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Vous lire devient de plus en plus amusant. Merci.
J'ai toutefois l'impression que vous prenez votre rôle de plus en plus au sérieux.
Votre démonstration, non dénouée de pertinence, arrive bien là où vous voulez nous diriger, mais ne réponds pas au blanc de vos propres interrogations. Il serait intéressant d'avoir l'avis de l'auteur de l'image.
Il y a du Magritte dans cette présentation graphique au message simple. Kipa = juif, livre = littérature.
Trop simple sûrement pour votre littérature qui trouve ici un terrain d'excellence, à remplir de mots les vides de l'image.
Je serai très curieux de voir comment vous traiteriez le sujet, mais je sais, chacun son travail.
Rien ne trouve grâce à vos yeux pétris de discours, mais visiblement vous épatez quelques chalands par le caractère brillant de vos analyses, qui rappelons le, ne sont que des interprétations d'une image au langage simplifié. Si les caractères de ce livre avaient été hébreux ou yiddish, n'aurions nous pas vu un juif tourné sur lui même et sa propre culture.
Mais avec des si...
Vous me rappelez ces supporters qui font le match devant la télé en sirotant une canette.
Bon, je vous invite à regarder quelques toiles de Magritte, dont l'auteur, de l'image incriminée, a sans doute pillé notre inconscient collectif.
Pour aller, me semble-t-il, dans le même sens :
Israël est le pays invité au salon du livre. Pourquoi ces hebdomadaires n'ont-ils pas en effet , choisi un titre en rapport avec la littérature israélienne ?
J'ai vu cette couverture hier qui vaut son pesant d'or en stéréotypes stéréotypés. J'étais sûre de trouver ta prose à ce sujet ici...
bonjoir,

Un complément (?) tres interessant aux differents commnentaires:

.../...nonfiction.fr : Un Israélien ne peut pas écrire en yiddish ? en arabe ? en anglais ?

Benny Ziffer : Pas aux yeux de notre ambassade ! Et s’il n’écrit pas en hébreu, il n’a pas droit de cité au Salon du Livre. Il existe pourtant une littérature yiddish en Israël, bien qu’elle soit minoritaire. Il y a aussi une littérature d’expression anglaise et même en français !
.../...

[large]Une interview de Benny Ziffer sur nonfiction.fr[/large]

(".../...Écrivain, journaliste, blogger, Benny Ziffer est rédacteur en chef du supplément littéraire d’Haaretz, le principal quotidien israélien . Il est à l’origine de l’appel au boycott des écrivains israéliens au Salon du Livre de Paris qui ouvre ce vendredi. En exclusivité pour nonfiction.fr, il s’explique. .../..." )
Je comprends mieux pourquoi la couverture du Magazine Littéraire m'avait mise mal à l'aise (mais comme il comportait un article concernant les blogueurs en général et Ron l'Infirmier en particulier, je l'ai quand même acheté). J'étais bien incapable seule de déterminer pourquoi. Merci une fois de plus.
Je sens qu'au siècle à venir tous et chacun de toutes origines devront nous défendre fermement si nous voulons éviter toutes sortes d'assimilations entre lieux de naissance, apparence physique la plus répandue et religion et les risques de dérives y afférents. Ça peut commencer comme ça, par des signes insidieux.
J'apprends toujours beaucoup avec vous Alain Korkos. Des connaissances et de la rélfexion. Merci.
Cher Alain, merci pour votre chronique intéressante. Permettez moi d'avancer quelques réflexions sur ce sujet difficile et inépuisable.

J'ai l'impression en lisant tous les commentaires que ce qui crée un débat dans l'histoire, c'est la complexité du concept de "Juif", car des personnes qui n'ont strictement rien à voir l'un avec l'autre comme par exemple un Hassid (juif orthodoxe) du type de ceux qu'il y a dans "Kadosh" (magnifique film, d'ailleurs) et, disons, Woody Allen, ou monsieur lambda, fonctionnaire à Epinay, sont tous Juifs, et se revendiquent comme tels. Pourquoi ils sont Juifs? En gros, pour la plupart des cas, parce que leur maman l'est aussi. Point. C'est le seul point en commun que je trouve. Alors, qu'est ce que le concept de littérature veut dire, quand on l'accole à l'adjectif, à votre avis? Parce que bon, parler de littérature française, russe ou américaine peut se justifier par 1) une langue commune 2) une Histoire/ un contexte socioculturel communs, mais en parlant de littérature juive, on évoquerait "la littérature des écrivains qui ont une maman juive"... Et qu'est ce qui fait que la maman est juive? Ben, parce qu'elle aussi, elle a une maman juive, pardi !

Après, vous allez me dire, il y a ceux qui parlent de leur judéité dans leurs bouquins, ça pourrait faire un point commun, mais que dire des écrivains qui ne se revendiquent pas particulièrement Juifs, qui, sans renier leur judéité, n'en tirent pas de réflexion féconde pour leurs écrits? Tenez, un exemple : un écrivain que l'on connaît tous car il est aussi journaliste, a sorti un magnifique bouquin il n'y a pas si longtemps, dans lequel il parle beaucoup de feu son papa, qui se trouve être Juif (je ne sais pas pour la maman, mais à la limite ce n'est pas le problème) ... Est ce que ce cela ne vous semble pas incongru de classer ces "Langues paternelles" dans la catégorie "littérature juive"? Et si au contraire, on imagine un auteur non Juif mais qui est très sensible à l'Histoire de ce peuple, et qui écrit un bouquin sur le judaïsme (pas d'exemple en tête, mais ça devrait se trouver), est ce qu'on le classe dans la littérature juive?

En gros, si on accepte la pertinence de "littérature juive", est-ce que que c'est forcément lié à la judéité de son auteur?
La littérature a cela de magique qu'elle permet à l'écriveur comme au lecteur d'expérimenter les "si" (si j'étais une femme engagée dans la lutte féministe; si j'étais un nain à eurodisney; si j'étais recherché pour être déporté par l'occupant...etc) .

Exactement. Pour ma part votre argument m'a tout de suite fait pensé aux Bienveillantes de Jonathan Littell
bonso...euh bonjour,

merci pour cet article qui m'a fait passer la nuit sur wikipédia avec l'entrée "juifs".

par contre j'étais sûr qu'il y aurais un truc genre "terrain glissant" et çà c'est vraiement lourd.

n'ayant pas une grande intéligence, souvent j'ai renoncé à m'exprimer sur ce sujet, faute de trouver le mot juste.

je dirais donc comme Nonosse: C'est aussi, un peu, grace aux j(J)uifs... !!

ch. fourré
Je vais ici essayer de répondre à NONOSSE et RACHID.

NONOSSE :
« l'équivalent de la "liittérature juive" est-elle 1° la "littérature française" ou 2° la "littérature musulmane" ? »
Ni l'une ni l'autre, parce que le mot "Juif" ne désigne ni un pays ni une religion (ou plutôt : pas seulement une religion, et c'est la raison de si communes méprises).
Être juif signifie appartenir à un peuple. Un peuple essentiellement sans frontières, une diaspora. Alors certes, il y a Israël, mais les chiffres et l'Histoire sont éloquents :
1. ce pays compte 5 415 000 habitants juifs (sur un total de 7 150 000 personnes) ; le reste du monde en compte environ 7 600 000, dont 5 280 000 aux Zétazunis (500 000 en France) ;
2. si l'État d'Israël existe depuis 1948, la disapora juive a presque 2 600 ans d'âge.
Dans ces conditions, il est évident que définir la judéité est impossible. Il doit y avoir, me semble-t-il, autant de judéités que de Juifs. Et autant de littératures juives que d'auteurs juifs.

Philip Roth (né à Newark, New Jersey) se définit comme un écrivain américain dont les Zétazunis sont la matière première ;
Saul Bellow (Prix Nobel amerlocain qui naquit au Québec) disait à peu près la même chose ;
à l'inverse, Isaac Bashevis Singer (autre Nobel qui vivait aux Zétazunis mais naquit en Pologne) écrivait en yiddish des histoires qui se rattachent fortement aux traditions juives de Pologne ;
en cela, il est assez proche d'Isaac Babel (écrivain russe, 1894-1940) et de Choleim Aleichem (russe aussi, 1859-1916), l'humour en moins ;
dans la littérature de Kafka, ce tchèque qui écrivait en allemand (il naquit en 1883 à Prague, alors partie intégrante de l'empire austro-hongrois ; la Tchécoslovaquie vit le jour aux lendemains de la Première Guerre mondiale), dans sa littérature, donc, il faut être expert pour repérer les éléments spécifiquement juifs et jamais il ne s'est défini comme un auteur spécifiquement juif ;
Albert Cohen (né à Corfou), lui, relève d'une autre typologie encore : si certains de ses romans sont fortement ancrés dans la culture sépharade (je veux parler du cycle de Solal), il s'en écarte notablement avec Belle du Seigneur en1968 mais écrit en 1972 Ô vous, frères humains à partir d'une réflexion antisémite ;
avec Amos Oz (né à Jérusalem en 1939), c'est encore autre chose…

C'est ainsi que je serais presque d'accord avec RACHID qui dit :
« classifier les auteurs par leurs appartenances sociale, religieuse ou autres c'est aussi c... et inutile que de classifier les caissières du monop' sur ces même critères. »

A une nuance près, cependant (ou plutôt deux, et je commence par la seconde qui est la moins importante : Joffo n'est pas l'auteur de son livre qui fut rédigé par un nègre bien connu : Patrick Cauvin).
La nuance principale, la voici : ce n'est pas parce qu'il est à peu près impossible de parler d'une littérature juive monolithique dont on pourrait donner une définition en une phrase qu'il faut jeter l'idée aux orties. Comme je disais plus haut : il doit y avoir autant de judéités que de Juifs, et autant de littératures juives que d'auteurs juifs.
Et c'est bien la raison pour laquelle il est intéressant d'y consacrer des dossiers littéraires, même si on se plante dans la conception de la couverture.
M'enfin bon, c'est mon avis, hein…

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je croyais qu'il ne restait rien du temple de Salomon. Le mur des Lamentations n'est-il pas un pan du mur d'enceinte du deuxième temple, construit à l'époque romaine ?
Puisqu'on est dans la typographie, c'est juste pour dire qu'on ne peut pas écrire "le Magazine Littéraire". Soit on considère que c'est "le" Magazine littéraire, l'adjectif placé après doit toujours être en bas de casse. Soit que "Littéraire" est le nom du magazine. La typo du logo ne fait pas foi.
Par ailleurs, je trouve que le texte est en rapport avec la photo. Si on écrit "les juifs", on considère que c'est une religion (comme le dit le code typographique), et donc mettre un religieux est cohérent. Si on avait écrit "les Juifs", et ainsi considéré qu'il s'agit d'un peuple, l'image aurait été incompréhesible.
Les conclusions que vous en tirez me paraissent un peu exagérée. Vous semblez considérer le fait de dire que le judaïsme est liée à la littérature par le Livre comme méprisant. Au contraire on pourrait considérer que cela l'ancienneté et la profondeur du lien entre les Juifs et l'écrit en général... ce qui n'est pas choquant.
J'adore les romans, je lis parfois quelques pièces de théâtre aussi.
J'ai lu il y a quelques années "Kroum l'ectoplasme" de Hanokh Levin auteur dramatique israélien né à Tel-Aviv, peut-être était-il juif ou Juif ou pas. Je dois avouer qu'en parcourant son texte je ne me suis pas vraiment posé la question. Pas plus que je ne me suis posé la question de l'appartenance religieuse de Zola quand je l'ai découvert au collège, idem pour les autres auteur de ma bibliothèque. Je sais vaguement l'époque pour pouvoir les situer par rapport à leur contemporain ou à un courant littéraire et leur nationalité pour lire leurs œuvres aussi dans un contexte sociopolitique. Le lieu et l'époque voilà pour moi des éléments importants (pas vraiment indispensables, mais importants) de la compréhensions d'une œuvre.
Vous me direz :"Oui mais si l'on prend l'exemple d'"Un sac de bille" de Joffo, il n'aurait pas écrit cette touchante histoire d'un garçon contraint de porter l'étoile jaune et fuyant Paris pour éviter la déportation si il n'avait pas été lui-même juif (ou Juif)"
Je vous répondrai comme tout les grands politiques démago. par un torrent de question: "Zola a t-il travaillé dans les chemins de fer? Cela l'a t-il empêché d'écrire la bête humaine? Jules Verne a t-il fait le tour du monde? Shakespeare a t-il expérimenté le suicide pour pouvoir écrire la fin de Roméo et Juliette? Posait il son pénis entre son encrier et son pot de plumes avant d'écrire les réplique de Juliette ou de Catharina?"
La littérature a cela de magique qu'elle permet à l'écriveur comme au lecteur d'expérimenter les "si" (si j'étais une femme engagée dans la lutte féministe; si j'étais un nain à eurodisney; si j'étais recherché pour être déporté par l'occupant...etc).
Mon idéalisme agonisant me pousse encore, aujourd'hui et pour quelques années, à croire et à dire qu'il n'existe pas plus d'auteurs juifs, que d'auteurs chrétiens, que d'auteurs Juifs ou encore d'auteurs SNCF, il n'existe pour moi que des Auteurs sans adjectif abordant les thématiques de la judéité, de la chrétienté, du judaïsme ou des chemins de fers français.
Je conclurais donc sur une interrogation écrite: "Avant de réfléchir à pourquoi la maladresse dans le choix de cette Une, ne faudrait il pas penser à pourquoi ce sujet?"

Ps: En clair, classifier les auteurs par leurs appartenances social, religieuse ou autres c'est aussi c... et inutile que de classifier les caissières du monop' sur ces même critères.
Ps2: Excusez, encore une fois, les fautes nombreuses et le style maladroit.
Je suis un peu désolée que mon intervention ait ouvert la porte à des remarques du genre "c'est la faute aux juifs " ou autres références plus ou moins douteuses.

A bien des égards, la littérature "française" me semble bien aussi équivoque que la "littérature juive": est-ce une langue d'écriture? est-ce le lieu d'édition? est-ce la nationalité de l'écrivain? A titre personnel j'ai tendance à penser que la littérature est une affaire de mots et qu'un Libanais écrivant en français enrichit la littérature française. Mais cela se discute fort. Car la littérature est aussi une affaire de monde, de références, d'imaginaire et là les dimensions religieuses, culturelles, historiques ne peuvent pas être effacées. Alors, oui, il doit bien y avoir une "littérature juive", aussi y compris dans la littérature française comme dans les autres littératures "nationales". Où placer Kafka, juif tchèque écrivant en allemand? Mais finalement, faut-il le"placer"?

Une littérature "chrétienne"? je ne sais pas. Des écrivains chrétiens dont on ne peut éviter d'entendre le christianisme dans leurs écrits, certainement: Greene, Claudel, Bernanos.

Je n'ai voulu que souligner la justesse de l'analyse d'Alain qui nous a montré comment l'image de type publicitaire pouvait écraser et déformer une réalité complexe. L'art est peut-être difficile mais la critique a des vertus, elle nous rend la vie compliquée. Encore une fois, désolée et merci de cette chronique.
Oui, il le fallait. Belle démonstration.

Mais après ça, comment dire que, oui, c'est compliqué de séparer juifs, israëliens, sionistes ? Comment dire que c'est parfois dur de s'y retrouver ?
Bravo M.Korkos,
Vos analyses sont absolument fantastiques, merveilleuses et pertinentes. Merci .
Cher Alain,

Je vois ce que vous voulez dire par le côté "glissant" du terrain. Or je ne questionne que la dimension technique de la chose : comment dire la "littérature juive" avec une image ?
Pour le déminer (car je ne voudrais pas que l'on me prête des pensées qui ne sont pas les miennes), je reformule par une question : l'équivalent de la "liittérature juive" est-elle 1° la "littérature française" ou 2° la "litétrature musulmane" ?
Si 2°, alors comment reprocher au Magazine littéraire de dire cette judaïté iconiquement par les signes avec lesquels la religion juive se signifie elle-même ? Une "une" sur la liittérature chrétienne userait probablement d'une croix dans un coin, ou d'un prie-dieu, ou d'une église, d'un clocher, etc.
Si 1°, alors comment dire la "nationalité juive" ? Une photo de Tel Aviv ? Mais alors, c'est effectivement faire de la "litétrature juive" le synonyme de la "littérature israélienne" ?

Ce que je dis :
- c'est qye vous signalez une ambiguité de la couv" : de quoi parle-t-elle ?
- que cette ambiguité est celle du mot "juif" lui-même
- que cette ambiguité du mot est probablement ce qui fait la richesse de la culture juive (en disant "culture, je botte en touche !), et aussi pas mal des malentendus qu'elle suscite...
Jehanne pose deux questions intéressantes :
1° y a-t-il une "littérature juive" ?
2° comment "représenter" un Juif? A quoi cela se reconnait "un Juif"?

1° Y a-t-il des critères essentiels qui permettraient d'identifier une "littérature juive" (même si elle est écrite par un non-juif), comme on a tenté de le faire de la "musique française" (par exemple) depuis le XVIIe siècle, et autres que par le seul fait qu'elle est écrite par un juif ("Juif" ?) ?

2° Je déplace. Imaginons un Salon consacré à la littérature française. Quelle couverture pour Lire ou le Magazine littéraire ? Probablement un truc à base de drapeau tricolore, ou de Marianne, voire de Tour Eiffel. Puisque vous citez la "Rhétorique de l'image", cher Alain, n'y oublions pas ce que Barthes veut montrer : le mécanisme de connotation, par lequel l'image signifie. La pub Panzani ne montre pas l'Italie, mais l'italianité, par le biais métonymlque de la réunion des trois couleurs rouge, vert, blanc - à quoi l'on rajouterait ou susbtituerait volontiers le Colisée, une gondole ou la tour de Pise. La kippa, la position du lecteur, tout cela joue le même rôle : cela connote la judéité.

La kippa, le drapeau tricolore et la tour de Pise mises sur le même plan nous y voilà : une identité religieuse, une identité nationale, une identité culturelle. Susceptibles de dire la même identité - nationale, donc. Que la culture dise la nation, c'est ce que veut le patrimoine - et suppose la patrimonalisation. Que la religion dise la nation, c'est autre chose. Or, c'est tout de même toute l'ambiguïté de ce complexe "peuple juif", dont on ne sait plus s'il désigne une collectivité religieuse ou d'une autre essence. L'ambigUpité des majuscules est du même ordre : Juif, avec majuscule, comme le porte le subsantstif qualifiant les membres appartenant à une nation. Dit-on un Chrétien ?

La faute n'appartient donc pas qu'au Magazine littéraire. L'ambiguité que vous pointez, Alain, n'est pas que l'effet d'une maladresse, induite par les contraintes d'une "Rhétorique de l'image". C'est aussi, un peu, la faute des j(J)uifs... !!
Peut-être que la kippa représente le Livre. Et le livre représente les livres. Le tout illustrant la formule " du Livre aux livres "
D'habitude c'est un pays qui est à l'honneur au salon du livre, Russie, Inde, sauf une année où c'était la francophonie. Là c'est un "machin" (Kafka, Sweig, le talmud????) ou c'est Israël tout simplement, difficile d'en juger?

Il suffisait d'une photo du pays... mais nageons en eaux troubles, tant pis... au point où en est la situation. Le salon du livre fait l'air de rien et tout va bien, braves gens.
Vous êtes compliqués, je ne vois pas la difference entre lire un texte religieux ou un roman. De toute façon je ne lis pas ces magazines, car aprés avoir passé 4/5 heures derriere l'ecran jai la tête qui tourne, je bois le pastis et j'en grille une!!!
Et donc, Alain, quelle illustration de couverture auriez-vous donc conseillé à ces deux magazines pour illustrer leur dossier ?
Bonjour Alain, belle chronique, comme le plus souvent.
J'allais écrire quelque chose sur Juifs/Israéliens mais Anthropia l'a déjà dit. C'est quand même la première confusion.

Il y a "incontestablement" une littérature israélienne puisqu'on a pris le pli de classer la littérature par Etat-nation. Mais y a-t-il une "littérature juive"? ça se complique...D'ailleurs le classement par Etat-nation est lui-même compliqué: on fait semblant de croire que c'est "par langue" mais il y a des inclassables: par exemple un Français juif écrivant en français c'est de la littérature française. Est-ce de la "littérature juive"? mais un Algérien écrivant en français, quoi c'est? ça se complique encore...On fait un tri: "qu'est-ce-que "la littérature juive"? La littérature israélienne, en hébreu, serait-elle LA "littérature juive"?

Vous posez une autre vraie question: pourquoi représenter un "Juif" comme un religieux? c'est sûr. Mais comment "représenter" un Juif? A quoi cela se reconnait "un Juif"?

Bref, ces deux couvertures, chacune dans son style, disent la même chose: l'équivalence entre Israélien et Juif, l'équivalence entre Juif et religieux. Comme cela, tout le monde comprend. Mais quelque chose, l'essentiel, s'est échappé et vous avez tenté de courir après et de la rattraper. Bref, votre chronique tente de démêler les fils embrouillés d'une rhétorique publicitaire qui a simplifié le compliqué et ne nous a rien appris.

Juste avant de venir, je lisais cette phrase de Levinas, qui n'a que peu à voir avec tout cela, mais un petit peu quand même:
"... la diaspora n'apporte-t-elle pas un surplus de joie à la perfection d'une Unité qui ne se serait pas départie de son identité? La joie du retour se réduit-elle à la reconstitution de l'unité perdue? N'est-elle pas un merveilleux surplus dont le message nous est porté par la formule mystérieuse d'un philosophe qui apercevait un Bien au-delà de l'Etre?"

israélienne

C'est bizarre, j'ai lu « arlésienne » (plusieurs fois), mais n'y voyez pas de signification politique.
c'est plutôt joli: l'arlésienne n'était-elle pas la promise?
Magistrale démonstration comme d'habitude, Alain.


Mais le fond du sujet, c'est pourquoi parler de littérature juive, alors que pour le coup au Salon du Livre, on ne parlera que de livres israëliens en hébreu dans le texte.

Donc si Juifs, il y a, c'est plutôt d'Israëliens qu'on devrait parler, puisqu'on va aussi voir des écrivains arabes israëliens qui écrivent en hébreu.

Nous entrons de plein pied dans le pilpoul cher aux juifs, l'art de couper les cheveux en quatre, la preuve que la complexité existe et qu'elle ne date pas d'aujourd'hui.




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