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Pierre Joxe : "L'opinion française se détache de l'intérêt pour les pauvres"

Quelques photos de manifs syndicales clairsemées ou quelques extraits de discours de la famille Le Pen, voilà à quoi se résume en général la mise en images de la fête du travail le 1er mai. Avouons-le : le travail – ce travail au quotidien – est absent de toute représentation médiatique. C’est pourquoi nous avons invité un témoin inattendu, l’ancien ministre de François Mitterrand Pierre Joxe qui, à 80 ans, s’est reconverti en avocat spécialiste de cet univers méconnu, la justice du travail. En effet, qui a déjà entendu parler des TASS, des TCI ou des CDAS ? Ce sont pourtant ces juridictions sociales qui prennent des décisions capitales pour les victimes d’accident du travail ou les allocataires sociaux et auxquelles Joxe a consacré un livre intitulé Soif de justice paru en décembre dernier aux éditions Fayard.

Derniers commentaires

Le constat de Joxe sur la justice du travail est réel, et je pense même que sur les CPH, il est encore très très loin du compte!!! Il refuse en plus de se prononcer sur la limitation des indemnités dues aux salariés (prévue par la loi Macron) en disant que c'est pas le problème! Ce n'est peut être pas le problème n°1 du fonctionnement de la justice prud'homale, mais c'en est assurément un de poids, puisqu'il s'agira pour la 1e fois dans notre droit d'indemniser plus mal un type de personne (un salarié) que n'importe quelle autre personne ayant subi le même préjudice. Question éthique quand on est "socialiste" et qu'on veut protéger "le travailleur", il y aura une vraie réflexion à mener je pense.

Mais bon, pour en revenir aux Prud'hommes, cette justice est extrêmement lente et les conseillers prud'hommaux (salariés ET employeurs) en 1e instance sont pour une bonne partie d'une incompétence indigne lorsque la question est juridique (c'est à dire pas seulement factuelle), ce qui oblige à faire appel pour avoir de vraies décisions. Défaut de formation c'est sûr, et donc de moyens (d'accord avec Joxe sur les moyens, même s'il ne parle pas de la compétence des juges)

Mais en plus, une instance prud'homale coûte en général extrêmement cher pour les salariés lorsqu'ils font appel à un avocat (les tarifs sont au minimum de 1500 € pour une affaire "simple", c'est à dire sans recherches particulières et sans procédure d'appel, 3000 € au moins pour des affaires plus complexes). Considérant que les conseillers du salarié (syndicalistes ayant compétence pour défendre un salarié devant le tribunal) sont de moins en moins nombreux (et de moins en moins compétents), et donc que ces salariés n'en trouvent pas pour les défendre, que ce salariés ont peur d'être ajouté à une black list auprès d'autres employeurs potentiels, et que la procédure durera au minimum 1 an et demi pour la 1e instance, et 3 ou 4 ans quand il y aura appel; tout ça pour espérer avoir enfin une décision qui les restitue (peut être!) dans leurs droits, on comprend mieux l'ampleur du problème.

Ce qui est sûr, c'est que les salariés n'ont la plupart du temps que deux choix : y aller seul et se faire démonter par l'avocat du patron, ou ne pas y aller . Et bref donc : la majorité des salariés n'y va pas, alors même qu'ils auraient d'excellentes raisons de le faire! J'oserais avancer le chiffre de 90% d'affaires qui mériterait de passer devant les Prud'hommes et qui n'y va pas, pour les raisons précitées.
Comme souvent, je m'intéresse avec beaucoup de retard, à cette émission d'ASI.
A reculon, j'ai fini par regarder, avec la peur d'être saisi et attendri par un ex-ministre de Machiavel.
Et ça n'a pas manqué, Pierre Joxe place la gauche face à ses propres contradictions.
Comment cet homme, avec ces convictions là, a-t-il pu oeuvrer aux côtés du trouble et douteux François Mitterrand, ancien de l'Action Française, pétainiste avant de devenir résistant, ami de Bousquet, ministre de la Justice de Guy Mollet pendant la Guerre d'Algérie, président artisan de la financiarisation et de la dérégulation dès son premier mandat à la tête de l'état?
Tout ce que Pierre Joxe dit sur les sujets évoqués sur le plateau sonne sincère et juste aujourd'hui, est-ce au nom de la discipline de parti qu'il a avalé des couleuvres grosses comme des anacondas durant les années Mitterrand?
S'il est un parti dont le nom devrait changer, c'est bien le P.S, qui n'a rien ou si peu de "socialiste" et qui s'évertue à trahir ses électeurs avec la régularité d'une horloge comtoise depuis 6 ou 7 décennies comme l'avait écrit un habitué du forum...
Comment des gens érudits et sincères comme Joxe, Mélenchon, ou Filoche encore aujourd'hui ont-il pu y rester aussi longtemps?
Par ailleurs, comme l'évoque Joxe dans l'entretien quand il en vient à la faiblesse actuelle des syndicats, l'érosion profonde et la division des forces syndicales en France doivent beaucoup à "l'Union de la Gauche".
A une époque ou l'appareil de la puissante CGT (forte de près de 4 millions d'adhérents je crois) était tout de même assez proche (pour ne pas dire confondu) de celui du PCF, la pilule du gel des salaires est très mal passée, et la discipline imposée à l'époque ("pas de contestation! Ne pas nuire au Programme Commun!") a eu pour conséquence le départ de nombreux militants écoeurés, mais ce n'est que mon opinion.
Sincèrement que peut-on attendre d'un ex-membre des gouvernements Mitterrands qui autant que les autres gouvernements a sut si bien protéger et faire prospérer le 0,1 % de l'oligarchie financière dont ce mr Joxe fait parti !
« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. » Emmanuel Macron

À ce propos, j'ai retrouvé une photographie de l'agence Plonk & Replonk parue dans le Vigousse n° 97 (p. 16) en 2012 :

Enfin un objectif économique raisonnable : « 10 milliards de milliardaires sur terre à l'orée 2020 »

25E CONGRÈS DE L'INTERNATIONALE SOCIALISTE DES MILLIARDAIRES

À l'issue du forum, qui s'est déroulé dans une ambiance bon enfant,
les participants ont convié la population à un jeûne dînatoire.
Pierre Joxe aurait gagné à explique "pourquoi" selon lui l'opinion française se détache de l'intérêt pour les pauvres (et non d'en rester à un constat) Dommage que DS ne l'ait pas relancé sur ce point, comme il la fait à juste titre 2 fois (sans résultat) sur le fait que les socialistes n'imposent pas de solidarité entre les riches et les pauvres (il y a moulte exemples...)
Tu tut pan-pan filibri galéjade et zouzouzou et lagadigadou.
C'est une bouffée d'air d'écouter quelqu'un qui connait le pan de la prise de décision et le pan de la réalité du terrain.
Merci pour cette émission!
Oui oui, très sympa.
Mais...
1) Tout ce qu'il dit n'est pas d'or
2) De la génération du "réalisme" avant tout. Faut pas demander trop, quoi...
3) Un véritable homme politique avocat qui vous ramène inlassablement sur son terrain ce qui laisse drôlement sur sa faim.
Bref, faut pas rêver faut pas rêver faut pas rêver ?
Ben si, c'est même le moment de mettre les rêves en pratique parce que la "RÉALITÉ" ça vous a un petit air de réchauffé dont les vitamines se sont définitivement échappées.
À part ça, dans le lot socialiste du jour, c'est sûr, c'est passable.
Et dans son quotidien à lui, ouais, c'est bien.
Mais, la tiédeur prudente, ouf!
wouaf Pierre Joxe a une longue expérience; visiblement il ne reste pas qu'assis dans un fauteuil;
à vrai dire , je savais qu'il avait été ministre mais je ne me souvenais pas trop de lui,
mais il ne suffit pas d'être vu extérieurement pour bien travailler peut-être au contraire car le temps passé devant des
caméras ou à participer à des interviews n'est pas utilisé pour autre chose de plus efficace dans le temps;
ses 2 livres cités sont aux médiathèques de ma ville;

le mot PAUVRE est perçu comme ce qu'il ne faut pas être; le déclassement est certainement la + grande
terreur des français; les pauvres n'intéressent pas ; tout ça relayé par les mèdias et les
politiques; d'ailleurs Macron qui parle de milliardiares ne s'y est pas trompé;
la SOLIDARITE, c'est passé de mode; maintenant il faut être propriètaire, être là où il faut, voir le dernier
film à la mode, connaître le dernier scoop etc
la politique, prise de tête, on en fait pas; droite ou gauche, bonnet blanc, blanc bonnet;
il faut reconnaitre que la France s'est embourgeoisée avec les 30 glorieuses et leur luttes sociales;
quand on a quelque chose on ne veut pas le perdre;

pour l'islam, la série de TV "+ belle la vie" qui essaie de reprendre l'actualité au quotidien, le père d'une jeune fille musulmane
a prononcé ceci: le fanatisme est une "ABOMINATION" pour les tous musulmans; la plupart des musulmans en France sont
malades par ce qui se passe, malades;
un argument face au FN: qui travaillent dans la restauration, qui travaillent dans le bâtiment, qui sont les femmes de ménages,
qui sont les auxiliaires de vie, qui sont les aides soignantes, qui nettoient la merde ????
tout le monde est bien content de les trouver !
ils feront comme les Ritals, les pollacks, les portos, les espingouins, les boches, l'intégration se fera de toute façon,
c'est inéluctable; la preuve regardez vos ancêtres et cherchez: je suis sûre qu'il y a quelques "étrangers" et c'est
formidable le mélange
Merci, merci, merci.
Il a le temps de parler, de développer, de changer de sujet quand il lui semble que la question n'est pas la bonne.
Il connaît son sujet, il n'a pas à s'opposer à un contradicteur ...ça, c'est agréable.

On apprend, on réfléchit, on a envie de lire ...
C'est un jour où je suis super contente d'être abonnée à ce site !

Je vois plus haut des forumeurs qui se demandent pourquoi il a tant attendu.
Je comprends en partie leur point de vue, c'est vrai que ça énerve de se dire qu'il faut que les politiques soient sortis de leur nécessité de "faire carrière" pour pouvoir s'exprimer aussi librement ... mais il n'y a pas que ça : Pierre Joxe a encore plus de raisons de s'affoler aujourd'hui : les services publics n'ont jamais été aussi étranglés dans leurs moyens de fonctionnement. Les budgets sont peut-être constants, ou peut-être même en augmentation dans certains secteurs (je n'en sais rien), mais la déesse " Comm'" est vorace. Sur environ 20 ans de carrière, j'ai vu les choses se dégrader à une vitesse à peine imaginable, mais avec des documents et des clips vidéo de plus en plus élaborés.
Alors, lui, peut-être qu'il est passé à côté de certaines choses quand il était aux manettes (et encore, je n'en sais rien ...), mais vraiment ça va de plus en plus mal maintenant. Et je le préfère honnête dans son aveu d'ignorance, que résigné.

Je suis très étonnée par ce qu'il dit sur les carrés musulmans dans les cimetières, qui sont encore des difficultés locales importantes dans la proche banlieue parisienne.
Je crois qu'il confond " sans porc" et "hallal".

Quant à son évaluation de " 1" génération pour que certaines choses bougent dans la société, je suis convaincue pour ma part que ce sont 3 générations qui sont nécessaires, mais en 3 générations on y arrive, à vivre ensemble.
Les "Polaks" de mon village d'origine ont vécu et sont morts en "polaks". Leurs enfants avaient un prénom, mais étaient d'origine polak. Leurs petits-enfants sont du pays.
Ma grand-mère a été la première bachelière de son canton, elle a décidé que tous ses fils auraient le bac ( les filles c'était moins important), tous ses petits-enfants l'ont.

J'aime son éloge de la longue durée.
Merci pour cette interview intelligente... même si je n'ai pas beaucoup de temps pour visionner les émissions d'@si autant que je le souhaiterais, 1 seule comme celle-ci justifie amplement mon abonnement annuel.
Le contraste avec les discours politiques actuels n'en ai que plus saisissant (et attristant)...
Yes ! Ça fait du bien... c'est tout.
On en redemande. Merci.
Merci pour cette excellente émission dans laquelle on apprends beaucoup de choses. On en redemande.
Pourquoi si M. Joxe n'aimait pas la rose comme symbole avoir initié "la fête de la rose" ?

En tous cas très bonne émission, merci.
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La fête de travail existait sous l'occupation allemande.
Depuis la liberation, nous fêtons tous les 1ers mai la fête des travailleurs.
ça m'as fait penser aux mémoires de pompidou qui a attendu la fin pour regretter l'immigration et le regroupement familliale initier par le patronnat et aider par son gouvernement pour faire baisser les salaires et inventer un nouveau et massif chomâge.....orsonwelles a tout de même bien raison sur le fond
Que voilà une émission roborative, on se sent moins seul. Beaucoup d'honnêteté intellectuelle chez cet homme qui fait un peu son mea culpa, c'est vrai qu'il aurait peut-être dû en faire plus dans ce sene quand il était aux commandes.
Mais il est vrai que je n'avais pas entendu depuis longtemps un commentaire aussi juste et fondé sur l'actuel locataire de l'Elysée et sur son gouvernement.

Erwan
Merci Daniel pour cet interview.
J'avoue qu'au départ, j'ai hésité à regarder l'émission : encore un vieux politicard à la retraite qui sort un livre à écouter pendant 1h20, non merci.
Mai bon, il y avait Didier et je n'avais rien à faire en ce 1er mai :)
Je n'ai pas du tout regretté ! j'ai adoré cet interview, je ne me suis pas du tout enuyé ! J'ai rarement vu un homme politique aussi lucide et, je trouve, optimiste quant au futur.
Pourquoi a-t-il attendu d'avoir 80 ans pour parler aussi nettement? Et pourquoi ne cherche-t-il pas plus d'audience?

J'ai bien aimé son idée de solidarité entre les plus pauvres et les moins pauvres, c'est justement ça que "nos" puissants essaient de briser en montant les chômeurs contre les travailleurs, en rabâchant que les CDI grugent les précaires pour défendre leurs "privilèges", que les gens "qui travaillent" paient pour les "assistés", que les vieux se cramponnent à leurs statuts confortables en refusant sa place à la jeunesse.
De la même manière qu'ils essaient de monter les parents contre leurs enfants, puis, comme ça a marché moyen, la génération des enfants contre celle de leurs parents.
Et, bien sûr les français de France contre ceux venus d'ailleurs, qui auraient "vocation" à débarrasser le plancher.

Merci pour cette émission. On en attend d'autres du même genre.
Heureusement qu'il existe des moments comme ceux-là. Quel bonheur !
Merci à Anne-Sophie d'avoir passé le livre de Pierre Joxe à Daniel et d'être à l'origine de cette passionnante émission ; c'est bien d'avoir un interlocuteur qui ne cherche pas à plaire mais cela a dû être dur pour DS !
Quel aveu d'échec, que dis-je de trahison!
Ainsi, un politicien professionnel, qui a passé 40 ans sur les bancs de l'assemblée et à différents postes de pouvoir, attend d'être à la retraite pour aller constater de lui-même la fracture sociale qui est l'un des maux profonds qui frappe notre pays!
Si l'on ne peut qu'être touché par la démarche individuelle militante, la générosité et la justesse des propositions, force est de constater que Pierre Joxe n'a pas fait son travail de politicien quand il était au commandes, à savoir se mettre au service des gens.
Qu'attend-il pour réquisitionner ses successeurs et les trainer de force sur le vrai terrain de la politique: la misère, le chômage, l'injustice?
Quelle ingratitude, que dis-je, quelle ignorance des réalités de l'exercice du pouvoir ! Joxe ne vous a pas attendu pour s'engager dans la vie politique et sociale, le savez-vous bien ? Faire de la politique ce n'est pas faire des tours de magie. Votre manque de respect pour son engagement, y compris à un âge avancé, est choquant et en dit long sur votre niveau de conscience morale et civique.
Avec un tel état d'esprit le front national vous tend les bras !

Quant à votre pseudo, il fait injure à ce grand bonhomme du cinéma !


:-(
C'est votre aveuglement qui fait le lit du front national!
Je suis militant depuis 40 ans, je n'ai pas de leçon de civisme à recevoir de vous.
Je ne suis pas plus aveugle que vous car tout autant militant figurez-vous. Par contre ma vie militante m'a appris le sens du respect, ce qui ne semble pas être votre cas.

Si vous ne voulez pas prendre la leçon, montrez-vous respectueux envers ceux qui agissent autant sinon plus que vous pour rendre cette société plus juste.
Il n'y a rien d'irrespectueux dans mon commentaire, simplement le constat d'une carrière effectuée dans les palais plutôt qu'au contact du peuple
C'est pas beau de reporter la faute sur les autres. Et vous que fait vous ? N'avez vous pas remarqué avec votre militantisme que changer les mentalités ne se fait pas en un claquement de doigt ?
Qu'est ce que vient faire le respect ici ? orsonwelles a le droit de le critiquer. On ne peut pas dire que l'action des gouvernements socialistes sous Mitterrand furent exemplaires ... Et toute personne qui continue à appeler à voter pour le PS aujourd'hui alors qu'ils font des politiques de droite n'a plus aucune crédibilité.
"...n'a plus aucune crédibilité"

pour vous, très cher. Cette affirmation est bien la vôtre. Et je n'aime pas les socialos, je précise.
Vous cherchez des "gouvernements exemplaires" ? Leur bilan de l'époque est entièrement négatif pour vous ?
Seriez pas un poil bisounours, des fois ?
Je pige pas la corrélation entre la durée du militantisme et le civisme. Vous pouvez développer?
Monsieur Jules, Monsieur Jim
La jouissance des donneurs de leçons!
Vous me faites peur et pas envie, vous savez? Je pense que c'est dangereux de laisser si facilement libre cours a votre vertueuse indignation, Elle est dangereuse quand elle 'est relayé par...... toutes sortes de masques idéologiques, politiques ou religieux.
Je trouve que c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres! . Bien a vous.
Nicole Pavlowsky
Mais où voyez-vous une posture de donneur de leçon, Nicole ?

Je fais simplement remarquer à un forumeur qu'en qualifiant M. Joxe de traître il est irrespectueux et injuste compte tenu du parcours et de l'engagement exemplaire de ce haut responsable politique.

Je ne suis pas indigné, il m'en faut plus croyez-moi, par contre je reconnais que ça m'agace cet étalage de mauvaise bile qui me tient d'ailleurs désormais éloigné des forums où j'aimais venir échanger régulièrement il y a quelques années.

Quant à opposer les "palais de la république", d'où exercent (traditionnellement parce qu'historiquement) le pouvoir nos élus et édiles divers, avec "le peuple" (comme si cette expression recouvrait une réalité univoque) vous appelez ça comment, vous Nicole ? Moi j'appelle ça de la démagogie populiste. Et ça, oui, c'est extrêmement dangereux !
Si un jour Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ou qui que ce soit d'autre accède au pouvoir suprême croyez-vous que leur première mesure sera de loger les sans-logis dans tous les palais ministériels ?
Sans blague !
Eh les gars un défenseur des solfériniens !!! Vite du goudron et des plumes !
Plutôt que du goudron et des plumes munissez-vous plutôt d'une bonne méthode d'entraînement à la lecture, ou plus simplement de bonnes lunettes !

Où lisez-vous dans mes propos une défense du ps ? Dire que l'on se doit de respecter Pierre Joxe eu égard à son parcours, sa carrière, son actualité... n'a rien à voir avec e que je peux penser par ailleurs de la gauche socialiste.

?!?!?
Ce n'est pas dans ce que vous dites sur Joxe qui me laisse penser ceci.
Que vous niez la crise actuelles des institutions, notamment à cause de la fracture béante entre les représentants politiques et le peuple. Que vous niez l'existence d'une oligarchie. Que vous vous mettiez à défendre les élus contre le peuple et ceux qui défendent ses intérêts comme Mélenchon. Que vous amalgamiez Mélenchon à Marine Lepen. Toutes ces idées sont généralement répandues plutôt du côté des solfériniens. Après effectivement, il y a des gens un peu partout qui partagent vos convictions erronées, mais le gros du troupeau de moutons qui sont bien contents de la Vème république et de la société qu'elle a produite, ils sont bien du côté du PS ou de l'UMP.
Mais si vous aviez été UMP vous auriez craché sur Joxe.
Réponse ridicule qui vous décrédibilise complétement
Croire a la toute puissance du politique comme on croit au père Noël....
Quel rapport avec mon commentaire?
A orsonwelles:

Vous devriez lire de Pierre Joxe Cas de conscience.

Voici un passage de ce livre concernant l'intervention de la France en Somalie en 1992; Mitterand reçoit Pierre Joxe dans son bureau; Pierre Joxe vient de croiser Kouchner" qui descendait joyeux et sautillant"

"Il ( Mitterand) se lança alors dans un laborieux raisonnement justifiant l'intervention.
Après l'avoir écouté, je lui opposais divers arguments. Il était notamment faux de dire que la Somalie subissait une période de disette. Elle exportait des milliers de tonnes de bananes. C'était une politique de famines organisées politiquement et politiquement utilisées.
Je lui fis aussi observer que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance ( UNICEF) venait de publier ses statistiques: en Afrique l'année précedente, quatre millions et demi d'enfants de moins de cinq ans étaient morts de diarrhées, de rougeole et d'autres maladies infantiles. Trente cinq millions d'enfants étaient en état de dénutrition. Il y avait certes beaucoup de choses utiles à faire en Afrique, pour les Africains.
Et j'ajoutais: " Quand Kouchner parle d" ingérance humanitaire alors que les riches du Nord pillent les miséreux du Sud, je ne sais pas si j'ai envie de rire ou de pleurer...
Il n'est pas vraissemblable à mes yeux qu'une opération de police internationale parvienne à rétablir l'ordre"

Comme vous le voyez, il n'y a pas trahison de la part de Pierre Joxe et il n'a pas attendu d'être à la retraite pour avoir une démarche militante et généreuse. Mais dommage, ce n'est pas lui qui était aux commandes.
L'anecdote que vous relatez ne fait que corroborer mon effarement. La politique a certes besoin d'experts, mais elle ne doit jamais, je dis bien jamais, perdre le contact avec le peuple. Ce que montre cet interview, c'est un homme qui semble-t'il découvre le peuple une fois sa carrière politique achevée.
Il y a quelque chose de pathétique à l'entendre aujourd'hui s'étonner de la pauvreté des moyens mis en oeuvre.
Qu'a-t'il fait lorsqu'il était député, lorsqu'il était ministre, pour constater et remédier à la misère des administrations qu'il observe aujourd'hui?
Rien n'est simple, mais si le front national réalise aujourd'hui les scores qu'on sait, les responsables politiques de gauche y sont pour quelque chose (même si ce ne sont pas les seuls).
Une lecture récente me donne l'occasion de revenir sur ce que vous avez appelé plus haut "mon aveuglement". Si je vous dis que je souscris pleinement à l'analyse du texte ci-dessous, peut-être mesurez-vous mieux votre erreur d'appréciation à mon encontre ? Sinon, tant pis.

(Le texte de Jean Caune, universitaire grenoblois, que je me permets de copier-coller ici, figure sur le blog des lecteurs abonnés au Monde) :

"28 avril 2015

Le logiciel de gauche : une pensée paresseuse


La pensée binaire, celle qui décrit le monde en une série d’oppositions de type 0/1, a colonisé le discours économique et politique. La métaphore du « logiciel de gauche » — introduite, dès 2002, par Dominique Strauss-Kahn — s’est présentée comme l’instrument emprunté à l’informatique susceptible de comprendre le monde, voire de le transformer. Cette métaphore est vide de sens ; elle n’a d’autre objectif que d’être une injonction au changement. Le logiciel étant dépassé, il convient de l’actualiser. Bienvenue à la gauche 2.0.

La métaphore a fait florès et son usage marque une défaite de la pensée. La métaphore qui, selon Aristote, devait servir à mieux penser les choses, est ici une figure rhétorique usée, un effacement de la réalité sociale et politique. Ainsi, Cécile Duflot, après la défaite des élections départementales, pouvait déclarer « Le logiciel de Manuel Valls est périmé ». En réponse Noël Mamère, lui répliquait : « que ce qui était périmé c’est le logiciel de la gauche traditionnelle ». Avant ce dialogue de geek, en février 2015, Jean Auroux souhaitait que la gauche, toute la gauche, « actualise son logiciel » et Pascal Lamy, un an plus tôt, constatait que, petit à petit, « la gauche modernise son logiciel ».

La modélisation du politique et de l’économique relève d’une rationalité du calcul et de la prévision qui privilégie les manipulations et le jeu sur les énoncés. Pour cette conscience technocratique, il n’y a pas d’autres problèmes que ceux que la science et la technique peuvent résoudre. Cette raison n’envisage que ce qui se mesure sans référence à l’expérience vécue : elle conçoit les faits sociaux comme des choses. Le projet politique s’est métamorphosé en programme informatique. La pensée digitale a pris le pouvoir. Projetée sur le politique, sa faiblesse est de croire que les oppositions binaires telles que : privé/public ; droite/gauche ; réforme/révolution ; production/distribution ; travail/loisir ; offre/demande… sont fixées une fois pour toutes. Ces oppositions ont certes une réalité. Elles correspondent à des différences de pratiques, d’organisation, de points de vue. Elles relèvent de forces sociales en mouvement. Elles sont l’objet de compromis incessants. La richesse et la spécificité du politique consistent à appréhender ces différences à partir de la logique des acteurs sociaux, de leurs volontés, de leurs intentions et de leur capacité à énoncer leurs positions.

Il y a une ironie de l’histoire dans le rejet de la notion d’idéologie pour lui substituer celle de logiciel, idéologie simpliste où le réel est converti en équations. Marx voyait dans l’idéologie une pure illusion, un rêve qui ne conserve du réel que des « résidus diurnes ». Louis Althusser, dans les années soixante-dix, a cherché à dépasser l’opposition binaire, science/idéologie. Il faisait de cette dernière « la représentation du rapport imaginaire des individus à leurs conditions réelles d’existence ». L’idéologie s’inscrit dans l’expérience vécue ; elle est à rechercher dans « les actes insérés dans des pratiques » ; elle est transmise par le biais des formes culturelles. Pour restaurer l’action politique, ce “faire” dans la Cité, il faut redonner un sens à la parole politique. Celle-ci se construit collectivement et se nourrit des expériences des citoyens et de leur expertise. La politique consiste, d’une part, à proposer un projet dans lequel les citoyens peuvent se reconnaître et, d’autre part, à établir un cadre pour une action commune de transformation sociale.

La problématique du point de vue — constituée d’une perspective et d’une prospective — doit se substituer à celle de la modélisation. La première, la vision théorique, est donnée par les disciplines des sciences humaines et sociales qui réintroduisent la primauté du sujet de parole. La seconde est orientée par une intentionnalité et une volonté individuelle et collective. Cette compréhension du monde social prend nécessairement en compte la singularité de la personne dans la relation vivante qu’elle établit avec autrui. La société moderne — appréhendée à travers l’économique, qui en est sa dimension essentielle — est bien en peine de maintenir les liens de l’être-ensemble. La voie du renouvellement de l’action politique ne passe pas simplement par une multiplication des sources de transmission de la parole politique mais par la diversification des formes mêmes de la parole publique. La prise en compte des différentes médiations présentes dans la Cité est la condition de l’élargissement de la démocratie. La bataille est culturelle. C’est en la conduisant que la Gauche pourra se refonder.

Jean Caune, Grenoble, professeur d’université émérite, ancien Vice-président de la Communauté d’agglomération grenobloise (2001-2008). Dernier ouvrage paru : Pour des humanités contemporaines. Science, technique, culture : quelles médiations ? PUG, 2013"
J'ai vu une petite demi-heure de monsieur Pierre Joxe, et j'ai raccroché. J'étais fatigué, plus rien qui ne me convainc. J'ai été sur le site de Gérard Filoche pour me remettre du baume au cœur, me remettre les tripes en éveil. Mais sur la vidéo de http://www.filoche.net/2015/05/02/la-loi-macron-et-le-congres-du-ps/ , je voyais un Filoche épuisé, un peu éteint, qui déplorait mais pas cette verve qui lui est habituelle et qui bouscule. Macron s'y fait à peine rasé.
On sent que se prépare la phase des petites magouilles de coulisse.
Monsieur Joxe dit des choses intéressantes bien sûr, il nous renvoie aux définitions, aux raisons premières du socialisme, mais quand dans le même temps on sait ce qu'un gouvernement de gauche nous fabrique, quand on voit que les étals de la pensée sont infestés des idées d'extrême droite qui pernicieuses en viennent même à diriger la presse sur des sujets bien typés, féconds en affrontements stériles et dont l'unique raison est de diviser encore davantage les citoyens, exacerber les velléités des uns et des autres, tout cela fait froid dans le dos. Il suffit d'un batteur de foire à la Zemmour pour foutre un pays sans dessus dessous.
Fatigue passagère bien sûr. Le post de Gisèle Plane et d'autres posts m'encouragent à rependre l'émission Pierre Joxe, l'analyse sans compromission que fait Gérard Filoche http://www.filoche.net/2015/05/03/3404/ du bilan des 60 engagements de Hollande (il n'y a rien de moins pléonasme que la rencontre de ces mots "Hollande" et "engagements" sinon "Sarkozy" et "sincérité"), tout cela vous remet sur les rails, rien n'est perdu fors l'honneur... du PS.
@orsonwelles

Il semble vous avoir échappé que Pierre Joxe n' a jamais ministre des affaires sociales ni du travail ...
Merci pour cette émission. Merci et bravo à Pierre Joxe pour l'exemplarité de sa fonction d'homme public responsable, engagé encore et toujours auprès des plus démunis d'entre nous.

Intelligence, culture, pertinence dans l'analyse, clairvoyance et lucidité. Le tout exprimé avec la sérénité et la pondération du "Sage". Un beau moment pour fêter ce 1er mai qui pleure les jours anciens...
Bonjour

J'ai très trouvé les réflexions de P. Joxe extrêmement pertinentes et je partage toutes ses anayses sur la société. Professeur depuis 10 ans dans une ville de banlieue de Seine-Saint-Denis, je vois au quotidien ce que décrit Pierre Joxe : les familles monoparentales, les femmes d'Afrique subsaharienne qui travaillent comme femme de ménage dans les bureaux, contraintes de se lever à 5 heures du matin et de rentrer à 22h avec des pauses interminables entre les missions.

Dans l'Education Nationale, on demande aux professeurs de faire de la "productivité" à savoir boucler les programmes à tout prix sans aucune prise en compte des difficultés des élèves. Faire plus et toujours plus en laissant sur le carreau la majorité des élèves en très grandes difficultés, qui ne maîtrisent pas leur langue maternelle, à savoir le français! Je fais partie des professeurs qui refusent d'obéir à cette absurdité! La professeure prend toujours le dessus sur la fonctionnaire. Autant le dire tout de suite, c'est un discours révolutionnaire et non réactionnaire comme je peux le lire dans les journaux.

En outre, ma mère a été victime d'un grave accident du travail (un énième braquage dans la bijouterie où elle travailait depuis 10 ans) il y a 8 ans : elle est obligée de se battre bec et ongle pour avoir le droit à une invalidité. Le médecin du travail et celui qui représente la SECU lui vont vivre un véritable enfer à chaque "visite entretien". C'est une humiliation à chaque fois malgré les dégats physiques et psychologiques occasionnés par ce braquage extrêmement violent, avce utilisation d'une arme à feu. L'Etat lui demande de travailler alors qu'elle a 58 ans, sans formation ni diplome et refuse de lui ouvrir le droit à la retraite car elle est trop jeune même si elle a plus que sa part de trimestres. C'est une HONTE.

A croire qu'en France, une partie de la population est satisfaite de voir l'autre partie souffrir et sans aucun espoir. Malheureusement, le jour les enfants de la petite classe moyenne se paupérisera encore plus, alors la France craquera, sans vouloir jouer les Cassandre.
Comme disait le grand Anaxidocle il y a vingt-cinq siècles déjà - comme le temps passe vite- " S'il n'y avait pas la médiocrité, nous ignorerions jusqu'au mot même de génie". Oui je sais ça n'a pas grand rapport, mais je n'ai pas encore vu l'émission et je devais d'urgence caser cette vanne.

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C'est la fête DES TRAVAILLEURS et non pas la fête DU TRAVAIL.
c'est tout simple : Jean Luc Mélenchon est celui qui défend encore ces mêmes valeurs ! ça me paraît évident ! Où est le militantisme pour Mélenchon ?
La question n'était pas stupide, la preuve Pierre Joxe a trouvé à y répondre avec die Linke
quel exemple autre que Mélenchon pourrait-on donner aujourd'hui à un vrai socialiste ? La plupart vont au Dîner du Siècle, (Fabius, Jospin, Vedrine etc...) Fabius a trahi dès 83 pour le reste du parti socialiste : Cambadelis, Le Guen, j'en passe et des tricheurs... Aubri jamais là quand il faut, Hamont, Montebourg, Filipetti : tous des pleutres arrivistes... y a plus rien au PS et à la gauche, il n'y a que le discours clair de Mélenchon qui tente de rassembler..

j'aurais aimé justement que Daniel S. lui pose la question de la 6ème république...
Super emission dans la tradition des grands entretiens d'ASI. Mais le probléme, toujours le même, est le militantisme pour JL Mélenchon qui s'incruste dans le fil de l'émission. Qu'est ce que ca vient faire ici?
Merci Daniel, tu nous fais l'honneur, nous jeune génération, d'assister à l'authenticité d'un homme politique de Gauche.

Beau parcours professionnel, un homme de terrain, de conviction et de réflexion.

Mr JOXE est le genre d'homme à pouvoir convaincre ma grand mère, son discours est d'une autre génération, son vocable et son attitude saurait toucher la sphère de langage de nos ainés !
Oui Daniel, tu as bien fait de demander, comme à ton habitude, "mais pourquoi ne pas vous donner plus de visibilité médiatique ?"

La réponse fut simple mais limpide, c'était sa vérité...
Deux bonheurs dans une même soirée :

- la lecture du "talon de fer" de Jack London (1908)

- l'évocation par Pierre Joxe à la toute fin de l'émission des grèves de Chicago à la fin du XIXème siècle et des acquis sociaux des ouvriers... dont il est question dans le livre de Jack London

Il y a parfois de ces coïncidences... merci merci !
Ah la vache, quelle émission. Une pensée pour DS qui a du en baver par moment (il bataille Pierre Joxe, j'ai éclaté de rire plus d'une fois - le passage "R Dumas et vous c'est un peu le même profil" - "ah mais non pas du tout" :D )
Ca devrait être une série d'émissions à part d'ailleurs (comme avec Louis Joinet, Denis Robert pour citer deux exemples récents), en dehors de l'actualité, en face à face avec un... je ne sais pas comment on pourrait dire, monstre sacré ? Dinosaure ? Ces gens qui ont des choses à dire et qu'on n'entend pas ailleurs...

En tout cas merci pour ce moment, comme disait l'autre.
Plusieurs fois, monsieur Joxe a parlé de "un rideau de fumée" sur plusieurs thèmes, comme un écran de fumée. S'il n'y a pas de fumée sans feu, il serait intéressant de s'intéresser au feu, puisque le rideau de fumée non seulement le cache mais impose de s'intéresser à la fumée !
Le feu, c'est ce dont Monsieur Joxe essaie de nous parler et de nous convaincre, de la pauvreté des moyens, de l'inintérêt et de l'ambition que le "socialisme" actuel veut cacher.
Je ne m'exprime pas très bien, mais le discours de ce pouvoir n'est qu'un immense écran de fumée.
Bonne soirée
c'est quoi le "making-off" en français ??
Il me semble que le making-off de cette émission confond un certain socialisme avec le seul socialisme possible ; il croit qu'une opposition au socialisme particulier auquel il adhère, est forcément une rupture avec les textes ou mouvements historiques de référence du socialisme. Un peu à la manière d'un croyant qui prend pour des infidèles des gens qui simplement ont une autre manière de croire que la sienne.
Une manière possible de s'opposer en partie à la vision du socialisme de ce making-off, sans pour autant être en rupture avec les références du socialisme, est de trouver que c'est une vision qui ne marie pas assez bien ce à quoi elle tient, à savoir la solidarité avec les autres, et sans doute aussi l'amour de l'humanité, avec le fait de reconnaitre aussi comme des finalités dignes d'être poursuivies par un homme, le fait de chercher à se préserver, de faire droit à l'amour de soi, ou d'aimer son pays. Des références du socialisme qui peuvent sembler mieux marier ces deux sortes de choses, sont des précurseurs comme Rousseau ou Fichte, des socialistes proprement dits comme Leroux (De l'humanité), Jaurès (Préface à La morale sociale ; chap. 10 de L'armée nouvelle), Mauss (La nation et l'internationalisme), S. Weil, ou parait-il (aux dires du blogueur Descartes), "le PCF des années 70", ou des voisins du socialisme comme Michelet ou Durkheim (L'éducation morale, Internationalisme et lutte des classes, Pacifisme et patriotisme). Le moins qu'on puisse dire est qu'on ne devrait pas se sentir en rupture avec ces références, si on a soi-même : 1/ un regard plutôt favorable sur l'amour de son pays, quand ce n'est pas une chaude adhésion à cela ; 2/ un cosmopolitisme tempéré, qui se donne pour idéal une relation d'amitié entre nations, bien plutôt qu'une disparition des nations ; 3/ une préférence pour une morale qui intègre en elle l'amour de soi, en l'acceptant pleinement sous sa forme intégrée (sans forcement se reduire à lui), plutôt que pour une morale qui chercherait à anéantir l'amour de soi, ou resterait toujours plus ou moins indisposée en sa présence.
Quand ces références cherchent à marier les valeurs de solidarité avec l'amour de soi, plutôt que de chercher à exclure l'amour de soi au nom de la solidarité, elles font preuve de profondeur. Car il est bien vrai, comme le dit le making-off, que la seule force, le seul salut des faibles est de s'unir, et qu'ils ne peuvent s'unir qu'en étant assez bons les uns envers les autres. Mais il est vrai aussi qu'ils n'auront plus aucune raison de trouver injuste qu'on les spolie, s'ils adherent à une doctrine du depouillement total ; qu'ils n'ont aucun intéret à adherer à une telle doctrine ; qu'ils n'y adhereront donc sans doute jamais, qu'une telle doctrine est donc vouée à rester un songe creux et non un guide d'action. Les doctrines du dépouillement total seraient donc des perversions du socialisme, qui en voulant exclure de lui l'amour de soi, en feraient une doctrine qui au mieux serait inopérante, si les faibles la rejettent, et au pire, s'ils y adhèraient, les rendrait incapables de s'indigner qu'on les spolie. En cassant de l'une ou l'autre de ces manières la résistance des faibles, ces doctrines seraient donc, au fond, de tres bons accompagnateurs des injustices, un peu à la manière, en leur temps, de certaines perversions du christianisme, aux dires en tous cas, à nouveau, de certaines références du socialisme.
profond respect pour ce "socialiste réel" des mots qu'il est bon d'entendre de nouveau :
...classe ouvrière...classe laborieuse...directeur des "ressources humaines"....et la "conscience de classe qui s'efface" la solidarité s'évapore, les pauvres parmi les pauvres....une partie de la population s'est effacée notamment de nos anciennes "colonies"....
Je n'ai regardé que le début mais merci d'avoir invité un humaniste, qui plus un socialiste, la denrée se fait si rare ! Je regarde la suite.

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