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Prix littéraires : l'invisibilisation devenue sur-visible

Cette infographie, sur Twitter. Ce sont les noms, et les visages

Derniers commentaires

C'est ça pour vous une "Insoutenable image d'exclusion" ?

Et après on s'étonne qu'il y ait de plus en plus de gens qui hurlent au "racisme anti homme blanc (cis genre)" d'une certaine gauche...
L'invisibilisation est aussi celle du traitement (que j'apprécie particulièrement au passage) sur ASI des conséquences de l'affaire Weinstein, et même avant, l'émission sur Christine Angot et Sandrine Rousseau. Le rapport à l'art (et notamment l'art "légitime", comme cela était explicite dans les différentes analyses de Star Wars et Parle avec elle dans l'émission) est toujours considéré dans une situation d'exceptionnalité par rapport aux autres enjeux, y compris dans la chronique de DS d'hier matin, et ce alors même que les enjeux esthétiques sont historiquement centraux dans la constitution d'une pensée de la domination (comme l'a montré l'émission sur l'écriture inclusive à travers l'histoire de la langue française et des académies).

Dans le cas de Christine Angot, c'était particulièrement frappant : tous les intervenants séparaient la question de la valeur esthétique de l'écrivain de sa prise de position chez Ruquier, sans jamais interroger le fait que c'est que le consensus relatif autour de la première est une raison énorme de sa capacité à être sur le plateau de France 2 et incarner ces discours de domination. Et qu'elle est d'abord la preuve (comme l'exceptionnalisation de la question artistique sur ASI) que pour bien des gens (y compris ASI), cet art là est un moyen parmi d'autres de taire et d'euphémiser les dominations. Ce qui est d'autant plus dommage que ça essentialise l'art : sur des émissions où tout est soumis à une critique rigoureuse et salutaire, personne ne s'offusque d'entendre de façon péremptoire que Christine Angot est un auteur majeur, alors que cela ne fait pas consensus dans de nombreux milieux littéraires. Comme si le vrai invisible de la critique de ces questions étaient pour beaucoup de français.es "éduqué.es" l'incapacité à critiquer ce qui est au coeur de leur "identité" (merci bourdieu) : à savoir la culture légitime. J'aimerais bien une émission ou une enquête qui ne s'intéresse pas à l'opposition entre les enjeux artistiques et les enjeux sociaux ou politiques qui y sont liés, mais une réflexion sur comment un certain art, le plus institutionnel et médiatisé, sert d'abord un projet politique donné. Sur d'autres sujets, il est frappant de voir l'usage que Macron ou Edouard Philippe font de leur culture littéraire avec une efficacité confondante :" ils sont quand même super intelligents, alors comment comprendre que leurs discours disent n'importe quoi ou presque sur l'économie, sur les problèmes de harcèlement cantonnées aux quartiers sensibles, sur la formation, sur le numérique, etc. ? Mais ce qui est étonnant, c'est qu'ils sont vachement cultivés". Ce n'est un paradoxe (comme pur Polanski ou Angot) qu'à partir du moment où on invisibilise l'un des rôles réels de ces formes d'art aujourd'hui, et qu'on peine à avouer que notre culture élevée, moderne, profonde (élitiste? bourgeoise?) sert depuis longtemps à faire adhérer à une pensée du politique et de la société qui est très compatible avec celle du pouvoir. D'ailleurs, la théorie littéraire (autofiction) et les sujets de Christine Angot sont identiques à son discours chez Ruquier, en atomisant notamment l'individu. Ce serait chouette de traiter tout ça!
Tu parles de la bière danoise, n'est ce pas?
Erreur d'aiguillage.
Sachant que les femmes lisent plus que les hommes et que les auteurs dans le vent, en ce moment, sont majoritairement des femmes (des femmes qui écrivent pour des femmes, quoi de plus logique -- les choses rentrent enfin dans l'ordre!).

En revanche, cela n'a rien à voir, mais j'aimerai bien comprendre pourquoi depuis que ASI s'est emparé des problématiques féministes, nous devons subir sur le forum une contre attaque de toute une bande de puceaux masculinistes qu'on dirait tout droit sorti du Forum 18-25 de JVC ?
Rien d'autre à dire sur l'actualité culturo-éconimico-politico-socio-évenementielle ?
Cher lider maximo, vous devriez de temps en temps confier votre chronique à une femme.
"Toutes les œuvres primées sont imprimées en noir sur papier blanc. On raconte qu'une œuvre imprimée en noir sur papier noir aurait été écartée d'office avant même les débats sur le choix des de tous les lauréats. Racisme dans le milieu de l'édition?"
C'EST FAUX, ARCHI-FAUX! La vérité, c'est que c'était BLANC sur BLANC!
Marre des trolls sur @si!
Encore un fait discriminatoire.

Aucun des portraits proposés dans l'infographie ne porte de lunettes ou quelconque monocle et encore moins bésicles....
On me souffle lorgnon. Même pas!
Je m'interroge.
La journée sera-t-elle suffisante pour résoudre cette énigme?
Vite ma loupe.
Toutes le œuvres primées sont imprimées en noir sur papier blanc. On raconte qu'une œuvre imprimée en noir sur papier noir aurait été écartée d'office avant même les débats sur le choix des de tous les lauréats. Racisme dans le milieu de l'édition?
Je ne vois pas le problème en ce que les lauréats soient uniquement des hommes blancs ... Sauf à penser que le fait que leur genre influence l'attribution du prix ?!
Dans un autre domaine, depuis 25 ans, les lauréats au concours de 1ere année de médecine sont des femmes (aujourd'hui c'est plus de 3/4 des reçus en première année qui sont des femmes), personne ne hurle à une discrimination sur le sexe - et heureusement ...
... avec les dégarnis barbus ?



PS: Et pourquoi y a pas eu d'émission avec Pompidou ?
A contrario, après plus de 10 ans de lauréats masculins (dont au moins un non-blanc, youhou!), le prix Goncourt du premier roman a été attribué l'année dernière à une femme, née en Iran, et qui a fait de son immigration en France le sujet de son livre (Marx et la Poupée de Maryam Madjidi).
Le Goncourt est en bonne partie un prix politique. Cette année ils ont choisi de mettre l'accent sur les horribles couleurs que peut prendre le grand capital (le roman de Vuillard est superbe). Mais c'est vrai que quand les 5 prix les plus connus récompensent des hommes blancs d'âge mûr, ça pique les yeux…
et Marie NDiaye qui a obtenu le prix Goncourt en 2009 !

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