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Lion Air, les étouffeurs et les alarmistes

En digne présentateur de la télévision d'Etat, David Pujadas était donc au premier rang pour applaudir à la signature du contrat aérien historique, à l'Elysée.

Derniers commentaires

un 737 800 tout neuf (février 2013) vient de louper son atterrissage à Bali et de finir sa course cassé en deux dans la mer...
dés qu'ils auront fini avec les 737 ils vont continuer avec les A320 vendus à l'élysée...soyez productif à EADS!
Parlons chiffres:
l y a moins de deux ans, Lion Air passait commande de 230 Boeing 737… 230 boeing + 234 Airbus = 464 avions. Bizarre pour une compagnie qui exploite 92 appareils, dont le marché (indonésien à 50%) est disputé par Batik Air et Air Asia.
Bref, une compagnie au bilan opaque qui exploite 92 appareils passe commande de 464 nouveaux appareils, et personne à l'Elysée ne se pose de questions ?
On veut sans doute éviter de faire de la peine à Mrs BNP Paribas, Société Générale et Natixis, banques d'import-export garanties par l'argent public...
" Pourquoi semble-t-il si difficile d'imaginer une synthèse des deux systèmes ? "

.. Peut-être parce que vous oubliez un autre personnage important de l'histoire : le lecteur ( téléspectateur, internaute, auditeur, etc ...), qui peut boire à plusieurs sources et se faire sa propre synthèse !
Que vous êtes méchants : c'est parce qu'ils ne veulent plus être considérés comme des poubelles qu'ils s'achètent de nouveaux avions !
Et en plus à la CE parce que c'est plus facile pour avoir l'autorisation !

Cette dichotomie entre les étouffeurs et les alarmistes, c'est la différence entre ceux à qui profite le système et ceux qui se foutent de le faire perdurer ou non, chacun se disant qu'il pourra tirer son épingle du jeu si ça change.
A P H A T I E avec un H (et Méluche avec un E), quoi, merde!
Aphatie venait de se gargariser du fait suivant: ladite compagnie Lion Air, est interdite de vol en Europe et aux Etats-Unis. (...) Yann Barthès, toujours sur Canal+, en exhibait la preuve: la liste officielle des compagnies blacklistées (...). Sous-entendu: ces avions dont on célèbre la vente, sont promis à un bel avenir de poubelles volantes (...)

Donc si je comprends bien, il ne faut pas leur vendre d'appareils neufs, ceci afin que leurs clients continuent à voyager dans leurs actuels (potentiels) cercueils volants. C'est logique.
La question est plutôt : est-on journaliste en recopiant les communiqués de presse officiels et en les récitant à l'antenne ? Est-on journaliste quand on ne fait que défendre une idéologie (le libéralisme économique au hasard) ?
Pujadas & Apathie ne font pas leur métier de journaliste, ils font de la propagande pour une idéologie ou un pouvoir en place.
Ce qu'on attend d'un journaliste, ce n'est pas qu'il soit neutre, la neutralité n'est pas possible, c'est qu'il mène une investigation, qu'il ne se contente pas d'un micro-trottoir de passants, qu'il croise ses sources (au moins deux...) avant d'aller anônner à l'antenne, qu'il explique le présent en ajoutant les références du passé pour bien comprendre les enjeux !
tout va très bien,
Madame la Marquise,
tout va très tout va très bien
Cher Daniel, si vous avez regardé le Petit journal en entier vous êtes de mauvaise foi, leur invité a clairement expliqué la situation, notamment en parlant des problèmes d'autorisations, de la formation au pilotage et plus généralement du matériel employé dans ce genre de compagnie. Ce qui est pas mal vu le format de l'émission.
Vous ne vous référez qu'à l'introduction du sujet. C'est comme juger un article en se contentant de lire le titre. Ou un dossier à la couv du magazine, forcément racoleuse. Allons, vous valez mieux que ça !
Chez Lion Air les pilotes effectuent 1 100 heures de vol/an. Maximum autorisé en europe : 900 heures.
Ryanair est à ce maximum, Transavia (filiale low cost d'Air France) à 850 heures. C'est sans doute une des causes de l'inscription sur "liste noire" de la compagnie indonésienne.
Par ailleurs, Lion Air ne publie aucun bilan. C'est l'opacité totale sur sa situation financière...
Bon, mais AirBus a sans doute obtenu la garantie des banques françaises (comme BNP Paribas, SG, Natixis) et de la Coface...
On ne va pas gâcher la fête pour si peu.
Comme dirait Charlélie Couture, le chanteur préféré des compagnies low costs de type "Crash Air":
"Comme un avion sans aile..."
" Yalta implicite de l'information" ( implicite=complot superflu). Guignol le gentil contre Gnafron le méchant. Bravo, font les petits enfants.
Hééééé oui...

Mais il y a un autre point intéressant : on nous rappelle (mais cela fait des lustres que cela se passe ainsi) ad nauseam depuis hier le succès de l'avioneur "européen", sous-entendu, Airbus serait une vitrine de réussite de l'Union Européenne. Il n'est rien de plus faux, et c'est vraiment un cas de désinformation systématique que vous devriez creuser.

Airbus est une société basée sur une coopération internationale, Airbus n'est pas né d'une volonté "européenne" de coopération. Cela n'a jamais été le cas, et moins que jamais depuis ces 10 dernières années tant la surévaluation de l'euro rendrait les avions Airbus inexportables face à Boeing. Or donc, depuis le milieu des années 2000, les vraies unités de fabrications d'Airbus se trouvent en Chine et aux Etat-Unis, majoritairement. Quelques chiffres :

- En 2012, ce ne sont pas moins de 100 Airbus A320 qui sont sortis de l'usine d'assemblage.... Airbus China !
- 14 des 27 Etats de l'Union Européenne n'ont aucun rôle dans Airbus, en revanche, en revanche, le Japon, la Chine, le Canada, la Malaisie, la Corée du sud, l'Australie et le Mexique fournissent des pièces essentielles à Airbus.
- Le premier Etat intervenant dans la construction du très gros porteur A380 avec près de 38% de l'avion, ce sont... les Etats-Unis ! De plus en plus d'Airbus sont construits aux USA, et c'est le PDG d'Airbus Fabrice Brégier qui en a lui-même fourni l'explication :
« Cet investissement va nous permettre d'être vraiment considéré comme Américains. Acheter un Airbus finira par créer plus d'emplois aux États-Unis qu'acheter un Boeing. Boeing n'a eu de cesse de mener une politique de délocalisation en dehors des États-Unis. Au contraire, Airbus crée des emplois aux États-Unis. »
- Cette Année, à Mobile, dans l'Alabama, une nouvelle unité d'assemblage verra le jour et assemblera, à l'horizon 2018, 40 à 50 Airbus A320 par an.
- En 2007, Airbus a lancé l'opération "Power 8". Kézako ? Ni plus ni moins qu'un plan de restructuration (et donc de licenciements) visant à compenser la surévaluation de l'euro par rapport au dollar (dans le cas d'espèce, merci l'UE et Monsieur Trichet) rendant les pièces des appareils fabriquées en zone euro beaucoup trop chères par rapport à celles fabriquées en zone dollar. Le résultat, cinq ans après, est celui-ci : fermeture de 3 sites en Europe et 10 000 emplois perdus : 4300 en France (3200 à Airbus France et 1100 au siège Toulousain), 3700 en Allemagne, 1600 en Grande-Bretagne et 400 en Espagne.
- Passons sur les fameux transferts de technologies que ces "délocalisations" tous azimuthes ont forcé à concéder, et qui fragilisent le savoir faire originel de l'avioneur à long terme : les chinois n'auront très bientôt plus besoin de travailler avec Airbus. Ils fabriqueront leurs Airbus sans avoir consenti 50 ans l'investissements, de recherche et développement et remporteront une part de marché colossale à l'international, bien entendu.


Bref, Non seulement le centrage européen d'Airbus n'est plus q'un leurre, mais de plus, notre chère (ho oui, très très chère !) Union Européenne n'a jamais été pour rien dans l'initiation et la réussite de cette entreprise. Airbus est bel et bien le fruit d'une coopération internationale d'Etats et d'entreprises extrême-orientaux, américains et Européens. Il faut même dire, ce qui est souvent passé sous le tapis, que de telles coopérations , de tels rapprochements industriels à l'intérieur de l'Union iraient totalement à l'encontre des traités européens qui nous lient artificiellement les uns aux autres. En effet, une grande entreprise qui souhaiterait se rapprocher d'une autre du même secteur industriel, en Europe, se verrait interdire cette mise en commun de savoir faire pour cause de règles anti-monopole ! Il suffit de regarder avec quels partenaires les grandes entreprises européennes se sont liées ces dernières années pour se développer : Renault a certes digéré le roumain Dacia, mais il s'agissait là d'un constructeur de toute petite envergure... mais lorsqu'il a fallu nouer une coopération pour contrer Volkswagen, c'est vers le japonais Nissan que Renault s'est tourné. Lorsque le suédois Ericson a dû aussi nouer une alliance industrielle, c'est avec le japonais Sony que cela s'est réalisé. Dernièrement, est-ce avec Volvo ou Fiat que le groupe PSA a noué une alliance ? Non, c'est interdit. C'est donc avec l'américain General Motors que le plan s'est réalisé.

On pourrait multiplier les exemples industriels, il y en a des dizaines (pour aucun contre-exemple comparable d'entreprise sises dans l'Union !), mais aussi les exemples plus stratégiques de "Grands Travaux"... et là, ce sont des Etats qui se sont réunis, sans que l'Union y prenne part, pour réaliser le Tunnel sous la Manche, le projet Ariane ou la Coopération Automobile Franco-Chinoise.

Bref, ça me navre d'entendre les médias "pujadistes" répéter 1000 fois le mensonge de "l'avion européen" depuis des années... mensonge dont le but est de créer une réalité dans l'esprit de l'auditorat afin de légitimer une Union qui ne crée, en fait, absolument rien. Ne l'a jamais fait. Ne le fera jamais....
Chez Cohen,ce matin,Dominique Seux,économiste distingué de droite, critiquait Hollande et le mirifique contrat.Si Sarko avait fabriqué la même mise en scène,il se serait ébaubi,cherchant les mots qui suffiraient pour traduire son admiration éperdue...Le traitement de l'affaire dépend de QUI la génère.Et de qui la traite...Et là,il suffit de connaître celui qui jacte,ses humeurs et ses contradictions.
Quoi qu'il en soit, le contrat est signé, les Airbus seront payés en vrais euros, pas en euros chypriotes dévalués ou en roupie indonésienne. Que demander de plus ?
Et puis s'ils s'usent avant l'heure, qu'un ou deux se crashent par manque d'entretien, Lion Air les remplacera, et ce sera tout bénèf.
Ce qui est certain, dans cet écosystème pervers, c'est que les uns nourrissent les autres.

J'ai même l'impression qu'il n'y a presque plus que cela.
Pour l'écran de fumée pujadien d'aujourd'hui, habemus papam et su primera messa (oublié tout mon latin)... devant un parterre de chefs d'états et de gouvernements (dont J.M. Ayrault)... Celui qui boycotte Chavez mais court au couronnement de François !
Donc voilà le conducteur du JiTé de 20h (avec risque de bouleversement en fonction de l'actu)
Ouverture : Messa Papale
En deuze, pour "oublier" Lion Air, c'est Ryan Air, la compagnie "boîte de sardine" qui achète des Airbus
En troize, vous reprendrez bien un p'tit Spanghero avec traces de mouton briton pour la route ?
En quater, y'a cette rame de RER dont les passagers se sont fait détrousser par des djeun's le ouikende dernier
Chypre ? Je vous parie qu'après les "explications" lénifiantes et lundifiantes d'hier, ça va être une petite brève ;o(
Le brief du jour : n'affolez pas les Français avec la valse-hésitation chypriote... il faut qu'ils dorment tranquilles.

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