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Blanquer et les neurosciences : "Une pédagogie magique, pour une école malade" ?

La connaissance intime des mécanismes du cerveau peut-elle aider les élèves à mieux apprendre ? Depuis l'arrivée au ministère de l'Education nationale de Jean-Michel Blanquer, les neurosciences sont à la mode. Pour l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, des langues, pour les apprentissages en général, les neurosciences sont-elles utiles, nuisibles ou simplement sans aucun effet ? Débat en cette semaine de rentrée avec Gurvan Le Guellec, journaliste éducation à l'Obs ; Laurence de Cock, historienne spécialiste des sciences de l'éducation ; et Philippe Champy, ancien éditeur et auteur de "Vers une une nouvelle guerre scolaire. Quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'Education nationale".

Commentaires préférés des abonnés

Le débat est intéressant, mais vraiment je trouve que DS est extrêmement désagréable avec Philippe Champy qui, sans être coupé systématiquement aurait pu dire la même chose, beaucoup plus rapidement, juste en suivant sa logique de pensée.

c'est juste insupportable d'avoir la réponse d'un invité coupé toutes les 2 phrases et demi...

M. DS soignez vous, ça rend certaines de vos émissions d'une pénibilité extrême...ou arrêtez d'inviter des gens à qui vous ne voulez pas donner la parole...


(...)

Cher Daniel, si vous deviez préparer une émission sur les greffes de coeur, j'imagine que vous inviteriez des chirurgiens cardiaques pour en parler, et non pas des spécialistes de l'oeil ou des charcutiers.

 

Donc pourquoi diable avoir fait une ém(...)

Derniers commentaires

je m etais reabonné pour visionner l emission avec melenchon; à bien y regarder, je prefere melenchon dans thinkerview, au moins l interviewer ne dit pas trop de conneries , bon, pour en revenir à cette emission sur blanquer, c est ni plus ni moins des conversations de bistrot; j en parle en connaissance de cause pour avoir participer à un labo de recherche en sciences de l educ, je joins un lien ou je parle vu veau blanquer http://daniel-pacault.over-blog.com/2018/04/blanquer-devot-a-la-methode-syllabique.html à propos, connaissez vous l effet hawthorne, bref, je demande mon desabonnement

J'ai pas bien compris à quel moment on parle de neurosciences.

Sujet hyper intéressant, d'ailleurs très bien traité par Arte dans le docu "demain l'école"... dommage parce que sur l'émission d'ASI, c'est vraiment parti dans tous les sens pour finalement être super creux !  Less intervenants coupés en permanence, l'invitée qui s'exprime le plus  qui ne maitrise pas du tout le sujet... Laurence de Cock est super critique alors qu'elle ne maitrise visiblement pas les concepts de base des neurosciences, notamment le role des fonctions exécutives. Elle n'a à priori pas connaissance non plus des résultats des expérimentations de Céline Alvarez, c'est ridicule quand elle dit qu'un enfant de 4 ans qui sait lire ne fait que déchiffrer et n'accède pas au sens de ce qu'il ou elle lit... Bref, émission à coté de la plaque !

Comme je suis u pauvre con, dès que j'entends parler de neurosciences, j'ai peur.


Peu que l'on s’aperçoive, preuves irréfutables à l'appui que je suis un pauvre con.


Et ça m'inquiète.

Pas vous ?

Un débat sur les apprentissages des élèves sans avoir invité au moins un enseignant? Je ne comprends pas trop la démarche. Oui, les enseignants sont absents de ce grand débat sur l'avenir des pratiques pédagogiques....et il serait temps Daniel d'inviter des enseignants quand on parle à leur place...Un enseignant en colère.

Merci pour ce débat.


Il faut savoir que le fameux "Projet Lecture" d'Agir pour l'École est en fait l'adapation française d'un plan américain lancé par l'administration W. Bush qui s'est avéré avoir été un échec cuisant.


Nous avons été choqués de découvrir ce genre de détails et beaucoup d'autres choses encore sur le blog d'une institutrice belge chez qui cette méthode commence aussi à être imposée.

Avec son compagnon, elle a fait un incroyable travail de recherche pour creuser au plus profond de l'idéologie qui a fait naître ces méthodes.


À lire de toute urgence :

https://enecartdeperformance.blogspot.com/2018/08/il-est-prouve-scientifiquement-que-la.html

Pourquoi dans une émission concernant l'école aucun enseignant ?

Un instit de CP pourrait peut-être mieux expliquer les différentes méthodes d'apprentissage de la lecture,

pour qu'enfin, les parents, les médias ....les ministres arrêtent de dire que la méthode globale est la cause de tous les échecs scolaires !

La méthode la plus pratiquée depuis des décennies est la méthode mixte (départ global en prolongement

de ce qui se fait en maternelle, puis synthèse avec une progression rigoureuse ).

Un très grand nombre de Français ont appris à lire avec cette méthode et probablement même...le ministre !

La méthode uniquement synthétique ( b-a ba ) est une régression car lire ne se limite pas au déchiffrage, 

lire c'est comprendre. La motivation est essentielle pour acquérir le goût de lire !

 


J'ai regardé cette émission juste après celle sur l' éloquence....BRAVO à Juliette pour sa discretion et sa pertinence. Si certaine autres intervenantes pouvaient s'en inspiré ce ne serait pas du luxe.

Assez peu convaincu par l'argument du chrono comme quoi ce ne serait pas de la concurrence entre les élèves. C'en est assurément. Ce n'est pas parce que les élèves ne sont pas mis officiellement en concurrence sur un classement que les petits camarades qui feront 15 seconde 34 pour lire la phrase seront moins bon et derrière celui qui a fait 12 seconde 27. La logique concurrentielle est inscrite au coeur de l'école de la république, c'est son cancer, son arbitraire le plus répugnant.

Et la méthode naturelle de lecture ?


Respectueuse de ce que chaque enfant a déjà acquis, respectueuse de son rythme, respectueuse du groupe puisqu'on chemine en coopérant.

Mais c'est vrai, pas de manuel a acheter ou à renouveler avec le (souvent maigre) budget alloué par la municipalité.


Lorsque j'étais à l'Ecole Normale, on m'a formée pour l'utiliser.

Plus tard, légèrement adaptée , elle m'a servi dans des séances d’alphabétisation destinées à des personnes adultes, venant de loin ou revenant de parcours scolaires chaotiques.



Émission décevante. 

Les quelques éclairages très intéressants  sur des propagandes sont noyés dans de la discussion qui ne m'a pas semblé pertinente. J'ai eu l'impression de ne pas rentabiliser mon temps, c'est la première fois que je ressens cela, dommage. 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

"Il ne faut pas mettre tous les enseignants dans le même panier" (P. Champy). Je suis d'accord et remarque par la-même que les medias se focalisent toujours sur l'élémentaire et le l'enseignement général, au lycée tout particulièrement. Quid du privé ? Quid de l'agricole ? Je suis prof en agricole privé (sous contrat avec l'Etat je précise avant de me faire taxer de sectaire), j'enseigne à 6 niveaux différents (4e / 3e / CAP 2 / 2nde pro / 1ere pro / term pro), je laisse imaginer le boulot induit pour proposer des choses de qualités.... 

Moi j'aurais bien aimé que l'on nous explique pourquoi on est si mal classé. Est ce juste un problème de méthode? On voit bien que l'on a pas besoin d'un IRM pour savoir que l'on apprend mieux quand on est bien dans sa tête et on a le ventre plein. J'ai pas trop compris ça sert à quoi les neurosciences. Pour le privé c'est simple il faut éliminer le 'key man risk' facteur qui est l'enseignant. Ça coûte moins cher d'envoyer juste quelqu'un qui va juste excuter les instructions de formation. Franchement le chrono c'est rien ils le verront tous et toute la journée dans les entrepôts de Amazon ou de la Redoute.  Je crois que l'on a répondu à aucune question posée par l'émission. Dommage. Le vrai problème est l'appauvrissement de l'éducation nationale : locaux pas à la hauteur, enseignants mal payés en comparaison des collègues des autres pays. On va aussi vers une médicalisation de tous les problèmes de scolarité pour justifier la non compatibilité des élèves avec le système scolaire. On est plus un élève turbulent on est un élève qui a déficit d'attention. Le traitement ne marche pas donc exclusion. Conclusion : future is bright!


Merci pour cette émission... qui me laisse pourtant sur ma faim. J'ai eu l'occasion de participer en 2014-2015 à un groupe de travail sur l'apprentissage de la lecture avec des formateurs de futurs enseignants (formateurs d'ESPE qui a remplacé l'IUFM). J'ai été très choquée de leur dogmatisme. Le groupe de travail a été interrompu mais j'ai mis en ligne son rapport intermédiaire ici . Ces formateurs n'ont pas voulu reconnaitre par exemple la valeur d'une enquête française de 2013 spécialement conçue pour mesurer "l'effet manuel" dans l'apprentissage de la lecture. Les conclusions de cette enquête montrant que la méthode syllabique est beaucoup plus efficace que la méthode semi-globale ne correspondaient pas à leur façon de voir... Cette enquête est présentée en annexe 2 du rapport intermédiaire mis en ligne. 

Mon article sur le sujet (ici) , évoque aussi le cas de l'Angleterre qui a su depuis longtemps maintenant remettre en place la méthode syllabique.

Cher Daniel, si vous deviez préparer une émission sur les greffes de coeur, j'imagine que vous inviteriez des chirurgiens cardiaques pour en parler, et non pas des spécialistes de l'oeil ou des charcutiers.

 

Donc pourquoi diable avoir fait une émission traitant de l'enseignement de la lecture (parce que c'est quand même de ça que vous avez parlé quasiment tout le temps) sans même avoir invité un seul spécialiste de l'enseignement de la lecture, à savoir un professeur d'école ?!!!

Par exemple vous auriez pu inviter l'excellent Jean-Pierre Lepri, auteur de "Livre se livre" : https://www.youtube.com/watch?v=RKYqCM6W8Dg

 

Parce que dans ce cas, dès le départ ce spécialiste du terrain, qui sait de quoi il parle, vous aurait sans doute expliqué qu'il n'existe aucune "méthode globale", que c'est un mythe et un mensonge.

 

Il vous aurait également expliqué que certains politiciens et lobbies rétrogrades ont tout intérêt à dévaluer et critiquer l'école publique, afin de mieux pouvoir la démanteler.

Et c'est sous leur influence qu'au XXIème siècle l'immense majorité des enseignants suivent toujours des méthodes d'apprentissage dépassées et inefficaces du XIXème siècle... ce qui suffit largement à expliquer la baisse de niveau des élèves français dans les études internationales.

 

Pourquoi ne pas avoir non plus invité Eveline Charmeux ou Bernard Collot ? Ils vous auraient démontré l'absurdité des manuels, et en particulier des méthodes lecture industrielles, qui sont véritablement toxiques, à la fois pour les élèves et pour les profs.

 

"Les manuels sont un moyen d’abrutissement. Ils servent, bassement parfois, les programmes officiels. Quelques-uns les aggravent même, par je ne sais quelle folie de bourrage à outrance. Mais rarement des manuels sont faits pour l’enfant. Ils déclarent faciliter, ordonner le travail du maître ; ils se vantent de suivre pas à pas... les programmes. Mais l’enfant suivra, s’il peut. Ce n’est pas de lui qu’on s’est occupé.
[...]
Même, les manuels seraient-ils bons, il y aurait tout intérêt à en réduire le plus possible l’emploi."
Célestin Freinet (Clarté n°73 - "Vers l’école du Prolétariat" - avril 1925)
 
"Un manuel de lecture est une arnaque. Il est vrai que c’est une des plus juteuses sources de profit qui soit. Pas facile de s’en priver pour ceux qui touchent les dividendes.
D’où appel à la rescousse de la science, des imageries cérébrales (qui font grosse impression) et des plus hautes personnalités, tous unis, pour soutenir et protéger les bénéfices de ceux qui les touchent, et qui ne sont certainement pas les enfants."
Eveline Charmeux (Le Café Pédagogique, 05/09/2014)
 

Vous auriez également pu inviter Roland Goigoux, qui bien que n'étant pas lui-même enseignant du terrain, a mené des recherches importantes sur la pédagogie Freinet.

Il vous aurait sans doute expliqué que "léneurossiences" auxquelles se réfère Blanquer se résume en réalité à une seule et unique personne : S. Dehaene, dont vous avez malheureusement trop peu parlé.

 

Car de la même manière que vous avez dénoncé (pas assez à mon goût) l'escroquerie d'Alvarez, il faut absolument parler des mensonges de ce dangereux individu :

 

1 - Les conclusions de Dehaene concernant l'enseignement de la lecture n'ont pas de rapport avec ses travaux : en gros, il découvre que le cerveau a une activité analytique même en regardant rapidement une image, et il en déduit (sans aucun autre argument) que la lecture devrait être enseignée exclusivement de manière syllabique, et qu'une imaginaire "méthode globale" (qui n'a jamais existé !) serait très nocive.
 
2 - Les conclusions de Dehaene concernant l'enseignement de la lecture n'ont à ce jour jamais été confirmées par d'autres équipes, donc en réalité il ne s'agit que de son opinion personnelle, qui n'est étayée par aucun argument rationnel, ni par l'expérience du terrain dans les classes avec les élèves.
 
3 - Les conclusions de Dehaene concernant l'enseignement de la lecture n'ont jamais été publiées dans aucune revue sérieuse à comité de lecture.

Elles ne figurent que dans l'un de ses livres grand public. Ça n'a rien de scientifique, sinon il aurait soumis son hypothèse à ses pairs ! Mais il avait sans doute trop peur qu'on se moque de lui...
 
4 - Dehaene, présenté partout comme "neuroscientifique", n'est pas neurologue ni médecin, et au vu de sa démarche on peut également douter de sa qualité de scientifique : il est juste psychologue.

Et donc lorsqu'il se permet de publier des conclusions pédagogiques et de dire aux vrais professionnels de l'enseignement comment ils doivent travailler, il est totalement en dehors de son champ de compétence, qui est la psychologie.
Il s'agit d'un bel exemple d'argument d'autorité, où Dehaene agite sa blouse blanche et son CV pour justifier des thèses fantaisistes en dehors de son domaine de compétence.

 

Ce qu'il aurait dû faire, s'il avait un minimum de rigueur scientifique, c'était publier ses travaux sur le fonctionnement du cerveau dans des revues sérieuses à comité de lecture, afin de permettre à ses pairs de les analyser et de les reproduire, et laisser aux professionnels de l'enseignement le soin de tirer les conclusions pédagogiques correspondantes, si nécessaire.
 
"Chacun sait que les neurosciences [...] n’ont pas vocation à prescrire le travail enseignant"
Roland Goigoux

Il semblerait que les neurosciences cognitives ont rencontré certains succès dans la rééducation spécialisée . 


Certains enfants souffrent de dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie  ou de troubles de l'attention . 


Une neuropsychologue canadienne, Francine Lussier, présente ici un programme mis en place pour un groupe d'enfants de 6 ans "en risque d'éprouver des difficultés d'apprentissage de la lecture" .


"une attention particulière était accordée au contrôle des structures syllabiques des stimuli présentés, pour les rendre très similaires à celles de la langue française (CV, CVCV, CVCCV…)."


Les résultats pour ce groupe d'enfants  furent satisfaisants .


La question qui nous est donc posée dans l'émission , est donc peut-être la suivante  : les progrès issus de la recherche dans les troubles de l'apprentissage peuvent-ils (doivent-ils)  être transférés à l'ensemble  des  enfants  en situation d'apprentissage initial ?





Dire que la France est "le mauvais élève des classements internationaux" en prenant la moyenne de son rang dans les diverses catégories est aussi absurde que de dire qu'un élève est mauvais parce qu'il a 10 en maths et en physique alors qu'il est au-dessus de 12 ailleurs.


Le dernier classement PISA évoqué en début d'émission indique qu'il n'y a pas de différence statistique significative dans le score moyen de lecture entre la France et : les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, le Royaume-Uni, la Suisse... Nous sommes sixièmes en termes d'élèves au-dessus du seuil de maîtrise de la lecture (avec, il est vrai, un nombre d'élèves au-dessous tout aussi important).


La situation est beaucoup plus contrastée qu'on veut le croire. La rigueur scientifique, ce n'est pas s'affoler sur un vague chiffre monté en épingle par les médias, partir à la recherche de méthodes magiques (de préférence "neuro" ou "digitales") pour l'améliorer et les appliquer aveuglément sans mesurer les effets pervers sur tous les autres aspects éducatifs à plus ou moins long terme.


A la démarche scientifique doit aussi s'associer une dimension éthique : quels citoyens veut-on former pour quel type de société ? Question jamais abordée ni par le gouvernement ni par les média autrement que par un usage immodéré du couple cache-misère "républicain" et "vivre ensemble".


L'étude PISA a, elle, clairement choisi sa ligne de mire : celle de la citoyenneté mondialisée et de l'efficacité économique. La déclaration de mission de la nouvelle section "évaluation de compétence globale" à paraitre fin 2019 en dévoile un peu plus sur l'état d'esprit des concepteurs du programme :


- Vivre harmonieusement dans des communautés multiculturelles

- S'épanouir dans un marché du travail changeant

- Utiliser les plateformes média de manière efficace et responsable

- Soutenir les objectifs de développement durable


On a affaire à un schéma de pensée binaire "libéral-progressisme contre populisme" qui est désormais de bon ton au sommet des organisations internationales. Les particularités de chaque pays sont peu ou pas prises en compte et des aspects importants de l'apprentissage comme l'histoire de son pays et de son continent, la pensée critique ou l'épanouissement créatif, ne sont visiblement pas des priorités de l'OCDE.


Les neurosciences, oui, mais au service de quels buts et avec quels garde-fous ? On ne peut pas les diriger entièrement vers l'objectif de performance d'un classement international aussi fondamentalement orienté et dont le reflet public est aussi caricatural.

Ha! Toujours les mêmes invités "spécialistes" sur l'école, ceux qui pérorent sur l'enseignement que font les autres... Pourquoi ne pas inviter les vrais professionnels, ceux qui font l'école (sans doute pour ne pas fausser les débats ??) A ASI on s'attendait à autre chose, mais hélas difficile de ne pas reproduire les mêmes schémas. Du coup, on tourne en rond et on sort de cette émission sans en avoir beaucoup appris.

C'est un débat intéressant qui mériterait d'être approfondi. La partie sur les inégalités sociales devant l'apprentissage est à peine effleuré par exemple.

C'est dommage que vous n'ayez pas questionné des chercheurs en neurosciences ou en psychologie cognitive sur ce qu'ils pensent des déclarations de Blanquer. Ca aurait mis en évidence l'instrumentalisation ou non de la science par Blanquer.

Cela partait un peu dans tous les sens, mais j'ai appris beaucoup de choses.

Et donc faire de vraies écoles pour les instits et les profs, cela faciliterait beaucoup les choses,  si ce n'est en résoudre une partie.

Et merci de ne pas avoir parlé de la méthode globale comme si elle était employée communément dans les écoles en France. Cela fait au 

moins vingt ans que ce n'est plus le cas.

c'est juste insupportable d'avoir la réponse d'un invité coupé toutes les 2 phrases et demi...

M. DS soignez vous, ça rend certaines de vos émissions d'une pénibilité extrême...ou arrêtez d'inviter des gens à qui vous ne voulez pas donner la parole...


je précise que je ne connais pas Philippe Champy(donc je suis pas un de ses fans) mais malgré sa présence sur le plateau, je ne sais toujours pas quel est son propos tellement il a était coupé voir envoyé chier tout au long de cette émission...

c'est un invité qui ne reviendra probablement plus chez vous et je vois pas comment on pourrait l'en blâmer...

Je pense que si l'on avait une compréhension profonde de l'apprentissage de l'Enfant, ça se saurait.

Ce que l'on réussit à faire, c'est identifier des phénomènes, mettre en avant des pratiques qui marchent (parfois) et dénoncer les problèmes engendrés par d'autres pratiques. Mais, outre le fait que l'on ne connait pas de recette miracle qui marcherait tout le temps et pour tout le monde (et qui n'existe très probablement pas), je trouve qu'une grande partie des pédagogues (à moins qu'il s'agisse d'une minorité bruyante) se contente de bricoler une théorie et d'y faire rentrer la réalité à grands coups de pompes dans son postérieur. Michel Delord utilise l'expression "élixir du docteur Chevallard" dans le domaine des maths et elle n'est pas exagérée : certains considèrent les travaux de ce monsieur comme l'alpha et l'oméga de la pédagogie (c'était très net dans mon IUFM).


Mon avis, qui est tout de même partagé par un tas de gens, est qu'il existe une multitudes de méthodes. Que certaines méthodes marchent pour certains élèves - et certains profs ! - et ne marchent pas avec les autres. La pédagogie devrait donc consister, selon moi, à exposer (1) ces différentes méthodes et le point de vue qui les sous-tend, et (2) les différentes réactions que peuvent avoir les élèves, de telle façon que l'enseignant puisse identifier et dissiper les malentendus.
Parce que tout enseignement est donné avec une dose d'implicite. Parfois ça marche très bien (les élèves adoptent naturellement les implicites du professeur) mais le plus souvent il y a une part de mécompréhension/incompréhension qui peut ou peut ne pas se régler. Il me parait évident qu'une grosse proportion du travail de l'élève, actuellement, consiste à essayer de deviner ce que le professeur veut dire ou ce qu'il attend comme réponse.

C'est pourquoi je suis convaincu qu'il faut laisser la liberté pédagogique aux enseignants, parce qu'une liberté pédagogique entraîne une diversité pédagogique, et donc plus d'occasions pour les élèves de comprendre les notions. Il faut également que les enseignants aient plus de temps pour cerner leurs élèves, pour pouvoir dissiper les malentendus qui naissent à cause de l'implicite. Ça signifie en particulier plus d'heures d'enseignement et des programmes plus cohérents (ce dernier point est d'ailleurs un cheval de bataille de l'UPPC, l'union des profs de physique, il me semble).

Tout ça pour dire (et il me semble que c'est l'un des messages importants qui sont donnés dans cette émission) que je ne pense pas que l'on puisse dire de grosse bêtise en terme de pédagogie avec un discours modéré. Les grosses bêtises sortent inévitablement lorsque l'on veut faire croire qu'on a tout compris à l'enseignement et que si les gens font exactement ce qu'on leur dit, tout ira bien.

Bonne nuit.

Comme tout le monde pendant ma scolarité j'ai eu d'excellents profs et des profs catastrophiques. Cette émission fait comme si tous les profs étaient bons, que leurs choix pédagogiques étaient toujours les meilleurs et qu'il fallait toujours leur laisser une liberté pédagogique totale. Bah c'est pas le cas. Il y a des bons et des mauvais comme dans n'importe quelle autre profession d'ailleurs, et militer pour l'absence totale d'encadrement et la liberté pédagogique absolue est totalement déconnecté de la réalité du terrain, celle que vivent les élèves.

Etonnant que A@I n'ait pas invité Stéphane Bohler, non ?

Lire , écrire , compter , certes ; mais comprendre imaginer , comparer , projeter et conceptualiser , quid ?

Du coup, les neurosciences ne servent à rien : seules comptent les expérimentations pratiques et leurs résultats positifs ou négatifs au jour le jour, en fonction des différents types de professeurs et d'élèves.


En Allemagne, le choix de la carrière de professeur se fait après le bac : 3 ans minimum de pédagogie en plus de la future matière enseignée. Rien à voir avec un concours à préparer en 1 ou 2 an pour assurer une fois pour toute son salaire et sa retraite.



Avec la méthode syllabique,les élèves savaient lire en décembre,ce qui permettaient par la suite de faire de la compréhension de texte. Avec la méthode semi-syllabique(ou semi-globale,c'est la meme) les élèves savent lire en juin. Avec la méthode,globale(la vraie!),on apprend en 5 ans. Il faut bien savoir que les pays où il y a les meilleurs résultats,ils ont une langue écrite où chaque signe correspond à un son: exemple rare français "Léo lave le lavabo.",par contre on a plus souvent ce type de phrases "Les poules couvent dans le couvent."


Par contre,pitié,gardons de jolies classes bien décorées où les enfants ont envie de se retrouver avec de beaux livres pleins de couleurs, de dessins,de tableaux,de photos,c'est l'éducation du bon gout. Pourquoi leur faire subir l'école ennuyeuse d'autrefois? Ca ne donne guère de résultat,sauf l'envie de fuite. Il faut penser à l'imagination,la création,la culture. Les 3h auxquelles avaient pensé Hollande auraient pu combler un chouia d'inégalité si cela avait été bien pensé:sorties culturelles etc...


 

Je n'ai pas encore regardé l'émission mais j'ai lu les différents paragraphes. Je sens que comme d'habitude l'apprentissage de la lecture est politisé; il ne devrait y avoir ni gauche ni droite dans ce domaine: la syllabique serait de droite, les autres de gauches ! Enseignante en CP pendant de nombreuses années, j'ai eu l'occasion de pratiquer les méthodes dites mixtes et la méthode syllabique: oui , je peux certifier que  la méthode syllabique est extrêmement efficace surtout dans les milieux défavorisés, là où j'exerce. Rien n'empêche par ailleurs de travailler l'implicite, les inférences etc.  sur des albums en lecture offerte en attendant l'acquisition d'une lecture fluide. En mathématiques il y a un ordre logique d'apprentissage, il en est de même pour la lecture. Les sons doivent être appris dans un certain ordre, parlez en aux orthophonistes, et dans de nombreux manuels, l'ordre est aberrant. La liberté pédagogique ne doit pas se faire sur le dos des enfants ! D'autre part aucune formation, digne de ce nom, à l'apprentissage de la lecture n'est fait edans les ESPE. C'est un scandale…..

Jeanne oui il y a une politisation claire de l'enseignement : certains politiciens prônent un retour à des méthodes archaïques dont on sait parfaitement qu'elles sont inefficaces (la fameuse "méthode syllabique").
Ils surfent sur la vague traditionaliste, l'inévitable "c'était mieux avant", pour s'assurer le soutien des électeurs qui sont sensibles à ces (fausses) valeurs, et qui se situent dans leur immense majorité à droite.

NON cette méthode n'est pas inefficace, au contraire elle est bien plus efficace que les autres, j'ai pu l'expérimenter en CP !

Mais Jeanne quelle méthode ?!! Encore une fois il n'existe aucune "méthode syllabique" ou "méthode globale" !

Vous avez peut-être fait un maximum de déchiffrage syllabique avec vos élèves, mais que vous le vouliez ou pas ils ont aussi nécessairement développé parallèlement leur répertoire lexical pour pouvoir reconnaître instantanément de plus en plus de mots, et donc lire réellement en voie directe.

 

Je l'ai observé souvent dans des classes où les enseignants prétendaient faire du syllabique pur et dur, en réalité leurs élèves bons lecteurs lisaient bien en voie directe sans même que les profs en soient conscients.

 

Là où on a de gros problèmes c'est dans le cas d'enseignants qui vont jusqu'à empêcher leurs élèves de lire en voie directe.

C'est à dire que lorsque l'élève lit parfaitement une phrase alors que selon son enseignant c'est encore trop tôt, il va le reprendre (voire le gronder) pour qu'il déchiffre en ânonnannt chaque syllabe séparément.

 

Cette attitude peut créer des troubles importants et durables chez certains élèves, qui intègrent alors l'idée que lire c'est déchiffrer en ânonnant, et chez qui ça devient un réflexe.

Et on les retrouve en CM toujours à hésiter en tentant de déchiffrer chaque syllabe, croyant faire plaisir à l'enseignant, alors qu'en réalité ils pourraient parfaitement lire en voie directe !

J'ai pu "récupérer" ces élèves simplement en leur faisant comprendre que lire ce n'est pas déchiffrer, lire c'est mettre du sens sur un texte écrit, et en particulier en ne leur demandant pas de lire à haute voix.

 

De plus, votre simple témoignage n'a pas valeur de preuve : pour ça il faudrait des études sérieuses et concordantes, or il n'en existe aucune.

Les seules références en faveur d'une "méthode syllabique" sont totalement biaisées et n'ont aucune crédibilité.

 

Pour info je suis également PE, et formateur.

Excusez-moi,mais etre formateur n'est pas une référence,vous ne faites que répéter ce que votre hiérarchie vous a ordonné d'apprendre aux  jeunes enseignants.

Lorie je n'ai pas été formateur pour l'Éducation Nationale mais en dehors, dans le cadre d'un mouvement d'enseignants, justement parce que nos pratiques vont à l'encontre de ce que préconise la hiérarchie, et ne font pas partie de la formation officielle.

En tant que prof d'école, j'ai même fini par refuser les inspections.

Donc c'est un bien mauvais procès que vous me faites ! ;)

Ca c'est courageux! Aucune ironie de ma part et meme admiration!

Une des preuves c'est ce que j'ai vu en tant qu'enseignante depuis 30 ans ! L'enseignant qui gronde un élève parce qu'il ne syllabe pas est un cas exceptionnel ; Oui je sais que la grande majorité des PE formateurs sont anti-syllabique car vu comme réactionnaire, de droite, archaique comme vous dites . En CE1, j'ai récupéré des élèves de CP qui n'avaient rien compris à la lecture, faisaient de la devinette comme on en fait dans la majorité des méthodes , grâce à la méthode syllabique. Ce n'est pas parce qu'on fait cette méthode qu'on ne s'intéresse pas au sens du texte . Ca c'est une caricature. Pourquoi en natation on n'apprend pas d'abord à nager le papillon en premier? Car il y a un ordre logique d'apprentissage. En lecture c'est pareil. Les orthophonistes n'en peuvent plus de rattraper les innovations pédagogiques de tout un chacun. Exemple, la méthode Ribambelle qui au bout d'une semaine demande aux élèves de placer les étiquettes "bibliothèque" ; "bureau" et une autre dont je ne me rappelle plus , sous les bons dessins. Or, ils ne savent pas lire !!! ils font de la devinette et cela peut perdurer longtemps.La lecture , je le répète, ne dois pas être politique, or elle l'est ... Pour les élèves de milieu social défavorisé la syllabique est indispensable . Et je suis de gauche pourtant, même très à gauche, pas la gauche molle  !!

Jeanne avez-vous des statistiques concernant le nombre d'enseignants qui forcent leurs élèves à ânonner ?

Parce que j'ai à peu près la même ancienneté que vous et je pense qu'il y en a beaucoup, à en juger par le nombre de gamins que j'ai pu récupérer en cycle 3 littéralement intoxiqués de déchiffrage syllabique, qui continuaient encore à ânonner comme on les y avait si bien formatés depuis le CP.

 

Les devinettes c'est précisément ce qu'on fait lorsqu'on déchiffre : on oralise, on fait des sons, on est tellement concentré dans cette activité que ces sons n'ont aucun sens, et au final on essaye juste de deviner ce qu'on a bien pu oraliser.

Déchiffrer ce n'est pas lire, il faut être bien clair là-dessus.

 

Vous parlez de Ribambelle, mais c'est une méthode industrielle, c'est de la malbouffe pédagogique, comment en tant que professionnelle pouvez-vous citer ce genre d'outil ?!!

C'est comme si un cuisinier professionnel disait "les raviolis ce n'est pas bon, la dernière fois j'ai ouvert une boite de raviolis et c'était infect" !

Ben oui, forcément quand on utilise de mauvais outils et de mauvais ingrédients, on ne peut pas avoir de bons résultats.

 

Et contrairement à ce que vous imaginez, personne n'est contre le déchiffrage syllabique ! Il en faut, c'est nécessaire pour pouvoir déchiffrer les mots nouveaux.

J'ai toujours passé du temps au déchiffrage syllabique, à l'analyse du code, c'est évidemment indispensable, et personne n'a jamais prétendu le contraire.

 

Mais le déchiffrage syllabique n'est en aucun cas une méthode d'apprentissage de la lecture.

Il ne s'agit que de l'une des compétences nécessaires à tout bon lecteur/écrivain. Et ce n'est même pas la plus importante, puisqu'elle ne sert qu'à déchiffrer les mots nouveaux, et non pas à lire.

Car lorsqu'on lit, c'est qu'on ne déchiffre pas.

 

Votre "ordre logique" n'est pas logique du tout en réalité, car vous imaginez que le déchiffrage syllabique viendrait avant la lecture en voie directe, alors qu'il s'agit de 2 compétences bien distinctes !

Et puisqu'elles sont distinctes, on peut donc les acquérir parallèlement, il n'y a aucune raison pour que l'une passe avant l'autre.

 

Lorsque le petit Matthieu arrive en PS, il va apprendre à reconnaître son prénom, et parallèlement il va aussi apprendre que la 1ère lettre c'est le M, que le M et le A ça fait le son [MA]...

Donc on acquiert toujours plusieurs compétences parallèlement, depuis la maternelle : l'enrichissement du répertoire lexical (pour la lecture en voie directe), l'apprentissage du code, mais aussi le sens critique littéraire, les productions d'écrits, le plaisir de lire et d'écrire...

La lecture et l'écriture ça ne commence pas au CP, loin de là, et encore moins uniquement avec le déchiffrage syllabique.

 

Quant aux orthophonistes, elles ne sont pas enseignantes, la pédagogie et l'enseignement ne font pas partie de leur champ de compétences, et elles feraient mieux de s'occuper de faire correctement leur propre métier plutôt que de critiquer les profs et de diagnostiquer de fausses dyslexies à tous les gamins.

Juste pour rajouter, j'ai appris à lire en 1996 et mes parents ont considéré que c'était la "méthode syllabique" parce que j'ai très vite su bien lire et mon frère a appris à lire 6 ans plus tard et mes parents ont considéré que c'était la "méthode globale" (à noter qu'on a eu la même enseignante au CP).


Alors, je ne connais pas la méthode qu'a eu mon frère mais je me souviens que la méthode que j'ai appris permettait à chaque séance, on se concentrait sur 3 pans :

- déchiffrage des syllabes avec des mots correspondant aux sons étudiés.

- lecture de petits textes avec ces mots, textes contextualisés par des images et dont le sens était discuté en classe.

- mot du texte dont on connaissait le sens à recopier plusieurs fois et à savoir écrire par coeur.


Ce qui se je le comprends bien s'apparente à une méthode dite mixte selon Jeanne.

Ce que j'en conclus, c'est que mes parents avaient torts et qu'on ne peut rien dire sur les capacités des différentes méthodes à partir de l'échantillon {moi, mon frère}.

En effet, ma réussite en lecture est probablement plus caractérisée par le fait que je voulais savoir lire, déchiffrer ses mots et que je lisais déjà beaucoup au commencement même de mon apprentissage de la lecture alors que mon frère n'était pas spécialement intéressé par la lecture (et il continue à ne pas aimer lire alors qu'il sait très bien lire et écrire aujourd'hui).

D'ailleurs je trouve qu'on devrait apprendre la division aux enfants avant qu'ils sachent dénombrer car franchement c'est archaique de leur faire découvrir d'abord les nombres avant les pourcentages !

Ricky fait semblant de ne pas comprendre ce que nous disons(ou alors,il est mauvais lecteur!). Nous n'arretons pas de lui répéter que parallèlement au déchiffrage,il y a la compréhension comme vous le dites vous-meme albums etc...

Lorie, plutôt que de parler de moi  à la 3ème personne, vous pourriez peut-être avoir la politesse de vous adresser directement à moi, non ?

 

Oui, parallèlement au déchiffrage il y a la lecture en voie directe, qui effectivement se définit par "donner du sens à un texte écrit".

Si on lit, on comprend, et si on comprend, c'est qu'on lit.

 

Le déchiffrage syllabique est utile pour déchiffrer les mots nouveaux, mais il ne sert que dans ce cas.

Et il ne s'agit pas d'une méthode d'apprentissage mais juste d'une compétence parmi d'autres.

 

Il est indispensable de développer parallèlement le répertoire lexical (le nombre de mots qu'on reconnait instantanément) pour la lecture en voie directe, le sens critique littéraire, les productions d'écrits, le plaisir de lire et d'écrire...

 

C'est ce que je ne cesse de dire depuis le départ !

"Le déchiffrage syllabique est utile pour déchiffrer les mots nouveaux, mais il ne sert que dans ce cas."


C'est bizarre votre laïus :

Vu qu'au début tous les mots sont nouveaux, il faut bien commencer par là avant de pouvoir ensuite les reconnaître instantanément, non ?


Il y a "apprendre à lire" et puis "lire", je ne vois pas comment mettre la charrue avant les boeufs...

Christina, c'est pourtant très simple à comprendre ! ;) Il existe une multitude de portes d'entrée pour apprendre de nouveaux mots, le déchiffrage syllabique en est une, mais c'est loin d'être la seule.

 

On peut apprendre de nouveaux mots en les écrivant (textes libres, activités diverses et variées...), en les voyant et en les utilisant tous les jours (prénoms, date, étiquettes...), en jouant (pendu, baccalauréat...)...

 

Par exemple avec mes élèves de maternelle on lisait tous les jours le menu de la cantine, et les mêmes mots y reviennent très souvent.

Donc ils apprenaient très rapidement à les reconnaître, et au bout de quelques semaines ils pouvaient souvent lire le menu entier.

Et je veux vraiment dire "lire", c'est à dire comprendre le sens du texte, et pas simplement oraliser.

 

Bien évidemment cette lecture en voie directe ne constitue pas une méthode d'apprentissage de la lecture (il n'existe aucune "méthode globale") , mais simplement de l'une des compétences nécessaire à tout bon lecteur, et qu'il convient donc de développer.

Parallèlement bien entendu il faut travailler sur l'étude du code et le déchiffrage syllabique, c'est une autre compétence à acquérir.

 

Et donc non il n'y a jamais de progression du déchiffrage syllabique vers la lecture, car déchiffrage et lecture sont 2 compétences différentes qui se développent parallèlement, et non pas l'une à la suite de l'autre.

Wahou, tellement de non sens dans cette phrase.

C'est d'ailleurs faux pour énormément de raisons.

1- on a besoin du dénombrement pour décrire les pourcentages

2- on a en plus besoin des fractions pour décrire les pourcentages pour leur éviter de faire ensuite des bourdes au collège quand on travaille les proportionnalité et au lycée quand on travaille sur les évolutions (notamment dû à l'utilisation de l'algébrisation)

3- tout simplement parce que la division est une opération avec un algorithme compliqué nécessitant la connaissance des algorithmes de la soustraction et la connaissance des multiplications (dont le dénombrement est un moyen d'expliquer et qui ont besoin de la connaissance de l'addition, qui a besoin du dénombrement pour être expliqué).

...


Il y a encore plusieurs autres raisons qui me viennent en tête mais dont j'ai la flemme de parler car ils deviennent plus complexes.

Mais ce que j'en pense, c'est que vous devriez vous renseigner avant de parler de didactique et que j'espère pour vos élèves que vous êtes meilleure enseignante que théoricienne.

"Wahou, tellement de non sens dans cette phrase."


En effet :-) ...mais peut-être avez-vous lu la discussion en diagonale et l'ironie de Jeanne a dû vous échapper (elle répondait à Ricky qui préconisait de mettre la charrue avant les boeufs)...

Petie précision à 30 minutes : le placement de produit existe déjà en ce qui concerne les outils informatiques. Quand tous les élèves d'un lycée public ont un accès gratuit à Windows 365, on leur place un produit de façon beaucoup plus puissante qu'en plaçant du Coca Cola dans un exercice de grammaire. En effet, quand on a l'habitude d'utiliser la suite office de Windows, c'est celle-là qu'on va chercher à installer sur son ordinateur. Autrefois il m'arrivait d'expliquer à un élève qu'il pouvait très facilement récupérer une suite office efficace sur Libreoffice. Maintenant c'est un savoir que je ne transmets plus. La loi Peillon avait tenté d'obliger les établissements scolaires à privilégier les solutions logicielles libres. Les éditeurs propriétaires ont réussi à obtenir l'abrogation de cette partie de la loi. Étant donnée la susceptibilité du corps enseignant sur ces histoires de publicité à l'école, je n'ai de cesse de m'étonner du peu de réactions que cela avait provoqué... Je suppose que l'asepct technique de la question, et le fait que peu d'enseignants utilsient des logiciels libres, les amène à fermer facilement les yeux sur cette question. Quant à moi, j'ai affiché un petit pingouin sur mon casier en salle des profs... on fait ce qu'on peut.

Le débat est intéressant, mais vraiment je trouve que DS est extrêmement désagréable avec Philippe Champy qui, sans être coupé systématiquement aurait pu dire la même chose, beaucoup plus rapidement, juste en suivant sa logique de pensée.

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