78
Commentaires

Profs : Le Monde dénonce une entourloupe dans les créations de postes

C'est une petite bombe qu'a publié Le Monde cette semaine : le ministère de l'Education nationale n'aurait créé que 3 856 postes de profs à mi-mandat. Autant dire que l'objectif des 60 000, promesse phare du candidat Hollande, est hors de portée. Pourtant, en juillet, Le Monde affirmait exactement le contraire en estimant que le "pari [était] en passe d'être tenu". Que s'est-il passé entre temps ? Le journal assure aujourd'hui que l'essentiel des créations de postes ne sont pas des "postes pérennes" mais des postes de stagiaires. Un "artifice pour faire du chiffre", accuse Le Monde. De quoi dérouter ses propres lecteurs qui s'étonnent de ce raisonnement. Dans un communiqué, le ministère a démenti ces chiffres. Alors où sont ces profs ? @si a tenté de faire l'appel.

Derniers commentaires

Pour approfondir la réflexion et mieux comprendre la situation de l'EN en chiffres, il faut jeter un œil sur le nombre d'enseignants (primaire, secondaire) depuis 2003, le nombre de départ à la retraite, le nombre de recrutement, puis le budget de l'EN ainsi que le nombre d'élèves.

Il est évident que la manipulation des chiffres et la compréhension des termes utilisés lors de la campagne présidentielle peut prêter à confusion. Prendre la température sur le terrain est aussi un élément à prendre compte pour mieux comprendre la volonté éducative de ce gouvernement. Cela dit, cette température varie selon les académies (rurale/urbaine, ZEP/Eclair ou non, etc.) en général et dans les écoles en particuliers.

Ce soir, j'ai regardé de plus près les chiffres donnés par l'EN entre 2002 et 2014 concernant :
- le nombre d'enseignant (primaire/secondaire);
- le nombre d'élèves
- le budget (par curiosité).
Il existe également d'autres paramètres dont je n'ai pas tenu compte que je ne saurai pas les manipuler comme (élèves par enseignant, élèves par classe, ...)
- le nombre de recrutement (pr le primaire pas le courage de regarder pour le secondaire)
- le nombre de départ à la retraite.

J'en suis arrivé à la conclusion temporaire que nous ne saurons "jamais" véritablement le mouvement réel dans l'EN à moins d'obtenir le fichier excel des administrations :-).

Je m'explique.
Le seul chiffre non-communiqué ou non-connu (c'est selon) c'est le nombre de démissions (cf rapport sur la difficulté de recrutements)et/ou d'évolutions de carrières.
Pour la démission, c'est clair, il ne fait plus parti des effectifs. Mais pour un enseignant qui devient, après formation, psychologue scolaire, conseiller pédagogique, inspecteur, etc, c'est déjà plus compliqué.

En effet, il a été recruté par la voie des concours mais n'est jamais parti à la retraite. Les effectifs enseignants diminuent alors que les entrées augmentent. C'est comme gonfler un pneu crevé, quelque soit la pression, le pneu ne gonfle pas. je vous laisse le choix des paraboles.
Il faudrait pour bien compter ces 60 000 (ou 54 000), qu'il n'y ait plus de mouvements pendant 5 ans complet, vous savez comme dans le jeu 1,2,3 soleil.

Cette conclusion se base sur une interprétation des chiffres suivants :
Entre 2002 et 2013 : le nombre d'enseignants n'a cessé de diminué (de 894 200 à 839 700, soit 54 500 d'enseignants en moins), le budget n'a cessé de croître (faiblement sous la droite mais constamment depuis 2003: 108.1 Milliards à 144.8 Milliards, et il y a 107 000 élèves de plus.
Les départs à la retraite diminuent, hum, puisque nous devons cotiser plus longtemps pour avoir une retraite pleine.
Pour l'école primaire en 2013, il y a eut 9 655 recrutements pour 6 100 départs à la retraite donc 3 555 de postes crées uniquement dans le primaire. En 2014, il y a eut environ 19 000 recrutements pour environ 6 100 départs à la retraite donc 12 900 postes créés.
Pour 2015, il prévoir de recruter 13 320 enseignants si on reste sur le même nbr de départs à la retraite ça donne 7 220 postes crées.
Un total de 23 675 postes d'enseignants du primaire crées (selon définition recrutés-retraités) en tenant compte bien sûr sur la diminution des départs à la retraite.
Je n'ai pas pris le second degré, ni bien sûr le reste du personnel (inspecteur, administratif, etc).

Pour moi, il est vain et mensonger d'attaquer sur les chiffres mais plutôt de se demander pourquoi malgré le fait que nous remplissions d'air notre pneu, il se dégonfle toujours, même avec 2 pompes :-). Il y a donc des enseignants qui se volatilisent dans la nature.

Mais rien ne se perd tout se transforme (selon la maxime attribuée à Lavoisier), l'effectif des enseignants diminue malgré la création de postes (aussi faible soit-elle pour certains). La part de la démission/évolution de carrière me semble importante (expl. entre 2012 et 2013, il y a eut 2 000 enseignants en moins alors qu'il y en a eut 3 555 de créés dans le primaire.)

Une chose est à revoir impérativement c'est l'image, le statut des enseignants à moins que l'on se fiche de l'EN, alors c'est un autre soucis.
La sonnette d'alarme est déclenchée...


Pour les chiffres, je me suis appuyé sur les données statistiques de l'EN bien sûr.
Je suis enseignant dans le 1er degré dans l'Hérault. Sans avoir besoin de décortiquer des discours obscurs, on peut faire des constats simples sur le terrain :
- De nombreux postes ont été supprimés sous Sarkozy, on a cessé de le faire et on commence à en recréer actuellement (ca parait donc plutôt positif).
- MAIS le nombre de postes créés est très insuffisant, le nombre d'élèves par classe augmente encore (30 élèves par classe devient la norme par endroit, y compris en zone d'éducation prioritaire où se concentrent les difficultés)...

Il ne faut donc pas oublier un élément capital... Plutôt que de partir du budget (qui définit à l'avance le nombre de postes), il faut regarder en premier lieu les besoins, c'est à dire le nombre d'élèves total ! Je vais donc reprendre la seule statistique qui est importante : dans l'Hérault, sur la période 2009-2014 nous comptons 5034 élèves de plus alors que sur la même période il n'y a que 79 postes d'enseignant de plus... Si vous calculez, cela donne donc 1 nouveau poste d'enseignant pour 63 élèves... Ce n'est pas comme ça que l'on va réduire les effectifs par classe !

Dans une société où l'humain est prioritaire sur les questions financières, on part des besoins et on fait évoluer les budgets en fonction de ça... Depuis quelques temps et en particulier ces dernières années, on résonne à l'envers puisqu'on regarde le "coût" avant de regarder les besoins...
Excellent article et encore plus excellent article de la déconnexion politiques/opinion publique.

En matière de décisions politiques (au sens noble), rien n'est simple, jamais. Quand on dit que c'est simple, que ce soit du côté de l'élu (je vais vous expliquer c'est très simple) ou du citoyen (c'était pourtant pas compliqué de faire ci plutôt que ça), c'est qu'il y a mensonge ou illusion. Après, je pense que tout le monde peut comprendre s'il s'informe ou qu'on lui explique. Mais c'est pas "simple", non.

Prenons la retraite: nombre de trimestres, âge légal, âge de la retraite à taux plein, décote/surcote, retraite complémentaire, retraite supplémentaire... Qui, ici, peut donner la définition de chacun de ces termes, sans chercher sur internet, sans avoir lui-même travaillé à la sécu ou dans une caisse de retraite complémentaire ? (Je fais ma maline parce que j'ai assisté à une journée de sensibilisation destinée aux seniors en entreprise, qui m'a surtout permis de mesurer le décalage entre la connaissance moyenne que je pensais avoir et la réalité.)

Ben pour l'EN, c'est pareil, rien n'est simple. Personnellement, je pense que la promesse de Hollande était de créer 60 000 postes, non seulement de profs, mais de toutes sortes de personnels -dont plein ne sont pas devant les enfants- et sans tenir compte du nombre annuel de départs en retraite. Ce qu'il est en train de faire donc. Et je pense que le commun des mortels a compris qu'on allait créer, en nombre net, en plus de la compensation des départs en retraite, 60 000 postes d'enseignants-devant-les-enfants. Et je pense encore que la promesse de campagne était exactement formulée pour entretenir cette confusion.
Là où la faillite de notre système électoral devient criante c'est qu'on ne prend même plus le temps -enfin, d'ailleurs si, certains le font, mais peu audibles- de demander si on a "besoin" de tant de postes d'enseignants en plus, et où. Comment la démographie des élèves évolue-t-elle ? Est-ce qu'il est rationnel de consacrer, au sein du budget de l'Etat, tant d'argent à cette mesure-là (je ne suis pas certaine d'avoir la réponse) ?
L'une des idées fortes, au sein du PS, concernant la réforme de l'éducation -avant l'élection 2012- était: "plus d'enseignants que de classe", ie: dans une école donnée, la présence à temps plein d'au moins un enseignant en plus pour faire du "décloisonnement", faire de l'anglais par groupe de niveau et non d'âge, faire du travail en demi-groupe classe... Ca, pour le coup, c'était complètement nouveau -je ne sais pas trop comment les enseignants l'auraient pris, sur le terrain- je ne sais pas ce que cette idée est devenue...

Tout ça pour dire que reprocher à Hollande de ne pas tenir cette promesse-là, précisément, c'est globalement vain. C'est dire: le système électoral ne permet absolument pas aux responsables politiques d'expliquer ce qu'ils veulent vraiment faire, on attend d'eux des slogans et de l'"efficacité" chaque citoyen ayant sa propre perception de la signification de ce mot.
Hollande trahit l'esprit de son programme sur de nombreux points, il a effectivement menti de front sur certaines choses ("Mon ennemi blablabla", perso je n'y ai pas cru une seconde, mais je ne reproche pas à ceux qui y ont cru d'être furieux aujourd'hui) mais je note que l'on passe son programme au crible, comme celui de Sarkozy ne l'a jamais été -tant atterré/sidéré que nous étions par l'outrance de sa politique, en général (?). Je vais prendre un dernier exemple: la réforme des rythmes scolaires par Peillon n'a eu besoin d'être pensée, mise en place, financée que parce que 4 ans avant, un ministre de Sarkozy avait fait "cadeau" de 3 heures d'enseignement maternelles-primaire aux parents d'élèves aisés et aux pros du tourisme. On n'avait pas les fonds pour payer tous les enseignants (encore moins ceux qui allaient venir en plus, dans les 60 000) pour 3 heures de travail en plus. Si l'on voulait changer quelque chose, il fallait en passer par une réorganisation des heures, ce qui allait faire descendre la France dans la rue (comme chaque fois qu'on touche à l'école, sauf pour supprimer le samedi matin, mesure absolument délétère pour la répartition des heures d'enseignements, mais qui ne fait pas chier ni les enseignants ni les parents d'élèves des classes moyennes, bourgeoises et bourgeoises sup). Cette réorganisation des heures pouvait être imposée nationalement, mais difficilement: le périscol dépend des communes/communautés de communes, les transports scol aussi, les lois de décentralisations sont là, il a donc été décidé que ce serait à ce niveau que l'organisation devrait être adoptée. Maintenant, je pose la question: comment aurait-on du faire ? Pour ne pas avoir la moitié (au moins) des parents d'élèves contre soi, les enseignants qui pensent qu'on leur impose encore une réforme qui ne leur simplifie pas les conditions de travail (c'est objectivement vrai), on aurait du faire une chose très simple: rien. Pour les postes dans l'éducation nationale: pareil !
S'il y a un truc sur lequel Hollande n'a pas menti, récemment, c'est sur le fait que l'état dans lequel ce gouvernement a trouvé le pays était épouvantable.
Le problème n’est peut-être pas à poser dans la matière «mathématique», mais dans la matière «français».

«Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation.»
«Créer», «supplémentaires», signifient création de postes nets.
Oui, mais seulement, même au P.S. la phrase n’était pas entendue ainsi.

Quand on utilise des promesses floues, il devient aisé de ne pas les tenir tout en les tenant.
Hors sujet : après des jours de silence, Le Monde a enfin fini par, évoquer la pantalonnade tuniso-béhachélienne. Mais indirectement, hein.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/03/bhl-allez-vous-en-et-ne-revenez-plus-jamais

Penser que ce silence est dû au fait que BHL est au Conseil de Surveillance (des journalistes) du Monde relèverait de la pire mauvaise foi.
Publiée et non publié. Accord participe passé avec auxiliaire avoir!
Bon, j'en rajoute une couche.
Sébastien Rochat, voici les sources que vous pouvez consulter si vous aimez manipuler les chiffres : données statistiques recrutement concours.

Pour ceux qui sont allergiques aux stats ou par fainéantise :o)
Voici les résultats globaux (cad concours public externe, troisième concours, externe privé, .... la différence entre ces concours se trouve dans les modalités et conditions de recrutement. Expl: public externe : il faut bac+4/bac+5, les autres c'est mère/père de 3 enfants, sportif de haut niveau, ou tant d'années dans le privé etc...).

On va raisonner en poste offerts (car crées selon le budget donc postes possibles, mais ce sont des concours difficiles donc tous les postes ne pas tjrs utilisés) uniquement dans le Primaire (mater/élémentaire). Je n'ai pas le temps de faire un rapport pour le Secondaire (collège/lycée) :-) A vous de travailler...
2009 : 7 905 postes offerts
2010 : 7 615 postes offerts
2011 : 3 379 postes offerts
2012 : 5 150 postes offerts
2013 : 10 088 postes offerts
2014 : 9 301 postes offerts
2014 exceptionnelle : 9 375
2015 : 13 320 postes offerts annoncés sur le site de l'EN.

Ces chiffres sont limpides pour dire que le recrutement a clairement augmenté, voire doublé. Mais il ne faut pas oublier qu'entre temps, il y aura des démissions, des plans de carrière qui changent (bascule dans l'enseignement supérieur, ou se transforme en psychologue scolaire, etc.). Cf mon post plus-haut.
Au regard de l'engagement de François Hollande, une "création" de 60000 postes, il me semble que c'est bien la différence en nombre de postes budgétaires dans l'éducation nationale entre 2017 et 2012 qu'il conviendra de comparer, le moment venu, aux 60000 annoncés. Ce qui devrait alors nous ramener à peine (20000 emplois en deçà en cas de promesse tenue !) au niveau de 2007, moment de l'arrivée de Nicolas Sarkozy qui lui en aura supprimé 80000 durant sa mandature...
Si seulement 5000 à 7000 postes sont en passe d'être créés, le Monde a raison de dénoncer une arnaque (de plus) du Président, incapable de tenir un engagement pourtant loin d'être démesuré...
Et ouais, comme souvent (presque toujours), les choses sont plus complexes qu'elles n'y paraissent.
D'où la nécéssité d'un site comme ASI quand il fait de la "critique média".
Au final, chacun comprendra ce qu'il voudra bien, mais au moins quelqu'un a creusé et apporte des éléments supplémentaires à l'article du Monde.
Le président et l'auteur de l'article du Monde (Marylin Baumard) utilisent tous les deux des artifices rhétoriques pour tordre le coup à une réalité. Etant enseignant, donc je pense savoir de quoi je parle.
Je donne mon avis en essayant d'utiliser des mots simples ou proches du monde du privé si possible.

Le 1er a promis de "Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation".
Il n'a jamais été dit d'enseignant "purs" (le monde de l'Education Nationale regroupe plusieurs types de fonctionnaires recrutés sur concours pour les titulaires ou futurs titulaires, mais parfois on trouve aussi des contrats d'AVS (aide aux élèves en difficultés) etc.

La seconde use, à mon sens, vraiment d'un artifice rhétorique biaisé:
a- tout candidat au poste d'enseignant (primaire-collège-lycée) est d'abord stagiaire puis titulaire s'il est validé;
b- il faut prendre en compte le nombre de démission annuelle;
c- le nombre de personnes en congé (médical, mater, ...) durant leur année de stage repoussent dès lors leurs titularisations;
d- le nombre d'enseignant qui bascule dans l'enseignement supérieur sitôt eut leur capes/agrégation/crpe/capeps.

Je trouve qu'elle trompe les lecteurs en disant que Hollande a crée que des postes de stagiaires. Il faut un an pour être titularisé, pas moins, parfois deux ans si l'Inspection (Inspecteur, Conseiller pédagogique et Maitre Formateur) ont un doute.

Lorsque Hollande a été élu, le gouvernement a mis en place une session au concours supplémentaire dès son arrivée au pouvoir. Il y a eut 2 fois plus d'enseignants stagiaires qu'une année habituelle.

Comme il est dit dans l'article de Sébastien Rochat (même s'il devrait interroger directement des enseignants), sous Sarkozy, les enseignants stagiaires étaient à plein temps (PES100) dès les premiers jours (sans formation). A partir de cette année, les enseignants stagiaires sont à mi-temps (PES50)
devant les élèves (en prenant la décharge de direction d'un directeur d'école) puis à 100% lorsqu'ils seront titulaires. Ces PES50 sont en formation intensive dans les Espé (anciens IUFM).

On fait dire aux chiffres ce que l'on veut, mais une chose est sûr c'est que Hollande a bien crée les postes qui étaient supprimés par Sarkozy. Demandez donc aux académies déficitaires. Même si elles le sont encore (puisque les effectifs dans les classes dépassent parfois les 30 élèves, je vous laisse imagine l'ambiance en Maternelle :-)).

Certes, l'EN a des disfonctionnements (hum droit de réserve), mais Baumard a tordu le coup à la réalité en ne jouant uniquement sur le statut de stagiaires des néo-enseignants. Nul n'est devenu enseignant titulaire sans être passé par un concours, c'est impossible! Il en est de même dans la police.

Voilà, je pense avoir fait le tour. L'article du monde sera désuet, lorsque 80% des stagiaires seront passés titulaires. Souvenez-vous des points a,b,c et d, où il y aura des titularisations en cours d'année car il faut un an complet. Il faudra mettre un post-it sur votre mur et dénombrer le nombre d'enseignants à la rentrée 2015-2016. Pour le coup, c'est ridicule d'attaquer sur ce chiffre, par contre elle peut calculer le taux horaire d'un enseignant si elle veut comprendre pourquoi seuls ceux qui en ont fait une vocation restent et persistent (comptez au moins 45h/semaine).

A bon entendeur...
A voté ! Très bonne synthèse .

ps: Il suffit de revoir l'emission ICI pour se rendre compte de l'ignorance crasse de Maryline Baumard en ce qui concerne la réalité du système éducatif...
@Yassou "Nul n'est devenu enseignant titulaire sans être passé par un concours, c'est impossible!"

Ha bon ? Et les cohortes de maîtres auxiliaires, titularisés sur poste d'ajoint d'enseignement, puis promus au grade de certifié (entre autres) ?

Mais l'essentiel n'est pas là.
Quand on promet à l'instant t, la création de 60 000 postes supplémentaires, le message est clair :
cela signifie qu'on promet d'ajouter 60 000 postes aux Xt postes existants... et non aux Xt - R (R = départs en retraites).
Que Hollande et le ministère de l'EN joue sur les mots pour ne pas tenir cette promesse de [s]gascon[/s] campagne, ne me surprend pas.

En revanche, je suis plus étonné de l'aveu des syndicalistes : "Pour les syndicats interrogés, il était acquis que les 60 000 postes budgétés ne représentaient pas 60 000 personnes supplémentaires sur le terrain.".
Ils étaient donc concients de la supercherie et n'ont rien dit à leurs adhérents ?
Cela me semble bien plus scandaleux que "l'affaire" de l'appartement de Lepaon.
La promesse était pourtant claire : création de 60 000 postes. Vous jouez également sur une confusion entre poste et agent. Un agent qui quitte son poste pour cause de départ à la retraite ou autre est remplacé à ce même poste par un autre agent, stagiaire ou non, qui a passé le concours. Enfin théoriquement passé le concours, certaines disciplines manquent de profs... je vous laisse imaginer. Donc oui, s'il s'agit effectivement de 28000 remplacements de départs à la retraite et/ou démissions, il n'y a pas de création de postes, et c'est de l'enfumage.
Même interprétation pour moi. Le terme "création de poste" est parfaitement clair et sans ambiguïté : on n'embauche pas seulement quelqu'un, on l'embauche sur un poste qui n'existait pas auparavant ("création"). Donc pas un simple remplacement pour départ à la retraite...

Que des "journalistes" arrivent à broder une dizaine de paragraphes confus à ce sujet en dit long sur leur très piètre niveau scientifique et logique. Hélas, cela semble une caractéristique partagée par beaucoup de "littéraires" dans notre pays.
C'est sûr que la bêtise scientifique est moins dangereuse que la littéraire. Mais il n'est pas interdit de cumuler les deux.
Oui sauf que le gouvernement fait passer pour une double mesure (rétablissement de la formation et création de 60000 postes) ce qui n'en est en fait qu'une seule (rétablissement de la formation absorbé par la création de 60000 postes). Pour les électeurs, c'est clairement une entourloupe, pour le gouvernement juste une habile communication.
Alors, peu enclin à l'analyse des chiffres et de ces choses là, je m'étais laissé tenté par les arguments du gouvernement, d'autant que toute la presse les confirmait - jusqu'à présent.

Je tombe des nues. L'une des seules choses que je croyais positive de ce mandat, ce moindre petit centimètre carré de gauche que ce président semblait conserver, soudain, s'effondre...

Si ce que vous dites est vrai, c'est un mensonge grave, et c'est un scandale.
A Sébastien Rochat : vous êtes encore plus fort que Hollande dans l'enfumage. La seule question intéressante est triple :combien y avait -il de profs titulaires en moins devant les élèves à la fin de la présidence Sarkozy, Hollande a-t-il laissé penser qu'il y en aurait 60 000 en plus à la fin de son mandat, oui ou non ?,, combien y aura-t-il réellement de profs titulaires en plus devant les élèves à la fin de son mandat. Au vu de ces réponses qui devraient pouvoir s'exprimer clairement; à chacun de se faire son opinion.
Hey ! je viens de découvrir ce site qui m’a l’air très intéressant : Lui président.

Si vous cliquez sur l’engagement qui nous regarde aujourd’hui, le 36.1, on voit que c’est très à jour (il y a l’article du Monde, et tout).
a ce sujet, pour ceux qui ne l'auraient pas vu (ou ne sont pas abonne a hors-serie), il y a cette emission hors-serie ou il est notamment explique qu'avec l'autonomie des universites, les postes d'enseignant sont tout simplement de l'argent verse aux universites, lesquels ayant des petits problemes de financement se retrouvent a utiliser cet argent pour payer la photocopieuse (par ex) au lieu d'embaucher...
euh… moi je veux bien de l’aspirine avec une paille.
Le gouvernement Hollande aurait menti par rapport à son programme initial ?
Il doit y avoir une erreur, ce n'est pas possible, puisque c'est la gauche qui est au pouvoir, enfin.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.