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Macronisme et néo-libéralisme : "Il faut s'adapter, d'accord, mais à quoi ?"

"Il faut s'adapter absolument à la mondialisation, d'ailleurs la France est en retard, il faut rattraper ce retard, et si les populations ne comprennent pas cette nécessité d'adaptation, le gouvernement devrait améliorer sa pédagogie". Toutes ces injonctions du néolibéralisme, constituent le bain d'évidences dans lequel nous baignons dès que nous ouvrons un journal ou allumons un poste. Mais ces injonctions ne viennent pas de nulle part. Elles viennent du darwinisme : objet d'une recherche de Barbara Stiegler, professeure de philosophie à l'Université Bordeaux-Montaigne, autrice de "Il faut s'adapter" (Gallimard, 2019). Avec elle, la biologiste Marie-Charlotte Morin, co-autrice de la comédie scientifique "Tout le monde descend" et notre chroniqueuse Mathilde Larrère.

Commentaires préférés des abonnés

Mais quel plaisir d'écouter cette philosophe brillante, subtile et si intelligente, je me sens plus intelligent moi-même ce soir après l'avoir écoutée... Merci Barbara S !

Les injonctions néolibérales ne viennent pas du darwinisme mais, comme cela est dit dans l'émission et cité dans la description, d'une déformation du darwinisme (on pourrait même dire une instrumentalisation) : le darwinisme social 


C'est très do(...)

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Bonsoir Germain,

Vous me pardonnerez, je sais pas si j'ai le bulbe racorni mais je ne comprends rien à vos phrases.
La dernière en particulier.
Au moins 5 subordonnées s'enchainent et on ne sait plus qui fait quoi....

Vous pourriez essayer de traduire (...)

Derniers commentaires

REMARQUABLE.MERCI.

Les multiples contradictions de la Macronie montrent bien la fausseté de cette façade. Ils disent ce que les gens veulent entendre et font tout autre chose derrière leur dos. Dans le commerce on appelle ça une escroquerie, et c'est puni par la loi. Alors qu'en politique c'est relayé par les médias et encouragé par les lobbies. Cette Ve république est une vaste opération de détournement démocratique. Comment faire pour que cela cesse?

Ce "Je n'avais pas suivi ça, parce que moi pour des raisons de santé psychique je ne suis pas tout. Ce qui se passe. Ni sur la toile ni dans l'actualité", vers 1h09, m'a liquéfié. Tellement important. Des échos, aussi, du touchant "Vous m'avez manqué" de Guy Birenbaum. Des échos de mes propres difficultés ordinaires, en Grèce, la Grèce de la "droite modérée" (selon les médias européens), nostalgique des Colonels, Trumpesque en diable, de retour au pouvoir avec son nationalisme ethniciste assumé, ses chasses aux réfugiés, son projet d'anéantissement d'Exarheia, ses dynamitages du droit du travail, l'arrogance violente de sa police face aux basanés, et la puanterie des Figaro locaux.


Je sais l'urgence à inventorier, témoigner, rechercher, vérifier, croiser, confronter, énumérer, chercher, diffuser, crier. A partir de là, du terrain. Mais l'estomac ne suit pas. Les poumons, l'oesophage, les orbites. Tout tremble à se disloquer. L'impuissance écrasante, face aux populations -les masses- qui choisissent et glorifient ces régimes. Ce plaisir collectif, implacable, de la déshumanisation de "l'autre", ces promesses de paix, de calme, de sécurité paradisiaque, parallèle au plaisir de se faire peur dans les médias sensationnalistes. Le plaisir de ces revanches politiques, "maintenant on va voir ce qu'on va voir". Comment penser contre? Comment penser? Il faut chaud, les promesses viennent d'encravatés à succès, on voudrait être eux. Ils nous promettent leur monde, il est lisse et propre, on dirait la Suisse. On veut être la Suisse. Il y a des étrangers, en Suisse ? Il y a de la police partout ? C'est bien.


C'est proche à s'en arracher les yeux. Les voisins, la famille, d'anciens amours, tous dans une satisfaction passive et inébranlable devant ces "nettoyages" promis. C'est intime. Et articulé à cette marche solidaire des nouveaux autoritarismes, des nouvelles brutes défoulatoires dont le politiquement incorrect nous soulage tant des vieilles obligations de penser le monde, de ressentir pour autrui. Ce balayage des contraintes humanitaires par les fake news et les indifférences manufacturées. Ce contrecoup de la complexification du monde.


La douleur est physique, quand la mise à distance, intellectualisante, ne filtre pas les événements. Théoriser, analyser, philosopher, sur la base d'archives et de compte-rendu de compte-rendu, réagir à un niveau de détachement scientifique qui permet une certaine forme d'action (la construction d'un savoir), sans se confronter directement aux acteurs de l'abjection (je ne dis même pas "de la tragédie", qui déresponsabiliserait par le fatalisme - ici les coupables sont coupables). Regarder au télescope ou au microscope, mais pas en face. C'est psychiquement gérable. Mais ces regards-là nécessitent aussi la matière première, les pieds dans le terrain, les mains dans le cambouis, les yeux dans les yeux des salauds, les yeux dans les yeux des victimes (fussent-elles parfois les mêmes). Sans ça, rien. Se sentir trop affaibli pour ça, pour cette nécessité, trop vulnérable, trop à bout, trop écoeuré, trop malheureux. Trop usé par le savoir théorique, historique, auquel l'actualité fait trop directement écho, encore, encore et encore. Cela sectionne le canal informatif nécessaire à la conscience du monde, cela entrave notre devoir d'information mutuelle.  


Liquéfication de soulagement devant cet aveu de Barbara Stiegler, comme devant celui -un peu cousin- de Guy Birenbaum. Parce que si une Barbara Stiegler, déjà si admirable, tellement comme-il-faudrait-être, déclare forfait devant cette confrontation à l'actualité, la honte est bien moindre. Sans rien enlever de cette gratitude pour ceux qui affrontent directement ce qu'on ne peut plus. Pour moi, l'équipe d'@si, qui encaisse pour nous, jusqu'au décorticage, les pires discours médiatiques que je ne réussis plus à digérer par moi-même. Tous ces Praud, toutes ces Le Pen, ces campagnes alt-right, ces violences à l'humanitaire, à l'humain, à l'être, aux efforts collectifs pour faire avancer notre compréhension de l'humain, de ses interactions et ses impacts. Ces épuisantes destructions des tentatives de notre espèce pour mieux se gérer et gérer son espace. Ces injustices implacables, immuables et mortellement désespérantes. Je reste jaloux des gens qui portent en eux-même assez de lumière pour faire face quotidiennement à toutes les formes de cette obscurité poisseuse, oppressive, acide, étouffante. Qui nous la livrent sous vitre. Comment encaissent-ils l'impact nécessaire à cette passation ?


Comment faire face à tout, sans écrasement ? 


Ceci est un peu un hors-sujet. Un déballage émotionnel, épuisé, personnel, thérapeutique. Je me demande à combien il fait écho. Combien ont ressenti cet étrangement confortable trou d'air à cette remarque en passant de Barbara Stiegler. Combien s'interrogent sur les résistances psychiques, quotidiennes, d'@si, de GenocideWatch, des ethno-sociologues du néonazisme, des climatologues, des secouristes de la Méditerranée, des travailleurs sociaux ou humanitaires de plus en plus désarmés par les élus de leurs propres démocraties. 


Je suis en Grèce, pays tour à tour "mauvais élève" et "bon élève" de l'Union Européenne. Parfois simultanément, sur ses injonctions paradoxales (économie, migration, humanitaire - allez donc gérer humainement le système Dublin depuis les sas de l'UE). Mais l'extrême-droite respectable est de retour, sous les applaudissements ravis de la maîtresse. Les réfugiés (hommes, femmes, enfants) violemment évacués des squats solidaires d'Exarheia, désormais en route pour la rue, leur guerres civiles d'origine ou les camps de concentration officiels, ont la nostalgie du bonnet d'âne.   

Mais quel ennui, c'est de pire en pire. Et Mathilde Larrère qui n'arrête pas .... La prochaine fois vous m'invitez, on parle des mes grands parents et de leurs amis pendant une heure. Vous me croyez, c'est bien, vous me croyez pas, c'est pareil, l'information va à sens unique, ce n'est pas du journalisme... 

Quelle information ressort, la langue de bois est-elle de plus en plus moche sous les macronistes ? Sans déconner rien de nouveau. Arrêt sur place, pas sur l'image....

Excellente émission.

Les concepts développés aident à mieux comprendre notre monde actuel.

Tout est chez Spencer, Lippman et Dewey. 

Et l'invitée résume cela merveilleusement bien avec l'aide de Daniel S. Et Mathilde L.

LEs exemples dans l'actualité sont édifiants.


Une question me vient quand même. Le rapport avec le darwinisme me paraît finalement très lointain.

Mathilde en début d'émission et encore plus la biologiste en fin d'émission décrit très bien ce qu'était le darwinisme. C'est une théorie sur la biologie et l'évolution des espèces. Et cela n'a rien à voir avec le social, l'économique le politique.

Que la théorie du darwinisme ait été récupérée maintes fois pour autre chose est une réalité.

Mais il me semble que l'émission serait aussi intéressante sans que l'on parle de Darwin, une seule fois (mêm si par ailleurs les travaux de Darwin sont très intéressants scientifiquement).


En fait, il me semble même que l'espèce humaine de part l'invention de la civilisation, de la culture, de l'enseignement est quasiment sorti de l'évolution des espèces (pour le meilleur et pour le pire).

Les échelles de temps sur lesquels les politiques nous demandent de nous "adapter" sont d'ailleurs infiniment plus courtes que celles de l'évolution des espèces...


Mais je le redis : excellente émission !

Génial,  à rapprocher de la récente émission de Hors-série avec Grégoire Chamayou !

Excellentissime emission

Super décryptage de B. Stiegler, brillante et à écouter et lire 

Excellent !

Même si ce n'est pas le coeur du sujet, la position originelle de Darwin à la question de l'apllication de la théorie de l'évolution à l'espèce humaine a été un peu trop légèrement abordée dans l'émission: Darwin a traité celle-ci dans un ouvrage postérieur.


En résumé, s'il était enclin comme beaucoup d'intellectuels de son temps à DEPLORER les effets négatifs de la protection des plus faibles au détriment des plus aptes dans les sociétés civilisées - en ce sens il donne raison aux interprétations postérieures du "darwinisme social", il REFUSAIT explicitement l'abandon de cet impératif, pour des raisons à la fois scientifiques et morales.


Quatre raisons sont avancées par Darwin lui-même:


- d'une part il ne croit pas aux différences majeures d'"intelligence" innées, en opposition à Galton: "«I have always maintained that, excepting fools, men did not differ much in intellect, only in zeal and hard work; and I still think this is an eminent important difference.» ("J'ai toujours maintenu qu'à part les idiots, les hommes ne diffèrent pas beaucoup entre eux par leur intelligence, mais seulement par leur sens de l'effort et du travail, et je pense toujours que c'est une différence notable et importante."


-par conséquent, du fait de cette relative égalité des aptitudes potentielles entre individus, Darwin pensait qu'il était bien plus important de favoriser l'éducation pour augmenter le niveau général de développement des aptitudes humaines, plutôt que d'abandonner les moins "doués":


"«The more efficient causes of progress seems to consist of a good education during youth whilst the brain is impressible, and of a high standard of excellence, inculcated by the ablest and best of men, embodied in the laws, customs, and traditions of the nation, and enforced by public opinion. " ("Les moyens les plus efficaces du progrès semblent consister en une bonne éducation durant l'enfance tant que le cerveau est encore malléable, et en un haut niveau d'excellence,  inculqué par les plus habiles et les meilleurs d'entre les hommes, incarné dans les lois, les coutumes et les traditions de la Nation, et appliqué par l'opinion publique."


-d'autre part, par un effet de "saut qualitatif", selon Darwin, tout en demeurant le produit de la sélection naturelle (principe fondamental d'évolution de toutes les espèces vivantes),  l'humanité se serait en grande partie affranchie de ses mécanismes les plus brutaux au cours de son développement au profit des processus civilisationnels, bien plus déterminants et efficaces: la sélection naturelle, toujours présente comme couperet sélectif sous-jacent, devient très secondaire voire négligeable dans l'évolution spécifique de l'espèce humaine.


 « Si importante qu'ait été, et soit encore, la lutte pour l'existence, cependant, en ce qui concerne la partie la plus élevée de la nature de l'homme, il y a d'autres facteurs plus importants. Car les qualités morales progressent, directement ou indirectement, beaucoup plus grâce aux effets de l'habitude, aux capacités de raisonnement, à l'instruction, à la religion, etc., que grâce à la Sélection Naturelle ; et ce bien que l'on puisse attribuer en toute assurance, à ce dernier facteur les instincts sociaux, qui ont fourni la base du développement du sens moral »


-enfin, QUAND BIEN MEME la civilisation et la protection des plus faibles qu'elle impose nuirait au développement des plus aptes, Darwin affirme clairement qu'abandonner les plus faibles impliquerait de renoncer à un BIEN plus grand encore que le niveau d'aptitude générale de la population sur le plan purement sélectif : la grandeur morale spécifique à l'Homme.


« Nous ne pourrions réfréner notre sympathie [envers les faibles], même avec l'insistance expresse de la stricte raison, sans une détérioration de la partie la plus noble de notre nature. Le chirurgien peut s'endurcir tandis qu'il pratique une opération, parce qu'il sait qu'il agit pour le bien du patient; mais si, intentionnellement, nous en arrivions à négliger ceux qui sont faibles et sans défense, cela ne pourrait être que pour un bénéfice incertain, au prix d'un crime actuel accablant . Nous devons donc accepter les effets, sans aucun doute néfastes, de la survie et de la propagation des faibles »


Voir ma modeste contribution à la fiche wikipedia:


https://fr.wikipedia.org/wiki/Darwinisme_social#Critique_de_Patrick_Tort_-_Darwin_et_le_darwinisme_social_:_une_lecture_rétrospective[9]



Merci pour cette émission passionnante. Je viens de me réabonner et suis ravi de ses retrouvailles !!

Beaucoup d'aperçus passionnants sur l'histoire des idées et leurs effets aujourd'hui. Il faut constater que de manière assez générale, le paradigme évolutionniste est un raisonnement puissant et applicable à beaucoup de sujets. Je pense pourtant qu'il ne faut pas mélanger évolution biologique (lente, sans cap et buissonnante) avec l'évolution culturelle, relativement rapide et depuis quelques siècles tirée par l'idée de Progrès. Le darwinisme social et la croyance dans les vertus de la compétition capitaliste procèdent de cette confusion. Notre époque est marquée par la discordance entre l'évolution trop rapide des cultures humaines (en compétition et en voie d'uniformisation) et l'évolution biologique lente des écosystèmes à qui nous devons d'être vivants et prospères.


C'est l'origine de la divergence des buts (économie - écologie), au sujet de laquelle on peut lire le dernier petit livre de Bruno Latour "Où atterrir" qui à mon sens résume bien la situation.


Comment sortir de cette course qui, faute d'un changement de cap, nous mène à un effondrement et à une régression de civilisation de plus en plus prévisibles? Que faudrait-il changer dans les cultures humaines, dans la structure des sociétés, pour qu'elles cessent d'être une "catastrophe naturelle" de plus dans l'histoire de la Terre ?

Faut-il voir les sociétés humaines comme des paquebots avec des capitaines et des équipages, des avions avec des pilotes, des trains qui ne peuvent pas sortir des rails, ou des troupeaux plus ou moins hiérarchisés ?

J'ai bien peur que beaucoup de nos responsables politiques ne soient pas très avancés dans cette réflexion.

Excellente émission! Les travaux de Barbara Stiegler ont pu être restitué d'une manière bien plus claire que lors de son passage sur France Culture. 


Malgré la vaine impatience de Daniel Schneiderman.



Merci à vous tous et toutes pour cette émission pationnante.

L'illusion de la démocratie en France, de Juan Branco, émission complémentaire à celle-ci. Je recommande pour ceux qui ne connaissent pas! :-)

Comme c'est rafraîchissant ! Ça pétille d'intelligence. Et quel humour, quelle gaieté !

Au passage où Barbara Stiegler parle de l'indécence de la pédagogie avec Macron ("Un président très jeune, voire juvénile, éventuellement immature dit B. Stiegler) traitant son public de "mes enfants", je me suis à ces mots fait la réflexion que notre marathonien des blancs débats avait été pondu par l'éducation Jésuite.

Finalement cette pédagogie est aussi un catéchisme

Un truc que j'apprecie de plus en plus avec ASI : des plateaux majoritairement feminins.

Emission tellement passionnante que j'en viens à laisser mon premier commentaire sur le site d'ASI ! 

L'intervention de philosophes pour aider à déconstruire ou décoder le discours dominant et une réussite, notamment sur ce sujet autour des injonctions du néo-libéralisme.

J'encourage toute l'équipe d'ASI à renouveler cette approche pour d'autres thèmes !

Comment modifier un message lorsqu'une horrible faute d'orthographe s'est glissée dedans ?

Ce n'est malheureusement pas possible. C'est l'une des revendications de l'amicale des lecteurs d'@SI.


C'est dommage ! Ça nous ramène à une ère technologique antérieur à l'invention de la gomme :'(

L'emission se focalise sur le Darwinisme comme support du liberalisme.

Il me semble que d'autres sciences on servit d'inspiration au liberalisme, en particulier la chimie et la thermodynamique, en particulier avec la notion "d'equilibre" qui se base sur l'approche statistique de Boltzman.

La "main invisible du marche", ca decrit exactement un processus de retour a l'equilibre selon la statistique de Boltzman. Il y a aussi la Loi de Lenz en electromagnetisme : "les effets finissent par s'opposer a la cause qui leur donne naissance". Cette idee de stabilite et de retour a l'equilibre decrit egalement tres bien l'idee qu'on se fait du marche.

Sauf que la science du XXieme siecle a fait exploser ces visions : de tres nombreux systemes physiques sont chaotiques et n'aboutissent jamais a une situation d'equilibre stable. Et la loi des grands nombres n'est pas une garantie. Des systemes tres complexes sont egalement chaotiques (climat).

Il existe meme des modeles tres simples d'evolution de la population d'une espece (comme des lapins) qui presentent un comportement hautement cahotique ( voir l'excellente video sur le chaos de la chaine Youtube scienceetonnante https://www.youtube.com/watch?v=YrOyRCD7M14 )

Bref, le liberalisme se fonde finalement sur une pseudo similarite de l'economie avec les sciences "dures", mais des sciences dures qui seraient reste figees au XIXieme siecle.

Ca rejoint evidement la critique des economistes heterodoxes de la pseudo-science qu'est devenue la branche dominante de l'economie, qui s'efforce de mathematiser a l'extreme des modeles "scientifiques" de l'economie, en tentant d'ejecter au maximum les autres sciences sociales.

Emission intéressante. 


Je suis simplement surpris de l'approche quasi-religieuse de cette émision. On dirait un curé, rabin ou iman qui lit son textes saints, et ne voient pas que le monde dans lequels ils ont été écrit différe de celui dans lequel il vit. 

Ici vous pouvez remplacer Bible, Evangile et Coran par Darwin, Nietsche ou Lippman


On prend des textes qui ont pour certains plus de cent ans,  on les applique par calque sur un lecture contemporaine (et centrée sur le petit hexagone français), et on essaie d'en montrer les incohérences.
Si un religieux le faisait avec un texte sacré, les membres de ce forum hurleraient au besoin de contextualisation. 


Par example, 

- L'enseignement de l'évolution (et svp ne plus parler de la théorie de l'évolution), n'est plus basée sur les livres de Darwin (qui par example, ne connaissait pas l'ADN)

- Marx évoluait dans une société beaucoup moins opulente  que la notre, et sans protection sociale. 

- Adam Smith, et les libéraux du début du XXème siècle, vivaient parlaient d'une société dans laquelle le rôle de l'Etat était moindre qu'aujourd'hui.


Pendant la seconde guerre mondiale il n'y a pas eu que les juifs qui ont été l'objet d'exterminations. Même si en nombre ceux-ci ont été les plus nombreux à périr, les homosexuel(le)s, les malades mentaux, les handicapés de toutes sortes et enfants sortant des standards de la bonne santé, ainsi que les populations roms  ou encore bien sur les opposants politiques ont été aussi l'objet d'exterminations.

J'ai été surpris que Mathilde n'ait pas de vision claire de la différence entre libéralisme et néo-libéralisme, alors pour qui ne connaîtrait pas, les cours de Foucault évoqués par B. Stiegler : Naissance de la biopolitique .

Il y a l'historique du côté américain mais aussi avec l'Europe, l'Union Européenne et l'ordolibéralisme allemand, option anti-autoritaire dont on comprend qu'elle ait intéressé les Allemands après le nazisme et avec les soviétiques à côté.


Extrait : "Le néolibé­ralisme ne va donc pas se placer sous le  signe du  laissez-faire,  mais, au contraire, sous le signe d'une vigilance, d'une activité, d'une intervention permanente. Ceci apparaît clairement dans la plupart des textes des néolibéraux*, et il y  a un texte auquel je vous renvoie (...) c'est le   résumé des interventions qui ont été faites en 1939, juste à la veille de la guerre, au cours d'un colloque qui s'appelle le «   Colloque Walter Lippmann ».  Ce colloque avait été réuni en France  àla suite de la publication du livre de Lippmann qui venait d'être traduit en français sous le titre de La Cité [libre]" (...) Ce livre venait de paraître aux États-Unis, avait été traduit en français, et on a réuni à Paris un colloque où figurent Walter Lippmann lui-même, les vieux libéraux de la tradition classique, des gens français comme Baudin par exemple,  et  puis un certain nombre de  néolibéraux  allemands et autrichiens, ceux précisément qui faisaient partie de l'Ecole de Fribourg et qui  avaient été  les  uns  chassés d'Allemagne, les  autres réduits au silence en Allemagne, et qui trouvent là l'occasion de s'exprimer. Et c'est dans ce colloque qu'il y a Ropke, qu'il y a Rüstow, qu'il y a Hayek, qu'il y a  von Mises. Et puis des gens intermédiaires: il y a  Jacques Rueff, il y a   Marjolin, qui est tout de même important dans l'économie française de l'après-guerre, et le   secrétaire général de ce congrès est  quelqu'un qui ne prend pas  la parole, ou en tout cas  ça n'apparaît pas  dans les  actes, et c'est Raymond Aron.

(...)

Et c'est là que l'un des interve­nants (...) propose comme nom à ce néolibéralisme qu'on était en train d'essayer de formuler, l'expression très significative de « libéralisme positif». Ce libéralisme positif, c'est  donc un libéralisme intervenant. C'est un libéralisme dont Ropke, dans la Gesellschaftskrisis qu'il va  publier peu de temps d'ailleurs après le colloque Lippmann, dit : «La  liberté du  marché nécessite une  politique active et  extrêmement vigilante 16. » Et  vous trouvez  dans tous  les textes des néolibéraux cette même thèse que le  gouvernement dans un régime libéral est un gouver­nement actif, est un gouvernement vigilant,  est un gouvernement inter­venant, et avec  des formules que ni le   libéralisme classique du XIXe siècle ni l'anarcho-capitalisme américain contemporain ne pourraient accepter. "

Excellent, instructif, permet de mieux comprendre ce moment de l'histoire. Merci!


Je suis à mi chemin et je fais une pause mais le plaisir que j'éprouve à voir cette émission est total même s'il me faudra l'écouter de nouveau tellement le propos est dense. J'ai importé le fichier audio pour ce faire.

Merci à @SI

Il me semble entrevoir un cousinage entre les théories de Lippmann (Amérique) et ordoliberalisme  (Allemagne), pensées dans les mêmes années. (Voir la série cours en ligne sur YouTube sur le sujet d’Alexandre Duclos)

Merci beaucoup à tous les 4 pour cette émission vraiment passionnante.

J espère que cette émission sera élue pour être vue par tous. Elle est formidable 

Communiqué du Parti des Ultra Aisés Non Tergiversant (PUANT en abrégé)


Nous les ultras riches de France, principaux bénéficiaires de la politique de Macron, nous ne lâcherons rien. Oui nous sommes prêts à mettre à feu et à sang ce pays pour conserver l'exonération de l'ISF. Oui l'exploitation des salariés et les salaires bas qui permettent nos bénéfices continueront. Oui nous détruirons la sécurité sociale et les retraites dans ce pays. Oui les taxes écologiques n'empêcherons pas que nous climatisions nos palaces à outrance  et que nous voyagions à tour de bras dans le monde pour un oui pour un non. Oui les services publics seront rendus exsangues et n'auront plus les moyens d'assurer leur mission. Oui tu accepteras de grès ou de force cette violence sociale qui est le fondement de notre existence. Oui, cent fois oui...et s'il faut détruire ce pays plutôt que de rendre les clés du pouvoir pour refonder une société démocratique et humaine permettant la survie des pauvres, nous irons jusqu'au bout. Plutôt Mourir que de respecter la devise républicaine. Hasta la victoria sempre......

Le PUANT (le parti des riches sincères qui parle droit dans les yeux) 

passionant, merci !

Géniale, géniale, absolument géniale cette émission. Merci de nous avoir offert ce moment d'intelligence et de lucidité

Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme, du capitalisme au néo-libéralisme dans une domination pour là constante.

Waouw ! Je me joins à l'enthousiasme général : c'était très intéressant.

Mme Stiegler se paie même le luxe d'une prédiction selon laquelle le biologique va (et doit) renouer avec le politique, question qui m'a beaucoup travaillée ces derniers temps. Elle y apporte un point de vue qui m'intéresse.

Du coup, je vais voir ce qu'a écrit ce John Dewey.

Bravo a Mesdames Barbara

Génial ! J’ai tout compris. L’émission était éclairante voire éblouissante. MERCI à Barbara Stiegler et à toute l’équipe. 

Lorsqu'elle dit ne pas comprendre ce que désigne le cap, elle rigole ?

Barbara Stiegler est un peu dure à suivre mais passionnante au finale ! Stiegler le nom m'a fait tilté, je me souviens de Bernard Stiegler qui a fait ses études de philo en taule après s'être fait coincé pour braquage à main armée. Un sacré personnage, je sais pas si il y a un lien ...

Merci de nous avoir offert cette émission avec une intervenante de qualité qui a su bien vulgariser son sujet. Tout devient plus compréhensible, soudainement, pour moi. Tout prend sens je dirais même. Bravo!

Ah que c'est c'est bien quand même la culture, j'ai presque tout compris...


Bon que j'mange avant le défilé pour le climat en Basse-Auvergne.


Trève de plaisanterie : Très bonne et saine émission !

Une émission pour moi inouïe, au sens littéraire du terme. Asi prend depuis quelques mois toute la mesure de son rôle, et s'élève avec une cohérence remarquable dans le plat pays qu'est devenu le nôtre.

Si elle n'est pas prête à parler pour aujourd'hui et pour un public plus large, peut-être que l'invitée aurait plus sa place à Hors-Série, à se faire caresser longuement dans le sens du poil jusqu'à ce que lentement, de son exposé académique, sortent quelques enjeux politiques et d'intérêt général...

Cela dit, une fois qu'on y met l'énergie et la concentration, et qu'on accepte de s'accrocher à ses phrases comme si on était assis en séminaire ou en cours magistral, c'est intéressant. Merci à DS pour l'effort de la faire accoucher.

@si dans sa tenaille épistémo-politique surpris: en "philosophique" contradiction à sa prétendue vocation à la déconstruction



S'il restait la preuve majeure à donner de l'infidélité d'@si à sa vocation proclamée, la voici désormais en cette émission "philosophiquement" administrée. Elle se trouve en effet en pleine et aveugle adhésion avec les biologistes présupposés d'une pensée de l'évolution dont sa vocation à la déconstruction aurait dû - pour le moins - protéger le site de la tentation.  


Double tentation: double aliénation. Au scientisme comme au politisme: ce dernier offrant au premier son engagement -  et recevant en retour scientiste garantie de sa politique conformité à la modernité.  


À quoi le souci de déconstruction aurait dû - pour le moins - opposer que l'humanité ne saurait pas plus être zoologiquement réduite à une espèce d'animalité, que la vérité à ce que celle-ci en établit: ce qui vaut tout autant contre les "créationnistes" et les  "néos-libéraux" que contre leurs adversaires et simples rivaux sur le plateau: n'étant de "débat" en effet que sur base commune partagée de présupposés.

Merci, encore une fois, pour cette ,encore une fois, très bonne émission  si....éducative.

Vraiment merci de tous ces " bols d'air" intellectuels avec des intervenants pointus. 


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

A mon petit niveau je retiens surtout les interrogations posées sur " le cap " où nous dirigent nos élites  gouvernementales actuelles.

Il me semble très clair que le cap actuel est fixé par l'oligarchie et tous ses affidés, sous-fifres et domestiques à son service. Donc, en tête le gouvernement actuel. Il a été fixé à Macron lorsque l'oligarchie lui a fait les chèques pour la campagne.

Et ce cap c'est le profit maximum, avec des variantes pour s'adapter à l'état de la météo, qu'elle soit sociale ou écologique, et "garder le cap". 

Pour eux, l'écologie et le social ne sont que des récifs qu'il faut contourner pour que leur cap soit atteint. Ils le font contraints et forcés uniquement parce que cela compromet le profit maximum qu'ils attendent. 

Sans cela, ils s'en foutent complètement. Pour le moment, ils se sentent hors d'atteinte, mais pour combien de tempe encore ?

Le comble du foutage de gueule, c'est quand même la dernière séquence pour sauver le diesel : l'art de naviguer dans les récifs...

Ce que les Gilets Jaunes et les manifs climat veulent c'est changer le cap actuel, c'est à dire que le cap ne soit plus défini par l'oligarchie, mais par le peuple, car lui n'a pas le profit maximum en tête, seulement vivre correctement de son travail dans une planète vivable pour les générations futures, être en harmonie entre les humains et la nature. 

Merci pour cette émission passionnante dont au départ le titre me laissait un peu perplexe.

Totalement passionnant!

C'est intéressant mais l'invitée n'est pas très pédagogue. Faut lui faire accoucher de réponses plus en détails que ce qu'elle veut bien donner, c'est un peu pénible. 

A part mon coup de sang sur la présentation plus bas, je rejoins les avis enthousiastes sur l'émission elle-même, à mon humble avis une des plus réussies de toute l'histoire d'@si. Une invitée exceptionnelle, vraie chercheuse, exigeante mais claire, qui met des idées travaillées et (me semble-t-il) innovantes sur la table pour comprendre un peu mieux le présent. La confrontation du long dégagement théorique du début d'émission aux exemples du réel d'aujourd'hui à la fin était tellement pertinente qu'on avait l'impression d'un feu d'artifice intellectuel. 

De plus, une chronique dingue de Mathilde Larrère, et des commentaires affutés de Marie-Charlotte Morin. Le taulier a su remettre les choses sur les rails quand c'était nécessaire. Mille mercis ! 

Une remarque : je suis étonné que le concept de biopouvoir de Michel Foucault n'ait pas pointé son nez pendant l'émission. C'est peut-être dans le livre de B. Stiegler.

MAGNIFIQUE ! Merci. Merci. Merci.

Wouah, je recommande cette émission, c'était complétement fou !  Je l'ai vu deux fois à la suite pour ne rien louper, tellement de choses intéressantes que je ne connaissais pas ! Merci

Superbe émission ! Heureusement que Daniel était là pour la pédagogie ;)

Un présupposé commun du Darwinisme de la sélection naturelle est, la loi du plus fort (et donc d 'une autorisation à un droit légitime de la brutalité).

 J'ai retrouvé, de mémoire, dans un Télérama hors serie un article intitulé " Le Darwinisme est un humaniste" suit... " Darwin a attendu la fin de sa vie pour étendre sa théorie de l'évolution à l'homme. Des interprétations abusives, prônant la loi du plus fort, ont déployé ses idées, qui, elles, donnent une explication scientifique à l'altruisme". Il y a donc aussi un Darwiniste anthropologue qu'il faut relire avec " la filiation de l'homme " ce qui permettra de remettre en place une des facettes de la théorie trop oubliée.

Comme pour faire écho aux propos de B. Stiegler, cet article du Monde d'aujourd'hui. 

"Traîne", "retard", "adaptation"... Un exemple parmi tant!

Invitées brillantes, c'est clair, limpide et jubilatoire ! L'émission est passionnante. Bravo !

Je n'ai qu'une envie c'est de me ruer sur les écrits de Barbara Stiegler !

Emission passionnante. D'une grande densité. Merci beaucoup !

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Pardon à tous d'emprunter à la vulgarité pour dire mon sentiment du moment: cette émission là, celle-là, m'a provoqué des orgasmes intellectuels en cascade. Il se trouve que, allez savoir par quel cheminement de pensée, j'étudiais le mois dernier tout ce qui tourne autour de la conférence Lippmann de 1937 qui fonde le néo-libéralisme sur les cendres du libéralisme des pères fondateurs. J'ai beaucoup, beaucoup lu. Puis, j'ai dû me remettre au travail sur mes sujets "lutte de classes". Et là, m'arrive en mail cette émission et je n'en suis qu'à 50 %, mais j'ai dû marquer une pause pour dire, chose rare, mon bonheur.  Je reviendrai expliquer dans le détail de quoi ce bonheur est fait, en quoi je le qualifie de bonheur, mais à ce stade, je veux juste dire à quel point comprendre ce qui nous arrive est important. A quel point ça change tout y compris quand on se sait condamné, de savoir par quoi on en est rendu là. Et ça me renvoie, allez savoir pourquoi, au procès de Julien Sorel dans "Le rouge et le noir", dont voici un extrait: 


« Messieurs les jurés, 
« L'horreur du mépris, que je croyais pouvoir braver au moment de la mort, me fait prendre la parole. Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune. 
« Je ne vous demande aucune grâce, continua Julien en affermissant sa voix.
Je ne me fais point illusion, la mort m'attend : elle sera juste. J'ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages. Mme de Rênal avait été pour moi comme une mère. Mon crime est atroce, et il fut prémédité. J'ai donc mérité la mort, messieurs les jurés. Quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans s'arrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans une classe inférieure, et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation, et l'audace de se mêler à ce que l'orgueil des gens riches appelle la société. 
« Voilà mon crime, messieurs, et il sera puni avec d'autant plus de sévérité, que, dans le fait, je ne suis point jugé par mes pairs. Je ne vois point sur les bancs des jurés quelque paysan enrichi, mais uniquement des bourgeois indignés... »  

Mais quel plaisir d'écouter cette philosophe brillante, subtile et si intelligente, je me sens plus intelligent moi-même ce soir après l'avoir écoutée... Merci Barbara S !

Grand merci à Mme Morin, qui a su en trois phrases me faire comprendre la différence entre Lamarck et Darwin. Et grand merci à Mme Stiegler dont la pensée peut elle bien s'enorgueillir d'un cap qui n'a jamais dévié. 

(Puis merci à Mathilde et à Daniel, bien sûr.)

Tout à fait d'accord avec Thomas. J'ai beaucoup de mal avec ce terme de "darwinisme social". Comme l'a expliqué Mathilde et Stiegler, c'est Spencer, qui n'a pas compris grand chose aux écrits de Darwin, qui à pondu ce concept qu'on devrait appelé le "spencerisme". C'est un détail, mais ça contribue à semer la confusion.


Pour autant, une émission de qualité, comme toujours.

Passionnant

Je suis un fan absolu de Mathilde. Elle a le don d’expliquer avec clarté les sujets du jour dans des chroniques vivantes où on sent toujours derrière un super travail de recherche.
Par contre, autant le sujet du néo-libéralisme à la sauce Darwin est passionnant, autant l’attention a commencé à baisser, endormie par la valse des concepts philosophiques. ASI se transforme un peu en annexe du Collège de France… Faut suivre… J’ai un peu décroché. Fatigue du soir sans doute. Quant aux créationnistes, c'est la plaie absolue. Et j'ai une théorie toute simplette : tant que l'homme ne saura pas ce qu'il y a au-delà des millions de galaxie et il ne le saura sans doute jamais, la religion, donc le créationnisme aura un boulevard devant lui et les guerres de religions seront infinies...

Un peu bizarre la présentation, et l'émission. Parce que, comme le dit Thomas, les injonctions néo-libérales ne viennent justement pas du darwinisme. Ensuite, parce qu'à écouter on se demande bien ce que Madame Stiegler apporte au sujet. Sans vouloir être discourtois au point de rappeler que ce sont les grandes ignorances qui font les grandes découvertes, les travaux sont nombreux, et depuis longtemps, sur les "darwinistes sociaux", et sur Spencer qui n'en est pas un mais fut déjà un inspirateur majeur de l'idéologie capitaliste la plus brutale dans les États-Unis de la fin du 19° (pas du 20° !) siècle. Ce n'est pas la première fois que Arrêt sur images s'arrête sur le dernier livre à la mode poussé par un éditeur puissant plutôt que de travailler sérieusement son sujet. C'est décevant.

Bien que faisant parti de ceux que l'évolution a dangereusement environné, ou bien le contraire, j'ai bien aimé cette émission. Donc les gilets jaunes ne sont pas un public puisque ne souffrant pas des même troubles, par exemple un conducteur roulant dans une voiture diesel rejoingnant le ciel des suites d'un arrêt respiratoire due aux particules pas très fines, sera réincarné en cheval de trait !!!  

Un exercice inédit... qui frôle le record du Monde je crois ! Et je remets une médaille d'or à Daniel dans la catégorie "tirage de vers du nez" ! Sans faille et sans faute ! Elle est passionnante Madame Stiegler, vraiment et sans ironie désormais, mais il faut un "Dany l'organisateur" pour structurer et contextualiser le discours... mais bon, du coup, au final, passionnant. 

On se croirait à Hors-Série.

Faudra pas compter sur ASI pour comprendre le brexit.

Les injonctions néolibérales ne viennent pas du darwinisme mais, comme cela est dit dans l'émission et cité dans la description, d'une déformation du darwinisme (on pourrait même dire une instrumentalisation) : le darwinisme social 


C'est très dommageable d'entretenir la confusion jusque dans le mail d'annonce aux @sinautes ( titré "Pourquoi le néo-libéralisme descend de Darwin" ?????)


Ce faisant, vous entretenez la détestation du darwinisme en général, et tous les créationnnistes en profitent et mangent du pop-corn.  Pour mémoire, le darwinisme est la grande théorie unificatrice de la biologie,  qui a permis de fournir un cadre matérialiste à l'explication des phénomènes vivants, et qui a naturellement été améliorée après Darwin, en particulier par les progrès en génétique, en écologie et plus récemment en biologie du développement. Tour cela est très important et n'a rien à voir avec l'idéologie néolibérale. Tout cela est aussi fragile, et subit les assauts réguliers des créationnistes qui ne prouvent jamais rien mais ont beaucoup de ressources pour critiquer la moindre faille dans la théorie et prétendre que son inachèvement est la preuve de sa fausseté (ce qui n'est rien comprendre à la science).

Comme toute théorie, le darwinisme, devenu "synthèse évolutive" au XXème siècle, est améliorable, imparfait, et est normalement critiqué au sein de la communauté évolutionniste, ce qui lui a progressivement permis de prendre en compte, en particulier, les dynamiques de coopération (soit exactement l'inverse de la pure compétition) envisagées, notamment pour l'espèce humaine, par... Darwin lui-même. Darwin n'était ni un saint ni un révolutionnaire gauchiste, mais il s'est toujours opposé aux instrumentalisations, en particulier racistes, de son travail. C'est très important de prendre conscience de la valeur de tout cela. 



Passionnant. Ca rappelle le propos de naomi klein dans "la stratégie du choc", sur l'idée que l'économie de marché est passée de : description par une science sociale, d'un mécanisme qui a effectivement lieu dans un certain champ, qui n'est ni bon ni mauvais, mais qu'il est judicieux de comprendre ; à : une fin en soi, à laquelle il faudrait subordonner  toutes les autres formes de relations d'échanges.

L'adaptation forcenée, c'est aussi la raison pour laquelle les expérimentations de modification du génome humain qu'a faites le scientifique chinois avec CrispCas9 me font froid dans le dos. Il s'agit d'adapter les humains pour les rendre plus fort dans le monde qui vient, mais quel monde ? Et surtout, qui décide de ce qui est une "bonne adaptation" au monde ? Si un pithécanthrope scientifique avait voulu fabriquer des humains plus adaptés, il les aurait certainement faits plus poilus (pour résister au froid), plus forts, avec une gestation plus longue pour arriver tout armé au monde. Et nous voilà  chétifs, tout nus et prématurés à la naissance. Pourtant jusqu'ici, l'humanité a plutôt pas mal prospéré.

YOUHOUUUUUU!!!!!!!!


sans l'avoir vue, cela me remplit de joie !!!

chouette soirée en perspective 


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