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Nouveau Petit Journal : rude accueil sur Facebook

"Vraiment naze ! Et clairement pas drôle !", "On se serait presque cru chez Drucker :/". La nouvelle version, rallongée, du Petit journal de Canal+,

Derniers commentaires

Bonjour,

Excellente émission en effet : je n'ai rien à redire de l'atmosphère étrange qui régnait sur le plateau! Tout à fait jouissif : ce que je préfère d'arrêt sur image!
Mais cette fois, l'alliance expérimentale des forces et surtout des personnalités en présence, conférait au débat des allures de joute surréaliste où, chacun bloqué sur ses positions (et son style vestimentaire), croyant débattre, mais plutôt occupé à évité d'évoquer le point essentiel d'une analyse critique du Petit Journal : son propre rapport à la critique (simplement à peine effleuré ou esquissé à la fin), ainsi que son traitement au sein de ses différentes émissions. Peut-être est-ce parce que Monsieur le chargé de communication de Jean Luc Mélanchon n'avait pas envie d'évoquer le sujet (surement très douloureux pour lui)?
Pourtant, le traitement qu'il avait subi était tout à fait inadmissible : une critique faite au Petit Journal.... et celui-ci se la réapproprie. Pour, à l'occasion, faire des sujets auto réflexif type making off, se gonfler de fierté, et littéralement pulvériser un "ennemi" (qu'il vienne ou non), qui n'a plus qu'à partir penaud ou fracasser sa télévision de rage... La grande question serait : Est-ce que Le Petit Journal, voire le Grand Journal,voire n'importe quelle émission (!!!) peut faire son auto critique? Qu'est-ce que celà implique? Quelles relations d'autorité avec les critiques comme avec les téléspectateurs sont mises en place?... etc... etc...
Non pas que cela soit forcément essentiel, ce n'est que mon opinion, mais j'aurais plus attendu cette analyse là...

En vous remerciant pour votre émission, dont la liberté de ton me réjouit chaque semaine!
Bonjour,
j'ai regardé avec attention l'émission ASI consacrée au Petit Journal, en fait à sa "censure" par le Front de gauche. Je l'ai trouvée très intéressante, elle me confirme ma décision de ne plus regarder le Petit Journal . Par naïveté peut-être, je pensais qu'elle était une émission d'info, de décryptage du plan de com du politique, ou plus largement des personnalités médiatiques, comme au bon vieux temps de Arrët sur Images sur la 5. C'est danc dans ce sens que je la regardais. Finalement, c'est une énième émission de bidonnage....de détournement des propos et/ou images C'est beaucoup moins drôle. Le trait n'a pas besoin d'être forcé pour montrer le ridicule de telle ou telle situation. J'ai eu l'impression de m'être fait avoir, en fait je rejoins les remarques de vos invités, entre divertissements et info le marquage est sciemment flouté de la part du Petit Journal, et ce depuis qu'ils ont leur propre émission.
Vous vous demandez encore si le petit journal c'est de la merde à ASI ?
Ai vu les méthodes "d'enquête" des "journalistes" du petit journal à l'occasion d'une université d'été de parti politique.
Méthodes minables, niveau zéro du travail de journalisme, obsession de créer un "buzz", surenchère de provocation pour obtenir exactement un angle de reportage favorable à ce qui est dicté par le bureau de Paris (montrer que untel est un politique impulsif qui n'aime pas les journalistes... innovant non ?).

Yann Barthès, par cette manière de parler de la politique, fait sombrer la démocratie dans la grand guignol où plus rien ne serait sérieux, où tous les courants se valent, où l'intelligence et la réflexion sont des qualités superflues pour un journaliste pourvu que l'on puisse tout tourner à la dérision.

Posez vous la question en écoutant ces pseudo reportages sur le domaine politique : "que nous a t-on appris sur le projet de tel ou tel candidat ? A t-on fait avancer le débat des idées ou a t-on donné seulement à voir un nouvel épisode du feuilleton Dallas ?"

C'est minable, ridicule, bête, méchant et surtout gravissime pour l'estime que le citoyen voudrait encore avoir pour la profession de journaliste. ces derniers devraient harceler les politiques sur leurs projets, leur conception de la société et de l'intérêt général, enquêter, réfuter, remettre en perspective les évènements, pointer les mensonges et les manipulations.
Ils décident au contraire de jouer la musique du bal des égos et feignent d'en être les témoins attristés alors même qu'ils en entonnent la musique.

Finalement Canal plus confirme par son style dans "le Grand Journal" et "le petit journal" à quel point ce qui était auparavant une impertinence rafraichissante est devenu un courant Bobo parisianniste complètement insignifiant et bête... un seul salut : éteindre votre télé et sélectionner scrupuleusement le temps passé devant le petit écran.

Christophe Toulon
Comparer le boulot de Jon Stewart avec celui de Yann Barthès.

Stewart est drôle, et surtout, il se mouille un minimum politiquement, lui. Il fait pas dans le petite ironie faussement impertinente avec des images fournies par des pigistes qu'on envoie suivre un politique pendant 8 heures, en espérant pouvoir en extraire LA phrase un peu maladroite, douteuse, le moindre geste de mauvaise humeur. Et prétendre avec ça faire "de l'impertinence" !
Je trouve que fumer sur le plateau pour provoquer un scandale ou je ne sais quoi est totalement abjecte. C'est la marque lépreuse de l'omniprésence des fabricants de cigarettes dans les médias. Alors qu'on apprend que le nombre de fumeurs est en augmentation, quel intérêt de faire de la publicité gratuite (ou non?) pour un journal qui touche largement un jeune public ?
Le Petit Journal ne sera jamais aussi drôle que le Daily Show, parce qu'il est bridé par cette manie du journalisme française qui voudrait que, puisque l'on s'adresse à tout le monde, on doive sembler politiquement neutre. Le Daily Show a un positionnement politique clair qui permet 1) de taper sur un ennemi récurrent (en l'occurence Fox News) 2) de manier la mauvaise foi qui est une puissante arme comique.

En voulant avoir l'air équilibré dans ses saillies, LPJ se cantonne à la surface des choses.
petit journal ? connaît pas ! et surtout je m'en fout, j'ai pas la téloche !
'toute façon moi, depuis qu'y a plus les Nuls...
Bon, ce soir (je viens de zapper sur Canal et pan ! en plein dans le "petit journal"), ça a été la fête à Mélenchon...
Bien sûr... lui, on le montre en train de râler après avoir tenté d'expliquer à une jeune journaliste (les vieux étaient tous sur les universités d'été du PS) qu'il en avait marre qu'on lui pose la question sur "ses anciens amis du PS", ce qu'il allait leur dire lorsqu'il les rencontrerait, s'il allait les rencontrer etc...
Visiblement, c'est la question que tout le monde journalistique se pose... ce qui prouve que ce petit monde journalistique n'a pas lu le programme de Mélenchon... parce que, rien qu'à son programme, ou rien qu'en écoutant un de ses discours, ou en lisant ses tracts, ou même en allant sur son site, on voit qu'il n'est pas sur la même longueur d'ondes que les socialos du PS... même ceux de gauche ;o).
J'ai beaucoup aimé le petit journal l'an dernier, surtout qd il s'agissait des politiques (plus que des people) : par exemple, la façon de taper sur les idées nauséabondes de certains militants UMP etc. Bon, évidemment, ça dépendait des jours.

Du coup, quel bonheur de le voir passer de 8 à 20 mn !
Et hier; la déception. Je me dis qu'il faudrait garder les 10mn de rythme que l'on retrouve toujours et qui font penser à celui de l'an dernier. Mais là, il y a du bidon au milieu: l'interview de Deneuve, la coupure PUB, ça casse le rythme, ça fait oublier ce qui pourrait être intéressant à retenir et ce qui est drôle.

J'espère que ça va se rattraper sinon je ne regarderai plus le Petit Journal alors que je ne le loupais plus jamais...
Au départ j'aimais bien cette émission. Puis par la suite, je me suis rendu que le traitement très différent en fonction du pouvoir de leur sujet s'assimile à de la manipulation politique.
Le cas Bayrou étant l'exemple le plus évident.
Barthès en chroniqueur, oui, Barthès en chef d'orchestre, c'est plus incertain, n'est pas Jon Stewart, qui veut. Celui-ci nous transmet son humour, alors que le frenchie est davantage porte-parole, et sa "naïve" crainte devant Deneuve renforçait encore l'impression.

C'est aussi l'enchaînement des plateaux qui est bizarre, le Grand Journal fait has been, le Petit Journal s'institutionnalise...enkysté dans la tranche du soir. On aurait pu imaginer que les deux plateaux seraient dans le même espace, se renvoyant l'un à l'autre, y compris dans une identité graphique qui se serait complétée (décors, visuels).

ça m'a l'air à ce stade d'un début d'accident industriel.

Mais comme j'aimais vraiment beaucoup le travail de recherche sur les coulisses du pouvoir du Petit Journal, je vais patienter en espérant que le côté people ne va pas triompher.


http://anthropia.blogg.org
Perso, j'ai décidé de boycotter cet ersatz de "talk-show" depuis la saison dernière... Trop cire-pompe, et je ne supporte plus les protagonistes de cette émission...
Quant à Yann Barthès, en effet, comme l'a remarqué un @sinaute, il est courageux pour se ficher de la tronche des "petits et gens peu importants" mais il est loin d'être aussi "impertinent" avec les puissants.
Et, franchement, qu'est-ce qu'on en a à fiche, de voir Sarko sur un vélo ? Il nous fait le coup du vélo tous les étés depuis son exhibition avec Dable You Bush, histoire de rectifier ses erreurs de-début-de-règne !
Je pense que, bientôt, ils vont s'acharner sur le nouveau leader du NPA, et Mélenchon -dont le parti a eu un "remue-méninges" le week-end dernier- ça fera plaisir à Apathie et à Denisot.
On ne sait pas faire de l'humour à l'américaine, en France, parce qu'on est toujours en royauté et que tous les bouffons du roi ont été éliminés par ze king himself via ses potes pontes dans lémédia.
Ha, moi, mes grosses déceptions de la rentrée, c'est plutôt Inspecteur Barnaby, et Côté Jardin, sur France 3.
Chaipas, y'a plus le rythme, c'est un peu plus mou, c'est plus pareil. Déçu.


Mais, bon, à part ça, sans déconner, une bonne fois pour toute, alors : DSK, coupable ? pas coupable ?
La grosse erreur est d'avoir "délocalisé" le Petit Journal sur un plateau annexe : l'atmosphère tenait essentiellement (en dehors des magnétos) aux pitreries potaches de Barthès... et pour celà, il lui faut un public, public constitué jusqu'alors par le Big Boss, Massenet, Mouloud et les autres autour de la table. Désormais, Barthès s'est tiré une balle dans le pied en se contentant du rôle de "lanceur de sujets" (agrémenté d'une interview minable puisque ce n'est pas le taf de Barthès): faire les même pitreries face caméra et seul autour de sa table n'est pas possible et l'écriture générale de l'émission s'en ressentira fatalement... S'en ressent déjà : c'est fade, c'est conventionnel c'est pas percutant.

Je ne comprendrai jamais pourquoi les responsables médias s'ingénient toujours à bouleverser un équilibre qui fonctionne et qu'on a mis des années à trouver ! Le Petit journal a commencé avec 4 minutes en voix off et a évolué peu à peu, graduellement, d'année en année pour parvenir au carton des deux dernières années. La logique était donc, effectivement, de se dire : on en a chié pour trouver une formule qui marche, pour qu'elle marche encore mieux, foutons un grand coup de pied dans la fourmilière et changeons TOUT !!! L'arrogance de ces types est incommensurable et je souhaite à Barthès de gravement se cabaner dans les semaines qui viennent avant de revenir la queue entre les jambes sur le plateau du Big Boss après Noël, qu'on se marre un peu.
C'est la première fois que je me demande vraiment ce qu'un article fait sur ce site. Ca intéresse quelqu'un le petit journal?
Bin, un tout petit peu oui. Ces articles sont quand même le seul moyen de se tenir au courant de l'actualité du top du top de la subversion télévisée française. Etant donné que c'est, en soi, beaucoup trop nul pour être visionné directement et régulièrement.

C'est sur @si que j'ai appris que Barthès était ce qui est considéré comme caustique, critique, et tout rebelle, à la télévision. Ca donne une idée des standards du média. Et l'un des rôles d'@si est précisément de nous informer de ces standards.
Yann Barthès l'a été un temps. Il ne faut pas oublier que sur certains sujets, il fut un temps où Le Petit Journal était la seule émission à une heure de très grande écoute où la communication des hommes politiques était systématiquement démontée : mise en scène, éléments de langage, tout y passait...
Oui, une critique de la forme. On fait du spectacle en démontant le spectacle des autres - quand un Steward démolit les idées.

Mine de rien, Barthès ne fait pas de politique, il moque les us et coutumes des élus politiques, ce qui n'est pas la même chose - c'est un regard distancié, cynique, qui ne s'engage pas.
Steward s'attaque à l'idéologie adverse, de front, sur les sujets véritablement politiques - ça fait une différence gigantesque.
Il est probable que Barthès doit sa survie médiatique à cette vraie-fausse impertinence. Et que c'est voulu : on fait son trou avec quelques bonnes provocs, et on s’incruste avec du canada draille de rebellitude

Sinon, il serait devenu Pierre Carles : une référence pour happy few idéalistes perdus en province (comme moi, quoi ;-)
c'est ce que j'ai trouvé egalement sur l'émisssion ca fait une différence il a pas les autres chroniqueurs pour leur faire des vannes et ca fait un peu fade il est nul en interview en tout cas c'est karl zero en plus mauvais. A quand bruno masure sur ASI ?
pour ajouter au commentaire de carnetsdacadie il avait une rubrique intéressante a ses débuts aussi sur les pays dont on parlait au jt ctt impressionnant le décalage entre les "gros pays" et les plus petits.

Oui, une critique de la forme. On fait du spectacle en démontant le spectacle des autres - quand un Steward démolit les idées.


C'est tout à fait ça.

Il y a eu des petites exceptions comme la démonstration, le jour où la loi interdisant la burqa est passée, d'un type dans un costume intégral de cheval demandant son chemin à des policiers.


Mine de rien, Barthès ne fait pas de politique, il moque les us et coutumes des élus politiques, ce qui n'est pas la même chose - c'est un regard distancié, cynique, qui ne s'engage pas.



Ah bon ? Je trouve au contraire que c'est très politique de débiner quelqu'un comme Mélenchon, simplement en volant des images le montrant en train de râler contre une gourde qui l'emmerde avec ses questions sur ses anciens petits camarades du PS, au lieu de parler du programme de son organisation. C'est très politique ce mélange des genres entre le journalisme et le divertissement.
Dépolitiser les sujets politiques, c'est faire de la politique. Une sale politique.
Tout dépend des définitions qu'on donne aux mots, et d'une certaine manière, en effet tout est politique, l'absence affichée d'idéologie est une idéologie, et vous avez raison.

On peut finalement distinguer, en trois strates : l'ambition affichée ("impertinence critique de la politique"), réalité des faits au premier degré (celle que je pointais - pas de réelle critique de fond, on attaque juste la forme superficielle), et au final, résultat à plus long terme (celui que vous pointez - c'est en effet au final aussi un point de vue politique).
Dire: "tout est politique" de cette manière donne raison à l'argument de Dominique Godin: "Dépolitiser les sujets politiques, c'est faire de la politique. Une sale politique."
Dépolitiser le politique est politique. (eh, eh).

Dire: "Tout est politique (voire politicien) chez les professionnels de la politique et leurs larbins des télés" me paraît plus pertinent. On peut même rajouter que pour les chaînes télé "tout va dans le sens de leur politique commerciale dans leur segment de marché et leurs connivences politiques".

L'un comme l'autre n'ont rien d'anodin. Et Barthès fait du politique en faisant croire qu'il ne fait pas de la politique.

Non mais!
Lorsque je me targuais d'étudier le droit, j'avais fait mon premier exposé sur "doit-on faire de la politique" ? Alors que j'étais tout sauf politisée vu que je ne votais pas, j'ai réussi à faire un exposé dans lequel je disais que tout acte en société est politique. Même acheter du P.Q., c'est faire un choix -recyclé ou pas-, etc.
C'est bien pire dans lémédia où on "coupe au montage" les phrases pertinentes pour bien souligner une râlerie, tout aussi pertinente mais qui "cadre avec l'image qu'on veut donner du personnage".
Donc, je dis + 1 à D. Godin. Barthès fait de la politique.
Faut précisouiller de quoi on parle. Dire "il fait de la politique parce que tout est politique dans le fond" c'est aussi dire "il ne fait pas particulièrement de politique". Si "la politique" devient "la prose", ou pire, une notion sans contrepoint, ça ne veut plus dire grand chose, et Barthès, par la même logique, ne fait pas plus de politique que moi quand j'aplatis un oreiller (ce qui est politique-car-tout-est-politique).

Il y a quelque chose de plus spécifique en jeu, dans le contexte d'une idéologie politique de dépolitisation au sens de retrait de l'appareil étatique devant les décisions économiques et commerciales, laissées à l'autorégulation des comportements individuels et à un équilibre spontané (darwinien). Le vidage du sens politique, la négation de son possible intérêt et de sa pertinence, est effectivement une démarche idéologique à conséquences politiques violentes (la légitimation de la démission démocratique face aux "lois" nihilistes du marché et de ses acteurs dominants). C'est une démarche médiatique qui a un effet propagandiste précis, inscrit dans un courant politique défini. Mais ça ne doit pas être réduit à une banalité à la Jourdain, qui lui offrirait l'échappatoire d'une analogie avec n'importe quel acte-à-enjeu-politique-parce-que-forcément. Barthès aurait beau jeu de répondre que "ah bin oui, mais alors, si mister bean est politique, c'est vrai je suis politique au même titre". L'accusation se vide par dissolution.

D'un autre côté, il y a un mécanisme un peu délicat, quand on veut pointer cette dérive de l'appareil politique. Sa vacuité croissante peut être une réalité objective : contenus de plus en plus réduits des ambitions idéologiques et des portées décisionnelles, marketing de plus en plus creux, publicitaires, des candidats-personnages, etc. Le politique devient effectivement un théâtre de marionnettes aux rôles symboliques - au fur et à mesure que cette idéologie de dépolitisation économique s'impose. Dénoncer cela est difficile sans entrer dans un cycle où la vacuité du politique aggrave la vacuité du politique. La fonction (et l'élection) présidentielle étant réduite dans les faits à une pitrerie marketing, avec l'avènement de Paquet De Lessive 1er (élu sur une propagande marketing purement publicitaire), elle a été factuellement vidée de sa fonction et de sa respectabilité, et délégitimée jusqu'aux plus justifiés des "touche-moi pas tu me salis". Elle est ce que ses acquéreurs en ont fait, par leurs méthodes même d'acquisition. Et cette oblitération de sens ne peut être que ratifiée par ceux qui dénoncent cela. En d'autres termes, montrer que le politique s'est vidé (que les politiciens eux-mêmes se sont vidés), cela contribue au vide du politique. Pointer la victoire de ceux dont l'idéologie consistait à neutraliser le politique, c'est confirmer que le politique est neutralisé. Dans ce sens, il est délicat d'accuser les politiciens actuels sans les renforcer indirectement : ils définissent l'appareil politique, ont opéré une coupure entre le "politicien" (forme) et le "démocratique" (fond) qui ressemble de plus en plus à un divorce à l'amiable, dans lequel chacun se tourne le dos volontairement.

Je ne dis pas ça pour justifier les Barthès : il y a certainement des angles critiques qui permettent de court-circuiter ce cercle vicieux (critiquer ce qui est fait de l'institution plutôt que l'institution ou ses acteurs ; hiérarchiser les cibles en fonction du degré de "contenu politique" ; etc). Et les Barthès se complaisent effectivement dans ces confortables démissions citoyennes qui sont bel et bien une idéologie politique en soi, propagée et encouragée d'autant. Mais j'aimerais juste souligner qu'il n'est pas facile, non plus, d'éviter ces approches et leurs conséquences, même si on le désire. Lorsqu'une fonction est dénaturée, il est légitimer de la délégitimer...

Lorsqu'une fonction est dénaturée, il est légitimer de la délégitimer...


Bien sûr. Sauf qu'en l'occurrence, en se foutant de la gueule de Mélenchon sans s'arrêter à ce qu'il dit, Barthès ne s'en prend pas à la fonction politique dénaturée mais à celui qui essaie justement de montrer une autre conception de la politique que celle des spécialistes en marketing (sans préjuger de ce que peut devenir un Mélenchon porté à la tête de l'État).
Bel effort de précisouillage.
Si l'objet était réellement de dénoncer une absence de fond nous n'aurions pas des séquences comme celle des journalistes assistant au discours de Benoit Hamon qui se tirent des balles dans la tête.
C'est vrai que le ton de l'orateur est fade et que ce qu'il dit nécessite de savoir, pas seulement dans ses mécanismes (remboursement postérieur par chèque) mais dans sa nature sociale, ce qu'est le bouclier fiscal. Ce n'est pas drôle, Benoit a oublié de mettre son nez rouge et son pantalon bouffant alors on ne l'écoute plus.
Quel est exactement l'objet de cette séquence ? Nous dire que les choses sérieuses ne sont pas amusantes ?

Le public visé par l'émission sur Canal+ est-il le bobo désabusé qui a perdu ses repères d'étudiant gauchiste sans accepter pour autant d'être réellement de droite comme le voudrait son intérêt propre à cause d'un vieux relent de culpabilité sociale ? Tout fond politique n'est-il justement pas moqué parce que les téléspectateurs du petit journal ne veulent plus entendre parler d'une politique qui risquerait d'accroitre leur malaise idéologique ?
En s'attaquant parallèlement aux formes les plus caricaturales de la langue de bois ne s'agit-il pas de justifier le désintérêt pour la chose politique d'un public qui se voit conforter dans sa prétendue neutralité et ainsi lui fournir l'alibi psychologique de son désistement ?
Non. Cet article est une publicité en effet. Mais non volontaire probablement.
C'est vraiment nul. Barthès s'est rasé et nous rase dans la foulée. J'avais trouvé qu'il mettait beaucoup d'eau dans son vin dans la deuxième partie de la saison dernière. La chute s’achève dans un opportunisme total. Son émission ne fait plus rire que lui-même. Tant mieux pour lui, c'est le pied d'avoir un travail bien payé et où l'on rigole. Est-ce que cela va durer longtemps ?
Déjà l'année dernière,ça avait baissé. Là,on ne comprend plus.L'épisode sarko sur son vélo??????? Et les questions à l'actrice...Bof.
Stewart est drôle, en fait c'est juste ça la différence. Le petit journal a toujours fait de la lèche quand il le fallait. franchement, taper sur Cindy Sanders ou sur JC Remoullet, député du massif central, ça demande pas un courage extraordinaire.
Ce qui m'embête également c'est que, comme d'habitude, le petit journal prend soin de taper de tous les côtés alors que d'un côté, il y a un mensonge et de l'autre la démonstration de Hamon est tout sauf incompréhensible.
Chez Jon Stewart, la séquence de l'invité est là aussi le moment faible de l'émission.
Sauf quand ils reçoit des invités politiques pour les titiller (les candidats aux présidentiels par exemple). Stewart a également accueilli des acteurs de media "ennemis" (o' reilly de fox news et le show man des émissions boursières de cnbc). A quand Elkabach invité du petit journal ? En tout cas il est clair qu'un invité "people" n'offre que peu d'intérêt, il faut donc attendre de voir ce que ça donne avec un politique.
Pour le reste, les qualités du programme sont toujours présentes de mon point de vue.
Justement, ce ne serait pas intéressant de se demander pourquoi le milieu télévisuel français cherche à tout prix à copier l'américain?
A croire qu'ils se disent qu'il n'y a aucune différence de cultures entre les deux pays et que tout est adaptable...

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