qui est extrêmement pédagogique.
ça, pour le coup, je suis d'accord : la polémique est tout de même plus titillante pour le neurone que la parole d'évangile :D

mais pas à plein temps — le neurone a aussi besoin parfois de se relaxer, l'apprentissage a besoin de changements de rythmes.
Personnellement, si on devait parler d'Idéal, je ne pense pas que je garderais le système classe (un groupe un prof).
Maintenant, l'option deux profs me parait être la solution répondant le mieux à ce qui m'apparait comme étant la difficulté numéro une du métier (après la question du sens, évidemment) : la gestion de l'hétérogénéité.
Les effectifs est un élément important bien sûr, mais il y a d'autres choses qui peuvent êtrefait maintenant : le matériel, les moyens, les programmes... toujours et toujours la même chose.
les moyens, les moyens, toujours les moyens... jamais les fins. C'est à se demander si les moyens n'ont pas pour unique fonction d'évacuer la douloureuse question des fins.
Votre commentaire, que je ne manque pas de lire aussi sous un angle moqueur – parce que cela me semble possible – me fait penser à cette merveilleuse école historique des années 30 à Château-Chalon, dont on visite la petite salle de classe qui regroupe un formidable fatras de matériel d'enseignement allant de l'obligatoire tableau noir aux bocaux contenant des serpents, en passant par les cartes toilées de France et du monde, la lampe magique, les instruments de physique simple ou les patères au mur pour accrocher les blouses après la classe. Faut-il dire que la fusée Ariane est née de cet enseignement-là ou que seul le progrès des moyens d'enseignement en a permis l'envol ;-) Et surtout, Château-Chalon est bien le symbole du Vin jaune : allez-y, vous n'en reviendrez pas.
Ce dont je suis sûr, c'est que le château-Chalon ( un peu hors de portée de mes moyens) appartient nettement au domaine des fins.
Oui c'est sûr. Il ne faut pas manquer d'imagination avec peu matériel, et quand je dis peu, c'est peu. Faites mathématiques sans manuel. C'est possible me diriez-vous, oui mais le programme n'est pas fini.

Et puis, l'école se doit de suivre l'évolution matérielle et mentale de la société. A l'ére du numérique... ça va venir c'est sûr mais l'école a un train de retard me semble-t-il. Les défis sont nombreux.

A l'école primaire, la fin est très claire (cf. le socle commun) mais (trop ?) ambitieuse de part la multitude des disciplines. Et puis pour les spécialistes, l'école ne fait jamais de ceci ou cela (EPS, sciences, langues vivantes, histoire, ... ).

Il y a de nombreuses idées qui se télescopent, entre les nostalgiques de l'école d'autrefois, les ambitieux de l'école moderne, tout cela brouille cette fin dont vous voulez parler.
Au regard de l'engagement de François Hollande, une "création" de 60000 postes, il me semble que c'est bien la différence en nombre de postes budgétaires dans l'éducation nationale entre 2017 et 2012 qu'il conviendra de comparer, le moment venu, aux 60000 annoncés. Ce qui devrait alors nous ramener à peine (20000 emplois en deçà en cas de promesse tenue !) au niveau de 2007, moment de l'arrivée de Nicolas Sarkozy qui lui en aura supprimé 80000 durant sa mandature...
Si seulement 5000 à 7000 postes sont en passe d'être créés, le Monde a raison de dénoncer une arnaque (de plus) du Président, incapable de tenir un engagement pourtant loin d'être démesuré...
Et ouais, comme souvent (presque toujours), les choses sont plus complexes qu'elles n'y paraissent.
D'où la nécéssité d'un site comme ASI quand il fait de la "critique média".
Au final, chacun comprendra ce qu'il voudra bien, mais au moins quelqu'un a creusé et apporte des éléments supplémentaires à l'article du Monde.
Le président et l'auteur de l'article du Monde (Marylin Baumard) utilisent tous les deux des artifices rhétoriques pour tordre le coup à une réalité. Etant enseignant, donc je pense savoir de quoi je parle.
Je donne mon avis en essayant d'utiliser des mots simples ou proches du monde du privé si possible.

Le 1er a promis de "Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation".
Il n'a jamais été dit d'enseignant "purs" (le monde de l'Education Nationale regroupe plusieurs types de fonctionnaires recrutés sur concours pour les titulaires ou futurs titulaires, mais parfois on trouve aussi des contrats d'AVS (aide aux élèves en difficultés) etc.

La seconde use, à mon sens, vraiment d'un artifice rhétorique biaisé:
a- tout candidat au poste d'enseignant (primaire-collège-lycée) est d'abord stagiaire puis titulaire s'il est validé;
b- il faut prendre en compte le nombre de démission annuelle;
c- le nombre de personnes en congé (médical, mater, ...) durant leur année de stage repoussent dès lors leurs titularisations;
d- le nombre d'enseignant qui bascule dans l'enseignement supérieur sitôt eut leur capes/agrégation/crpe/capeps.

Je trouve qu'elle trompe les lecteurs en disant que Hollande a crée que des postes de stagiaires. Il faut un an pour être titularisé, pas moins, parfois deux ans si l'Inspection (Inspecteur, Conseiller pédagogique et Maitre Formateur) ont un doute.

Lorsque Hollande a été élu, le gouvernement a mis en place une session au concours supplémentaire dès son arrivée au pouvoir. Il y a eut 2 fois plus d'enseignants stagiaires qu'une année habituelle.

Comme il est dit dans l'article de Sébastien Rochat (même s'il devrait interroger directement des enseignants), sous Sarkozy, les enseignants stagiaires étaient à plein temps (PES100) dès les premiers jours (sans formation). A partir de cette année, les enseignants stagiaires sont à mi-temps (PES50)
devant les élèves (en prenant la décharge de direction d'un directeur d'école) puis à 100% lorsqu'ils seront titulaires. Ces PES50 sont en formation intensive dans les Espé (anciens IUFM).

On fait dire aux chiffres ce que l'on veut, mais une chose est sûr c'est que Hollande a bien crée les postes qui étaient supprimés par Sarkozy. Demandez donc aux académies déficitaires. Même si elles le sont encore (puisque les effectifs dans les classes dépassent parfois les 30 élèves, je vous laisse imagine l'ambiance en Maternelle :-)).

Certes, l'EN a des disfonctionnements (hum droit de réserve), mais Baumard a tordu le coup à la réalité en ne jouant uniquement sur le statut de stagiaires des néo-enseignants. Nul n'est devenu enseignant titulaire sans être passé par un concours, c'est impossible! Il en est de même dans la police.

Voilà, je pense avoir fait le tour. L'article du monde sera désuet, lorsque 80% des stagiaires seront passés titulaires. Souvenez-vous des points a,b,c et d, où il y aura des titularisations en cours d'année car il faut un an complet. Il faudra mettre un post-it sur votre mur et dénombrer le nombre d'enseignants à la rentrée 2015-2016. Pour le coup, c'est ridicule d'attaquer sur ce chiffre, par contre elle peut calculer le taux horaire d'un enseignant si elle veut comprendre pourquoi seuls ceux qui en ont fait une vocation restent et persistent (comptez au moins 45h/semaine).

A bon entendeur...
Alors, peu enclin à l'analyse des chiffres et de ces choses là, je m'étais laissé tenté par les arguments du gouvernement, d'autant que toute la presse les confirmait - jusqu'à présent.

Je tombe des nues. L'une des seules choses que je croyais positive de ce mandat, ce moindre petit centimètre carré de gauche que ce président semblait conserver, soudain, s'effondre...

Si ce que vous dites est vrai, c'est un mensonge grave, et c'est un scandale.
A Sébastien Rochat : vous êtes encore plus fort que Hollande dans l'enfumage. La seule question intéressante est triple :combien y avait -il de profs titulaires en moins devant les élèves à la fin de la présidence Sarkozy, Hollande a-t-il laissé penser qu'il y en aurait 60 000 en plus à la fin de son mandat, oui ou non ?,, combien y aura-t-il réellement de profs titulaires en plus devant les élèves à la fin de son mandat. Au vu de ces réponses qui devraient pouvoir s'exprimer clairement; à chacun de se faire son opinion.
Hey ! je viens de découvrir ce site qui m’a l’air très intéressant : Lui président.

Si vous cliquez sur l’engagement qui nous regarde aujourd’hui, le 36.1, on voit que c’est très à jour (il y a l’article du Monde, et tout).
a ce sujet, pour ceux qui ne l'auraient pas vu (ou ne sont pas abonne a hors-serie), il y a cette emission hors-serie ou il est notamment explique qu'avec l'autonomie des universites, les postes d'enseignant sont tout simplement de l'argent verse aux universites, lesquels ayant des petits problemes de financement se retrouvent a utiliser cet argent pour payer la photocopieuse (par ex) au lieu d'embaucher...
euh… moi je veux bien de l’aspirine avec une paille.
Le gouvernement Hollande aurait menti par rapport à son programme initial ?
Il doit y avoir une erreur, ce n'est pas possible, puisque c'est la gauche qui est au pouvoir, enfin.

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