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Oncle Ben's, le retour ?

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Merci Alain pour cette 100ème.
Brillant, comme d'hab'.
Cette chronique est aussi la centième de votre serviteur. Vous avez bien travaillé , et pour celle-ci , la comparaison entre les images de l'affiche Virgin , la photo d'Obama et le dessin de Jimy Hendrix est tout à fait éclairante.
Je n'ai jamais eu de serviteur (comme Bwana Guyot par exemple) mais un comme vous ... c'est un Maître !
et on se dit que décidément, la route est encore longue…
je suis bien d'accord avec vous......
en même temps si l'on se repasse le film de l'histoire on pourrait se dire qu'une longue route a déjà été parcouru non ?
alors, peut-être, ne pas désespérer !.....

ces images de pub plutôt glauques m'ont fait penser au film de Régis Wargnier : Man to Man http://www.cinemovies.fr/photog-21913-9.html, images d'un temps qui semble révolu dans les faits....mais pour les consciences c'est pas gagné !!!
et la pub n'en est peut-être finalement que le reflet ?...

nb : happi beurre de touyou etc..... félicitation pour la 100ème tout ça quoi !!
(promis je vous zembête plus avec Bettie PAGE mais chuis sûre que j'aurais pu trouver une photo anniv pfff :))
Je ne suis pas sûre que ce soit plus positif mais ça fait appel à des registres différents de ceux dont il a été question auparavant.

Au final, il est certain qu'avec cette affiche Virgin ne veut pas nous froisser, mais seulement nous mettre dans "l'esprit de Noël" afin que nous mettions la main au porte-monnaie, mais joyeusement !


Merci pour l'accueil :-)
En effet, pour moi aussi l'analyse "raciste" est tirée par les cheveux. Pourtant, en regardant l'affiche, quelque chose m'a posé question (alors même que je la trouvais fort jolie cette affiche). J'ai eu l'impression que ce n'était pas une affiche "marchande", j'y ai vu un déplacement des codes.

C'est vrai que les jeunes enfants sont souvent représentés torse nu, mais plutôt pour vendre des couches, des laits de toilette, de l'eau en bouteille aussi, me direz-vous... Chez Virgin on s'attend à voir des baladeurs MP3, des consoles portables, bref, des choses qui "habillent". Le dénuement relatif de ce bébé semble signifier que Virgin ne veut plus nous vendre des choses mais des sentiments/sentations : du plaisir. (Cf. la pub BMW qui veut nous vendre pas moins que "la joie"...)

En fait, le fait que ce petit soit torse nu et regardant vers le haut m'a fait penser aux campagnes de parrainage pour les enfants de pays lointains à qui l'on nous propose d'envoyer de l'argent régulièrement (avec un enfant blond et/ou avec un enfant habillé je n'y aurais sans doute pas pensé). Et le slogan "moi j'y crois" m'a fait penser aux publicités "Je crois en toi" du Secours Catholique où l'on nous incite à donner, là aussi. Par extension, je me suis demandé si ce petitou, croyant au Père Noël ne croyait pas aussi peut-être en un dieu. J'ai trouvé ça étonnemment spirituel et immatériel dans un monde qui veut nous vendre des cadeaux de Noël bien réels.

Conclusion : Je ne sais pas s'il faut diaboliser les publicitaires en leur prêtant de vilaines intentions caricaturales, en revanche, il est intéressant de chercher à décoder (merci ASI :-) et là, d'après moi, le code a changé.
Tu n'es pas le genre bavard, mais je suis habitué. Bravo pour cette centième
Je suis du côté de ceux qui trouve l'analyse d'AK "bon sauvage abusive". Je me souviens avoir été frappée par cette photo parce qu'elle me disait quelque chose (bien vu ! c'était Hendrix ! c'est vraiment rageant quand on sait qu'on a vu qqch qq part mais qu'on ne sait plus) et surtout parce que cette petite n'était pas aussi normée que les autres enfants qu'on voit dans les pubs. Certes j'ai l'intuition qu'elle est mulâtresse ou que sa peau a été un chouya blanchie, mais son nez de noir, ses cheveux crépûs, ses pommettes et sa bouche, tout cela ne semble pas avoir été choisis pour rentrer dans les clous occidentaux. J'ai trouvé ce choix bien, j'ai trouvée cette enfant belle, et au final la pub bonne (sauf le slogan en bas simpliste). Le torse nu, cela ne faisait pas de doute, c'était, l'innocence, la fragilité des enfants par rapport aux adultes (d'où le regard levé). Je trouve que l'analyse bon sauvage gâche le plaisir et revient à dire : "qu'importe le sujet, le contexte, le photographe : faire paraître des Noirs dans des pubs ne peut pas être autre chose de la mobilisation d'une imagerie plus ou moins explicitement raciste ou au contraire, victimisant." Il n'y aurait pas de banalisation possible de notre image, pas de photo neutre envisageable ? L'enjeu antiraciste est justement pouvoir utiliser la représentation non pas d'un Noir, d'un Blanc, d'un Jaune, d'un homme d'une femme (à un moment AK évoque la représentation de Joséphine Baker comme d'un objet sexuel, dans l'excellente émission de cet été, la plus brillante des invitées évoque aussi ce fantasme. Mais la femme objet et non sujet de désir, c'est l'apanage des représentations de toutes les femmes, sans considération de carnation. A l'antiracisme, il faut lier l'antisexisme si l'on veut être cohérent) mais d'un Humain, tout simplement, sans avoir à photoshoper son nez, sa carnation ou à avoir peur d'une interprétation tordue de ceux qui se prétendent plus antiracistes que les autres, capables de traquer le racisme réel ou même supposé, partout.
Bravo pour la centième, mais je ne peux m'empêcher de voir une erreur dans l'interprétation soit-disant raciste de la pub de Virgin sous prétexte que le môme est torse nu.

D'une part, dans l'immense majorité des publicités que vous citez ensuite, les gens mis en scène ne sont pas nus. Au contraire la plupart du temps, ils sont attifés de fringues plus ou moins folkloriques.

Alors qu'au contraire (et on le voit bien dans la pub Benetton, mais aussi dans une campagne de pub récente aperçue dans le métro avec plein de marmots différents pour je-ne-sais-plus quelle marque), les bébés ou jeunes enfants sont quasi-systématiquement représentés nus ou torses nus dans les pubs. Peut-être pour souligner leur côté poupin, pur, innocent, bref, VIRGINal? Je crois que c'est pas plus compliqué que ça : si cette pub stigmatise un groupe social, c'est celui des bébés, pas des Noirs ;)

Tout autre chose : la pub Benetton justement, me rappelle une autre publicité récente (pour je ne sais plus quelle marque non plus, décidément je suis pas bon client), une affiche sur laquelle on voyait deux bébés de dos, l'un noir l'autre blanc. Et justement, le rapport ange/démon était inversé. C'est le petit bébé noir qui était l'ange, et le blanc qui était un démon. J'ai pas pu m'empêcher de penser qu'aujourd'hui, une pub avec un petit bébé noir "diabolisé" tandis que le blanc serait "angélisé" serait immédiatement suspecté de racisme.
Quelles places les Noirs ont-ils dans la publicité ?

une analyse faite en 2001
Voilà à quoi cette photo m’a fait penser

« L’orgie était à son plus haut degré ; les plats de langues de phénicoptères et de foies de scarus, les murènes engraissées de chair humaine et préparées an garum, les cervelles de paon, les sangliers pleins d'oiseaux vivants, et toutes les merveilles des festins antiques, décuplées et centuplées, s’entassaient sur les trois pans du gigantesque triclinium.
Les vins de Crète, de Massique et de Falerne écumaient dans les cratères d’or couronnés de roses, remplis par des pages asiatiques dont
les belles chevelures flottantes servaient à essuyer les mains des convives.
Des musiciens jouant du sistre, du tympanon, de la sambuque et de la harpe à vingt et une cordes remplissaient les travées supérieures et jetaient leur bruissement harmonieux dans la tempête de bruit qui planait sur la fête : la foudre n'aurait pas eu la:voix assez haute pour se faire entendre. »


Une Nuit de Cléopâtre de Théophile Gautier (1838)
http://www.mediterranees.net/romans/cleopatre/index.html

Vu également dans un album d’Alix de jacques Martin.
http://jacquesmartin.casterman.com/martin.php?univers=castalix&intro=1
Le «politiquement correct» s'immisce décidément partout, y compris chez les chroniqueurs dont on apprécie habituellement le travail.

Il est souvent reproché à la pub – à juste titre – d'oublier les minorités «ethniquement visibles» pour ne représenter que de bons Français «bien de chez nous» mais quand elle se risque à représenter des Français visiblement «issus de l'immigration» ou de nos départements et territoires d'outre-mer, l'accusation de racisme –ce ne sont pas les précautions oratoires («peut-être» ou «sans doute») qui la lèvent– arrive toujours.

En l'occurrence, dans la pub qui a servi de prétexte à la chronique, moi je vois un petit garçon mignon et attendrissant et qui remplit bien son rôle : susciter de la sympathie pour la marque Virgin et c'est tout. Il est noir ? Ah oui, c'est vrai. J'aurais dit aussi «c'est vrai» si vous aviez relevé que sa main comportait cinq doigts.

En fait, le tort de Virgin, ici, a été de ne pas représenter un enfant blond, aux yeux bleus, en chemise (blanche) et cravate, la photo aurait probablement été aussi attendrissante et les publicitaires, auxquels on aurait reproché de ne représenter que des majorités visibles, auraient répliqué – à juste raison – que ce n'était pas à la pub de réformer la société et les esprits.

Le retour sur «cent ans d'images du Noir dans la publicité française» était très intéressant et instructif et je comprends que vous ayez eu envie de le faire mais le prétexte à ce retour est, lui, plus que discutable et c'est pourquoi je le discute.

Pardon, Maître. Et bonne continuation.
le grand challenge pour nos "elites" reste de "filmer" ou "photographier" la liberté.

le delacroix guidant le peuple étant déjà pris, une telle locomotive de si bons sentiments est difficilement réexploitable.

les années s'étant écoulées: le concours reste ouvert

pourquoi pas un petit noir nu comme un vers au regard extatique ?
Euh... oui, enfin non... pas vraiment mais presque, ... mais en fait pas du tout: pas l'ombre d'une critique.

Vous ne connaissez pas encore A. Korkos?
Laissez moi vous raconter.

Quelque-soit l'époque et quelque-soit le style, si vous disposez d'un portrait, notre spécialiste aura pour charge de vous dire que le portrait est une référence à la figure christique.

En fait, c'est bien simple: dans la création peinturluresque, tout portrait n'est qu'une simagrée d'une attitude du Christ.

Quelque-soit l'époque, et quelque-soit le contexte. A partir du moment qu'on a le front et le sternum.
Qu'on se lave les mains de la religion (c'est pour ça qu'on se moque du Christ et qu'il est représenté comme ça), ou qu'on prenne la chose très au sérieux (vous remarquerez la ressemblance avec le Caravage, Vinci, ou Millet)

D'ailleurs, Millet peignait le Christ. Mais dans les champs et à sa manière: les Glaneuses c'est un peu du Christ, mais dans l'épreuve du travail de la terre, sans la Trinité.

D'ailleurs, Millet lui-même est le Christ: il n'y a qu'à voir sa barbe qui est une preuve indubitable.

Amen.

Je dis "amen" mais soyons tous forts et bien unis pour bouffer du curé.

Amen.

ps: amen

bonux estra: au fait, vous n'avez pas vu les dernières aventures d'Amy Hossgort ?

pour une fois qu'on n'a pas jésus sur le dos, ce serait dommage de s'en priver; amen.
Ficelles de caleçon pour cette 100 ième, M'sieu K.

Heu, bon j'allais pour faire un comm .. mais vu comme ils sont pas intelligents, mes comms, je m'abstiens, tiens.
Ou quand on apprend que lorsqu'un Noir apparaît dans une pub c'est pour une "bonne" raison...
zoayyeeeusse centièèème
zouayeuuuse centièèème

Zoaaayeeuuuse centiièèèmeu
Zoaaayeeeuuusse centièèèèèm'




Ben moi je suis bien contente qu'il y ait un petit tout noir dans les pubs du Virgin, comme ça, on se rend compte qu'ils sont mimi petits et que si on fait câlin avec eux quand ils sont grands, on en fait plein des mimi comme ça, et que ça fausse les statistiques javellisées des gens bien intentionnés qui veulent des vrais gaulois...na !
Hello, hello,

Premier post sur le forum et je suis pas sûr que mon intervention soit très pertinente, mais j'ai pas compris la fin de votre chronique Mr Korkos.

Concernant la pub de septembre 2009 sur les bananes de Guadeloupe et de Martinique, elle est où la référence à Oncle Ben's ? Je n'ai vu aucun majordome dans une plantation sudiste. Juste des noirs et des blancs mêlés qui font la fête sur la plage autour d'un pianiste créole.

Mais je ne me fais pas entièrement confiance, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je vous suis depuis le premier jour : afin de développer mon esprit critique. Ouvrez-moi les yeux svp, parce que là, je sèche...
Another Oncle Ben : http://www.dailymotion.com/video/x33wfe_mon-oncle-benjamin_fun
Comme toujours, du grand Korkos, je ne me lasse pas de la rafale d'images en dégringolade. Du grand art !
Et l'horreur de cette affiche de la lessive qui lave plus blanc le noir. Le rapprochement de la couleur de la peau et la saleté dont il faut se débarrasser, c'est le comble de l'ignoble.
J'ignorais qu'on était allé aussi loin dans l'avilissement de l'autre dans la pub. Et pourtant c'est mon métier.
Merci d'avoir précisé vos sources en donnant la référence de l'ouvrage.
Déjà 100 ! Cela m'a paru très court. J'en veux encore, je me réabonne tout de suite.
tout mes voeux pour la 100ème!!

merci et bonne continuation!
Mais au fait Alain "Are you experienced ?"
Un petit "Hey Joe" à Woodstock de derrière les fagots !!
Parlons Musique , je me rappelle de Nat King Cole (pianiste
Crooner de l'après guerre) à qui on avait faire blanchir la peau
pour que la télé le filme de façon moins "nègre" dira t-on .
Oui à l'époque la TV américaine utilisait de tels procédés .
Heureusement ca a bien évolué depuis , pas assez certes ,
mais il y a eu du changement .
100 èm déjà Alain et bien ca s'arrose non ? A ta santé Alain !
Vous avez raison, cher Alain, je vous emboîte le pas derechef car je tiens à dénoncer un ethnicisme si ce n'est un racisme inqualifiable envers une certaine partie de la population d'ici.

Nous avons été victimes de discrimination dès le début du 20ème siècle.
A cette époque, lorsque nous immigrions dans la métropole parisienne, nous nous retrouvions à faire les travaux les plus pénibles, et les femmes se retrouvaient prostituées ou bonnes à tout faire.
Dans une des nouvelles de Maupassant (dont je me suis empressée d'oublier le nom), nous sommes décrits comme des sauvages arriérés, de même que dans un passage de son roman « Notre Coeur » à une époque où des écrivains relataient leurs voyages avec le pittoresque et une vision éblouie des autochtones, qui sied à des pays étrangers.

Et aujourd'hui, on continue à nous voir comme des arriérés dans la publicité et . Nous vivons dans de vieilles maisons au sol de terre battue et les femmes sont vêtues avec des habits traditionnels et des coiffes ou des vieilles robes et tabliers des années 50. Nous vivons au bord de la mer et nous sommes si pauvres que les enfants jouent avec ce qu'ils trouvent.
Et vraiment, le pire du pire, c'est que nous ne connaissons même pas le couscous.

[large]Évidemment, je rigole, mais tout cela reste factuel.[/large]

Nous avons effectivement été victimes de racisme, mais c'est une histoire réglée, même le racisme s'éteint et même si j'entends quelquefois : "Moi j'aime pas les Bretons !".
La façon de lire les images est dans l'œil de celui qui regarde. La publicité tente de nous faire vivre dans un monde factice, avec l'idée que tout était tellement mieux autrefois et que notre libido doit être sollicitée dans la beauté. Les vieilles Bretonnes savaient faire la cuisine et avaient mauvais caractère et les Bretons sont d'un roux très sensuel, comme les Irlandais, surtout les enfants.
Les bambins blacks sont à croquer, comme le chocolat. Et leur beauté d'angelot nous baigne le cœur de tendresse, comme tous les petits de mammifères. Et tout est égal à tout, car la seule raison d'être du marketing, c'est de prendre l'argent dans notre poche et que nous le fassions dans la joie et la tendresse, si ce n'est dans la ferveur religieuse.
Et les blacks sont des consommateurs comme les autres, et certainement un marché en expansion, et les acheteurs de culture sont plutôt ouverts, et aiment ces représentations qui leur parlent dans toutes les directions, surtout s'ils sont jeunes et dans le vent.

Et l'argent n'a pas de couleur de peau quand les multinationales se vantent de leurs bénéfices devant les actionnaires.

Oubliez-vous que Le Pen n'a eu que 18% aux élections de 2002 ?
Je ne nie pas que le racisme ne soit pas un phénomène important et dommageable, et je n'aimerais pas être dans la peau d'un noir quand j'entends certaines réflexions racistes. Mais c'est à la marge, et on peut toujours réagir en expliquant et en argumentant. Et on sait que la France est un pays peu raciste dans un monde qui globalement le devient de moins en moins, même si des poussées de fièvre se font jour. Il y a tellement de gens qui détestent les Arabes, mais pour qui le copain Mohammed, « C'est pas pareil »

Yannick Noah est adulé, de même que Zizou.

Je trouve humain qu'une personne victime de racisme prenne mal les choses même quand elles sont anodines et que la personne en face d'elle parle d'une façon qu'elle n'apprécie pas, et pense que c'est aussi du racisme même si ce n'est pas toujours le cas.
Mais c'est aussi à nous, qui avons une tête de Breton (pas toujours roux) de leur signifier qu'il est faux que le racisme soit aussi répandu, et qu'il y a des malentendus culturels en permanence.

Si les uns se croient des victimes en permanence, et que d'autres les confortent dans ces idées noires en acceptant leur vision, ça ne peut qu'envenimer les choses, et je pense que les racistes sont les premiers à profiter de cette situation car les extrémistes aiment et bénéficient de la guerre et du conflit.

J'ai souvenance que nous avons discuté une fois sur un forum d'une esthétique années 50 que j'appelais Retour vers le Futur et que je considérais comme raciste. Je ne pense pas une seconde que cette photo d'enfant soit dans cette acception, car justement, les blacks y figurent. Leur existence est reconnue et même magnifiée.
pour la centième, je vous offre cent mille milliards de poèmes .... puissent vos chroniques atteindre ce nombre ...
100 chroniques !! Ça s'arrose !! Félicitations monsieur Korkos !!
Cette autre image ressemblante et qui donne lieu à controverse, puisqu'elle dit en substance, s'agissant d'une glace: "Tout le monde en parle, blanc à l'intérieur et noir à l'extérieur."
Ben, je suis en retard... mais bravo Monsieur Korkos ! cé aussi à cause de vous que je me suis réabonné. Chaque samedi ça me va... Cé bien pensé et cé bien joli et toujours poli. Pour moué, cé pas Banania qui manque cé le rome Négrita... foua de coupeur de cannes. Les commentaires sont à la hauteur. Un peu pincés... forcément et à propos de la Gongourde de cette année et de la littérature, on aurait pu aussi parler du grand Alexandre qui a été choisi pour le Panthéon parce qu'il était comme Pouchkine. Si cé pas du racisme à rebours, ça ? Allélouja !
M’sieu Korkos vous pouvez analyser cette image ?
Sylviculture, ou cul d’Ève ?
Et puis quoi, c'est vrai ça, n'êtes-vous pas un peu obsédé par [s]le nègre[/s], le noir, le black ?? ;-)

au point de donner le nom d'un prix Goncourt "black" à l'un de vos personnages ;-)))
Arrêtons de voir le mal là où il n'y en a pas pas. Voir ou imaginer du racisme dans cette couverture relève vraiment de la parano. Cette critique va trop loin. Je trouve au contraire bien que nos plus grandes enseignes n'aient plus de complexes à mettre en avant des personnes de couleur, cela montre que le racisme recule et affirme le multiculturalisme qui caractérise la France. Ceci étant j'ai bien aimé les parallèles avec les images d'Obama et d'Hendrix. Bien vu.
Oui BRAVO pour ces 100 chroniques!!! Vraiment BRAVO!!!
Bravo pour votre 100eme, Alain.

On a peut etre se montrer optimiste concernant la pub pour Virgin. En effet, l'enfant est presente en cherubin. On est a l'oppose de l'image Benneton (petite fille noire en diablesse)

Pour la pub Oncle Ben's, c'est une reference evidente a l'Oncle Tom, qu'on appelle honteusement 'Le bon negre.' La reference a Autant en emporte le vent va dans le meme sens : les noirs de ce film sont des esclaves attaches a leurs maitres, dociles et plus proches d'animaux domestiques qu'autre chose...

Dans la pub Virgin, l'enfant noir est seul, il ne sert pas uniquement de contraste avec un enfant blanc comme chez Benneton. Il est seul et idealise, angelise, et photographie torse nu, comme le serait un enfant blanc pour rendre la meme image. Un progres, non ?
le gamin me fait penser à Michael Jackson. Spontanément, j'aurais associer cette campagne avec une star de la chanson qui a déjà bien marqué 2009;
C'est dommage que les Noirs ne rencontrent pas autant de succès au pôle -emploi, dans leur recherche d'appartement à louer que dans la publicité. Et les Maghrébins dans la pub ? Sont pas assez colorés ? Nous ressemblent trop ?
Ah ! L'affiche de l'Aéromaritime avec les [s]chargeurs[/s] déchargeurs réunis (diable il bande fort !)

Bravo pour la centième, on en redemande...

***
S'il n'a pas de vêtement c'est pour la couleur. L'affiche bicolore, c'est mieux sur les portes du magasin?
Pour moi, une chronique victime du syndrome "Danette au chocolat ".

Ok, pour Obama, pour Hendrnx, Jésus Jackson et autre mais y voir la résurgence du Yabon, je trouve ça effectivement excessif.

Pourquoi il est tout nu ? Parce que c'est plus joli.

L'idée est de mettre des minorités visibles ( quel terme horrible ) dans nos représentations pour être moderne ( et ajouter un côté amerlocain comme Toy's r Us ou Ma do). Et après chercher à faire joli.

Franchement, sincèrement il est où le pb de montrer un petit torse nu ? Celui-là à la place ( ok, il pleure mais c'est la première images google que j'ai trouvé qui illustre mon propos en tapant "enfant blond" ) du cadet de la famille N'Diaye, vous convoquez qui comme ancêtre" sauvage " mis en scène ?
Non, sincèrement, je vous adore, mais là, c'est comme vous le pressentez, un pur procès d'intention.

L'ami Hurbuberlu va-t-il appeler l'agence de pub et nou s faire partager leur avis sur cette nudité : " image d'Epinal des colonies " ou " bel enfant " ?
Comme je l'ai suggéré plus haut, il faut aussi prendre en compte le reste de l'affiche : le slogan, le commanditaire ... Et là, je trouve ça un peu plus gênant ; pas scandaleux, d'accord, pas de quoi fouetter, euh, enfin bref, de quoi faire une histoire cosmique, mais de quoi réfléchir sur les représentations qu'on nous inflige,.. Allez, moi aussi une petite citation de Souchon :
"On nous inflige
Des désirs qui nous affligent" (Foule sentimentale)
MON NOMBRIL : Il semblerait que vous m'ayez mal lu. Je ne fais aucun procès à la pub Virgin, puisque je dis :

« Alors ? Cet enfant torse nu ? Vision vaguement raciste, mythe du bon petit sauvage qui commence à peine à se familiariser avec les rites de la civilisation occidentale, ou simple image de pureté ? Difficile à dire. Peut-être le chroniqueur de ces lieux est-il tenté de voir du mal là où il n'y en a pas, mais il faut reconnaître à sa décharge que nous avons, de ce côté-ci de la planète, un très lourd passé qui donne à réfléchir. Aussi, histoire de raviver les mémoires, parcourons rapidement un peu plus de cent ans d'images du Noir dans la publicité française. »
Ça me semble clair.
Les spots de pub pour les bananes, en revanche, me semblent plus critiquables. Et c'est à leur propos que j'évoque l'Oncle Ben's.
J'avais bien lu cette phrase, mais elle commence par " peut-être ". Pour moi, (mais évidemment, je suis moins éclairé que vous et c'est pour ça que je lis vous avec appétit à chaque fois ), le peut-être est de trop. et c'est cela qui m'a fait réagir. don't act.
MON NOMBRIL : J'aurais peut-être dû écrire « Sans doute le chroniqueur, etc. ». J'use et abuse du mot "peut-être".
Quand je relis mes posts, je vois plus de corrections à faire que dans toutes vos chroniques réunies.
Alors....
Alors, j'ai hâte de vous lire la semaine prochaine.
Que ces mignons!
je suis tendre, ce soir !

dehors :
la vie c'est les stress
la vie c'est la panique
la vie c'est le cirque
alors quand je rentre le soir
je besoin d' un peu de douceur>
gamma

Que ces mignons!

je suis tendre, ce soir !



dehors :


la vie c'est les stress

la vie c'est la panique

la vie c'est le cirque

alors quand je rentre le soir

je besoin d' un peu de douceur>

gamma

tous les humains sont stressés.
je ne suis pas stressé.
je ne suis pas un humain.
Les spots de pub pour les bananes, en revanche, me semblent plus critiquables. Et c'est à leur propos que j'évoque l'Oncle Ben's.

je ne trouve pas.

tout d'abord le message se résume à une leçon de morale consistant, via l'humour, à redonner envie aux consommateurs métropolitains de manger des bananes en les savourant.
et non plus en en gâchant la moitié, mésestimant ce fruit, et ses valeurs gustatives, en le considérant comme banal. et même encore plus que banal: complètement quelconque.

pour nous dire à quel point c'est un fruit extraordinaire, ces spots utilisent 1 seul et même mécanisme (le comique d'exagération) sur 2 paramètres de la banane (ses qualités gustatives, et sa production)

- les qualités gustatives sont telles, que la caissière provoque un embouteillage dans les caisses, que le coureur en oublie sa compétition, et que le marchand finit par manger ce qu'il devrait vendre. c'est que la banane doit être rudement bonne.

- sa production: tout produit de qualité est, selon un principe immuable du marketing, nécessairement crée, ou cultivé dans la joie, l'allégresse et la bonne humeur.
ce n'est pas parce-qu'ils sont noirs, martiniquais ou gadeloupéens qu'ils chantent, dansent, et sourient: c'est parce-qu'ils cultivent cette exquise et délicieuse banane qui décidemment à bien des vertues cachées.
mais chez Intel aussi, plus proche des systèmes de refroidissement des serveurs que du climat tropical, les collaborateurs se réunissent dans la joie et l'allégresse pour chanter tous en choeur l'hymne de la marque. Car il faut (nous faire) croire que chez Intel aussi, ils ont la banane !!
nb: certaines pubs officielles d'intel reprennent bien ce truc, mais je ne les ai pas sous la main

Vous avez certainement d'autres exemples de pubs décrivant la vie rêvée des employées d'une boîte qui fait la promo de ses produits !!
et c'est parfois beaucoup moins drôle et réussi: le type de carglass est devenu un meme sur internet, etc...
A vous de nous dire ceux qui vont ont marqué.

Après, effectivement, sur les lieux de production de bananes, il n'est pas rare d'y voir des noirs, des gens en maillot de bain, et un climat plus que clément.
Il s'agit bien d'un fruit exotique, pour nous metropolitains à qui ce spot est destiné.

d'ailleurs je trouve que le quotidien est beaucoup moins idéal dans la grisaille métropolitaine que dans les contrées colorées bananières.
(tiens même bananière est péjoratif...)

Mais il faut bien jouer sur l'humour, car la banane n'a pas la même image chez le consommateur métropolitain que l'ananas, le litchi, ou la noix de coco, pour lesquels il suffit de faire quelques-plans turquoises très premiers degrés sur un lagon ensoleillé et une pouffe bronzée en bikini.
Idem pour le café: un plan sur des montagnes, un autre sur des ouvriers bien propres sur eux et fiers de leur production (sans second degré), un plan rapproché sur le fumet, et le tour est joué.
Pour la banane, ça ne marche pas, car ce n'est pas un fruit considéré comme "sérieux" dans la conscience collective métropolitaine.

perso, en plus, je trouve des indices, qui, même poussés à l'éxagération et à l'humour, sont là, amha, pour dire que si on est quand même là là pour rigoler (faire la morale passe bien mieux via l'humour que via le pathos et la culpabilité), on ne le fait pas aux dépens des martiniquais et des guadeloupéens.
Saurez-vous les retrouver ?

Ca changera un petit peu de l'exercice contraire et ça met de bien meilleure humeur ;-)

extra bonus 1:
mon deuxième prénom sur mon livret de famille numérique, c'est justement oncleben.
parce-qu'effectivement, le riz reste majoritaire dans mon bol alimentaire.
parce-que j'ai une nièce
et parce-que onclebob était déjà pris par un terminator (cf. Terminator 2)

en connaisseur, je vous invite à ne pas vous comporter en "rice looser" avec le riz: explications
et ainsi, à ne pas trop dénigrer ma deuxième identité virtuelle.

extra bonus 2:
je trouve que certaines associations luttant contre toute forme de ségrégation font relativement souvent montre de zèle incongru.
il faudrait déjà balayer devant sa porte

car les amalgames dénoncés sont parfois, et malheureusement trop souvent, uniquement dans la tête de ceux qui se posent comme victime.
en regardant Chef péter les plombs, vous aurez gagné une petite leçon de sagesse.
Mais, si je note une réelle propention de votre part à faire des associations d'idée téléphonées, je tiens néanmoins à vous remercier de vous montrer vigilant.
et je vous remercie encore plus de m'ouvrir les yeux et l'esprit sur des images et leurs références.

Difficile de juger sur l' "intention" d'une image. Mais vous nous donnez des billes pour cette investigation.

Je voulais juste vous montrer avec quelle innocence, on peut appréhender une image "douteuse"

Et que notre bataille commune, à vous et à moi -et je le pense sincèrement à tous les @sinautes- sera vraiment gagnée non pas le jour où nous léverons tous le poings et fonceront tous les sourcils sur une image plus ou moins sujette à interprétation... Mais le jour où nous les regarderons et les interpréteront avec innocence, candeur, et sans arrière pensée.
Bon papier, fort bien documenté et tout, mais je ne suis pas convaincu par la thèse du racisme de l'affiche de Virgin et encore moins de l'intentionnalité de racisme. Autre poitn, Banania me semble plus représentatif de l'iconographie publicitaire raciste que ce brave Oncle Ben's.
Le pianiste du spot n'est autre que Jean-Claude Naimro, de Kassav, c'est a dire l'un des grands defenseurs de la culture antillaise (kassav denonce regulierement le fait que partout ou ils jouent dans le monde, ils sont accueillis comme un groupe Francais, sauf.... en France !)

Je doute a 100% que Naimro se serait laisse embarquer dans un spot de pub raciste et je trouve que dans cette pub, il y a un second degre feroce caracteristique de l'humour antillais.

Plus precisement, dans ce clip, les ouvriers agricoles et le chanteur se permettent d'ordonner au consommateur de respecter le fruit (au sens propre) de leur labeur. Preuve qu'ils ne sont pas juste de lointains producteurs du tiers monde d'une produit typique de la mondialisation, mais bien des agriculteurs FRANCAIS qui meritent autant le "respect" que le paysan breton. Vous savez, ce culte du "terroir" bien francais qui nous rappelle sans cesse que nos racines a tous ont pousse dans la boue de notre bon vieux pays (comme dans la chanson de Delpech).

Et bien oui, les agriculteurs des antilles revendiquent leur place dans le coeur des Francais !

Et cela explique la quantite de cliches accumules dans cette pub (tout comme on pourrait en voir dans une pub "Justin Bridou"). Sauf qu'ici, c'est une quasi parodie qui dit : Nous aussi on veut etre au meme niveau de l'imaginaire collectif (y compris avec les caricatures) qu'un producteur de Roquefort.
Pourquoi il est tout nu ?

de mon point de vue, il se trouve que le chroniqueur est indubitablement perturbé par ses cours de cathé de sa prime jeunesse.

dans ma culture à moi, être à poil, ne signifie en rien être "inférieur".

pour moi, ça signifie juste vivre sous un climat chaud.

j'aurais même tendance à dire que s'habiller d'une certaine manière, c'est se montrer inférieur dans le sens qu'on est trop sensible à la mode et que l'on modifie ses habitudes, ses goûts, ses achats, son esthétique... en fonction des autres.

Depuis 2 ans, pour les filles, c'est "vive les bottes".
Même les pouffes les plus aguerries dans la "suivitude" de la mode, regardent à droite et à gauche, si les bottes de la voisine ne sont pas les mêmes que les siennes.

Y'a moins de 5 ans, porter des bottes, ça voulait dire être fan de Francis-Lalanne ou être adepte du sado-masochisme. Voire être un rural qui va bosser dans les cultures.
Dans tous les cas c'était synonyme d'être montré du doigt: maintenant, si t'es une gonzesse, et que tu n'as pas ta paire de bottes, t'es à la rue.
(dans le référentiel féminin, et non pas dans le référentiel masculin. Ce qui constitue un drame en soi, puisque qu'au départ, une gonzesse voudrait à priori plaire aux mecs... et non aux gonzesses)

Mais en fait non: quand elle choisit sa garde-robe c'est plus pour se positionner par rapport à ses collègues féminins, que pour dire à la classe masculine "youhou, je suis ici et j'existe, et en plus je suis belle".

Une bonne partie des femelles restent bien frappadingues. Et malheureusement, elles sont rejointes par une horde de métro-sexuels.

Reste qu'être à poil, ça veut dire pour pas mal de nos concitoyens: être inférieur.

Force est de constater que ça vient justement de leur culture judéo-chrétienne. Sur laquelle ils ont tendance à taper de toute leur force quelque soit le contexte.

Dans ma culture à moi: être à poil ou en maillot de bain, ça veut dire être libre et détaché des contingeance des emmerdes de la vie quotidienne induite par un travail de merde et des rêves accesibles par des crédits bancaires.

Etre à poil, c'est Carpe Diem. Et la reconnaissance pour chaque être humain d'être un humain unique.

_________

Il serait également judicieux de faire la part des choses entre: "bamboula le sauvage" et "citoyen de la Terre respectueux de son environnement".

A bon entendeur, entendeur et demi :D
Ce petit enfant noir de la pub Virgin est très très beau, j'ai plusieurs analyses de cette image, la première, il est nu parce qu'il est vulnérable et fragile, la main sur le coeur en regardant vers le haut, peut-être en signe de soumission à son sauveur blanc. Parce que s'il regardait le sapin il n'aurait pas l'air aussi triste. Deuxième analyse que j'aime moins pour expliquer la nudité c'est qu'à Noël en Afrique il ne fait pas froid.

Ensuite par rapport à l'image elle-même, sans en donner une signification, je me demande si la tête de l'enfant est bien la sienne. Elle paraît disproportionnée par rapport au corps, trop grande si vous voulez, et à y regarder encore de plus près, on peut y voir une tête de très jeune fille, les traits sont très fins, avec une moumoute énorme rajoutée. Qu'en pensez-vous Maître ?

Ce petit garçon ressemble étrangement à mon petit frère au même âge, le même regard, même courbe des sourcils, traits fins, petit nez ; mise à part la bouche, je me dis Noir ou Blanc quelle importance ?

Pour le reste des pubs elle me révulsent. J'ai totalement échappé aux dernières de 2009 (je déteste les pubs de façon générale, sauf celles, très rares, artistiques, ou très humoristiques accompagnées de belle zique. Je n'imprime pas, je ne suis pas une bonne cible ....

Dans la dernière pub 2009 de la vidéo, la caissière grognon n'est pas plus à son avantage que l'homme noir croulant sous son énorme régime de bananes, donc plus juste pour le rapport blanc-noir, mais pas sympa pour les caissières en général, celle-ci obèse goinfrée aux bananes, et mal-aimable. Par contre l'homme noir qu'est-ce qu'il est fort avec ses kilos de bananes, à moins qu'il croûle sous le poids de l'esclavage.

Aïe, j'arrête je suis épuisée sous le poids de mon blabla.

la 100ème Alain, ça s'arrose, en trinquant avec un piti verre de rhum. A la vôtre. :o))
HOQUET

Et j'ai beau avaler sept gorgées d'eau
trois à quatre fois par vingt-quatre heures
me revient mon enfance
dans un hoquet secouant
mon instinct
tel le flic le voyou
Désastre
parlez- moi du désastre
parlez-m'en

Ma mère voulant un fils très bonnes manières à table
Les mains sur la table
le pain ne se coupe pas
le pain se rompt
le pain ne se gaspille pas
le pain de Dieu
le pain de la sueur du front de votre Père
le pain du pain

Un os se mange avec mesure et discrétion
un estomac doit être sociable
et tout estomac sociable
se passe de rots
une fourchette n'est pas un cure-dent
défense de se moucher
au su et au vu de tout le monde
et puis tenez-vous droit

un nez bien élevé
ne balaye pas l'assiette
Et puis et puis

Et puis au nom du Père
du fils
du Saint-Esprit
à la fin de chaque repas
Et puis et puis
et puis désastre
parlez-moi du désastre
parlez-m'en

Ma mère voulant d'un fils memorandum
Si votre leçon d'histoire n'est pas sue
vous n'irez pas à la messe
dimanche
avec vos effets du dimanche
Cet enfant sera la honte de notre nom
cet enfant sera notre nom de Dieu
Taisez-vous

Vous ai-je dit ou non qu'il vous fallait parler français
le français de France
le français du français
le français français
Désastre
parlez-moi du désastre
parlez-m'en

Ma mère voulant d'un fils fils de sa mère
Vous n'avez pas salué la voisine
encore vos chaussures sales
et que je vous y reprenne dans la rue
sur l'herbe ou la Savane
à l'ombre du Monument aux Morts
à jouer
à vous ébattre avec Untel
avec Untel qui n'a pas reçu le baptême

Ma mère voulant un fils très do
très ré
très mi
très fa
très sol
très la
très si
très do
ré-mi-fa
sol-la-si
do
Il m'est revenu que vous n'étiez encore pas
à votre leçon de vi-o-lon
Un banjo
vous dites un banjo
comment dites-vous
un banjo
Non monsieur
Vous saurez qu'on ne souffre chez nous
ni ban
ni jo
ni gui
ni tare

les mulâtres ne font pas ça
laissez donc ça aux nègres

Léon Gontran Damas, Pigments, Présence Africaine,1939.
Y'a Bon!. Cette chronique!
Je sais bien que, rue d'Belleville,
Rien n'est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C'est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d'Europe,
C'est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l'air :
C'est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C'est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça,
C'est déjà ça, déjà ça.

Déjà...

Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t'casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d'la parole échangée,
On t'casse les dents.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Je suis assis rue d'Belleville
Au milieu d'une foule,
Et là, le temps, hémophile,
Coule.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que soudain, mon pays, Soudan se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

C'est... dé... jà... ça.
Alain Souchon
Oui, le petit noir fait vendre, sur fond de charisme mis en scène, de caricature et d'érotisme (enfant-objet),

J'y pensais hier, en passant devant la piscine-bateau à quai dans le 13ème arrondissement, en me demandant pourquoi on avait donné le nom de Joséphine Baker à une piscine ; peau noire et nudité, un filon.

En voyant ce petit garçon, sorte de résurrection d'un Jackson 5 enfant, je ne peux m'empêcher de penser à une pulsion masquée de pédophilie, derrière ce portrait, comme un inconscient qui tarauderait l'imaginaire occidental.
Cette position de la main sur le cœur est tout un symbole !
Pour les musulmans la main représente la main de Fatma, la divine protection car elle est supposée être un transmetteur de puissance, de protection, d’offrande ou de bénédiction.
Molière dans le Malade imaginaire dit "Mais, monsieur, mettez la main à la confiance ; est-ce que vous êtes malade ?"
Molière situe la conscience au niveau du cœur.

Il doit y avoir d'autres significations, mais je n'ai pas le temps ici

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