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Porcher : "La gauche a perdu des batailles en refusant d'aller dans les médias"

Est-il possible de faire passer un discours économique de gauche, voire de gauche radicale dans les médias mainstream et notamment dans ce qu'on appelle la télé de flux ? Depuis des années, des économistes comme Frédéric Lordon que nous connaissons bien ici, répondent par la négative et ne s'expriment que dans des formats choisis ou à la limite, âprement négociés. Mais voici que d'autres économistes de gauche apportent une autre réponse. A l'image de notre invité Thomas Porcher, économiste de gauche, anti-libéral, membre du collectif Les économistes atterrés. Il débat aux côtés de l'historienne et chroniqueuse Mathilde Larrère, qui nous livre par ailleurs, en fin d'émission, une chronique sur le travail du dimanche.

Commentaires préférés des abonnés

Une chose qui n'a pas été relevée (sauf par lui-même), c'est que, quand il participe à ces émissions mainstream, la cible, l'unique focus de Porcher, c'est le téléspectateur. Je crois que c'est ce qui lui permet d'être imperméable, sur le plan émotio(...)

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Parfaitement d'accord avec vous Kadife sur le réformisme de la FI (avec un programme qui correspond plus à mes attentes que celui du NPA ou de LO et oui je ne suis pas révolutionnaire)


Par contre vous attribuez l'image dangereuses qu'on lui colle au (...)

Pour ce qui est d'Hulot , en entendre parler par Rivasi et Tonneau sur Las Bas.org...Ce qu'il faut en retenir c'est que Hulot encense malgré tout le gouvernement qui fait obstacle à ses "idéaux" ! Aucune remise en cause du néo-libéralisme et aucune n(...)

Derniers commentaires

La prédiction de Lordon se réalise parfaitement avec Porcher, qui est somme toute très sympathique, lorsque celui-ci concède: "je suis pour un capitalisme redistributif"!

Excellente émission!

J'ai bien aimé lorsqu'il explique à DS qu'il y a une gauche entre la gauche libérale et la gauche anti-capitaliste.

Sinon toujours étonné de cette "méfiance" vis à vis du Média. A choisir, je préfère un média qui affiche directement la couleur (comme le Média, l'Humanité ou le Figaro) qu'un média qui veut nous faire croire qu'il est indépendant et impartial, alors que tout le monde sait pertinemment que ce n'est pas le cas (comme le Monde, BFM tv ou France télévision).


Thomas Porcher dit des choses intéressantes, cependant s'il est invité par les médias, c'est qu'il n'est pas dangereux pour le pouvoir, puisqu'il croit en la réforme du capitalisme et non à sa suppression. Discours qui met bien dans la tête des gens qu'il n'y a pas d'autres systèmes possibles. Il faut bien des discours opposants pour faire croire à la démocratie. Comme Lordon, Ruffin, Hamon , ils font bonne figure de liberté de parole. Pour les médias il est plus difficile d'inviter des Jean Ziegler, Nathalie Arthaud, qui pourraient donner des idées révolutionnaires, comme en finir avec le capitalisme.

J'ai une question sur le fait que les chercheurs en sciences humaines soient "toujours politiquement situés" (segment 00:19:30-00:20:00 environ).

Dans cette séquence Mathilde Larrère cite la "géo". J'ai toujours considéré - peut-être à tord - la géo comme ayant globalement plus de proximité avec les sciences dures que les autres sciences humaines dont il a été question dans l'émission ; du coup cette affirmation m'a interpellé.

La géographie me semble peu invoquée dans le discours politique, surtout par rapport à l'histoire, qui est le support permanent de projections idéologiques.

C'est quoi être politiquement situé en géographie ? Ça concerne spécifiquement les travaux sur la démographie et les mouvements de population ou c'est dans un sens plus large ?

Quand je vois la tronche suffisante d' Agnès Verdier-Molinié des envies moyen-âgeuses de chasse aux sorcières me reviennent... mais il me faut garder raison.

Inviter Porcher et aucun contradicteur, décidément ASI c'est toujours pas ça ! Feu Pierre Bourdieu avait décidément raison (à bon entendeur Daniel Schneidermann ;-)).


Si tout le monde est tombé dans le pastiche de Lemerdia c'est bien parce que ce pseudo-économiste tient des propos de ce genre, sans subtilité, sans finesse, à longueur de tweets. 


Et ses prises de parole sont tellement teintées de militantisme que je ne vois pas comment accepter ses propos comme des analyses. Ce sont surtout des réquisitoires systématiques contre le gouvernement. 

Émission intéressante et bien construite. Surtout la transition entre la théorie de Lordon sur la corruption insidieuse qu'engendre le fait de passer dans les média dominants et la question de la tonalité politique de Mr Porcher. Face au trollage délibéré de DS, il s'est montré bien moins à l'aise et n'a su que nous sortir des arguments stupides pour justifier le fait d’être capitaliste à base de "j'utilise un téléphone portable" (comme si seul le mode de production capitaliste pouvait permettre des innovations technologiques), et de "la planification soviétique c'est pas mon truc", on a même eu droit au Venezuela. Bref les poncifs de base sortis par les néo-lib...

Pour en revenir au sujet de l'émission, il semble qu'il est tout à fait possible d'avoir un discours de gauche dans les médias dominants à condition de ne pas remettre en cause fondamentalement le mode de production et d'être assez courageux pour se coltiner leurs dispositifs. Seulement, compte tenu de l'urgence écologique, il me semble que cela relève d'un intérêt limité. Après, Porcher et les économistes attérés essayent, ce sont des résistants et ça force le respect donc merci et bonne continuation.

Merci, arrêt sur image, pour cette passionnante émission, et merci à Thomas Porcher et à Mathilde Larrère pour toutes leurs actions, sur tous les supports. Margaret Boët

Très bonne émission, mais je suis étonnée que l'on ai pas évoqué Bernard Maris, qui lui aussi participait à "c'est dans l'air"(que je regardais encore de temps en temps à l'époque) et venait dans les matinales de France Inter porter la contradiction à Dominique Seux. 

Je ne connaissais pas Thomas Porcher, j'ai adoré. Oui, il faut qu'il continue à porter une parole neuve sur les antennes en détroussant habilement les faux économistes. C'est trop bon. Il est brillant et charmant.


Du coup, je vais aller le chercher sur les antennes bien que je ne regarde pratiquement ou presque que des sites et médias alternatifs (Médiapart, Arrêt sur image, La bas si j'y suis, Le média...), et ne lis que le Canard, Fakir, le monde diiplo, (non Le Monde n'est plus un journal prestigieux pour  moi), Siné Mensuel, et rarement plus.


Ah quelle belle émission ! Merci Daniel pour cette fulgurante rentrée, ça fait du bien, vraiment. On en a besoin. 

enfin un mec de gauche crédible....avec mélénchon ! excellent , intelligent , et solide malgré les  ( minuscules ) tentatives de D.S. ( vers 1h ) qui dit "être tombé de sa chaise" en apprenant que porcher n'etait pas anticapitaliste ( c'etait assez marrant de sa part cette tentative de  faire l'avocat du diable...) Vraiment un mec interessant ce porcher ! la gauche n'est pas morte ( il en reste quelques uns )

Une émission très intéressante .M. Porcher et les autres économistes de gauche ( Sterdyniak , Rameau) ont bien raison de participer à ces émissions pour apporter des arguments de gauche face au discours de droite .Il aurait peut être été bien d'évoquer un économiste de gauche médiatique , trop tôt disparu et dan quelles circonstance : Bernard Maris.

Remonter d'abord toujours et partout au langa(n)ge poétique originel 



oyant jadis l'ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu


Ainsi Mallarmé définit-il le bien dire poétique. Il est à noter que ce fut dans son hommage à Edgar Poe qui, poète ne fut au sens alors convenu. La raison en est que ce type courant de sens: "technique", "spécialisé", est,  par voie de chute, dérivé de ce sens angélique: "plus pur" (mais non encore - ou déjà - divin) auquel ici référence fait Mallarmé. 


C'est, nous fut-il invité à penser, qu'il y a langage, parlerie (Lacan) ou bavardage (Heidegger) et langa(n)ge: le premier étant, telle la monnaie us(it)ée, l'oublieux usage de la vérité. Oublieux usage dont pâtit l'économie tant chez les Anciens que - bien pire - chez les Modernes qui la confondirent avec la chrématistique, soit ce souci des marchandises dont le capitalisme a fait l'objet exclusif de, non l'humaine, mais l'hominienne - ou humanoïde - activité.


Faute ainsi de n'avoir pas du capitalisme oppositivement distingué le capital , celui-ci étant le don de pensée (la tête) dont celui-là est l'accumulatoire renversement en perversité, l'économiste Thomas Porcher, si sympathique au demeurant et aussi bien diplômé qu' intentionné, s'est avéré être économiste atterrant plutôt qu'atterré. Contrevenance fut la sienne en effet à la loi de la maison (ainsi qu'il faut traduire économieillustrant la nécessité de  devoir toujours et partout remonter à l'originel langa(n)ge de la poésie pour se hausser au niveau de dignité de l'humanité. 





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Ne regardant pas beaucoup la télé, je ne connaissais pas Thomas Porcher. Il a la patience de supporter et d'écouter des contradicteurs qui me font éteindre le poste!

Emission intéressante et intelligente, merci à vous

Mon commentaire en action : changement d'avatar !

L'évocation  d'un "saint Lundi" et de Vernier Molinié dans la même émission suggère un espèce de continuum,   Ce pont jeté entre le fileur de Maine et Loire qui aurait proposé un salaire 10 fois plus élevé le Lundi pour attirer l'ouvrier à l'usine et la lobbyiste obsédée par l'absentéisme  dans la fonction publique : cela résonne comme un même discours .


C'est la raison pour laquelle il serait intéressant de connaître l'origine de cette histoire , celle du salaire 10 fois plus élevé  proposé par un  fileur au  XIX° siècle .



Maine et Loire : on présume qu'il ne s'agissait pas de la  soie, peut-être pas de la laine non plus , peut-être s'agissait-il d'une filature de lin ?




Une chose qui n'a pas été relevée (sauf par lui-même), c'est que, quand il participe à ces émissions mainstream, la cible, l'unique focus de Porcher, c'est le téléspectateur. Je crois que c'est ce qui lui permet d'être imperméable, sur le plan émotionnel, aux éventuelles agressions de l'animateur ou d'autres invités. Du coup, il ne s'embarrasse pas d'agresser en retour, ça ne l'intéresse pas. Il garde donc son calme et mobilise toute son énergie en faveur de la thématique du jour et pour exprimer le message qu'il veut convoyer auprès des téléspectateurs.


Je comprends que pour beaucoup, s'exprimer dans le cadre de ces émissions, c'est trop dur ou décourageant, et qu'ils refusent. Mais Porcher, manifestement, peut le faire sans trop de souffrance ; manifestement, il est à l'aise dans l'exercice. Du coup, c'est vraiment bien qu'il le fasse. Vraiment bien qu'au moins de temps en temps, la voix d'une gauche avertie soit entendue par un public large, et pas seulement par les convaincus d'avance.

Personnellement, je lui suis très reconnaissante de s'engager de cette façon. Je suis convaincue que c'est précieux pour la gauche.


Et merci à ASI d'avoir abordé le sujet !

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Le passage sur le capitalisme est révélateur de la confusion qu'a introduit dans les esprits le discours de Mélenchon. Pour que DS, qui n'est pas le moins informé ni le moins politisé des journalistes, soit persuadé que la FI a un programme anti-capitaliste, il aura fallu plusieurs années de rabâchage confusionniste d'un Mélenchon en campagne électorale permanente. Son programme n'est ni anticapitaliste ni révolutionnaire. Il ne faut pas confondre le marketing (qui fait vibrer la corde de la révolte) avec le fond, qui est simplement social-démocrate (avec un peu de vert dedans). Mélenchon 2017 est à droite de Mitterrand 1981.

D'ailleurs, je n'ai jamais compris ce qu'il cherchait à faire en gauchisant artificiellement son réformisme : ça fait flipper les tièdes et ça abrutit les militants, qui méritent mieux que des concepts politiques volontairement mal définis.

Parfaitement d'accord avec vous Kadife sur le réformisme de la FI (avec un programme qui correspond plus à mes attentes que celui du NPA ou de LO et oui je ne suis pas révolutionnaire)


Par contre vous attribuez l'image dangereuses qu'on lui colle au marketing  et à la posture de son chef de file....


 ce n'est qu'en partie vrai car ça dédouane la responsabilité des médias dans cette histoire. 

Et pourtant vous remarquez vous même que le plus sulfureux le plus gauchiste de ce qui peut se faire sur le PAF (j'ai nommé Daniel Schneidermann)  véhicule cette image pourquoi donc? 


L'ordre économique et médiatique est le produit de la culture politique de ses bénéficiaires. 

La bourgeoisie intellectuelle (et parisienne) qui peuple les médias y est pour beaucoup dans cette image du Mélenchon couteau entre les dents. 


Les personnalités médiatisées situées à la gauche de Mélenchon sont (de mon point de vue) moins diabolisées et moins caricaturées car elles n'ont (aux yeux des intervieweurs) aucune chance d'être aux manettes.  


D'ailleurs elles sont souvent utilisées par les grands médias pour pourrir la FI et je dois reconnaître que Poutoux et Besancenot ont assez bien résisté à la tentation de tirer dans le dos de Mélenchon (Merci Ruffin, Obono et Autin ) qu'ils considèrent pourtant comme un social traitre un nationaliste limite facho.


Mon hypothèse est que l'image du Mélenchon dangereux et révolutionnaire tient surtout au fait que son mouvement a réellement une chance de prendre le pouvoir


Je sais bien l'antipathie que suscite la FI mélenchonienne chez les marxistes et trotskistes fidèles à leurs idées et je trouve que c'est de bonne guerre .


Les vrais révolutionnaires en ont marre de se faire voler la peur du bourgeois ils adorerait être à nouveau une menace pour l'ordre établi 


et qui a repris ce rôle... un ancien ministre de Jospin situation tragicomique. 





Je ne nie pas le rôle qu'ont joué les médias dans l'étiquetage de Mélenchon comme un dangereux bolcho. Mais le Jean-Luc est tout à fait complice de cela (de la même façon, la conflictualité avec les journalistes relève d'une stratégie consciente) : c'est un élément de marketing électoral.


Et le problème du marketing, c'est que ça a pour but de tromper et que la centralité de tels procédés dans la communication mélenchonienne a des effets lourds sur les militants FI. Lisez l'anecdote que je raconte en réponse à Atom plus bas : j'ai des amis FI extrêmement impliqués qui ne sont pas conscients que FI d'un côté, NPA/AL de l'autre, correspondent à des orientations radicalement différentes (même si on peut évidemment s'entendre sur des actions locales et des alliances stratégiques). Pour eux, les militants et sympathisants NPA (et LO, et PCF, et libertaires) sont simplement des FI en puissance qui n'auraient pas encore vu la vierge. Un tel discours n'est pas l'oeuvre d'un militant isolé : cette vision du reste de la gauche comme des frères simplets à réveiller (à civiliser ?) est très prégnant à tous les étages dans cette organisation.


La faute, justement, à ces discours pseudo-anticapitalistes et pseudo-révolutionnaires. Car si la FI est révolutionnaire, pourquoi LO ? pourquoi le NPA ? pourquoi le cortège de tête ? les totos ? les anars ? "Rejoignez-nous !".

L'enjeu pour moi n'est pas de veiller jalousement sur une posture révolutionnaire que les Insoumis tenteraient de nous contester : il s'agit simplement de constater que la FI n'est pas ce que Mélenchon et autres leaders dit qu'elle est. Il y a erreur sémantique, voire erreur sur la marchandise, et cette erreur est génératrice de confusion chez les journalistes, chez les électeurs, chez les militants.

Il n'est pas honteux d'être un soc-dem keynésien ! Assumez-le !

"j'ai des amis FI extrêmement impliqués qui ne sont pas conscients que FI d'un côté, NPA/AL de l'autre, correspondent à des orientations radicalement différentes (même si on peut évidemment s'entendre sur des actions locales et des alliances stratégiques). Pour eux, les militants et sympathisants NPA (et LO, et PCF, et libertaires) sont simplement des FI en puissance qui n'auraient pas encore vu la vierge. Un tel discours n'est pas l'oeuvre d'un militant isolé : cette vision du reste de la gauche comme des frères simplets à réveiller (à civiliser ?) est très prégnant à tous les étages dans cette organisation. "


Effectivement.  Sur les réseau sociaux que je lis beaucoup d'insoumis mal dégrossis avec une culture politique sommaire qui ne comprennent sincèrement pas les objections des sympathisants de ces partis anticapitalistes autrement plus politisés et radicaux (pour le PC par contre y a vraiment de quoi trouver ces objections énervantes trouver Mélenchon trop républicain et pas assez révolutionnaire tout en étant l'allié électoral du PS depuis 30 ans c'est un peu schizophrénique).


Je vous le concède bien volontiers la différenciation d'avec le keynésianisme insoumis est fondée politiquement ça n'est pas du pinaillage comme on pourrait le croire et comme beaucoup le croient.


Mais la faute de ces brouillages n'est pas à chercher dans une soit disant posture révolutionnaire de Mélenchon mais plutôt dans le fait qu'un discours qui prétend réformer le système et contraindre la finance sans la renverser est perçu comme révolutionnaire par le CAC 40 mais surtout réalisable donc innacceptable. 


Au contraire l'anticapitalisme est perçu comme folklorique, utopique voire amusant. Il sera victime de condescendance y a qu'à voir les sourires presque affectueux que reçoit Poutou (comme à l'époque Arlette Laguiller).


La ou les trotsko devraient s'interroger c'est sur leur aristocratisme et leur renoncement à accepter les masses telles qu'elles sont dans leur combat. 

Parce que franchement, quand je lis des insoumis un peu grossier anti élites anti intellectuel anti pédophile anti franc maçon bref un peu beauf ma réaction n'est pas de me dire au secours mais youpi des gens du peuple qui se politise à gauche enfin !


J'ai grandi dans un monde ouvrier totalement dépolitisé et mes potes d'adolescence sont culturellement de droite peu progressiste sur le plan des moeurs souvent homophobes sexistes (comme mes élèves prolétaires ici en Martinique) ( tout ce que mes potes de fac plus bourgeois ont en horreur) mais d'un autre côté ils sont plus égalitaristes que mes camarades bourgeois ils ne trient pas leur déchet ne lise pas le diplo mais leur impact écologique est clairement plus faible que le mien pour des raisons strictement financières. 

Ces insoumis qui vous agacent sont issus des classes populaire françaises je n'ai jamais rencontré dans ma vie de trotsko qui n'ai pas fait d'étude supérieurers et qui soit réellement membre d'une classe populaire quand je dis jamais c'est vraiment jamais. (je sais qu'il y en a mais j'en ai jamais rencontré


Si on arrête de rêver deux minutes on se rend compte que le peuple est attaché à la justice sociale et s'indigne des inégalités mais qu' il n'est pas anticapitaliste ça ne sera pas le Grand Soir mais un programme keynesien tel que celui de Thomas Porchet ou la FI préconise permettrait à des millions de personnes de vivre mieux c'est déjà mille fois mieux que le TINA dans lequel on est enfermé.


Ca fera chier les puristes de la révolution ben tant pis. On attendra encore un peu pour mettre fin au capitalisme.


Vous présentez brillamment la vision FI du changement social. Le problème étant que cette vision est illusoire car elle est fondée sur trois postulats :

1/ il est possible que Mélenchon ou autre candidat césariste obtienne plus de 50% au deuxième tour de l'élection présidentielle. C'est irréaliste. On ne peut pas arriver pas au pouvoir par la voie électorale avec un programme comme l'Avenir en commun et un candidat usé médiatiquement comme Mélenchon.

Et encore moins faire élire une majorité de députés aux législatives qui suivent.


Et même si c'était le cas, deuxième et troisième postulats erronés, je vous cite : "un discours qui prétend réformer le système et contraindre la finance sans la renverser est perçu comme révolutionnaire par le CAC 40 mais surtout réalisable donc inacceptable".

2/ L'AEC n'est pas perçu comme révolutionnaire par le CAC40 et le public des "cadres" qui a voté Macron, mais simplement comme idéaliste. Et ce que détestent ces gens par dessus tout, c'est l'imprévisible. Donc ils se moquent de la FI et font mine de s'en inquiéter, mais sur le mode "imaginez que..." : "imaginez que les fourmis soient 100 fois plus grosses", "imaginez qu'on ait tous 4 bras et 2 pénis", etc. C'est parce qu'elle fait cette expérience de pensée, vécue comme ludique, que la presse bourgeoise s'inquiète tout en rigolant.

3/ L'AEC n'est pas réalisable. Dans la configuration actuelle, celui du troisième âge du capitalisme où même le champ culturel, qui pendant des siècles a défendu son autonomie, a été absorbé par la logique capitaliste, le président de la république française c'est peanuts face à "la finance". "Vous m'emmerdez ? Je dégrade votre note". Bim, fuite des capitaux, intérêts de la dette en hausse et Mélenchon qui renonce tel un vulgaire Tsipras.


A partir de là, la question que je me pose c'est : la FI est-elle nocive ? Deux hypothèses lesquelles il m'est difficile de trancher : 1/ La FI détourne un mécontentement latent en lui proposant un débouché électoral réformiste. Et construit peut-être même des militants qui viendront grossir les rangs du souverainisme de droite.

2/ La FI continue à permettre à des gens de se politiser à gauche malgré un contexte particulièrement hostile à la gauche en général. C'est possible aussi et c'est un argument que vous utilisez quand vous dites qu'une partie des classes populaires se politise à gauche grâce à la FI. Malheureusement, les enquêtes post-électorales ont montré, en 2017, que c'est bien "la gauche", càd des individus s'identifiant comme "de gauche" depuis bien avant 2017, qui a fait l'essentiel du vote Mélenchon. Contrairement à ce que veulent croire certains insoumis, il n'y a eu ni mouvement majeur de politisation amorcé par la campagne de 2017 ni retour aux urnes de la part des abstentionnistes vérifiables au travers des données électorales.

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Je vous trouve incohérent. 

Vous avez parfaitement le droit de ne pas apprécier le réformisme de la FI et son envie de contenir le capitalisme sans le renverser. 


Mais vos objections sont des objection de type réformiste justement. Et le réformisme dominant  en plus celui du type TINA amusant pour quelqu'un qui s'en prend au réformisme. Ca me semble contradictoire avec votre envie de renverser la table.  


En quoi ces objections ne seraient-elles pas applicables à vos attentes révolutionnaires ? 


Je résume:

Point 1:  impossible qu'un programme comme l'avenir en commun obtiennent une majorité. Vous êtes évasif sur les raisons de cette impossibilité. Mélenchon usé médiatiquement ? 



Bien que vous ne soyez pas clair sur cette impasse électorale on peu conclure qu'un programme plus intransigeant ai encore moins de chance non? 


Point 2  L'Avenir En Commun n'est pas perçu comme révolutionnaire par le capital mais comme utopique. Ben si vous voulez on va pas jouer sur les mots.

Ca ressemble un peu  a ce que je disais au sujet du NPA  n'empêche que les bourgeois ne joue pas a se faire peur avec Poutou mais avec Mélenchon le reste c'est un peu de la littérature non?


Et puis comment expliquez vous la perception révolutionnaire qu'en avait Daniel Schneiderman dans l’émission  (comment ça Porchet vous n'êtes pas contre le capital???? ) 

DS on ne peut pas le qualifier de mainstream pur et dur bien qu'il fasse des piges chez Drahi. Ceux qui sont plus à droite que DS (c'est a dire tout le PAF) sont-ils plus clairvoyant que ce dernier?  



Point 3 There is no alternative. 


Et c'est plus probable que l'avant garde des syndicat de la poste s'empare du palais d'hiver de Macron selon vous? Si vous faîtes la révolution je vous promet je vous applaudirai des deux mains  mais ne comptez pas sur moi pour les caches d'armes et sous la torture il se pourrait que je balance.


Ensuite vous posez la question de la nocivité de la FI. 

Point 1 La FI détourne les masses du Grand Soir (pour quand ?)

Pont 2 La FI pourrait faire œuvre d'éducation populaire mais les sondages sont formels elles ne convainc que des convaincus.


Vous avez tout du gauchiste décrit par Lénine. Vous préférez n'avoir rien qu'un petit peu en cela je reconnais la posture de beaucoup de révolutionnaire de salon qui n'ont pas la dalle. 

Je joue a être un vrai révolutionnaire mais je lutterai contre toute remise en cause de l'ordre établi qui ne serai pas une remise en cause totale et authentique.


Très contre productif ce genre d'attitude.

Citez-nous une mesure qui va dans le sens du capital ?


N'importe quoi, ce n'est pas Mélenchon qui brouille les pistes, ce sont les medias et les oposants de droite (mais pas que) qui font passer Mélenchon pour un bolchevique mangeur d'enfant.

Mélenchon ne cesse de parler de révolution et de critiquer "le capitalisme", alors qu'il n'est pas révolutionnaire et qu'en réalité la critique porte sur le capitalisme financier, ou néolibéral, et pas sur le capitalisme lui-même.


Les médias jouent de son image bolcho, mais la confusion c'est bien lui qui l'a introduite, et à dessein, pour des raisons de marketing électoral.

Un ami à moi, militant FI de la première heure et responsable d'un groupe d'appui, est persuadé que la FI est anticapitaliste et que nous autres anticapitalistes plus proches du NPA ou d'AL sommes des "insoumis qui s'ignorent". Et ses copains militants semblent plus ou moins du même avis.

La confusion est donc manifeste dans les rangs FI et c'est un problème puisque l'objet de la lutte, les contours de celle-ci, sont en définitive mal clarifiés.

Est-on révolutionnaire dans l'absolu ou par rapport au système dominant ?

La révolution relève-t-elle d'un monopole de la gauche la plus anticapitaliste ou bien la remise en cause de la financiarisation et de la privatisation croissante de l'économie suffit-elle a justifier l'étiquette révolutionnaire ?

(pas plus de 2 copies doubles ;-)

Kadife, comme Kawouede, Kazoula et d'autres ka que j'ai oubliés...


Certes, c'est un peu kaka comme argument, mais parfois mais son acharnement me semble des plus suspects.

j'aurais une lecture différente, c'est plutôt habile de la part de mélenchon cette rhétorique anti système et pseudo révolutionnaire, ca permet de ratisser plus large et de siphonner tout ce qui se trouve a sa gauche. Et il est facile de renvoyer tous ceux à qui cela pourrait déplaire vers  l"AEC qui est est effectivement une programme de relance tout à fait en phase avec le capitalisme. 


Sauf .... qu'il y a la 6eme république et sa constituante dans le programme qui pourrait dans les hypothèses les plus folles déboucher sur un changement complet de modèle économique et rendre caduque l'AEC. j'en doute mais c'est l'espoir qu'on certains des militants FI pour qui l'AEC est trop modere.


quand même pas reluisant que DS ne soit pas capable d'identifier que Thomas porcher  ou la FI est anti libéral et non anti capitaliste.  


A droite de Mitterrand en 1981, c'est discutable.

On est à peu près sûr aujourd'hui que Mitterrand n'a jamais eu réellement l'intention d'appliquer le programme commun. Certains ont même prétendu qu'il ne l'avait pas lu.

On peut considérer que l'avenir en commun est un peu moins à gauche que le programme commun, mais dans le détail ça se dispute.

Le programme commun est foncièrement nettement plus productiviste, que ça soit sur le plan industriel ou agricole. C'est un aspect qui est largement gommé dans l'avenir en commun, et qui témoigne de la perte d'influence du vieux PCF et de son "communisme" productiviste pro-URSS. Et de l'évolution de l'écologie politique qui était embryonnaire dans les années 70.

D'un autre côté il n'y a pas la nationalisation des institutions financières du programme commun, avec une tendance plus soc-dem avec des instruments de régulation.

L'avenir en commun n'est pas réellement un programme social-démocrate, il garde une coloration dirigiste étatique colbertiste qui est trop marquée ; mais il n'est pas foncièrement anticapitaliste.

En prenant en compte le contexte on est bien obligé de mettre de côté le productivisme du programme commun. La relance de la croissance à tout prix ressemblait, en 1981, à un impératif du point de vue de la quasi-totalité du champ politique français.

Quand je dis que le programme commun est plus à gauche que l'AEC, je fais référence à l'ambition et à la tonalité générale de ces deux textes : nationaliser des pans entiers de l'économie, stimuler fortement l'éducation et la culture, changer la vie, bref un réformisme qui pouvait (à l'époque) sembler conséquent d'un côté ; de l'autre, remettre une pièce dans une machine capitaliste grippée, mettre en place un pôle public banquaire bien pâle, défendre les acquis sociaux, ou encore investir (mais de façon bien insuffisante!) dans la transition écologique. Et je passe sur la promesse d'une 6ème république car je ne peux croire que Mélenchon aurait lâché le pouvoir une fois la nouvelle constitution adoptée (dont rien ne garantit qu'elle fût plus progressiste que celle de la 5ème étant donné l'état des mentalités dans le pays).

Du coup si le contexte historique est un élément d'infléchissement, comment décider que le programme commun est "plus à gauche" ?

(Je prend bonne note du fait qu'on parle désormais du programme, et plus du candidat).

Le productivisme du programme commun pourrait être évalué comme un élément de droitisation de celui-ci.

"Le productivisme du programme commun pourrait être évalué comme un élément de droitisation de celui-ci."


C'est tout à fait ça, et même je remplacerais  "pourrait" par "doit". Il en reste des traces chez Mélenchon, qui disparaissent petit à petit car, j'imagine, il se soigne (ou "on" le recadre), témoin son enthousiasme d'il y a quelques temps pour "nos" si beaux Mirages. Et sa voix qui tremble quand il parle de l'immense potentiel de la mer. 


Même si, effectivement, on peut faire pas mal de choses sympa avec la mer, on peut aussi la piller plus complètement. Quand il y aura plus de poissons, quand la route des pôles sera dégagée par la fonte de la banquise, vous allez voir ce que vous allez voir!

L’émission d’hier 31 août 2018 est intéressante sur au moins 3 points :


1-Les enjeux et les implications de la participation ou non dans les médias dominants (mainstream).


2-Le type d’intervention sur la forme et sur le fond.


3-Le choix des médias mainstream (consensus, clash et cautionnement).


A la fin de l’émission (avant la chronique de Mathilde) nous en apprenons un peu plus sur Thomas Porcher, et c’est aussi ce qui éclaire d’une manière intéressante ses propos et ses références (vis-à-vis de la gauche, l’extrême gauche, Piketty…) quand il fait le distingo entre le bon capitalisme (des 30 glorieuses) face au méchant capitalisme d’aujourd’hui, qui n’est que la conséquence et l’aboutissement logique du capitalisme dans sa phase impérialiste et financière (dans le cadre de la mondialisation). Le soutien d’un Raphael Glucksmann est finalement logique avec ce que dit Porcher quand il dit qu’il n’est pas anticapitaliste et qu’il propose une nouvelle mouture de la troisième voie (entre le socialisme- communisme et le capitalisme) c’est à dire une voie réformiste à la Piketty.


Que dire d’un média comme ASI qui n’a jamais invité un type comme Michel Collon, qui bosse depuis longtemps sur le sujet des médias ? ASI reprend-t-il les attaques et mensonges largement diffusés par certains et certaines personnes…

 D’ailleurs à ce propos, au mois d’août 2018 Michel Collon publie un article sur le site d’investig’action « Pourquoi le NPA refuse-t-il de répondre ? »
https://www.investigaction.net/fr/pourquoi-le-npa-refuse-t-il-de-repondre/

En 2013 l'inénarrable Michel Collon prophétisait pour 2014 l'invasion/guerre ( orchestré par on ne sait qui mais l'OTAN très certainement ) pour :"  l'Iran, l'Algérie ou le Venezuela ou le Congo ou l’Érythrée ou le Zimbabwe " , la géopolitique c'est simple comme le Loto.



Il expliquait la guerre en Syrie par :"  le projet de gazoduc destiné à approvisionner à partir du Qatar et la Syrie est dans le chemin"  Attention ici scoop grandiose non repris par lesmedias ( qui mentent ) : l'Arabie Saoudite n'existe pas ! 

 



Pourtant ses analyses ont très souvent été exactes et de plus ses démontages de la propagande médiatique aussi !

Mais quand ont veux absolument le discréditer on raconte n'importe quoi.

C'est juste. 

Reste à savoir pourquoi Porcher lui-même revendique en début d'émission le qualificatif d'extrême-gauche (ce que ne fait pas Mélenchon) pour se reconnaître keynésien à la fin. Là, il y a un truc que je ne comprends pas bien. C'est monter sur le ring avec un bras attaché dans le dos, me semble-t-il.

Le passage sur le capitalisme est révélateur de la confusion qu'a introduit dans les esprits le discours de Mélenchon.


Pouvez-vous, s'il vous plaît définir un peu les contours de ce que vous entendez par capital et capitalisme.

 Pouvez-vous aussi apporter une preuve de ce que vous avez entendu dans les propos de Thomas Porcher correspond aux définitions qui sont les vôtres.


De grâce, ne faites pas comme l'autre qui disait "quand j'entends parler de culture, je sors mon revolver" . Quand vous entendez "capital", ne sortez pas votre rhétorique.

Si vous ignorez ce qu'est le capitalisme faites une recherche google. (ça ne fera pas de mal non plus à sandy)

Thomas Porcher est un keynésien, et à ce titre pas plus que Mélenchon il n'est anticapitaliste. D'où son recadrage bienvenu.

Je vous trouve un peu suffisant. 

Si vous aviez un tant soi peu fricoté avec l'économie politique vous sauriez que ce n'est pas aussi simple.

"Je vous trouve un peu suffisant".

Autre recherche à faire sur google : "hôpital", "charité".

Bonne soirée.

J'aimerais apporter une petite précision à votre réflexion sur l'(anti?)capitalisme inexistant dans l'AEC. 

Je dirais que ce programme pose quand même des bases assez intéressantes sur l'émancipation des salariés et des citoyens.

1/ Le principe de 6ème république, avec la constituante, la possible révocation des élus, le possible tirage au sort (ces derniers points dépendent du travail effectué par ladite constituante.

2/ L'instauration d'un droit de préemption des salariés, si l'entreprise voulait délocaliser, et donc la possibilité de jouissance de la valeur d'usage de leur entreprise.

3/ Le principe de salariat à vie, qui s'il est imparfait par rapport aux travaux de Bernard Friot, pose les bases du concept, avec la possibilité d'une caisse de redistribution des salaires et une vision de salaire à la qualification et non au poste occupé.

4/ La renationalisation, ou la gestion publique de pans considéré d'intérêt général (Electricité, transports, eau,...)

5/La mise en place d'une BPI. Sur ce point, on peut notifier en effet qu'elle pourra agir dans le cadre de prêts (donc de crédit, donc capitaliste), mais aussi dans le cadre d'une vision à long terme.

Je ne place là que des principes économiques, il y a beaucoup d'autres points sur lesquels cela apporterait une avancée et poserait les bases d'une émancipation des citoyens et des travailleurs.

Alors si ce n'est pas anti-capitaliste, ça pose des jalons intéressants tout de même.

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Pour ce qui est d'Hulot , en entendre parler par Rivasi et Tonneau sur Las Bas.org...Ce qu'il faut en retenir c'est que Hulot encense malgré tout le gouvernement qui fait obstacle à ses "idéaux" ! Aucune remise en cause du néo-libéralisme et aucune nouvelle idée politique (d'ailleurs en a-t-il une ?).

Le capitalisme n'est pas dutout ce qu'il dit. Le capitalisme c'est le fait de partager la décision dans les entreprises en fonction de parts de capital ... Et il ne faut pas avoir peur d'être anti capitaliste ... Le capitalisme est une horreur ... J'espère sincèrement que dans quelques années on réussira étendre la démocratie dans les entreprises ... Le capitalisme est totalement dépassable.


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