59
Commentaires

Non : ces 61% que les sondages grecs n'ont pas vu venir

Faillite des sondages ou revirement soudain de l’opinion ? Tout au long de la semaine, les sondages sur le référendum qui invitait dimanche les Grecs à se prononcer sur les exigences des créanciers donnaient le oui et le non au coude-à-coude avec une légère avance pour le oui vendredi. Et même une fois les bureaux de vote fermés, les sondages

Derniers commentaires

Alain Garrigou vient juste de sortir un article sur le sujet : l'erreur record des sondages sur le referendum grec.
Un effet "médias dominants" n'est pas à exclure dans le cas d'un sondage honnête et bien conduit. Le sondé qui entend les gens "de la haute" parler péremptoirement et lancer des saillies agressives contre leurs opposants peut se dire qu'il y a du risque à s'exprimer publiquement et réserver son suffrage pour l'isoloir. C'est même pour ça qu'on a créé l'isoloir. Ma grand mère exprimait cette crainte ainsi:"tu vas être marqué au crayon rouge!"...Au lendemain du référendum un journal éditait la photo de Varoufakis sortant de l'isoloir,écartant le rideau d'une main,plié en 2 et regardant vers le haut,vu légèrement de dessus.Pour ceux qui connaissent "les mammouths de Sibérie" de Chris Marker on aurait pu légender "sourire sardonique du bandit grec perpétrant son mauvais coup".
Etonnement de ma part également. Les sondeurs ont peut-être oublié de consulter les réseaux sociaux.
Je n'ai pas trop regardé la presse la semaine dernière, en tout cas pas celle qui évoquait un résultat "serré".
J'étais absente ce we, quand je suis rentrée dimanche soir, j'ai demandé à un ami où ça en était. Il m'a répondait que cela s'annonçait "serré". J'ai ri : "ils ont pas bien regardé facebook les commentateurs du résultat du référendum ?". Pour ma part, je n'ai jamais douté de la victoire du non. Ayant évidemment des contacts essentiellement avec des Grecs de moins de 50 ans, je m'attendais même à une victoire du "non" plus forte encore. Mais 61% me semble déjà plus que correct, et conforme à la volonté d'un peuple qui n'avait pas l'intention de se démobiliser dimanche.
Bon, apparemment, c'est fait ! ouf ...

Nous n'entendrons plus parler de la crise europa greque, ça y'est ! ils n'ont pas de propositions ! ils quittent l'Euro !!!!
Vous avez des gens, généralement sans scrupules vu qu'ils sont habitués à défendre leurs intérêts propres plutôt que l'intérêt général, qui ont le pouvoir d'influencer les votes via les sondages.
Ces gens avaient intérêt à essayer d'influencer les grecs pour qu'ils votent oui.
Des sondages jusqu'au dernier moment donnaient le oui au coude à coude avec le non.
Et le résultat c'est un écart de plus de 10% entre ces sondages et le résultat des urnes.
Donc la question c'est pourquoi vous refusez l'évidence ?
Allez, désolé les amis grecs, assez joué !

Cherchez une autre monnaie !
On s'en fout du pourcentage d'erreur !
Le peuple grec, s'est exprimé clairement por sortir de l'euro ! Dont acte ...
Une erreur de 10% pour un referumdum moins d'une semaine avant le vote! C'est énorme. Voilà une preuve éclatante de l'absence complete du début de commencement d'une valeur scientifique de ces sondages. En additionnant ceux qui n'ont pas de téléphone fixe, ceux qui ne sont pas chez eux et ceux qui raccrochent immédiatement on a probablement une vaste majorité de la population. La minorité sondée n'est pas du tout représentative.
Les sondages sont-ils toujours téléphoniques? L'obtention d'un échantillon "représentatif" de la population pourrait-elle admettre un tel biais statistique? Ou alors les instituts de sondage sont des rigolos... Je n'entrerai pas dans le classique "moi, on ne m'a jamais demandé mon avis". Cependant je constate que les sondages se sont plantés pour l'élection en GB également, alors que les circonstances sont très différentes de la Grèce.
De deux choses l'une, ou les sondés se sont mis à dire n'importe quoi (et il faudrait savoir quelle est la marge d'erreur qui permet d'en tenir compte, si 5%, 10% voire 25% des sondés disent n'importe quoi) et il serait impossible de donner de vrais résultats notamment si l'élection est serrée; soit les instituts de sondage comme beaucoup d'autres entreprises se sont mis à réduire les coûts dans les protocoles, en augmentant donc les erreurs possibles. Soit les deux.
ouais c'est sur que les gens prêt à répondre à un sondage téléphonique chez eux toute la journée sur leur fixe c'est un échantillon vachement representatif de la population.
Pour nourrir la réflexion, cet extrait du blog du journaliste britannique Paul Mason.
Le post, écrit dans la nuit du 4 au 5 juillet, évoque un sondage dont dispose l'équipe de campagne pour le Non. A mots couverts (publication de sondage interdite le dimanche avant fermeture des bureaux de vote), Mason annonce une très large victoire du non.

At dawn, the voting will start. But in the hot night there is more than just revelry going on. In a small room, over roll-ups, a team from the No campaign is poring over a spreadsheet. I have it too, screen captured and texted, by someone who cannot be named. It is a comprehensive breakdown of all known polls, public and private.

You can’t report opinion polls on the day of a vote here, so I will only say that it shows last week the momentum shifted: towards Yes early in the week and towards No later.
Faillite des sondages ou revirement soudain de l’opinion ?, se demande Anne-Sophie Jacques au début de l'article.
Il me semble qu'elle donne la réponse deux lignes en-dessous : Et même une fois les bureaux de vote fermés, les sondages évoquaient un score très serré.
La force de la pensée (évolutive) des grecs pourrait-elle modifier leur bulletin entre le moment où il est déposé et celui où il est dépouillé?
La bonne question serait donc : la faillite avérée des sondages est-elle due à des questions techniques ou à la volonté d'influencer le vote?
En question subsidiaire, on pourrait aussi se demander comment des journalistes aguerris comme R. Godin et M. Malagardis arrivent encore à se faire intoxiquer par des sondages dont on sait - au moins depuis 2005 - qu'ils sont manipul[s]és[/s]-ateurs.
"Tout comme il écarte la piste de résultats biaisés par des sondeurs potentiellement défavorables au gouvernement ou encore commandés par des médias ouvertement hostiles à Tsipras."
Peut-on vraiment totalement écarter ce travers ? En tout cas, c'est bien imité. Même si, en effet, cela s'avère parfois contre-productif, l'unanimité des médias, appuyée par un pseudo mouvement d'opinion, a quand même de quoi troubler les indécis. Il est difficile d'imaginer que le martèlement médiatique soit totalement dépourvu d'effet.
Ce qui semble certain en revanche, c'est que nos propres médias ont joué de la méthode Coué, à fond.L'important étant que les Français soient bien persuadés que les Grecs sont des parasites, et leur gouvernement, des bandits populistes liés à l'extrême-droite.
Y a-t-il vraiment quelque chose à comprendre ? Les sondages sont des instruments de manipulation de l'opinion. Rien d'autre. Curieusement, ils sont beaucoup plus efficaces à manipuler les décideurs que les électeurs.
Ne pas confondre élections habituelles et référendum exceptionnel. Quand c'est fait sérieusement les sondages électoraux ça marche plutôt bien s'il s'agit d'élire à peu près les mêmes candidats d'à peu près les mêmes partis dans un contexte à peu près identique.

Même s'il s'agit aussi de politique, il est stupide de croire que ça peut marcher aussi bien pour les référendums. Les référendums sont à chaque fois un cas particulier pour lequel les critères à choisir pour constituer l'échantillon ne sont validés par aucune expérience antérieure. Que les journalistes donnent les chiffres au millième près (c'est ce que represente le chiffre après la virgule) quand il y a eu un milier de personnes interrogées est tout à fait ridicule et montre que (consciemment ou pas selon les cas?) ils ne font pas leur boulot sérieusement (pour que ce chiffre ait un sens il faudrait avoir interrogé beaucoup plus de monde.)
Et pourtant, et peut-être : http://blogyy.net/2015/07/05/vers-un-immense-scandale-en-grece/
En effet, selon les chiffres publiés par Public Issue (sondeur réputé sérieux) et évoqués ce matin sur @si, 85% des 18-24 ans ont voté non. Ce chiffre tombe à 72,3% pour les 25-34 ans, à 67,4% pour les 35-44 ans, petite remontée pour les 45-54 ans puis chute libre pour les Grecs âgés de plus de 55 ans.

Et comme par magie, ceux qui se sont plantés d'une vingtaine de points la veille nous sortiraient des chiffres crédibles le lendemain, et ce alors que ces derniers chiffres concernent une proportion moins importante de la population en son entier qui a joué un bien vilain tour. D'ailleurs, comment savoir que 85% des jeunes ont voté non puiqu'ils ne répondent pas au téléphone...
Le sondage ou l'école du doigt mouillé.
Une remarque sur le sondage évoqué par l'article du Parisien que vous citez.

L'article dit : "un autre sondage, réalisé cette fois pour Bloomberg par l'Université de Macédoine, montre un pays partagé, avec 43% pour le non au contraire, contre 42,5% pour le oui.
"Ce référendum a coupé la société grecque en deux groupes qui ont une compréhension différente de la question posée", remarque le responsable du sondage, Nikos Marantzidis, professeur des sciences politiques à l'Université de Macédoine, cité par Bloomberg.


Ce Nikos Marantzidis ne serait-il pas celui-ci, membre du parti "To Potami" ?
Si c'est le cas, je serais curieux de savoir si il militait pour le oui ou le non.
Une petite question que je me pose (elle a peut-être reçu cent fois sa réponse, mais j'avoue que je lis très peu la presse), c'est l'importance de la formulation de la question et le fait que par ce référendum, le gouvernement grec demande l'approbation des citoyens en leur demandant de glisser un "non" dans l'urne, ce qui ne doit pas être courant dans les référendums initiés par un pouvoir en place.
La même question, posée de manière à ce que le soutien des Grecs à Tsipras (car c'est évidemment le vrai but de ce référendum) se manifeste par un "oui" aurait-il eu exactement le même résultat ?
Pour conclure, ne peut-on pas dire que Tsipras a été particulièrement habile en demandant à son peuple, qui est globalement dans une attitude de résistance et de refus du destin qu'on lui impose, de dire "non" pour lui manifester sa confiance.
Rien d'étonnant et le pire reste les sondages sur Podemos pour les élections de fin d'année en Espagne...

Cela passe du simple au double en quelques jours !

Bref rien ne peut prévoir un résultat valable surtout en ce qui concerne la politique vu le haut degré de manipulation des médias de l'oligarchie financière !

Et merci pour le lien vers l'observatoire des sondages !
Prochain épisode: le referendum sur l'UE au Royaume-Uni?
Pas mal non plus ce matin sur France Inter...
Comment minimiser la victoire du non en Grèce ? Juste en disant que 61% de voix favorables au "non" sur 60% de votants, ce n'est pas grand-chose.
Heureusement l'invité, un Grec, prof d'université je crois, a bien expliqué que 100% de votants c'est l'ensemble des Grecs, en comptant ceux disséminés sur la planète, et les expatriés ne votaient pas hier. Au final, si on ne compte que les résidents en Grèce, on arrive à un pourcentage de 80% de votes favorables au NON. A mon avis, les Grecs protestataires ne sont pas près d'avoir à nouveau la parole sur France Inter ! Deux fois dans la même semaine que ceux-ci renvoient les animateurs de la matinale gonflés de suffisance dans les cordes...
Sont forts ces Grecs !
Est-ce que je peux dire que certains journalistes sont mauvais perdants sans risquer de me retrouver au tribunal ? Non ? Bon, ben je ne l'ai pas dit.
Merci pour l'article.

Anne Sophie, il faudrait aussi vous pencher sur le traitement du referendum par France Televisions. Avec deux numéros collectors de "C Dans L'Air" vendredi, et encore plus ce soir. On se croirait revenu en 2005.
*semblait l'emporter

Sinon superbe article sur une certaine vision erronée des sondages (encore devrais-je dire).
Et pourtant, le sondage reste proéminent dans le choix des politiques...
Chère madame Anne-So', merci beaucoup pour la qualité de votre couverture de la chose grecque.
Le meilleur de ce que peut produire @si (avec une salutation tout aussi chaleureuse à Justine).

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.