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Obsolescence programmée : où sont les preuves ?

Un réparateur nostalgique et un micro-trottoir de consommateurs mécontents. C'est en substance les (maigres) preuves apportées par le 13 heures de France 2, ce mardi 23 avril, pour illustrer ce que l'on appelle l'obsolescence programmée, c'est-à-dire la pratique qui consiste pour les constructeurs à fabriquer des appareils volontairement plus fragiles. Objectif ? Pousser les consommateurs à renouveler plus rapidement leurs appareils. Mais au final qu'en sait-on exactement, et surtout quelles sont les preuves de ces accusations contre les fabricants ? Pour le savoir, il fallait bien regarder Elise Lucet... mais en 2012.

Derniers commentaires

Anthony, n'avez-vous pas honte de nous conseiller la lecture de cet imposteur de Serge Latouche, heureusement confondu jadis par le grand Sokal ? Plus sérieusement, pour confirmer votre définition trilogique, je mets aux enchères une splendide machine à écrire en parfait état technique, n'affichant que 18 kg sur la balance. Mieux, une pendule Louis XV qui indique deux fois par jour l'heure exacte avec une grande précision, et dont la valeur marchande ne cesse de grimper, magnifique exemple d'obsolescence inversée.
On distingue:

- l'obsolescence programmée qui traduit sans langue de bois est le sabotage volontaire des produits de consommation. ( notre addiction à une croissance illimitée en est la raison)

- l'obsolescence symbolique via la publicité. Exemple: "En 2002, 130 millions de téléphones portables en état de marche ont été mis au rebut aux États-Unis." C'est la conséquence de l'obsolescence symbolique qui ringardise (via la publicité) les objets en bon état de marche afin de créer le désir chez les consommateurs et susciter l'achat! CQFD

- l'obsolescence technique qui elle est plutôt "naturelle" évolution technique majeure et donc inévitable, par exemple le passage de la locomotive à vapeur, à la locomotive électrique

Pour aller plus loin, je vous conseille vivement la lecture de "Bon pour la casse" de Serge Latouche

Pour conclure l'obsolescence (programmé, qui est indissociable de l'obsolescence symbolique) pose des problèmes écologiques (gaspillages, amenuisement des ressources naturelles...) dans nos relations sociales aussi puisque nous prenons l'habitude d'être nous aussi des jetables... ( augmentation des divorces, partenaire sexuelle, chômages, etc.)

Il est bien entendu que l'objectivité de France 2 a ses limites et si la sacro-sainte croissance en dépend, elle sera forcément moins vindicative.
Preuves ou pas de preuves, comme par hasard les "compromis" d'optimisation de paramètres vont toujours dans le même sens : ça dure moins longtemps qu'il y a vingt ans et la réparation soit "ne vaut pas le coût", soit les pièces détachées n'existent plus, en tout cas c'est mon impression.

Emission intéressante. J'aurais aimé que l'on parle un peu des puces électroniques qui se trouveraient dans les imprimentes et les désactiveraient après N impressions. Est-ce que c'est une légende urbaine ou est-ce que cela existe ?

J'essaie de ne pas faire des achats à répétitions :

Imprimante
Surtout les imprimantes bon marché ne sont effectivement pas chères à l'achat, mais les producteurs se font leur marge sur les cartouches d'encre de marque qui coutent très chères. Certaines imprimantes coûtent le prix de 2 à 3 lots de cartouches d'encre. Personnellement cela m'horripile.

Par chance j'ai acheté en 2002 (!) une imprimante X (peut-on nommer la marque dans le forum?) de gamme moyenne. Elle fonctionne avec 4 cartouches ( = une par couleur). Je n'ai jamais utilisé les cartouches de marque, j'achète des cartouches génériques en Allemagne à 1 euro la cartouche, donc un lot de 4 cartouches me coûte 4 euros. Sept ans plus tard j'ai dû changer la tête d'imprimante (75 euros) et c'est reparti pour quelques années. Toujours en Allemagne, j'ai fait faire un entretien général de cette imprimante pour 40 euros (petite boîte spécialisée dans l'entretien et la réparation d'imprimentes).

Sur ebay j'ai trouvé la même imprimante, vielle, mais dans son emballage d'origine et neuve, motié prix que le prix à l'époque.Je l'utiliserai soit pour remplacer l'ancienne si elle rend l'âme soit pour pièces détachées. Nous sommes en 2013 et ma vielle imprimante imprime et imprime... ça fait plaisir.

Voiture
Une 309GRD d'année 1986, je l'ai acheté à 56.000 km il y a 6 ans pour 1300 euros et j'ai fait faire quelques réparations (courroie de distribution, embrayage) après l'achat. Elle a passé le CT trois fois de suite les doigts dans le nez. Elle se bricole très bien (pas de composantes électroniques comme les voitures récentes). En ville elle consomme 6l/100km, parcours mixte 5,5, parcours voyage 5,0l, une bagnole qui a 26 ans! Normalement, avec le progrès technique, on devrait avoir des voitures qui consomment 3l/100 aujourd'hui, mais je n'ai pas l'impression que la basse consommation soit une priorité. Je garderai ma vielle 309 jusqu'à la "fin".

Lecteurs mp3
Aujourd'hui il est quasiment impossible de trouver un lecteur mp3 qui marche avec une pile classique (rechargeable) AAA qu'on peut acheter dans le commerce. Ces piles (rechargeables) coûtent que dalle. Pratiquement tous ont des piles rechargeables Li-on intégrées impossible à changer quand elles sont hs. Une fois je me suis résigné à acheter un lecteur mp3 à pile intégrée car soi-disant elle durerait jusqu'à 23 heures. Après une recharge, la pile est vide après 3 heures d'utilisation. J'ai racheté un lecteur mp3 pas beau et bas de gamme qui marche avec une pile AAA. Je ne suis jamais à court de jus, ça tient 8 à 10 h et avec une ou deux akkus chargés on a une autonomie de 24 à 30 heures, impeccable.

Liseuse électronique
J'ai fait le choix d'un modèle "ouvert" qui fonctionne avec une firmeware Linux GPL. Cette liseuse ne contacte pas tous les 10 minutes un magasin ou le producteur pour l'informer sur mes habitudes de lecture et il est réparable.

Ordinateur portable

Vente forcée du système d'exploitation
Je l'ai acheté il y a 5 ou 6 ans et une loi venait de sortir : les vendeurs devaient proposer aux clients une possibilité d'acheter les ordis sans système d'exploitation (SE) préinstallé. En théorie c'était possible, j'ai essayé. C'était une histoire à dormir debout. L'ordi était envoyé deux fois dans un centre de réparation pour supprimer le SE. Je devais quand-même payer le prix avec le SE et me faire rembourser après sa suppression. A chaque fois l'ordi était revenu avec une note "RAS, fonctionne bien".

Ensuite le magasin m'a demandé de l'envoyer à mes frais chez le constructeur pour supprimer le SE (et soi-disant me faire rembouser ensuite mes frais d'envoi et le prix du SE). J'ai abandonné. Il était évident qu'il n'y avait pas de volonté de se conformer à la loi. Dans la pratique il était impossible de l'acheter sans SE. J'ai envoyé une lettre au directeur du magasin pour me plaindre et pour me faire rembourser la baisse affichée du SE et pour les inconvéniants de l'avoir envoyéé deux fois dans leur "centre de réparaation" incapable pour rien, soit je ne serais plus client chez eux. J'ai eu deux coups de fils mielleux d'un commercial qui n'ont rien donné et je n'ai plus jamais remis les pieds chez eux.

Durée de vie
On peut élargir la mémoire de l'ordi jusqu'à 8Go et changer son akku. S'il marche encore dans deux ou trois ans et serait "obsolète" par rapport au SE installé actuellement (w7), il y a des distributions Linux qui ont besoin d'un dixième d'espace disque que windows 7 et qui marchent très bien, c'est même plus rapide. Ça craint un peu concernant les nouveaux Bios qui empêchent sur certains ordinateurs l'installation d'un autre SE. J'espère qu'on trouvera encore des ordis dans quelques années sur lesquels on peut installer autre chose que le "windaube" préinstallé, pourri de pub de de payware qui fonctionne pendant 2 semaines - après il faut l'acheter.
A lire tout cela, je trouve que ce débat ne mène malheureusement qu'à de fausse solutions : Un délit d’obsolescence programmée ne sera je pense jamais caractérisé. Le législateur devrait œuvrer à taxé les produits les plus couteux écologiquement de sorte que les produits les plus durables, réparable, recyclables, etc.. soient privilégiés.

Le modèle économique des imprimantes par exemple repose sur les consommables ! Le fabricant doit donc vendre l'imprimante la moins chère possible pour vendre ensuite des cartouches hors de prix. D'où l'impasse sur les capteurs de niveau par exemple (un compteur logiciel ne coute rien).
Mais par pitié ne soyons pas complotistes, cela dessert à mon avis la cause poursuivie.

Le coup des cartouches d'encre par exemple me parait complétement absurde : le fait est que les constructeurs ont préféré un compteur plutôt qu'un capteur pour des raisons économiques, et que la marge d'erreur laisse quantité d'encre dans la cartouche. Si la cartouche respecte le nombre de copies pour lequel elle est donnée c'est commercialement valable non ? Écologiquement moins. Le constructeur à préféré mettre plus d'encre plutôt qu'un capteur efficace.

La mienne, une epson pourtant se contente de me signaler l'atteinte du compteur (sans doutes suite aux réclamations), et me laisse imprimer jusqu'à la fin de la cartouche. Ce qui fait que je jette régulièrement des copies mal imprimées ! pas écolo non plus.

Epson a choisi depuis longtemps un modèle où les buses sont nettoyables d'où le réservoir d'encre usagée et le fameux compteur des 18000. Chez HP vous changez les buses avec les cartouches d'où un ressenti de qualité pour le consommateur : les buses se bouchent rarement, et quand ça arrive il suffit de changer les cartouches. Mais ce choix a un cout écologique important et les cartouches coûtent plus chère!

Bref, il me semble que l'on vit dans une société consumériste où seul compte le prix d'achat des produits (caricatural ok). Les fabricants font des choix absurdes à long terme, mais qui leurs font gagner des ventes. C'est à la loi de corriger cela, pas avec des lois de circonstances inapplicables, mais avec un calcul objectif du cout écologique des produits.
Jean-Vincent Placé illustre ici un phénomène courant : tenir pour vraie (ou fausse) une théorie non pas sur la base d'arguments sérieux mais parce que c'est utile pour défendre une idéologie. Il critique (à juste titre) la pollution, le gaspillage, la société de consommation. La théorie de l'obsolescence programmée peut y aider ? Qu'à cela ne tienne, on va dire qu'elle est vraie.
Et il semble croire que tout le monde fonctionne ainsi, donc si Alexandre Delaigue ne croit pas à cette théorie c'est forcément qu'il est est pour le libéralisme, la société de consommation, le gaspillage, la pollution...

À propos de la chaleur, qui a embrouillé le débat à un moment. Le rayonnement des ampoules à incandescence se compose de 97% d'infrarouges et de 3% de lumière visible environ. S'il avait été possible de fabriquer (comme aujourd'hui avec les fluocompactes et les LED) des ampoules qui émettent une plus grande proportion de lumière visible, elles auraient été plus lumineuses sans consommer plus, et donc sans s'user plus vite (ou autant lumineuses en consommant moins, donc en s'usant moins vite). Mais avec la technologie de l'époque, l'arbitrage se faisait seulement entre luminosité et longévité.
Les ententes d' entreprises (illégales ou non) c'est du complotisme aussi ?
Les cartels, c'est une invention de paranoïaque ?
Les nombreuses condamnations des banques, fournisseurs de téléphonie, fabriquant de TV, agences d'interim ... c'est sans doute aussi le fruit d'une imagination débridée .(faites une recherche " entente illicite" pour vous en convaincre)

Des preuves , il y en a eu concernant les ampoules ; le reportage "prêt à jeter " faisait aussi mention d'un projet de loi US (ancien )rendant l' obsolescence obligatoire .

ça prouve au moins qu' il n'est pas absurde de penser que ce genre de stratégie commerciale soit toujours d'actualité .
Je suis en train de regarder Ce soir ou jamais, également sur l'obsolescence programmée, et François de Closets soulève un point intéressant! Les versions de Windows! En voilà un de produit qui ne dépérit en aucune façon, puisqu'il est immatériel. Et pourtant Microsoft s'empresse de sortir une nouvelle version tout le temps! Et le consommateur, peut-il réfléchir, peser le pour et le contre et décider s'il la veut ou pas cette nouvelle version? Pas du tout! Parce que dès lors qu'il achète un nouvel ordinateur, on lui enfile d'office (sans jeu de mots) la nouvelle fantastique incroyable merveilleuse (et qui ralentit tellement la machine) version de Windows! J'aimerais bien connaître la réponse de ceux qui pensent que non, les entreprises ne poussent pas délibérément à la consommation.
Je n'ai jamais eu de doute sur l'existence de l'obsolescence programmée. Mon père m'a parlé très jeune d'un de ses amis ingénieur dont le travail était de trouver un moyen pour réduire l'espérance de vie des néons qui duraient trop longtemps.

Quant à moi en tant qu'informaticien on m'a très vite expliqué que pour gagner de l'argent en faisant des logiciels de services, le mieux c'est de les concevoir comme défectueux. On les vend pas cher pour attirer le pigeon, on rend le client dépendant et ensuite quand il tombe en panne grace à notre sabotage on facture très cher un dépannage évidemment très simple... Heureusement j'ai échappé à ça mais je sais que c'est courant. Et l'obsolescence programmée dans un logiciel, ça prend tout son sens non ?

Mais des preuves ? Ben non je n'en ai pas !
Certes il n'y a pas de preuves formelles (ils sont quand même pas si stupide), mais de fortes présomptions persistent.

L'obsolescence programmé existe aussi dans l'alimentaire, c'est la date de péremption.
Il y a quelques années en arrière, les dates de péremption sur la charcuterie ont été raccourcie suite à un problème sur un produit dans cette branche.
Conséquence, des dates raccourcies pour toute cette industrie et comme les gens sont des moutons, ils jetent lorsque la date est dépassé.
Pour ma part avant de jeter, je regarde l'aspect, je sens l'odeur, eventuellemnt je goute et aprés je prends ma décision de le mettre aux ordures ou pas et ce même sur des produits "fragile" comme la charcuterie, la crème fraiche, la viande.....
J'ai eu l'occasion de travailler dans l'industrie alimentaire (mise en bouteil d'huile d'olive) et bizarement la même cuve d'huile rempli une bouteil destiné au marché français et un pour le marché des Etat-Unis. Celle vendu en France reçoit une date limite de consommation alors que l'autre en est dépourvu (???).

Je me pose une autre question qui n'a pas directement de lien avec le sujet, mais qui l'a mis à jour.
Si les personnes travaillant aux services communications de ces entreprises ne communiquent pas, comment appelez-vous ça?
Moi des "Emplois fictifs".
[quote=L'auteur de l'article]« Ce que l'on appelle l'obsolescence programmée, c'est-à-dire la pratique qui consiste pour les constructeurs à fabriquer des appareils volontairement plus fragiles. »

Non ! Fabriquer des appareils volontairement plus fragiles, c'est la partie caricaturale, et à mon avis, extrêmement marginale, du débat. Oubliez le doc d'Arte et le reportage d'Elise Lucet qui, en grande partie, y fait écho et regardez simplement autour de vous. L'obsolescence « programmée » (le qualificatif lui-même sert-il la cause ?), c'est aussi est surtout tout un tas de problèmes infiniment plus concrets et communs, comme :
— l'impossibilité (et/ou la non information de la possibilité) de changer les pièces consommables sur certains produits (batteries, disques durs des ordinateurs, chargeurs, charbons des appareils électriques, pièces détachées à prix prohibitifs…). Qui est au courant que les charbons d'une perceuse s'usent naturellement, coutent quelques euros sur internet, et se changent en 5 minutes sur certains modèles ? ;
— dans l'informatique, on pourrait aussi parler des mises à jour logiciel qui ralentissent les machines anciennes sur des tâches pourtant très simples (qui se faisaient très bien quelques années plus tôt avec le même matériel), ou de celles qui ne sont carrément plus assurées par les fabricants au bout de seulement 3 ans (entrainant d'autres restrictions fonctionnelles) ;
— les connectiques et formats propriétaires qui coincent les utilisateurs sur une marque et/ou obligent à racheter du matériel compatible (chargeurs, câbles, docks, …),
— ect. etc.

Quant à la très grande majorité des autres produits, fort heureusement, ils remplissent très bien leur rôle sans contraindre le client d'une manière ou d'une autre. Personne n'a jamais affirmé que TOUS les industriels étaient répréhensibles. Personne n'a jamais dit non plus que tous les produits d'autrefois étaient plus costauds que ceux d'aujourd'hui.

Les 2 ou 3 économistes qui se sont autoproclamés spécialistes de la question après un article de blog (et dont on ne comprend d'ailleurs pas trop la finalité de leur « combat » ?) se cantonnent à des théories commerciales généralistes alors qu'il s'agit plutôt de problèmes particuliers, à étudier au cas par cas. De même qu'on ne peut pas le réduire le débat au documentaire d'Arte, on ne peut pas non plus tout balayer d'un revers de mains en affirmant avec arrogance que les râleurs n'ont rien compris à l'économie de marché et que l'obsolescence « programmée » (ou plutôt « encouragée » ?) n'existe pas.
D'après les débats que je lis ici, j'ai l'impression qu'il serait utile de rappeler la définition du concept d'obsolescence programmée. Selon l'étude du CEC :

le sénateur Jean-Vincent Placé rappelle la définition de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) : « la notion d’obsolescence programmée dénonce un stratagème par lequel un bien verrait sa durée normative sciemment réduite dès sa conception, limitant ainsi sa durée d’usage pour des raisons de modèle économique ». Ces techniques peuvent notamment inclure l'introduction volontaire d’une défectuosité, d’une fragilité, d’un arrêt programmé, d’une limitation technique, d’une impossibilité de réparer ou d’une non-compatibilité logicielle »

Un cas d'obsolescence programmée doit donc inclure le critère de choix délibéré de conception qui réduit la durée d'utilisation du produit, et ce choix doit être guidé par la volonté de vendre un nouveau produit de même type plus rapidement. Je pense qu'on peut donc exclure les cas où il s'agit d'un choix de minimisation du coût en vue de vendre le produit à un tarif plus compétitif, ou de minimiser le coût de certaines parties du produit afin de proposer plus de fonctionnalités à coût équivalent (interprétation acceptable ou non ?). Il me semble intéressant de noter aussi que selon cette définition il s'agit d'une décision malveillante (un "stratagème").

Ensuite le CEC classifie les cas d'obsolescence programmée en 4 catégories : obsolescence technique ou technologique, par péremption, esthétique, et écologique. Il me semble que l'essentiel des débats porte sur la première catégorie : l'obsolescence par péremption ne concerne que la catégorie alimentaire ; l'obsolescence esthétique est avérée et ne fait pas vraiment l'objet de débat (au passage la responsabilité de celle-ci me semble partagée par le producteur et le consommateur) ; enfin l'obsolescence écologique est assez particulière : apparemment les exemples donnés sont liés à des décisions politiques qui créent des effets d'aubaine, par exemple la prime à la casse (personnellement j'ai un peu de mal à voir comment cela entre dans la définition d'obsolescence programmée ?).

J'ai l'impression que beaucoup se basent en fait sur une définition d'obsolescence programmée moins restrictive. Par exemple, si on inclut dans la définition le choix de composants de qualité moindre pour vendre à un prix plus compétitif en sachant que la durée de vie en pâtit, il est certain qu'on trouvera beaucoup plus de cas. On rejoint là le problème du consommateur idéalement rationnel dans le modèle économique : bien sûr, le consommateur a rarement les informations nécessaires pour estimer la perte en durée de vie d'un produit de coût inférieur. Cela cause de fait une obsolescence prématurée générale : pour de très nombreux produits, le consommateur ne peut quasiment que choisir le moins cher, donc les producteurs minimisent leurs prix en rognant sur la qualité, et donc les produits durent moins longtemps.

Cependant, si on reste sur la définition officielle, jusqu'ici je suis d'accord avec l'article : où sont les preuves ? J'ai l'impression en effet qu'on ne croule pas sous les preuves accablantes : en dehors du cas des ampoules qui date quand-même d'un siècle, jusqu'ici il semble n'y avoir d'éléments probants que dans quelques cas assez discutables, au sens où il n'est pas démontré qu'ls remplissent la définition au sens strict (voir par exemple mon commentaire plus haut pour les imprimantes Epson). Or il me semble raisonnable de penser que si cette pratique industrielle (délibérée et intégrée au modèle économique) était si répandue, on aurait quand-même plus d'éléments et de sources : pour le moment on a seulement un documentaire, un mémoire de master et une étude du CEC qui s'auto-citent les uns les autres et reprennent la même série d'exemples... c'est un peu léger non ?
Ce sujet est une vraie bombe! Mais pas de vagues dans le medialand
Pierrot
C'est dommage, je ne trouve plus le lien vers cette nouvelle de science fiction qui parle d'un monde ou l'obsolescence programmee a disparu.
(Ca doit etre un vieil episode d'escapepod ou de starshipsofa).

Dans cette nouvelle, le narrateur s'occupe de maintenance, et est entoure d'incompetents. Il se retrouve a devoir etudier l'ingenieurie a partir de vieux livres pour etre capable de reparer des pieces essentielles (mais centenaires) pour le bon fonctionnement de sa cite: les compagnies ayant cree ces pieces initialement ont toute mise la clef sous la porte, faute de clients.

(Une solution alternative a l'obsolescence programmee existe: l'expansion, autant technique que demographique, dans le systeme solaire.)
L'antonyme de "obsolescence programmé" est-ce "stakhanovisme" ?
Un plan quinquennal est-il organisé pour l'obsolescence programmée ?
Sinon, l'obsolescence programmée des ouvriers qui finissent par se suicider à cause du harcèlement quand ils ne sont pas d'accord avec l'accord "compétitivité-emploi", ça ne mérite qu'un suivi sans forum ?
Ah bon...
Bon.
http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2011/03/07/1773-le-mythe-de-l-obsolescence-programmee
De mon modeste point de vue, un système, qui a pour seul but de vendre sa production et qui pour cela doit créer la demande par tous les moyens, comporte dans ses gènes même l'idée d'obsolescence programmée. Pour moi c'est une solution évidente, mais parmi d'autres.
Il y a certainement de la vraie magouille et j'aimerai bien avoir des infos sérieuses sur ce sujet croustillant, mais pour beaucoup de produits, leur durée de vie limitée (et décroissante) est tout simplement à mettre sur le compte de la logique capitaliste et de sa gestion du rapport "coût de production/profit".

Dégager des marges en baissant les coûts de production (matériaux, main d'oeuvre) entraine mécaniquement une baisse de la durabilité; et sur ce point la responsabilité ne va pas qu'aux consomateurs qui veulent toujours moins cher (et qui sont aussi dressés ou contraints à le faire). L'obsolescence se programme d'elle même quand on privilégie pour un produit son design, sa taille, son bas coût de revient etc. aux dépens de sa durabilité et des éventuelles contraintes qui en découlent. Et ça semble le choix de beaucoup, car la publicité compense les inconvénients que peuvent engendrer une qualité moindre des produits par rapport à d'autres produits qui sont fiables, durables et en tirent naturellement une bonne réputation.
La durabilité n'est pas un facteur priorisé, c'est normal car ça serait un frein à l'écoulement toujours plus rapide de la production, et seul quelques produits dont c'est le concept (souvent chers et de production plus limitée) en fond un élement central.
Ca me fait penser qu'en prenant le problème à l'envers, il n'y a peut être pas de volonté consciente de réduire la durée de vie des produits, mais il n'y a aucun effort de fait pour la prolonger ou tenter de réflechir au problème en l'intégrant aux autres paramètres de design, volume etc. Bon, il y a des milliards de productions différentes, il faut donc relativiser selon chaque produit hein!
La plupart des entreprises font des choix dans le cadre de pensée capitaliste (du profit ou la mort). Penser autrement, ethiquement, durablement, à l'encontre du consumérisme, ça serait prendre un risque et la plupart n'y pense même pas.

Bon, faut pas perdre de vue que la meilleur arme pour créer la demande et le gaspillage (vu le fric qu'ils y mettent), c'est cette affreuse publicité. Elle contribue quand même à créer le fin du fin de l'obsolescence programmée: la mode.
Un article sur le sujet dans l'Humanité dimanche d'il y a quelques mois (pdf) http://pdf.lu/8106
A propos des ampoules:
Un reportage sur je ne sais plus quelle chaîne il y a quelques semaines a montré une ampoule dans une caserne de pompiers aux USA qui "brille" depuis plus de 100 ans sans discontinuer.
Tout le monde a pu constater que les ampoules à incandescence claquent le plus souvent au moment de l'allumage. Une première mesure pour faire durer une ampoule est donc de la garder allumée en permanence. C'était le cas de celle des pompiers.
Ensuite, il faut voir l'ampoule présentée en début de video sur l'entente des fabricants. Elle n'éclaire pas, elle luit. Nuance! Sa lumière n'est pas blanche, mais orangée, ce qui est dû à une sous-alimentation. Tel était manifestement le cas aussi de l'ampoule des pompiers. Donc, si vous voulez faire durer une ampoule vous la fabriquez pour, par exemple, qu'elle supporte du 220V, mais vous l'alimentez en 110. Mais alors, ne vous plaignez pas si vous n'y voyez rien à 2 mètres.
Jusqu'à preuve du contraire, ce qui est fait pour les ampoules à incandescence relève donc plutôt du compromis entre durabilité et luminosité.
Avant de crier au complot, il faudrait examiner scientifiquement comment elles sont fabriquées: quel métal pour le filament, quelles dimensions, quel gaz dans l'ampoule, sous quelle pression... et quelles conclusions en tirer.
Le comble de l'obsolescence programmée, c'est tout de même le modèle de la presse. Prenez par exemple le journal d'hier: tout est obsolète ! La météo, l'éphémèride, l'horoscope ... Et même la plupart des commentaires des journalistes. C'est à se demander s'ils ne créent pas une actualité nouvelle tous les jours pour nous inciter à les acheter tous les jours.
Dans le docu prêt à jeter passé sur Arte, un Russe est interrogé sur le logiciel qu'il a créé et qui permet de débloquer le compteur des imprimantes Epson programmées pour empêcher le matos de faire plus de 18000 copies, ainsi que les cartouches qui bloquent même si elles ne sont pas vides, il est disponible ici http://www.ssclg.com/epsone.shtml
et je peux vous garantir que ça fonctionne.
ignoble atteinte au droit d'entuber les autres
De 2 choses l'une :
- soit tu es un utilisateur occasionnel, et tu te contrefous de ce genre de considération. Que ta page coute 0.09 cts ou 0.5 cts, ça changera rien (perso, sur mon imprimante Canon à 70€ achetée en 2005, qui fonctionne encore parfaitement, j'ai changé une fois les cartouches d'encre, 15€ pour les 2 je crois, ou même 15€ l'une, je m'en souviens plus), que tu la change au bout de 150 ou 200 impressions, peu importe.
- soit tu es un utilisateur pour qui le coût à la page importe, dans ce cas là tu calcules. C'est pas comme si c'était pas connu, et ce depuis que les imprimantes jet d'encre existent, ce problème des coûts d'impressions, des cartouches non compatibles, etc. Et dans ce cas là, la flexibilité des cartouches devient un argument de vente. Les mecs vont jusqu'à calculer le prix d'un tirage, en fonction du papier, du % de couverture de la page, etc.

Et encore, tu peux être bricolo comme indiqué dans le lien là, faire recharger ta cartouche, contourner la détection de cartouche vide, etc.

Ou alors, tu peux être un utilisateur occasionnel, mais pour toi c'est insupportable cette limitation. Ben tu choisi un modèle qui n'a pas cette limitation.

Tu peux être un utilisateur occasionnel bricolo, comme moi, et tu t'en fous.

Je vais changer d'imprimante, le seul critère de choix pour moi, c'est qu'elle tienne dans un certain espace.

Après si la législation veut imposer un standard de cartouche, pas de soucis.

Bref, un non-problème.

Mais bon, pour toi, c'est "entuber les gens".
Ben tu choisi un modèle qui n'a pas cette limitation
ah ouais, passke c'est écrit en gros sur la boite "attention modèle avec limitation" ?
Une imprimante qui te mets un message comme quoi elle est arrivée en fin de vie (je ne sais plus exactement les termes) alors que c'est juste une puce programmée pour créer la panne, c'est du vol, de l'arnaque, bref, de obsolescence programmée.
Rien à voir. C'est la cartouche qui est vide, c'est du consommable, le fait que l'imprimante te l'indique, c'est au contraire le signe que l'imprimante fonctionne bien comme prévu.

C'est comme si tu te plaignais qu'une imprimante qui fait pas recto-verso imprime que sur 1 côté de la feuille, et donc consomme ta réserve de papier plus rapidement.

Et encore une fois, d'une part t'es bien conscient que tu bois pas tout le lait que y'a dans ta bouteille de lait. Ca reste un peu au fond, etc. Tu te plains que c'est du vol ?

D'autre part, dans le cas des imprimantes (puisque c'est à peu près le seul exemple qui revient) c'est un problème connu. Dans les années 90 ils comparaient déjà le coût à la page, bon sang !

Soit dans c'est vraiment un problème pour toi, et dans ce cas tu te renseignes, tu regardes, tu compares. Et soit tu contournes (pas plus compliqué qu'installer un driver), soit tu choisis un modèle qui a pas la limitation en question, parce que y'en a aussi.

Soit tu t'en fous, et donc c'est pas un problème. Tu vas laisser 10% d'encre dans ta cartouche ? Et alors ?
Tu n'as pas compris, tu n'as pas vu le doc, tu n'as pas suivi mon lien.
Il y a une puce DANS LA MACHINE qui empêche d'aller au-delà d'un certain nombre de copies. Le message indiqué est que ton imprimante est à foutre à la poubelle, alors que c'est faux.
Pour les cartouches, tu laisses 10% d'encre dans ta cartouche, donc tu as payé au départ 10% au départ pour rien.
C'est du vol.
Au temps pour moi, j'ai cru qu'on parlait du niveau des cartouches.

J'ai lu ton lien, du coup. Mais toi, visiblement, si tu l'as lu, tu n'as rien compris.

D'ailleurs j'ai creusé un peu le sujet (2 recherches sur google).

Je suis donc parti de là :
http://www.ssclg.com/epsone.shtml

Le problème porte sur le protection counter. C'est quoi le protection counter ?
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:fkwLAPzJKX8J:www.refillingcartridge.com/what-is-protection-counter+&cd=1&hl=fr&ct=clnk

Ca compte le nombre de nettoyage de têtes, et en gros, après 18000 copies, l'imprimante donne un message d'erreur du type "CONTACT EPSON WARRANTY CENTER" ou un truc du genre (et pas "merci de jeter l'imprimante à la poubelle").

D'une part, c'est pas là pour rien. Les nettoyages de têtes, c'est fait pour s'assurer que ça imprime avec une qualité correcte. Ca consiste à nettoyer la tête et à vider l'encre dans un tampon (plutôt que sur ton bureau ou par terre, tu vois), tampon qui a une certaine capacité (qui est limitée, disons, par l'enveloppe de l'imprimante, par exemple).

Et au bout d'un certain temps, 18000 copies donc, l'imprimante considère que le tampon est plein. Parce que Epson avec son fichier excel, a fait le calcul : volume du tampon / (nombre de pages entre 2 nettoyages de tête (par expérience) x quantité d'encre vidée par nettoyage de tête) = 18000.

Parce que 18000 copies, c'est quand même pas mal, ça doit être suffisant pour imprimer pas mal de fois "Das Kapital", tu penses pas ? C'est pas 180 ou 18 pages quoi. C'est acceptable quoi.

Ils doivent se donner pas mal de marge pour être sur, genre, que le tampon déborde pas, donc oui, probablement que l'imprimante aurait pu continuer à marcher sans problème, mais ça ça dépend de ton utilisation et ça Epson le sait pas et donc peut pas le prévoir.

Donc voilà, t'atteins 18000 copies. Plusieurs options :
Si ton imprimante est sous garantie, tu peux aller voir Epson, ils te remplacent gratos le tampon et te remette à 0 le compteur.

HAN LES MECHANTS CAPITALISTES.

Si ton imprimante est plus sous garantie, ben tu peux aller voir Epson, ou Darty, ils te feront peut être payer l'intervention. Ou alors tu bricoles, tu trouves le soft que tu as donné en lien (SOFTWARE IS THE NEW WRENCH), tu rachètes un tampon Epson sur ebay, ou tu cannibalises une autre imprimante, ou tu découpes un tampon dans un morceau de mousse, ou tu essores le tampon, tu le laves, etc.

Bref, tu fais comme quand ta R5 avait une durite qui pétait, tu vois. Tu bricoles.

Mais bon, pour résumer :
- le protection counter a une raison parfaitement justifiée d'être là, c'est pas "juste pour embêter les gens".
- c'est pris en garantie
- et y'a moyen de bricoler.

Mais tu peux rester avec ta théorie du complot à la con (je le souligne), c'est un peu moins compliqué et quelque part ça doit te satisfaire, tu dois te sentir trop un anarchiste à dire Fuck à la société de consommation pas vrai ?
Ben t'en tiens une couche toi,
ok, discussion terminée.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il a aussi le bon commercial qui en a marre de plus pouvoir trouver du bon matos même très cher. Parce que c'est ça que c'est devenu depuis, disons, une dizaine d'année...
Tout est devenu "consommables"...
Heu pardon et alors ? Han les bons capitalistes ? Il y a les anti et les pour c'est cela ? Le truc c'est qu'on finit par ne plus pouvoir consommer comme tu dis puisqu'on a plus les moyens. Tu vies ou ? Sur la planète Mars ou Vénus sans doute.

Le con de prolo veut consommer mais le con de capitaliste/banquier a décidé de ne plus le payer en conséquence de son boulot. Ou alors il le fiche dehors : c'est un chômeur. ou SDF si il perd tout ...Et Han le gentil capitaliste il faut l'aimer car grâce à lui (et ses feignasses de prolos !) il peut faire tourner sa machine industrielle et faire pisser des millions de copies.

Et alors Etique et Toc ? What Else ?
La plupart des gens ne penseront jamais à faire tout ce foin pour une imprimante, et ce truc de limitation est une fumisterie pour inciter les gens à racheter du nouveau matos. Vous justifiez comment, d'ailleurs, le coût de réparation disproportionné sans parler de la pièce qui est coton à trouver dans certains cas ? Qu'on mette un truc en plastique dans une structure en métal dont on sait à l'avance que ça va péter à court terme et qu'il faudra le remplacer rapidement si avec de la chance ça n'a pas endommagé le reste de la machine (je ne parle pas particulièrement des imprimantes ici) ? Qu'on vende des ordis avec des cartes graphiques puissantes sans ventilateurs ? des ordis puissants mais avec des alimentations quasiment collées à la carte mère et qui font chauffer tout le bouzin et ne font pas durer les bécanes plus de trois quatre ans si on ne bricole pas entre-temps ?
Vous avez une réponse pour les ampoules à filament, dont la technologie existe pour qu'elles ne grillent pas, alors qu'elles sont conçues pour griller à partir d'un certain nombre d'allumages, ou avant ?

à vous relire...
Non, non Etique, c'est pas une théorie de complot à la con, j'ai perdu 2 imprimantes de cette façon.
La première fois j'ai pas fouillé, j'aic ru à une vraie panne, j'ne ai acheté une autre.

A la deuxième, ça me gonflée, et j'ai trouvé l'explication.

J'utilise la troisième, mais j'ai fait ce qu'il fallait pour désactiver la puce.

Et le message qu'on reçoit n'est pas un message qui demande de contacter le service technique ou de nettoyer quoi que ce soit.

On pourrait imaginer un fabricant qui dise : je vous vends une imprimante qui ne fera que 18 000 impressions au max, vous êtes informé, c'est pour ça qu'elle est est moins chère, et d'ailleurs je vous mets un lot de cartouches qui correspond avec ... Mais c'est pas comme ça que ça se passe.
Pour cadrer un peu la limite : 18000 pages, ça fait, à la louche, 3 pages/j, tous les jours, pendant 18 ans. (Ou 6 pages/j, pendant 9 ans).

C'est vrai que, quel scandale, pour une utilisation personnelle/domestique, ça incite à renouveller vite (en gros, il n'y a pas grand monde doit la rencontrer, cette limite).
Ouais, cadrons la limite : trouvez moi (vous ou cet abruti d'Etique) une seule source qui montre qu'une imprimante grand public à jet d'encre a un compteur de cartouche d'impression limité à 18000 pages. Faut arrêter de fumer les tampons d'imprimante, à un moment donné.
Les constructeurs d'imprimantes ont d'autres techniques pour nous plumer

- Mise en route automatique du nettoyage des têtes à chaque démarrage (avec de l'encre toujours hors de prix)
- Utilisation d'encre pour nettoyer les têtes : Ils n'ont jamais prévu un système qui permet de faire un nettoyage des têtes avec un produit spécifique,non couteux et efficace qui détruit l'encre
- Encres hors de prix
- Quasi impossibilité de remplir soit-même ses cartouches (j'ai essayé, je ne vous raconte pas les dégâts)
Etc...

Il ne mise pas sur l'obsolescence, c'est pas assez court pour eux
Sur le cas des imprimantes, qui est à ma connaissance l'un des cas concrets les plus convaincant, je ne suis pas totalement convaincu qu'il s'agisse d'obsolescence programmée pour les raisons suivantes :

Le fait que Epson avait bloqué le nombre d'impression maximum avant changement de cartouche est démontré certes. En première analyse ça ressemble effectivement à un blocage arbitraire pour arnaquer le consommateur. Cependant il me semble possible que cela soit aussi fait pour :

- éviter de dérégler le mécanisme de mesure du niveau d'encre présent dans l'imprimante, dans l'hypothèse où ce modèle d'imprimante en est équipé : ce système peut ne plus fonctionner si le niveau d'encre est trop faible, causant éventuellement des ennuis à l'utilisateur standard (genre messages d'alerte incohérents)

- éviter de laisser l'utilisateur imprimer des documents susceptibles de ne pas être bien reproduits à cause du faible niveau d'encre (manque de lisibilité, couleurs mal rendues, etc.).

Dans les deux hypothèses, je ne serais pas surpris que Epson décide de limiter le nombre d'impression uniquement parce que de cette façon il peut garantir des impressions toujours clean et donner l'impression à l'utilisateur que son imprimante n'a jamais de problèmes, alors que sans cette limite l'utilisateur pourrait certes faire plus d'impressions mais ne s'en apercevrait probablement même pas (alors que s'il a des ennuis avec son imprimante il s'en rendra compte et risque de ne pas racheter du Epson).

Je ne dis pas ça qu'Epson est blanc comme neige là dedans (et non je n'ai pas d'actions Epson ;-), mais que la conclusion "c'est pour forcer l'utilisateur à racheter plus vite" n'est pas la seule possible : si Epson veut se donner une image "de qualité", genre qui marche toujours bien, ils ont intérêt à éviter les cas où ils savent que des problèmes risquent fortement d'arriver. Cela dit les deux conclusions ne sont pas incompatibles non plus !
Très bien expliqué :)
Bon, moi j'achète une imprimante (fax/scanner et tutti quanti) pour mon asso, à 200 € il y a 8 ans, elle se bloque et me dit que des éléments sont en fin de vie http://www.commentcamarche.net/faq/9812-epson-des-elements-sont-arrives-au-terme-de-leur-duree-de-vie
je trouve le logiciel qui court-circuite la puce grâce au doc prêt à jeter, je l'utilise, ça fonctionne nickel depuis plusieurs mois, c'est tout ce que je vois.
Je suis bien d'accord que selon cette hypothèse d'explication, Epson considère que ses clients sont plutôt feignants/incompétents, puisqu'il considère qu'il faut leur éviter tout soucis de cette façon, sans même leur donner un autre choix.
Mais même si je trouve cela lamentable, je ne suis pas sûr qu'ils aient tort dans leur prédiction du comportement de la majorité de leurs clients ?

De façon plus générale je suis tenté de croire (jusqu'à preuve du contraire) que l'obsolescence programmée n'est en fait le plus souvent que le résultat d'un mélange de négligence, course au plus bas prix, solution de facilité... et sans doute parfois d'une certaine dose de roublardise : par exemple dans le cas d'Epson, même dans l'hypothèse où ce n'était pas la raison première de cette limitation, je suppose que les décideurs n'ont pas pleuré à la perspective de vendre plus de cartouche.
Le message exact est :
"Maintenance requise. Des éléments de votre imprimante sont en fin de vie. Pour plus de détail, reportez-vous à la documentation de votre imprimante."

Et voilà la réponse officielle d'Epson :
http://esupport.epson-europe.com/ViewArticle.aspx?lng=fr-FR&kbid=319643&data=dkmEK02SU002FerMH7afWHoDaG61kK8Hgc66

Intéressant la date de publication : vendredi 12 décembre 1997

HAN LES MÉCHANTS CAPITALISTES QUI FONT RIEN QU4A NOUS TROMPER §§§§§
Ah ben cette réponse a dû faire un bien fou à ceux qui se sont fait entuber. Si évidemment, ils avaient internet il y a 16 ans, et surtout, c'est bien connu, la technologie informatique ainsi que les pratiques commerciales et les conditions de fabrication, n'ont absolument pas évolué depuis.
HAN ils faudrait peut-être arrêter de prendre vos interlocuteurs pour ces abrutis, car pour l'instant, dans ce domaine, vous n'avez pas besoin qu'on vous passe le plat.
§§§§§ <-
Zêtes [s]un comique[/s] une caricature vous.
De façon plus générale je suis tenté de croire (jusqu'à preuve du contraire) que l'obsolescence programmée n'est en fait le plus souvent que le résultat d'un mélange de négligence, course au plus bas prix, solution de facilité...
-------------------------
Non! On n'aurait pas besoin de mettre pas tant d'argent et d'ingénieurs dans les départements "optimisation".

Ne vous faites pas plus bisounours que vous l'êtes :-)

Quand aux preuves, quelquesoit celles présentées, quand on ne veut pas, on ne veut pas...
cf. mon (long) commentaire plus bas.
Il faut appeler un chat un chat, le fondement du capitalisme est de vendre des objets, toujours plus. Le retour de la croissance, le CAC40, tout ce bazar.

L'obsolescence programmée n'est-elle pas une tentative de mise à distance du vrai problème qu'est la société de consommation? Cela ne masque-t-il pas la façon de fonctionner du système? Obsolescence programmée, y a forcément des salauds derrière, et ouf ce n'est pas moi! Une simplification pour trouver le coupable idéal.

L'industriel est un voleur, oui on sait, mais quant est-il du consommateur qui est prêt à tomber dans tous ses pièges? Les gens pleurent sur les industriels qui mettent des pièces plastiques qui pètent mais ce sont les mêmes qui pleurent pour que ce soit le moins cher possible. Et si on remettait en cause le marketing et la publicité?

Pour 3% d'obsolescence programmée, 97% de consommation effrénée?

Obsolescence peut-être, capitalisme assurément!
Les preuves ? Il n'y en a pas car l'obsolescence programmée n'existe que dans la tête des gens qui pestent contre la durée de vie de nos machines mais cherchent en même temps à acheter à bas prix.

Il n'y a pas de complot pour réduire la durée de vie des produits. Les industriels ne font pas de produits volontairement fragiles, ils ne font que répondre à la demande des consommateurs qui au fond sont très contents de changer régulièrements leur appareils électoniques ou leur voiture.

Mais bein sûr, dans ce domaine comme dans d'autres, c'est plus facile d'accuser le méchant capitaliste plutôt que le gentil prolétaire.
Des preuves, des preuves...
.. il suffit de voir combien de temps dure un frigo acheté au début des années 70 ou un magnétoscope dans les années 80, pour comparer leur durée de vie par rapport à leur équivalent acheté quelque part dans les années 90 - et au-delà surtout.
Les ampoules sont l'exemple le plus frappant en effet.

Comme je ne vois pas les liens dans le billet, je les rajoute:
Cash Investigation sur la mort programmée de nos appareils
et surtout l'excellent documentaire pourtant éponyme de ce billet:
Obsolescence programmée.

Par ailleurs, Sébastien et Marion, la première vidéo de votre article n'est pas accessible pas car "en cours de publication".
Le lien URL renvoie vers cette page > http://www.dailymotion.com/video/xz91pj_f2-13h-obsolescenceprogrammee-ok
Vous n'avez pas dû penser à la finaliser ?
Bizarre de réduire l'obsolescence à sa part visible, l'usure physique. Etre obsolete, c'est surtout être démodé, techniquement ou socialement. Et cette part invisible de l'obsolescence se planifie tout autant, sinon mieux.

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