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Miroir ô mon miroir

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« Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. »

Jean Cocteau

Dialogue du film "Le Sang d’un Poète"

PG
Pascal Cherki et ma femme Bao dans cette jolie cérémonie, le 16 novembre 2010...

http://le-pg-express.xooit.fr/image/50/2/b/7/pat_5167-229daec.jpg.htm

Et en plan large, mais sans miroir hélas !

http://le-pg-express.xooit.fr/image/50/c/c/5/pat_5179-229db11.jpg.htm

PG
Je n'ai même Pas fini de lire, par gourmandise, c'est un sujet qui me passionne !

Voici quelques photos de ma collection...

http://img106.xooimage.com/files/3/7/a/sophie-au-miroir-465a21a.jpg

Ma soeur, photographiée par notre père (1957), Kodak 6x9 à soufflet

http://img102.xooimage.com/files/2/3/2/10377076_10203798...144088_n-465a224.jpg

Notre boulangerie dans le 14ème à Paris

http://img41.xooimage.com/files/2/9/8/welles-2881f36.jpg

Tout le monde aura reconnu Orson Welles !

http://img45.xooimage.com/files/4/3/a/pat_5077-2184bfa.jpg

Et un auto-portrait, de plus grands que moi s'y sont essayé ! (Canon EOS 1Ds Mark III)

Amitiés, je vais lire, depuis mon bureau Saïgonnais,

PG
Les Beatles traversent la rue dans l'autre sens.
Mais dans l'autre sens, Abbey Road ne donne pas Doar Yebba, mais Daor Yebba.
Merci qui ? Merci Ulysse.
Vous parlez de Magritte, mais vous vous interdisez de reproduire son plus fameux miroir....
La question la plus grave c'est pourtant l'absence de pieds... et personne ne cherche vraiment à savoir!

Voici trois pistes à creuser:
1° Le tableau est une nature morte représentant un "derrière de bol" (vulgairement ""cul-de-jatte"" donc sans pieds...).
2°Si tu ponds pieds, c'est académique, donc à éviter!
3°L'artiste est tombé ivre mort avant la fin de l'exécution et les pieds sont passés à la trappe!


ps: L'avis de la Comtesse: Ah! les beaux-arts!
Cela fait très Chine sans les pieds!
L'info essentielle de ce week-end, c'est quand même le titre de champion de France de foute obtenu par Montpellier. La preuve, il fait la Une des sites de quotidiens aussi incontournables que Libé et le Monde (ce qui est bien sur les forums des chroniques d'Alain K., c'est qu'on peut aborder tous les sujets. Y compris la peinture).
Je ne comprends pas la construction de la perspective dans le bar, notamment la ligne jaune reliant la bière et son reflet. Pour que l'intersection avec la ligne blanche donne l'horizon, il faudrait que la bière soit exactement sur le rebord non? Sinon il semble que le résultat dépende de la position précise de la bière sur le bar, ce qui n'a pas de sens.
Excellente chronique qui ponctue remarquablement bien la nuit des musees. Tres agreablement ecrite. J'ai cru lire du J.Bernard. Cette chronique est-elle un quatre-main?
En tout cas je partage la lecture de Yanne. Dans l'euphorie les bars se ressemblent a l'universel. Je suis toi, tu es moi et le manque de symetrie provient certainement de nos verres a geometrie variable. Pourquoi ma belle tu rougis? C'est moi... Oh pardon Suzon, apres une legere mise au point, je vous remets a peu pres la ou je vous ai prise pour une autre.
Une histoire de miroir, http://www.lexpress.fr/culture/livre/michel-tournier-lit-un-conte-inedit-pour-l-express_893343.html malheureusement il faut se farcir de la pub pour l'écouter (elle est assez courte, ne vous impatientez pas).
C'est vrai que la plupart des gens ne voyaient jamais de leur vie leur propre image dans un miroir. C'était un objet rare.

modif: l'histoire est courte, pas la pub. La pub c'est toujours trop long.
Le mystère des miroirs, par Claude Ponti: comment reconnaître le vrai des faux?
http://ingirum.blogspirit.com/images/medium_expo-ponti05-5.jpg
Moi j'y connais li fransais mieux que toi naadin oueldek !!
Conditionnel passé 1ère forme, 2ème forme et même 3ème forme !!

*** Message modéré ***
Merci de ne pas faire de mauvais jeux de mots avec le patronyme de nos chroniqueurs.


:-)))))

SEMIR Mahmoud ben Mahmoud

ps. : c'est de l'humour !!
Les miroirs incitent à la réflection philosophique mais ils ne faut jamais oublier qu'ils peuvent souvent déformer la réalité ...

PatriceNoDRM / loolo
Le miroir fait se superposer deux angles de vision. Mais mieux encore, (comme l'autre là, l'embarquement pour Cythère..) l'appareil-[s]photo[/s]peinture de Manet fait se superposer des visions successives dans le temps peut-être, pour raconter une histoire?
Il a été vache le gars au chapeau.., c'est moche.

(Je suis à fond dedans, je vois même comme si la moustache du monsieur était la frange d'une dame. Trop drôle les pieds accrochés au plafond. Si on ne me l'avait pas dit je ne les aurais pas vu, franchement au lieu de mettre des lignes, on préférerait des flèches qui clignotent sur les pieds, si c'était possible évidemment, on ne demande pas l'impossible)
De toute façon, c'est dangereux un miroir, smash it !...
Mais Alain, vous ètes sûr de ça ?
Ce n'est sans doute pas un miroir. En tout cas, s'il y en a un, il n'est pas où vous le dites.

Outre les anomalies que vous avez relevées avec les bouteilles, vous en oubliez, Et il manque la coupe à oranges; on devrait voir apparaître quelque part leur couleur vive à droite de la toile, autour du bras. C'est à mon sens ce qui prouve le plus qu'il ne s'agit pas d'un miroir.

Comme l'avait conclu Aurélio lors de la première vision de la toile, il peut s'agir de deux tables l'une contre l'autre, et le soi-disant reflet de la barmaid est une collègue, avec le même genre de tenue, en face de laquelle se trouve le fameux peintre dont vous nous parlez. Non seulement leur position n'est pas dans la symétrie stricte d'un miroir, mais celle qui nous dévisage est mince et grande, tandis que celle qui est de dos semble plus petite et plus enveloppée. Ce sont des coiffures et des couleurs de cheveux comparables, mais pas entièrement. De plus, si les deux personnages à l'arrière-plan sont plus flous, c'est justement pour rendre l'éloignement, alors qu'un miroir rendrait exactement la même chose.

L'effet de miroir est dû au fait que deux tables avec les mêmes produits sont disposées l'une contre l'autre, pour servir de chacun des côtés. Une installation provisoire dans le jardin qui permet de servir à partir du centre de la pelouse. Un peu comme à la kermesse. Si les deux tables sont semblables, c'est parce qu'il s'agit de tables dans un bar, qui sont souvent de même facture.

Ce que vous prenez pour le mur sous "votre miroir" est peut-être une séparation entre les deux bars

Quant à cette impression illuminée et argentée qui fait beaucoup penser à un miroir, effectivement, il peut s'agir d'une volonté impressionniste.

Sauf si le miroir, c'est ce que vous prenez pour la séparation entre les deux aires, c'est-à-dire beaucoup plus loin, derrière le second comptoir de fortune. Le seul client est celui qui parle à l'autre barmaid, pour rendre la distance entre le miroir et la scène, et présenter une scène plus générale et plus composée en arrière-plan, plus agréable, une toile dans la toile.

La toile préparatoire pourrait être une variation sur le sujet.

Je trouve que cette façon de regarder la toile a l'avantage de résoudre plusieurs problèmes vraiment très embêtants.
Ça y est, ça le reprend, voilà qu'il barbouille des traits à la peinturlure rouge et bleue et jaune et blanche sur des Manet et des Velasquez main'nant! Mais quand ce scandale cessera-t-il?
J'allais le dire... Et puis, pourquoi ne commente-t-il pas le reflet sur les plans d'eau... comme dans cette "pinturlure" de Winterhalter nous montrant les dessous de la Montijo près d'un bassin à Compiègne ou à Fontainebleau, je ne me souviens plus exactement - mais il saura bien rétablir la vérité. Nan ? Tiens, le bar des Folies Bergère... ça me fait penser à cette pancarte plantée à la sortie des coulisses : "Mesdemoiselles, avant d'entrer en scène, n'oubliez pas votre pantalon"... hi hi hi (Il va encore me traiter).
A propos de pantalons et de Montijo, je ne sais qui les a évoqués, mais j'ai bien lu ça un jour, quand elle assistait depuis le balcon des Tuileries (l'ancien château incendié je crois par les insurgés de la commune) au carrousel des troupes, il paraît qu'elle oubliait régulièrement ses pantalons, ce qui imposait une torsion douloureuse du cou des gardes qui défilaient à ses pieds.
C'est Jacques Laurent, dans "le Nu vêtu et dévêtu", chez Gallimard, à la fin des années 70... mais j'ai pas retreouvé le livre.
POW WOW : Ce scandale cessera quand j'aurai plus de peinturlure rouge et bleue et jaune et blanche. A moins que je sorte ma peinturlure verte, violette, orange…
Oui eh ben figure-toi que je viens de trouver la solution de l'énigme du tableau de Manet aux Folies-Bergère, là tout de suite, oui je sais vous pouvez être fiers de moi, mais naaan, c'est rien voyons. Et la solution la voici: c'est que la gueuse, le type au chapeau et le Édouard y sont tous pochetronnés comme des cochons. La gueuse et le type ont le teint trop rosé pour être honnête faut bien l'avouer, c'est le genre à petit-déjeuner au Sancerre, et le Édouard y se torpillait le cornet avant de toucher à ses pinceaux, c'est flagrant avec ce tableau. Je note en sus que tu n'as sciemment pas voulu indiquer au badaud qui regarde ta chronique l'air béat et la mine réjouie que les bouteilles au premier plan sont au bord de la table, et dans le reflet au bord opposé, ce qui me fait pencher pour une conspiration pochetronnique de grande ampleur visant à cacher au monde ébahi que les peinturlureurs sont de sacrés leveurs de coude, et qu'ils se les tiennent entre eux en plus. J'ai honte pour vous, les peinturlureurs. Alors qu'il serait tellement plus honnête de nous avouer une bonne fois pour toutes que oui eh ben oui, vous ne dédaignez pas vous lubrifier la luette plus que de raison quand le désir s'en fait sentir, c'est-à-dire souvent.
Rayon pochetrons, Degas était pas mal non plus.
Il peignait des buveurs d'absinthe assis à des tables sans pieds. Il se disait, bon, pour les pieds je verrai plus tard, mais plus tard il était tellement cramé, qu'il était bien incapable de dessiner quoi que ce soit.
Il parait aussi que Van Eyck, la risée des Japonais, se pintait régulièrement à la Grimbergen, et que Velasquez prenait des murges mémorables au Xérès. Le Caravage carburait au Chianti, Pollock au Bourbon.
Poussin ne buvait jamais une goutte d'alcool, mais il aurait dû. Parce qu'à part ce jaune original auquel il a donné son nom...
ULYSSE : Certains critiques peinturluresques carburent quant à eux au génépi, on n'a toujours pas décidé si c'était bénéfique pour l'histoire de l'art ou non, la faculté de médecine s'interroge, mais quand on voit les croûtes accrochées dans les salles d'attente des médecins on se demande si on doit vraiment tenir compte de leur avis, la question reste posée, cela dit faut être blindé pour carburer au génépi.
Recette classique du génépi : 40 brins de la plante + 40 sucres, macérés pendant 40 jours dans de l'alcool.
Alcool à 90 ° pour les montagnards, les vrais, les endurcis.
Les Parisiens et assimilés se contenteront de l'alcool pour fruits à 40 °.
Autre fameuse recette savoyarde, la vipérine :
L'alcool de vipérine est obtenu après la mise en bouteille d'un serpent vivant (généralement une vipère) dans un flacon d'eau de vie. L'animal ainsi noyé et victime de convulsions libère son venin qui se répand dans le liquide. La boisson obtenue en devient, grâce à cela, très enrichie et présente maintenant des vertus tonifiantes et curatives pour les problèmes de rhumatismes (Ouiqui).
Malheureusement, la préparation de ce nectar est interdite depuis 1979, en raison d'une loi sur la protection des reptiles.
Ces intégristes écolos finiront par venir à bout de toutes nos belles traditions.
Les Savoyards sont des petits joueurs, juste en dessous, en Dauphiné, ma grand-mère a vécu 102 ans en buvant à jeun tous les matins un élixir concocté avec plus de 130 plantes, ce qui lui permit de résister quand elle émigra encore plus au sud à cette boisson seulement composée de trois ingrédients.
J'aime bien la manière dont il est précisé dans Ouiqui que la vipérine est généralement obtenue avec une vipère.
Avec un cobra, l'alcool se serait sans doute appelé la cobratine, mais les cobras sont plus rares dans les Alpes.
Au Mexique, ils jettent des boas constrictors dans d'énormes bonbonnes de téquila, ce qui est particulièrement stupide, puisque le boa n'a pas de venin. Mais il ne faut pas trop en demander aux Mexicains qui n'ont jamais rien produit de bon, à part peut-être Salma Hayek.
Ben justement, je crois que les mexicains mettent des scolopendres genre des monstres de 20 cm dans de la tequila. Faut le savoir, le mexicain est un genre de savoyard à moustaches, aussi dangereux.
Exact ! Un pote l'a dégusté après un pari, il s'est régalé.
Au Vietnam ce sont de sympathique geckos qui sont utilisés pour donner un peu de goût http://www.francophonie.org/Alcool-de-lezard-Vietnam-2003.html à ces boissons...
Vaut mieux perdre un pari au Mexique qu'en faculté de médecine, c'est sûr.
pas du tout !!! le mexicain est un barcelonnette, c'est un genre aussi mais pas confondre avec le savoyard, nanméo.
Le Savoyard avec une majuscule, siouplé.
N'oubliez jamais, tous et toutes, que la France a été rattachée à la Savoie en 1860, et que depuis cette date vous bénéficiez des avantages de notre civilisation, de notre culture, de la variété et de la finesse de notre gastronomie, de notre technologie dont l'Opinel est un des plus beaux fleurons, de nos pistes de skis l'hiver et de nos alpages l'été, et que sans ces ruées saisonnières, on serait vachement plus peinards. On est trop bons.
pfiou, réservez-donc ce genre de diatribe aux lyonnais et aux parisiens. Nouzôt' gavots on a pas besoin de vos pistes et de votre fromage qui fait des fils.
(pour l'opinel je concède. mais que serait votre technologie sans nouzôt' consommateurs, et notre capacité à égarer ces foutus couteaux dans les doublures de nos blousons aux poches percées, ou dans les épluchures, ou sous le siège arrière de la bagnole dans un coin qu'on songe même pas à y aller chercher, ou tout ça. à croire que vous le faites exprès.)
Salma Hayek et le mezcal (dans lequel un ver macère, et qui se mange sans problème).
Et Silvestre Revuelas, très intéressant compositeur contemporain (mort en 1940), dont la musique n'est certainement pas étrangère à Lalo Schifrin.
Et Frida Kahlo.
Et Paco Ignacio Taibo II.
Et Jean Oublie.
J'ai vu ça un jour en Chartreuse,il t a une vingtaine d'années. L'horreur!
Vous confondez, en Chartreuse les gens sont civilisés, les sauvages c'est en Savoie...
C'est vrai, Degas ne suçait pas que des noyaux de cerise, et il a laissé son nom à un slogan célèbre: Un verre ça va, trois verres, bonjour les Degas.
Qu'un peintre comme Manet, qui fascinait des auteurs aussi prestigieux que Valéry, Malraux ou Bataille, ait pu martyriser à ce point la perspective pose problème: Avait-il des raisons, et lesquelles ? N'était-il qu'un piètre géomètre, ce qui pose la question de savoir s'il aurait été un grand peintre dans le cas contraire ?
On parlait de Degas, mais puisque vous tenez à Manet... D'ailleurs, les deux sont morts d'une cirrhose.
Faites un test : essayez de dessiner en respectant la perspective juste après avoir torché une bouteille de Jack Daniels, puis revenez m'en parler (mais si possible, pas avant d'avoir cuvé).
Moralité: L'alcool est l'ennemi de la science mais pas de l'art.
Je vous avais pourtant conseillé d'attendre un peu.
Peut-être même que l'alcool est ami de l'art. En tout cas, art et science sont absolument étrangers. Alors si on pouvait cesser de nous bassiner avec la perspective et sa peinture-réalité, je pourrais cuver mon Jack Daniels dans des conditions plus paisibles.
c'était un contestataire comme le mouvement impressionniste au départ et donc qui remettait en question les règles traditionnelles de la peinture, donc un choix pas un manque de maitrise
On qualifie d'académique ou de pompier un peintre qui, consciemment ou non, ne remet en cause aucune des règles traditionnelles de la peinture, surtout si, comme la perspective, elles lui sont imposées du dehors. "La peinture est le plus libre de tous les arts" (Bataille)

Ça y est, ça le reprend, voilà qu'il barbouille des traits à la peinturlure rouge et bleue et jaune et blanche sur des Manet et des Velasquez main'nant! Mais quand ce scandale cessera-t-il?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16:27 le 19/05/2012 par Frère pow wow.


d'autres crayonnages....
Ça mérite une dernière rasade de Jack Daniels.
La photo de la Marianne devant le miroir est superbe de majesté et de signification, que c'est dur d'entrer dans la république ! Une petite leçon pour moi et mon épouse car elle va demander (en respectant les délais) sa naturalisation. je n'ai pas trop peur des questions culturelles (?) elle connait sans doute mieux la France et sa langue que beaucoup de compatriotes..., en particulier, je pense que notre ex-ministre de l'intérieur ou que la candidate du FN qui si on l'interrogeait sur la "vraie" Jeanne d'Arc, pourrait bien se voir collée.
En ce qui concerne la serveuse du bal, que j'ai vue en vrai (pas elle, le tableau) il y a une dizaine d'année, je m'aperçois que je l'avais mal regardée, je pensais à un comptoir carré et à une collègue vue de dos, merci pour les explications.
Cordialement
Aurelio
C'est pas pour contester
Ni pour faire des histoires,
Mais comment on le sait?
Qu'il s'agit d'un miroir?
Là, dans le Veslaquez?
Un peintre (beau) bien balèze?
C’était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C’était au beau milieu de notre tragédie

Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or et j’aurais dit
C’était au beau milieu de notre tragédie
Qu’elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir

Elle peignait ses cheveux d’or et j’aurais dit
Qu’elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l’incendie
Sans dire ce qu’une autre à sa place aurait dit

Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C’était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire

C’était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi

Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir

Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit

Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs

Et ses cheveux dorés quand elle vient s’asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d’incendie

Louis Aragon, La Diane française, 1945
Encore une chronique qui reflète l'état du monde.....
Brillantissime (c'est le cas de le dire) ! "Et maintenant, réfléchissez, les miroirs !" (Jacques Rigaut, dadaïste.)

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