277
Commentaires

Mobilisation loi travail : "Pour changer la vie, il faut être à Matignon"

Et maintenant ? Maintenant que la mobilisation contre le projet de loi travail a remporté une première victoire spectaculaire en contraignant le gouvernement à différer de quinze jours la présentation de ce projet au conseil des ministres, quelle forme donner à ce mouvement inédit ? Faut-il continuer à libérer la parole des maltraités du travail comme le proposaient Usul et Osons Causer sur notre plateau la semaine dernière ? Faut-il descendre dans la rue ou bien démonter la langue de bois du pouvoir ? Avec nous pour en discuter : Pierre Jacquemain, qui écrivait jusqu'à lundi dernier les discours de Myriam El Khomri, Caroline de Haas, à l'origine de la pétition en ligne "Loi travail, non merci", signée par plus de 900 000 personnes, Alex Tesseraud, initiateur de la page Facebook "Tous dans la rue le 9 mars" et Fabrice, Youtubeur plus connu sous le surnom "Le stagirite", qui décrypte sur sa chaîne la novlangue libérale du pouvoir.

Derniers commentaires

Et il est où Pierre Jacquemain maintenant ? Lui qui nous disait il y a 1 an que Myriam El Khomri était une vraie socialiste de gôche et qu'elle s'était faite avoir par Macron, qu'il lui avait fait porter le chapeau??? Parce qu'il me semble bien qu'elle s'affiche avec Macron maintenant... C'est pas MEK qui s'est fait bernée par Macron, c'est Jacquemain qui s'est fait berné par MEK et qui est venu la main sur le coeur nous berner... Un petit article peut-être?
" Quand les panneaux nous regardaient passer"
... pourrait être le titre du reportage que j'ai fait dans un village de l'Ain

Belley - La manif - Les panneaux

Amicalement

ADIP
Un lumineux article sur le site de FC à propos de la loi travail
http://www.franceculture.fr//emissions/le-billet-economique/decryptage-loi-travail-3-pourquoi-cette-reforme

Il faut plutôt etre à Bruxelles qu'à Matignon pour changer quoi que ce soit.
Jacquemain et Tesseraud, champion de la gueule de bois.
Ils devraient prendre exemple sur Caroline De Haas qui assume son passé.

Oui, savoir que vous étiez chez Mélenchon est important Monsieur Tesseraud. Quand on lance un mouvement citoyen et qu'un ancien de la politique prend en charge le projet, c'est important pour la crédibilité du mouvement...
bon finalement on parle des cahiers de doléance et de la révolution française...c'est juste ça !
j'ai été victime d'une tentative de viol en tant qu'homme
je trouve ca un peu gerbant que l'on ne parle pas que des femmes (pour les viols) alors que dans l'émission - Caroline de Haas - n'hésite pas à reprendre les interlocuteurs lorsque l'on parle des hommes sans féminiser les mots (je ne sais plus exactement ce qui a été dit)
ca participe à la culture comme quoi le viol n'est somme toute qu'un soucis de femmes
l'égalité homme femme ca va dans les 2 sens
Le site d'Asi est vraiment beaucoup trop à gauche! Oui, oui, il y a des abonnés libéraux plutôt de droite ici! on devrait créer une page à nous sur ce site.
Qu'avez vous donc tous contre ce qui paraît être l'intérêt général? A un moment donné, il faut arrêter d'écouter tout le monde et de vouloir faire des face à face. Zemmour par exemple ça ne sert plus à rien de l'écouter, on a compris maintenant (non?)
Puisque Daniel s'est mis à regarder Youtube. Je me permets de partager une vidéo s'intéressant au vocabulaire de Trump et à son phrasé. C'est finalement assez proche de ce que fait le Stagirite.

=> How Donald Trump Answers A Question

Bon visionnage les asinautes.
Je suis très favorable à cette loi, avant d'avoir regardé l'émission d'ASI.
À mon avis l'analyse faite de ce projet est totalement biaisée et fausse et elle illustre la situation de blocage total dans lequel se trouve notre pays. Tous nos voisins parviennent à se réformer, chacun à son rythme, et nous restons les seuls scotchés sur nos certitudes et incapables d'appréhender les changements qui s'opèrent autour de nous. Le chômage ne veut pas baisser ici, quand il baisse chez ceux qui se réforment.
Mais il surtout important de ne rien changer.
Où est l'erreur ?

Je vais cependant regarder attentivement cette video pour savoir si elle parviendra à me faire changer d'avis.
Ou pas.
Suis-je représentant du peuple en qualité d'internaute? Non, je suis donc simple citoyen à qui s'appliquent les textes de loi comme la constitution de la 5 ème république. L'article 3 limite le peuple dans le processus législatif. Pourquoi me direz vous? Ma réponse est d'ordre de la démocratie representative. Le mouvement de mobilisation s'inscrit plus dans une démarche de démocratie directe. Si le blocage à lieu c'est donc la 5 ème république qui est dépassée. Sommes nous en mesure de nous passer de représentants même dans une 6 ème république?
C'est bien joli mais inviter des précaires pour avoir leurs avis sur la politique d'appauvissement soutenus par les grands merdias aux ordres aurait été plus éclairants, car eux c'est du réel, loin des batailles d'appareils politiques et des préfets et ministres payés des fortunes pour détruire les acquis du CPR et de plus d'un siècle de durs combats sociaux !
Pourquoi "imaginer" ? On peut se contenter d'observer... comme l'exemple de la loi Veil : ce qui fait un "bon pouvoir", c'est un bon contrepouvoir ! Sans le mouvement des femmes, la loi contre l'avortement n'aurait jamais changé. Au passage, ça invalide "Pour changer la vie, il faut être à Matignon" : Matignon, à l'époque, c'est Chirac, je doute qu'il eût seulement songé à changer cette loi sans la pression de la rue...

de bons contrepouvoirs : de bons médias, de bons citoyens (qui s'informent, ouvrent leur gueule, imaginent des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent, inventent des façons de vivre, de s'organiser), de bons syndicats, de bons avocats... disons, "suffisamment bons", pas besoin qu'ils soient parfaits, ni qu'ils aient toujours raison... au demeurant la loi Veil n'était peut-être pas le mieux de ce qu'on pouvait espérer, mais c'était tout de même une réelle avancée.

"Le pouvoir rend fou et le pouvoir absolu rend absolument fou."... aujourd'hui j'aurais tendance à rajouter : le pouvoir rend con, le pouvoir absolu rend complètement con. Et le seul "bon pouvoir" c'est celui qui n'a pas le monopole de la parole, et de la pensée. Celui face à qui s'élèvent d'autres paroles. Peut-être un peu folles elles aussi, mais de diverses autres folies : et plus on est de folies, plus on vit.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Tout de même, on peut délivrer quelques critiques à ces youtubeurs qui font par ailleurs un travail remarquable. Remarquable car on part de très loin.....vraiment très loin. Ils assurent une sorte de mission d'éducation populaire, fort salutaire.
On peut néanmoins remarquer que leurs "leçons" sont souvent des mises en images d'idées et de données que l'on trouve depuis longtemps ailleurs, en particulier dans des videos déjà faites. Parfois même, ce sont de véritables redites imagées. Je pense par exemple à Usul pour Lordon ou Friot. Alors certes, pour nombre de gens, Bourdieu, c'est déjà une autre planète, qu'ils découvrent grâce à ces youtubeurs (et c'est en cela que je dis qu'on part de loin) ; mais, sans arrogance , ils ne m'ont rien appris. Des videos sur Gramsci, Poulantzas, Ellul, Illich et et autres Laclau seraient vraiment admirables, mais cela demande une formation plus poussée que fouiller dans l'existant youtube ou lire des articles bien connus.
Par ailleurs, la crainte du pouvoir, de la part de ces youtubeurs est tout de même assez ahurissante et surtout déteint sur leur travail (raison pour la quelle je parle de "leçon"). On croit vraiment assister à un cours. Mais alors est-il mobilisateur et à qui s'adresse-t-il, ce cours ? Si l'on compare l'impact avec un Soral, qui, lui, n'a pas peur d'incarner les idées et ne craint pas le pouvoir, on saisit toute la différence de formes (pas un cours mais un discours "entraînant"), de publics (beaucoup plus populaire pour Soral) et au final la longueur d'avance qu'a malheureusement ce dernier sur les youtubeurs de gauche. Bref, par peur du pouvoir, on retombe, par la forme, sur des discussions dans l'entre soi de gens éduqués qui réfléchissent entre eux. J'ajoute que sur le fond et toujours par crainte du pouvoir, il y a des erreurs monumentales qui sont faites : non, contrairement à ce que prétend le Stagirite, la sécurité sociale n'a pas été construite sans l'Etat, de façon transversale, pure et magiquement ordonnée, mais il faudrait cesser de mal répéter ce que dit Friot dans d'autres videos pour savoir cela (ex : loi du 15 juillet 1893, loi du 9 avril 1898, ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, etc.)......Au final, les billevesées sur le méchant pouvoir, notamment celui de l’État, les condamne à l'impuissance. Une erreur, qui pourrait s'avérer une faute, dans la perspective de 2017......
Bonjour,
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette émission, en bien, et en beaucoup moins bien.
Je réagirais juste sur une question hallucinante de Schneidermann à 1h11 : "est-ce qu'on peut concevoir l'idée d'un bon pouvoir ?"
A un moment donné, il faut arrêter de faire semblant de ne pas comprendre que nous sommes en gouvernement représentatif bourgeois à tendance oligarchique, il nous faut une démocratie qui remette en place les concepts athéniens. Tout a déjà été étudié, démontré par Bernard Manin, popularisé par Chouard, et même Lordon s'y met.

Et Caroline de Haas, elle est gentille mais il faut vraiment qu'elle lise JC Michéa...
Dans le billet de la rédaction intitulé Pétition travail : "antiparlementarisme" (Debré/BFMTV), on voit une vidéo de Jean-Louis Debré parlant de légitimité en lettres majuscules redoublées.
Non seulement Jean Louis Debré met opprobre sur les pétitions mais, si on va plus loin, sur le droit de manifester puisque ce dernier met en doute à certains moments la légitimité du travail parlementaire.

Dans sa tour d'ivoire renforcée, celui qui s'est mis si haut en abstraction au Conseil Constitutionnel oublie la réalité que lui rappelle d'ailleurs Caroline de Haas ce que nous apprend le texte mais dont on est privé par @SI qui veut faire (on peut le comprendre) dans l'objectivité du temps de parole, ayant donné amplement le temps ici à Caroline de Haas.

Sauf que les Jean Louis Debré et confrères/sœurs ne manquent pas de temps de parole et que comme dit Ruffin sur le site de Hors Série "Je n'ai jamais cru à l'objectivité" surtout si on la confie à BFMTV et au CSA
"Comment ne pas devenir fou ?" , une interrogation fortement partagée et de plus quotidienne dans un univers baignant dans la médiatisation du "tout" !
Soit on est républicain et on croit en la démocratie représentative, soit on croit qu'un million de signatures ou un million de manifestants sont légitimes pour faire reculer une loi.

On en arrive aux deux versants de la démocratie:
- Est ce qu'une majorité peut forcer une minorité par un processus démocratique?
- Dans quelle mesure une majorité se donne le droit, par la République, de gérer la vie de chacun des sous-ensembles qui la compose?

Voilà exactement le probleme des républiques (déjà soulignés par le fascisme), et voilà pourquoi l'Europe ne marche pas.
J'ai trouvé cette émission réjouissante, merci mille fois.
Pour le plaisir : une tribune signée Eric Le Boucher quasi-caricature du discours de nos courageux réformateurs qui combattent les immobilismes de cette idéologie périmée qu'est la lutte des classes grâce aux nouveaux outils de la science économique et ses supers ordinateurs qui vous font des diagnostics "cliniques", oui monsieur, oui madame, c'est nouveau, un miracle de la science, mieux que le savon radioactif recommandé pour les bébés, vous rentrez vos données ici, vous laissez tourner, et hop !, ça vous sort que la protection salariale est pas bonne pour l'emploi.

Ca me fait penser qu'il faudrait que je lise Calcul et morale, La pensée économique de l'anti-esclavagisme au XVIIIè siècle (cf une présentation dans cet article).
Bravo et merci pour cette émission qui donne envie de faire!
Ça fait rêver ... et rêver c'est aussi agir, le rêve c'est aussi du pouvoir. Les gens qui nous gouvernent et nous emploient, je veux dire ceux qui prennent notre temps, l'ont bien compris et ne se contentent pas de nous menacer matèriellement, ils prétendent aussi nous faire honte de nos rêves, de nos espoirs, de nos chansons aussi ... Prévert, grand auteur de Jacqueries, l'avez compris, rappeur avant la lettre et rêveur aussi.
Oui, notre rêve est une lutte et vous y avez jeté votre pavé ...sur la plage ;-)
Continuez, on tient le bon bout, je crois, ou j'en rêve.
[quote=de Hass]"Je suis à la fois très en colère contre les appareils politiques, sur leur incapacité à se renouveler, à incarner ce que vivent les citoyens au quotidien,[...]. Dans notre République, prendre le pouvoir, ça passe par les élections"
Malheureusement, les élections depuis quelques années c'est: "ahhhhhh! Faites gaffe à pas voter FN! Votez Utile! Evitez la peste, préférez le choléra!". 2017 est bien parti pour être un plan à trois entre la Marine, les Repus et les socialistes de droite. A part chier dans l'enveloppe du bulletin de vote, je ne sais vraiment pas quoi faire...
Très bonne émission.
Juste quelques remarques sur ce que je considère comme deux illusions qui ont planées sur le plateau et qui ont la vie dure :

1) Les nouvelles technologies et les "réseaux sociaux" pourront à la rigueur chatouiller les dominants, elle ne permettront pas de les virer.
Car Ils maîtrisent déjà ces techniques et les utilisent - entre autres -comme moyen d'asservissement.
Qu'une fraction de la population s'en serve aussi, c'est très bien, mais ça ne fait que rééquilibrer - un peu - un rapport de force très asymétrique.
Bref, c'est comme Jaurès créant le journal l'Humanité, pour faire pendant à la presse "système" (déjà !). Pas plus.

2) L'horizontalité c'est bien, et plus il y en aura et mieux cela vaudra.
Mais une société humaine se pilote grâce à de la verticalité.
Mme de Haas a eu raison de le rappeler, il y a bien un moment où il faut légiférer et ça pose la question de la conquête des organes de pouvoir.
Et j'ajouterais que se posera aussi la question d'empêcher que ceux qui seront élus, trahissent leurs électeurs.
Bref, on ne pourra pas faire l'impasse de la question de l'organisation, ni de celle de la réforme de la constitution, pour redéfinir l'équilibre des pouvoirs et instituer des contre-pouvoirs citoyens.
Je rejoins l'avis de beaucoup : superbe émission
Enthousiasmé de voir un terreau si fertile alors que je croyais la déconfiture totale

Ma crainte néanmoins, le discours politique qui fait rêver, la crédibilité recherchée, qu'est ce que cela peut bien vouloir dire si l'ordre est dispersé, si ceux qui sont les premiers à souffrir tombent comme des proies dans les filets de l'amertume et de la haine et se font prendre à cette bouillabaisse de gens qui comme Philippot clament qu'ils admirent Donald Drumpf mais trouvent du bien chez Bernie Sanders

J'ajoute pour ma part en tant que père de famille nombreuse, citoyen de ce continent vivant sur le fil des frontières et parlant comme beaucoup désormais plusieurs langues que la solution ne peut aussi se limiter "dans une temporalité longue" à l'étroitesse d'un hexagone.

PS: tous les intervenants ont apporté des éléments d'intérêt
"Est-ce qu'on peut imaginer un BON POUVOIR?" demande Daniel.
Je suis pessimiste. Il me semble que dès qu'ils ont obtenu le pouvoir ,hommes et femmes politiques profitent de ce qu'il leur apporte en matière de reconnaissance ,d'aisance financière etc etc . Ils en oublient leurs promesses ,leurs engagements, leurs rêves même et se laissent emporter dans le courant puissant généré par un truc du genre: "les affaires comme elles vont".
En conclusion le citoyen a été berné et entend tous les jours chez Pujadas, Cohen et les autres que le changement sera dans le mauvais sens et que c'est inéluctable. Que ce soit Sarkozy ou Hollande il l'aura dans le baba ...expression triviale mais assortie à la situation, je trouve.
"Pour changer la vie, il faut être à Matignon"
c'est ce que disent les socialistes et leurs affidés depuis le Congrès de tours pour justifier leurs turpitudes, leurs trahisons impliquant la nécessaire mise à bas du Partie Communiste qui aujourd'hui leur permet tout.
Caroline De Haas , une présidente qui ose... pour les prochaines élections 2017

.. enfin je dis ça, je dis rien ..

Merci bq

A vous cognacq jay
je m'étonne que pendant l'émission personne n'ait évoqué des lieux de vie en construction, où se mène une lutte politique, sans appareil, mais organisée, où se décident et se mettent en pratique des politiques concrètes (utilisation de biens en commun, travaux menés collectivement, ...).
Le plus connu se trouve près de Nantes, et a donné un nom à tous ces lieux très riches en vie politique: les ZAD.
Super émission !!
Vous pourrez ajouter éventuellement le module "Super" à côté du "j'aime". (Non ! Pas j'adore, c'est trop.).

Le monde du silence prend, ou a repris, la parole et c'est réjouissant !
"Un nouveau monde est en marche"... Et toujours plus sûrement avec ceux qui agissent concrètement et peuvent ensuite témoigner de ce qui marche, que par ceux qui ne font que dire qu'il "faudrait" faire comme ci ou comme ça.

"Partout dans le monde des solutions existent" : avez-vous vu le film DEMAIN : http://www.demain-lefilm.com/ ?
Comme Caroline de Haas en 2014, Pouria Amirshahi, député des Français établis à l'étranger, quitte le PS.
Avec la politique menée par Hollande et Valls, les socialistes démissionnaires seront bientôt aussi nombreux que les prêtres pédophiles.
pour Caroline de Haas, les matinales de france Culture ne sont pas mal du tout ! et même dans l'après midi, des émissions littéraires, des débats sur plein de sujets... J'ai quitté France Inter quand j'ai commencé à m'étouffer de rage devant le petit jeu bien rôdé entre journalistes, chroniqueurs et hommes politiques (toujours les mêmes depuis des lustres)

croyez-moi, passez sur france culture, vous allez respirer, philosopher, vous informer etc.. etc..;

conseil de Cerise
Franchement ce forum ne fait pas rêver. Quel ramassis de rationalisations et de prises de tête ...
Émission passionnante et finalement passionnée. Oui la passion on en a vraiment besoin.
Bravo à tous les quatre. (il faudrait un droit de suite). Merci @si.
Ils sont tous trois trop politiciens et trop de gauche.

En fait les 35 heures et les idees de la gauche ne representent plus grandnchose je pense. Globalement si on peut esperer un meilleur futur, tout le monde est pret à les laisser tomber....honnetement. on est arrive a un systeme en france ou on a ni les bienfaits du capitalisme ni ceux du communisme. On loue nos voitures, nos portables nos maisons, nos etudes ... on a tous les memes fringues, la meme nourriture, les memes restos, etc... ceux qui pensent gagner beaucoup ne gagnent que 200 euros de plus que le voisin.

Il faut vraiment un changement et un gros. Et ca viendra pas de ces gens la. En fait le seul a s en rendre compte est le youtuber ... il essaye de faire emerger quelque chose....mais il controle trop sa pensee, il calcule trop.

Avez vous regarde trump? Idees de cote...le personnage est incroyable..tres proche d un melenchon en fait dans le style mais un melenchon libre sans freins (son parti)
j'ai bien aimé stageryte surtout quand il a évoqué l'exemple de la sécurité sociale, moi je rajouterais le CNR, ces deux modèles positifs ont rassemblé des énergies très très diverses. De plus elles ont vu le jour alors que le pays et les entreprises étaient nettement moins riches que maintenant.

J'ajouterais que plus que le partage du temps de travail coercitif c'est le partage du temps de loisirs (de bien être, de bonheur, d'amour, de poésie, de rêverie, etc...) qu'il faut rendre possible à tous, et si possible partout. Pour cela il faut s'intéresser de près au travaux de Bernard Friot sur le salaire à vie, et regarder aussi toutes les initiatives alternatives qui nous invitent à changer nos façons de regarder et de vivre en société.
Puisqu'il est question des études versus les témoignages pendant un temps dans l'émission, il est utile de rappeler Christophe Dejours à la rescousse. Ces sujets-là me paraissent très peu traités et très peu médiatisés, alors qu'ils sont à mon sens parfaitement cruciaux.
le travail de Dejours est, me semble-t-il, déterminant, en cela que son analyse met en avant deux problématiques absolument clés :

- la destruction des collectifs de travail au profit d'une individualisation, voire d'une solitude, au travail, et ce via tous les moyens managériaux d'organisation du travail.
Le collectif de travail permet une résistance face aux pressions et aux demandes de l'organisation du travail. La perte du collectif, c'est donc la perte d'une véritable défense. L'apparition de suicide au travail est un marqueur très fort de cette situation. Les successions de CDD, le recours massif à la sous-traitance, la flexibilité, les évaluations individuelle de performance, tout cela concourt à la perte de collectif, puisque personne ne reste bien longtemps à un endroit, et puisque sur le même lieu de travail cohabitent des travailleurs aux horaires différents, aux conventions collectives différentes, qui se croisent mais ne se rencontrent pas.
D'où, sans aucun doute, le succès des youtubeurs tel que le raconte le Stagirite : c'est un moyen que des expériences parcellaires et individuelles retrouvent un semblant de collectif.

- la centralité du travail : Dejours met en avant l'importance du travail au sein la société, comme une composante absolument fondamentale non pas seulement en tant que producteur économique (qui est le sens qu'on donne au travail le plus généralement, en tout cas dans les débats actuels), mais aussi en tant que vivre-ensemble, qu'expérience de l'autre, etc. Or, si le travail devient individuel, stressant, conflictuel au plus mauvais sens du terme, etc.... alors c'est la société toute entière qui s'en ressent, et qui fonctionne mal.

Quelques vidéos pour davantage de détails :
Un entretien
Une intervention devant l'association des médiateurs
De la centralité du travail

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Un grand merci pour ce moment qui fera date !

Je m'aperçois que je n'étais pas le dernier des Mohicans comme il me semblait l'être souvent.
A entendre et à voir ce bel élan et cette pluralité d'expérience, ce respect dans la parole au vu de l'expérience de chacun, leur humanité belle et variée, leur clarté, leur intelligence et leur sensibilité, on se prête à penser que la tribu est plus nombreuse qu'on ne le croit et que le pouvoir honni de la V° république quel que soient les partis qui l'ont servi, vit bien ses dernières heures.

Rendez-vous le 9 Mars 2016 dans la rue et dans les têtes, pour nous compter, nous les derniers & premiers des Mohicans.

A bientôt !

PS : Aucun fascisme ne passera, qu'il soit daeschien, de souche ou en col blanc !
Bonjour, pourquoi vous ne parlez "que" de la mobilisation du 09 mars à Paris alors que des manifs sont prévues de partout en France ce même jour?! À croire que vous pensez que vos "abonnés" sont essentiellement Parisiens! L'émission étaie très bien, mais se "Parisianisme" énerve au plus haut point.
quant à la résistance des politiques ne la sous estimez pas, la grogne au PS a amené le secrétaire général lénifiant à se gendarmer contre la loi… bon ça va inciter à un maquillage, quelques petites mesures pour tranquilliser le ventre mou du groupe à l'assemblée.. c'est pour cela qu'il faut faire pression sur eux
il faut surtout indiquer que le détail des mesures est terrible mais secondaire
le principal qui entraîne le reste et peut être pire : faire primer les accords d'entreprise sur la loi et les conventions collectives

pour la suite les syndicats n'avaient pas attendu la page Facebook pour décider de petites manifs le 9 mars…
avant la grande démonstration
Je resterais pour ma part sur l'interrogation de la fin que traduit le titre : que fait-on avec tout un tas de protestataires déconnectés de la culture des luttes politiques, ne connaissant rien aux courants idéologiques, ne sachant même pas ce que signifie "gauche", vivant dans la défiance de tout ce qui se dit "parti politique" considéré comme mensonge et contrôle des "petits" par les "gros" ?

Avec certains, j'ai eu le sentiment désagréable d'une agitation qui ne donnerait rien parce qu'ils semblaient considérer que non seulement les partis mais la République elle-même n'était pas l'expression de la volonté citoyenne, que l'Etat ce n'était pas eux, et qu'ils raisonnaient surtout en terme d'esquive plutôt que de conquête du pouvoir.
Au final, l'affichage d'un idéalisme égalitaire, communautaire, d'un "nous", qui concrètement stagnait dans l'individualisme où on fait du bruit tant qu'on est concerné puis on se tait quand sa propre situation s'est amélioré parce qu'on se considère impuissant, totalement détaché du pouvoir y compris le micro-pouvoir du vote.

J'sais pas, va peut-être falloir aussi faire de la com', lancer des éléments de langage, des slogans (ancien nom des hashtags...). Après #OnVautMieuxQueCa : #LEtatCestNous, #OnPeutDiriger, #LePouvoirAuPeuple, #WeAreTheLaw
Souhaitons que cette soupe que vous semblez dénoncer soit comme une soupe originelle.
Justement, vous ne le savez pas, mais une partie de ces youtubers ont quand même une certaine culture sur ces sujets, et finalement, ça se produit un peu sur le mode de la rencontre, d'un certain "métissage" (au sens où les dépolitisés rencontrent ceux qui ont une culture dans le domaine). Personnellement, je ne me serais certainement jamais retrouvé à gauche si je n'avais eu un lot de connaissance que j'ai acquises via certains youtubers comme Usul, parce que la culture militante n'est pas du tout présente dans ma famille.

A voir sur la question l'entretien "Le capital des anticapitalistes" avec Florence Johsua qui retrace l'évolution de la LCR/NPA et qui explique un peu comment ça peut (ce n'est pas une science) se passer, cette rencontre entre politisés et dépolitisés souhaitant se politiser.
D'accord avec vous sur la politisation que peuvent engendrer les youtubeurs parmi leur large public.
Néanmoins, j'ai trouvé que justement le propos du stagirite était dépolitisé et assez racoleur. Il semble n'avoir jamais réfléchi plus de 3 secondes sur la question (pourtant tellement classique) de DS et de Haas sur les modalités non institutionnelles (donc hors-partis politiques) de réelle conquête du pouvoir. Il répond à côté.
Et cette prétention inouïe à dire "nous", à parler au nom d'une génération entière le décrédibilise d'emblée. Faisant moi aussi partie de sa "génération", je refuse que ce cuistre se prétende mon porte-parole.
Mais si, il y a réfléchi.
Mais le collectif "on vaut mieux que ça" s'est fixé une ligne très claire : ne pas donner de direction.

Je ne dis pas que je trouve cette ligne géniale, mais ils ont très clairement pris position de cette façon-là.
Donc, il ne répondra pas à cette question-là.
Et il y répondra d'autant moins qu'il n'a pas de réponse.
Ben oui Ervé, "IL" n'a pas de réponse et pour cause.

"IL" ne peut répondre à la place de.

Celle-ci, de réponse, ne pourra être abordée, débattue, tranchée que collectivement, hors parti chronophage, pour qui tout projet doit être bouclé, clef en main et proposé tout cru-cuit.

En utopie, étant rangé dans cette boîte, réappropriation collective et citoyenne...
Eh bien tant mieux si son initiative permet de rassembler des idées pour un projet collectif et une prise de pouvoir hors parti.
Mais je crains que ceux qui, comme vous, prônent l'ailleurs et l'autrement, n'envisagent même pas la possibilité d'une prise de pouvoir.
Puis-je, Ervé, vous proposer la lecture de "Changer le monde, sans prendre le pouvoir" d'un universitaire irlandais John Holloway?

Il est associé au mouvement Zapatiste...Le chemin se construit sous nos pas.

A part ça, vous pouvez continuer à perdre vos acquis les uns après les autres...les luttes peuvent être autre chose que l'illusion précaire de l'accession au POUVOIR.
pas besoin de culture politique
suffit de demander à quelqu'un s'il préfère que les règles soient décidées par convention avec celui qui les emploie et peut décider de ne plus le faire, ou par une loi ou une convention discutée entre syndicats et patronat au niveau de la branche…
à moins d'être idiot (même un patron très sympathique a le devoir de tenir compte des exigences de son banquier, des boites qui sont ses clients etc… et compte tenu de l'économie actuelle du rendement à court terme que de l'utilité d'avoir des gens travaillant dans une ambiance correcte, non crevés etc… même si ces derniers sont plus efficaces)
Vous illustrez bien mon problème : ceux qui comprendront simplement ce problème-là se satisferont peut-être que le gouvernement recule et n'y penseront plus après, quitte à laisser passer derrière un gouvernement de droite (y compris Valls...) qui remettra le couvert d'une autre manière.
A contrario, ceux qui le comprendront comme une question idéologique, d'orientation politique générale, ceux qui ont une idée de ce que signifie gauche/droite, ne se démobiliseront pas et feront en sorte que les cadres généraux des programmes en 2017 ne permettent pas un retour par la bande du projet.
" Vous illustrez bien mon problème : ceux qui comprendront simplement ce problème-là se satisferont peut-être que le gouvernement recule et n'y penseront plus après, quitte à laisser passer derrière un gouvernement de droite (y compris Valls...) qui remettra le couvert d'une autre manière. "

Certes, Faab, mais les "politisés" n'ont pas non plus le pouvoir de faire autrement ...
Des combats menés par des "politisés", il y en a eu, certains ont été gagnés, mais là, actuellement, c'est pas le cas.
Donc, faut peut-être accepter de se contenter des luttes que peuvent mener les contestataires.
Disons que je parle après avoir suivi ce que faisaient des mouvements pensant faire de la politique "autrement", en sortant du clivage gauche/droite, en revendiquant une absence de "professionnalisme", et ce que j'ai vu ressemblait surtout à l'ignorance des cohérences idéologiques historiques et à des tentatives maladroites de réinventer la roue qui finissaient en eau de boudin quand les énergies initiales s'étaient épuisées dans des débats sans fin incapables de fixer une orientation.

C'est tout de même plus simple de se fixer un cadre de pensée et des modalités d'action quand on sait sur quel terreau s'est construite notre société, notre système socio-économique, nos institutions politiques, quand, par exemple, on voit à peu près clairement à quel moment et comment la pensée "socialiste" s'est dissoute jusqu'à obtenir Valls.

Par exemple, je serais curieux de savoir si ceux qui protestent contre la loi El Khomri sont clairement favorables à l'idée que les minima des accords de branche s'imposent aux accords d'entreprise, si ils sont en faveur du fait que les syndicats négocient avec les organisations patronales à leur place, et si ils vont en tirer les conséquences en adhérant à des syndicats pour être représentés.
En gros, vous nous dites que ce serait plus simple si tout le monde avait une culture politique et militante.
Mais si c'était le cas, on ne serait pas là où on est.

Faut bien prendre les gens comme ils sont.
On va pas leur dire que leur signature de pétition en ligne on s'en cogne et qu'ils auront qu'à revenir quand ils auront payé leur adhésion à leur syndicat !

Et puis, ils ont peut-être des vraies raisons de ne pas être syndiqués, de s'abstenir ... autres qu'une méconnaissance des structures.

( le moment où la pensée socialiste s'est dissoute, vous le mettez avant ou après Jaurès, vous ?)

Mais oui, bien sûr que ça peut être aussi beaucoup de bruit pour rien. On ne sait jamais d'avance.
On ne peut qu'espérer que cela mène à quelque chose de concret, et que les bonnes idées qu'ils peuvent avoir, l'énergie qu'ils y mettent conduise à des prises de consciences, et à des changements dans les rapports de force.
Mais on peut aussi être refroidit par l'idéologie véhiculée par certaines personnes comme Usul, et là je rejoins Faab, parce que finalement ils reproduisent sans le savoir des comportements (groupusculaires, par méfiance et rejet des autres) et des idées que l'on a déjà vu et dont sait comment elles finissent ( dans une impasse ).

Ce qu'il faut c'est s'entraider et non se tirer dans les pattes. Et le coup de la division du travail cela va cinq minutes. Je comprendrais ce genre de discours si on était déjà assez nombreux à défendre les bonnes solutions. Mais c'est loin d'être le cas, c'est bien de participer au débat idéologique, c'est bien de développer des médias alternatifs et de donner la parole à ceux et celles qui ne l'ont jamais pour parler de sujets dont on n'entend jamais parler, mais à un moment il faut aller jusqu'au bout de la démarche et s'engager politiquement. Quand on est contre cette loi, on dit clairement que l'on veut son retrait, et on réfléchit à une solution pour y parvenir.

Je préfère largement le youtubeur avec sa chanson engagée, même si à la fin on peut regretter son dérapage sexiste, à ces youtubeurs qui s'engagent à moitié pour ne pas froisser personne. Je préfèrerai toujours la sincérité brute à toute forme de calcul, même si c'est moins efficace.
Je pense que j'aurais dit la même chose il y a quelques années, .. mais je n'y crois plus du tout. Du tout.
Au point que je suis devenue incapable de me mobiliser dans une lutte de forme "normale".

Donc, je les observe avec beaucoup de bienveillance, en espérant (mais sans y croire) que quelque chose puisse en sortir, mais en même temps complètement résignée a priori à l'idée que ça va foirer aussi.
Je dis surtout qu'on se croit d'autant plus "nouveau" qu'on ignore le passé.
Je me considère d'ailleurs d'une génération qui doit faire un effort particulier pour sortir d'une vision cynique, désabusée de la politique, qui a à reprendre ses propres représentations construites dans une période de "dépression politique" ("c'est la crise", je n'ai connu que ça...) pour réinvestir l'idée d'une prise de pouvoir politique.

La fin d'une concurrence idéologique structurée avec la mort de l'URSS et l'émergence de la "pensée unique" impliquent pour moi des générations ne voyant plus la politique que comme consensus mou, un "tous pareils" qui mérite à peine d'être appelé "combat politique".
Qui plus est, l'éducation citoyenne est déficiente, on sort de l'école sans connaître la loi, les institutions, sans savoir par exemple ce que sont les "partenaires sociaux", et ça produit une séparation de fait entre les organes de décision et les citoyens qui ne savent même pas qu'ils ont leur mot à dire.

Dans le genre, pour éviter le "cause toujours", il faudrait savoir ce que signifie la politique "hors parti". Comme disait (je crois que c'était elle), Caroline de Haas, un parti politique est juste une association loi 1901 remplissant les critères sur le financement des partis pour se présenter aux élections.
Donc, au sens strict, "hors parti" signifie qu'on ne participera pas aux élections, et soit on vise le coup d'Etat, la révolution, la fuite dans la pampa des hippies ou des survivalistes etc., soit on promeut le "hors parti" tout en disant qu'on laisse la décision politique aux partis. Impuissance volontaire ? On ne veut pas pouvoir ?

P.S. sur culture politique : difficile de disserter ici sur les courants et ce qu'il reste du "socialisme" mais trois textes importants pour moi autour de la question du socialisme en milieux "libéral" (= pas dictature d'un parti unique) :
- De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, Benjamin Constant, 1819. Naissance de la société bourgeoise, de la "vie privée", la liberté comme esquive de l'Etat (de l'impôt ?) plutôt que comme participation à l'Etat (homme libre = droit de Cité) ;
- Socialisme et liberté, Jaurès, 1898, où est défini un "socialisme d'Etat" comme simple aménageur du capitalisme (cf Front Populaire ?) vs une véritable socialisation des richesses ;
- Naissance de la biopolitique, Foucault, 1978-1979. Ordolibéralisme et sorte d'achèvement du "socialisme d'Etat" comme aménageur du capitalisme pour une gestion des vies dans le marché, tendance qui finira pas s'incarner en 1983 avec le revirement politique du P.S. et qui se poursuit aujourd'hui dans le "il n'y a pas d'alternative". Des partis "centraux" au service de classes moyennes, "bourgeoises" au sens idéologique, qui adhèrent à un socio-capitalisme, un capitalisme modéré par l'Etat, une conception où on croit que les actionnaires donnent du travail plutôt qu'ils n'exploitent un travail, où le livret A et investir dans la pierre est normal, où "être sérieux", "responsable" c'est s'occuper de son compte en banque etc.

Je dis surtout qu'on se croit d'autant plus "nouveau" qu'on ignore le passé.


Joli.
à envoyer à tous les prophètes de l'irréductible nouveauté qui pullulent ces temps-ci.
Faab : parfait, merci, bravo.
Ce que fait Stagirite sur la langue de bois en politique, notamment sur la question de "réforme nécessaire," était déjà dénoncé dans le très bon docu "Les Nouveaux chiens de garde." Vous le trouverez en intégralité ici: https://www.youtube.com/watch?v=XQqi_BSEaGY
Ca me rappelle le dessin de Plantu et la réforme du code du travail.
Alors attention, ne diabolisons pas le message, n'opposons personne à personne (faut vraiment prendre des gants!), seulement, on a beau vouloir ne rien changer, tout bouge autour de nous, et chez nous.
Je vous donne un exemple: à côté de chez moi, tout un lot immobilier est en totale réhabilitation: j'y vois travailler des albanais, qui dorment sur place (c'est un chantier bien loin d'être achevé). C'est très pratique, ils ne comptent pas leurs heures (ni leurs dimanches) et permettent l'économie de la prestation de gardiennage...
Pierre Jacquemin : "Il y a beaucoup de jeunes... il y a beaucoup de jeunes...."

Ben non, il n'y en a pas assez. Pays de vieux.
Je vous suggère de lire l'excellent article de Malcolm Gladwell dans le New Yorker qui montre que sur les réseaux sociaux, la mobilisation est d'autant plus forte, que la demande faite ne suppose pas une forte implication des répondeurs.
A part les deux anciens conseillers des ministères, il n'est pas évident que les autres aient lu la loi ; ce qu'ils ont dit sur ce texte pourrait ne venir que de discussions superficielles et passionnées.
Comme toujours, il n'a pas été question du véritable rapport de force dans le monde de ce début de siècle ; Podemos et les autres partis véritablement à gauche ont perdu toutes leurs batailles.
En n'acceptant que le principe de plaisir, la Gauche souhaite-t-elle laisser à la droite le principe de réalité ?
un cut à 27:23? qu'est ce qui s'est passé?
Les ambitions sociales n'excluent pas le pragmatisme, au contraire elles s'y enracinent.
Allons-nous continuer longtemps à être moins performants que nos voisins ?
Il y a des fois où j'aimerais vraiment pouvoir intervenir dans le débat...

Notamment quand Daniel demande au philosophe (qui s'est très mal démerdé, pas facile de réagir en direct): "est-ce qu'il peut y avoir un "bon" pouvoir (qui augmenterait le SMIC) ?"

La réponse est oui, évidemment, nécessairement même ! C'est le postulat de base de la démocratie, et même la source de tout pouvoir légitime (accepté): il est possible de prendre de prendre des décisions qui sont bonnes. Mais :

1) LA question est de savoir "bonne pour qui ? pour quoi ?" autrement dit: quel doit être le critère qui permet, à la fois, en amont de "fixer un objectif" pour mettre en place une stratégie et prendre des mesures, et en aval de mesurer la pertinence, l'efficacité et le résultats concret des mesures prises.

En l'occurrence, augmenter le smic serait bon en premier lieu pour les gens qu touchent le smic (les esclaves), mais pas pour la petite minorité d'esclavagiste. Le citère n'est pa ici le bonheur des gens, mais le maintient de la populace dans son état de zombie consommateur-salarié. Comme ce sont les esclavagistes qui sont au pouvoir, augmenter le smic n'est pas (de leur point de vue) une "bonne" mesure (ce qu'ils justifient par différents prétexte, comme toujours ils enfument). Selon leur critère (pas le bonheur mais le maintient de la domination des classes supérieures). Donc ils ne la prennent pas, en toute logique, et en très bonne décision, d'après leur critère.

2) Dans l'absolu, la question de savoir s'il peut y avoir un "bon" pouvoir, pose aussi la question de l'ordre social. Dans tout groupe social humain (si on se place à l'échelle d'un petit groupe d'individus - hors de toute idéologie), il y a des dominés et des dominants (en général minoritaires). Ce qui est important, c'est de comprendre, que c'est un fait, qui n'est ni "bon" ni "mauvais", contrairement à un réflexe des gens de gauche, pour qui le pouvoir est en soi mauvais. Oui, le pouvoir peut être "bon", d'après un critère défini (par exemple si on choisit le critère du "bonheur des gens", pour ma part), et que le pouvoir se borne à suivre ce critère. Ça ne veut pas dire non plus que tout pouvoir est bon.
Ce qui est mauvais, c'est que le pouvoir peut se tromper et prendre de mauvaises décisions. Et ce problème est grandement amplifié par la portée qu'a le pouvoir. Si le maire prend une mauvaise décision, cela va provoquer des conséquences mauvaises, mais seulement à l'échelle de la commune. Si c'est le président de la république qui se trompe, là par contre les conséquences sont bien plus graves. La solution est toute simple : reconnaissant que l'Homme est faillible, il faut simplement LIMITER le pouvoir de chacun. C'est d'ailleurs assez basiquement l'idée de la démocratie: distribuer le pouvoir au main de la multitude, pour que chacun n'ai qu'un petit pouvoir, et que le pouvoir soit en fait collectif. Mais aussi l'idée de séparation des pouvoirs, Montesquieu, etc.

A ce stade, on se rend bien compte que:
1) nous ne sommes pas en démocratie (le pouvoir est concentré dans les mains d'une très petite minorité, que ce soit l'oligarchie, ou la classe politique - qui se limite presque aux promotions de l'ENA - les seconds étant choisis et appuyés par les premiers)
2) les gens qui ont du pouvoir actuellement ont beaucoup trop de pouvoir, et prennent des décisions mauvaises pour la communauté (car ils sont en fait guidés seulement par leur propre intérêt)
3) Le pouvoir ne cherche pas le bonheur des gens ! Mais seulement le contrôle de la population (gardé sous leur domination).

Le point 3 me semble assez crucial. Ils nous parlent de "croissance", de "dette", de "travail", etc. parce qu'ils se basent sur des préceptes et un paradigme précis : le néolibéralisme. Qui postule que c'est l'économie qui dirige, que cette économie doit être libérale, capitaliste, et que le bonheur des gens découle d'un système économique prospère.
Il y aurait énormément de choses à dire sur ces postulats, à plusieurs niveaux
- l'économie ne dirige pas : elle n'est qu'un prétexte pour asseoir la domination sociale (en particulier des grands propriétaires)
- l'économie peut prendre des formes bien plus avantageuses pour l'humanité que le libéralisme (basé sur la compétition, c'est à dire la lutte des uns contre les autres), associé au capitalisme (la propriété privée donne tous les droits, et peut être illimitée - les moyens de production doivent être privés, c'est-à-dire que les petits se font bouffer).On pourrait plutôt se baser sur l'entraide, la collaboration, le partage et la justice sociale.
- que l'économie soit prospère pourrait être un critère acceptable, ça, on peut en convenir. Même si, il ne faut jamais oublié que derrière ce sont des humains, et que l'important est d'abord d'avoir les conditions pour vivre dans le bonheur (ce qui pose plein de questions, certes). Mais en pratique, c'est l'argument qu'ils utilisent toujours pour diminuer le pouvoir des gens (c'est la crise économique - permanente à écouter les journaux, c'est la concurrence des pays à faible salaire, il faut faire des efforts, pour la croissance, diminuer le chômage etc.) Donc ils se basent sur le postulat qu'il faut une économie "prospère" (ce qu'il faudrait mieux définir, d'ailleurs), et ils font du chantage permanent sous ce prétexte. Mais les solutions qu'ils apportent, au lieu de générer une économie prospère, concrètement génèrent une économie instable, destructrice (de l'environnement et de vies entières), et qui va de plus en plus mal (même d'après leur fameux critère du PIB, et de la croissance) ! Donc: 1) si on prend leur critère, ils ont tort (ils n'atteignent pas l'objectif qu'ils ont annoncé) 2) si on prend un autre critère (eg le bonheur), là aussi ils sont a coté de la plaque (ce qu'illustre le hashtag #onvautmieuxqueça),



Donc donc donc, il faut
- montrer que leur propagande néolibérale est basée sur des postulats faux (comme on peut le voir sur le terrain, ce n'est pas que théorique).
- Il faut se réapproprier les critères qui doivent guider la politique (le bonheur, la justice, l'équanimité - liberté, égalité, fraternité)..
- Rappeler la soumission de l'économie à la politique, et que nous avons le choix
- limiter le pouvoir (dans le temps et l'espace) !! Rétablir la démocratie (directe ? tirage au sort ? suppression de la fonction présidentielle ?), en réformant la constitution.



Mon utopie serait d'avoir des pouvoirs limités, décentralisés au maximum (centralisés à l'échelle régionale au maximum), Associé à une limite de la propriété privée (quelques dizaines de millions d'euros ?)

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Une des raisons pour lesquelles cette émission ( je pianote en la regardant) est excellente, c'est qu'elle pose frontalement la question " was heißt nicht denken ?" ( qu'est-ce que ne pas pas penser ?) On ne peut poser la question inverse que si on a la douloureuse expérience de la bêtise en politique, celle des " matinales" des radios main stream.
Chacun sait qu'une réforme courageuse et juste est nécessaire.
Gilles Balbastre, le réalisateur des nouveaux chiens de garde, fait depuis quelques années une capsule vidéo qui s'appelle "Epandages Mediatiques", qui se moque de toutes ces expressions radiophoniques qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
complementaire avec le boulot du stagirite.
il ya 13 episodes:
http://nada-info.fr/site/epandage-13/
Daniel en fan-boy du stagirite, c'est mignon comme tout à regarder. Oui, oui, je regarde la suite de l'émission maintenant.
J'avoue etre un peu géné par la dérive politicienne du site .
Est on encore vraiment dans l'analyse des medias ou dans le soutien politique a une cause ??????
GARGARISME OU MOUCHOIR

Quelques chiffres à la louche arrondis ;

Adultes : 50.000 000
Connectés ; 50.000 000

Actifs: 27.000 000
Chômeurs: 5.000 000 ( vu que les chiffres sont trafiqués)
Étudiants: 3.000 000
Retraités: 15.000 000
Signataires: 950 000 !

De la part d’une retraitée de 68 ans, handicapée à 80% ,malade, et ”rescapée” de Mai 68 ;=) …c’est à pleurer!
Merci aux braves signataires . Pour les retardataires et les autres ,manif. le 9.

Et j’y serais ! (sauf cité si après et décès)
( Vieux ,très vieux ,malades, convalescents ,handicapés totaux , non motorisés de la France profonde ,dispensés………)
Mais on peut encore signer un clic suffit ; [URL=http://minilien.fr/a09ipb]CLIC[/URL]
Moi j'ai pas encore visionné l'émission. Le sujet ne me donne pas très envie à vrai dire. Faut-il être surpris que les gens ne soient pas toujours heureux de travailler? Le travail, pardon, c'est pas que du bonheur, c'est surtout une subsistance. Hier, je voyais un reportage en Bulgarie où les gens disaient qu'ils seraient prêts à tuer pour de l'argent, alors bon, relativisons, s'il vous plait.
Ces pétitions en ligne, c'est une nouvelle forme de manif, les inconvénients en moins...
Pardonnez ce coup de gueule, la notion de facilité et du moindre effort m'exaspère!
Pour faire honneur à la mobilisation qui monte, il faut faire passer cette émission en accès libre le plus vite possible.
Bonjour,

A peine ai-commence le visionnage de l'émission que je n'en peux déjà plus de Pierre Jacquemain...
Il est super chiant à écouter... Il essaie de vendre le produit El Komri... Je saute ses passages...

Voyons la suite,

Cyril.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.