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Obsolescence programmée : où sont les preuves ?

Un réparateur nostalgique et un micro-trottoir de consommateurs mécontents. C'est en substance les (maigres) preuves apportées par le 13 heures de France 2, ce mardi 23 avril, pour illustrer ce que l'on appelle l'obsolescence programmée, c'est-à-dire la pratique qui consiste pour les constructeurs à fabriquer des appareils volontairement plus fragiles. Objectif ? Pousser les consommateurs à renouveler plus rapidement leurs appareils. Mais au final qu'en sait-on exactement, et surtout quelles sont les preuves de ces accusations contre les fabricants ? Pour le savoir, il fallait bien regarder Elise Lucet... mais en 2012.

Derniers commentaires

Anthony, n'avez-vous pas honte de nous conseiller la lecture de cet imposteur de Serge Latouche, heureusement confondu jadis par le grand Sokal ? Plus sérieusement, pour confirmer votre définition trilogique, je mets aux enchères une splendide machine à écrire en parfait état technique, n'affichant que 18 kg sur la balance. Mieux, une pendule Louis XV qui indique deux fois par jour l'heure exacte avec une grande précision, et dont la valeur marchande ne cesse de grimper, magnifique exemple d'obsolescence inversée.
On distingue:

- l'obsolescence programmée qui traduit sans langue de bois est le sabotage volontaire des produits de consommation. ( notre addiction à une croissance illimitée en est la raison)

- l'obsolescence symbolique via la publicité. Exemple: "En 2002, 130 millions de téléphones portables en état de marche ont été mis au rebut aux États-Unis." C'est la conséquence de l'obsolescence symbolique qui ringardise (via la publicité) les objets en bon état de marche afin de créer le désir chez les consommateurs et susciter l'achat! CQFD

- l'obsolescence technique qui elle est plutôt "naturelle" évolution technique majeure et donc inévitable, par exemple le passage de la locomotive à vapeur, à la locomotive électrique

Pour aller plus loin, je vous conseille vivement la lecture de "Bon pour la casse" de Serge Latouche

Pour conclure l'obsolescence (programmé, qui est indissociable de l'obsolescence symbolique) pose des problèmes écologiques (gaspillages, amenuisement des ressources naturelles...) dans nos relations sociales aussi puisque nous prenons l'habitude d'être nous aussi des jetables... ( augmentation des divorces, partenaire sexuelle, chômages, etc.)

Il est bien entendu que l'objectivité de France 2 a ses limites et si la sacro-sainte croissance en dépend, elle sera forcément moins vindicative.
Preuves ou pas de preuves, comme par hasard les "compromis" d'optimisation de paramètres vont toujours dans le même sens : ça dure moins longtemps qu'il y a vingt ans et la réparation soit "ne vaut pas le coût", soit les pièces détachées n'existent plus, en tout cas c'est mon impression.

Emission intéressante. J'aurais aimé que l'on parle un peu des puces électroniques qui se trouveraient dans les imprimentes et les désactiveraient après N impressions. Est-ce que c'est une légende urbaine ou est-ce que cela existe ?

J'essaie de ne pas faire des achats à répétitions :

Imprimante
Surtout les imprimantes bon marché ne sont effectivement pas chères à l'achat, mais les producteurs se font leur marge sur les cartouches d'encre de marque qui coutent très chères. Certaines imprimantes coûtent le prix de 2 à 3 lots de cartouches d'encre. Personnellement cela m'horripile.

Par chance j'ai acheté en 2002 (!) une imprimante X (peut-on nommer la marque dans le forum?) de gamme moyenne. Elle fonctionne avec 4 cartouches ( = une par couleur). Je n'ai jamais utilisé les cartouches de marque, j'achète des cartouches génériques en Allemagne à 1 euro la cartouche, donc un lot de 4 cartouches me coûte 4 euros. Sept ans plus tard j'ai dû changer la tête d'imprimante (75 euros) et c'est reparti pour quelques années. Toujours en Allemagne, j'ai fait faire un entretien général de cette imprimante pour 40 euros (petite boîte spécialisée dans l'entretien et la réparation d'imprimentes).

Sur ebay j'ai trouvé la même imprimante, vielle, mais dans son emballage d'origine et neuve, motié prix que le prix à l'époque.Je l'utiliserai soit pour remplacer l'ancienne si elle rend l'âme soit pour pièces détachées. Nous sommes en 2013 et ma vielle imprimante imprime et imprime... ça fait plaisir.

Voiture
Une 309GRD d'année 1986, je l'ai acheté à 56.000 km il y a 6 ans pour 1300 euros et j'ai fait faire quelques réparations (courroie de distribution, embrayage) après l'achat. Elle a passé le CT trois fois de suite les doigts dans le nez. Elle se bricole très bien (pas de composantes électroniques comme les voitures récentes). En ville elle consomme 6l/100km, parcours mixte 5,5, parcours voyage 5,0l, une bagnole qui a 26 ans! Normalement, avec le progrès technique, on devrait avoir des voitures qui consomment 3l/100 aujourd'hui, mais je n'ai pas l'impression que la basse consommation soit une priorité. Je garderai ma vielle 309 jusqu'à la "fin".

Lecteurs mp3
Aujourd'hui il est quasiment impossible de trouver un lecteur mp3 qui marche avec une pile classique (rechargeable) AAA qu'on peut acheter dans le commerce. Ces piles (rechargeables) coûtent que dalle. Pratiquement tous ont des piles rechargeables Li-on intégrées impossible à changer quand elles sont hs. Une fois je me suis résigné à acheter un lecteur mp3 à pile intégrée car soi-disant elle durerait jusqu'à 23 heures. Après une recharge, la pile est vide après 3 heures d'utilisation. J'ai racheté un lecteur mp3 pas beau et bas de gamme qui marche avec une pile AAA. Je ne suis jamais à court de jus, ça tient 8 à 10 h et avec une ou deux akkus chargés on a une autonomie de 24 à 30 heures, impeccable.

Liseuse électronique
J'ai fait le choix d'un modèle "ouvert" qui fonctionne avec une firmeware Linux GPL. Cette liseuse ne contacte pas tous les 10 minutes un magasin ou le producteur pour l'informer sur mes habitudes de lecture et il est réparable.

Ordinateur portable

Vente forcée du système d'exploitation
Je l'ai acheté il y a 5 ou 6 ans et une loi venait de sortir : les vendeurs devaient proposer aux clients une possibilité d'acheter les ordis sans système d'exploitation (SE) préinstallé. En théorie c'était possible, j'ai essayé. C'était une histoire à dormir debout. L'ordi était envoyé deux fois dans un centre de réparation pour supprimer le SE. Je devais quand-même payer le prix avec le SE et me faire rembourser après sa suppression. A chaque fois l'ordi était revenu avec une note "RAS, fonctionne bien".

Ensuite le magasin m'a demandé de l'envoyer à mes frais chez le constructeur pour supprimer le SE (et soi-disant me faire rembouser ensuite mes frais d'envoi et le prix du SE). J'ai abandonné. Il était évident qu'il n'y avait pas de volonté de se conformer à la loi. Dans la pratique il était impossible de l'acheter sans SE. J'ai envoyé une lettre au directeur du magasin pour me plaindre et pour me faire rembourser la baisse affichée du SE et pour les inconvéniants de l'avoir envoyéé deux fois dans leur "centre de réparaation" incapable pour rien, soit je ne serais plus client chez eux. J'ai eu deux coups de fils mielleux d'un commercial qui n'ont rien donné et je n'ai plus jamais remis les pieds chez eux.

Durée de vie
On peut élargir la mémoire de l'ordi jusqu'à 8Go et changer son akku. S'il marche encore dans deux ou trois ans et serait "obsolète" par rapport au SE installé actuellement (w7), il y a des distributions Linux qui ont besoin d'un dixième d'espace disque que windows 7 et qui marchent très bien, c'est même plus rapide. Ça craint un peu concernant les nouveaux Bios qui empêchent sur certains ordinateurs l'installation d'un autre SE. J'espère qu'on trouvera encore des ordis dans quelques années sur lesquels on peut installer autre chose que le "windaube" préinstallé, pourri de pub de de payware qui fonctionne pendant 2 semaines - après il faut l'acheter.
A lire tout cela, je trouve que ce débat ne mène malheureusement qu'à de fausse solutions : Un délit d’obsolescence programmée ne sera je pense jamais caractérisé. Le législateur devrait œuvrer à taxé les produits les plus couteux écologiquement de sorte que les produits les plus durables, réparable, recyclables, etc.. soient privilégiés.

Le modèle économique des imprimantes par exemple repose sur les consommables ! Le fabricant doit donc vendre l'imprimante la moins chère possible pour vendre ensuite des cartouches hors de prix. D'où l'impasse sur les capteurs de niveau par exemple (un compteur logiciel ne coute rien).
Mais par pitié ne soyons pas complotistes, cela dessert à mon avis la cause poursuivie.

Le coup des cartouches d'encre par exemple me parait complétement absurde : le fait est que les constructeurs ont préféré un compteur plutôt qu'un capteur pour des raisons économiques, et que la marge d'erreur laisse quantité d'encre dans la cartouche. Si la cartouche respecte le nombre de copies pour lequel elle est donnée c'est commercialement valable non ? Écologiquement moins. Le constructeur à préféré mettre plus d'encre plutôt qu'un capteur efficace.

La mienne, une epson pourtant se contente de me signaler l'atteinte du compteur (sans doutes suite aux réclamations), et me laisse imprimer jusqu'à la fin de la cartouche. Ce qui fait que je jette régulièrement des copies mal imprimées ! pas écolo non plus.

Epson a choisi depuis longtemps un modèle où les buses sont nettoyables d'où le réservoir d'encre usagée et le fameux compteur des 18000. Chez HP vous changez les buses avec les cartouches d'où un ressenti de qualité pour le consommateur : les buses se bouchent rarement, et quand ça arrive il suffit de changer les cartouches. Mais ce choix a un cout écologique important et les cartouches coûtent plus chère!

Bref, il me semble que l'on vit dans une société consumériste où seul compte le prix d'achat des produits (caricatural ok). Les fabricants font des choix absurdes à long terme, mais qui leurs font gagner des ventes. C'est à la loi de corriger cela, pas avec des lois de circonstances inapplicables, mais avec un calcul objectif du cout écologique des produits.
Jean-Vincent Placé illustre ici un phénomène courant : tenir pour vraie (ou fausse) une théorie non pas sur la base d'arguments sérieux mais parce que c'est utile pour défendre une idéologie. Il critique (à juste titre) la pollution, le gaspillage, la société de consommation. La théorie de l'obsolescence programmée peut y aider ? Qu'à cela ne tienne, on va dire qu'elle est vraie.
Et il semble croire que tout le monde fonctionne ainsi, donc si Alexandre Delaigue ne croit pas à cette théorie c'est forcément qu'il est est pour le libéralisme, la société de consommation, le gaspillage, la pollution...

À propos de la chaleur, qui a embrouillé le débat à un moment. Le rayonnement des ampoules à incandescence se compose de 97% d'infrarouges et de 3% de lumière visible environ. S'il avait été possible de fabriquer (comme aujourd'hui avec les fluocompactes et les LED) des ampoules qui émettent une plus grande proportion de lumière visible, elles auraient été plus lumineuses sans consommer plus, et donc sans s'user plus vite (ou autant lumineuses en consommant moins, donc en s'usant moins vite). Mais avec la technologie de l'époque, l'arbitrage se faisait seulement entre luminosité et longévité.
Les ententes d' entreprises (illégales ou non) c'est du complotisme aussi ?
Les cartels, c'est une invention de paranoïaque ?
Les nombreuses condamnations des banques, fournisseurs de téléphonie, fabriquant de TV, agences d'interim ... c'est sans doute aussi le fruit d'une imagination débridée .(faites une recherche " entente illicite" pour vous en convaincre)

Des preuves , il y en a eu concernant les ampoules ; le reportage "prêt à jeter " faisait aussi mention d'un projet de loi US (ancien )rendant l' obsolescence obligatoire .

ça prouve au moins qu' il n'est pas absurde de penser que ce genre de stratégie commerciale soit toujours d'actualité .
Je suis en train de regarder Ce soir ou jamais, également sur l'obsolescence programmée, et François de Closets soulève un point intéressant! Les versions de Windows! En voilà un de produit qui ne dépérit en aucune façon, puisqu'il est immatériel. Et pourtant Microsoft s'empresse de sortir une nouvelle version tout le temps! Et le consommateur, peut-il réfléchir, peser le pour et le contre et décider s'il la veut ou pas cette nouvelle version? Pas du tout! Parce que dès lors qu'il achète un nouvel ordinateur, on lui enfile d'office (sans jeu de mots) la nouvelle fantastique incroyable merveilleuse (et qui ralentit tellement la machine) version de Windows! J'aimerais bien connaître la réponse de ceux qui pensent que non, les entreprises ne poussent pas délibérément à la consommation.
Je n'ai jamais eu de doute sur l'existence de l'obsolescence programmée. Mon père m'a parlé très jeune d'un de ses amis ingénieur dont le travail était de trouver un moyen pour réduire l'espérance de vie des néons qui duraient trop longtemps.

Quant à moi en tant qu'informaticien on m'a très vite expliqué que pour gagner de l'argent en faisant des logiciels de services, le mieux c'est de les concevoir comme défectueux. On les vend pas cher pour attirer le pigeon, on rend le client dépendant et ensuite quand il tombe en panne grace à notre sabotage on facture très cher un dépannage évidemment très simple... Heureusement j'ai échappé à ça mais je sais que c'est courant. Et l'obsolescence programmée dans un logiciel, ça prend tout son sens non ?

Mais des preuves ? Ben non je n'en ai pas !
Certes il n'y a pas de preuves formelles (ils sont quand même pas si stupide), mais de fortes présomptions persistent.

L'obsolescence programmé existe aussi dans l'alimentaire, c'est la date de péremption.
Il y a quelques années en arrière, les dates de péremption sur la charcuterie ont été raccourcie suite à un problème sur un produit dans cette branche.
Conséquence, des dates raccourcies pour toute cette industrie et comme les gens sont des moutons, ils jetent lorsque la date est dépassé.
Pour ma part avant de jeter, je regarde l'aspect, je sens l'odeur, eventuellemnt je goute et aprés je prends ma décision de le mettre aux ordures ou pas et ce même sur des produits "fragile" comme la charcuterie, la crème fraiche, la viande.....
J'ai eu l'occasion de travailler dans l'industrie alimentaire (mise en bouteil d'huile d'olive) et bizarement la même cuve d'huile rempli une bouteil destiné au marché français et un pour le marché des Etat-Unis. Celle vendu en France reçoit une date limite de consommation alors que l'autre en est dépourvu (???).

Je me pose une autre question qui n'a pas directement de lien avec le sujet, mais qui l'a mis à jour.
Si les personnes travaillant aux services communications de ces entreprises ne communiquent pas, comment appelez-vous ça?
Moi des "Emplois fictifs".
[quote=L'auteur de l'article]« Ce que l'on appelle l'obsolescence programmée, c'est-à-dire la pratique qui consiste pour les constructeurs à fabriquer des appareils volontairement plus fragiles. »

Non ! Fabriquer des appareils volontairement plus fragiles, c'est la partie caricaturale, et à mon avis, extrêmement marginale, du débat. Oubliez le doc d'Arte et le reportage d'Elise Lucet qui, en grande partie, y fait écho et regardez simplement autour de vous. L'obsolescence « programmée » (le qualificatif lui-même sert-il la cause ?), c'est aussi est surtout tout un tas de problèmes infiniment plus concrets et communs, comme :
— l'impossibilité (et/ou la non information de la possibilité) de changer les pièces consommables sur certains produits (batteries, disques durs des ordinateurs, chargeurs, charbons des appareils électriques, pièces détachées à prix prohibitifs…). Qui est au courant que les charbons d'une perceuse s'usent naturellement, coutent quelques euros sur internet, et se changent en 5 minutes sur certains modèles ? ;
— dans l'informatique, on pourrait aussi parler des mises à jour logiciel qui ralentissent les machines anciennes sur des tâches pourtant très simples (qui se faisaient très bien quelques années plus tôt avec le même matériel), ou de celles qui ne sont carrément plus assurées par les fabricants au bout de seulement 3 ans (entrainant d'autres restrictions fonctionnelles) ;
— les connectiques et formats propriétaires qui coincent les utilisateurs sur une marque et/ou obligent à racheter du matériel compatible (chargeurs, câbles, docks, …),
— ect. etc.

Quant à la très grande majorité des autres produits, fort heureusement, ils remplissent très bien leur rôle sans contraindre le client d'une manière ou d'une autre. Personne n'a jamais affirmé que TOUS les industriels étaient répréhensibles. Personne n'a jamais dit non plus que tous les produits d'autrefois étaient plus costauds que ceux d'aujourd'hui.

Les 2 ou 3 économistes qui se sont autoproclamés spécialistes de la question après un article de blog (et dont on ne comprend d'ailleurs pas trop la finalité de leur « combat » ?) se cantonnent à des théories commerciales généralistes alors qu'il s'agit plutôt de problèmes particuliers, à étudier au cas par cas. De même qu'on ne peut pas le réduire le débat au documentaire d'Arte, on ne peut pas non plus tout balayer d'un revers de mains en affirmant avec arrogance que les râleurs n'ont rien compris à l'économie de marché et que l'obsolescence « programmée » (ou plutôt « encouragée » ?) n'existe pas.
D'après les débats que je lis ici, j'ai l'impression qu'il serait utile de rappeler la définition du concept d'obsolescence programmée. Selon l'étude du CEC :

le sénateur Jean-Vincent Placé rappelle la définition de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) : « la notion d’obsolescence programmée dénonce un stratagème par lequel un bien verrait sa durée normative sciemment réduite dès sa conception, limitant ainsi sa durée d’usage pour des raisons de modèle économique ». Ces techniques peuvent notamment inclure l'introduction volontaire d’une défectuosité, d’une fragilité, d’un arrêt programmé, d’une limitation technique, d’une impossibilité de réparer ou d’une non-compatibilité logicielle »

Un cas d'obsolescence programmée doit donc inclure le critère de choix délibéré de conception qui réduit la durée d'utilisation du produit, et ce choix doit être guidé par la volonté de vendre un nouveau produit de même type plus rapidement. Je pense qu'on peut donc exclure les cas où il s'agit d'un choix de minimisation du coût en vue de vendre le produit à un tarif plus compétitif, ou de minimiser le coût de certaines parties du produit afin de proposer plus de fonctionnalités à coût équivalent (interprétation acceptable ou non ?). Il me semble intéressant de noter aussi que selon cette définition il s'agit d'une décision malveillante (un "stratagème").

Ensuite le CEC classifie les cas d'obsolescence programmée en 4 catégories : obsolescence technique ou technologique, par péremption, esthétique, et écologique. Il me semble que l'essentiel des débats porte sur la première catégorie : l'obsolescence par péremption ne concerne que la catégorie alimentaire ; l'obsolescence esthétique est avérée et ne fait pas vraiment l'objet de débat (au passage la responsabilité de celle-ci me semble partagée par le producteur et le consommateur) ; enfin l'obsolescence écologique est assez particulière : apparemment les exemples donnés sont liés à des décisions politiques qui créent des effets d'aubaine, par exemple la prime à la casse (personnellement j'ai un peu de mal à voir comment cela entre dans la définition d'obsolescence programmée ?).

J'ai l'impression que beaucoup se basent en fait sur une définition d'obsolescence programmée moins restrictive. Par exemple, si on inclut dans la définition le choix de composants de qualité moindre pour vendre à un prix plus compétitif en sachant que la durée de vie en pâtit, il est certain qu'on trouvera beaucoup plus de cas. On rejoint là le problème du consommateur idéalement rationnel dans le modèle économique : bien sûr, le consommateur a rarement les informations nécessaires pour estimer la perte en durée de vie d'un produit de coût inférieur. Cela cause de fait une obsolescence prématurée générale : pour de très nombreux produits, le consommateur ne peut quasiment que choisir le moins cher, donc les producteurs minimisent leurs prix en rognant sur la qualité, et donc les produits durent moins longtemps.

Cependant, si on reste sur la définition officielle, jusqu'ici je suis d'accord avec l'article : où sont les preuves ? J'ai l'impression en effet qu'on ne croule pas sous les preuves accablantes : en dehors du cas des ampoules qui date quand-même d'un siècle, jusqu'ici il semble n'y avoir d'éléments probants que dans quelques cas assez discutables, au sens où il n'est pas démontré qu'ls remplissent la définition au sens strict (voir par exemple mon commentaire plus haut pour les imprimantes Epson). Or il me semble raisonnable de penser que si cette pratique industrielle (délibérée et intégrée au modèle économique) était si répandue, on aurait quand-même plus d'éléments et de sources : pour le moment on a seulement un documentaire, un mémoire de master et une étude du CEC qui s'auto-citent les uns les autres et reprennent la même série d'exemples... c'est un peu léger non ?
Ce sujet est une vraie bombe! Mais pas de vagues dans le medialand
Pierrot
C'est dommage, je ne trouve plus le lien vers cette nouvelle de science fiction qui parle d'un monde ou l'obsolescence programmee a disparu.
(Ca doit etre un vieil episode d'escapepod ou de starshipsofa).

Dans cette nouvelle, le narrateur s'occupe de maintenance, et est entoure d'incompetents. Il se retrouve a devoir etudier l'ingenieurie a partir de vieux livres pour etre capable de reparer des pieces essentielles (mais centenaires) pour le bon fonctionnement de sa cite: les compagnies ayant cree ces pieces initialement ont toute mise la clef sous la porte, faute de clients.

(Une solution alternative a l'obsolescence programmee existe: l'expansion, autant technique que demographique, dans le systeme solaire.)
L'antonyme de "obsolescence programmé" est-ce "stakhanovisme" ?
Un plan quinquennal est-il organisé pour l'obsolescence programmée ?
Sinon, l'obsolescence programmée des ouvriers qui finissent par se suicider à cause du harcèlement quand ils ne sont pas d'accord avec l'accord "compétitivité-emploi", ça ne mérite qu'un suivi sans forum ?
Ah bon...
Bon.
http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2011/03/07/1773-le-mythe-de-l-obsolescence-programmee
De mon modeste point de vue, un système, qui a pour seul but de vendre sa production et qui pour cela doit créer la demande par tous les moyens, comporte dans ses gènes même l'idée d'obsolescence programmée. Pour moi c'est une solution évidente, mais parmi d'autres.
Il y a certainement de la vraie magouille et j'aimerai bien avoir des infos sérieuses sur ce sujet croustillant, mais pour beaucoup de produits, leur durée de vie limitée (et décroissante) est tout simplement à mettre sur le compte de la logique capitaliste et de sa gestion du rapport "coût de production/profit".

Dégager des marges en baissant les coûts de production (matériaux, main d'oeuvre) entraine mécaniquement une baisse de la durabilité; et sur ce point la responsabilité ne va pas qu'aux consomateurs qui veulent toujours moins cher (et qui sont aussi dressés ou contraints à le faire). L'obsolescence se programme d'elle même quand on privilégie pour un produit son design, sa taille, son bas coût de revient etc. aux dépens de sa durabilité et des éventuelles contraintes qui en découlent. Et ça semble le choix de beaucoup, car la publicité compense les inconvénients que peuvent engendrer une qualité moindre des produits par rapport à d'autres produits qui sont fiables, durables et en tirent naturellement une bonne réputation.
La durabilité n'est pas un facteur priorisé, c'est normal car ça serait un frein à l'écoulement toujours plus rapide de la production, et seul quelques produits dont c'est le concept (souvent chers et de production plus limitée) en fond un élement central.
Ca me fait penser qu'en prenant le problème à l'envers, il n'y a peut être pas de volonté consciente de réduire la durée de vie des produits, mais il n'y a aucun effort de fait pour la prolonger ou tenter de réflechir au problème en l'intégrant aux autres paramètres de design, volume etc. Bon, il y a des milliards de productions différentes, il faut donc relativiser selon chaque produit hein!
La plupart des entreprises font des choix dans le cadre de pensée capitaliste (du profit ou la mort). Penser autrement, ethiquement, durablement, à l'encontre du consumérisme, ça serait prendre un risque et la plupart n'y pense même pas.

Bon, faut pas perdre de vue que la meilleur arme pour créer la demande et le gaspillage (vu le fric qu'ils y mettent), c'est cette affreuse publicité. Elle contribue quand même à créer le fin du fin de l'obsolescence programmée: la mode.
Un article sur le sujet dans l'Humanité dimanche d'il y a quelques mois (pdf) http://pdf.lu/8106
A propos des ampoules:
Un reportage sur je ne sais plus quelle chaîne il y a quelques semaines a montré une ampoule dans une caserne de pompiers aux USA qui "brille" depuis plus de 100 ans sans discontinuer.
Tout le monde a pu constater que les ampoules à incandescence claquent le plus souvent au moment de l'allumage. Une première mesure pour faire durer une ampoule est donc de la garder allumée en permanence. C'était le cas de celle des pompiers.
Ensuite, il faut voir l'ampoule présentée en début de video sur l'entente des fabricants. Elle n'éclaire pas, elle luit. Nuance! Sa lumière n'est pas blanche, mais orangée, ce qui est dû à une sous-alimentation. Tel était manifestement le cas aussi de l'ampoule des pompiers. Donc, si vous voulez faire durer une ampoule vous la fabriquez pour, par exemple, qu'elle supporte du 220V, mais vous l'alimentez en 110. Mais alors, ne vous plaignez pas si vous n'y voyez rien à 2 mètres.
Jusqu'à preuve du contraire, ce qui est fait pour les ampoules à incandescence relève donc plutôt du compromis entre durabilité et luminosité.
Avant de crier au complot, il faudrait examiner scientifiquement comment elles sont fabriquées: quel métal pour le filament, quelles dimensions, quel gaz dans l'ampoule, sous quelle pression... et quelles conclusions en tirer.
Merci de ne pas apporter des FAITS ou d'EXPLICATIONS TECHNIQUES dans cette discussion.

Il faut dire :
le capitalisme c'est pas bien
c'était mieux avant
les entreprises c'est le mal
Hi hi, je vois Etique prendre la même route que moi.

J'ajouterai cependant à la liste : les patrons, c'est des méchants exploiteurs.

Courage, camarade, ne craquez pas maintenant, la route est encore longue :-)
"Courage, camarade,(...) la route est encore longue "
"je vois Etique prendre la même route que moi. "

Il est clair que cette dernière est bien plus courte.
Cher canard, je ne désespère toujours pas de vous faire voir les lumières (à incandescence) du capitalisme triomphant :-)
Oh cher GM moi j'en rêve toutes les nuits de les voir ces fameuses Lumières ....J'ai bon espoir en fait l'espoir faisant vivre bien sur.
L'astuce c'est d'ouvrir la porte du frigo, et là, la lumière fut.
Scooop ? Non courant hélas. Les travailleurs indiens pour des grandes marques européennes, savent eux le bonheur que leur donne le capitalisme triomphant : la mondialisation heureuse du capitalisme triomphant

On arrête pas le progrès ou comment spolier les consommateurs des deux côtés ..D'un côté des salaires de misères et des conditions de travail digne du XIX siècle et de l'autre des consammateurs européens, américains, qui paient le prix fort afin d'enrichir une minorité.

Et : conditions de vie victoriennes ?

Nos vies valent-elles autant que leurs profits ? Je vous rassure je ne point "mélanchoniste" mais je me pose des questions légitimes.
Toujours difficile de tirer des leçons d'un événement particulier : au delà des stratégies des multinationales pas toujours (et j'euphémise) très regardantes sur des conditions de production de leur produits, on est aussi dans des pays avec un Etat très faible, plutôt corrompu (http://www.transparency.org/news/feature/in_bangladesh_corruption_kills_hundreds)... ce qui a probablement rendu la construction de cet immeuble possible, là où le chantier n'aurait pas eu lieu en Europe ou aux US, par exemple.

Et en inde, c'est aussi assez ambigü : les inégalités se creusent, la pauvreté reste endémique, mais dans le même temps, elle recule massivement : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/22/pres-d-un-indien-sur-trois-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete_1674221_3244.html (50 millions d'Indiens sortis de la pauvreté en 5 ans, presque la population française... c'est *aussi* un résultat très massif)
"au delà des stratégies des multinationales pas toujours (et j'euphémise) très regardantes sur des conditions de production de leur produits "
M'enfin, ne sombrez pas dans le complotisme, pour un peu, l'on vous sentirait presque à croire qu'en procédant ainsi elles donnent le maximum pour que leurs produits quels qu'ils soient, ne durent pas le plus longtemps possible afin d'inciter le consommateur à revenir leur acheter des trucs.
Les gens ont de ces idées parfois, reprenez-vous.
"Cher canard, je ne désespère toujours pas de vous faire voir les lumières (à incandescence) du capitalisme triomphant "
Bah, chacun ses espoirs. Moi c'est de voir des forums récents où vous intervenez en ne racontant pas trop de contre-vérités.
La vie est ainsi faite, mais c'est vrai qu'on rigole pas mal en définitive :)
C'est sympa, comme mode de communication de caricaturer une partie des participants... J'imagine que ça doit soulager...
Sinon, juste pour info, dire que les patrons c'est des méchants exploiteurs permet en effet de faire passer le message que vos contradicteurs (si tant est que vous défendiez une thèse) sont manichéens, mais ça ne signifie pas non plus que les patrons soient des mécènes. Un patron n'est pas gentil ou méchant, il fait des affaires. Les meilleurs patrons sont ceux qui font les meilleures affaires. Je vous laisse réfléchir à la suite.
ahem, je vous invite à lire le message de Yéza juste en dessous. Honnêtement, je n'oserai pas caricaturer autant...
C'est un argument ?
Techniquement, non. Je dirais que c'est une illustration, plutôt.
Il me semblait avoir posé une vraie question...
Tant pis.
Oui, ça soulage, dans la mesure où comme évoqué par Etique, les explications et faits techniques sont systématiquement ignorés au profit d'une explication totalement idéologique qui se ramènent, de façon un peu caricaturale en effet, aux énoncés du dessus. Et à la fin, ça lasse.

Alors on caricature, effectivement. Mais il suffit de lire le long post de Yéza pour vous rendre compte que nous n'en n'avons point le monopole, loin s'en faut.

Sur les patrons, il y en a des gentils, des méchants, des cons, des brillants, des avec qui ont aimerai bosser, d'autre qu'on aimerait pas croiser le soir, dans une ruelle sombre. Ils défendent les intérêts de *leur* entreprise, qui n'est pas forcément la leur, en passant. Ces intérêts parfois convergent, parfois divergent avec ceux des salariés, et même de leurs clients. Et puis ? Aidez moi à réfléchir à la suite, j'avoue que je ne vois pas trop.
[quote=GM]Sur les patrons, il y en a des gentils, des méchants, des cons, des brillants, des avec qui ont aimerai bosser, d'autre qu'on aimerait pas croiser le soir, dans une ruelle sombre. Ils défendent les intérêts de *leur* entreprise, qui n'est pas forcément la leur, en passant. Ces intérêts parfois convergent, parfois divergent avec ceux des salariés, et même de leurs clients. Et puis ? Aidez moi à réfléchir à la suite, j'avoue que je ne vois pas trop.

Que c'est touchant, ça me ferai presque pleurer....
de rire...
Et ben pour l'instant vous êtes pas mal. Je préciserai quand même que les patrons défendent leur intérêt. cela sous entend qu'il aussi qu'ils peut y avoir différents intérêts dans une entreprise. Les emplois, la production, les bonus...
Pour la suite?
L'entreprise s'adapte à son environnement avec son lot de virus, de cancer, d'impasse, d'évolution...
Ah GM allons encore un effort et vous êtes la victime dans le texte. Suggerer à Gondalah que la caricature est toujours du même côté !Vous ne me connaissez ni d'Eve ni d'Edam et voilà déjà des a-priori faciles et l'humour alors c'est fait pour les chiens ? Allez va je vous aime GM ! Bises...
ah mais non, je ne suggère pas qu'elle est du même côté, je plaîde pour le match nul !
Ah voilà pourquoi je sens que je peux vous aimer ...Merci pour votre neutralité bienveillante.
Ah non mon cher asinaute. Je caricature pas car je suis pas écrivaine pour un sou. Je ne fait que refleter ce que vous dites vous mêmes.

Une sorte de Miroir ou votre "image" se reflète. Rien de plus. Oui je fais l'apologie du système que vous aimez tant et vous en avez le droit. Parfaitement.
Tiens encore un ...Ok les patrons sont des personnes hautement morales, généreuses puisque grâce à elles les gens de la classe inférieure,, celle qui se plaint de ne jamais avoir assez pour vivre, peuvent travailler dans de saines conditions. De plus "ils" ont à coeur la santé de ces misérables râleurs, en payant une part appelée cotisations patronales (ex-salaires différés !) qu'ils nomment aussi "charges", tant ces travailleurs usent et abusent de cette généreuse donation, en tombant scandaleusement malades et accusant de façon erronné les patrons eux-mêmes d'être responsables en demandant un rendement toujours plus vite meilleure .

Incroyable quand on connait le dévouement des patrons qui oeuvrent pour que la Santé, les droits de l'hommes soient respectés dans leurs [s]works-houses[/s], heu les usines, entreprises, ou il est impossible de prétendre que l'on abuse physiquement et moralement de ces travailleurs. Quel inique menterie, les suicides ne sont pas de leur fait mais bien une "pâle imitation" de ces bouddhistes invétérés qui remplacent induement le bon catholicisme de notre temps. Quelle lâcheté d'attenter à sa propre vie.

Oui et les syndicats qui accusent faussement nos patrons de faire du harcèlement moral, d'acculer soit disant des travailleurs au suicide, de les surmener jusqu'au "burn-out", la mort au travail (oh !) et les médecins coupables de relayer ces informations conspirent contre nos patrons philantropes. Alllons un peu de bons sens, le travail ne mène jamais à une telle extrêmité.

Oui osont le dire : le patronat ou le MEDEF sont une assossiation de philantropie qui avec l'aide de l'Etat et de ma CFDT et de syndicats chrétiens font le bonheur de cette classe ouvrière, toujours aussi prompte à faire passer cette noble institution pour une sorte d'esclavagisme, en prétendant les exploiter honteusement.

Alors que grâce à leurs salaires ces "enfants gâtés" de travailleurs, ouvriers, employés, manutentionnaires, peuvent acheter ensuite à faible cout le fruit de leurs propres labeurs. En effet c'est grace à leurs efforts que les produits crées par leurs propres mains, [s]même celles manufacturés à l'étranger,[/s] nos braves travailleurs peuvent bénéficier de toute une batterie de biens à consommer, et de façon durable, conformemment à la loi de l'offre et la demande.

Nous vivons une époque merveilleuse depuis que le patronat a repris un peu les rênes en main face à la "solatesque syndicale"(CGT, FO, ...) toujours apte à dénigrer nos efforts de faire enrichir la population et le PIB de nos Etats, desormais à nos ordres. Il était temps que le Medef soit à nouveau la "courroie de transmission" de la Loi et du Bonheur, de l'effort consenti par tous, pour le bien national de tous au service unique du Bien de l'Humanité ...

ALors de grâce accuser le Medef de vouloir l'ANI afin de faire passer les intérêts prétendus des patrons, est une infâmie, un mesonge éhonté de la part d'une minorité agissante et bolchévisé, (mélanchonisée ?) alors que précisemment c'est tout l'inverse : accélérer le bonheur de travailler dans la Joie et la Force de l'allégresse de la sérénité quasi bouddhique ! Que veux le peuple ? Du travail et non plus se prélasser, vautrer, s'user, s'obésiter dans cette paresse sociale et pérennisée trop lontemps, de surcroit payée qu'on appelle le "chômage".

Qui plus est de longue durée, situation pathogène pour le travailleur et la Société humaine toute entière. Remerciez tous les partenaires sociaux et le MEDEF d'avoir crée l'ANI enfin qui va permettre tout un chacun de vivre dans la plus grande Joie des heures de travail enfin rémunéré à sa juste valeure : trop c'est trop et moins c'est mieux !

. Et croyez moi les patrons souffrent aussi de la crise actuelle, d'être obligés de rogner ici et là quelques petites avancées sociales trop facilement donnée au années du plein emplois.

Non le MEDEF ne s'enrichie pas sauf de voir ces bons travailleurs remettre les vieilles valeurs de la France à nouveau réunit dans cet effort commun pour un nouveau siècle : Famille, communauté de travail, et patrie !

Grace à cela on les patrons vont pouvoir "relocaliser leurs entreprises" a des couts tels qu'avant ils en étaient venue à partir à l'étranger bénéficier de la main d'oeuvre bien moins chère, travailleuse, obéissante, qualités qui avaient depuis longtemps déserté ces entreprises en Europe. Ouf une chose enfin réparée. La Terre peux enfin tourner dans le bon sens.

Oui croyez les ces valeurs remises au gout du jour permettront de payer la Dette, et en plus de donner un nouvel espoir d'une vie meilleure dans cet effort collectif du sang et des larmes pour tous. Et croyez que les patrons souffrent aussi avec eux car les gérer n'est pas le moindre de leur effort.

Finies les grêves sur le tas ou l'alcool, la paresse, la faignantise le cotoie avec la subversion syndicale, la chienlit et les hideuses manifestions, menant le pays et la Civilisation européenne à la faillite.

Amen ...
Merci de n'apporter que des ILLUSIONS ou des VAINES VISIONS peu techniques dans cette pseudo-conversation.

Il faut dire :

le capitalisme c'est super bien

c'était pire avant

les entreprises c'est le Bien ...
À se demander comment il se fait que la technologie n'existe pas pour les faire durer avec du 220 V, depuis le temps.

Allez, je pose la question à l'envers: en vendant du matériel à bas ou moyen coût et de qualité inégale en fonction des produits, les fabricants les conçoivent-ils pour qu'ils durent le plus longtemps possible, ou en les construisant de telle manière que si ça claque, ce sera la croix et la bannière pour remplacer la pièce et à un prix raisonnable ou en tout cas, proportionné avec le coût de l'appareil ? Ne savent-ils pas que commercialement parlant, les gens qui sont contraints financièrement de regarder le prix de tout ce qu'ils achètent, vont en désespoir de cause envoyer leur truc à la déchetterie et racheter un truc neuf dans les 4 ou 5 années suivantes ?

La réponse est dans la question, je pense.
Cher Canard : les ampoules, c'est de l'incandécence : un bout de fil chauffé à mort et qui balance des ondes pour se rafraichir un peu.

Les limites, c'est de la limite de la physique des matérieux. Il se trouve que ces limites aujourd'hui, c'est à peu près les même que celles d'hier. Et à votre place, je ne m'attendrait pas trop qu'elle changent dans les prochains jours, même un alinéa dans le programme du front de gauche ou une comissions spéciale à la particule de tungstène n'y changeront pas grand chose :-)
" l'incandécence "
Déjà, on sait que vous ne travaillez par pour leur emballages.
Les emballages, ça pollue un max, on n'en fait plus et on fait des économies sur les "S". Vous vous attachez toujours à l'essentiel, c'est réconfortant :-)
Ah GM ! Un génie qui ne doute pas de lui-même ...Une lumière dans cette indécente obscurité mélanchonienne ou bolchévike. Il faut venir plus souvent nous éclairer de vos Lumières voyons. Merci pour nous.
Pour une étude scientifique de l'ampoule de la caserne de Livermore (et des ampoules à incandescence en général), lisez http://www.drgoulu.com/2011/10/16/la-veritable-histoire-de-lampoule-de-livermore/
Je me suis intéressé à la littérature scientifique sur l'obsolescence programmée. Il y en a étonnamment peu, principalement des études théoriques sur des modèles de marchés dans lesquels cette stratégie serait payante. Je n'ai trouvé qu'une petite poignée de travaux analysant des cas réels, dont les mieux documentés sont l'un sur le design des voitures américaines des années 1970 et l'autre, le plus intéressant à mon avis, sur l'édition des manuels de cours. Il n'existe à ma connaissance aucune étude scientifique récente validant l'existence de l'obsolescence programmée.

J'insiste sur "programmée" car l'obsolescence existe. Nous n'utilisons plus de haches en silex, qui pourtant coupent encore très bien plusieurs millénaires plus tard. Nous ne voulons plus payer 1500 Euros pour un aspirateur, ce qui était le prix d'un aspirateur increvable des années 1970 en tenant compte de l'inflation. Nous ne voulons plus porter des bas nylons en fil de 0.5 mm etc. Il faut le reconnaître : nous préférons acheter plus souvent des objets moins durables.

Il est techniquement possible de faire des produits beaucoup plus durables, et on les faits pour les applications où c'est nécessaire (moteurs de camions, aspirateurs professionnels, etc.) mais c'est plus cher. Pour moi, les tenants de l'obsolescence programmée veulent juste le beurre et l'argent du beurre. C'est humain...
Le comble de l'obsolescence programmée, c'est tout de même le modèle de la presse. Prenez par exemple le journal d'hier: tout est obsolète ! La météo, l'éphémèride, l'horoscope ... Et même la plupart des commentaires des journalistes. C'est à se demander s'ils ne créent pas une actualité nouvelle tous les jours pour nous inciter à les acheter tous les jours.
Dans le docu prêt à jeter passé sur Arte, un Russe est interrogé sur le logiciel qu'il a créé et qui permet de débloquer le compteur des imprimantes Epson programmées pour empêcher le matos de faire plus de 18000 copies, ainsi que les cartouches qui bloquent même si elles ne sont pas vides, il est disponible ici http://www.ssclg.com/epsone.shtml
et je peux vous garantir que ça fonctionne.
Il faut appeler un chat un chat, le fondement du capitalisme est de vendre des objets, toujours plus. Le retour de la croissance, le CAC40, tout ce bazar.

L'obsolescence programmée n'est-elle pas une tentative de mise à distance du vrai problème qu'est la société de consommation? Cela ne masque-t-il pas la façon de fonctionner du système? Obsolescence programmée, y a forcément des salauds derrière, et ouf ce n'est pas moi! Une simplification pour trouver le coupable idéal.

L'industriel est un voleur, oui on sait, mais quant est-il du consommateur qui est prêt à tomber dans tous ses pièges? Les gens pleurent sur les industriels qui mettent des pièces plastiques qui pètent mais ce sont les mêmes qui pleurent pour que ce soit le moins cher possible. Et si on remettait en cause le marketing et la publicité?

Pour 3% d'obsolescence programmée, 97% de consommation effrénée?

Obsolescence peut-être, capitalisme assurément!
Les preuves ? Il n'y en a pas car l'obsolescence programmée n'existe que dans la tête des gens qui pestent contre la durée de vie de nos machines mais cherchent en même temps à acheter à bas prix.

Il n'y a pas de complot pour réduire la durée de vie des produits. Les industriels ne font pas de produits volontairement fragiles, ils ne font que répondre à la demande des consommateurs qui au fond sont très contents de changer régulièrements leur appareils électoniques ou leur voiture.

Mais bein sûr, dans ce domaine comme dans d'autres, c'est plus facile d'accuser le méchant capitaliste plutôt que le gentil prolétaire.
Des preuves, des preuves...
.. il suffit de voir combien de temps dure un frigo acheté au début des années 70 ou un magnétoscope dans les années 80, pour comparer leur durée de vie par rapport à leur équivalent acheté quelque part dans les années 90 - et au-delà surtout.
Les ampoules sont l'exemple le plus frappant en effet.

Comme je ne vois pas les liens dans le billet, je les rajoute:
Cash Investigation sur la mort programmée de nos appareils
et surtout l'excellent documentaire pourtant éponyme de ce billet:
Obsolescence programmée.

Par ailleurs, Sébastien et Marion, la première vidéo de votre article n'est pas accessible pas car "en cours de publication".
Le lien URL renvoie vers cette page > http://www.dailymotion.com/video/xz91pj_f2-13h-obsolescenceprogrammee-ok
Vous n'avez pas dû penser à la finaliser ?
Bizarre de réduire l'obsolescence à sa part visible, l'usure physique. Etre obsolete, c'est surtout être démodé, techniquement ou socialement. Et cette part invisible de l'obsolescence se planifie tout autant, sinon mieux.

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