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Parabènes : danger ou "chasse aux sorcières chimiques ?"

Dangereux, les parabènes ? Le Monde a publié lundi 23 mai une liste de 400 médicaments contenant ce type de conservateurs, dont l'Assemblée nationale a voté en première lecture l'interdiction le 3 mai, contre l'avis du gouvernement. Mais leur toxicité et leurs effets cancérigènes font débat : le lendemain, ce mardi 24 mai, Le Figaro publie une page les présentant comme des ingrédients indispensables.

Derniers commentaires

Ce que j'ai remarqué dans cette affaire c'est surtout le glissement des arguments opéré par les industriels qui mettent du Paraben dans leurs productions. L'argument médical est relativement peu contesté, le doute est rappelé mais le truc massue c'est que pour certains produits il n'y a pas d'équivalent anti-fongique offrant les mêmes caractéristiques. Reporté tel quel cet avertissement pourrait faire croire à un individu peu attentif qu'il n'y a aucun substitut possible. Il y en a bien sûr, mais pas aussi efficace.
Le résultat ne sera pas l'impossibilité de produire des médicaments indispensables (j'ai lu cette menace voilée dans un article du figaro) mais le surcoût logistique engendré par l'utilisation de conservateurs moins violents ; moins de stocks, une production continue, etc.
D'un autre coté, qui a besoin de crèmes cosmétiques qui se conservent 1 an ou de médicaments qui se conservent 6 mois en dehors des fabricants et des revendeurs ? (même combat que les industriels du fromage, qui a besoin de camemberts pasteurisés ?)
Nul n'ose le servir brut de décoffrage mais la tentative de pression est bien : le principe de précaution c'est très joli mais le principe des affaires c'est quand même vachement plus sérieux.
La simple idée que j'aie pu filer des trucs dangereux en administrant du Codotussyl ou du Biafine à mon fils ou du Néocodyon, ça me rend juste un tout petit peu hystérique, quand vous saurez pour les produits qui le valent bien, je serais intéressée.


http://anthropia.blogg.org
C'est bien de citer un ponte de la médecine : "chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu à Paris".

Ce serait mieux de l'aider à respecter la loi, à savoir d'ajouter la liste de ses conflits d'intérêts lorsqu'il s'exprime publiquement.

Si les médias peuvent reprendre des phrases d'un ponte de la médecine, en supprimant sa déclaration obligatoire de conflit d'intérêt, l'esprit de la loi n'est pas respecté, pas plus que le lecteur...
"la dose qui bien sur fait le poison":

Eh non, pas "bien sûr". La dose, parfois (mais quelle dose quand on respire/mange/boit/ absorbe par la peau des tas de produits mal connus de nous?). Mais aussi la "fenêtre", on peut être sensible à une dose infime à un moment de son développement, c'est le cas des perturbateurs endocriniens mais pas que, exemple de la thalidomide, et l'interaction entre deux produits (lesquels, parmi la multitude de ceux qu'on "respire/mange/boit/ absorbe par la peau" (bis).
Au delà de la dose qui bien sur fait le poison, il faut aussi se pencher sur un élément que malheureusement l'Homme semble avoir depuis longtemps oublié : l'environnement. Les perturbateurs endocriniens sont rejetés dans les écosystèmes sous formes diverses, dont les urines de personnes traitées avec ces fameux médicaments, mais aussi via les plastiques aussi variés que les bouteilles d'eau, les composant d'ordinateurs et composants électriques encore présent en grande quantité dans nos anciennes décharges et qui percolent lentement dans les nappes phréatiques et rivières. C'est aussi, il ne faut pas l'oublier, un problème mondial. Hors, que ce passe-t-il lorsque une population voit sa fertilité se réduire ou son quota males/femelles se déséquilibrer? La population s'éteint et l'écosystème est alors déstabilisé, la chaine trophique étant brisée, ce sont plusieurs espèces qui risquent de disparaitre. Au final, c'est au bout de cette chaine que ces dégats se feront le plus sentir, c'est à dire chez l'Homme. Et encore une fois, il faut bien voir que ces fameux médicaments ne sont qu'une infime partie des éléments relevés comme perturbateurs endocriniens.
Toi aussi joue à l'apprenti sorcier!

N'essaie pas de trouver les causes des maladies et de t'y attaquer, laisse cela aux archaïques.

Concentre-toi sur les symptômes et toi aussi remplis-toi les poches, fais gonfler le PIB, pollue les rivières et creuse le trou de la Sécu!
Crée ainsi des emplois et gagne ainsi le soutien de tes victimes!

Avec la chimie amusante, deviens le bon Dieu et sauve l'humanité!
(Amen)

GRATUITS: le pansement spécial jambe de bois, le seau pour éteindre les incendies et la paille pour vider la piscine!
(stocks illimités!)

Ne pas porter à la bouche, ne pas laisser à la portée des scientistes et autres anthropothéistes
J'ai quelques difficultés à faire la synthèse de votre com. Vous considérez la chimie et l’allopathie comme des nuisances, sans distinction ?
Vous disposez d'informations complémentaires aux articles comparés par @si ?
J'aimerais avoir une opinion aussi tranchée mais je manque d'infos.
Je pense que penser au médicaments (allopathiques ou pas) SANS s'attaquer parallèlement et de manière primordiale aux causes est inepte (même si je peux comprendre les diverses raisons qui nous mènent à agir ainsi et notamment les raisons sociétales).

L('industrie de l)a chimie de synthèse est un choix de société.
Avec ses "avantages" et ses "inconvénients", envisagés a priori et observés (ou pas) a posteriori, mis en balance.

Ce qui sera perçu comme un avantage supérieur à tout inconvénient par certain-e-s pourra se voir mis en parallèle avec des inconvénients considérés comme importants par d'autres.

Je ne m'attaque pas à la partie objective du débat. Que l'allopathie soit efficace (en terme de guérison de symptômes, de conséquences, d'effets) parfois, souvent, à la folie avec certain-e-s n'est pas du tout remis en cause par mon commentaire (même si on peut se demander s'il est pertinent de n'observer que ce critère).

Seule l'est la société qui a (accepté) en son sein une industrie pharmaceutique.
Concentre-toi sur les symptômes et toi aussi remplis-toi les poches
Baillement.

Boiron a fait un résultat net de 43 millions en 2010. Principalement en vendant du placebo/sucre à prix d'or. Et ça, par contre, c'est acceptable et merveilleux ?

L'amalgame chimie et médecine est d'autant plus stupide qu'un nombre incalculable de molécules utilisées sont justement issues de la nature. Simplement, il semble plus pratique, pour soigner des millions de gens, de recréer la molécule de façon productive, plutôt que d'ailleurs cueillir des plantes ou d'aller récupérer des animaux exotiques.

Exemple : l'aspirine. S'il fallait cultiver les saules nécessaires aux 40 000 tonnes de production annuelle, on aurait un gros souci.
sans oublier que les résultats de Boiron sont en partie financés par la sécurité sociale....
L'homéopathie n'est pas remboursée, je crois.
De nombreux remèdes sont encore remboursés à 35% par la sécurité sociale.
La prise en charge de l'homéopathie et d'autres "médecines douces" est un argument
commercial pour de nombreuses mutuelles.
Exemple : l'aspirine. S'il fallait cultiver les saules nécessaires aux 40 000 tonnes de production annuelle, on aurait un gros souci.
A moins que ce qui apparaisse comme "nécessaire" (soigner le symptôme) ne soit rendu "nécessaire" que par l'incapacité (l'absence de volonté) de s'attaquer à la cause.

Diabète -> alimentation
Cancer -> pollutions
Petits maux de tête -> mode de vie ne prenant pas en compte nos besoins biologiques
(Accidents de la route -> automobiles)
etc.

Un seau pour vider une cave sans se soucier de trouver la source qui la remplit sans cesse (et de s'y attaquer) ne sert à rien d'autre qu'à maintenir l'eau à un certain niveau.

L'industrie (chimique ou pas, allopathique ou homéopathique) n'est rendue "nécessaire" que par la volonté d'avoir un certain mode de vie, d'avoir une certaine organisation de la société et d'être un certain nombre (ou l'absence de volonté de ne pas être un certain nombre - aucun malthusianisme là-dedans) dans un biotope.

Une "nécessité" relative, n'est donc pas une nécessité.
Boire est une nécessité pour les humains (notamment), pas l'industrie pharmaceutique.

NB: si l'homéopathie marche chez ceux et celles qui y croient, bien, voire même très bien (absence de pollution avec de la chimie de synthèse), qu'ils se fassent du pognon avec la Sécu ne me choque pas moins que pour l'allopathie.
Avez-vous le texte de loi ?

Les sites qui le reproduisent citent un texte particulièrement court qui interdit totalement les parabens, sans autre précision. Cela signifierait qu'on ne pourra plus acheter ni mûres, ni fraises, qui en contiennent naturellement en faible quantité ?

Par ailleurs, je suis d'accord sur l'emballement. On vend du tabac avec juste un message "vous allez crever" dessus, on se nourrit de viande rouge qui donne le cancer du colon, et là sur un vague doute, on veut interdire un produit, dont les remplaçants à ce jour (conservateurs, alcool...) sont plus dangereux. Ni fait ni à faire.
Entre lemonde.fr qui appelle le député Yann et ASI qui l'appelle Yves... Le bon se trouve dans un mix des deux : Yvan.

Vu qu'il s'agit du directeur de mon ex-prépa, je suis plutôt bien placé pour remarquer l'erreur ;-)
étrange. il y a foule de produits dont on sait avec certitude qu'ils sont dangereux et là on s'attaque assez fermement à un problème sur lequel le doute existe... tient au fait, et les pesticides :-)
Je voulais écrire la même chose, apparemment je ne suis pas le scientifique qui en a marre de lire toujours les meme articles incomplets ou la vulgartisation est selon moi très mal réalisée..

Je ne peux pas croire qu'il n'y a que cette citation a tiré de l'interview de François Chast: "Dans les problèmes de santé publique, il faut savoir discerner ceux qui méritent un questionnement, ceux qui nécessitent un débat et ceux pour lesquels la balance bénéfices/risques est positive".
A l'heure où ces questions de santé ont un réel echo sur un très grand nombre, à quand une vraie "éducation" scientifique.
Comme toujours on ne mentionne jamais les doses, or c'est la dose qui fait le poison (à ce compte là je pourrais dire "ya du plutonium dans l'air, donc c'est pas toxique").
Dire comme dans cet article du Figaro qu'il y a des parabènes dans les aliments ne prouve rien car les doses sont très faibles. Sur une consommation hebdomadaire moyenne de 76 mg de parabènes, 50 proviennent des cosmétiques, 25 des médicaments et... seulement 1 des aliments.

source : http://ressources.ensp.fr/memoires/2009/persan_igs/parabens.pdf

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