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Ne dites pas « pauvreté des vieux » : dites « travail des seniors »

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[quote=Mona]epuis quelque temps , je me déplace en bus . Ville de province .
L'ex-capitale de la maille où la majorité des femmes ont été ouvrières , mais attention ! : bonnetières , - bon'tières comme elles disent .
....
Elles sont tristes et grises .
Leur sortie : avec leur carte bus de plus de 65 ans , elles vont respirer les Centres commerciaux et pire : les magasins d'usines .


C'est peut-être bien ça le problème.
Ne plus savoir faire d'autres sorties que pour acheter. Hors de la consommation, point de bonheur ?
Même dans la vieillesse, le seul avenir décent consiste à donc à dépenser ? Et gâter ses petits-enfants en leur transmettant des biens plutôt que des valeurs, de l'expérience, de la sagesse ?
Vivre décemment, oui, bien sûr, il faut avoir de quoi manger, et se loger. Mais plus on avance en âge, plus on devrait comprendre que la finalité de la vie n'est pas la richesse matérielle. Etre vieux, ce n'est pas avoir une bonne retraite et une vie dorée. C'est transmettre à la jeunesse, avide et pressée, des leçons de sagesse et de détachement.
Je viens enfin de finir de lire tout le forum : je suis étonné du nombre de jeunes qui regardent la télé !

Bon, j'essaie d'initier mes potes à l'informatique pour trouver d'autres moyens d'infos... on y arrive (doucement mais surement).

Merci à vous pour avoir suscité ce débat au travers d'un article éclairant sur une émission TV ! Et à tous je dis :"merde à Vauban" et à tous ses suivant(e)s Balladur, rocard, Jospin, Chirac, Sarko... qui nous ont mis si bas, nous vieux travailleurs (manuels et cerveaux compris) qui avons construit ce pays et les autres.

Nous attendons votre prochaine chronique avec pas trop d'impatience (mais quand même) et le Forum qui va suivre... Et si vous ne le prenez pas mal : bonnes fêtes !
Bonjour chère Judith,
C'est toujours un plaisir de vous lire. Je regrette que vos chroniques soient si espacées.
Celle d'aujoud'hui m'a fait immédiatement penser à un passage du Grand Journal de Canal+ vu cette semaine. Denisot recevait Rama Yade et Mathieu Kassovitz à l'occasion de la sortie du film Johnny Mad Dog pour parler des enfants soldats. Après une quinzaine de minutes très compassionnelles (Kassovitz nous explique le drame que vivent ces enfants) et archi-consensuelles (Yade sur les actions de la France contre le phénomène), Ali Badou qui semble un instant oublier qu’il est sur le plateau de Canal et pas à la matinale de France Culture met les pieds dans le plat (je cite de mémoire) : « Mais ne faudrait-il pas se poser la question de la responsabilité des pays riches comme la France qui vendent des armes légères dans ces pays ? » Ah ben oui tiens, c’est pas bête ça comme question ! Et ça va être intéressant d’entendre une représentante de notre gouvernement y répondre. Ah mais non, curieusement c’est Kassovitz qui de suite coupe court à la question d’un (toujours de mémoire) : «Ah, mais si on commence à rentrer dans ces questions, on n’a pas fini… ». Sourire contrit de Badou, presque penaud d’avoir enfreint les règles implicites du jeu en mettant si grossièrement les pieds dans le plat. Et on passe à autre chose…
très bon article surtout la conclusion qui me semble soulever les bons lièvres.
Bientôt une grande et généreuse pourquoi pas géniale ?! émission annuelle avec michin , où de nombreuses vedettes, de variété, de sports, quelques journaleux aux ordres ! étrangement jamais de personnes venant de l' Art Classique !

Au cours de cette soirée qui restera dans les annales, toutes ces personnes venues là quêter gratuitement un peu de pub, diront leurs compassions pour tous ces pauvres gens laissés sur le carreau, mais grand dieu ! eux n'y sont pour rien, eux chantent la misère, et ma foi cela leur réussit plutôt bien.

De nombreux reportages montreront donc ces veinards de la crise voulant travailler ! eux qui croyaient avoir cotiser pour une retraite à taux plein à 60 ans ! Entre chaque documentaire, michin expliquera, affirmera en présence d'un huissier que tous ces volontaires ne passent pas à la télé chercher un peu de vedettariat, mais les habite une réelle volonté de travailler, d'ailleurs ils s'emmerdent chez eux, sans la lumière qui vient de leur être coupée, point de télé, de radio ! Un appel à dons sera lancé avec le beau sourire de michin ( cul de poule pour les plus clairvoyants ) remerciant par avance aux noms de tous ces anonymes heureux de pouvoir grâce à la générosité des possédants se payer les transports leur permettant de se rendre au boulot.

En toute fin de soirée, après remerciements adressés aux généreux donateurs de cette encore une fois magnifique soirée pleine d'espoir, de générosité, montrant que la France est celle que tous les Pays du Monde regarde. Un repas servi dans un palace à 15000 € par tête clôturera cette soirée entre amis ! dont la recette entière reversée viendra s'ajouter à cette soirée telé-travail !
Merci Judith pour votre article.

J'ai vu ces reportages et j'avais eu également ce sentiment d'écoeurement. Comment peut-on faire croire que les vieux veulent et peuvent travailler jusqu'à 85 ans ? En prenant trois exemples particuliers la télévision impose à nos esprits une généralisation, de surcroît si la démonstration s'appuie sur l'exemple américain.

On veut absolument nous démontrer que le travail et la consommation matérielle sont les seules raisons de vivre alors qu'en réalité la magie de la vie se situe dans la découverte, la connaissance, la création et le partage. Ce ne sont pas des paroles de boy-scoot, c'est une position beaucoup plus défendable que celle du libéralisme. Elle est simplement moins à la mode.

Pour ma part, si un jour je découvre une île déserte accueillante avec assez de nourriture, une température idéale , tout ce qu'il faut pour vivre. Instinctivement, je ne me soumettrai pas à un travail pénible, j'essaierai plutôt de créer de beaux objets pour agrémenter mon quotidien. Je ne me tuerai pas à la besogne, j'irai sans aucun doute découvrir mon île pour en profiter un maximum (profiter des sensations, de la beauté ). Je n'aurais pas envie d'accumuler des biens matériels inutiles seule dans mon coin, j'inviterai des amis pour qu'il profitent avec moi de mon petit coin de paradis.

Alors qu'on ne me fasse pas croire qu'un vieux travaille pour le plaisir et pour préparer l'avenir. Je pense plutôt que la mouvance ultra capitaliste du moment prépare doucement les mentalités à l'augmentation de l'âge de la retraite.
Comment, pour simple exemple, un politique qui porte sur le seul doigt d'un main une bague qui coûte le prix d'une voiture neuve peut il (ou elle) avoir conscience de ce type de problématiques ?

Anthony
Bonjour,

Un poil hors sujet, pourquoi ne parle t on pas des "vieilles" ?
est-ce à cause de la sonorité?
le mot est-il trop chargé négativement?

(mode polémique: on ;o)
si on revendique le mot "vieux" doit on revendiquer le mot "vieille" ?
(mode polémique: off [large];o)[/large]
Merci Judith de parler ainsi de nous et de la manière dont on nous traite dans les médias et ailleurs.

Je suis vieux et j'en suis fier.

Ma dignité de travailleur ce n'est pas dans l'entreprise comme le dit "OdetteOchoc" mais travailler c'est ma dignité, ma liberté et mon indépendance.

Pensionné à 960€, je suis obligé de continuer à travailler, à laver les chiots et les bureaux pour 6,20€ nets de l'heure malgré mes deux rotules à changer parce qu'ayant fait des boulots pénibles toute ma vie. Je me sentais de continuer mais autrement si j'en avais eu les moyens. Malheureusement BALLADUR est passé par là et nous avons perdu 25% de nos revenus, ROCARD avec la CSG et la RDS et nous avons perdu encore 23%.

J'aide ma mère handicapée qui touche 260€ par mois.

Sans études j'ai pu en travaillant beaucoup et sans compter les heures, les nuits, les samedi et dimanche payer mon appartement, finir celui de ma mère, aider ma fille. Quand je vois ce que j'ai réalisé comme travaux j'en suis fier et d'autant plus que les gens qui l'utilisent en sont fiers.

Je fais les fins de marchés ou les tout début (vers 6h) pour y arriver à ma fin de mois. Mais je ne suis pas encore comme ces collègues qui font la queue à la fermeture des Monoprix ou des Carrefour et ne sont pas considérés comme pauvres. J'arrive encore à acheter des livres, à les emprunter, à les échanger... à aller au théâtre grâce à d'ex amies qui me filent des places d'invitation, à aller au ciné avec les bons de réduction du CE de ma fille... à essayer de vivre dignement.

J'ai rêvé que les Sénateurs, les Députés, les cumulards et tous les privilégiés la Nation leurs retirait tours leurs avoirs à 60 ans et me les filaient pour que je les fasse travailler avec moi jusqu'à 70 ans avec pour seuls revenus ceux de ce travail, avec pour seul logement celui qu'ils pourraient se payer avec ce salaire : ce n'est qu'un rêve !

Je suis en colère non contre la fourberie et la bassesse de tous les politiques de gauche et de droite même si c'est à cause d'eux que nous sommes dans cette situation, mais parce que je vois cette jeunesse extraordinaire livrée à la misère, qui ne pourra plus même en travaillant beaucoup (je suis pour la liberté y compris de ceux qui ne veulent rien faire) faire sa vie.

Bon, nous les vieux, nous sommes entrés en résistance comme au bon vieux temps ! Je reste persuadé que les jeunes vont bouleverser tout cela et nous leur apporterons notre expérience : comment ne pas se faire berner par tous ces institutionnels et politiques !

Le forum était très intéressant. Merci encore madame "JUDITH" pour votre essai.
C'est vrai qu'il vaut sûrement mieux la montrer que de l'ignorer cette misère, quitte à choisir. Mais ce qui choque ici c'est surtout la manière : Que ce soit une émission sur les jeunes-dorés- libéraux-winner-décomplexés, ou sur les vieux pauvres, le problème est le même : Tout ce qu'on te présente est huilé, fabriqué pour le spectacle. Même, surtout, effectivement, ce qui a priori se refuse au spectacle. Ici, on cadre bien serré sur le visage de papy, c'est bon, avec ça on vend du capital sympathie, et ailleurs on va évidemment cadrer sur le visage hautain ( ou la voiture ) du jeune blondinet riche en train de dire des horreurs imbéciles sur la pauvreté, sans commentaires, là c'est bon on vend de la colère. Ils vont le haïr celui-là, y vont lui cracher dessus.
Mais on ne fait jamais qu'effleurer la surface de l'océan, si on commence à réfléchir.... Et puis vous vous rendez compte, si on demandait à nos téléspectateurs de réfléchir après leur journée de boulot ? Mais ils zapperaient monsieur. Ils éteindraient peut-être même leur télé !
Bravo Judith pour cette chronique brillante. Mais que pensez-vous de toutes ces émissions sur les riches ? qui nous montrent "la jeunesse dorée", les enquêtes sur les nouveaux milliardaires, les folies des riches, les villas de luxe, les clubs exclusifs, les ghettos des riches, leur manière de gaspiller leur pognon ?

Ne vaut-il pas mieux montrer les pauvres que de montrer les riches ? Où se situe la plus grande indécence ?

La population pauvre est une population qu'on voudrait rendre invisible. Peut-être la peur d'être un "exclu" ? L' "exclu" qui ne rapporterait rien à la société parce qu'il ne produit pas, parce qu'il ne consomme pas, il n'a aucune utilité commerciale. Alors les pauvres sont exclus de tous les lieux de la "visibilité sociale".

Je suis entièrement d'accord avec votre analyse de cette émission qui démontre que la manière de parler de ces pauvres et de ces vieux pauvres est très agaçante
et qu'il y manque les vraies questions. mais en même temps, je regretterais qu'il n'y ait plus d'émissions qui parlent , qui informent de cette misère. Cela exploiterait encore la peur, l'ignorance et l'indifférence de l'opinion publique.

Il faut au contraire résister à cette pression terrible qui veut éliminer les pauvres du regard, de l'écran, de la vie. Car le "pauvre" est une REALITE.

A quand une critique et analyse d'une de ces émissions débiles sur les riches "décomplexés" ?
Terrible cette chronique !
Même pas eu besoin de regarder les extraits (trop dur), le texte suffit amplement.
Ça m'a fait penser à quelques citations d'un grand penseur :
- A la télé ils disent tous les jours qu'il y a des tas de gens qui veulent du travail, c'est pas vrai, de l'argent leur suffirait.
Ou encore :
- On ne peut pas dire la vérité à la télé : il y a trop de monde qui regarde.
Et même :
- Le soir à la télé quand tous les pauvres sont sortis du travail, on ne peut pas tout dire sinon la plupart ne retournerait pas bosser le lendemain.
Et enfin :
- Mon docteur m'a dit d'arrêter de fumer et de boire, j'ai donc décidé d'arrêter de voir mon docteur.
Ah non zut, la dernière c'est pas du même et ça n'a rien à voir...;-)
Merci pour cette chronique, Judith. ( Et pour toutes les précédentes aussi, au passage.)
Pour moi, le meilleur article de l'année, de très loin. Merci Judith Bernard. Et ces questions... Ah ! ces belles questions !

C'est exactement cela : plus d'espace public, plus de politique. Et donc, plus de réalité.
Bon sang, dans envoyé spécial, le même reportage que dans zone interdite, version service public.
au début, la même absence de réflexion. et au bout d'un tunnel de connerie, une lumière...

extraits :

à une petite fille privée de sa mère les mercredi samedi et dimanche matin, parce que cele-ci exerce un second métier, le journaliste demande : "tu veux être quoi plus tard ?" (question débile mais classique)
réponse de la gamine : "coiffeuse ou maîtresse"
"et pourquoi pas les deux" dit le journaliste ?
"ben oui dit la petite fille, si maman le fait alors moi aussi..."

et hop, c'est génial, c'est la fête.
à l'instant : "le multi travail devient une nouvelle norme"
ou encore, dans la bouche d'une représentante d'un établissement de crédit : "nous appuyons les projets des ménages qui assurent dans le multi travail !"
ouaiiiiiiiiis !

en point de chute, enfin, un inspecteur du travail qui s'exprime sur le cumul d'emplois, négation des droits des salariés.
Ouf. Il était temps.
On vous a très vite entendue. On ne dit plus "chomage partiel" mais "activité partielle" (Sarkosy, si Les Guignols citent correctement)
Excellente analyse.
Merci...
Encore une fois, Judith nous fait une démonstration éclatante de sa faculté à distiller une parole juste et efficace. Derrière l'intelligence et le bon sens, les propos sont révolutionnaires. J'ai l'impression que Judith se rapproche chaque jour un peu plus des Ziegler, Klein et consorts qui luttent quotidiennement pour dénoncer cette société absurde et inique, qui n'engendre que pauvreté et violence. A chaque instant, de nouveaux êtres humains viennent grossir la horde désespérée des laissés pour compte. Judith craint que son discours ne soulèvent trop de questions politiques. Elle a tellement raison. Combien de temps encore supporterons nous ces injustices ? Allons nous accepter longtemps la tyrannie de ces médias qui nous empêchent de penser ? A t-on oublié que la démocratie, c'est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ?
Merci Judith, vous êtes incontestablement la perle de @si.
Je signale le très bon billet de Seb Musset à propos de cette émission. Seb Musset, grand spécialiste du téléspectateur d'M6.
http://sebmusset.blogspot.com/2008/11/zone-interdite-aux-non-productifs.html
[quote=Judith]Peut-être que ma conclusion est beaucoup trop politique. Mais ici, n'est-ce pas, je ne suis pas à la télé : je peux au moins me permettre de poser la question (pourvu que ça dure).
Vous avez, tout le long de ce texte (comme d'autres), une manière d'anticiper les critiques qui est réjouissante. Et surtout, une manière de revendiquer votre militantisme de manière à prendre en dépourvu vos contempteurs, tel David Abiker et son accusation de "militantisme". Vous avez de grands talents d'oratrice et je suis à peu près toujours d'accord avec vous... J'espère continuer à vous lire encore longtemps.

Et vous savez même être vulgaire ! (plus haut) Que demander de plus ? :)

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"Plus on est vieux, plus on risque d’être pauvre."
Plus on est vieux, plus on est heureux.
Donc plus on est pauvre, plus on est heureux.
je recommande à quiconque la lecture du dernier numéro de " manière de voir" du diplo : "le krach du libéralisme". Tout ce que vous avez voulu savoir sur le libéralisme et que vous n'avez pas osé demander.
"Quand ils disent, ces vieux, « c’est malheureux mais c’est comme ça », parce que c’est ça qu’ils disent, résignés, jamais on ne les relance, jamais on ne leur demande : ça ne pourrait pas être autrement ? Vous trouvez ça normal ? Vous trouvez ça moral ?"
pfiouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu............ ce qui est "le pire" je crois c'est quand les gens oublient qu'ils sont un maillon dans la chaine et que leur travail participe au "bon" fonctionnement de la société ; ça me rappelle un jeune que j'avais pris en stop un jour, je lui avais demandé ce qu'il faisait dans la vie et de fil en aiguille je lui ai aussi dis ce que je faisais : enseignante en Activités Physiques Adaptées dans un centre de rééducation, ça réaction avait été "oh mais tu travailles avec des médecins !, ah les médecins ils font un sacré travail...". Il disait cela en laissant transparaitre que son métier à lui n'était pas aussi noble aussi "bien". Tourneur fraiseur voila ce qu'il faisait.
Mais comme je le lui ais dit et comme je le pense encore aujourd'hui sans lui et sans d'autres personnes ce cher médecin il ne peut travailler, s'il n'a pas son véhicule (dont mon autostoppeur fabrique des pièces) pour faire ses visites, ou encore un cabinet ou des gens qui font le ménage régulièrement (et là il y a d'autres professions en jeu) il ne peut fonctionner.
Chacun a sa place dans la société certains ont eu la chance de faire des études (même si c'est parfois un choix que de se lancer sur le marché de l'emploi très tôt) d'autres non, chacun participe à sa manière à ce système et il n'y a pas de maillon plus important ou mieux que les autres. Chacun a sa place et c'est en travaillant ensemble que l'on donne du sens et de la valeur à ce que l'on fait.
Voila ma contribution est un peu hors sujet mais comme le dit un des asinautes merci pour ces éléments de réflexions que vous nous apporter mlle Bernard ;
Soit dit en passant, ces émissions nous permmettent aussi de nous révolter, de critiquer, de nous indigner mais il faut en limiter la dose.
Bonne journée à tous et toutes.
Ces émissions de M6, Capital et Zone Interdites sont toujours empreintes de cynisme. Mais ce sont des enquêtes intéressantes, qui ne cachent pas les choses pour qui veut bien les voir... sur des sujets jamais abordés (à heure de grande écoute).
J'ai l'impression qu'ils veulent montrer des choses, mais qu'ils essayent de ne passer aucun message (théorie du travail de journaliste).
Vous n'avez pas remarqué, durant les 3 dernières années tous leurs reportages sur les pauvres riches qui ne savent plus comment dépenser leur argent? Ca montrait pourtant qu'il y a de l'argent mais qu'il est de moins en moins répartit. Ca montrait à quel point il y a un fossé entre riches et gens normaux.
Je me disais qu'en voyant ces reportages, les français seraient vacciné de la droite décomplexée, bling-bling... eh bien non.

Il faut peut-être effectivement, comme vous suggérez, leur dire texto qu'il est inhumain qu'une grand-mère de 80 ans soit obligée de travailler pour survivre... mais ça se voit quand même!
Et l'ancien cadre commercial qui est au RMI et qui expliquait que sa soeur est passée pour lui remplir le frigo (c'est quand même sous entendu qu'il ne peut pas le faire)
Merci.

Vous avez très bien analysé.

Mais c’est désespérant car cette pratique télévisuelle est irréversible, générale et va s’accentuant.

Sans parler aussi de ce qui se concocte actuellement dans les arrières officines du parlement où les lobbyistes tiennent le haut du pavé...
Tout à fait juste vos remarques sur "la morale" de lémédias, Judth. Mais je pense que c'est parce que la morale collective s'apparente à de l'idéologie politique et qu'il y a une censure sur ces aspects-là chez les journalistes.

Je n'ai pas vu l'émission, mais je reconnais bien là le problème de ce type de reportage, que personnellement je ne regarde plus, tellement ils jouent, comme vous dites, sur l'émotion facile.

Juste pour la petite histoire, dans le marketing senior de la société marchande, seniors correspond à 50-60, libérés à 60-70, paisibles 70-80 et plus de 80, les grands aînés, alors où met-on la catégorie vieux ?

J'avoue que comme le mot "jeune", le mot "vieux" me semble trop mou et fourre-tout, et pour "vieux" pas du tout sexy pour tout dire.

http://anthropia.blogg.org
Je ne sais pas si c'est l'économie de marché appliquée à l'audiovisuel qui induit de tels monuments de racolage et de bassesse morale; en revanche, l'époque néolibérale dans laquelle nous vivons joue certainement dans l'autocensure des journalistes. Reste la question de l'impact sur les téléspectateurs - citoyens: comment reçoivent-ils ces spots idéologiques déguisés en reportages? Y-a-t-il encore une place pour le libre-arbitre? Noam Chomsky croit en un "bon sens cartésien généralisé" qui permettrait à la plupart des gens de résister à ces violences symboliques. Preuve en est que c'est la partie dite la plus "éduquée" de la population occidentale type qui est la plus perméable aux idéologies néolibérales actuelles.

Travaillant dans le cinéma, je me suis posée la même question à propos de certaines fictions véhiculant en filigrane une idéologie puante. Un exemple foudroyant: "Enfin Veuve" (2 millions d'entrées). Tout comme les reportages de M6 dont vous faites l'analyse, cette fiction utilise une novlangue hypocrite et assène des clichés sur la province, les vieux, l'amour, etc.

Enfin, sur le sujet de la vieillesse est sorti le 5 novembre un film magnifique, "Septième Ciel" qui aborde notamment la question de l'érotisme, à travers deux personnages qui sont issus de la classe populaire. C'est très triste, et ce n'est pas du tout "divertissant", mais un peu de tristesse sincère (quoique fictionnelle) fait parfois du bien dans cette société du spectacle d'une violence inouïe... Non?
En plus de l'analyse du sujet traité, vous avez mis le doigt, Judith, sur un point qui m'irrite profondément : le fond sonore qui semble être inévitable maintenant dans toute émission télévisée ou radiodiffusée, ou un défilé incessant d'images en ce qui concerne la télé, comme si la parole, à notre époque, n'aurait plus aucune utilité, aucun sens si on ne lui adjoignait en fond sonore un "boum boum" incessant. Heureusement qu'ASI reste une émission de parole.
peut être, peut être jeune demoiselle, mais on aurait utilisé les termes "vieux" et "pauvres", vous auriez vraisemblablement insisté sur l'aspect racolleur de l'émission, alors pourquoi ne pas laisser à ces gens un peu de dignité avec le qualificatif "sénior" même si c'est très dur et que cela prend le chemin de le devenir encore plus. ALors, est-ce normal? est-ce moral? connaissez-vous l'impact psychologique que ce genre de questions peut avoir? Peut être en "off", il aurait fallu le faire mais pas à ces personnes qui ont plus besoin d'être aimées et entourées que harcelées au sujet de leur situation, car quand les caméras et les "psy" sont partis, vous restez seuls avec vos questions , est-ce normal, est-ce moral, et vous n'avez plus que vos yeux pour pleurer ou pour penser à en finir. Alors après tout, j'espère que les voisins, la famille qui ont vu ces gens-là à la télé ce dimanche soir decideront de faire quelquechose, je crois que c'est le mieux que ce genre d'émission peut faire, parce que votre bla bla va peut être réveiller la fibre de la colère (c'est pas normal, c'est pas moral) mais pas celle de l'humanité qui consisterait à penser que dans notre quartier il y a des gens comme ça qui ont juste besoin que quelqu'un leur tende la main.
Vous parlez d'une télé locale que vous nous proposez là... le quartier. Vous avez besoin, vous et votre famille, qu'on (M6) vous mette le doigt sur la pauvreté, la précarité pour la voir et y réagir ?

yG
ridicule! t interpretez ce que je dis, si vous ne comprenez rien continuez à regarder M6, c'est fait pour vous
ALors, est-ce normal? est-ce moral? connaissez-vous l'impact psychologique que ce genre de questions peut avoir?

L'émission était donc destinée, selon vous, Pascal, uniquement à ceux qui sont aveugles et ne savent pas voir ce que la télé ne leur montre pas, et surtout, si l'on vous suit, elle n'avait pour fonction que de tendre une épaule pour l'épanchement des victimes du chômage ?

Zut, Judith, vous auriez pu faire attention, on ne pose pas de question morale, sous peine d'aggraver le moral des troupes.

yG

ps: Pascal, j'aurai préféré ne rien comprendre à votre post et je ne regarde jamais M6, je n'en ai pas besoin...

ALors, est-ce normal? est-ce moral? connaissez-vous l'impact psychologique que ce genre de questions peut avoir?

L'émission était donc destinée, selon vous, Pascal, uniquement à ceux qui sont aveugles et ne savent pas voir ce que la télé ne leur montre pas, et surtout, si l'on vous suit, elle n'avait pour fonction que de tendre une épaule pour l'épanchement des victimes du chômage ?

Zut, Judith, vous auriez pu faire attention, on ne pose pas de question morale, sous peine d'aggraver le moral des troupes.

yG

ps: Pascal, j'aurai préféré ne rien comprendre à votre post et je ne regarde jamais M6, je n'en ai pas besoin...



erreur, il faut toujours surveiller ses ennemis,
M6 et cette put de 1 ( entre autre )
ce que je fais héroîquement tous les jours !
je mérite une médaille ;-)
amicalement
gamma
On aurait utilisé les termes "vieux" et "pauvres", on aurait dit les choses telles qu'elles sont. "Vieux" n'est pas une insulte. "Pauvre" non plus. Si vous trouvez que c'est insultant, interrogez-vous deux secondes sur votre représentation de la société, et le jugement que vous portez sur les places qu'on y occupe. Réfléchir à la moralité du système dans lequel on est broyé n'est pas forcément une source d'accablement ; cela suscite de l'indignation, et l'indignation est une des manières possibles d'être debout, d'un un sujet, capable de répondre, de critiquer, de proposer. Si vous pensez que le mieux que la télé puisse faire, c'est entériner un système de merde en délégant la responsabilité de l'entraide à la famille et au voisinage, je vous laisse à vos téléthons divers et variés, machines à perpétuer l'horreur économique.
Que vous puissiez concevoir que "réveiller la fibre de la colère" n'est pas réveiller la fibre "de l'humanité" me laisse totalement pantoise. Vous pensez donc que la colère est le propre de l'animal, ou bien de la machine ?
dans une optique on y va et on casse tout vous avez peut être raison, mais je trouve ce que vous dites Hélas et je dis hélas pas du tout réaliste dans le système dans lequel on est. alors ok changeons de système, mais on retombe dans le bla bla bla, il y a urgence et les bla bla bla ça fait des années et des decennies qu on les lit et les entends. L'indignation est certainement une des manières possibles d'être debout, mais seulement quand on espère le bout du tunnel, si je me mets debout et que plus loin je vois que c'est mieux ou que cela peut être mieux alors cool, mais c'est hélas pas le cas. On sait tout ça depuis longtemps et à part du bla bla on ne fait rien. J'imagine très bien ces pauvres petis vieux de M6 lisant ce forum, et alors, ça va changé quoi leur indignation? mais Judith te fache pas, je t aime bien quand même.
je parle aussi en référence à ma propre expérience.
L'indignation est certainement une des manières possibles d'être debout, mais seulement quand on espère le bout du tunnel, si je me mets debout et que plus loin je vois que c'est mieux ou que cela peut être mieux alors cool, mais c'est hélas pas le cas.

Eh bien non, justement, on n'attend pas de voir la lumière pour se mettre debout et en marche, lorsqu'on voit la lumière, on est déjà sorti d'affaire, presque dehors, au moins par procuration. Se résigner, c'est déjà ne plus espérer qu'il y ait quelques part une lumière à chercher, un bout du tunnel, une sortie. Bref, votre "pragmatisme" fait le jeu de ce que vous tentez de dénoncer.

J'imagine très bien ces pauvres petis vieux de M6 lisant ce forum, et alors, ça va changé quoi leur indignation?

S'ils lisent ce forum, j'espère pour eux qu'ils ne regardent pas M6, cela voudrait dire qu'ils ont conservé un minimum de cohérence dans leur action.

mais Judith te fache pas, je t aime bien quand même.

Judith n'ai pas là pour faire aimer sa personne, mais faire entendre son propos, ce que vous ne faites pas visiblement.

yG
eh bien, merci d'avoir réussi à decortiquer tout cela de moi sur seulement quelques lignes maladroitement écrites, j ai bien peur que le monde se résume à cela, supposer, interpreter (souvent dans le sens de la colère) et tirer à vue. L'indignation n'est pas la solution, l amour si, même si vous allez encore mal interpreter ce que je dis.
Regardez ce que vous-même interprétez des quelques lignes que Judith a produite, et on en reparle.

yG
Pascal, j'ignore si vous êtes familier de ce forum mais il faut que vous sachiez que yannick G est extrêmement susceptible à la moindre critique contre Judith Bernard, et c'est un euphemisme.

A prendre avec humour.
eh oui, je suis tout nouveau, tout frais avec plein d'idées gentilles et naives dans la tête, mais j'aime ça alors je vais faire copain copain avec Yannig qui doit être Breton comme moi!
c 'est juste un échange d'idées pas un reglement de compte, d'ailleurs avec qui? je travaille depuis des années avec des pays pauvres et j ai l impression , je dis l humble impression de dégager certaines choses à mon niveau de ce qui me parait réaliste et profitable, le reste changer le monde et tout et tout, ça fait des siècles qu on se bat avec ça et on peut continuer de le refaire sur ce forum.
La colère, je suis en partie d'accord avec ce qui est dit, sauf que bien souvent aujourd'hui, la colère ou la prétendue colère venant de certaines têtes bien pensantes (politiciens et autres) ne permet que de jouer dans le registre des émotions et donc de manipuler les gens. C'est pas bien , c'est pas moral, descendons dans la rue, mais bien souvent c'est plutot: descendez dans la rue, mois je reste chez moi!
Bienvenue dans le monde cruel des forums. Puisque vous êtes nouveau, je vous signale une ancienne chronique sur la colère, enfin l'indignation mais c'est kif.

Le bal des indignés
merci, je trouve pas forcement que c est kif, ça dépend entre quelles mains, il y a la colère raisonnée, utilisée par ceux qui pratique la réthorique avec succès, c'est une colère maitrisée qui souhaite produire un effet ou obtenir une réaction de quelqu un ou quelques uns, elle est souvent bonne, mais peut etre manipulatrice,utiliser sa raison pour jouer sur les sentiments des autres.
Et bien sur la colère verte, bleue ou comme vous voulez, sur lequel les spécialistes, médecins et psy ont déja tout dit et son contraire, elle serait bonne comme soupape à notre ebulition mais aussi source de molécules moins bonne pour le coeur et la longévité.
Je reviens donc à mon mouton, l indignation c'est le starter, l amour (et ne venez pas me parler de religion) c'est ce qui permet d'agir et la référence au téléthon trop nulle, mais je reste convaincu que ça commence avec ses proches (famille et voisins) et que j aurais certainement peu confiance en quelqu un qui veut réformer le monde sur un forum et qui fout rien pour aider les autres de manière concrète.
bonjour,

( A mon avis, laissez tomber, vous êtes cramé!
pour certains être pauvre et vieux c'est plein de noblesse, vieux comme Victor Hugo par exemple, et pauvre comme Jésus.
Pour d'autres cela sent mauvais, cela n'a pas de dents, ça aime le foot, et TF1)
Par contre ne les traitez jamais de bourgeois, c'est hyper mal interprété.... [large];o)[/large]

(ps j'ai voté le texte utilité public, malgré le yannick Val de mme Bernard ;o)
PASCAL : On peut s'indiger de certaines images, reportages, en parler en tant que chroniqueur @si et, dans le même temps, oeuvrer dans son coin, aider les autres, comme vous dites.
Ce n'est pas incompatible car, aussi incroyable que cela puisse paraître, les chroniqueur @si ne sont pas que des bêtes scotchées devant un écran de télé ou d'ordi. Il sont aussi des citoyens, qui bougent dans la vraie vie.
Mon cher Alain, je ne parlais pas des chroniqueurs d ici, j ai meme mis entre parenthèse le gros mot politicien,
mais cest vrai que cest fou de se faire comprendre par l'ecriture, ou alors je dois ecrire comme un pied!
PASCAL : Dans votre premier commentaire, vous vous adressiez à Judith en fustigeant son "blabla", et non à un quelconque politicien. D'où ma réplique.
ok désolé, merci de votre remarque
Cher Alain, désolé d'insister sur ce forum, mais comme nous avons déjà eu quelques échanges (à propos de Warhol et de Obey), veuillez noter qu'il y a pascal et Pascal... vraiment, c'est embêtant....même si nous sommes dans un espèce de monde "virtuel"....
PASCAL GRANPÉ : Oui oui j'avais bien vu et je répondais à pascal petipé qui a peut-être une belle jambe lui aussi. Alors soyez sympas, arrangez-vous pour que ça ne soit pas la même parce que sinon ça va finir par devenir compliqué.

eh oui, je suis tout nouveau, tout frais

ben, c'est bien embêtant que vous ayez pas pris un autre pseudo....
Et moi aussi je suis trè ssusceptible à la moindre remarque envers Judith... alors pascal, il m'embête vraiment.
Bon, en tout cas, Pascal-avec-un-P-majuscule, soyez bien certain que là, je vous ai remarqué, et bien distingué de l'autre ; dans mon esprit, il n'y aura pas de confusion possible (ça vous fait une belle jambe, mais une belle jambe, c'est un bon début, pour séduire).
Je suis très touché, chère Judith, par votre aimable attention.
Erreur
:) désolée
je n'arrive pas à mettre mon message en fin de forum :(
re-désolée
Vous parlez de la colère comme si celle-ci n'était qu'un sentiment négatif dont rien de bon ne pouvait émerger.
Je suis au contraire convaincue, et l'Histoire le montre, que c'est parce que nous avons cette capacité de colère que nous pouvons, après avoir soumis l'environnement dans lequel nous vivons aux feux de la critique, agir avec force sur ce même environnement.
Qu'est-ce qu'une grève sinon l'expression de la colère ?
Qu'est-ce qu'une insurrection contre un pouvoir illégitime si ce n'est l'expression de la colère ?

Mon entourage me reproche souvent cette colère que je ne sais pas contenir.
Il suffit que j'allume la radio ou la télévision (quand celle-ci trônait encore dans mon salon) pour être en colère.
Je suis incapable d'écouter un bulletin d'informations sans systématiquement le passer à la moulinette de l'analyse critique (pertinente ? non pertinente ? idéologiquement marquée par mes propres convictions ? certainement), et, invariablement, pester contre l'exécutif, ses propos, les journalistes, leur incapacité à poser les bonnes questions, à soulever des lièvres, à mettre les gouvernants en face de leurs contradictions.

Mes vitupérations sont nombreuses, quotidiennes, fatigantes pour ceux qui vivent en ma compagnie, et qui parfois souhaiteraient se boucher les oreilles pour ne pas avoir droit à un discours sur la conscience politique dès 7h du matin. mais je les crois indispensables. je regarde les gens vivre, autour de moi, ou à la télévision, comme dans ce triste programme qu'est Zone Interdite, des gens qui finalement n'ont pas l'énergie de la colère, sombrer dans la dépression parce qu'ils ont perdu un travail mal payé dans une entreprise qui se foutait d'eux comme d'une guigne, et continuer de croire malgré tout que cette même entreprise était leur seule vie possible, leur planche de salut, leur source de dignité. Mais par quel miracle fait-on croire aux gens que le travail est leur dignité, dans un système qui vous broie dès que le vent tourne ?

Pourquoi le travailleur ne serait-il pas la dignité de l'entreprise ? Pourquoi ne pose-t-on pas le problème à l'envers ? Par quel miracle peut-on encore croire que le système fonctionne, avoir confiance en lui, et ne pas le questionner alors qu'il vous à broyé comme une merde ? Je ne comprends pas. Vous voyez, c'est l'inertie qui devrait mettre en colère.

Pour conclure, je crois que la posture qui consiste à tendre la main à son voisin est confortable. Elle évite aux pouvoirs publics d'engager les réformes nécessaires, puisque personne n'en soulève la nécessité, elle permet au voisin compatissant de s'acheter une conscience à bon compte en apoprtant nue aide dont l'ampleur ne remplacera jamais un travail correctement rémunéré, et finira indubitablement par plonger le "pauvre vieux" déjà victime du système dans un état de dépendance supplémentaire qui en rien ne l'aidera à sortir de sa situation.

La leçon ne sera pas apprise. Le malheureux sera enfermé dans sa posture victimiste, incapable de dépasser sa situation, puisqu'il n'en comprend ni les raisons, ni n'entrevoit les clefs du changement, si changement possible il y a. Je ne vois pas en quoi cette attitude, qui ne soulagera que des maux temporaires, peut fournir une véritable réponse à une situation qui par sa gravité exige bien autre chose qu'une solidarité contingente, relative, et passagère.
@ Danette ...
Comme je vous comprend. je ne cesse moi même de "harceler" mon entourage pour les mêmes raisons. Je suis certain que nous sommes très nombreux dans cette situation. Je crois d'ailleurs que Judith incarne parfaitement cet état d'esprit. Qu'attendons nous pour nous joindre et nous faire enfin entendre ?

@ Danette ...
Comme je vous comprend. je ne cesse moi même de "harceler" mon entourage pour les mêmes raisons. Je suis certain que nous sommes très nombreux dans cette situation. Je crois d'ailleurs que Judith incarne parfaitement cet état d'esprit. Qu'attendons nous pour nous joindre et nous faire enfin entendre ?




Si c'était si simple,
j'ai essayé de discuté politique avec ma famille ( le dimanche )
nous étions toujours nombreux,
au bout de de quelques années,
elle ( ma famille ) m'a demandé de ne plus causer politique :-(
ben, le dimanche, je reste seul,
les gens de droite me font gerber.
Faut dire que j'étais trés trés virulent
gamma
Excusez moi pour le lapsus : ce n'est pas "OdetteO" mais "DanetteOchoc" dont je voulais parler !

Odette c'est une brave femme de ménage ayant travaillé 41 ans de nuit et qui est partie avec 790€ de retraite et un loyer de F3 parisien à 500€ (charges comprises) et à qui les HLM ont proposé un F2 à 600€...

Je pense que le travailleur n'est pas la dignité de l'entreprise d'abord parce que l'entreprise ne lui appartient pas et qu'il y est assujetti presque comme un esclave.

Le travailleur c'est la dignité en elle même, voilà ce que je pense (qu'il soit manuel ou intellectuel) parce qu'il construit la vie sous toutes ses formes.
En gros, ces gens sont trop stupides pour aborder leurs conditions et réfléchir au problème de fond ? Je crois que vous interprétez un peu comme bon vous semble. Mes grands parents m'impressionnent par leur capacité à aborder les problèmes avec lucidité et calme.

Puisqu'il est établit que votre raisonnement ne tient pas la route, qu'il n'y a pas la moindre trace de rationalité ou de réalité dans vos hypothèses et présupposés, pourriez vous nous éclairer sur les véritables raisons de votre discours alarmiste ? Que défendez vous réellement ?

Merci.
Je n'ai pas compris à qui vous parliez... Pouvez-vous le préciser, afin qu'on puisse vous répondre ?
Désolé, je crois que je me suis planté dans la sélection du message auquel je voulais répondre. Je parlais du premier poste de pascal (avec un p) qui critiquait les questions d'ordre morale sous prétexte qu'elles pouvaient faire plus mal que leur sujet.
D'aucuns affirment que le titre initial de ce programme était "Zone interdite à toute réflexion", je me demande s'ils ont vraiment tort...

yG
Merci Judith pour ce papier qui me plonge, inévitablement, dans cette neurasthénie évoquée au début de votre papier.

J'ai récemment jeté ma télé à la poubelle. Il m'arrive parfois d'y penser avec nostalgie.
Avec remords aussi : comment mesurer l'étendue des dégâts que fait la télévision sur le monde lorsqu'on n'en est plus le spectateur récurrent ?
Jeter l'objet n'est-il pas juste un moyen de n'être plus témoin de cette misère si télégénique ? "Je ne veux rien voir je ne veux rien savoir ?"

Ce genre d'émission est là pour me rappeler les raisons de mon geste : les images sont obscènes, répugnantes.
Typiquement le genre de programme qui me donnait une irrépressible envie de cogner violemment mon poste, sans jamais pouvoir le faire (c'est qu'il faut contrôler ses pulsions, n'est-ce pas ?). Des émissions à la fois crues et vides de sens, qui ne questionnent ni n'expliquent rien, qui n'ont pour d'autre objet que de provoquer la pitié du téléspectateur, accroché au spectacle des larmes par une curiosité malsaine, sans comprendre qu'en être le témoin ne dispense pas de s'interroger sur les raisons qui plongent les "vieux" dans la "pauvreté".

On s'offre quelques instants de pitié à bon compte juste avant de filer aux toilettes, se brosser les dents, s'attendrir un peu plus et se sentir soulagé de n'être ni "pauvre" ni "vieux".

Le reportage ne soulevant, à aucun moment, de question politique, la triste pitié qu'inspire la vue de ces malheureux peut tranquillement s'évanouir dans les brumes du sommeil, nullement perturbé par de fondamentales interrogations.

Définitivement, ça fout la gerbe.
Mais ici, n'est-ce pas, je ne suis pas à la télé : je peux au moins me permettre de poser la question (pourvu que ça dure).

Oui, pour vous, comme pour nous.

Est-ce vrai que "travail" et "revenu" sont synonymes ? Dans quelle classe sociale est-ce vrai ? Dans quelle classe sociale n’est-ce pas vrai ?

Pour ce gouvernement, rien que poser cette question est une insulte à la pensée politique de l'actuelle majorité, tant ces derniers estiment qu'ils méritent ce qu'ils ont, que tout l'argent qui possède, ils l'ont gagné...

Gagné, oui, mais pas à la sueur de leur front, aucun front n'a 10, 100, 1000 fois plus qu'un autre de glandes sudoripares. Non, c'est gagné comme au loto qui serait plus juste ici, une mise ridicule, un profit maximum, mais un loto avec billet gagnant garanti tous les mois, voilà tout leur mérite... autrement dit, aucun.

yG
Ahhh Judith ( soupir)......

je pétitionne ici même pour un programme sur France 2 pour Judith de 20h35 à 22h00 ( presque) tous les soirs à partir de janvier 2009.

[s]pétitionné.[/s] signé
J'ai immédiatement voté pour ce contenu ! Merci de me rappeler aussi efficacement, aussi lucidement, pourquoi j'ai chaque jour raison de ne plus jamais regarder la télé. Et au-delà de cette remarque qui n'est au fond qu'une boutade un peu cynique, un peu triste aussi, je souhaite vous lire et vous relire encore sur ce site, Judith. J'ai BESOIN de paroles "orientées" telles que les votres, j'ai BESOIN de telles analyses sans concession et sans complaisance ni auto-complaisance pour trouver encore l'envie de me pas me replier définitivement dans une sphère personnelle qui voudrait faire abstraction de notre monde tel qu'il va, tant il est pitoyable parfois, souvent, trop souvent.

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