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Mais non, Syriza ne propose pas la sortie de la Grèce de l'euro

Cet article a été publié le 30 décembre 2014. Syriza a remporté les élections grecques le 25 janvier.

Derniers commentaires

Petite trollage en forme de bons voeux :

Juste pour remettre les choses à leur place.

En ces temps où la misère intellectuelle nous submerge il est réconfortatnt d'entendre quelques vox clamans in deserto qui nous réchauffent le coeur.
La dette de la Grèce est irremboursable.
La question est de savoir si on va continuer à faire semblant d'y croire, afin de ponctionner chaque année le peuple grec avec des intérêts exorbitants et lui imposer de brader ses services publics, voire des portions de son territoire.

Soit Syriza, s'il parvient au pouvoir, refuse ce racket et la Grèce sortira (volontairement ou non) de l'eurozone. Soit Il abdique devant la troïka et c'est Aube Dorée qui jouera l'épisode suivant.
11 Juin 2013: La troïka fait fermer la TV publique Grec
Décembre 2014: Grosse boulette ! 11 mois sans propagande, et le peuple se met à mal voter....
Si si, possible que la question du remboursement de la dette puisse être éludée. A force d'en parler, elle devient tellement abstraite... Tout le monde est endetté, donc personne ne l'est.
L'esclavage pour dette des pays du sud de l'Europe est la solution que les pays du nord ont choisie pour "sauver l'euro".

Même si des bricolages à court terme (ex: Mario Monti puis Enrico Letta en Italie) ont plus ou moins permis jusqu'ici de sauver les apparences de la démocratie, cet esclavage pour dette n'est pas compatible avec le suffrage universel. Résultat: la liste des partis compatibles avec l'euro et capables d'obtenir une majorité stable s'est réduit rapidement en Espagne, au Portugal, en France et en Italie. Ces partis partent en poussière les uns après les autres sur le modèle du PASOK puis de ND en Grèce.

Quelles que soient les ambiguïtés de leurs programmes électoraux, les partis autres que d'extrême droite opposés à l'Europe telle qu'elle est (le FdG en France, le M5S en Italie, Syriza en Grèce, Podemos en Espagne) ne pourront pas éternellement éluder la question du remboursement - de toute évidence impossible - de la dette accumulée par leurs prédécesseurs.
Oui syriza n'est pas contre l'UE et l'euro mais cela étonne ? C'est le prix à payer pour avoir le droit de gérer la crise ..Podemos par contre on ne sait pas encore..Syriza devrait sinon désobéir et appeler au peuple afin de faire couler le pouvoir en place. Sans cela ce pouvoir alter gauche ne sera qu'une sociale démocratie gestionnaire autorisée de la crise mondiale, européenne...sI le FdG passe en France il devra faire de même ...
Tiens ça me fait penser, ça fait longtemps qu'on n'a pas vu Lordon... Je dis ça je dis rien.

(et ça me ferait plaisir de l'entendre sur ces évolutions, si ce parti gagne bien les prochaines élections, vous pourriez l'inviter qu'on l'entende sur le sujet?)
Syriza est sur la ligne de la GUE et du PGE, qui ne font pas de la "sortie-ou-non-de-l'euro" l'alpha et l'oméga de toute action politique. Rena Dourou trouvait déjà "révoltant" en 2012 qu'on interprète les résultats de Syriza comme une volonté des Grecs de détruire l'Europe.
Sapir (mais n'est-il pas pro-Poutine-rouge-brun = infréquentable?) résume bien l'enjeu : ICI.
Ah ça, pour être rouge- brun, il n'y a aucun doute!
Il écrit pour Causeur, par ex, site a l'origine d'une pétition pro- Zemmour signée par Le Pen.
Il est tellement antisemite- européen que seul le FN trouve Grace a ses yeux.
"Il écrit pour Causeur, par ex, site a l'origine d'une pétition pro- Zemmour signée par Le Pen. "
Il est également sur BFMTV donc il est pro-europe, pro-marché, etc...

Sur l'extrême droite il vous a répondu ici :
http://russeurope.hypotheses.org/1940
Bien trouvé Norbix tous ceux qui ne veulent pas de l'euro, l'UE sont assimilés à des fascistes, antisémites et bien sur le corollaire habituel de rouge-brunisme, confusionnisme et tant qu'on y est de négationnisme..Dès le début 2014 il l'avait vu venir ça.

Bref la totale ! Donc Sapir et les douteux normaux sont tout ça a la fois..[quote=extrait choisi] Commençons par le sieur Colombani, ci-devant ancien directeur du Monde, directeur de Slate.fr, et qui devrait savoir, pourtant, que les mots ont un sens. Il écrit donc, dans le journal gratuit Direct Matin du lundi 3 février [1]:

« Une France du rejet de l’autre – aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le Juif – est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. »
.

[quote=encore un] . Mais, il ne peut que savoir que cette issue ne fonctionne qu’à court terme. On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes ». Il faut aussi se souvenir de ces lignes de Gunther Anders, dans l’Obsolescence de l’Homme[12], qui m’ont été communiquées par un correspondant :

« En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels.
»

C'est Vladimir Boukowski ancien dissident soviétique qui avait raison il y a quelques années l'Union Européenne est une nouvelle Union Soviétique made in américa ..
Lisez sa fiche wiki, il est inscrit au machin chose debout la Feance ou debout la république.
Avant de m'accuser de n'importnawakisme, vérifiez par vous- même.
Sapir a fait une intervention chez "Debout la République", il ne s'agit nullement d'une adhésion à ce parti.

La vidéo est ici.
http://www.dailymotion.com/video/x28eys7_discours-de-jacques-sapir-congres-de-debout-la-france-12-octobre-2014_news

Un proche de Sapir a rejoint le FN. Je vous renvoie à un article du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/politique/2014/05/22/01002-20140522ARTFIG00271-un-economiste-proche-de-jacques-sapir-rejoint-marine-le-pen.php

Mais également à ce qu'il en dit lui-même sur son blog.
http://russeurope.hypotheses.org/2640

Sapir, est un économiste de gauche. Ses positions sont très clairs sur ce point, tant sur le sujet de l'Euro que du concept de Souveraineté.
L'article de Wiki que vous indiquez, est, de mon point de vue, tendancieux, comme l'article du Figaro et quelques autres. Mais à ne lire que des sources secondaires - cf. mon post plus haut - et non le travail même d'un auteur, il est facile de se retrouver à penser ce que d'autres ont pensé pour vous.


Cordialement et bonne année.
Pas vraiment un bon résumé.

Ce à quoi nous assistons est un véritable pillage à grande échelle.

Et Syriza l'a bien compris en se focalisant sur le non remboursement de la dette pour pouvoir financer leurs politiques.

Si le problème du déficit commercial est réel ( la Grèce importe plus qu'elle n'exporte ), Sapir tombe le piège néo libéral en croyant que l'avenir des grecs se trouverait dans la compétition internationale et dans les exportations.

L'urgent c'est évidemment de redévelopper leur économie intérieure qui est complètement sinistrée par les politiques d'austérité, de donner de l'argent aux gens pour qu'ils puissent vivre normalement et pour que l'économie puisse fonctionner, de redévelopper les services publics, car c'est évidemment en satisfaisant d'abord par leurs propres moyens leurs propres besoins qu'ils réussiront à sortir les gens du chômage et de la pauvreté, et qu'évidemment du coup ils auront moins besoin d'importer.
C'est surtout un bon résumé des marottes perso de Sapir (sortir de l'euro, sortir de l'euro, sortir et l'euro [s]et les russes sont cools[/s] ha non au temps pour moi on parle pas des russes aujourd'hui).

Le défaut indépassable de son analyse, c'est qu'il relie la crise de l'investissement à la politique d'austérité alors que l'investissement dans la période pré-crise était alimenté par la bulle de la dette, qu'ils ne seront de toute façon pas capables de reproduire (car politique d'austérité ou pas, plus personne ne fera openbar sur la création de dette grecque avant très longtemps, et surtout pas les grecs)
Il a officiellement adhéré au machin de Dupont- gnagna, le grand Sapir.
N'importe quoi !
Piketty non plus ne trouvera pas grâce à vos yeux, je suppose : 2015, quels chocs pour faire bouger l'Europe?
Piketti m'intéresse beaucoup plus, sa vision sur la progressivité de l'imposition est intéressante.
Vous ne percevez pas le propos de Sapir qui dit simplement que soit Syriza trahira son électorat en ne respectant pas on programme, soit sortira de l'euro.
Certaines propositions susceptibles de redonner de l'air au peuple Grec vont contre les traités de l'Euro, si elle étaient acceptée par la banques centrales d'autres pays s'engouffrerait dans la brèche. C'est donc intenable à l'intérieur de l'Euro.
Que la marotte de Sapir soit la sortie de l'Euro et qu'il l'assène en conclusion de la plupart de ces billets ne veut nullement que sur le point précis de Syriza il est tord.

D'autre part, lorsque vous affirmez :

"Si le problème du déficit commercial est réel ( la Grèce importe plus qu'elle n'exporte ), Sapir tombe le piège néo libéral en croyant que l'avenir des grecs se trouverait dans la compétition internationale et dans les exportations. "

Là, c'est n'importe quoi.
La Grêce, comme tout pays, ne vit pas en autarcie et n'y vivra pas avec ou sans l'Euro.
La Suisse ne vit pas en autarcie

Le problème de la zone Euro, point désormais reconnu par presque TOUS les économistes, est qu'il a été mal conçu.
En gros il n'y a pas de transferts entre les pays de la zone Euro comme il peut y en avoir entre les départements français par exemple (les plus riches donnent aux plus pauvres).

Depuis Longtemps Sapir milite pour des échanges internationnaux équilibrés ressemblant étrangement au système BANCOR de Keynes, avec, comme corrolaire de mesures protectionnistes, un système de redistribution des gains obtenus par les taxes à l'importation vers les pays exportateurs afin de créer et/ou améliorer les protections sociales...

Tous le contraire d'un repli nationnal ethnicique et conservateur, tout le contraire du libre échange et de la dérégulation. Mais des règles d'échanges internationnales ayant pour horizon l'amélioration des conditions de vie des peuples.

Après on peut lui repprocher :
- jacobinisme - dont témoigne sa proximité avec Chevènement
- croyance dans la thechnique et l'innovation
- incantation peu étayée pour une transition énergétique
et sûrement plein d'autres tares

Sapir n'écrit pas que des billets de blogs, il a aussi écrit de nombreux ouvrages.
Ceux qui le traitent de brun-rouge ou de néo-libéral (elle est nouvelle celle-ci) n'ont visiblement jamais lu sérieusement cet auteur.

C'est une pratique très courante, ici comme ailleurs, de réduire la pensée de quelqu'un à quelques mots jetés à l'emporte-pièce après avoir parcouru en diagonal un article ou un simple billet de blog.
Sisi je comprends bien son propos et je ne le partage pas.

Dès qu'il s'agit de sortir de l'UE ou de l'Euro, bizarrement tout le monde devient hyper légaliste. Comme si des feuilles de choux illégitimes alors qu'elles ont été imposées de force aux différents peuples pouvaient s'imposer face à la souveraineté, pour le coup réelle, celle qui émane de la volonté du peuple, de toute une nation.

Les traités peuvent évidemment être renégociés, le cadre de leur négociation peut être changé, des accords de dérogation peuvent être passés, le gouvernement grec peut aussi désobéir aux traités comme nous le proposons au FDG, même s'ils sont peu nombreux et pèsent peu dans l'économie européenne, ils ne sont pas sans armes pour se battre. Le coup du chantage à la dette par exemple cela fonctionne dans les deux sens, et quand il y a des milliards en jeu, la plupart des créanciers comprennent bien l'intérêt de renégocier et de ne perdre qu'une partie de leurs mises plutôt que d'en perdre la totalité.

L'impossibilité dont vous parlez n'existe pas, il s'agit de rapports de forces politiques, et la façon dont ils évolueront ne peut pas être connue à l'avance. Tout ce que l'on peut affirmer avec certitude c'est si on va se battre, et c'est ce que fera Syriza, ou se coucher, comme l'a fait le PASOK en Grèce ou comme le fait le PS en France.
Ça n'a aucun sens, de désobéir aux traités. Si vous choisissez de désobéir aux traités, alors les autres signataires peuvent tout autant désobéir à ce qui les gêne : tel pays arrêtera de respecter les règlementations environnementales, tel autre arrêtera de payer sa contribution au budget, etc. Et à ce petit jeu c'est le plus fort qui gagne, c'est-à-dire certainement pas la Grèce !

Remplacer les règles par la loi du plus fort ("je fais ce que je veux, je désobéis parce que j'en ai envie") : on a du mal à croire qu'une chose pareille puisse venir de "la gauche"...
"Je fais ce que je veux, je désobéis parce que j'en ai envie"

C'est plutôt "Vous ne pouvez pas continuer à exiger que nous nous détruisions, car en le faisant, vous vous détruisez avec nous. Voici nos arguments pour mener une politique contracyclique." (Personnellement, j'ai toujours été dubitatif sur la pertinence du mot "désobéissance" dans ce contexte, qui résonne fâcheusement avec "mauvais élève" et autres "eurocancre".)
Désobéir aux traités n'est pas remplacer la loi par l'arbitraire, n'importe quoi, ce serait un mandat directement accordé par les citoyens, on ne peut pas faire plus légitime.
Bonjour, ce genre d'article, bien qu'il soit appréciable, aurait certainement plus de valeur s'il ne s'appuyait pas sur les propos de Jean Quatremer qui est certainement le pire journaliste chien de garde que je connaisse.
Ce qui est amusant (et réjouissant) c'est le spectacle de toutes ces "zélites" qui ont le trouillomètre à zéro...
. ...à la seule perspective...
..... ....d'une éventuelle victoire...
.... ...... ....d'un parti... pas tout à fait contrôlable...

A quoi ça tient le statut de classe dominante !
Je suis un peu gêné, parce que je n'ai pas tout lu.
Je suis un peu moins gêné, parce que je sens qu'il y a là quelque chose qui engage beaucoup plus que le peuple grec.

Je suis un peu moins gêné, parce que peut-être les grecs vont décider que ça suffit.

Mais je suis tout à fait gêné de constater qu'une fois de plus, il va falloir s'en remettre à d'autres pour commencer à faire valoir la primauté du peuple sur les intérêts de la finance.
Et ces autres là, les grecs, sont bien moins nombreux et moins puissants que nous pourrions l'être avec un tout petit peu de clairvoyance et de sens des responsabilités.

En fait, je ne suis pas un peu gêné, j'ai honte.

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