56
Commentaires

Mais oui, Frédéric Beigbeder, le nu dans l'art a toujours été cochon !

Puritaines, les féministes ? "Depuis l'antiquité, la beauté est représentée par une femme nue", avance Frédéric Beigbeder, en défense de son magazine, Lui. Certes. Mais hommes et femmes n'ont jamais été égaux devant le diktat des apparences, rappelle André Gunthert. C'est toute l'histoire de l'art qui a joué les Tartuffe, en construisant un dispositif particulièrement efficace pour abriter et dédouaner le regard masculin.

Commentaires préférés des abonnés

Illustrer un banal propos sur le nu à la Renaissance avec une toile de Jean-Léon Gérôme, fameux peinturiste pompier du XIXe siècle (il s'agit de "Phrynè se dévoilant devant l’Aréopage", 1861) est une entreprise… intéressante. Rigolote. Osée. Décalée.(...)

Très intéressant mais un peu… anachronique ? L'éditorial cité date de fin 2013, et Frédéric Beigbeder -non que j'approuve spécialement sa façon de faire d'un magazine érotique masculin un soit-disant apôtre du féminisme- ne travaille plus chez Lui de(...)

Je n'ai pas trop saisi ce que disait exactement Beigbeder, et de ce fait, je trouve l'argumentation d'AG un peu obscure.

Et tout cela ne répond pas à la question du puritanisme des féministes. 

Il me semble que l'art est la sublimation des émotion(...)

Derniers commentaires

Salutaire émission pour parler de l'hypocrisie des artistes. Il aurait été bien aussi de parler de celle de leurs acheteurs — c'est eux qui demandaient des nus féminins s'ils étaient hétérosexuels (à Titien par ex) ou des nus masculins s'ils étaient homosexuels (à Caravage par ex).  Jusqu'au 19e siècle, ce sont les acheteurs qui commandent et décident, et non le peintre. La nudité ne sera pas la même si l'acheteur est un homme ou une femme (par ex, Louis XV demandant à Boucher le portrait de sa maîtresse nue exhibant ses fesses tandis que Madame de Pompadour demande une Diane au bain tout à fait pudique).Personnellement j'aurais fait quelque chose de plus chronologique, en commençant par préciser que jusqu'à la Venus de Cnide les hommes étaient nus dans la statuaire antique (Kouroi, ephèbes, Antinous, Apollon) alors que les femmes étaient habillées (Koré). Comme le dit Dominique Fernandez dans Le piéton de Rome: "Les statues antiques de femmes sont le plus souvent habillées; la plupart respirent l'ennui, le convenable, le convenu. La femme sert à la reproduction; à l'homme va le désir." Puis le succès de la Venus de Cnide a tout changé. Les sculpteurs se sont mis à représenter des femmes nues. Pour la Renaissance j'aurais montré des Cranach, ses Eve et ses Lucrèce sont les premières peintures ouvertement érotiques — alors que chez Masaccio les nus ne sont pas érotiques, ni chez Van Eyck. 

Chèr.e.s abonné.e.s et utilisateur.trice.s du "forum",


Après quelques investigations, il s'avère que la très utile extension de gemp via Tampermonkey a d'importants effets de bord sur votre navigation dans le site (ralentissements, plantages du site et notamment après ou pendant la consultation des fils de commentaires, difficulté de lecture des vidéos, occupation de toute la ressource de votre navigateur etc.)


Nous vous conseillons pour une navigation fluide sur le site de désactiver ou désinstaller cette extension dès que possible !


Les améliorations proposées par gemp seront bien entendu incluses dans le développement futur de votre forum, que nous savons être attendu impatiemment et que nous vous promettons de rendre à nouveau confortable et convivial. Nous avons cependant quelques priorités sur le feu avant de pouvoir vous restituer les "forums" dans la version que nous avons prévu de vous proposer.


Sachez que nous lisons et prenons en compte tous vos commentaires, même si nous n'avons pas forcément les ressources disponibles pour y répondre.


Merci de votre attention et de votre patience.

La remarque d’Alain Korkos met justement en avant le problème de ce type de montages "diaporamesques" : l’apparition d’images sans contexte me fait l'effet d'un clip youtube illustrant un vieux 45 tours à grand renfort de clichés monochromes chopés sur google images. Dans ces moments de survol on est soit dans le pléonasme d’un JT de 20h qui, en disant "bateau", montre un bateau, soit dans la désinformation. Les blagues que vous y avez glissé "pour voir si on suivait" n'ajoutent rien, à plus forte raison dans une chronique d'analyse. Quel est le rapport entre la capture d’écran sur le prof de l’Utah et des féministes taxées de puritanisme ?

Je trouve par ailleurs que cette chronique manque de nuance. Le texte de Beigbeder servait surtout à justifier la vente de son magazine, c'était plus un argument publicitaire qu'une réflexion mue par la soif de Vérité. C’est une cible bien facile tant il se fatigue peu dans cet édito de 2013… Évidemment qu’il sait que c’est un prétexte. Feydeau se moquait déjà des peinturlureurs de femmes nues dans Feu la mère de Madame en 1908. Votre critique porte plus sur l'Histoire de l'Art, mais là encore c'est une cible facile car très vague… Et rien de neuf dans le fait que les artistes louvoient, invoquent les traditions, contournent la censure, détournent les conventions pour passer d'autres messages, fussent-ils "cochons". A ceci près que, contrairement à Tartuffe qui prône la vertu en public pour mieux la transgresser en privé, les productions des artistes s'offrent au public. Rien n’est caché, il suffit de savoir regarder pour voir si elles échappent à leur note d’intention. D’où l’importance de l’éducation et des enseignants-chercheurs pour développer un esprit critique, tant au Louvre que dans Lui. Selon vous, tous les artistes travaillant sur des corps nus sont-ils des "porcs" comme vous le sous-entendez pour Beigbeder en feignant de le paraphraser (sans préciser si c’est au sens de 2013 ou au sens que ce mot a pris plus récemment) ? Que faut-il penser de ceux qui font exprès de ne peindre que des couchers de soleil pour paraître au-dessus de tout soupçon ?

Au moins vos chroniques ont le mérite de stimuler ma curiosité. Mais elles le font souvent d'une façon qui m'est désagréable, même quand je suis d’accord avec vous. J’ai l’impression de devoir me battre avec mon cerveau pour arriver à penser après vous avoir écouté. Ici dès le début vous imposez un jugement de valeur ("De manière plus gênante…") alors qu’on ne sait même pas encore de quoi vous allez parler ni si ça va nous gêner autant que vous. Vous énoncez des opinions comme si elles étaient des vérités. Pas facile de dépasser le complexe d’infériorité que suscitent votre style peu clair et vos conclusions sans ouverture. Votre démonstration invite donc plus au ralliement sans réserve (ou à l’affrontement !) qu’à la discussion ouverte et nuancée. Vous employez beaucoup d’abus de langage, comme "c’est toute l’Histoire de l’Art qui a joué les Tartuffe en construisant un dispositif particulièrement efficace pour abriter et dédouaner le regard masculin" : difficile de savoir ce que ça veut dire (était-ce de la propagande institutionnelle préméditée ?) ni de qui vous parlez exactement (des artistes ? des historiens ? des profs d’art ? de Beigbeder ? d’un magma informe ?), ni de quoi est dédouané le regard masculin (même sur les couchers de soleil, tous coupables des yeux, sauf les aveugles bien entendu). Evitez les métonymies, il y en a déjà assez dans les discours politiques ! A tout ça s'ajoutent les "private jokes" de votre mise en image, uniquement destinées à vous amuser quand on vous en montre l’incohérence, mais là encore quand ça arrive vous répondez par un jugement lapidaire ("masculiniste patenté"), manœuvre d'intimidation qui, même au cas où elle serait ironique, me paraît au pire fielleuse, au mieux méprisante et autoritaire : le bon docteur que vous êtes voit des symptômes partout, et les symptômes n’ont qu’à fermer leur gueule pendant qu’il les met en quarantaine dans l’enclos à sexistes. Au final, malgré quelques infos intéressantes mais survolées, cette chronique n’apprend pas grand chose sur notre époque ou celles qui ont précédé. Elle n’aide pas à lire une image, elle se contente de montrer qu'une œuvre (ou qu'un faux magazine "de charme" tout pourri, ringard et destiné à fourguer de la pub pour toquantes de trader) est bel et bien le reflet de son époque, de l'Antiquité à nos jours. Incroyable, je n’y aurais jamais pensé !!

Pour en savoir plus sur ce que le nu a à apporter aujourd’hui pour faire avancer les débats de façon moins binaire, on pourra toujours partir en quête d’œuvres où il est repris, commenté, trituré, sublimé, détourné, perverti, envoyé à la gueule des phallocrates et des puritains. Si vous avez des noms, je suis preneur.

Voici pour finir un des petits clips youtube auxquels votre malicieux diaporama m’a fait songer, et que je soumets à votre analyse :
https://www.youtube.com/watch?v=X7A5CPc9r0Y


A toutes vos intéressantes suggestions, il manque celle de me débaptiser pour prendre le nom d'Alain Korkos. On ne peut que s'incliner devant une telle fidélité. Pour ce qui concerne mes chroniques, en revanche, j'ai une mauvaise nouvelle: je préfère les poursuivre à ma manière, avec mes préférences, mes problématiques et mes illustrations.


Pour votre gouverne et celle d'Alain Korkos, il est évidemment faux d'affirmer que l'idée du sexisme de l'art est banale. C'est bien la conviction inverse d'une neutralisation érotique ou d'une sublimation par l'art qui anime la mobilisation du patrimoine pictural, des livres scolaires jusqu'aux cartels des musées (http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire_id/lorigine-du-monde-125.html). Mais il est vrai que la banalisation est un réflexe courant dans les discussions sur le féminisme, lorsqu'il est impossible de contredire l'argument proposé. Je prends donc pour un compliment les manifestations d'irritation qui vont chercher jusque dans les diaporamas un défaut curieusement invisible dans mes 10 chroniques précédentes… ;)

"C'est bien la conviction inverse d'une neutralisation érotique ou d'une sublimation par l'art qui anime la mobilisation du patrimoine pictural."

Sans aucune ironie, je pense que cette phrase mérite explication, voire traduction. N'y voyez aucune agression, mais là, vous laissez les non-spécialistes au bord du chemin. 

Merci d’avoir pris le temps de me répondre !

Je n’ai pas dit que je ne n’étais pas d’accord avec vous sur le sexisme dans l’art. Vous n’êtes donc pas obligé de me ranger dans la catégorie de ces fameux masculinistes… L’emploi du terme "réflexe" laisse de nouveau à penser que vous décrivez la pensée des autres sous un angle physiologique, déterministe, pathologique, tout en présentant la vôtre comme une vérité indiscutable.

Quant à Alain Korkos, je ne le lisais pas toujours ni ne fais partie de ceux qui implorent son retour et trouvent nul tout le monde sauf lui. Je n’ai pas défendu le ton de sa remarque, ni ne voulais entrer dans cet accroc entre vous, je n’ai d’ailleurs pas écrit sous son commentaire. N’en déduisez donc pas que je sois un fidèle d’Alain Korkos ! J’essaye de m’en tenir à ce que vous dites, essayez d’en faire autant pour moi, sans mettre dans ma tête des idées qui n’y sont pas…

Si je trouve qu’il n’y a pas grand chose de neuf dans vos propos (avec lesquels je ne suis pas en désaccord sur le fond), c’est que j’en attends un peu plus sur ASI. Je sais bien que l’histoire de l’art a privilégié un point de vue masculin sur des artistes tout aussi masculins, pour satisfaire des appétits masculins (cf la mention sur la couv’ de "Lui"). Je ne pense pas que ce soit sur ASI qu’on trouve le plus de gens à convaincre de ce côté-là, enfin j’espère…

Votre mise en image ajoutait selon moi à la confusion de votre chronique, et ce n’est pas parce que c’était mieux les autres fois que cela rend vos illustrations plus judicieuses ici.

Vous parlez d’Histoire de l’Art mais ne citez ni auteurs, ni courants, etc. Vous faites des généralités à base de métonymies, ce qui, même si nous sommes d’accord sur le fond, me gêne. Vous employez beaucoup de termes subjectifs totalisants par exemple :
- Le titre de votre chronique : "le nu dans l'art a toujours été cochon"
- "s’oppose rituellement la dénonciation de la censure" : après la médecine, la religion ! Là encore ça suggère l’uniformité de la pensée des autres. Et vous illustrez ça par un article sur des dénonciations de véritables puritains puritaines (au moins pour l’Utah) plus que de mouvements féministes, ce qui compromet la clarté de votre intro.
Ça mobilise de l’énergie intellectuelle pour déjouer ces injonctions subtiles mais répétées. Tenez-vous absolument à ces éléments dispensables ?
- Dans votre réponse vous écrivez "évidemment faux", "mais il est vrai", "lorsqu’il est impossible", et votre chronique comporte beaucoup d’expressions fortes de ce genre qui verrouillent votre argumentation sur un mode professoral incitant à une écoute d’adhésion passive avant qu’on sache ce que vous allez dire. Quand vous écrivez "c’est bien la conviction inverse (…)", la phrase est peu intelligible, mais la présence de "bien" sous-entend qu’elle est indiscutable. C’est un procédé réthorique discutable !

Une fois débarrassée de ses scories, vos chronique m’apparaît donc comme un peu légère. En revanche merci pour le lien sur "L’Origine du Monde", plus intéressant et plus difficile à contrer que l’édito de Beigbeder car il demande une analyse en corrélation avec le tableau de Courbet. Une chronique est donne aussi peu de temps pour livrer une pensée que pour la recevoir, je préfèrerais des éléments précis comme celui-ci que des généralisations qui éveillent mon esprit de contradiction. Les mobilisateurs du patrimoine pictural ne manquent pas d’exemples, ça peut être utile d’en avoir d’autres à leur opposer. Merci à Clémence Zagorski pour son commentaire riche et précis en la matière !

Vos réponses sur ce forum sont par ailleurs difficiles à cerner. Tout en rangeant vos contradicteurs dans la masse des masculinistes, elles comportent des éléments d’ironie comme les clins d’œil ";)" ou "intéressantes suggestions". Je ne suis pas à l’aise avec ça, je ne sais pas si c’est cordial ou pas, en tout cas ça met sur la défensive, ou oblige à mille précautions pour échapper à vos condamnations. Il est vrai que vous êtes parfois attaqué vertement et vous ne faites que répondre, mais l’ambiance générale de ces échanges ne s’en trouve pas apaisée.

Merci d’avoir pris le temps de me lire…


Merci (sincèrement) pour ces précisions! Vos remarques sont, je le répète, intéressantes – mais elles ne tiennent pas compte des contraintes de l'exercice. Une chronique (n')est (qu')une chronique, et je ne suis pas maître du format, qui est une commande et un choix du site (le titre et la présentation ne sont pas non plus de mon cru). N'importe quel développement un peu plus précis, un peu plus détaillé, occuperait nécessairement plus d'espace, et me ferait sortir du genre un peu léger de la chronique, intervention personnelle d'une partialité assumée. D'autres regrettent le format vidéo, et préfèreraient une version rédigée… On peut parier qu'une version plus longue et plus professorale susciterait d'autres protestations… Bref, on ne peut pas plaire à tout le monde, et le produit que vous observez est déjà le résultat de nombreux compromis et ajustements – le tout enregistré en une prise avec prompteur et sur fond vert, comme la météo, je peux vous assurer que ce n'est pas un exercice de tout repos!

Si les contraintes sont intangibles, alors peut-être faut-il resserrer les sujets, parler de moins de choses pour avoir le temps de détailler ET D'EXPLIQUER quand même dans ce format court ?


Moi, je dis ça parce que j'ai envie d'apprécier et de comprendre, après, de façon évidente, vous ferez ce que vous voudrez dans ce qui est possible.


Là encore, merci de ne pas vous énerver, c'est pas parce qu'on a aimé Korkos qu'on refuse d'avoir un autre chroniqueur : lui aussi on lui tombait dessus régulièrement, et au moins il a développé chez certains d'entre nous le goût de regarder et de s'interroger sur ce qu'on voit.

De toute façon, il ne reviendra pas et nous on veut de la chronique image. Ça tombe bien, vous voulez en faire, a priori, on doit pouvoir s'entendre, mais faut s'ajuster.

Nous on doit s'adapter au fait que vous venez d'un monde universitaire, mais vous vous devez vous adapter au fait qu'on avait nos petites habitudes. pas pour vous y plier, mais pour vous demander comment on passe de ce qu'on connaissait comme format, à ce que vous proposez.


Quand bien même il n'y aurait jamais eu Korkos, une chronique vidéo, pour analyser des images qui ne bougent pas, vous m'enlèverez pas de l'idée que c'est un peu zarbi comme idée. Je ne sais pas si elle est de vous ou de DS. Mais les idées zarbi peuvent donner de beaux résultats, et on a largement l'habitude sur ce site de voir des chroniqueurs essayer des trucs.



Et oui depuis l'aube des temps les femmes sont utilisé pour le plaisir, l'utilité masculine, et depuis le moyen-âge capitaliste. Les mâles prennent nos corps , notre inventivité (Par exemple l'agriculture évidement inventé par celles qui cueillaient , mais ça n'est jamais exprimé), notre humour, notre force physique, avec laide des vielles femmes aigries (comme en Afrique ou ce sont les femmes qui excisent les fillette), sans jamais rendre a égalité toute cette énergie que nous mettons a créer le monde. Ces faits peuvent changer SI LES MALES SE POUSSENT, SI LES VIELLES ACCEPTENT QUE LES JEUNES VIVENT MIEUX QU'ELLES, JAMAIS D'EGALITE SANS QUE LES MALES ET VIELLES, NE NOUS LAISSENT DE PLACE. Nous n'allons pas tuer nos peres, nos frères, nos fils, mais eux peuvent se battent avec nous , pour nous.  Hélas un frere , un père , un fils profitent aussi des femmes et préfèrent ce statu quo plutot que de grandir et d'accepter la démocratie réel, celle entre mâles et femmes. Et les vielles femmes délaissées ou ayant peur du délaissement préfèrent participer a la reproduction du patriarcat, ça leur donne l'impression fausse 'de faire partie du monde'. 


Des "Actives", j'en ai vus !

Par catégories :

1) des Amazones

2) des Artémis aka Dianes Chasseresses

3) des Aphrodites aka Venus (cf. guerre de Troie ...)

4) des Héras aka Junon (guerrière et mère de Mars, pas un hasard ...)

Bref, il y a de tout mais de "Grèce",  André Gunthert, épargnez-nous les pompiers du XIXe siècle.

Merci

J'ai le sentiment que vous confondez les choses. Que l'histoire de l'art soit en rapport avec la recherche de la beauté, et que la beauté soit elle meme en rapport très etroit avec l’érotisme, certes oui. Personne ne le niera. Que des siècles de sociétés patriarcales aient fabriqué plus de peintres males que femelles, et que donc il y ait une plus grosse production d'art qui a montré la beauté, ou l’érotisme féminin, certes. De là a dire que l'art est voué à être sexiste (comme toujours dans le sens "machiste" du terme).... C'est franchir un gros fossé. L'art n'est que le reflet de son époque. Et oui, il est seulement la recherche du beau, et donc, souvent, de l'erotique, parce que c'est lié chez tout le monde, le beau et l'érotisme. Qu'on soit homme ou femme, gay ou hetero, trans, ce que vous voulez, ca ne change rien. Voulez vous des productions d'art a caractere plus ou moins erotique,  faites par des femmes ou des hommes homosexuels, et representant le corps de l'homme ? seront elles de la meme maniere taxées par vous de sexistes ? Et c'est quoi le sexisme exactement si ce n'est la reduction de toute une population a une caricature, en focntion de son sexe ? Ne serait ce donc pas la une chronique sexiste, a vouloir réduire l'art a la représentation faite, par des artistes masculins, de l'idéal du beau, en caricaturant cette selection pour mieux la qualifier de sexiste ? Le feminisme d'aujourd'hui, d'ailleurs, ne serait-il pas devenu sexiste, a enfermer l'homme dans son image caricaturale de matchiste invétré, héritée de siecles de patriarcat débile dont beaucoup d'hommes eux memes aujourd'hui souhaiteraient qu'on se débarasse definitivement ?


Evitez les chroniques comme ca en ce moment. C'est gentil de vouloir donner du grain a moudre dans un espece de débat qui n'en est pas un, ou n'en est plutot pas un sur le bon sujet, mais vraiment... Vous tapez a coté la. De toutes facons les feministes elles memes n'y comprennent plus rien. Entre celles qui, pour se venger d'une société de patriarches qui les a mises de coté et humiliées pendant des siecles, humilient et mettent de coté a leur tour, histoire de bien repeter les memes erreurs en esperant que ca fasse avancer le schmilblick, celles qui maintenant se mettent a confondre combat pour l'egalité des droits avec lynchage en place publique, celles qui pour contrebalancer evoquent le "plaisir" de se faire tripoter dans le metro par inconnu... Ca devient carrément n'importe quoi la bordel.....


Et si on simplifiait le débat ? Oubliez les stéréotypes, l'"homme", ca n'existe pas. la "femme", ca n'existe pas. Le "genre" qu'il soit feminin ou masculin, ca n'existe pas. Les filles qui preferent le rose et les garcons le bleu et les garcons le foot et les filles les poupées ca n'existe pas. Les garcons matchos et les filles ménageres ca n'existe pas. On est tous des putains d'individus uniques avec un caractere qui nous est propre, avec tous un gros melange de plein de choses qu'on aime, qu'on aime pas, de traits de cartactere qu'on a, d'autres qu'on a pas, d'autres qui nous repugnent, d'autres qui nous attirent. On est un putain de shaker de tout un max de choses qui font qu'on ressemble a la fois a un peu tout le monde et a absolument personne. Apres, si par dessus tout ce mix qui fait que vous etes vous, on vous bourre le crane pendant des années  a vous dire "t'es un garcon t'aimeras le foot tu boiras de la biere en rotant dans ton canap pendant que bobonne fait la vaiselle", vous risquez fort de vous comporter comme tel au final oui. Mais qu'on vous aie eleves en vous disant "tu es qui tu es alors cultive ton jardin et fais fructifier tout ce que tu as de meilleur en toi", et vous serez qui vous etes et pas un de ces putain de stereotypes de merde dont on voudrait tous nous affubler. Alors elevez vos gosses avec un minimum de bon sens si vous voulez enrayer la machine infernale, et arretez, tous, de nous ranger dans des cases en fonction de notre sexe, age, origine, orientation sexuelle, religieuse ou quoi que ce soit dont on aie quoi que ce soit a foutre !


Tout ca pour dire que le feminisme etait un combat pour l'egalité des droits, qu'il s'est roulé dans la fange et que maintenant il fait partie des pires horreurs que le monde aie inventé ! apres la guerre des couleurs de peau, la guerre de religion et la guerre des idéaux politiques on va nous inventer la guerre des sexes ! arretez les frais bordel de merde !

Très intéressant mais un peu… anachronique ? L'éditorial cité date de fin 2013, et Frédéric Beigbeder -non que j'approuve spécialement sa façon de faire d'un magazine érotique masculin un soit-disant apôtre du féminisme- ne travaille plus chez Lui depuis bientôt un an…

Merci de cette chronique.


Puits de connaissances sans fond, abyssal même, j'avais oublié la colorisation peinturlurée des statues antiques à l'instar des cathédrales du Moyen-âge bien qu'il faille rappeler que ceci ne concernait que les statues drapées car la coloration n'aurait guère pu dissimuler les attributs en 3D


Ce "kitch" insupportable à nos yeux (enfin aux miens) devient charmant et indispensable quand il s'agit d'un temple Hindou même loin de son berceau ou quand il s'agit d'une figurine chinoise

Il n'en reste pas moins que la forme épurée d'un rien Japonais (simple bout de bois ou tasse de thé) nous transporte au Nirvana (ce qui en soit est un problème logistique)


Et donc, le corps nu dans ses plus simples appareils, devrait être mis au patrimoine de l'Humanité au même titre que le Couscous (demande conjointe d'inscription par l'Algérie et le Maroc), les primates Gelada qui sont à poil, la Neustadt de Strasbourg, la gastronomie Française et la fête de Purim


Il manque simplement une égale reconnaissance des sexes pour faire taire ce Beigbeder qui prend sa vessie pour une lanterne


Anecdote : Près de la Préfecture, il y a beaucoup de gens en attente d'un rendez-vous. Deux hommes (trentaine passée) marchent dans la rue qui mène à la Préfecture. Ils parlent en Arabe dialectal Syrien et ils s'arrêtent pour regarder le groupe de statues en haut d'une façade (photo avant sa rénovation) et on comprend alors le gouffre culturel qu'ils doivent franchir comme nous face à ce temple Hindou digne d'une construction en Légo

J'avais une réaction que je craignais "puritaine" quand je voyais, dans un festival célèbre, de jeunes femmes à moitié dévêtues enlaçant tendrement un vieux machin cravaté jusqu'à la pomme d'adam... je m'aperçois que... pas tant que ça. 

Ayant jadis échappé à un viol parce que mon jean, trop serré, renâclait à se laisser déboutonner (et sans doute aussi parce que mon agresseur manquait de détermination, un peu gêné par son propre... puritanisme), je suis assez sensible à ce côté "offert" qui met les femmes à disposition, même virtuelle. 

Alors, puritanisme? 

À mettre en correspondance avec cette réaction, véritablement puritaine celle-là, qui fait porter la culpabilité sur la femme agressée en lui demandant sournoisement comment elle était vêtue. Notez que ce sont souvent les mêmes qui parlent de "puritanisme" quand nous nous révoltons,et deviennent puritains quand nous nous laissons faire.

Illustrer un banal propos sur le nu à la Renaissance avec une toile de Jean-Léon Gérôme, fameux peinturiste pompier du XIXe siècle (il s'agit de "Phrynè se dévoilant devant l’Aréopage", 1861) est une entreprise… intéressante. Rigolote. Osée. Décalée. Ou carrément stupide. 

Je n'ai pas trop saisi ce que disait exactement Beigbeder, et de ce fait, je trouve l'argumentation d'AG un peu obscure.

Et tout cela ne répond pas à la question du puritanisme des féministes. 

Il me semble que l'art est la sublimation des émotions.

Dans ce cas, que les seuls habilités à pratiquer des arts plastiques pendant des siècles, les hommes, aient idéalisé l'objet de leurs désirs par le nu, ça n'a rien d'étonnant. 

L'une des plus belles représentations du corps masculin est sans conteste le David de Michel-Ange, lequel était notoirement homosexuel.  

Après, tout ce qu'on peut y voir aujourd'hui, dans ces œuvres d'art...

C'est chacun, non ?

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.