Paul de Saint Sernin et Nicolas Bedos : retour sur une séquence polémique
L'humoriste de "Quelle époque !" Paul de Saint Sernin s'en est pris à Nicolas Bedos, invité dans la dernière émission de France 2, à travers une boutade sur le consentement. Boutade rappelant que Nicolas Bedos a été condamné pour "agressions sexuelles". Une interpellation à la fois saluée et critiquée par une pluie de commentateurs·rices. L'occasion d'un débat sur les limites médiatiques à tenir face aux agresseurs, à la fois pour les journalistes et pour les féministes.
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Je trouve que ce qui est d'une violence inouïe c'est qu'une émission pareille puisse occuper autant l'espace médiatique, qu'une réactionnaire comme Salamé puisse animer une émission sur le service publique, qu'un humoriste fils à papa puisse être le (...)
Pas vu sur así mais sur Acrimed :
Je déplore qu'on puisse autant porter aux nues Paul de Saint-Sernin, son intervention n'a rien de courageux, tirer sur l'ambulance une fois en plateau avec 2 punchlines instagrammables, c'est assez pauvre à mon goût.
On aurait aimé entendre ce g(...)
Derniers commentaires
Avec les rigolos et ces personnes qui se connaissent qui viennent faire leur promo,leur bavardage,leur com ,qui de plus passent dans la quotidienne sur la 5 ,avec bande à Mm Lemoine et Cie. R.A.C
Couvrir le sujet sur le fond, pourquoi pas...
Mais je m'interroge sur cette série d'entretiens qui n'ont en fait pas grand chose à dire: "j'ai trouvé ça drôle puis j'ai changé d'avis", "moi je trouve ça bien", "moi je trouve ça pas bien".
La palme pour la dernière qui commente les réactions des autres, on réactionne à la réaction sur les réactions...
Les journalistes sont utiles quand ils apportent de la substance, de l'information supplémentaires...
Les "éditorialistes" et autres professionnels de la profession étaient dans une situation de monopole quand on avait que la presse écrite et la télé.
Depuis qu'on a internet on lit des choses plus intéressantes voire aussi intéressantes dans les commentaires.
Ces gens ne servent plus qu'à relayer les opinions autorisées et ne servent plus qu'aux gens de plus en plus âgés qui ne connaissent que la presse écrite et internet...
Si N.Bedos avait débarqué bourré sur le plateau, cela aurait donné un "moment" cher à L.Salamé encore plus mémorable.
Aussi loin que je me souvienne le samedi en 2ème partie de soirée c'est pas ouf sur la 2, c'était quoi la dernière émission potable sur ce créneau ?
J'ai l'impression que le problème réside aussi dans le mélange des genres. Un témoignage d'agresseur qui vient aussi vendre son livre.
Un témoignage d'agresseur avait toute sa place, mais que cela fasse aussi une campagne d'autopromotion pour vendre un livre, ce n'est pas du tout acceptable, encore moins sur le service public.
Le fait que Léa Salamé et France TV se prêtent à ça n'est absolument pas déontologique. Où est la parole des femmes victimes ?
Paul de Saint Sernin est juste une réplique qui sauve les apparences. C'était le minimum syndical. Merci à lui.
Pas vu sur así mais sur Acrimed :
Il me semble, du moins les extraits sont diffusés pratiquement en même temps, que lors de cette même émission, l’humoriste sniper à été autrement plus raide, voire avec le fils d’un ancien président quant à son père.
je ne regarde pas cette émission, j’ai mis du temps mais suis arrivé à me sevrer de cette case du samedi soir qui depuis Bouvard dans les années soixante-dix fait office de moment télévisuel méchant ; dans les faits, très passe-plats dans l’entre-soi médiatique.
ce qui est incroyable est qu'il faut encore rappeler le consentement!
il faut bien avouer que cette émission sait faire parler d'elle, même si elle est plus que critiquable
Je n'étais même pas au courant et c'est peut-être tant mieux..
En fait, je ne regarde jamais ces émissions toxiques.
Et au bout du compte, j'ai fini par ne pas avoir la télé depuis longtemps.
Quant à la radio ... des choses bien ... à condition de choisir ses podcasts.
Je déplore qu'on puisse autant porter aux nues Paul de Saint-Sernin, son intervention n'a rien de courageux, tirer sur l'ambulance une fois en plateau avec 2 punchlines instagrammables, c'est assez pauvre à mon goût.
On aurait aimé entendre ce genre de personnes soutenir, dénoncer des comportements dont ils ont été témoins.
Pour moi ça ne vaut pas mieux que les interventions cyniques et de mauvais goût des Baffie et Guillon qui tâclaient les invités pour faire le buzz, assis et protégés par le dispositif médiatique de l'émission. On ne les entend pas beaucoup en manif, aux procès, aux commissions d'enquête.
C'est presque opportuniste, ça ne fait pas avancer la cause, ça n'aide pas plus les victimes, ça sert juste à France 2 de légitimer ce genre d'émission extrêmement problématique où on sert la soupe à un agresseur pour laver son image et aider sa carrière. Je suis assez atterrée qu'autant de médias et de féministes aient relayé sans plus de recul. Coup de comm facile pour Saint-Sernin, on aurait aimé voir ce genre d'intervention hors plateau et hors caméra.
Je trouve que ce qui est d'une violence inouïe c'est qu'une émission pareille puisse occuper autant l'espace médiatique, qu'une réactionnaire comme Salamé puisse animer une émission sur le service publique, qu'un humoriste fils à papa puisse être le sujet d'une émission, que l'entre soi bourgeois puisse s'accaparer l'espace public pour y dérouler leur vision de l'histoire... Le fond du sujet traité dans le présent article, une fois ceci dit, n'a plus guère d'intérêt. En soit c'est intéressant mais pas là ! Pas dans cette parodie de prise de conscience entre gens de même milieu qui se soutiennent. Avec les pauvres ils font du spectacle, avec les gens de gauches il font des exemples à mépriser mais avec les riches bourgeois ils minimisent la gravité, ressassent les élements de langages favorables, bref ils réabilitent (la tribune des 100 femmes, la malle pas la malle pour Léa mais aussi Sarko, Strauskhan ...). Vous l'aurez compris je ne discuterai pas du fond sur la base d'une emission de merde. Vous ne parleriez pas de soupe de poisson sur la base d'une boite de conserve disount, par contre vous parleriez des ravages qualitatifs et gustatifs de l'industrie de la conserve. Faites de même ici SVP.
Votre message pourrait convenir sous pas mal de chroniques en fait!
Pas grave, le quatorze c'est teuf et goodies....
♪♫♪♪♫♫
Le constat est que la télé n'existe plus que pour ceux qui en vivent , çà tourne en rond , se regarde le nombril et vend son produit dérivé ! Le spectacle se regarde lui-même ... sans intérêt !
La télévision n'a jamais été autre chose qu'un outil de propagande idéologique et mercantile. En télévision on sera toujours en première année, on ne passera jamais en deuxième année, redoublement obligatoire, bref on n'apprendra jamais rien. On ressassera les idées reçues jusqu'à ce qu'on pense qu'elles viennent de nous et au final on sera un con, heureux parmi une bande de cons qu'on aura pris pour des cons avec beaucoup de moyens techniques et financiers et de sérieux.
Je suis d'accord avec vous sur le fond, cependant c'est "tout ce qu'il y a" en matière d'émissions à forte audience, leur influence est loin d'être nulle et le traitement de cet événement me paraît donc justifié. Si on va par là, rien ne mériterait l'attention d'ASI tant le paysage médiatique français est gangréné d'entre-soi bourgeois, mais encore une fois la capture est totale, même si on s'en préserve individuellement ça reste de la propagande de masse.
Le papier d'A. Vincent fait le taf en donnant à voir une pluralité de positions sur la question de fond qu'est celle des violences et de la paroles des auteurs de violences, certes en faisant abstraction du dispositif médiatique, mais à ce point de capture organique je ne pense pas qu'il faille le rappeler systématiquement, ou que le rôle d'un ou d'une journaliste média soit de faire preuve à chaque instant de la même militance qu'un contributeur d'Acrimed. Il me semble que c'est la différence de ligne éditoriale entre ces deux publications, et rien n'empêche personne de privilégier celle qui lui convient le mieux.
Je n'ai pas parlé d'Acrimed mais effectivement ils font le taf. Sans parler de militantisme c'est simplement qu'ils vont à la racine du problème. Que les gens aillent vers ce qu'ils préfèrent, pourquoi pas, c'est d'ailleurs comme ça qu'ils iront au plus simple se gaver de Salamé et peut être s'en trouvera-t-il quelques un pour dire d'elle qu'elle est féministe, comme il y a des crétins pour dire que les média sont à gauche. Bref ça c'est le fonctionnement classique. que les gens y trouve leur compte très bien, pas moi. Je n'attends pas que l'on me décrive comment un guignol dans une émission de télé poubelle a joué un rôle super important en contrebalançant le poids d'un dispositif qui fait la part belle aux réactionnaires. France Inter a fonctionné comme ça pendant des années, A Seux les analyses débilo-économique et les bouffons pour rééquilibrer le débat. Évidemment cela n'a jamais rien rééquilibré du tout. Cela a produit une chose : l'économie c'est sérieux c'est de droite, l'humour c'est pas sérieux c'est de gauche. J'imagine que chez Léa c'est la même chose, probablement avec un humoriste de bas étage car, bon faut pas non plus avoir des gens comme Guillaume Meurice qui risquerait d'être un peu trop pertinent (mais malgré tout inefficace). Je conteste que cela ait donné "à voir une pluralité de position sur la question de fond", cela a limité dans le prolongement du dispositif une discussion qui était de toute façon mal engagée comme toujours à la télévision. Mal engagée, ici, car je le répète, ce qui se joue est la réhabilitation d'un fils à papa par une réactionnaire et, où un bouffon qui fait une blague pourrie se retrouve propulsé au rang de féministe révolutionnaire. Et ça personne ne le dit ( si ce n'est Acrimed en effet). Et ne pas le dire c'est mentir, c'est ne pas dire d'où parlent les gens du petit écran. Bref c'est ça qu'il faut décortiquer, critiquer. Et pour ceux qui l'ont compris partiellement ou totalement ils ont la responsabilité d'aider les autres. Car si on accepte leur règle du jeu alors on accepte de transformer tout sujet intéressant en guignolade. Par exemple allez parler féminisme avec Pascal Praud, Politique économique avec Emanuel Lechipre, Philosophie avec Onfray, Antisémitisme avec BHL, analyse politique avec Duhamel ... Bref l'assurance de tomber dans un vide sans fond. Et se vide sans fond et bien commentez le le lendemain avec les arguments qui vous auront été livrés et vous allimenterai la machine à clash. Vous redoublerez, vous n'aurez rien appris, vous serez en colère, vous serez devenu plus bête que la veille. (le vous est général, il ne s'adresse pas à vous en particulier)
Comme je l'ai dit c'est tout ce qui existe à un niveau hégémonique. Ces discours se font et se diffusent, qu'on se "salisse" ou non au contact de ces dispositifs "impurs". À moins d'opter pour un boycott massif, ce qui n'arrivera tout simplement jamais, on y est qu'on le veuille ou non exposés. J'adhère à votre propos normatif mais je ne pense pas qu'on puisse se séparer de tout ça au non de principes nobles. ASI n'est pas Lordon ou Acrimed. Ils ont aussi le choix de leur angle d'attaque, ça s'appelle une ligne éditoriale. Je pense que presque tout le monde ici est au courant de la nature profondément corrompue de tous les dispositifs médiatiques hégémoniques, et je ne sais pas quelle influence a ASI en-dehors de ses abonnés et du monde des médias. Constamment reservir la même critique des dispositifs comme le fait Acrimed peut se ressentir comme une obsession, c'est pesant à la longue. J'apprécie la variété des sujets abordés par ASI, n'en déplaise à une conception peut-être plus élitiste - quoique évidemment nécessaire - de la critique média de gauche.
Je ne comprends pas vraiment où vous voulez en venir. Je ne parle pas de se "salir" mais de s'abrutir, je ne parle pas non plus de dispositifs "impurs", j'ignore ce que serait un dispositif "pur". Je n'ai pas un propos "normatif" et je ne prétent pas avoir des principes "nobles". Je n'ai pas cité Lordon mais j'imagine que vous voyez une proximité dans mes propos ? Je suis désolé si les quelques voix (comme Acrimed) ou ce que je viens de dire s'apparente à de "l'obsession" et d'être "pesant". J'ai comme le sentiment que vous souhaiteriez que l'on en parle pas. Après tout il y a une ligne éditoriale, passons. Et bien une ligne éditoriale ça évolue. Un jour on invite Bourdieu pour lui chier dans les bottes et quelques années plus tard on a compris qu'on avait fait une connerie (pour les vieux de la vielle celle là). ASI c'est de la critique des média, j'attends de la critique des média. Je pense que ne pas prendre les gens pour des cons ce n'est pas de l'élitisme. Je ne me considère d'ailleurs pas comme une élite. Du coup comme je le dis en intro, je ne comprends pas votre objectif en me répondant. Mais si votre but est de dire que vous trouvez l'article utile, super ou nécessaire, c'est votre avis je le respecte bien que cela ne nécéssitait pas de le faire en réponse à mon commentaire.
Eh ben.