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"Non, FO et la CGT ne soutiennent pas Proglio"

Cette semaine, à l'exception du gouvernement et de ses nombreux porte-voix, tout le monde, humoristes, opposition, commentateurs et syndicalistes, est tombé sur Henri Proglio, patron d'EDF depuis le mois de novembre, et toujours président (non-exécutif) du conseil d'administration de Veolia. Double salaire et double casquette, cela faisait beaucoup, non ? Non, en tout cas pas pour les syndicats de Veolia, si l'on en croit leur communiqué commun publié pour dénoncer le lynchage médiatique dont leur dirigeant serait la victime. Nicolas Sarkozy n'a d'ailleurs pas manqué de le brandir sur le plateau du 20 heures de TF1 le 25 janvier. Un son de cloche étonnant, qui nous a donné envie de nous demander si, la "double casquette" n'avait pas, aussi, de réels avantages.

Derniers commentaires

Mais alors pourquoi répéter Lemoine dans la présentation de l'article !?
Je suis extrêmement ému par M. Jean-Luc Davoisne, délégué CFE-CGC. Il est comme ébloui par l'amour qu'il voue à son entreprise. C'est touchant.

Mais à propos, combien coûte un représentant syndical de nos jours ?

Un parfum d'IUMM flotte dans l'air : "Ouvrez donc la fenêtre, ça pue un peu ma chère. Non ? !!!"
tiens c'est marrant vous avez vu sur le troisième film de cette page, y a écrit veolia: http://u-p-r.fr/?page_id=165
Une bonne et belle émission très informative . Merci !

PS: Une émission éclairante qui fait la lumière ...
PS2 : Droits d'auteur (ben oui quoi!) ou invention simultanée?
Ça va finir aux prud'hommes ;-)
Superbe émission, que je qualifierais de "à tiroirs". Plein de choses s'éclairent et d'autres s'assombrissent. Rien n'est aussi simple qu'on veut bien le croire. Merci ASI, pour l'intelligence et la vraie information.
Il faut aussi se poser la question de la nécessité de l'ouverture à la concurrence. Or les exemples historiques (libéralisation du marché de l'énergie aux états-unis par exemple) nous apprennent que le couple monopole/monopsone (un fournisseur unique régulé par un "méta-client" unique : l'état) fonctionne bien mieux que le marché "concurrentiel" dérégulé. En effet, en situation de marché captif (l'industriel est assuré de son débouché, l'on ne peut se passer d'eau, d'électricité, de téléphone) et de présence d'infrastructures lourdes (souvent propriété de l'opérateur "historique)), de fait les prix montent, les différents acteurs en présence s'alignant sur le moins compétitif (alors que l'inverse devrait se produire suivant la théorie ultralibérale).

Bref renationalisons l'eau, l'électricité et la téléphonie en France, et cessons d'accorder des rémunérations délirantes aux P-DG de ces structures.
Je suis surpris que personne n'ai trouvé la véritable (à mon avis) réponse à la question : pourquoi tout ce foin autour de Proglio.

C'est parce que c'est un nouvel exemple de la république des copains, c'est parce que Sarkozy est derrière, c'est parce que monsieur Proglio est de la bande du Fouquet's.
Peut-on dire que partout où il y a du CAC 40, il y a de la corruption, du syndicalisme acheté, des CE qui débloquent, etc. ?

Merci pour le cours accéléré sur Véolia, j'avoue que j'en suis restée ba-ba, parce que je ne me doutais pas que c'en était à ce point-là.

Et pour tout dire, Proglio qu'on qualifiait de "social" en prend un gros coup, parce que pour un tel résultat, où les syndicats s'incriminent les uns les autres, il faut qu'il y ait mis un sacré improglio, si j'ose dire.


http://anthropia.blogg.org
M. Schneidermann, le traitement de certains arguments mis en avant par les participants est surprenant.

1. En réponse à une question sur la compétence de M. Proglio, on entend une description de sa carrière: démarrage en bas de l'échelle.
Plus tard (vers la minute 34) on mentionne ses origines: famille de maraîchers => pas de réseau à l'origine
> Votre réaction, la première fois : oui, bon alors, mais encore ? La deuxième fois : oui, vous l'avez déjà dit.
Avant de poser la question des résultats récents de l'entreprise (qu'apparemment vous ne connaissiez pas), ça ne vous semble pas une preuve de compétence sur le long terme, quelqu'un qui démarre de rien du tout et arrive où il est ?
D'autre part, vous auriez pu souligner que l'argument "compte tenu de la crise, [...] les résultats sont bons" ne tient pas en soi, car les secteurs de l'eau et de l'énergie sont par définition peu touchés par la crise. Qu'en est-il des concurrents ? On ne saura pas...

2. La question du salaire : qu'est-ce qui justifie qu'un type gagne 2 millions ?
D.S. : "ils font peut-être pire en face [...] ce n'est pas une raison !"
"de manière interne à Veolia, qu'est-ce qui justifie [...]"
Comment fixez-vous un salaire si ce n'est par comparaison ?
Naturellement, si on compare avec le seuil de pauvreté mondial à 2 dollars par jour, c'est scandaleux n'est-ce pas. Mais à cette aune-là, même le RMI est scandaleux non ?
Si maintenant on compare 2 millions au Smic, c'est encore scandaleux. Mais sans doute votre salaire (ou celui que vous touchiez en tant qu'animateur télé) est-il alors tout aussi scandaleux.
Et maintenant si on le compare à ses collègues du Cac40, il semble qu'il est dans la moyenne. Donc pourquoi ce débat ?

3. Concernant son rejet de la mise en concurrence de l'électricité : "il a pris cette position qui, il faut bien le dire, était assez inattendue [...]" (27:20)
En quoi est-ce une réaction inattendue ? EDF a aujourd'hui le monopole de la distribution d'électricité, on propose de soumettre une partie de ce marché à la concurrence, donc naturellement, Proglio dit qu'il est contre le projet de loi !

Vous passez rapidement sur l'ascension, en 35 ans, au sein de la même boîte, d'un type qui ne sort de rien. C'est très rare, pourtant.
Vous cherchez des justifications, des raisons objectives à un salaire. Vous devez savoir qu'il n'y en a pas, vous travaillez dans l'audiovisuel.
Vous trouvez le rejet d'une proposition de libéralisation par Proglio "inattendue". Vous aviez sans doute si présente en tête cette image du patron toujours en quête de davantage de concurrence-libéralisation-délocalisation.

Eh bien je trouve ces points symptomatiques de votre traitement des questions économiques- et uniquement de celles-ci. Sans doute ne peut-on pas vous demander, en tant qu'animateur, des compétences universelles. Mais dans cette émission, comme dans d'autres abordant également des questions économiques, vos convictions personnelles teintent le débat en ce qu'elles ne permettent pas d'éviter certaines des fausses questions qu'on entend les incompétents rabâcher dans les autres médias. C'est pour cette raison que je me permets de vous faire ce commentaire.
Ha l'eau ! C'est moi, non c'est nul ! Affligeant calembour.
Mais bonjour à vous. Je passais par là et je me suis dis qu'il serait bon d'élever le niveau. Pour cela rien de bien difficile, je n'ai qu'à écrire ce qui me passe par le tête. Mon tallent, oh oui mon tallent suffit. Ma magnificence ferra rayonner ce forum et on oubliera vos médiocres messages qui vous ont pourtant demandés tant d'effort. Stop, ne vous précipitez pas sur vos claviers dyslexiques pour exprimer l'admiration que vous me portez. Et non, ôtez de vos têtes, au risque de les vider complètement, l'idée que je suis trop modeste. J'essaye de m'estimer à ma juste valeur, mais je vous concède que ce n'est pas facile quand il n'existe aucun repère parce que vous surclassez l'homme en tout point. Ce qui n'empêche que comme Patricia je me pose des questions. Alors j'ai tiré la langue et au lieu d'une question j'ai bavé sur ma feuille. En fait je n'ai trouvé aucune question sur le bout de ma langue. Pourquoi, je ne saurai dire mais cette tirade me rappelle la chanson « banana split ». J'avais un copain pro Lio qui me la mettait a fond tout le temps. Hein ? Non, non la chanson ! Le peu d'esprit que vous possédez est donc confit dans la perversion ! Encore une bavure mais que fait la nature ? En parlant de nature Desper comment as tu pu te fourvoyer à ce point ? Proglio n'est pas un arbre et un épiphénomène n'a rien d'une forêt. Par contre Antony a raison les Yndicats sont une peuplade du sud qui taillent leur langue dans le bois de la forêt où ils vivent. Ils se nourrissent de poissons aux petits oignons congelés qui ont tendance à se noyer dans la vase. Les femmes Yndicats sont appelées Wanda et les hommes Schneidermann. En général le rôle des Wanda se cantonne à exciter le mâle avec un gros gémissement, puis a le féliciter sur sa forme, puis l'air de rien elles se font mettre a nue, le reste est tout cool mais public.

Non ne m'en veuillez pas de vous chambrer. C'est cette phrase sur ce que nous avons sur le bout de la langue qui m'a titillé. Inspiré subitement, j'ai du écrire en vitesse les phrases qui montaient en moi. J'étais tendu à l'idée d'oublier trop vite et d'interrompre le flux. Quitte à se foutre de la forme, il fallait cracher tout d'un jet, sans quoi je risquais la page blanche. Voila j'ai vidé mon sac, plus rien ne n'habite maintenant.
C'est dans ces moments que je regrette que vous n'ayez pas pris de subventions publiques.
Et peut être que vous avez eu la même intuition que moi : il y a quelque chose de pas net dans cette histoire de communiqué signé en douce sans concertation interne (croyez moi, signer un communiqué dans un parti ou une association ou un syndicat est normalement impossible sans l'accord au moins d'une partie du bureau à plus forte raison quand le texte en question est signé par des "concurrents" avec lesquels on cultive les différences à longueur de temps), Lecadre de dire "je ne dis pas que la signature a été extorquée..." (JB dirait que c'est une belle figure de rhétorique genre une antiphrase, euphémisme ou superbe prétérition), personne qui veut répondre à DI, pas de démenti officiel depuis près d'une semaine... ça pue la corruption soit des représentants personnellement soit des unions locales, soit des deux successivement.

Pour savoir où même cette intuition, il aurait fallu enquêter, et pas seulement par téléphone. Sauf que pour cela il aurait fallu plus de moyens : quelqu'un pour regarder chercher les relations des uns avec les autres, les signes de connivences passés, présents, les mouvements sur les comptes de la CGT, de FO, CGC, les portefeuilles d'actions des uns et des autres, les archives, chercher des témoignages sur le train de vie des représentants, les PV des réunions, les éventuels revalorisations de contrat, promotions, ou avenants sur les conventions collectives sur le grill... même Super DI ne peut pas faire tout ça seul en une semaine.
Merci pour cet éclairage. Très intéressant. Merci à M. Schneidermann de poser les questions que nous avons sur le bout de la langue.
Depuis que VEOLIA fournit notre eau,la facture a beaucoup augmenté. Il faudrait revenir à une gestion municipale de l'eau,puisque,comme le dit madame Mitterrand dans son dernier livre,l'eau est un bien commun.Il est insensé qu'elle fasse l'objet de profits inconsidérés et permettent ainsi des salaires révoltants....Ceci est un message à "monsieur Véolia cravate à pois".
Le problème soulevé avant tout est de savoir si il est raisonnable de confier la gestion de biens vitaux à des intérêts privés.

L'eau et l'énergie relèvent à mon sens du bien commun et n'ont rien à faire dans des mains cupides, aussi géniales soient elles.

La Compagnie générale des eaux comme la lyonnaise des eaux sont depuis plus d'un siècle des rentes de situation. C'est sur ces rentes que se sont construits des empires (avec plus ou moins de réussite comme avec Messier).

M [s]Lemoine[/s] Mairion a soulevé les vrais problèmes de fond comme la vente à prix coutant à d'autres sociétés, le fait que les usagers repayent une fois de plus pour satisfaire l'avidité de quelques uns.

Le salaire de Proglio n'est qu'un épiphénomène, c'est l'arbre qui cache la forêt.

Pour ce qui concerne les syndicats, il est bien évident que les responsables qui s'approchent des hautes sphères se retrouvent soumis trop souvent à des tentations auxquelles il est souvent difficile de résister.

PS: J'attends avec impatience cette émission sur l'Amérique latine (après les 2 (trop?) vite dit sur Chavez)
les yndicats servent le patronat comme autrefois la religion, pour en savoir un peu plus sur la corruption des délégués ou la langue de bois des syndicats il faut inviter sud et même la cnt
1 an de salaire de proglio = 100 de salaire d'un smicard
70% des rémunérations des permanents proviennent de l'état
il y a beaucoup d'autres trés gros salaires
les salariés ne se syndiquent pas oui mais la faute à qui?
permanents politiques journalistes haut fontionnaires pourris à 90%
A quand une loi sur la rémunération des grands patrons? avec un plafond max?
Merci Daniel, pardonnez moi, je commence à peine l'émission et qu'entends je ?

Vous ne savez pas pourquoi vous avez dit Maurice Lemoine....?

Allez, C'est vrai ? Vous préparez enfin une émission sur l'Amérique latine avec comme invité Maurice Lemoine du Monde Diplo ?

Eh beh, j'en connais beaucoup qui vont être contents :-)
Bonjour
Soutenir Proglio parce qu'il y a fait toute sa carrière n'a aucun sens, je dirais même que c'est le problème.
Pour avoir pu observer de l'extérieur le fonctionnement d'une filiale de cette entreprise j'ai retenu essentiellement son arrogance d'une part et son dilettantisme d'autre part, syndicalistes com(plices?)pris, et en certaine circonstance son cynisme, sa brutalité envers des salariés, des concurrents et même des clients.
Ceci dit, mon avis est que Mr Proglio, comme tout autre à cette place dans cette entreprise, doit son siège aux politiques qu'il sert et qui se servent, c'est tellement moins fatigant.
Je sors du sujet en rajoutant que la municipalisation des services de l'eau est une façon courageuse de baisser les impôts locaux mais c'est une grosse menace pour ces marchands d'eau à la gestion opaque. Peut-être est-ce ce type de gestion qui est souhaité dans l'énergie malgré les promesses, dans la revente de la production électrique il y a beaucoup d'espoir de se faire des couilles en or (cette expression n'est pas de moi mais était (est?) courante dans cette entreprise). J'aimerais bien que nos départements et nos municipalités se mêlent de ces gestions d'énergie avant d'être débordés et si Mr Emanuelli, qui préconise la concurrence avec ces marchands d'eau, passe par là voilà un nouveau combat à mener contre ces mastodontes ingérables. "Too big to fail" ce n'est pas que pour les banques.
Ce n'est pas désespéré, il y a beaucoup de gens très qualifiés dans ces entreprises.
je ne comprends pas qu'ils croient que c'est Véolia qui est attaquée alors que l'imbécillité choquante est le montant démesuré des salaires des dirigeants des grandes entreprises privées et de plus en plus des publiques, et que l'histoire Proglio, avec ce pied restant chez Véollia pour maintenir ses droits à sa retraite, est une occasion d'en parler.
Que d'autre part, quelles que soient les qualités éventuelles de cet homme, rien ne justifie qu'il appartienne, même plus ou moins virtuellement à deux sociétés différentes (à quoi correspond son rôle chez Veolia qui a un nouveau directeur si, comme il le dit, il entend se consacrer pleinement à EDF).
Tout ceci se passe dans un monde irréel et grotesque
Cher DS,

Lorsque Jean-Luc Davoisne vous explique que Proglio doit continuer a toucher 450,000 euros pour "rassurer les élus locaux et les personnels" vous le remercier pour ces arguments.

Considérons un principal de collège qui change d'établissement. Doit-il toucher 1/3 supplémentaire de son salaire au titre que cela rassure les parents d'élèves et les professeurs de son ancien collège? Auriez-vous accepter l'argument sans rechigner? Y-aurait-il un seul membre du gouvernement pour défendre cette position?

Vous me direz un fonctionnaire et un patron d'une grande entreprise, ça n'est pas la même chose. Sauf que le gouvernement nous explique qu'il faut gérer l'Etat comme une entreprise et que, dans le cas Proglio, la barrière entre service publique et entreprise privée est sérieusement brouillée.

Après, je dis ca, je dis rien.
Ahhhh voilà Daniel Schneidermann au mieux de sa forme.
Emission un peu brouillonne, mais riche de pépites !
Bravo Daniel ! Tout cool, et tout ça, mais l'air de rien vous mettez à nue toutes les compromissions !
La vérité a éclaté à la fin de l'émission de la bouche du représentant CGT .
En effet les syndicats en France ont de moins en moins de poids avec des salariés
qui se "carte" de moins en moins , des DS (pas vous Daniel) , RS , DP et CE de moins
en moins impliqués et de plus en plus carriéristes . En tant qu'ancien syndicaliste , bien sur
que les patrons essayent "d'acheter les élus" par des primes mais aussi en trouvant du
boulots à des membres de leurs familles (pratique très utilisée) ou bien autre exemple le
tremplin vers des postes plus valorisants (pour acheter le silence des élus) et pour couper
les moteurs de la contestation . En Bref le représentant de la CFE CGC ment lorsqu'il dit que
de telles pratiques n'existent pas car bien sur elles existent et plus que jamais !!
La CGC , syndicat de cadres , bras armés du MEDEF signant en général tout les accords
d'entreprises , y compris les plus verreux car voyez vous chers @sinautes les cadres sont
une caste à part et les collèges Employés Ouvriers n'ont que peut d'importance à leurs yeux . Ce ne sont plus
des délégués du personnel mais des délégués "personnels" saisissez bien la nuance .
La démonstration de l'émission d'aujourd'hui est évocatrice , un papier présenté par "Bling Bling"
lui même et signé par tout les syndicats , sauf que un élu CGT et un élu FO ont signé sans
concertation avec leurs syndicats respectifs . Il serait interessant de savoir ce que l'on a promis
à ces 2 élus en échange de leur signature "contre nature" !! L'argent achète tout y compris la soumission .
Très bonne émission Daniel , merci ca fait longtemps que j'attendais cela .

Pour info : DS (Délégué Syndical) RS (Représentant Syndical) DP (Délégué du Personnel) CE (Comité d'entreprise)
la premiere chose que je me dis en voyant SarkoTV, c'est qu'en disant que toutes les organisations syndicales ont acceptés, Sarkosy affaiblit les syndicats. On se dit que donc les syndicats ne sont pas représentatifs, ou plutot, qu'ils sont du coté du pouvoir (exploitants), et non des opprimés (exploités).

je dis ça je dis rien
d'où l'intérêt de cette excellente émission.
C'est vrai, voilà une émission qui est abordée avec la double-casquette et l'ex double-salaire (et encore, ex... mmmmh) d'un patron, sur le ton des inégalités sociales, et qui se termine avec un constat d'échec terrible fait par des syndicalistes : tout est fait, en France, au sein des grandes entreprises, pour éloigner les syndicalistes de leur base, pour les "acheter" à vil prix (parce que les cadeaux faits par les entreprises aux délégués syndicaux sont certainement moindre que les cadeaux qu'a fait Sarko au Patronnat, qu'au niveau de l'argent que ça représente, c'est peanuts comparé aux salaires et aux avantages distribués à Proglio, Sarkozy, ses Ministres...
Petit à petit, on perd l'idée générale pour s'attacher aux détails. On peut noter d'ailleurs que le représentant de la CGC n'est jamais agacé ou surpris par les méthodes : pour lui, tout est normal.
Je suis quelque peu attristée par la fin (mais vous n'y êtes pour rien, à @si) : le cégétiste qui dit que les Français sont si peu syndiqués que les élus le sont par une minorité de votants, et que, de par ce fait là, ils ont si peu de remontées de leur base qu'ils n'ont qu'un interlocuteur : la direction. En tant qu'ex syndiquée, c'est exactement ce que j'avais constaté dans ma boîte !
La division... toujours cette p... de division qui donne du coup les mains libres à tant de patrons !
Enfin, une bonne nouvelle (car il faut terminer sur du positif) : ravie d'apprendre que les grosses agglomérations sont en train de se réorganiser pour traiter et distribuer l'eau elles-mêmes !
Un truc fréquent : voir des "patrons" se plaindre du manque de syndiqué(e)s quand dans le même temps ils font tout pour nuire à ceux qui le deviennent.
D'autant que la précarisation du travail rend les salariés très trouillons... ils sont hyper disciplinés, ils se tuent au travail (surtout les CDD à qui on brandit la menace de ne pas les faire rempiler).
Dans ma boîte, les salariés venaient nous voir (et dieu sait qu'en ce qui me concerne, je n'ai jamais reçu de subsides ou autres petits cadeaux salariaux ou annexes) quand ils étaient sur le point de se faire virer, quand ils étaient malmenés, avant les "paritaires" pour se faire augmenter (et nous traînaient dans la boue après si on n'avait pas réussi alors qu'on avait si peu voix au chapitre)... c'est lorsqu'ils sont malheureux, qu'ils ont tout donné, que les gens pensent aux syndicats. Les pourcentages de participation aux élections étaient lamentables. Donc élus, oui, mais par qui ? Par des militants pour la plupart. D'où la guerre qui règnait entre syndicats, les scissions, les luttes pour le pouvoir au C.E.... tout ça n'est pas glorieux et contribue à faire avancer le patronat, toujours. Et l'éternelle CGC qui se mettait systématiquement du côté des patrons (meilleure preuve l'invité CGC du plateau d'@si) mais qui prétendait lutter pour les petits salaires.
Jamais vu une telle gabegie et un telle gâchis. Parce que beaucoup -comme moi- entraient en y croyant et en ressortaient soit laminés, déssechés, limite zombies, pendant que d'autres s'étaient considérablement enrichis et avaient des super-promotions dans des carrières qu'ils avaient abandonnées en devenant représentants syndicaux !
C'était il y a 10 ans... alors rien que d'imaginer ce que c'est devenu me donne le vertige !
"Putin",
comme je te comprends, en plus de se battre entre eux,
pendant ce temps, les patrons rigolent:-((
ils deviennent modérés, pondérés, mais pas spontanés,
ça des syndicalistes ?
je dis ça, je dis pas rien,
heureux d'être retraité ( je sais c'est lâche )
gamma
Oh oui, Gamma, c'est clair qu'ils rigolent. Et quoi qu'on en dise, ça n'empêchera en rien de voir, d'entendre, etc, sur toutes les chaînes, des "patrons" se plaindre du manque de syndiqué(e)s...
Or dès que tu l'es, tu es mis à l'indexe.
Ne vous réjouissez pas trop vite. Les délégations de service public (DSP) concernant l'eau ont fâché beaucoup de monde : prix élevés ou encore dégradation des installations mal entretenues. Les petites collectivités ont des difficultés à se défendre juridiquement face à ces grandes entreprises et elles peinent à se débarrasser de leurs contrats de DSP. Le retour en gestion par régie, amorcé il y a quand même quelque temps déjà, est logique en particulier avec le développement des communautés d'agglomérations qui de par leur taille peuvent se permettre la gestion de l'eau : plus de moyens financiers et humains, création de services juridiques qui peuvent se battre avec les entreprises. Mais si la fuite d'argent public est colmatée de ce coté, c'est pour le dépenser ailleurs sans pour autant que ce soit mieux. On développe de plus en plus les partenariats public-privé pour tout et n'importe quoi. Et pour faire cela on s'endette. Enfin rien n'empêche que de nouvelles communes ou EPCI décident de confier la gestion de l'eau par DSP.

A propos voilà trois petites choses problématiques :
1)
Moi je trouve inadmissible que l'on puisse confier un service public au privé pour une durée qui dépasse celle du mandat du Maire. Si le Maire UMP par exemple engage la commune sur 20 ans, alors aux élections suivantes, le Maire LCR ne pourra se défaire du contrat pourtant en opposition avec ses valeurs et celles des électeurs. C'est anti-démocratique. Ensuite comment juger le bilan du Maire LCR s'il n'a pas pu établir ses budgets librement et gérer les services publics de sa commune ?
2)
Les EPCI se voient confier des missions qui reviennent à l'origine aux Mairies. Cependant chaque Mairie a sa couleur politique qui témoigne en théorie d'une ligne politique, d'une conception du monde ou d'une volonté d'organisation particulière. Le rassemblement dans un EPCI de certains services de ces communes efface la disparité des expressions citoyennes pour n'en garder qu'une, qui au mieux est un compromis, au pire une soumission.
3)
Pour revenir sur les salaires, pourquoi distingue-t-on sans vergogne celui d'un patron de celui d'un employé ? Plafonnons évidement les salaires pour tout le monde et rehaussons les bas salaires. Est-il normal que l'on ponctionne les hauts salaires pour redistribuer sous forme d'aide aux bas salaires la richesse ? Non, en faisant cela on maintien l'idée que les riches sont solidaires des pauvres alors qu'ils ne font que rendre ce qu'ils n'auraient jamais du posséder. En faisant cela on dit au gars qui palpe un faible salaire que ce qu'il fait ne mérite pas qu'on le paie pour vivre correctement. On lui dit : « toi tu n'as pas le droit de faire des projets d'avenir ».

En faisant cela on dit au gars qui palpe un faible salaire que ce qu'il fait ne mérite pas qu'on le paie pour vivre correctement. On lui dit : « toi tu n'as pas le droit de faire des projets d'avenir ».


c'est bien fait pour lui il avait qu'à être compétent et il gagnerait autant que Proglio ! Il est bien parti de rien proglio ! alors pourquoi ce raté dont tu parles qui a préféré rester dans sa pauvreté crasse que se lever le cul pour être compétent aurait des projets d'avenir? Utopiste ! Vermine communiste !Stalinien ! Si tu veux des goulags reconstruis le mur et va de l'autre côté ! non mais ça va pas ou quoi?
(je sais pas si j'en ai fait assez là...)
par mesure de précaution j'en rajoute un peu (âmes sensibles veuillez détourner le regard) : berk mais tu es de gauche !
(Réginald tas vu asi c'est un site de gauche !)
Oui d'accord ça fait peut-être un peu simpliste comme manière de dire les choses mais je trouve ça assez juste. Quand je parle des faibles salaires, je ne parle pas seulement des smicards mais aussi de tous ces emplois précaires inférieurs à 35 heures. De ces saloperies d'emplois en intérim ou des emplois aidés à moins de 650€ net par mois qui sans la CAF ne permettent pas de vivre convenablement. Et pour l'avenir tintin ! La maison ou même les loisirs on oubli. Les études du petit on verra dans quel monde nous serons quand il sera grand et s'il existera encore des bourses – au mérite qui sait. Oui il y a des gens qui pensent comme tu dis. Quand aux autres, les gens de cette indéfinissable gauche, certains d'entre eux se plaignent parce qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent. 2000€ pas assez, 3000€ pas assez, 4000€ pas assez ... Même des médecins se rangent du côté de la cause des pauvres, mais seulement parce qu'il veulent faire avancer la leur. Parce que quand on leur parle de la caissière ou du chef de rayon, les médecins, ils s'en foutent. Pire, ils considèrent qu'ils l'ont bien mérité cette situation, en effet fallait se lever le cul. Enfin ils trouvent déplacé qu'un plombier gagne plus qu'eux ! Et puis les gens de cette gauche démissionnaire quand on leur demande combien ils gagnent ils vous donnent le salaire qu'ils gagnaient il y a 5 ans, sans les primes. Oh et puis ils oublient les chèques restaurants – quelle mesquinerie. Sans compter les sous de papa maman ou l'héritage et l'appartement qu'ils louent à des gens bien, des comptables ou des fonctionnaires si mes souvenirs sont bon. Par contre ceux qui payent l'URSSAF ou les impôts n'hésitent pas à vous dire qu'ils sont totalement dépossédés, allongés dans leur chaise longue devant leur piscine vue sur la mer bouchée par une douzaine de dindes qui ricanent comme des connes. Parce que voyez vous ils culpabilisent d'avoir de l'argent, ça va contre leur position de gauche. Oui je sais, tout ceci est un peu caricatural et je généralise volontiers mais au fond quand on voit que le mot « gauche » est une étiquette qui englobe aussi bien le bobo, l'adolescent révolté, le con héritant des idées de son père ou le PS d'une part et d'autre par ma personne empreinte d'humanisme d'altruisme et de bonté, baignant dans la perfection la plus pure, à l'esprit fécond et logique, et par dessus le marché d'une beauté inaccessible, oh que c'est bon. Oui quand je vois Ma Grandeur unie sous la bannière « de gauche » à ce ramassis de petits possédants accomplis ou en voie de le devenir, avides d'en avoir plus et peureux d'en perdre un peu, cela me désespère.
tu as parlé avec tes tripes, c'est beau je trouve ce que tu as écrit et bien sur, je souscris à 100% et je pense être encore plus désespéré que toi.
On comprend bien à entendre le cadre CFE-CGC comment le communiqué a pu sortir : en quoi cet homme peut-il jouer le rôle de contre-pouvoir qu'il est censé assurer alors qu'il est dans l'idéalisation de Proglio, endosse sans aucun recul le discours néo-libéral bien connu qui a justifié toutes les augmentations de salaire des patrons du CAC 40 au cours des 20 dernières années (=ils sont bons donc ils le méritent), tout cela sans rien connaître à son entreprise (il est incapable de donner le moindre chiffre pour justifier la thèse selon laquelle Proglio serait "très bon", ne développe aucun argument, etc.) et en ayant comme seul horizon de réflexion la phrase "si d'autres le font, après tout..." (d'autres = les concurrents, le chauffeur de Blondel, etc.) ? Quel spectacle lamentable de voir que celui qui devrait défendre les salariés est ainsi à la botte de la direction générale et des actionnaires ! Heureusement que les syndicalistes FO et CGT invités relèvent le niveau avec une réflexion bien plus élaborée, des arguments précis et une capacité à proposer un cadre alternatif à celui qui vient de la DG de Veolia, à intégrer les évolutions de ces entreprises (Veolia, EDF, etc.) dans un questionnement relatif à la société...bref, ils font leur boulot de syndicaliste qui est de défendre les salariés et par contraste leur "collègue" CFE-CGC passe plutôt pour le porte-valise de sa direction !
Et une émission d'utilité publique de plus! Un Daniel au top de sa forme, un vrai Maitre Jedi ;)
J'ai appris plein de choses, alors merci.
Sur le fond, plusieurs interventions ont nourri ma reflexion sur le carcan décisionnel du syndicalisme en général. Franchement, je le déplore.
A croire que leur horloge s'est arreté au début du vingtième siècle et qu'ils ont parfois l'air d'être complètement dépassé par le monde en 2010...
Brrrrr, ca fait froid dans le dos...
Bonsoir,

La nomination de M.Proglio à la tête d'EDF avait lieu fin septembre 2009. Comment expliquez vous que la polémique ait lieu plus de 4 mois plus tard.

D'autre part, pour que le cumul des mandats soit légal, il a été normalement nécessaire de modifier le fonctionnement de Veolia et donc de passer d'une SA avec Conseil d'Administration et Directeur Général à un SA avec Conseil de Surveillance et Directoire. Cependant les médias (dont @si) parlent de Président "non-executif" du Conseil d'Administration. Je n'ai pas réussi à avoir davantage d'informations sur le sujet, le site de Veolio faisant toujours mention d'un Conseil d'Administration. Est-ce quelqu'un pourrait m'éclairer sur ce point ou me confirmer que le terme "Président "non-executif" du Conseil d'Administration" est un autre terme pour "Président du Conseil de Surveillance".

Merci
Ça fait plusieurs fois que j'y pense sans oser l'écrire...

Daniel, votre "Bonjour !", ne serait-il pas inspiré par Yves Mourousi ?

http://boutique.ina.fr/video/I07040334/presentation-yves-mourousi.fr.html

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