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Nuit debout : "Ce n'est pas Periscope qui va foutre la trouille à Valls !"

Et maintenant, que va devenir La Nuit debout ? Que va devenir ce mouvement social imprévu, inclassable, hyper-connecté, et qui s’est étendu ces derniers jours à plusieurs villes de province et d’Europe ? Faute de boule de cristal, on peut néanmoins tenter de comprendre le mouvement en le comparant à d’autres rassemblements similaires mais aussi à des mouvements revendicatifs plus traditionnels avec nos trois invités : Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT de PSA Peugeot Citroën, Arnaud Contreras, producteur pour RFI et France Culture et Judith Bernard, fondatrice du site Hors-Série et partie prenante du mouvement.

Derniers commentaires

L'état- providence, la sécurité sociale, n'ont été qu'un grand rêve. Réveillons-nous. La réalité, c'est la comptabilité. Certes, " rentable" ne veut rien dire, mais si tout le monde pense le contraire, soyons cons avec tout le monde. Mieux vaut se tromper avec les cons qu'avoir raison avec deux-trois intellos.
Nuit de Chine, nuit câline, nuit debout.
bonjour,

je me permets de poster ici (en mon nom propre, bien évidemment) la vidéo du plateau radio organisé par nuit debout toulouse, FMR radio, et campus fm, avec la participation de plusieurs invités a l'occasion de Global Debout , (commémoration du 15M)

Le sujet étant "la relation entre la presse et les mouvements sociaux", l'émission me paraît faire écho aux problématiques d'arrêt sur image, et de cette émission.

L'idée était d'inviter des journalistes en tant qu'invités, et des participants à nuit debout. Préparée par la commission animation et des journalistes, le plateau a été possible grâce à la collaboration de nombreux partenaires, merci à eux.

C'est aussi l'occasion de découvrir un peu comment cela se passe à Toulouse.

Suite à cela, la commission communication travaille à reproduire ce genre de dispositif, n'hésitez donc pas à donner vos avis .

https://www.youtube.com/watch?v=BGkiFbZ6_Iw

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J'ai toujours été favorable à la dissolution de la secte " Lutte Ouvrière".
Poursuite du débat ailleurs, Lordon et Mercier chez Mermet : L'intello et l'ouvrier
Bonjour,

Je ne comprends pas, vue de ma lointaine province, cette manifestation.
J'imagine une place Tahrir avec ses tentes... ses conséquences...
Dernière heure :
Voilà pourquoi Jean-Pierre Mercier ne voulait pas participer à Nuit Debout !
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2016/04/13/nuit-debout-lambiguite-dun-mouvement_67221.html
J'attends avec impatience de voir ce que ça va donner:
- d'un côté twitt de la préfecture qui exhibe une vitrine cassée pour faire haro sur les manifestants,
- et de l'autre côté des twitts de gens qui filment et qui disent avoir le plan du gars qui casse et qui ensuite tape la discute avec les CRS, alors qu'il devrait être en train de courir, coursé, et de se faire balancer au sol face la première (vu à la télé) par ces mêmes CRS.
un peu le même contenu que mon post sur les baskets de Mélenchon, mais en beaucoup plus drôle

[blogs.mediapart.fr]

Excellent!
un peu le même contenu que mon post sur les baskets de Mélenchon, mais en beaucoup plus drôle

https://blogs.mediapart.fr/swank/blog/110416/daniel-schneidermann-l-homme-qui-savait-tout
J'arrive à cette minute de la 3ème vidéo où il est question de l'unique moyen de pression qui ferait fléchir, la grève générale, et de twitter qui ne ferait même pas peur à Valls.

Je ne crois pas en la grève générale en l'état des choses. En l'état de crainte générale de chacun pour son emploi.

Mais il est une arme plus adaptée et plus terrible qui demanderait par contre une discipline de fer : la grève de la consommation, autre que celle des produits de première nécessité.

Et cette forme de grève aurait un impact décisif sur les Peugeot, Valls et Macron.
La preuve qu'on peut tenir un blog sur Médiapart, en étant aussi mauvais dans la satire que dans le style d'écriture.
Pour Dany : https://blogs.mediapart.fr/swank/blog/110416/daniel-schneidermann-l-homme-qui-savait-tout
C'est la Reunion qui donne l'exemple:
http://www.clicanoo.re/518517-greve-du-btp-des-jeunes-de-la-riviere-des-galets-s-en-melent.html#forum1094931

Faut dire que le medef y est allé fort en provocation: la federation du BTP a donné un ultimatum aux syndicats pour accepter leur proposition d'augmentation de 0,8% dans le cadre des NAO sous peine de passer à 0,4% a compter du 12 avril midi. Une provocation gratuite de la part de l'un des représentant de la federation du BPT qui part à la retraite la semaine prochaine...
Périscope ne va pas foutre la trouille à Valls, peut-être ... mais ça m'a permis de suivre l'AG en direct jusqu'à maintenant, alors que je n'avais aucune possibilité d'y être physiquement.
Jean Pierre Mercier est tellement pris par ses activités syndicales, son travail et sans doute autre chose qu'il ne trouve pas le temps de ce rendre place de la République. Il a pu cependant dans cet emploi du temps hyperchargé caler 2 ou 3 heures pour participer à cette émission. C'est bien car enfin nous avons appris qu'il est contre l'homme providentiel ( que personne ne prétend incarner à gauche ) et que si tout va comme il est prévu les masses vont se mobiliser et renverser le pouvoir oligarchique. Quant aux programmes, ceux-ci sont inutiles : il suffit d'attendre l'avènement du surgissement révolutionnaire pour que celui-ci accouche au fur et à mesure de son accomplissement des solutions à mettre en oeuvre. Pendant ce temps les autres d'en face regarderont tranquillement que les choses s'accomplissent dans l'harmonie.
Et dire que je lis régulièrement le blog de LO où s'écrit toujours des analyses pertinentes de l'état de notre société. Ha ! oui une dernière chose : le compromis n'est pas forcément une compromission.
Voilà pourquoi je ne m'abonnerais jamais à "Hors-série" : http://www.arretsurimages.net/breves/2016-04-11/Lordon-ne-dit-rien-sur-l-offensive-contre-les-musulmans-Bouteldja-PIR-id19786

Le PIR(e) est à voir chez HS et payer pour ça en plus ? Non mais vous rigolez madame Bernard ?
plus ça va plus je constate que ce média cherche à faire de l'anti- Mélenchon
le choix des participants et les petites phrases sont évidents
lutte ouvrière est dans le système , la CGT est dans le système ,il attend quoi le délégué pour lancer son mouvement insurrectionnel
Je suis assez abasourdi sur les commentaires sur les violences sur les CRS et le discrédit du mouvement. Depuis une semaine, la jeunesse se fait matraquer tranquillement (je passe sur les vidéos qui circule allègrement sur ces violences). On peut chercher à les expliquer (pas obligatoirement les comprendre), violence inhérente à ce corps d'État, fatigues des flics, état d'urgence..., mais se désolidariser et parler de discrédit du mouvement me paraît totalement à côté de la plaque. Simplement parce que les premières violences ont été commises par les flics sur des manifestant-es jeunes et qui ne les avaient pas arrosés et quand bien même. Les provocations des flics, les pressions constantes ne devraient appeler qu'à une chose l'autodéfense ouvrière contre l'appareil d'État, même si je pense que nous n'en avons pas les moyens actuellement.
La Coordination nationale étudiante l'exprime très bien par sa porte parole à i télé. (itw de CNE)
Le mouvement ouvrier a su a des moments s'affronter avec la police quand celle-ci outrepassait ces missions et voulait faire taire le mouvement. Depusi quelques années, on veut nous faire croire que toutes revendications doit se passer tranquillement. Par exemple, Lordon appelle à la grève générale. Croyez-vous sérieusement que l'État laissera faire sans réagir ?
Cette notion de discrédit du mouvement est un vieux truc pour contrôler un mouvement mais surtout ne pas remettre l'ordre établi en cause, mais surtout la place de la police dans notre société. Bref la diversité des tactiques, c'est à dire que l'on peut avoir de la place pour les deux : manifestations "normales" et affrontement avec la représentation de l'état c'est bien cela ce qui est en question actuellement. Allons nous lâcher ces jeunes qui sont matraqué par la police ?
On est quand même vachement dans l'ambiance baba djembé merguez weed. Y a un peu la même ambiance à "Nuit Debout" qu'à Rock en Seine entre 2 concerts. J'attends de voir Lordon se rouler par terre torse-nu à la Iggy Pop. Là les choses bougeront.
J'ai très apprécié les messages d'hallucined ! Je pense qu'il mérite un "chapeau" , j'aimerais bien que vous vous joignez a moi pour le faire .

Bien - sur , vous ne pouvez pas "tourner" vos mains devant votre portable ........ alors faites - moi plaisir , votez ces messages .

Il serait temps que les asinautes fassent un geste vers la classe ouvrière .

Merci .
Vous avez un gros problème: vous ne vivez pas dans le même monde; je parle du seul monde qui vaille: le monde imaginaire. Certains refont 1968, d'autres 1936, d'autres enfin la commune de Paris … vous allez avoir du mal à converger. Cela dit, je dois avouer que j'ai raté l'essentiel de l'émission, étant un handicapé télévisuel -,je m'endors presqu'instantanément quand une émission démarre. Mon imaginaire à moi se complaît à côtoyer Morphée.

Vous devriez tenir compte de cette difficulté ( je parle des mondes imaginaires divergents ) et même pourquoi l'analyser, après tout cela pourrait être dans la thématique du site, "déconstruire les narrations médiatiques" même se déconstruire soi-même est sans doute la chose la plus difficile qui suit, voire même peut-être assez risquée.

Je divague.

Vague.
C'est bien la première fois que je pleure de rage devant une émission d'@si. J'ai l'impression que même en tant que média alternatif vous ne comprenez rien à ce mouvement et ses nouveaux outils (périscope...). Ca me fait peur surtout quand j'entends DS dire qu'il a réalisé moult émissions sur l'insurrection !!! ET bien oui là nous y sommes, nous sommes devant une insurrection du peuple. Ca fait trop longtemps que vous ronronnez vous aussi dans un entre soi médiatique, réveillez vous je vous en supplie.
Une émission délirante entre un syndicaliste ouvrier qui n'a pas du voir une caisse à outils depuis l'âge de ses cinq ans et une prof qui semble disposer de beaucoup de temps libre, comme tous les fonctionnaires ,avec ses 20 semaines de vacances, ses formations, ses arrêts maladies, pour aller baguenauder ou jongler tous les soirs entre ses différentes activités dont on peut douter de la productivité.

Deux mois de grève en 2003, et pourquoi pas six mois ou douze, décidément la mesure ne semble pas être le fort de cette Mme Bernard !!!

De plus tous les Français, le savent et nous l'avons encore entendu dans la bouche de la très grande éditorialiste Catherine Nay, les profs en règle générale, sont payés les jours de grève et il est assez poilant de les voir se mobiliser contre la courageuse réforme du code du travail alors qu'ils ne sont pas concernés et bénéficient de conditions plus qu'acceptables, surtout si on les compare à celles de leurs collègues allemands qui ne rechignent pas, eux, à travailler davantage en face de leurs élèves.

Passons sur sa compagnie de théâtre sans doute avant-gardiste subventionnée par des mairies laxistes avec l'impôt du contribuable pour monter des pièces sous-titrées jouées devant trois pelés et un tondu.

Décidément, le monde déraille de plus en plus, il semblerait que les lanceurs d'alerte comme Brunet, Zemmour ou Levy aient cédé la place à des personnages dont on croyait s'être débarrassés après la gabegie des années 60.

Les archaïsmes ont la vie dure, on se nourrit de pseudo scandales financièrs et fiscaux qui feront pschiiit dans quelques semaines, on ressort la vulgate marxiste avec des économistes comme ce Frédéric Lordon dont on connaît la proximité avec le Stalinien Mermet dont on peut se réjouir qu'il ne soit plus à l'antenne de Paris Inter.

Bref, il y a dimanches où l'on préfère regarder de vrais spectacles populaires avec de grands champions comme Paris Roubaix, course aux valeurs (probité, courage, esprit d'équipe...) bien éloignées de celles de ces parasites installés et vautrés sur les différentes places de France.

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Juste une remarque faire rentrer 1000 personnes dans la salle Grande Croizat de la Bourse du Travail c'est quasi impossible (mais c'est un détail)
Pour le reste
Étant à SUD PTT, secrétaire fédéral, ayant monter la sono que l'on a prêté suite à une demande (et on confirme on est pas derrière cela mais juste en soutien...) ce que je vois sur ce qui se passe. Rassemblement un peu foutraque donc réjouissant par certains aspects, certaines difficultés avec les infiltrations des conspis, le fait que tout le monde a droit à la parole et donc des fois un peu n'importe quoi. Mais cela repolitise un peu. Mais je reste quand même dubitatif sur une issue à ce truc.
C'est incroyable tous ces gens qui affirment et disent "savoir".
Ils veulent absolument enfermer le mouvement dans une nouvelle (ou ancienne) petite boite, tandis que Nuit debout est un appel à la libération.
Et la partie adverse ne le laissera pas faire sans heurts car ses intérêts sont considérables.
Tout mon respect à l'honnêteté et à la rigueur de Judith Bernard. Chaque acteur de ce mouvement a la valeur de son engagement pour cette libération.
Rien ne sert d'insulter...
Jean-Pierre Mercier totalement à côté de la plaque concernant Mélenchon.

La constituante, c'est quoi exactement ?
On revient de la manif de Paris.
Quand on est arrivés à République, il était pas loin de 15 heures, et on a pris la queue du cortège, derrière la CGT.

Comme il menaçait de pleuvoir, on a remonté petit à petit le flot à moitié sur les trottoirs, à moitié sur la chaussée.
Au niveau du métro Reuilly Diderot, juste après avoir dépassé Laura Raïm qui discutait avec animation avec un grand type, une masse compacte nous a empêchés de continuer à remonter. Comme ce groupe avançait vite, et qu'on aurait eu du mal à se frayer un passage, on est restés avec eux. Pas de banderoles ni de drapeaux, et tous en foncé et avec des capuches.
Quand ils ont tous scandé "Tout le monde déteste la police", c'est devenu étrange.

On arrivait sur la Place de la Nation. Donc on a pu les dépasser, et on a vu au premier rang, certains avaient des écharpes sur la bouche.
Là on a décidé de dégager vite par l'autre bout de la place. On a entendu un grand bruit et en nous retournant, on a vu ces mecs qui se précipitaient avec gourmandise pour cogner.
On ne sait pas qui car on a quitté la place, un grand CRS expliquait à ses hommes comment il fallait se positionner et faire passer les "civils", et on a entendu que ça pétait.

J'en ai vu des manifs, mais aussi énervées, jamais... Celle du 31 mars, il parait qu'il y a eu des heurts, mais rien vu rien entendu. Pourtant on l'avait remontée aussi.
Très bonne émission, trop courte, merci.

Un condensé de certains paradoxes de "nuit debout".. et de la France.

Jean-Pierre Mercier de la CGT, avec sa tirade politique finale (bien dans la ligne LO) n'est finalement pas si loin de F. Lordon et de son "nous ne revendiquons rien" : attendons le grand soir, rien d'autre ne compte, et d'ailleurs on a gagné à Aulnay, la défaite c'est la victoire (coucou Orwell).

Alors que Judith Bernard me semble tellement loin de Fakir ! Avec son idéalisme (on sent qu'elle attendait ça depuis longtemps), son appel SCANDALEUX à la violence (peu commenté sur cette page d'ailleurs, à part "Oblivion"... mais que dira-t'elle si demain il y a trois jeunes morts ? Qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs ?), le moment quand même assez embarrassant où elle explique qu'elle prefère ne pas parler entre autres de peur d'être promue leader (prix "Marcel Dessailly" de la modestie 2016), son bla bla sur l'horizontalité, sur le fait qu'elle ne représente pas nuit debout (mais qu'est ce qu'elle vient foutre là alors ??)...

Pour une future émission sur nuit debout, j'aimerais beaucoup entendre parler du FOND des idées, car de ma fenêtre (provinciale) on dirait un énorme gloubi boulga assez peu engageant.

* Un côté 100% bobo (pour l'instant),
* une détestation des structures et institutions qui me semble un peu bê-bête (et héritée de mai 68),
* le fantasme de l'autoorganisation et de faire table rase du passé ("allez les copains on écrit une constitution ce soir").

Et en tout cas ça part bien loin de l'ambition qu'on lit dans Fakir malheureusement. En espérant franchement que la suite me donne tort, car ce n'est pas tous les jours que quelquechose bouge.

PS au passage : Y a t'il des écrits résultants des AG ou des divers travaux ?
J'oubliais : bravo aux gens d'ASI qui arrivent à garder un certain recul critique sur tout cela, c'est ce qui a rendu l'émission si pertinente.
C'est bizarre, j'aurais cru, naïvement, qu'il y avait de quoi se réjouir en voyant des gens de tous les âges (car il n'y a pas que des ados postpubères ni que des jeunes diplômés, faut sortir le samedi!!! et tous les autres jours, en ce moment) et d'horizons différents qui se réunissent et qui essaient de chercher des solutions pendant que les politiciens continuent leur tambouille fadasse (mais pas moins infâme). J'aurais cru que ce clivage criant et qui crie, enfin!, entre les vieilles gardes (y compris les Macron tout racornis dedans) perdues dans leurs bulles dorées et vous et moi qui, enfin!, nous mettons à parler, à imaginer, à exister autre part que dans la résignation, outre le côté comique de la vision du train train bedonnant et satisfait de nos grands gouvernants coexistant soudain de manière manifeste avec une population vivante investissant les places pour y dire quelque chose et y faire quelque chose, c'était vraiment un spectacle non seulement réjouissant, mais porteur d'espoir, enfin!!! Ben, pas du tout! Chacun y va de sa petite critique narquoise : les bobos, les blancs, les adolescents, les Lordon (oh, quel horreur, ce Monsieur qui a été l'un des premiers à remettre en cause la doxa économique!), les, les, les... Oh quelle horreur, ils sont vraiment naïfs, ces pacifistes. Oh quelle horreur, Judith parle de violence nécessaire! Oh quelle horreur, tout et son contraire! Oh quelle horreur, ça sort des bonnes vieilles catégories, alors, forcément, c'est de la gnognote (tiens, je l'avais oublié, ce mot là). Bref, critiquons, critiquons, d'abord on a des rhumatismes et les nuits sont froides, ensuite on a des rhumatismes au cerveau, au courage, et surtout devant cet inconnu qui est bien plus effrayant que l'effroi de ce monde injuste, inique, anxiogène, laid, en un mot, dans lequel nous avons cependant, et ça compte, nos petites routines, déplaisantes, écrasantes, humiliantes, mais connues, familières et déresponsabilisantes.
Si vous pensez que des questions comme les institutions, la violence, l'organisation sont des détails qui n'ont pas à être discutés et qu'il ne faut surtout rien dire de mal car "c'est super enfin ça bouge", libre à vous. Moi je pense que ce sont des points importants.
Vous avez raison, il faut en discuter, discuter de tout. Mais discuter... pas ironiser en grands connaisseurs qui en savent long sur tout, qui répètent inlassablement les mêmes mots à l'emporte-pièce emporte-arguments : bobos, blancs, blancs-becs, ados, étudiants, ex-68, nostalgiques de 68... parce que là, ce n'est pas une discussion, c'est une descente en flèche fondée' sur une catégorisation aussi fausse qu'injuste. C'est de la déviation de mouvements, d'histoire, de vocabulaire. De même que cette sainte horreur de la violence. On le sait, la violence, c'est pas bien. Mais ne vivons pas dans une société qui non seulement fait violence, mais utilise la violence (état d'urgence! licenciements collectifs! reniement arbitraire des votes! redistribution inégalitaire des ressources! coupes dans les domaines qui touchent à la vie : la santé, en premier!
Dans un monde où derrière l'alibi d'une démocratie mourante car ses mécanismes (dont le premier, l'information) sont dévoyés, appauvris (la formation), utilisés dans une optique de profit qui condamne tous les laissés pour compte de la grande lutte des rapaces alpha, autrement dit tous ceux qui ont, hélas pour eux, une vision élevée du vivant, dans cette démocratie de carton pâte, la violence règne souveraine, familière, pratiquement impossible à contrer parce qu'elle s'est parée des mots et des gesticulations démocratiques qu'elle méprise et écrase. Il est donc plus que probable qu'à cette violence souveraine il faudra, à un moment ou un autre, opposer une autre violence faute de pouvoir compter sur des mécanismes de la démocratie désormais largement vampirisés. Il ne s'agit là ni d'un appel à la haine, ni d'un souhait, ni d'un manque de scrupules, mais du fait que les "en place" mettent et mettront le paquet pour continuer à vider les institutions démocratiques tout en faisant feinte de les préserver, en les retournant contre nous les ingrats, méchants, violents, anti-démocrates. Oui, Judith Bernard a le courage d'aller contre nos benoîteries morales faciles et passives. Oui, c'est vrai, la violence, c'est vilain. Mais s'y soumettre sans la contrer, c'est franchement pas beau.
Pouvez vous m'expliquer en quoi mes points de critique (100% bobo ; anti institution ; fantasme de la table rase et de l'autorganisation) sont fondés "sur une catégorisation aussi fausse qu'injuste" ? Parce que je ne vois aucun contre argument dans ce que vous écrivez.

Quant à la violence existante il n'est pas question de la nier ou de ne pas la contrer, je trouve qu'appeler aussi clairement à la violence est totalement irresponsable et scandaleux.
100% bobo, pour un mouvement âgé d'un peu plus d'une semaine, en perpétuel mouvement. J'hallucine quand je vois écrit ça. Vous avez une connaissance de la sociologie de ce rassemblement qui dépasse celle de ceux qui y participent. Moi j'appelle pas ça une critique, mais un jugement.
Fantasme de la table rase et de l'autoorganisation : rien que le mot fantasme en tant que qualificatif (disqualifiant au demeurant) c'est encore un jugement.
Donc il n'y a pas de contre-argument à donner, dans la mesure où vos affirmations ne reposent que sur votre conviction. Souffrez que dans le forum, certaines personnes en aient d'autres.

Au passage, à titre personnel, je me fiche un peu du qui, mais je m'intéresse beaucoup au quoi. J'ai jeté un œil au live le tv debout. J'ai trouvé ça juste réjouissant. Je ne sais pas combien de temps durera ce mouvement. Et ça aussi je m'en fiche. Je vois ce qui se passe place de La République comme un brasier qui génère des tas de petits incendies à droite et à gauche. Ce qui brûle dans ce brasier c'est du neurone, de l'imagination, de la liberté de penser, de se penser autrement. Ceux qui participent ont déjà gagné ça. Si un jour le brasier s'éteint place de la République, tous ces échanges, tout cet ensemble qui aura été vécu lui, ne sera pas mort. On n'éteint pas un incendie d'idées comme un feu de forêt. Et les petits incendies qui auront surgit à droite et à gauche ne s'éteindront pas forcément en même temps, si jamais ils s'éteignent à leur tour. C'est ça que la libération de la parole a produit. Les "c'est pas possible", "c'est pas raisonnable", "c'est pas crédible", "c'est irresponsable" de ceux qui ne croient pas en ce mouvement, avec même pour certains la jubilation anticipatrice de le voir se casser la gueule, montre à quel point tout ça les dépasse.
A chaque fois qu'il y aura une tentative de penser les choses autrement, une réflexion à plusieurs sur comment le faire, ce sont ceux qui s'y collent qui gagnent. Parce qu'eux auront exploré, avancé dans leur réflexion, bien plus que celui qui reste sur le bord du chemin à gloser sur les gauchisses boboistes et qui ne propose rien d'autre que sa morgue.
Personne ne sait à quoi tout ça va aboutir, mais "à rien", c'est déjà faux. Rêver devrait être obligatoire :)
100% bobo : pourtant je ne semble pas etre le seul à penser ça... Ruffin qui appelle hier à un 2ème élan pour sortir de l'entre soi, ou Lordon qui dit qu'il faut faire plus, c'est la même idée que je défends en regrettant "un côté 100% bobo".

Fantasme de la table rase et de l'autoorganisation : évidemment que c'est un jugement, et alors en quoi est ce un problème ? On a pas le droit d'émettre des avis depuis la nuit debout ?? Je trouve par exemple que vouloir écrire une constitution "pour prouver qu'on peut le faire" ou un truc dans le genre, c'est puéril, inutile et surtout ça laisse entendre que "tout est facile", qu'on peut tout régler en trois coups de cuillière à pot, ce que je trouve faux et dangereux. Je comprends le côté séduisant, c'est sympa, mais ce n'est pas cela qui va nous aider à changer les choses.

> Donc il n'y a pas de contre-argument à donner, dans la mesure où vos affirmations ne reposent que sur votre conviction.
Je n'ai rien compris à ça. Sur quoi devraient reposer mes affirmations pour avoir droit à être discutées ?
Des études de l'INSEE sur la composition sociologique du mouvement ? Je crois surtout que vous n'avez pas vraiment envie d'argumenter.

Moi aussi je trouve cela réjouissant figurez vous, cela ne m'empeche pas d'avoir un regard critique sur certains aspects. Votre tirade poétique sur les petits incendies est très jolie (quoi que brûler les neurones... hum) mais on n'est pas obligés de se satisfaire de jolis slogans.
Dans une société où les changements dans la constitution et où les constitutions elles-mêmes ont toujours été écrites par les politiciens, il me semble au contraire plutôt raisonnable et mature de commencer par entrainer les gens à écrire la constitution, histoire de démontrer que c'est non seulement possible, mais souhaitable.
La constitution définit les règles de la souveraineté, seul le souverain est apte à définir ces règles. Les pouvoirs institués sont dans une forme de conflit d'intérêt s'ils se mettent à écrire eux même les règles qui sont censées encadrer leur organisation, leur séparation, leurs actions et décisions, et bien évidemment leur portée, leurs limites.
Ne pas être seul à penser quelque chose n'en fait jamais une vérité. Et je n'ai aucun argument à vous opposer sur la composition sociale de ce mouvement, parce que je n'en sais fichtre rien. Ce que je dis aussi, en étant très affirmative, c'est que personne ne le sait vraiment, le mouvement étant trop neuf et surtout, il n'est pas figé. Il me semble qu'une de ses caractéristiques principales, c'est qu'effectivement autour d'un noyau socio-professionnellement marqué middle-classe, eh bien ça tourne. C'est un sentiment, pas un savoir, encore moins une vérité.
Un argument est dans un raisonnement une preuve qu'on donne pour étayer une affirmation (ou lui faire harakiri). Il n'est pas l'affirmation. Si vous ne faites que marteler vos convictions - et c'est effectivement le droit de tout le monde - eh bien, ça reste vos convictions. Pourquoi qui que ce soit irait se fatiguer à argumenter contre ça ?
A "moi je pense ça", on répond "eh bien moi je pense ça" et après ? En l’occurrence il n'y a qu'affirmation de deux positions différentes, pas de discussion.
Vous dites "Je trouve par exemple que vouloir écrire une constitution "pour prouver qu'on peut le faire" ou un truc dans le genre, c'est puéril, inutile et surtout ça laisse entendre que "tout est facile", qu'on peut tout régler en trois coups de cuillière à pot, ce que je trouve faux et dangereux. Je comprends le côté séduisant, c'est sympa, mais ce n'est pas cela qui va nous aider à changer les choses. " Qui a dit que c'était facile ? Vous.
J'ai personnellement du mal à croire qu'une constitution puisse s'écrire comme ça dans la rue, mais je ne trouverai jamais puéril que certains veuillent y réfléchir, et ce que je trouve dangereux, c'est qu'on se l'interdise au prétexte que "c'est inutile car ça ne va pas aider à changer les choses". Sans comprendre le comment et sans même y croire, je peux regarder d'un œil bienveillant ceux qui s'y essaient. Parce qu'un jour, il faudra bien la changer cette constitution non ? Si on veut changer les choses, on doit changer le cadre. Ça c'est ma conviction profonde.
Parce que je ne vois pas comment on pourrait faire autrement. Une société a ses fondations. Celles que nous avons aujourd'hui nous a conduit là où nous sommes. Si on veut aller ailleurs, il faut d'autres fondations. C'est aussi simple que ça. A énoncer. Pas à faire. Sur ce bon dimanche :)
De ce que j'ai vu dans ma ville cela réunit toutes les générations et des personnes de tous les horizons.
[quote=A "moi je pense ça", on répond "eh bien moi je pense ça" et après ? En l’occurrence il n'y a qu'affirmation de deux positions différentes, pas de discussion.]
J'ai du mal à vous suivre, en quoi affirmer des positions différentes comme nous le faisons ne constitue pas une discussion ? OK on manque de données chiffrées, mais ça reste une discussion tout à fait valable.

[quote=Une société a ses fondations. Celles que nous avons aujourd'hui nous a conduit là où nous sommes. Si on veut aller ailleurs, il faut d'autres fondations. C'est aussi simple que ça.]

Hé bien justement nous divergeons là dessus : vous pensez qu'il faut tout raser et reprendre à zéro. Le mouvement nuitDebout de ce que j'ai pu en suivre à distance est sur cette ligne. Je pense plutôt qu'il faudrait garder les fondations actuelles, comprendre ce qui va et ce qui va moins bien, et bâtir un nouvel étage. Ne serait-ce que pour une raison simple : 99% des français ne suivront pas un projet de "table rase".
Table rase est votre expression, moi je parle de réfléchir à une nouvelle constitution. Qui a dit qu'il fallait partir de rien ? Quand je parle de nouvelles fondations, je ne vois pas comment on pourrait faire l'économie de ce qu'on sait des anciennes. Tout n 'est pas forcément à jeter. Ça se discute. Encore faut-il se l'autoriser.
Et les Français, j'espère bien que personne ne leur demandera de suivre. Ils auraient bien raison de refuser. Mais être partie prenante, s'autoriser à envisager autre chose, participer, creuser des pistes, même si certaines ne mènent nul part. Explorer, inventer, vivre.
Tout un programme.
Sur ce je vous souhaite bien le bonsoir et des tas de discussions intéressantes ici et là. J'aurai pas trop le temps de passer en semaine. @ciao
Alors, à la mesure de mes moyens, je réponds à vos questions :

Les compte-rendus, oui, ils sont mis en ligne.
Sur le site Convergence des luttes dans le menu " Nuit Debout".

Pour le gloubi-boulga peu encourageant, allez faire une réclamation à votre fenêtre provinciale, le verre doit être de mauvaise qualité et déformant.

* 100 % bobo ? Moi, j'y étais ce soir, les gens que j'ai croisés avaient ... entre 16 pour les plus jeunes et 70 ans bien tapés pour les plus vieux, rien dans leur apparence physique ne pouvait laisser soupçonner une boboïtude très forte.
Aujourd'hui, samedi, même si on n'habite pas à côté de République, c'était techniquement possible d'y être. En semaine, à 18 heures, c'est certainement plus accessible aux gens qui habitent pas loin et ne sont pas au boulot ... d'où une sur-représentation des bobos sans doute ? Mais bon, quand, il y a quelques années, on a occupé la mairie de ma commune, il y avait une très forte proportion de banlieusards aussi !

* une détestation des structures et institutions.
bein, à l'assemblée populaire de ce soir ( j'ai remarqué qu'ils ne disent plus assemblée générale, mais populaire), il y avait des anciens élus comme Almany Kanouté, des représentants syndicaux, des représentants d'associations... ils n'ont pas été sifflés ou hués ou conspués... les prises de parole sont très variées.
Pourquoi, seulement une semaine après la première occupation, porter de tels jugements ? Je ne sais pas ce que ça va donner, mais on n'organise pas un truc construit en 2-3 heures sur un coin de table !

* le fantasme de l'autoorganisation et de faire table rase du passé ("allez les copains on écrit une constitution ce soir").

Pour "LE" fond des idées, je le crois multiple.
Et puis, enfin, je crois que l'ambition de ce mouvement c'est bien d'impulser une dynamique. Et pour le moment, contrairement à ce que vous écrivez, c'est plutôt réussi, et complètement dans la lignée de Fakir. Et aussi branquignol et foutraque.
Je ne sais pas vous, ce que vous avez fait depuis le 23 février.
Moi, pas grand chose : de la pub pour Merci Patron, une grève, j'ai lu et regardé les infos, versé à la caisse de Nuit Debout ce que je gagne en une demi-journée, et deux manifs.
Dont celle d'aujourd'hui où le comportement des CRS a été indigne ! On s'est ppris des lacrymo plein la tête alors qu'il ne se passait rien d'interdit, ils nous empêchaient de rester à Nation mais simultanément bouchaient les sorties et ne laissaient passer que si on enlevait les autocollants ( ??? c'est quoi ce délire ???). Avec tabassage d'un mec qui n'avait rien fait au passage.
Bref, je reprends : quand on va à Répu, on voit des tas de trucs de bric et de broc, ... et on se dit que si on veut que ce soit mieux, bein, faut rester, et améliorer.
Comme j'ai passé l'âge, et qu'en plus il faisait pas vraiment un temps très engageant, je suis lâchement partie au resto avec mon homme. Un restau assis et au chaud.
Donc, oui, c'est foutraque dans la forme ... mais je ne me sens en position de critiquer. J'ai pas consacré une seule minute moi-même à ce que ça soit mieux...

Et je n'y passerai pas de temps.
Par contre, là où j'habite, créer une occasion de tentative d'essai que les luttes convergent, oui, je peux imaginer m'y employer un peu, à ma mesure, et ça fera pas un truc super construit. Pas du tout.

Mais que tenter d'autre ?
A propos des intervenants de ce soir,
en voici une liste

Elle ne doit pas être parfaitement à jour parce que au moins une intervenante que j'ai entendue n'y figure pas.
Merci pour le site, je vais regarder ça dès que j'ai du temps.

Sur le 100% bobo : je ne pense pas être le seul à avoir l'impression qu'il y a essentiellement des étudiants ou des adultes des classes moyennes +. Ce n'est pas un reproche, juste un constat. Ruffin a appelé à "ne pas rester entre soi" je pense que c'est la même idée.

Si on en est à se réjouir que des anciens élus "n'ont pas été conspués", c'est quand même qu'on part de loin... Mais ce que je ressens et qui me dérange n'est pas le sentiment "anti élus", qui est pour le coup assez logique, c'est qu'il se transforme souvent en rejet du "système", incluant les élections de représentants, voire les élections tout court, l'expertise, les institutions, la constitution, bref des choses qu'on a mis des siècles à construire, et que 99% des Français veulent conserver. D'où la vanité et l'inutilité de penser à mettre tout cela par terre : au final au mieux cela sera massivement rejeté comme en 68. Evidemment il y a des choses à changer, mais il serait plus judicieux de comprendre pourquoi ce qui existe existe, et de repartir des institutions existantes (en France on a une administration que le monde nous envie...) pour penser ce qui doit être changé. Mais évidemment c'est un peu plus complexe...

[quote=Pour "LE" fond des idées, je le crois multiple.]
Je vous rejoins là dessus, c'est tellement multiple qu'on s'y perd... d'où le mot "gloubi boulga".

[quote=Et puis, enfin, je crois que l'ambition de ce mouvement c'est bien d'impulser une dynamique. Et pour le moment, contrairement à ce que vous écrivez, c'est plutôt réussi, et complètement dans la lignée de Fakir. Et aussi branquignol et foutraque.]

C'est peut-être vrai sur la forme, et c'est déjà beaucoup.
Par contre sur le fond on en est loin. Fakir est par exemple eurocritique et pro-protectionnisme, 2 points qui me tiennent à coeur. Avez vous entendu parler de nuitsdeboutistes réclamant le retour des frontières ou des taxes ? Et c'est lié au premier point en fait, car qui a intérêt au retour du protectionnisme, si ce n'est pas en premier lieu les ouvriers...

[quote=Je ne sais pas vous, ce que vous avez fait depuis le 23 février. (...)]

Je ne vois pas l'intérêt de l'inventaire de vos actions. Même sans avoir vu 17 fois "merci patron" et sans avoir donné à la caisse, on peut discuter et donner son avis non ? Ou il faut un brevet de légitimité ?
Un brevet de légitimité, non.
Mais considérer que ce que disent les gens c'est du gloubi-boulga alors même qu'on n'y était pas et qu'on n'a pas lu les compte-rendus de ce qui s'est dit ... ça, c'est complètement illégitime pour le coup.

Si un participant demande la parole pour parler de l'Europe, des frontières et du protectionnisme, il l'aura. Peut-être que ça déjà été fait ? Ruffin fait partie des intervenants "réguliers", je ne sais pas s'il en a parlé.

Sincèrement, je ne comprends rien à votre position : vous voudriez quoi ? Que les manifestants eux-mêmes soient une institution, avec un programme défini sur lequel ils auraient organisé un vote national ?

Vous vous étonnez que des manifestants de la place de la République soient des étudiants et des cadres .. mais, hé, c'est la place de la République, à Paris !
Dans ce coin-là, y' a pas beaucoup d'ouvriers ni d'agriculteurs ni de banlieusards et provinciaux au quotidien ...

Le "fantasme" de la table rase, je ne sais pas s'il n'est pas plutôt de votre côté que de celui de Nuit Debout, quand je vois que des débats sur ces sujets sont organisés :
« Il faut voter pour des lois, pas pour des hommes »
Relations avec la police (décideur) et les policiers (exécutants)
Cortèges et actions sans haine, sans violence et sans armes mais avec joie

L'entre-soi, c'est le risque, et ils en sont conscients, et ils se démènent pour l'éviter.
Un bon moyen de réussir, c'est d'y aller si on n'est pas comme eux, ou de faire des Nuits debout chez soi où on les invite.
Hier, j'ai vu beaucoup de stands pas bobos du tout, je vous le redis.
[quote=Mais considérer que ce que disent les gens c'est du gloubi-boulga alors même qu'on n'y était pas et qu'on n'a pas lu les compte-rendus de ce qui s'est dit ... ça, c'est complètement illégitime pour le coup.]

J'ai suivi tout ce que je pouvais à distance (vidéos, CR de participants, articles), il me manquait des écrits...

[quote=Vous vous étonnez que des manifestants de la place de la République soient des étudiants et des cadres .. mais, hé, c'est la place de la République, à Paris ! Dans ce coin-là, y' a pas beaucoup d'ouvriers ni d'agriculteurs ni de banlieusards et provinciaux au quotidien ...]

Le problème reste entier : si ça s'est cristallisé à République ce n'est donc sans doute pas un hasard.


[quote=L'entre-soi, c'est le risque, et ils en sont conscients, et ils se démènent pour l'éviter.]

C'est vrai, et j'espère vraiment que ça va marcher. Mais j'avoue être assez pessimiste sur ce point.

[quote=Hier, j'ai vu beaucoup de stands pas bobos du tout, je vous le redis.]

Du genre ? Quel thèmes ? (C'est une vraie question, ça m'intéresse je précise, ce n'est pas juste pour le plaisir de demander)
Alors, des gens avec qui j'ai parlé formaient des petits groupes de discussion sur : le logement, le logement social, les migrants, des infirmiers de milieu psychiatrique ... et puis j'ai croisé des collègues ( dans le sens où on fait le même métier pour le même ministère, mais dans des départements différents) et on a parlé de ce qu'on vit actuellement ( ça y est, il y a des affiches aux portes des écoles pour recruter des instits... et les nommer immédiatement !!)

Mais en fait, y'avait tellement de monde, tellement de difficulté à entendre les intervenants de l'assemblée, que je n'ai pas vu 1/10ème de ce qu'on pouvait voir !
Et puis, soyons clairs,c'est tellement bordélique ( ils démontent et remontent tout chaque jour, la pluie détruit tous les affichages en carton , les bâches masquent ce qu'il y a derrière...)
Quand, pour avoir des discussions, les indications sont " rdv à telle heure sous le deuxième lampadaire à droite"... c'est pas évident de s'y retrouver.
Mais ce n'est pas une critique, juste un constat : ils sont débordés, les évacuations fréquentes détruisent le peu qui s'est mis en place, et puis ça va, ça vient, .... c'est compliqué.

Pour vous dire : je suis en train d'écouter sur bambuser l'assemblée à laquelle j'ai assisté hier, et je comprends seulement aujourd'hui qui parlait et de quoi : il y a eu une longue période pendant laquelle je n'entendais rien du tout. A la fin, il m'avait semblé reconnaître la voix de Lordon, mais je n'étais même pas sûre que ce soit lui, et j'ai dû poser la question à d'autres, arrivés plus tôt et mieux placés.

Ensuite, je suis allée voir ceux qui font des appels pour des moyens matériels, pour voir si je pouvais leur trouver des trucs dont ils ont besoin.
spleepnex,

Regardez pendant 5 minutes, en prenant à la 28ème minute l'AG d'hier.
http://www.convergence-des-luttes.org/actualites/

Je trouve que l'intervention de la commission "logistique" est très révélatrice de tout ce qu'ils ont déjà fait, et de toutes les difficultés à gérer en permanence.
Au départ, ils avaient dit que le 31 mars ils ne rentraient pas chez eux.
On est le 10/04, ils y sont toujours, et ils cherchent sans cesse des solutions.

C'est ce contexte-là, parce que je les ai vus comme ça, qui fait que je vous trouve un peu "pressé(e)" de vouloir savoir point par point qu'est-ce qui est proposé au sujet du protectionnisme par exemple.
La question est hyper importante, et on paie plein de gens pour y répondre, ils bossent ou dirigent l'Europ, des ministères, l'assemblée nationale, les partis politiques ... et on voit le résultat.
Montrez un peu de patience, il faut des bâches. Ou un toit. Ou une météo plus clémente, comme aujourd'hui.
Je comprends bien que ce soit le bordel, c'est bien normal. Mais ça n'empêche pas non plus de commencer à réfléchir, même en suivant de loin, et même en critiquant.

Ceci dit je comprends mieux votre point de vue après cet échange, et je vous remercie pour ces infos. Et en effet de la patience ne devrait pas me faire de mal ;).
Oui, et moi faut que je fasse attention à ce que je dis et à qui, et que je n'oublie pas que ceux qui n'ont pas encore eu le bonheur de sentir que "là, peut-être qu'il se passe quelque chose", bein, ils sont exactement comme moi il y a 10 jours, donc faut que je me calme.

Alors, sleepnex, vous l'organisez quand, cette assemblée populaire dans votre coin ?

;-)
oh mazette, ça les défrise ceux qui ont un programme à vendre, qu'il y ait des gens pour dire que non merci, aucun programme politique ne leur paraît au point, pas plus gauche de la gauche que droite de la droite ou politique de nulle part juste du pouvoir, et que donc ils pensent que ce qu'ils ont de mieux à faire c'est de réfléchir et d'inventer quelque chose.

"on arrête tout, on réfléchit. et c'est pas triste" :)
Le samedi, il est plus facile de parler avec mes patates, qui ont parfois l'intelligence du silence, qu'avec les trublions volatiles et autres briseurs systématiques d'envolées et votants F.N avoués...

Lire devient un pensum.
Donc je saute.
Tout ça c'est bien beau mais Wall Street est toujours debout et continue pareil.
Ah merde, c'est pas Occupy..!?
Ah bon...
Merci Daniel, pour avoir fait dire à l'invité Syndicaliste, à la fin de l'émission, d'où il parlait.
J'étais gêné de l'entendre à ce point archaïque dans son rapport aux nouveaux médias, dans son engoncement dans le "hors du travail point de salut".
Maintenant je sais pourquoi.
Les printemps arabes seront ravis de savoir qu'internet et les réseaux sociaux n'ont aucun impact sur la marche du monde...
Bizarre la pub en démarrage de la vidéo moi qui pensais payer pour éviter ce type de désagrément et en plus depuis que j'ai un bloquer de pub et de cookies, la vidéo ne se lance plus. Vous essayez manifestement de nous pister.
Bref c'est faite comme je dis pas comme je fais si je fais référence à votre émission sur la publicité sur les sites d'info
Pour info je vis à l'étranger et en intro de votre émission c'est une publicité de la caisse d'épargne allemande...
A quand Schneidermann dans les Havana Papper ;-)
Enfin un réveil, enfin une forme de lutte nouvelle, enfin l'espoir de retrouver une véritable citoyenneté, enfin enfin... alors, de grâce! Ergoter sur les mots, se demander qui sont les vrais travailleurs, qui sont les vrais authentiques trucs machins, qu'est-ce que ça vient faire ? C'est une lutte, nouvelle, par Ag démocratiques, par recherche de solutions imaginatives, et avec ce minimum de visibilité qui démolit l'idée que l'heure des "révolutions" mentales et autres est définitivement close, que les Français ont enfin abandonné leur histoire révolutionnaire, qu'ils sont rentrés dans le rang de la fin de l'histoire (démocratique), il était temps ! C'est exaltant et faire la fine bouche, faire de la critique faussement prolo, se demander si ça rentre dans les formes habituelles (évidemment, non! C'est sa force), la barbe. Debout, oui, c'est l'idée. C'est surtout l'action. Il était temps!
Emission étonnamment courte et n'apportant rien (a mes yeux) ...
Décu!
Déjà, le concept de "nuit debout" semble exclure d'emblée tous les salariés, et surtout les plus précaires.

J'y vois surtout la trouille des enfants de la classe moyenne supérieure, citadine, blanche, diplômée, de ne pas avoir le même niveau de vie que leurs parents (ce qui peut se comprendre).

Un mouvement qui me semble totalement déconnecté du monde du travail, des banlieue, du monde rural.
Émission intéressante qui met en face deux mondes différents de la lutte en France actuellement, dont on peut mesurer les accords et désaccords. Une émission qui veut aussi apporter sa pierre à l'édifice qui est en train de se construire en ce moment à Répu.

Au delà des points de vus théoriques avec lesquelles je suis en accord ou désaccord, je trouve dommage que Jean Pierre Mercier n'ait pas été présenté aussi en tant que membre de LO (il a par ailleurs représenté le parti pendant les régionales de 2010 il me semble). Non pas que je critique son appartenance, mais je pense que pour les non initiés au paysage de l'extrême gauche en France cette information serait bénéfique. Malheureusement elle n'est présente ni lors de l'émission, ni sur le compte rendu de celle-ci. Et elle donne une saveur bizarre à la fin de celle-ci. Bien que dans l'ensemble, je pense qu'elle est de qualité (aussi bien par ce qu'elle montre que par ce qu'elle ne montre pas).
un peu décourageant ce forum, tous ces gens qui condamnent le mouvement sous des prétextes à peu près convergent "ils sont pas légitimes, ils ont jamais fait un vrai travail de leur vie, c'est des gamins qui se font plaisir, c'est qu'une bande de bobos, seul le noble ouvrier qui souffre de son travail peut donner un sens à la VRAIE lutte, de toute façon c'est perdu d'avance...".
En gros l'ouvrier ou l'employé du tertiaire regarde le précaire/"bobo"/jeune/intello en chien de faïence et avec un mépris certain, juste parce qu'il essaye, et j'ai l'impression avec la meilleure volonté du monde, et un regard critique sur lui-même. Les raisons sociologiques sont pas très difficile à comprendre, mais du coup c'est pas gagné la convergence des luttes. La division c'est exactement ce qui sert et maintient le pouvoir.
La force de "merci patron" c'est justement de pas tomber dans le misérabilisme ou l'héroïsme de l'ouvrier, mais de montrer des êtres humains touchants, courageux, avec des défauts, et de pouvoir s'en moquer gentiment, sans oublier que le véritable ennemi est un ennemi commun.
Pour ce qui est des banlieues, c'est pas gagné du tout non plus, néanmoins certains militants politisés des "quartiers" étaient présents ces derniers jours à République, et vont essayer activement de rallier du monde à cette cause là. voir le collectif aclfeu.
http://www.aclefeu.org/
j'étais en sympathie vague, un peu agacée… et vais aller voir sur place puisque nous aurons notre nuit ici
Mercier OUI et il faudrait qu'on arrive (peut être grâce à cette fichue loi venant après les autres) à des grèves coordonnées à défaut d'une grève générale…
mais malheureusement Judith Bernard me confirme dans mon attentisme - désolée ce qui m'intéresse ce n'est pas une remise en cause totale qui n'aura pas lieu puisque ni elle ni aucun de nous n'est décidé et capable d'une révolution - l'espoir ne peut venir que de la lutte des employés zt ouvriers ceux qui peuvent bloquer la machine (et c'est ce qui a prolongé et réussi au moins en partie en 68)
sans cela c''est formidable, on se fait plaisir, on parle (à condition de ne pas être censuré parce qu'on n'a pas le jargon adéquat) c'est sympa.. et finalement ça aide plutôt les puissants
Pour ma part cela fait depuis longtemps que j'attends un mouvement social d'ampleur en France à la podemos. Et je me réjouis que les gens se bougent enfin. Mais il faudra construire quelque chose en le fondant sur l'intelligence, sur l'espoir, sur l'entraide, l'ouverture vers les autres et pas sur les peurs, la méfiance et le rejet des autres. Sinon je ne vois pas comment cela peut fonctionner.

A bon entendeur.
Depuis de nombreuses années la culture urbaine a monopolisé le vocabulalre, plus ou moins militant.

Peut-on cesser de dire: bobo, prolo, gaucho, intello, boulot, dodo, métro, trotsko, anarco...?

Ce dont je suis sûr, c'est que dans mon milieu rural, on ne se désigne pas comme ça.
Peut-être parce qu'on se connaît et que nous n'avons pas besoin de se mettre dans des petites boîtes avec l'étiquette dessus sur l'étagère à confiture.

Resserrez votre "local" et pensez le plus petit dénominateur commun, tissez les lien, réfléchissez.

Cela évitera, peut-être, d'échapper à la règle générale du tous connos...
Mon Dieu, boboland dans sa splendeur ! Un mouvement si sectaire qui pense représenter une révolution des idées
Pour voir ce qui se passe ailleurs (en Russie par exemple) ce forum de militants des droits divers et variés à l'Est, cet après-midi dans le 2e (pas très loin de la Répu donc) avec ce beau titre http://russie-libertes.org/2016/03/25/forum-societe-civile-en-russie-tous-des-agents-de-letranger/
Un truc quand même qui me chiffonne : dans "Imperium", Lordon critique la foi naïve dans un principe d'horizontalité pure, ne prend celui-ci que comme principe à suivre (idée régulatrice) pour un idéal, idéal inatteignable pour la constitution d'une force sociale d'une certaine ampleur. A priori, il fait ça suite à son expérience avec les anar' du genre "Comité invisible" et pour la défense d'une participation à la vie étatique sans attendre l'utopie d'un monde sans hiérarchie.

Son analyse est discutable sur bien des aspects, il me semble notamment réduire un peu vite les possibilités de la pensée libertaire à l'âge d'internet, mais je me demande comment il s'adapte ou va s'adapter à tous les refus de verticalité, de hiérarchie dans le mouvement.

Dit-il des trucs du genre : l'improvisation, c'est bien, mais à un moment il faut stabiliser une instance organisatrice pour que la force de mouvement ne se perde pas dans la dispersion chaotique des initiatives ?

Fait-il des propositions de connexion au politique comme institution, d'avoir d'emblée comme objectif de passer des places publiques au pouvoir public (autre traduction possible de "imperium, au passage...), dans une visée élective comme Podemos ?

Il reste sur la réserve, ne propose rien, laisse faire pour voir ce qui se crée spontanément ?
Le débat de "Ce soir ou jamais", hier soir, était passionnant.
De très bons intervenants qui pour une fois étaient assez d'accord.

Pour ce qui est de Nuit Debout, on verra, mais l'émission @SI a le mérite d'en parler et de fournir des informations utiles.
Je ne sais pas pourquoi, je me lasse de plus en plus des émissions où la gauche de la gauche parle à la gauche de la gauche.

Dans les années 2000, elles étaient pertinentes: la gauche était divisée, pas crédible.
Désormais, une expérience a eu lieu en France: Mélenchon a porté le projet de la gauche de la gauche de manière unifiée.
Résultat de l’expérience: Seuls 10% des français gros maximum sont intéressés par ce projet.

Du coup, voici ma question: est ce que la gauche de la gauche est encore pertinente pour changer les choses de manière démocratique?
Idéologiquement, le néolibéralisme n'a jamais été aussi fort, le conservatisme aussi, et les idéologies de gauche n'ont jamais été aussi faibles.
Comment appliquer l'anarchisme quand les citoyens sont menacés de toutes parts:
- Vont ils revendiquer dans leur entreprise? Leur boite est sur le point de déposer le bilan.
- Vont ils vouloir plus de libertés? Ils peuvent désormais connaitre les joies de se faire égorger pour une cigarette.
- Vont ils vouloir plus de tolérance? Ils ont le plaisir de pouvoir visionner sur internet les preches haineux de leur mosquée la plus proche.
- Vont ils vouloir moins de frontières? Ils comprennent qu'ils se font entuber avec les flux migratoires et de capitaux.
- Vont ils vouloir plus de droits sociaux? Ils payent deja 500 euros d'impots sur leur salaire brut, auquel on a deja déduit 340 euros de charges salariales et 600 euros de charges patronales. Leur état est surendetté.

Mélenchon a été battu a plate couture par le FN plusieurs fois. Pourquoi?

Les gens ne veulent pas de grands soirs ou de grands discours. Ils veulent qu'on leur rende la sécurité. Ils veulent pouvoir vivre décemment encore dans six mois. Ils veulent pouvoir faire des enfants sans se dire qu'ils font une grosse connerie. Ils veulent pouvoir se balader dans la rue sans risquer une agression ou un crachat. Ils veulent pouvoir mettre leurs gosses à l'école publique sans se dire qu'elle les transforme en attardés. Rien ne peut être construit sans ça. Seul le FN ou presque leur parle de tout cela. Est ce si dur à comprendre?

Je n'ai pas regardé l'émission, je la regarderais juste parce qu'il y a Judith Bernard.
Vous allez voir quand la droite va passer aux prochaines élections...vous allez voir et comprendre la différence.....j'attends de vous voir et vous entendre à ce moment là !!!!!
@ Bruanne, Rico, Sandy, Sébastien

Je viens de lire vos échanges.
Je n'ai pas tout compris dans la finesse des détails.
Je me couche de bonne heure car la sieste de l'après-midi est loin et que la nuit est longue...
Mais je pense que les neurones se sont activés.

J'aime bien mettre en situation.

Donc, je dirais que "Revendiquer" c'est parler, agir sur de l'Existant pour l'améliorer, le transformer...enfin agir autour.
C'est, qu'on le veuille ou non subir la loi, ce cet existant (parce qu'on pense l'autour de lui) que l'on veut voir bouger et donc se soumettre à son existence.

Alors que "affirmer" nous permet d'aller Ailleurs (un de mes mots préférés) pour agir autrement.
C'est penser ce qui n'a peut-être pas été pensé. C'est se soustraire de l'existant pour "Inventer" "Rêver" les possibles.
Et là, tu n'es plus soumis à cet existant qui t'encombre.
Tu es libre d'aller ailleurs.

Est-ce plus limpide que ce que j'avais dit plus haut?
Pour moi, oui.
Mais...

Bonne journée.
La parcelle à pommes de terre est prête et elle revendique ma présence pour que je puisse y déposer les tubercules.
Je ne peux que m'y soumettre ou aller acheter mes "spuntas" dans le SuperU du canton, ou attendre mon maraîcher du marché.

Je deviens l'esclave de ma terre, qui me donne la liberté de planter, en lui donnant mes restes de force pour la préparer...

Cercle vicieux.
Sondage : quelle catégorie socio-professionnelle a la plus grande force de blocage de l'économie ?

Je dirais les informaticiens.
Je vote pour une émission par semaine pour suivre toutes les Nuits debout !!

@si debout ?
Trotsky tue le ski !
Jean-Pierre Mercier est raccord avec son parti. Aucune trace de La Nuit debout sur le site de Lutte Ouvrière.
http://www.lutte-ouvriere.org
Qui se fait massacrer sur ce forum-ci ?
Ça devient assez classique sur le forum d'@SI.

Quand l'émission est médiocre, on tape sur Daniel et son équipe (qui aime bien, châtie bien).

Quand elle est réussie, si un intervenant est de droite (P.S. et au-delà), c'est lui qui morfle.

Mais quand les intervenant sont assez proches ou tentent des rapprochements, les forumeurs se livrent au jeu de massacre tous azimuts et poursuivent le combat sur le forum...

Excellente émission. Forum, très amusant.
Ce qui est dommage c'est que le gars de PSA ne veut pas a cause de ces émotions s'allier a #nuitdebout alors que bcp de mouvement (et mai 68 en est la preuve) démarre par les jeunes, qui est rejoint par le monde du travail (les employées ont remplacé bcp d'ouvrières , comme les ouvriers ou ont remplacé les paysans) qui feront bouger réellement les choses . Si les travailleurs ou qu'ils bossent ne rejoignent pas le mouvement c'est sur faudra recommencer en 2017 .
Vu l'ambiance a république , je ne crois pas que si ça s'arrête et que rien ne change, ont supportera de nouveau les élections qui se profilent et qui nous font plutôt vomir, donc même si l'a ça prend maintenant pas ce sera en 2017, la classe moyenne qui vote sera bcp trop dégoûté pour rester tranquille surtout avec l'exemple et l'expérience de ce qui passe dans les places Française .
Demain 9 avril (#40mars) tous a la manif , faut au moins que cette loi qui nous ferra du mal a tous (pas qu'aux jeunes) sois retiré totalement.

Merci Daniel enfin une émission sérieuse sur les mouvements qui s'animent.
Et pourtant l'ami Lordon l'a bien dit : il faut passer du revendicatif à l'affirmatif.

Si maintenant même l'ami Schneidermann n'écoute pas...
J'écoute l'acte 2, Mercier redit ce qu'est la grève dans le monde industriel, et pourquoi il croit à cette forme d'action.
Sa position est juste, mais ça " m'énerve " quand il parle de l'industrie et qu'il dit " le monde du travail" ...
non, monsieur Mercier " bloquer le fonctionnement pour acculer les décideurs n'est pas un mode d'action transposable tel quel de l'industrie vers d'autres formes de travail. Tout simplement parce qu'il y a des tas de gens qui ne " produisent" pas des biens marchands, mais ces gens font bien partie du "monde du travail".
C'est probablement simplement une maladresse de sa part, je n'imagine pas que pour lui seuls les ouvriers sont des travailleurs, mais c'est à ce genre de détail qu'on voit qu'il y a du boulot pour se retrouver tous unis.

Idem lorsqu'il a parlé de la jeunesse de banlieue, en disant qu'elle était là : dans les usines.
Oui, sauf celle qui est à la fac, celle qui est dans le tertiaire et celle qui a pas de boulot.

Encore avant, il a dit "on est tout, c'est nous qui produisons".

... trois fois, donc, qu'il tient un discours qui, à mes yeux est un discours assez décalé.
Oui, les ouvriers sont très importants, et la grève, dans le milieu de la production industrielle est un outil très puissant de lutte.
Mais on ne peut pas en rester là, il y a trop de gens qui ne peuvent pas utiliser cet outil, les ouvriers ne sont pas assez nombreux pour porter seuls toutes les luttes nécessaires, et quand bien même, ça n'aurait pas de sens.
Il y a des tas de chômeurs, de travailleurs qui ne "produisent" pas, d'étudiants, de retraités, de sans papier... qui doivent inventer autre chose.
Nuit Debout, on ne sait pas ce que ça donnera, mais faut que les syndicats de la production entendent.
Comme quoi un bon syndicaliste peut être un politique contre-productif.
Ah le gauchisme de Lutte Ouvrière !! Superbement stérile !! Les salariés vont se gouverner et changer les choses sans hommes politiques, et prendre le pouvoir sans élection............Disons-le franchement : voilà aussi une des raisons pour lesquelles les choses ne changeront pas. Un obstacle à faire sauter, donc. LO et ses rêveries infantiles, à écraser.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Jean-Pierre Mercier n'adhère pas à la formule de Lordon "Revendiquer c'est se soumettre... etc.", et ne comprend pas son langage.
Comme je comprends qu'il ne le comprenne pas !
Mercier est un ouvrier qui sait ce que revendiquer implique, ce que lutter signifie concrètement dans le monde du travail.
Lordon est étranger à ce monde, et je ne vois pas grand chose qui puisse les rapprocher.
Pour ceux qui connaissent les éléments de langage de LO, inutile d'attendre le dénouement de l'émission pour connaître le pedigree du "copain" de PSA -on ne dit plus camarade, à LO, c'est tout le charme convivial de la secte : point de salut sans et hors (comme on dit au RC lens) la classe ouvrière, l'alliance de classes a été à l'origine de l'échec de 36 comme de 68, etc...

Donc opposer les deux discours n'a guère de sens : en faisant de l'entrisme dans les syndicats majoritaires, le militant LO ne revendique pas au sens traditionnel (salaires, temps de travail...). Il rejoint ainsi une partie des adeptes de l'insurrection qui vient, dont les mythologies remontent parfois aux sources de l'action directe (tiqqun et le parti imaginaire, dans les bouquins édités par Hazan).
" L'insurrection qui vient n'aura pas lieu" (Judith Bernard).
Bon, mais qui la souhaite vraiment ?
Très belle émission. J'apprécie les différences d'opinions, et surtout, surtout, les rapprochements que l'on sent, malgré les paroles, malgré la geste différente et séparée.

Voilà qui atteste de l'existence d'autres affects, moins tristes, si ce n'est joyeux !

Edit: M... je voulais pas répondre au commentaire, mais commenter l'émission...
Edit 2 : ;D
Très belle émission malgré le final surréaliste avec Mélenchon, pas besoin d'être fin psychanalyste pour se rendre compte qu'il parle de lui quand il éructe que les interviewers sont morts de trouille.
J’arrête le visionnage. Prôner la violence sur les personnes, comme ça, sans que personne ne moufte, je ne peux pas.
pour la nuit debout assis dans son canapé, oubliez Rémi Buisine, ya une radio
http://mixlr.com/radiodebout/
et une TV
https://www.youtube.com/watch?v=kck-Hgjafgs&nohtml5=False
C'est bien beau tout ça. Je me demande qui sera le petit malin qui réussira à tirer la braise pour sa sardine.
Malaise devant cette émission

Ce syndicaliste qui use ses semelles dans l'organisation de luttes sans y arriver, qui est content d'une lutte qui a échoué, et qui boude les lieux où ça bouge un peu. Qui ne comprend pas que c'est par l'union des mouvements qu'il s'en sortira, qu'il ne comprend pas qu'il a davantage besoin de Périscope et de Twitter, de Nuit Debout que des ténors de sa centrale syndicale.

Bien sûr, que les syndicats seraient mieux entendus s'ils relayaient leur lutte par des moyens contemporains, que l'image d'un patron ou d'une boîte aujourd'hui est aussi un capital sur lequel il faut taper pour se faire entendre.

Et penser que les ouvriers ne seraient pas plus fiers de lutter, s'ils étaient relayés par la société debout et par les médias non traditionnels, c'est une grave erreur stratégique.

Et quand je pense que c'est à PSA que ça se passe, le syndicalisme d'aujourd'hui qui lutte avec les moyens d'hier, c'est triste.

Quand il se met à critiquer Mélenchon, c'est de lui qu'il parle, toujours les mêmes méthodes, dit-il. Quand ça ne marche pas, on en change, non ?
Judith suit le mouvement depuis le début. Elle occupe la place mais pas forcément toute la nuit puisqu’elle jongle avec ses différents emplois du temps. Non seulement elle a tout suivi mais elle est aussi partie prenante du mouvement. Elle l’accompagne sans mot dire car elle préfère ne pas l’ouvrir pendant les assemblées générales. Elle estime avoir déjà assez de couverture médiatique et ne souhaite pas monopoliser la parole. Elle rechigne surtout à l’idée de devenir leader. Pas de chef. Pas de porte-parole.


Est ce qu'il n'y a que moi qui trouve cette phrase hallucinante ?
Alors, Judith elle y va mais pas tout le temps, parce qu'elle a d'autres trucs importants à faire. C'est sûrement là la grosse différence avec une occupation "à l'ancienne", les ouvriers de PAS, ou même ceux de LIP dans des temps plus anciens, n'ont pas le loisir de choisir d'occuper ou pas en fonction de leurs emplois du temps bien chargé. Judith, elle, elle "jongle". C'est un mot important, ça veut tout dire. Et puis, elle est bien bonne de rechigner à devenir leader, parce que si elle voulait, elle pourrait prendre tout ça en main en deux coups de cuiller à pot.
Quel délire...
Une réaction à propos du making-off. J'étais place de la république mardi soir quand Ruffin et Davisse sont venu faire leurs speechs. Je précise que je peux pas être à République tout les soirs, alors j'avais choisis mardi pour assister aussi à leurs interventions. Et l'impression que j'en ai retiré est la suivante :
- Il y avait beaucoup de monde. Peut-être plus que le premier soir d'ailleurs.
- l'intervention était prévue pour 19h je crois. Mais c'est vers 20h30-21h, alors que l'AG battait son plein depuis plus de 2h, que la modératrice a annoncé la présence des 2 invités, et a un peu "imposé" une suspention de l'AG pour leur laisser la place (elle a dit qqch comme "tout le monde est d'accord je pense pour laisser F Ruffin et F Davisse intervenir). Il y a eu acclamation de la foule, mais on a pu sentir que tout le monde n'était pas d'accord et il y a eu quelques protestations à voix haute, qu'interrompre le déroulement de l'AG même pour Ruffin - surtout pour Ruffin - c'était une entorse aux principes du mouvement.
- Ils ont fait leur intervention qui portait sur l'esthétique des films sociaux, et à moi, ça m'a parut en décalage avec le moment, alors qu'on sortait à peine du CR de la commission action et de ses prises de parole libres, qu'on était bien dans le jus.
- au final, les 2 intervenants ne sont pas resté longtemps. J'ai eu l'impression qu'ils avaient écourté leur intervention car ils ont senti eux-mêmes qu'ils n'étaient pas vraiment à leur place à ce moment là... Ruffin !...
Bref, j'en est conclu 2 choses :
- Le mouvement est lancé et a pris sa propre dynamique. Beaucoup des participants, même "fan" de Ruffin, sentent l'impérieuse nécéssité d'avoir un mouvement sans porte parole, avec une exigence démocratique très haute.
- Les commissions devraient avoir la possibilité de monter des sessions d'invitation pour faire descendre dans l'arêne de la République des personnalités comme Ruffin (en fait, je rêve de voir quelqu'un comme Badiou par exemple au milieu de la place dans une discussion à 500 ou 1000).
Je vais me taire et attendre la fin de l'émission..

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