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Ne dites pas « pauvreté des vieux » : dites « travail des seniors »

Derniers commentaires

[quote=Mona]epuis quelque temps , je me déplace en bus . Ville de province .
L'ex-capitale de la maille où la majorité des femmes ont été ouvrières , mais attention ! : bonnetières , - bon'tières comme elles disent .
....
Elles sont tristes et grises .
Leur sortie : avec leur carte bus de plus de 65 ans , elles vont respirer les Centres commerciaux et pire : les magasins d'usines .


C'est peut-être bien ça le problème.
Ne plus savoir faire d'autres sorties que pour acheter. Hors de la consommation, point de bonheur ?
Même dans la vieillesse, le seul avenir décent consiste à donc à dépenser ? Et gâter ses petits-enfants en leur transmettant des biens plutôt que des valeurs, de l'expérience, de la sagesse ?
Vivre décemment, oui, bien sûr, il faut avoir de quoi manger, et se loger. Mais plus on avance en âge, plus on devrait comprendre que la finalité de la vie n'est pas la richesse matérielle. Etre vieux, ce n'est pas avoir une bonne retraite et une vie dorée. C'est transmettre à la jeunesse, avide et pressée, des leçons de sagesse et de détachement.

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Pixie, je ne sais ce qui vous a pris ? C'est votre premier commentaire ... et vous êtes totalement à côté de vos pompes ...

Comment osez-vous juger des personnes que vous ne connaissez pas ? (je parle de Mona et des vieilles dames qu'elle décrie si bien).

Savez-vous lire ?

Que connaissez-vous de la vie ? De la vieillesse et de la transmission des valeurs aux plus jeunes ?

J'imagine que vous n'avez pas besoin de faire des cadeaux matériels aussi modestes soient-ils et que vous êtes une grande philosophe et que vous vivez uniquement d'amour et d'eau fraiche !


Vous vous êtes trompée de cible pour la critique du matérialisme de la société moderne.

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Moi, ce que j'en vois, c'est que la société est corrumpue de l'enfance à la vieillesse. Que le bonheur se résume au pouvoir d'achat.
Si vous trouvez vraiment le sort actuel des personnes âgées regrettable, songez à celle des générations futures, qui n'auront peut-être même pas de retraite. Il faudra bien alors soit se contenter de ce que l'on a, soit trouver d'autres moyens d'épanouissement, comme de se rapprocher des autres, d'avoir une vie plus communautaire, et des loisirs gratuits et enrichissants.

"Vous vous êtes trompée de cible pour la critique du matérialisme de la société moderne."
Toute personne qui est victime consentante de ce matérialisme mérite la critique. Y compris les "vieux". Y compris les petites dames décrites par Mona. Celui-ci étant plus haut, je le recite :

"Elles se parlent dans le bus , elles se disent :" je ne peux pas inviter les enfants le dimanche , je ne peux pas gâter mes petits-enfants .
Quand mes enfants viennent , ils apportent à manger . Ça fait mal . J'ai toujours travailler moi madame . "

Elles perçoivent moins de 700 euros , elles ont des loyers de plus ou moins 500 euros .
Elles sont tristes et grises .
Leur sortie : avec leur carte bus de plus de 65 ans , elles vont respirer les Centres commerciaux et pire : les magasins d'usines .

Car dans cette ville , madame , il y a toujours les magasins d'usines attirant le chaland et le touriste .
Il n'y a plus d'usines dans la ville , mais des magasins qui vendent les marques prestigieuses qui étaient confectionnées par ces femmes
et qui reviennent de pays lointains , arnaqueurs et dupés complices nourris sur le même cadavre .

J'ai lu un commentaire quelque part : la bague effacée de Rachida Dati " vaut le prix d'une voiture neuve ."
Pour moi , elle vaut deux années des revenus d'une de ces femmes fatiguées , étonnées que ce soit cela , leur retraite ."

Et ça ne parle pas de matérialisme, tout ça ???
Et je ne vois pas où il y aurait une règle sur "le premier commentaire" que l'on poste !
200 € par mois pour vivre, qu'est-ce qu'elles doivent "consommer" les petites vieilles ..... la comparaison avec Dati, je ne vois pas bien ce que ça vient faire, elle, quand elle sera vieille, vraissemblablement restera bling-bling, consommatrice de la naissance à la mort, comme vous dites ...,

Il y a une règle sur un forum celui-ci ou celui-là c'est le respect des autres .... celui des jeunes et celui des vieux, nous sommes tous dans la même galère.

En chier chaque jour pour savoir ce qu'on va manger, comment on va se loger, se chauffer, c'est vrai ça prend beaucoup de temps sur des pensées un peu plus élevées. Mais ça n'empêche !!!!

Jeunes et vieux devons lutter ENSEMBLE pou[s]r notre[/s], votre avenir, nous avons des enfants, des petits-enfants, et vous croyez que nous ne pensons pas à l'avenir des plus jeunes ? A leur retraite, et à tous les droits obtenus de haute lutte (j'ai déjà dit ça quelque part) qui sont détricotés jour après jour par les nantis de ce monde...

Je maintiens que vous vous trompez de cible pour la critique de ce monde de consommation, s'en prendre à des vieilles qui n'ont que 200 € par mois pour survivre c'est complètement à côté de la plaque.

Vous n'aimez pas les vieux, c'est votre problème, foutez leur la paix !!!

Nous discutons ici avec de nombreux jeunes, qui ont des têtes bien faites, nous parlons philosophie et autres choses qui n'ont rien à voir avec ce que vous dénoncez, mais nous sommes soucieux également de nos finances (jeunes et vieux) et de savoir à quelle sauce nous allons être mangés.

Que pensez-vous de la raison qui nous a poussés à venir sur @si ???? Certainement pas pour nous battre entre classes d'âge. C'est triste d'être jeune et d'envier les vieux les plus pauvres ...

Dites et faites ce que nous voulez, mais nous ne nous laisserons pas marcher sur les pieds.

Quant à votre avenir, construisez-le, nous l'avons fait avant vous et nous ne pensons pas qu'à notre gueule, comme vous pensez le croire.


Que proposez-vous pour changer ce monde ? Avant de taper sur les autres ?

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L'agressivité serait-elle donc de mon côté ?

Je cite Bysonfuté, et sa présence "si chaleureuse" (selon Mona) :

"Vous n'aimez pas les vieux, c'est votre problème, foutez leur la paix !!"

C'est sûr que c'est charmant de tolérance et de bonté...
Et Bysonfuté sait tout de moi, sans que j'en ai rien exprimé, quelle clairvoyance !

dixit Mona :
"Le piège du commentateur à éviter : vouloir imposer SA vérité .
S'exprimer et accepter que l'autre exprime une autre sensibilité que la vôtre . "

Un beau principe, que je ne vois pas appliqué ici, puisque j'exprime une opinion personnelle, certes dissidente, et qu'elle donne lieu à des attaques personnelles, au lieu d'un débat de réflexion.

Allons, vous pouvez faire mieux (j'allais dire "j'en suis sûre", mais en fait il est plus juste de dire "j'espère" !)

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"vous voyez qu'on ne parle plus de "acheter, donner ou faire des cadeaux" inutiles ou superflus ; nous sommes loin de la société de consommation mais bien dans les rapports humains ; " dit COMPUNET

Je suis tout à fait d'accord avec cela.
Si les petites dames de Mona sont malheureuses et tristes (j'y ai beaucoup pensé aujourd'hui), c'est effectivement parce qu'elles ne sont plus "à égalité dans ce rapport humain de donner-recevoir" du fait de leur manque de libéralité. L'argent, c'est un pouvoir, un atout : Or sans un repas assuré, les enfants viendront-ils ? Sans ces cadeaux garantis, les petits-enfants aimeront-ils encore leur mamie ?

Mais cette peur de l'abandon, ce sentiment de ne plus rien "valoir", n'est-ce pas dû justement aux mauvaises habitudes de cette société, pour qui "être", c'est "avoir" ?
Je reviens à mes interrogations : n'est-ce pas extrêmement triste que sans carotte matérielle, les enfants et petits-enfants rechignent à se déplacer ?
Et est-ce normal que les dons matériels aient peu à peu remplacé l'amour ?

Mais en même temps, je ne peux m'empêcher de penser que cet abandon est la finalité d'une société égoïste, que les personnes âgées ne sont pas les dernières à générer. Combien ont investi auparavant dans une relation profonde avec leurs enfants et petits-enfants, dégagée de tout investissement financier ? Et d'autre part, combien sont prêtes à la vie commune, à aller vers les autres, à donner ?

Je ne nie pas qu'il y ait de réels problèmes d'argent. Mais chaque problème a une solution. Malheureusement, ces solutions ne sont pas choisies : comme de vendre sa maison en viager, de louer une chambre à un étudiant, de s'unir en colocation avec d'autres personnes âgées, déménager pour aller dans un lieu plus accessible, où la vie est moins chère. On est à plaindre quand aucune solution n'existe. On l'est moins quand il y a des solutions, mais qu'on les rejette.

Et oui, j'idéalise, c'est clair. Mais c'est bien d'un idéal que je parle, puisque je parle du bonheur !
je trouve que votre ferveur est touchante et ne la perdez pas trop vite ; trop de jeunes sombrent très tôt dans le cynisme....
le monde que vous décrivez est un monde idéal auquel j'ai eu envie de croire quand j'étais (plus -:)) jeune, et vers lequel j'essaie de tendre encore aujourd'hui, un monde où la solidarité a sa place.......et si possible sans le sentiment d'humiliation qui accompagne si souvent celui qui est en demande !!
mais je comprends à quel point il doit être pénible pour une personne qui a bossé toute sa vie d'être dépendante de la générosité de ses descendants ; de ne pas pouvoir les gâter ou de se gâter soi-même, parce que les revenus font défaut (et c'était pourtant pas faute d'y avoir travaillé souvent toute une vie) !!
et je sais que beaucoup de nos "vieux" aujourd'hui doivent se débrouiller avec environ 900 euros par mois ; pouvoir discuter de valeurs plus spirituelles est un luxe que l'on peut s'accorder lorsque les besoins essentiels sont comblés ;
vous voyez : j'ai, malheureusement ou heureusement, c'est selon, déjà perdu de mes illusions....... je n'ai plus 20 ans, sniff !!

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Je tiens à ajouter : la vie est belle . ( modifié pour dire cela ! )


je "bis" "la vie est belle"........ en tous les cas elle vaut la peine de se battre pour elle....même avec quelques illusions en moins.....-:)
Pixie, je reconnais que je n'ai pas fait dans la dentelle .... en général je ne mâche pas mes mots. J'ai imaginé que vous êtes jeune (entre 30 et 50 ans) c'est jeune pour moi ! Effectivement il se peut que je vous ai fait un procès d'intention, si c'est le cas, je vous prie de m'en excuser.

Votre dernier message m'a tiré les larmes, (je ne plaisante pas). Dans l'idéal, effectivement vous avez raison, ce que vous dites sur les rapports entre les enfants, les petits-enfants ou autres, on pourrait ajouter beaucoup ce cas de figures et pas seulement familiaux, donc, ces rapports ne devraient pas être basés sur l'avoir, mais plus sur l'être, je ne puis qu'être d'accord avec vous. Mais que se passe-t-il vraiment ? La solidarité fout le camp et pas seulement dans les familles.

Je serais volontiers utopiste et j'aimerais que les choses se passent comme vous le dites. Moi aussi j'aimerais qu'on m'aime pour moi-même plus pour ce que j'ai, ce que je donne ou ne donne pas, ce n'est pas aussi simple.

Je suis révoltée de voir que certains enfants dès l'âge de deux ans, ont déjà des chambres trop petites pour contenir tous les jouets et autres gadgets, et qu'ils sont déjà totalement blasés. De voir que dans ces "fameuses" grandes surfaces ces mêmes enfants exiger des céréales comme-ci et comme-ça, etc .... Des personnes de tous les âges se plaindre quoi qu'il en soit de leur situation financière, seulement par envie d'avoir toujours plus et par manque de se safisfaire autrement. D'autant plus révoltée que j'ai connu autre chose dans les années 50 - 60 où on se safisfaisait de beaucoup moins. Est-ce que tout allait mieux dans les familles ? Je n'en suis pas sûre. Il me semble qu'effectivement l'égoïsme et l'individualisme sont de plus en plus présents, mais est-ce dû seulement au matérialisme grandissant.

Simplement ce n'était pas le sujet.

Si vous le voulez bien enterrons la hâche de guerre ;o)) , et lisez si vous ne l'avez déjà fait les autres contributions sur le sujet de cette chronique.

Merci à Compunet qui a développé un point de vue très réaliste de la situation des petites vieilles sans le sou.

Merci à Mona de nous dire qu'il est impossible à une grand-mère de se plaindre ou de se justifier auprès de ses enfants, et quand elle se trouve dans une situation précaire qu'elle est obligée de garder sa dignité. Du moins pour la plupart des mamies, et en l'occurence de ces dames grises qu'elle connait bien.

Personnellement ça serait terrible pour moi d'être une charge pour mes enfants et petits-enfants qui n'ont déjà pas la vie si facile.

Battons-nous ensemble pour que la vie soit belle ! Il faut le vouloir, c'est souvent une lutte sur nous-même de tous les instants.
J'enterre volontiers toute hache de guerre avec Bysonfutée ! ;)

Mona, vous avez modifié votre témoignage sur vos petites dames tristes, et ainsi reporté, je vois que le problème est plus complexe que vous ne l'évoquiez tout d'abord.

Je commenterais néanmoins (parce que je suis têtue...)
"Dans ce mileu-là , Pixie , nourrir , donner de la nourriture est un symbole très fort , le moyen d' exprimer son amour . "
Je comprends, mais...
Qu'entendez-vous par "donner de la nourriture" ? Un repas de fête ou un menu ordinaire ? J'ai tout de même du mal à imaginer qu'une grand-mère ne puisse même pas faire une fournée de crêpes à ses petits-enfants.
Et pourquoi est-ce que la grand-mère ne pourrait pas donner autrement, aller chez ses enfants pour leur préparer un repas avec ce qu'ils auront acheté au préalable, par exemple ?
Par ailleurs, c'est se limiter que de considérer que "donner de la nourriture... est un moyen d'exprimer son amour". On peut tout à fait se tromper, dans ses attentes comme dans ses actes. La bonté des coeurs ne se mesure pas à l'aune du frigo....
Il y a de multiples façons de montrer son amour, toutes dignes.

Autre point :
"il est impossible à une grand-mère de se plaindre ou de se justifier auprès de ses enfants, et quand elle se trouve dans une situation précaire qu'elle est obligée de garder sa dignité"
Là encore c'est une limitation que la grand-mère se mettra toute seule. Pour motif de dignité, dites-vous. Mais autant la dignité est noble, autant elle couvre d'autres sentiments, plus nuancés : l'orgueil parfois, la honte plus souvent. Et ce que j'en pense, si vous me permettez de penser, dans le plus strict absolu, c'est que la honte, ça ne fait pas du bien à qui l'éprouve.
Et ça ne sauve personne, ce genre de dignité-là, car ça empêche d'appeler au secours. J'ai une pensée pour les SDF, la dignité, ils en meurent, quand ils refusent toute aide.

Notre société est ainsi faite que la solidarité n'y est pas naturelle. Dès le moment où elle s'exerce, c'est dans une sorte d'esprit de charité, qui donne davantage de honte que de reconnaissance à qui en bénéficie.
De même, on fait rimer bonheur avec réussite. C'est là une hérésie.
Et si vous pensez que je fabule, regardez/relisez ce que soeur Emmanuelle dit sur les chiffonniers du Caire : ils n'ont rien, mais ils chantent ! Vous en connaissez beaucoup, des français qui chantent (et spécialement des personnes âgées) ?
Moi, régulièrement, je remercie d'avoir l'eau courante au robinet, des toilettes à disposition, et suffisamment dans mon assiette pour ne pas savoir ce qu'est la faim. Même si, comme tout le monde, je suis sujette à l'envie, j'essaie au maximum de penser à ce que j'ai, et non à ce qui me manque. Et encore mieux, je pense à ceux que j'ai, qui me rendent heureux par leur seule existence, et à ceux qui me manquent, que j'ai perdus au détour de la vie, et qui m'ont fait connaître le sens profond de la misère.

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Mona, vous viyez des haches de guerre partout, mal parole. En quoi vous ai-je insultée ? Tout ce que j'ai dit, c'est que vous avez modifié (mot qui signifie là "apporté des précisions", ajouté des détails, et non "vous avez changé de version"), et j'ajoute qu"ainsi reporté, je vois que le problème est plus complexe que vous ne l'évoquiez tout d'abord. ", c'est à dire que votre seconde descriotion étant plus complète, elle me permet mieux de réfléchir.
N'inventez pas une guerre qui n'existe pas, d'une part ça ne fait que rendre le débat poussif, à sans cesse revenir sur les mots de messages passés, et d'une part, ça l'éteint complètement, puisque l'important de mes propos n'était pas dans cette petite ligne d'introduction, mais dans les deux paragraphes qui y faisaient suite.

1er récit :
"Elles se parlent dans le bus , elles se disent :" je ne peux pas inviter les enfants le dimanche , je ne peux pas gâter mes petits-enfants .
Quand mes enfants viennent , ils apportent à manger . Ça fait mal . J'ai toujours travailler moi madame . " "

2ème récit :
"Les enfants viennent , mais ils apportent la nourriture , pour ne pas imposer la honte du fourneau froid de leur mère .
Les petits-enfants viennent , avec leur bonne bouille d'ados , voir leur mamie qui les admirent quoi qu'ils fassent . "

Moi, je n'y lis pas la même chose, 1er récit : je lis l'abandon, 2ème récit : pas d'abandon, une souffrance des conditions de visite.
Si je ne comprends pas la même chose, c'est donc que ce n'est pas tout à fait la même chose qui se dit, et donc qu'il y a eu modification (précision, reformulation, ou tout autre mot qu'on voudra, qui n'est absolument pas synonyme de crime !).

J'en écrirai bien plus long, mais je n'en ai pas le temps.
Pixie, tout d'abord la phrase suivante :
[quote=que vous imputée à Mona est de moi]"il est impossible à une grand-mère de se plaindre ou de se justifier auprès de ses enfants, et quand elle se trouve dans une situation précaire qu'elle est obligée de garder sa dignité"

C'était une simple synthèse des propos de Mona, ne lui en faites pas grief puisque c'est moi qui l'ai écrit.

Je ne sais pas où vous voulez en venir, je trouve que vous chipoter beaucoup les propos de Mona qui simplement dans différents commentaires et pour vous répondre l'a dit autrement. J'imagine que vous connaissez l'adage "c'est ce qui est dit spontanément qui compte", Mona a fait une rencontre, ce n'était sans doute pas ni la première ni la dernière fois dans le bus. Ces mamies lui ont fait pensé à l'article de Judith point. Elle a partagé ceci avec nous et pour cela nous avons été un certain nombre a voté pour son commentaire. On ne va pas faire tout 2009 avec cette histoire.

Vous voulez vous exprimer plus longuement. Faites-le quand vous aurez le temps.

Je comprends ce que vous dites, ces grand-mères peuvent faire une tournée de crêpes à leurs petits-enfants .... Rien n'indique qu'elles ne le font pas. Soyons sérieux. En d'autres termes, vous voudriez plus de simplicité dans les rapports grand-parents-petits enfants. Tout à fait d'accord. Vous ne connaissez pas la vie des ces mamies ni ce qu'elles font avec leurs petits-enfants, elles peuvent effectivement partager une tasse de chcolat, jouer avec ces enfants, rigoler, chanter, leur raconter leur enfance à elles, etc .. Nous pouvons imaginer beaucoup de choses. Nous n'en savons rien. Elles peuvent vivre des choses excessivement simples sans argent, et dans le même temps regretter de ne pas pouvoir faire un peu plus à Noël. C'est vous là qui êtes dans le procès d'intention

l) envers Mona, vous ne connaissez rien d'elle,

2) envers les grands-mères en général,

Je relève autre chose dans vos propos, vous parlez d'amour, de charité, de Soeur Emmanuelle et des petits "chiffoniers du Caire",

Faites vous du prosélytisme religieux ? Il n'y aurait pas de valeurs humaines et spirituelles sans Dieu, faut-il sacrifier toute sa vie comme Soeur Emmanuelle pour avoir Grâce à vos yeux ?

Evidemment si vous comparez une retraite de 700 € avec la situation des enfants du Caire ou de tout autre pays pauvre, où les enfants sont abandonnés à la rue sans autres solutions que de mendier, voler, se prostituer ... ou d'être pris en charge par une Soeur Emmanuelle, évidemment ..... ces vieilles dames ne devraient pas se plaindre et même pourrait-on dire, finalement elles sont riches, pourquoi pas ? Là j'extrapole énormément. Je me pose beaucoup de questions sur ce que vous reprochez aux vieilles dames dont vous ne connaissez absolument rien.

Je relève aussi autre chose, ces enfants avec leurs grand-mères dont vous parlez, eux n'auraient aucune obligation envers les plus âgés, devraient tout recevoir (je ne parle pas forcément de nourriture de l'estomac, mais aussi de nourriture spirituelle) de leurs ascendants ;

Et une dernière chose vous parlez de la honte que ces dames ne devraient pas avoir, sans doute avez-vous raison, mais quelque part la honte leur est renvoyée par la société que vous dénoncez, avec le mépris en plus. Je pense aussi à la culpabilité qu'elles peuvent ressentir.... et en vous lisant j'ai l'impression qu'elles ne devraient pas avoir tous ces sentiments, être plus simple dans leur pauvreté, finalement en allant plus loin peut-être au-delà de votre pensée, ce serait une peu de leur faute de ne pas se sentir mieux, de ne pas chanter (sauf que vous n'en savez rien). J'ai toujours l'impression malheureusement que vous avez une dent contre les vieux, je ne me l'explique pas, je ne comprends pas pourquoi nos commentaires vous inspirent autant de sentiments négatifs envers les vieux.

Vous soulevez beaucoup de problèmes de société, vous pouvez développez si vous voulez bien que ce ne soit pas le lieu, et que vous ne devriez pas nous en rendre responsables, même si nous avons une part de responsabilité dans le fonctionnement du monde. Ne soyons pas mégalos.

Je ne sais si j'ai été clairvoyante, vous me le direz ou pas .... J'ai exprimé ce que je ressens en vous lisant, et sans agressivité.
@ Pixie
c'est peut-être un peu "idéalisé" comme point de vue ??
on peut effectivement parler de "société de consommation" lorsqu'on peut assouvir ses besoins essentiels, sans que ce soit une préoccupation quotidienne... ce qui n'est plus le cas aujourd'hui pour la plupart des retraités !!!!
à 20 ans on peut avoir envie de croire que les valeurs peuvent se transmettre sans le support du matériel ; on peut même penser, dans l'idéal, que donner son argent aux autres fait partie de la générosité (alors que ça ne compense souvent qu'un besoin égoïste d'être aimé).... ....
et puis en avançant en âge on se rend compte qu'effectivement il n'est point besoin de "donner" du matériel pour être aimé ; on peut même (parfois -:)) être aimé pour soi !!! mais....

....... mais, il n'empêche que le problème de beaucoup de "vieux" aujourd'hui, n'est plus de savoir s'ils peuvent être aimés pour eux mêmes....... ou s'ils sont arrivés au stade de voir leurs propres enfants venir chez eux le dimanche en apportant le repas, parce qu'ils n'ont plus les moyens de le leur offrir, comme dans l'exemple de Mona...............
vous reconnaitrez que pour certaines personnes, ça peut être vécu comme une humiliation ;
en effet, le cycle des générations qui est que les parents sont là pour, peut-être plus aider leurs enfants à un certain âge, mais au moins de pouvoir continuer à les accueillir à égalité de moyens, a du mal à supporter ce changement de rapport ;
et la dépendance n'est engendrée malheureusement que par le fait que leur budget de retraité, et bien qu'ils aient bossé depuis l'âge de 14 ans pour la plupart, ne leur permet pas de rester, tout simplement, à égalité dans ce rapport humain de donner-recevoir ;
vous voyez qu'on ne parle plus de "acheter, donner ou faire des cadeaux" inutiles ou superflus ; nous sommes loin de la société de consommation mais bien dans les rapports humains ;

ce que ces "vieux", pourtant, continuent de transmettre, et malgré tout, c'est leur dignité souvent sans faille..............
......de par leur dignité, les personnes âgées rejoignent votre théorie qui est que l'on peut toujours transmettre des valeurs plus spirituelles de chaque situation.......... mais à quel prix pour elles (aïe me voilà retombée dans le matériel désolée !!)
Je viens enfin de finir de lire tout le forum : je suis étonné du nombre de jeunes qui regardent la télé !

Bon, j'essaie d'initier mes potes à l'informatique pour trouver d'autres moyens d'infos... on y arrive (doucement mais surement).

Merci à vous pour avoir suscité ce débat au travers d'un article éclairant sur une émission TV ! Et à tous je dis :"merde à Vauban" et à tous ses suivant(e)s Balladur, rocard, Jospin, Chirac, Sarko... qui nous ont mis si bas, nous vieux travailleurs (manuels et cerveaux compris) qui avons construit ce pays et les autres.

Nous attendons votre prochaine chronique avec pas trop d'impatience (mais quand même) et le Forum qui va suivre... Et si vous ne le prenez pas mal : bonnes fêtes !
Bonjour chère Judith,
C'est toujours un plaisir de vous lire. Je regrette que vos chroniques soient si espacées.
Celle d'aujoud'hui m'a fait immédiatement penser à un passage du Grand Journal de Canal+ vu cette semaine. Denisot recevait Rama Yade et Mathieu Kassovitz à l'occasion de la sortie du film Johnny Mad Dog pour parler des enfants soldats. Après une quinzaine de minutes très compassionnelles (Kassovitz nous explique le drame que vivent ces enfants) et archi-consensuelles (Yade sur les actions de la France contre le phénomène), Ali Badou qui semble un instant oublier qu’il est sur le plateau de Canal et pas à la matinale de France Culture met les pieds dans le plat (je cite de mémoire) : « Mais ne faudrait-il pas se poser la question de la responsabilité des pays riches comme la France qui vendent des armes légères dans ces pays ? » Ah ben oui tiens, c’est pas bête ça comme question ! Et ça va être intéressant d’entendre une représentante de notre gouvernement y répondre. Ah mais non, curieusement c’est Kassovitz qui de suite coupe court à la question d’un (toujours de mémoire) : «Ah, mais si on commence à rentrer dans ces questions, on n’a pas fini… ». Sourire contrit de Badou, presque penaud d’avoir enfreint les règles implicites du jeu en mettant si grossièrement les pieds dans le plat. Et on passe à autre chose…
très bon article surtout la conclusion qui me semble soulever les bons lièvres.
Bientôt une grande et généreuse pourquoi pas géniale ?! émission annuelle avec michin , où de nombreuses vedettes, de variété, de sports, quelques journaleux aux ordres ! étrangement jamais de personnes venant de l' Art Classique !

Au cours de cette soirée qui restera dans les annales, toutes ces personnes venues là quêter gratuitement un peu de pub, diront leurs compassions pour tous ces pauvres gens laissés sur le carreau, mais grand dieu ! eux n'y sont pour rien, eux chantent la misère, et ma foi cela leur réussit plutôt bien.

De nombreux reportages montreront donc ces veinards de la crise voulant travailler ! eux qui croyaient avoir cotiser pour une retraite à taux plein à 60 ans ! Entre chaque documentaire, michin expliquera, affirmera en présence d'un huissier que tous ces volontaires ne passent pas à la télé chercher un peu de vedettariat, mais les habite une réelle volonté de travailler, d'ailleurs ils s'emmerdent chez eux, sans la lumière qui vient de leur être coupée, point de télé, de radio ! Un appel à dons sera lancé avec le beau sourire de michin ( cul de poule pour les plus clairvoyants ) remerciant par avance aux noms de tous ces anonymes heureux de pouvoir grâce à la générosité des possédants se payer les transports leur permettant de se rendre au boulot.

En toute fin de soirée, après remerciements adressés aux généreux donateurs de cette encore une fois magnifique soirée pleine d'espoir, de générosité, montrant que la France est celle que tous les Pays du Monde regarde. Un repas servi dans un palace à 15000 € par tête clôturera cette soirée entre amis ! dont la recette entière reversée viendra s'ajouter à cette soirée telé-travail !
Merci Judith pour votre article.

J'ai vu ces reportages et j'avais eu également ce sentiment d'écoeurement. Comment peut-on faire croire que les vieux veulent et peuvent travailler jusqu'à 85 ans ? En prenant trois exemples particuliers la télévision impose à nos esprits une généralisation, de surcroît si la démonstration s'appuie sur l'exemple américain.

On veut absolument nous démontrer que le travail et la consommation matérielle sont les seules raisons de vivre alors qu'en réalité la magie de la vie se situe dans la découverte, la connaissance, la création et le partage. Ce ne sont pas des paroles de boy-scoot, c'est une position beaucoup plus défendable que celle du libéralisme. Elle est simplement moins à la mode.

Pour ma part, si un jour je découvre une île déserte accueillante avec assez de nourriture, une température idéale , tout ce qu'il faut pour vivre. Instinctivement, je ne me soumettrai pas à un travail pénible, j'essaierai plutôt de créer de beaux objets pour agrémenter mon quotidien. Je ne me tuerai pas à la besogne, j'irai sans aucun doute découvrir mon île pour en profiter un maximum (profiter des sensations, de la beauté ). Je n'aurais pas envie d'accumuler des biens matériels inutiles seule dans mon coin, j'inviterai des amis pour qu'il profitent avec moi de mon petit coin de paradis.

Alors qu'on ne me fasse pas croire qu'un vieux travaille pour le plaisir et pour préparer l'avenir. Je pense plutôt que la mouvance ultra capitaliste du moment prépare doucement les mentalités à l'augmentation de l'âge de la retraite.
Comment, pour simple exemple, un politique qui porte sur le seul doigt d'un main une bague qui coûte le prix d'une voiture neuve peut il (ou elle) avoir conscience de ce type de problématiques ?

Anthony
Bonjour,

Un poil hors sujet, pourquoi ne parle t on pas des "vieilles" ?
est-ce à cause de la sonorité?
le mot est-il trop chargé négativement?

(mode polémique: on ;o)
si on revendique le mot "vieux" doit on revendiquer le mot "vieille" ?
(mode polémique: off [large];o)[/large]
Merci Judith de parler ainsi de nous et de la manière dont on nous traite dans les médias et ailleurs.

Je suis vieux et j'en suis fier.

Ma dignité de travailleur ce n'est pas dans l'entreprise comme le dit "OdetteOchoc" mais travailler c'est ma dignité, ma liberté et mon indépendance.

Pensionné à 960€, je suis obligé de continuer à travailler, à laver les chiots et les bureaux pour 6,20€ nets de l'heure malgré mes deux rotules à changer parce qu'ayant fait des boulots pénibles toute ma vie. Je me sentais de continuer mais autrement si j'en avais eu les moyens. Malheureusement BALLADUR est passé par là et nous avons perdu 25% de nos revenus, ROCARD avec la CSG et la RDS et nous avons perdu encore 23%.

J'aide ma mère handicapée qui touche 260€ par mois.

Sans études j'ai pu en travaillant beaucoup et sans compter les heures, les nuits, les samedi et dimanche payer mon appartement, finir celui de ma mère, aider ma fille. Quand je vois ce que j'ai réalisé comme travaux j'en suis fier et d'autant plus que les gens qui l'utilisent en sont fiers.

Je fais les fins de marchés ou les tout début (vers 6h) pour y arriver à ma fin de mois. Mais je ne suis pas encore comme ces collègues qui font la queue à la fermeture des Monoprix ou des Carrefour et ne sont pas considérés comme pauvres. J'arrive encore à acheter des livres, à les emprunter, à les échanger... à aller au théâtre grâce à d'ex amies qui me filent des places d'invitation, à aller au ciné avec les bons de réduction du CE de ma fille... à essayer de vivre dignement.

J'ai rêvé que les Sénateurs, les Députés, les cumulards et tous les privilégiés la Nation leurs retirait tours leurs avoirs à 60 ans et me les filaient pour que je les fasse travailler avec moi jusqu'à 70 ans avec pour seuls revenus ceux de ce travail, avec pour seul logement celui qu'ils pourraient se payer avec ce salaire : ce n'est qu'un rêve !

Je suis en colère non contre la fourberie et la bassesse de tous les politiques de gauche et de droite même si c'est à cause d'eux que nous sommes dans cette situation, mais parce que je vois cette jeunesse extraordinaire livrée à la misère, qui ne pourra plus même en travaillant beaucoup (je suis pour la liberté y compris de ceux qui ne veulent rien faire) faire sa vie.

Bon, nous les vieux, nous sommes entrés en résistance comme au bon vieux temps ! Je reste persuadé que les jeunes vont bouleverser tout cela et nous leur apporterons notre expérience : comment ne pas se faire berner par tous ces institutionnels et politiques !

Le forum était très intéressant. Merci encore madame "JUDITH" pour votre essai.
C'est vrai qu'il vaut sûrement mieux la montrer que de l'ignorer cette misère, quitte à choisir. Mais ce qui choque ici c'est surtout la manière : Que ce soit une émission sur les jeunes-dorés- libéraux-winner-décomplexés, ou sur les vieux pauvres, le problème est le même : Tout ce qu'on te présente est huilé, fabriqué pour le spectacle. Même, surtout, effectivement, ce qui a priori se refuse au spectacle. Ici, on cadre bien serré sur le visage de papy, c'est bon, avec ça on vend du capital sympathie, et ailleurs on va évidemment cadrer sur le visage hautain ( ou la voiture ) du jeune blondinet riche en train de dire des horreurs imbéciles sur la pauvreté, sans commentaires, là c'est bon on vend de la colère. Ils vont le haïr celui-là, y vont lui cracher dessus.
Mais on ne fait jamais qu'effleurer la surface de l'océan, si on commence à réfléchir.... Et puis vous vous rendez compte, si on demandait à nos téléspectateurs de réfléchir après leur journée de boulot ? Mais ils zapperaient monsieur. Ils éteindraient peut-être même leur télé !
Bravo Judith pour cette chronique brillante. Mais que pensez-vous de toutes ces émissions sur les riches ? qui nous montrent "la jeunesse dorée", les enquêtes sur les nouveaux milliardaires, les folies des riches, les villas de luxe, les clubs exclusifs, les ghettos des riches, leur manière de gaspiller leur pognon ?

Ne vaut-il pas mieux montrer les pauvres que de montrer les riches ? Où se situe la plus grande indécence ?

La population pauvre est une population qu'on voudrait rendre invisible. Peut-être la peur d'être un "exclu" ? L' "exclu" qui ne rapporterait rien à la société parce qu'il ne produit pas, parce qu'il ne consomme pas, il n'a aucune utilité commerciale. Alors les pauvres sont exclus de tous les lieux de la "visibilité sociale".

Je suis entièrement d'accord avec votre analyse de cette émission qui démontre que la manière de parler de ces pauvres et de ces vieux pauvres est très agaçante
et qu'il y manque les vraies questions. mais en même temps, je regretterais qu'il n'y ait plus d'émissions qui parlent , qui informent de cette misère. Cela exploiterait encore la peur, l'ignorance et l'indifférence de l'opinion publique.

Il faut au contraire résister à cette pression terrible qui veut éliminer les pauvres du regard, de l'écran, de la vie. Car le "pauvre" est une REALITE.

A quand une critique et analyse d'une de ces émissions débiles sur les riches "décomplexés" ?
Terrible cette chronique !
Même pas eu besoin de regarder les extraits (trop dur), le texte suffit amplement.
Ça m'a fait penser à quelques citations d'un grand penseur :
- A la télé ils disent tous les jours qu'il y a des tas de gens qui veulent du travail, c'est pas vrai, de l'argent leur suffirait.
Ou encore :
- On ne peut pas dire la vérité à la télé : il y a trop de monde qui regarde.
Et même :
- Le soir à la télé quand tous les pauvres sont sortis du travail, on ne peut pas tout dire sinon la plupart ne retournerait pas bosser le lendemain.
Et enfin :
- Mon docteur m'a dit d'arrêter de fumer et de boire, j'ai donc décidé d'arrêter de voir mon docteur.
Ah non zut, la dernière c'est pas du même et ça n'a rien à voir...;-)
Merci pour cette chronique, Judith. ( Et pour toutes les précédentes aussi, au passage.)
Pour moi, le meilleur article de l'année, de très loin. Merci Judith Bernard. Et ces questions... Ah ! ces belles questions !

C'est exactement cela : plus d'espace public, plus de politique. Et donc, plus de réalité.
Bon sang, dans envoyé spécial, le même reportage que dans zone interdite, version service public.
au début, la même absence de réflexion. et au bout d'un tunnel de connerie, une lumière...

extraits :

à une petite fille privée de sa mère les mercredi samedi et dimanche matin, parce que cele-ci exerce un second métier, le journaliste demande : "tu veux être quoi plus tard ?" (question débile mais classique)
réponse de la gamine : "coiffeuse ou maîtresse"
"et pourquoi pas les deux" dit le journaliste ?
"ben oui dit la petite fille, si maman le fait alors moi aussi..."

et hop, c'est génial, c'est la fête.
à l'instant : "le multi travail devient une nouvelle norme"
ou encore, dans la bouche d'une représentante d'un établissement de crédit : "nous appuyons les projets des ménages qui assurent dans le multi travail !"
ouaiiiiiiiiis !

en point de chute, enfin, un inspecteur du travail qui s'exprime sur le cumul d'emplois, négation des droits des salariés.
Ouf. Il était temps.
On vous a très vite entendue. On ne dit plus "chomage partiel" mais "activité partielle" (Sarkosy, si Les Guignols citent correctement)
Excellente analyse.
Merci...
Encore une fois, Judith nous fait une démonstration éclatante de sa faculté à distiller une parole juste et efficace. Derrière l'intelligence et le bon sens, les propos sont révolutionnaires. J'ai l'impression que Judith se rapproche chaque jour un peu plus des Ziegler, Klein et consorts qui luttent quotidiennement pour dénoncer cette société absurde et inique, qui n'engendre que pauvreté et violence. A chaque instant, de nouveaux êtres humains viennent grossir la horde désespérée des laissés pour compte. Judith craint que son discours ne soulèvent trop de questions politiques. Elle a tellement raison. Combien de temps encore supporterons nous ces injustices ? Allons nous accepter longtemps la tyrannie de ces médias qui nous empêchent de penser ? A t-on oublié que la démocratie, c'est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ?
Merci Judith, vous êtes incontestablement la perle de @si.
Je signale le très bon billet de Seb Musset à propos de cette émission. Seb Musset, grand spécialiste du téléspectateur d'M6.
http://sebmusset.blogspot.com/2008/11/zone-interdite-aux-non-productifs.html
[quote=Judith]Peut-être que ma conclusion est beaucoup trop politique. Mais ici, n'est-ce pas, je ne suis pas à la télé : je peux au moins me permettre de poser la question (pourvu que ça dure).
Vous avez, tout le long de ce texte (comme d'autres), une manière d'anticiper les critiques qui est réjouissante. Et surtout, une manière de revendiquer votre militantisme de manière à prendre en dépourvu vos contempteurs, tel David Abiker et son accusation de "militantisme". Vous avez de grands talents d'oratrice et je suis à peu près toujours d'accord avec vous... J'espère continuer à vous lire encore longtemps.

Et vous savez même être vulgaire ! (plus haut) Que demander de plus ? :)

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"Plus on est vieux, plus on risque d’être pauvre."
Plus on est vieux, plus on est heureux.
Donc plus on est pauvre, plus on est heureux.
je recommande à quiconque la lecture du dernier numéro de " manière de voir" du diplo : "le krach du libéralisme". Tout ce que vous avez voulu savoir sur le libéralisme et que vous n'avez pas osé demander.
"Quand ils disent, ces vieux, « c’est malheureux mais c’est comme ça », parce que c’est ça qu’ils disent, résignés, jamais on ne les relance, jamais on ne leur demande : ça ne pourrait pas être autrement ? Vous trouvez ça normal ? Vous trouvez ça moral ?"
pfiouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu............ ce qui est "le pire" je crois c'est quand les gens oublient qu'ils sont un maillon dans la chaine et que leur travail participe au "bon" fonctionnement de la société ; ça me rappelle un jeune que j'avais pris en stop un jour, je lui avais demandé ce qu'il faisait dans la vie et de fil en aiguille je lui ai aussi dis ce que je faisais : enseignante en Activités Physiques Adaptées dans un centre de rééducation, ça réaction avait été "oh mais tu travailles avec des médecins !, ah les médecins ils font un sacré travail...". Il disait cela en laissant transparaitre que son métier à lui n'était pas aussi noble aussi "bien". Tourneur fraiseur voila ce qu'il faisait.
Mais comme je le lui ais dit et comme je le pense encore aujourd'hui sans lui et sans d'autres personnes ce cher médecin il ne peut travailler, s'il n'a pas son véhicule (dont mon autostoppeur fabrique des pièces) pour faire ses visites, ou encore un cabinet ou des gens qui font le ménage régulièrement (et là il y a d'autres professions en jeu) il ne peut fonctionner.
Chacun a sa place dans la société certains ont eu la chance de faire des études (même si c'est parfois un choix que de se lancer sur le marché de l'emploi très tôt) d'autres non, chacun participe à sa manière à ce système et il n'y a pas de maillon plus important ou mieux que les autres. Chacun a sa place et c'est en travaillant ensemble que l'on donne du sens et de la valeur à ce que l'on fait.
Voila ma contribution est un peu hors sujet mais comme le dit un des asinautes merci pour ces éléments de réflexions que vous nous apporter mlle Bernard ;
Soit dit en passant, ces émissions nous permmettent aussi de nous révolter, de critiquer, de nous indigner mais il faut en limiter la dose.
Bonne journée à tous et toutes.
Ces émissions de M6, Capital et Zone Interdites sont toujours empreintes de cynisme. Mais ce sont des enquêtes intéressantes, qui ne cachent pas les choses pour qui veut bien les voir... sur des sujets jamais abordés (à heure de grande écoute).
J'ai l'impression qu'ils veulent montrer des choses, mais qu'ils essayent de ne passer aucun message (théorie du travail de journaliste).
Vous n'avez pas remarqué, durant les 3 dernières années tous leurs reportages sur les pauvres riches qui ne savent plus comment dépenser leur argent? Ca montrait pourtant qu'il y a de l'argent mais qu'il est de moins en moins répartit. Ca montrait à quel point il y a un fossé entre riches et gens normaux.
Je me disais qu'en voyant ces reportages, les français seraient vacciné de la droite décomplexée, bling-bling... eh bien non.

Il faut peut-être effectivement, comme vous suggérez, leur dire texto qu'il est inhumain qu'une grand-mère de 80 ans soit obligée de travailler pour survivre... mais ça se voit quand même!
Et l'ancien cadre commercial qui est au RMI et qui expliquait que sa soeur est passée pour lui remplir le frigo (c'est quand même sous entendu qu'il ne peut pas le faire)
Merci.

Vous avez très bien analysé.

Mais c’est désespérant car cette pratique télévisuelle est irréversible, générale et va s’accentuant.

Sans parler aussi de ce qui se concocte actuellement dans les arrières officines du parlement où les lobbyistes tiennent le haut du pavé...
Tout à fait juste vos remarques sur "la morale" de lémédias, Judth. Mais je pense que c'est parce que la morale collective s'apparente à de l'idéologie politique et qu'il y a une censure sur ces aspects-là chez les journalistes.

Je n'ai pas vu l'émission, mais je reconnais bien là le problème de ce type de reportage, que personnellement je ne regarde plus, tellement ils jouent, comme vous dites, sur l'émotion facile.

Juste pour la petite histoire, dans le marketing senior de la société marchande, seniors correspond à 50-60, libérés à 60-70, paisibles 70-80 et plus de 80, les grands aînés, alors où met-on la catégorie vieux ?

J'avoue que comme le mot "jeune", le mot "vieux" me semble trop mou et fourre-tout, et pour "vieux" pas du tout sexy pour tout dire.

http://anthropia.blogg.org
Je ne sais pas si c'est l'économie de marché appliquée à l'audiovisuel qui induit de tels monuments de racolage et de bassesse morale; en revanche, l'époque néolibérale dans laquelle nous vivons joue certainement dans l'autocensure des journalistes. Reste la question de l'impact sur les téléspectateurs - citoyens: comment reçoivent-ils ces spots idéologiques déguisés en reportages? Y-a-t-il encore une place pour le libre-arbitre? Noam Chomsky croit en un "bon sens cartésien généralisé" qui permettrait à la plupart des gens de résister à ces violences symboliques. Preuve en est que c'est la partie dite la plus "éduquée" de la population occidentale type qui est la plus perméable aux idéologies néolibérales actuelles.

Travaillant dans le cinéma, je me suis posée la même question à propos de certaines fictions véhiculant en filigrane une idéologie puante. Un exemple foudroyant: "Enfin Veuve" (2 millions d'entrées). Tout comme les reportages de M6 dont vous faites l'analyse, cette fiction utilise une novlangue hypocrite et assène des clichés sur la province, les vieux, l'amour, etc.

Enfin, sur le sujet de la vieillesse est sorti le 5 novembre un film magnifique, "Septième Ciel" qui aborde notamment la question de l'érotisme, à travers deux personnages qui sont issus de la classe populaire. C'est très triste, et ce n'est pas du tout "divertissant", mais un peu de tristesse sincère (quoique fictionnelle) fait parfois du bien dans cette société du spectacle d'une violence inouïe... Non?
En plus de l'analyse du sujet traité, vous avez mis le doigt, Judith, sur un point qui m'irrite profondément : le fond sonore qui semble être inévitable maintenant dans toute émission télévisée ou radiodiffusée, ou un défilé incessant d'images en ce qui concerne la télé, comme si la parole, à notre époque, n'aurait plus aucune utilité, aucun sens si on ne lui adjoignait en fond sonore un "boum boum" incessant. Heureusement qu'ASI reste une émission de parole.
peut être, peut être jeune demoiselle, mais on aurait utilisé les termes "vieux" et "pauvres", vous auriez vraisemblablement insisté sur l'aspect racolleur de l'émission, alors pourquoi ne pas laisser à ces gens un peu de dignité avec le qualificatif "sénior" même si c'est très dur et que cela prend le chemin de le devenir encore plus. ALors, est-ce normal? est-ce moral? connaissez-vous l'impact psychologique que ce genre de questions peut avoir? Peut être en "off", il aurait fallu le faire mais pas à ces personnes qui ont plus besoin d'être aimées et entourées que harcelées au sujet de leur situation, car quand les caméras et les "psy" sont partis, vous restez seuls avec vos questions , est-ce normal, est-ce moral, et vous n'avez plus que vos yeux pour pleurer ou pour penser à en finir. Alors après tout, j'espère que les voisins, la famille qui ont vu ces gens-là à la télé ce dimanche soir decideront de faire quelquechose, je crois que c'est le mieux que ce genre d'émission peut faire, parce que votre bla bla va peut être réveiller la fibre de la colère (c'est pas normal, c'est pas moral) mais pas celle de l'humanité qui consisterait à penser que dans notre quartier il y a des gens comme ça qui ont juste besoin que quelqu'un leur tende la main.
D'aucuns affirment que le titre initial de ce programme était "Zone interdite à toute réflexion", je me demande s'ils ont vraiment tort...

yG
Merci Judith pour ce papier qui me plonge, inévitablement, dans cette neurasthénie évoquée au début de votre papier.

J'ai récemment jeté ma télé à la poubelle. Il m'arrive parfois d'y penser avec nostalgie.
Avec remords aussi : comment mesurer l'étendue des dégâts que fait la télévision sur le monde lorsqu'on n'en est plus le spectateur récurrent ?
Jeter l'objet n'est-il pas juste un moyen de n'être plus témoin de cette misère si télégénique ? "Je ne veux rien voir je ne veux rien savoir ?"

Ce genre d'émission est là pour me rappeler les raisons de mon geste : les images sont obscènes, répugnantes.
Typiquement le genre de programme qui me donnait une irrépressible envie de cogner violemment mon poste, sans jamais pouvoir le faire (c'est qu'il faut contrôler ses pulsions, n'est-ce pas ?). Des émissions à la fois crues et vides de sens, qui ne questionnent ni n'expliquent rien, qui n'ont pour d'autre objet que de provoquer la pitié du téléspectateur, accroché au spectacle des larmes par une curiosité malsaine, sans comprendre qu'en être le témoin ne dispense pas de s'interroger sur les raisons qui plongent les "vieux" dans la "pauvreté".

On s'offre quelques instants de pitié à bon compte juste avant de filer aux toilettes, se brosser les dents, s'attendrir un peu plus et se sentir soulagé de n'être ni "pauvre" ni "vieux".

Le reportage ne soulevant, à aucun moment, de question politique, la triste pitié qu'inspire la vue de ces malheureux peut tranquillement s'évanouir dans les brumes du sommeil, nullement perturbé par de fondamentales interrogations.

Définitivement, ça fout la gerbe.
Mais ici, n'est-ce pas, je ne suis pas à la télé : je peux au moins me permettre de poser la question (pourvu que ça dure).

Oui, pour vous, comme pour nous.

Est-ce vrai que "travail" et "revenu" sont synonymes ? Dans quelle classe sociale est-ce vrai ? Dans quelle classe sociale n’est-ce pas vrai ?

Pour ce gouvernement, rien que poser cette question est une insulte à la pensée politique de l'actuelle majorité, tant ces derniers estiment qu'ils méritent ce qu'ils ont, que tout l'argent qui possède, ils l'ont gagné...

Gagné, oui, mais pas à la sueur de leur front, aucun front n'a 10, 100, 1000 fois plus qu'un autre de glandes sudoripares. Non, c'est gagné comme au loto qui serait plus juste ici, une mise ridicule, un profit maximum, mais un loto avec billet gagnant garanti tous les mois, voilà tout leur mérite... autrement dit, aucun.

yG
Ahhh Judith ( soupir)......

je pétitionne ici même pour un programme sur France 2 pour Judith de 20h35 à 22h00 ( presque) tous les soirs à partir de janvier 2009.

[s]pétitionné.[/s] signé
J'ai immédiatement voté pour ce contenu ! Merci de me rappeler aussi efficacement, aussi lucidement, pourquoi j'ai chaque jour raison de ne plus jamais regarder la télé. Et au-delà de cette remarque qui n'est au fond qu'une boutade un peu cynique, un peu triste aussi, je souhaite vous lire et vous relire encore sur ce site, Judith. J'ai BESOIN de paroles "orientées" telles que les votres, j'ai BESOIN de telles analyses sans concession et sans complaisance ni auto-complaisance pour trouver encore l'envie de me pas me replier définitivement dans une sphère personnelle qui voudrait faire abstraction de notre monde tel qu'il va, tant il est pitoyable parfois, souvent, trop souvent.

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