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Les violences visibles, et les autres

Le visible et l'invisible. Deux violences dos à dos.

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A y réfléchir... Les journalistes qui font tout un plat d'une chemise déchirée révèlent une bone fois pour toute leur déférence éune classe. Ils ont peur car il sont consciemment ou inconsciamment totalement solidaires des "victimes" dénudées... Par contre il ne se placent jamais intellectuellement du côté des vrais victimes : les licenciés dont la vie basculent en enfer... Ils ne se sente,t jamais concerné. On peut toujours être horrifié des têtes trimbalées au bout des pics. Mais il faut se demander ce qui à pous9r des personnes à de telles extrimité. Et les gens méprisés, jamais écoutés peuvent un jours vouloir faire chander la peur de camp. Maerci aux "Air france" de
On le sait bien que Daniel Schneidermann est un bon petit bourgeois, effrayé par les convulsions de la méchante plèbe. Mais quand ça se révèle vraiment, ça fait toujours un choc...
Si rien ne justifiait de s'en prendre physiquement aux puissants, cher Daniel, il n'y aurait plus qu'à se suicider dans un monde totalitaire.
Un traitement de l'information qui illustre de manière cru le positionnement politique et sociétale de médias mainstream...
L'unamimisme (télé, radio et journaux "de référence") national et international en devient presque effrayant.
J'ai même entendu sur France Inter lors de la revue de presse un forme de chasse aux sorcières : "L'humanité" n'avait pas mis à sa une la photo du pauvre DRH avec sa chemise déchirée. Esprit de Charlie es-tu là???

Même si je conçois qu'on puisse s'émouvoir de la situation du DRH.

Le traitement, par exemple, de la mort de Rémi Fraysse avait été fait avec beaucoup plus de circonspection de la part de nos "maîtres à penser"
"Oui, monsieur le ministre, la violence c’est chose grossière, palpable, saisissable chez les ouvriers : un geste de menace, il est vu, il est noté. Un acte de brutalité, il est vu, il est retenu. Une démarche d’intimidation est saisie, constatée, traînée devant les juges. Le propre de l’action ouvrière dans ce conflit, lorsqu’elle s’exagère, lorsqu’elle s’exaspère, c’est de procéder en effet par la brutalité visible et saisissable des actes.

Ah, le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour d’un tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale."
(discours devant la Chambre des députés, séance du 19 juin 1906)
Merci pour le traitement intelligent du sujet.

Le sujet illustre que la lutte des classes n'est finalement pas dépassée (!)
Marx ne s'est pas noyé dans le coca ... tout juste s'il n'a pas été baptisé.
Les capitalistes ont fini par "croire" Marx ... au moins quand il leur annonce que leur système générera crise sur crise ... jusqu'à épuisement.

Poutine appelle ça la révolution permanente ... insoutenable.
Il a une petite idée de quoi il parle : "Celui qui veut restaurer le communisme n‘a pas de tête. Celui qui ne le regrette pas n’a pas de cœur."

Ce capitalisme, qui fini par avoir un (arrière) goût de totalitarisme, pris dans sa fuite en avant ... après nous avoir vendu la guerre préventive ... vient nous prévendre la répression policière préventive.
"Rien ne justifie de s'en prendre physiquement à des dirigeants d'entreprise"

Tout à fait. Et rien ne justifiait non plus la Grande Révolution de 1789, ni les têtes coupées. D'ailleurs, rien ne se justifie, ni en général, ni en particulier. Rien ne justifie non plus la colère, ni le désespoir. Rien ne justifie la justice, dans un monde où règne l'injustice principalement, même dans les tribunaux, diront les plus audacieux des "je-dis-rien". Rien ne justifie la destruction d'un hôpital par "erreur", ce ne sont que dégâts co-latéraux. Reconnaissons que la langue s'est enrichie grave d'un "concept" qu'on aurait envie d'utiliser pour justifier une liquette déchirée, mais acceptons que seuls les puissants ont le droit d'en faire usage, du dégât co-latéral.

Les autres sont priés d'exprimer leur désespoir et leur révolte avec politesse, retenue et humble appel à la justice (des puissants) pour ultime recours. N'est pas bonnet rouge ou pigeon qui veut.
Air France aurait du fermer il y a bien longtemps déjà.
Cette boîte est pourri de l'intérieur par ses syndicats, notamment le syndicat de pilotes majoritaires : le SNPL. Mais pas qu'eux.
Ils ont fait couler des compagnies concurrentes comme AOM, Air Liberté.
Ils ont envoyé au tas un nombre invraisemblable d'avions (dont un bon nombre avec leur passager) ces 25 dernières années.
Quand KLM (groupe Air France/KLM) est classée 5ème mondiale dans les compagnies les plus sûres en 2014, Air France est 38ème (et encore ils évoluent favorablement vis à vis des années précédentes).
Ils ont coûté 20 Milliards de francs au contribuable en 1997, pour se retrouver 20 ans plus tard avec 5 Milliards d'€ de dette.

Quand on pense que l'outil de travail est de qualité et qu'ils évoluent dans un secteur en pleine croissance (le nombre de passagers transportés dans le monde devraient doubler d'ici 7 ans), c'est à pleurer...
Violence physique, visible, télégénique, médiatisée contre violence invisible ou sociale... Il faut lire ce dernier billet de Daniel Schneidermann et le chapelet inaugural d'adjectifs à l'aune du concept qui lui manque... Et de la figure qui le hante.
Ce concept c'est celui de l'autre violence que Bourdieu, la figure tutélaire et controversée de l'@si des origines, qualifiait, quant à lui, de "symbolique" parce que cette forme de violence "s’inscrit durablement dans les corps des dominés, sous la forme de schèmes de perception et de dispositions".
Fruit d'une "méconnaissance" l'acceptation de cette violence repose, selon Bourdieu, sur un accord tacite entre les agents sociaux par lequel l'ordre social pouvait être non seulement légitimé, mais aussi naturalisé. C'est ainsi que les effets de soumission, tout comme les actes de contrainte qui régissent, pour l'essentiel, l’ordre social, résultent moins de la coercition physique que d’une violence symbolique qui s’intègre aux structures cognitives et s’exerce avec la complicité de ses victimes.
Bourdieu attirait, par ailleurs, l'attention sur le fait que la violence symbolique induit l’exclusion de toute une gamme de possibles politiques et
sociaux en présentant comme évident, acquis et établis une fois pour toutes ce qui, en réalité, appartient à la vision du monde intéressant les seules forces sociales dominantes.
C'est cette certitude définitive que résume, depuis Margaret Thatcher, la formule proprement "magique" TINA : There is no alternative ! devenu l'axiome de base de toute argumentation néo ou sociale-libérale.
Cette survalorisation du point de vue des dominants rendue possible par l'acceptation de la violence symbolique conduit inévitablement à une distribution très inégale des idées et des options politiques dans l’espace public et, bien sûr, le champ médiatique.
S'agissant de la molestation des cadres dirigeants d'Air France, l'avantage accordé aux dominants, même en tant que victimes, est parfaitement illustré par la posture morale adoptée par tous les commentateurs et éditorialistes et l'écho donné à leur condamnation unanime de la "violence "inacceptable", "inqualifiable" des manifestants.
Certes, comme quelques uns de ces confrères, Daniel Schneiderman aura pris la peine de nuancer son parti pris moraliste et d'assortir sa condamnation de circonstances atténuantes, à raison des 2900 emplois supprimés.
Mais loin d'expliquer cet accès de violence physique comme la rupture du consentement à la "violence symbolique" de l'encadrement, il prend soin néanmoins de nous rappeler que : "Rien ne justifie de s'en prendre physiquement à des dirigeants d'entreprise dans une négociation sociale."
Il est vrai que, venant de salariés d'une entreprise comme Air France, cette rupture du "contrat" tacite associé au "dialogue social" a de quoi surprendre. Rien de commun, en effet, entre la colère de ces "rampants", bien insérés dans le monde du travail et solidaires, de fait, de leurs collègues pilotes qui comptent pourtant parmi les salariés les mieux payés, et les débordements épisodiques des émeutiers à capuche. Encore que!
La perspective du "déclassement" aidant, le recours à l'émeute pourrait devenir l'expression politique de certaines catégories de la classe moyenne... Et ça, ce n'est jamais bon signe!
Autre bel exemple de choix éditoriaux :

- Violence visible, les 20 victmes des intempéries dans le sud-est de la France.

- Violence invisible, les 22 victimes dans le bombardement d'un hôpital par l'aviation US.

Trois jours d'information en boucle, dans un cas. Quelques minutes dans l'autre.

Quand on nous montre des images de violence, un sain réflexe consiste à se demander :

De quelle violence veut-on détourner notre regard ?
C'est surtout que les pauvres directeurs, ces merveilleux costkillers, sont rémunérés très cher pour élaguer une partie des salaires, donc licencier les salariés, c'est probablement le contrat qui a été passé entre eux et les actionnaires, y compris l'Etat.

Justement parce qu'ils prennent des risques de cet acabit.
Ce sont les risques du métier.... Être des killers provoque forcément des réactions, donc on les paye grassement pour ça.

Alors le plaindre..... Il y a des limites à l'indécence.
Ils ne peuvent pas avoir la rolex et la passivité des salariés confrontés à leur licenciement..

Le salarié lambda, lui n'est pas destiné à être viré, son contrat ne le prévoit pas... Il est sensé travailler et par son industrie faciliter le profit de l'entreprise.
http://www.politis.fr/Air-France-salauds-de-grevistes,32573.html
Bonjour
A lire (et aussi à regarder et à écouter) cet article accès abonné de Martine Orange dans Mediapart sur l'ignoble individu qui est aux commandes chez Air France datant de mars.
Il a vraiment cherché la bagarre… et il l'a trouvée quoiqu'en pensent certains.
Violences visibles.
Violence de l'image?
Ou image de la violence?
C'est à dire, encore et toujours, spectacle de la violence, absente en tant qu'action, dont seul le résultat est mis en scène: la pathétique fuite au-dessus de la grille, torse-poil, du malheureux DRH qui avait oublié qu'il y avait une issue de secours dans la salle du CCE (ce que Fred Gagey, vieux de la vieille d'AF, savait, lui qui s'est gentiment tiré avant de s'en prendre plein la tronche).
Et quelques heures après, Xavier Broseta, se déclare "choqué et déçu".
Choqué, OK, on comprend.
Mais déçu?... Que sa chemise à 250 boules n'ait pas tenu le coup? Que son boss l'ait lâché discrétos face à la meute? Que les damnés de l'air à 1200 € par mois n'aient pas entendu son discours de raisonnable (ré)conciliation?
Et, finalement, de quelle violence cette image est-elle le nom?
Ici (i.e. sur le forum) on dit violence physique. Mouais... mais absente de l'image.
Là (idem) on évoque la violence sociale. Pareil, absente de l'image.
Alors du coup l'apprenti critique des médias se (re)pose la question de quelle violence parle-t-on?
Mais reprenons l'image. Pardon l'IMAGE, celle qui a fait le tour du monde des médias: la chemise à 250 boules arrachée. Bon. Mais la montre à 5000 boules, elle, intacte. Aperçue sur le bras nu de Xavier poursuivi par la horde sauvage, elle pérore, bien nette, sur l'image de la déception, voix tremblante mais absolvante ("je ne veux en aucun cas que l'opprobre soit jetée sur l'ensemble des salariés d'Air France" - ben manquerait plus que ça, dit le damné de l'air).
Alors peut-être que la violence de l'image elle est là, cachée dans une (grosse) montre à 5000 boules. Une montre que le CDB à 300 k€ aperçoit et apprécie lors des négos sur les heures sup pas payées, et que le damné de l'air il voit aussi (à la télé parce que c'est son syndicat qui parle avec la montre, en négo, pas lui) et qu'il se dit comme ça, in petto (enfin lui il sait pas que c'est in petto, n'est-ce pas, vu qu'il est juste violent de base) "putain le mec il a une Rollex à 500 boules, et il nous embrouille et nous prend la tête avec son plan B que j'ai plus de taf. Putain." .
Bon, je reconnais: dans l'image il n'y a pas le son, alors c'est moi qui fait le dialogue.
Mais, franchement, la violence de l'image, ne serait-elle pas dans ce qu'elle montre, justement, mais ne dit pas?
La violence des licenciements est la cause et la chemise déchirée la conséquence. Dans la grèce antique les porteurs de mauvaises nouvelles on les exécutait alors qu'ils ne se plaignent pas d'avoir eu quelques coups pied au fesses et la chemise déchirée vu leur salaire ils vont pouvoir renouveller leur garde robe sans problème. (là c'est mon coté tripes qui parle) mais bien sur les choses ne sont pas aussi simple.
Depuis 1974 systématiquement ceux qui tiennent les rennes du pais (pas toujours nos élus qui parfois font ce qu'ils peuvent, mais ceux qui tiennent le tiroir caisse discrètement loin des regards) détricotent les acquis sociaux ( Denis Keysseler dirigeant du medef et ex maoïste de la Gauche prolétarienne a formulé explicitement cette stratégie).
En moment il y a en france 10 millions de nos cons-citoyens qui sont dans une merde noire, 1 personne sur 6 c'est énorme non? Pour ce qui me concerne la violence de la réponse me gènerai uniquement si elle était contre productive.
Combien de morts et d'accidents du travail? combien de santé ruinées par les conditions de vie et de travail? Combien de familles à la dérive et de gamin(e)s sans soutien? Il faudrait faire la différence entre une violence organisée systématique et cynique et la réaction à la souffrance et au mépris.
Bien sur ce qui est épidermique est potentellement dangeureux ( on pense bien sur au FN) mais ce peut être aussi l'émergence de quelque chose de positif redresser la tête est dire NON à l'injustice. En tous les cas qu'on ne me demande pas de tirer dans le dos des travailleurs en mettant toutes les violences sur le même plan, car on fin de compte je trouve que les gens sont bien patients et conciliants.
En passant :
Sur l'image d'illustration de l'article, on voit au premier plan L'Opinion.
Comment se fait-il que ce journal que personne ne lit soit cité dans toutes les revues de presse? Et qu'ASI lui fasse de la pub? Cela aurait-il un lien avec ses actionnaires?
Je me demande si ces photos des cadres d'Air France sans chemise n'ont pas eu tellement de succès auprès de la presse anglo-saxonne parce qu'en anglais il y a une expression "to lose your shirt", souvent utilisée pour caractériser un risque lié à un investissement, qui veut dire en gros "être à la rue" ou tout perdre.

Et donc il y a un côté comique dans le fait de voir ces gars qui ont littéralement "lost their shirt".
pour fuir la colère des syndicalistes...

Une chose me gêne dans l'article , c'est cette confusion entre "syndiqués" et "syndicalistes" , voir même "manifestants" et "syndicalistes" .
Cette "confusion" ne contribue-t-elle pas au poncif de droite montrant le syndicaliste , couteau entre les dents , mangeant des enfants ?

Les mots perdraient-ils leur sens ?

De plus rien ne prouve que chacun des intervenants visible sur cette "action" soit porteur d'un mandat ou au minimum encarté !
La colère peut être partagée simplement par des salariés sans aucune carte !

Ce qui devrait inquiéter nos sphères de pouvoir , l'effritement des institutions au bénéfice du seul gouvernement pas le monde financier ne peut que mener à des réactions beaucoup plus "physiques" , mercure du "thermomètre social" ; le sifflet de la cocotte devrait interpeler nos élus , malheureusement nos joyeux rentiers , quitte à se brûler les doigts , s'échinent à en freiner la rotation afin d'en étouffer le son !

Bientôt la fureur ?
Je ne regarde pas la télé mais est-ce que Pujadas a demandé à la CGT d'appeler au calme ?
@ freuqo (entre autres)

Dom helder Camara

« Il y a trois sortes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Nom de Zeus, il faut que j'aille pêcher chez les cardinaux.
Avec ce vent du Sud, j'ai perdu le Nord.
Qui sème le vent récolte la tempête ! Il faut que les PDG , le Conseils d'administration aient peur ! la peur doit changer de camp .
Il faut qu'ils sachent, que quand on lève la main pour voter un plan de suppression de postes , ce n'est pas voter pour supprimer des lignes sur un Bilan ou un compte de résultats , mais des familles derrière qui payent les pots cassés par des mauvais gestionnaires et des casseurs sociaux .

Moi je salue les syndicalistes qui ont choisi cette méthode pour montrer le chemin pour les ouvriers et salariés Français ou pas.
Je préfère ça que de se cacher derrière le bulletin de vote pour les fachos du FHAINE .

Réveillez-vous ! les acquis sociaux dont on bénéficient , n'étaient pas offerts par les patrons , il a fallu du sang et des larmes de nos parents et grands parents pour les avoir .
WAKE UP !
Que chaque PDG,que chaque actionnaire,que chaque DRH ,pense que cela lui arrivera un jour.
Merci pour ce 9/15. ça fait du bien.
Une idée pour pacifier enfin la société française : rendre l'adhésion à la CFDT gratuite et obligatoire pour tous les salariés.
L'occasion de revoir ce film Ressources humaines
ou encore celui-ci Violences ordinaires en milieu tempéré

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Voilà qui nous change enfin des aventures de Ruquier à la houppe.

Merci
A comparer au traitement mediatique des manifestations d'agriculteurs organisee par la FNSEA, en general beaucoup plus violentes.
Magnifique critique des médias en tous genres...On a unanimement oublié de parler des appels au calme des syndicalistes qui voulaient arrêter les violences. Bien sûr, ils savaient à quel point elles nuisaient à la cause et ils se montraient "humains". Même sur Inter ce matin les propos tenus pendant la revue de presse ont été quelque peu corrigés.
Ajoutons à ça les vociférations des auditeurs appelés à réagir sur les radios populistes...inutile de les citer...celles qui vous gavent de pubs et d'âneries...Et l'opinion est formatée. La droite peut se frotter les mains puisqu'on lui fait un lit de roses.
Je serai toujours fasciné par ce pays où la violence physique est systématiquement mise sur le même plan, par certains, que la violence sociale.

La violence subie par les travailleurs d'air France n'est pas invisible. Elle n'est juste pas du même ordre. Dans un pays normal, perdre son emploi dans une compagnie qui s'écroule, c'est une épreuve difficile, mais ça n'a rien à voir avec le traumatisme d'une agression.

Sur un plan très différent, et sans commune mesure, ça rappelle lorsque les mêmes exprimaient leur surprise à voir l'Allemagne accueillir des syriens tout en refusant l'aide à la Grèce. Parce que pour certains, accueillir des gens qui fuient la guerre devrait se faire selon les mêmes principes que ceux guidant l'aide à un pays en crise touché par le chômage de masse.

Ça ne dit pas qu'il ne faut pas aider la Grèce, ou que les salariés d'Air France ne doivent pas manifester. Mais ça en dit long sur un pays qui a perdu tout sens de la mesure lorsqu'on y évoque le travail et le chômage.

Et de conclure sur une personne qui s'est immolée parce qu'elle avait des ennuis avec l'agence pour l'emploi… Et on s'étonnera que le débat s'hystérise, que la société se clive entre chômeurs sans espoir et inclus terrorisé à l'idée de perdre leur emploi…
Freudqo Je peu t'argumenter exactement l'inverse :


Que les dirigieants avec leur salaire en millions d'euro pourrons s'acheter une nouvelle chemise , alors que la confisquation du pouvoir et du pouvoir economique par les lobbies et corportation met des gens a la rue, detruit des etre interieurement, et mene au suicide .


Ta legereté montre un confort et un embourgeoisement qui rendent tes propos indecents et gras .



Le systeme te protege tellement, qu'il est devenu tient, et que tu en efface toute les violences, pour qu'en plus de ton conford, de ton arrogance, tu ai la concience tranquille .

Continue a bien te goinfrer, car tout ca touche a sa fin , et quand tu devra est solidaire de ta nation, on va voire comment tu reagira , tout ca pour une ou deux chemises de moins sur ton pouvoir d'achat .
Je ne crois pas que le problème soit celui de la chemise déchirée en fait.
???????? tu es serieux freudqo?????


elle est juste symbolique, tout le monde s'en fout de la chemise comme de sa premiere chemise , mais des fois dans la pensée faut savoir retrousser ses manches , au risque de passer pour un manche
Je te renvoie le compliment. Je pensais qu'il suffirait de rappeler que ton propos se base sur un euphémisme pour te faire comprendre que je n'adhérais pas. Tant pis pour toi.
et moi je te repond, sort un peu de ton regard et essaye de comprendre au lieu de juger de ta chaise . Et comprend ce que dit l'article, que beaucoup de violence qui amene la violence, sont perverse car non seulement elle nie la souffrance des gens, mais ce faisant les rend en plus amoral et condamnable ;


j'en reviens a la phrase d'un vieux politicien americain:

"de mon temps on combattait la pauvreté, maintenant on combat les pauvres ": quelques chose de pas normal se passe

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Vous êtes ignoble petit monsieur calfeutré dans son hlm , se vantant de vivre de peu , ce qui st normal puisque vous êtes un homme de rien .


Je peux savoir d'où viennent ces allusions ?

Parce que j'étais habitué à vos délires, mais pas à votre mythomanie.

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Je sais pas vous, mais moi je n'arrive jamais à savoir quand c'est Freudqo et quand c'est Consensus 39.
C'est facile, l'un d'entre eux écrit avec du style
J'ai jamais fait ça, soignez vous. Je vis pas en HLM et je ne me vante pas de vivre peu. Je suis sidéré.
Mona confond... avec moi, je pense.
Parce que, des fois, on fait des procès en "bourgeoisie", prégnance d'une vulgate marxiste, qui fait qu'on peut être tenté de préciser d'où on parle même si, au fond, ça ne changera rien aux préjugés de classe (le prolétaire est plein de préjugés sur lui-même et sur le bourgeois, une victoire de plus du... bourgeois).
Parce que, faut pas trop bien parler si on veut faire "populaire", faut faire comme Sarko et même Hollande parfois, simuler un pseudo-langage de pauvre, pauvre en vocabulaire, en idées et à la syntaxe approximative puisqu'il est bien connu que le vrai peuple est mal éduqué et sait pas causer, qu'il ne fait pas dans la subtilité lui, qu'il est brut voire brute, préfère le coup de poing aux mots (à part Besancenot, mais il parle trop bien le postier, du vrai bobo parisien).

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Bon, du coup vous n'êtes pas aussi pointue que fan, mais on peut vous trouver des points communs.

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Mon sentiment ..Si je peux me permettre

La violence fait parti de l'humain mais aussi de toutes societes ..
Imaginer le contraire s'apparente a l'esprit du monde de OUI-OUI..
Dans ce cadre je crois fondamental de former des niveaux .

ET je crois que dans ce cas on passe a une autre etape .

La violence d'un licenciement n'est pas du meme niveau que la violence physique .

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Magnifique.

La violence physique, il suffit de faire face et de frapper.z

Le licenciement par contre, c'est la destruction psychologique et la mort. Impossible d'envisager l'idée que peut-être on puisse retrouver un travail dans une société où l'on peut toucher deux ans d'allocation chômage plus d'éventuelles primes…

Consternant.
[quote=freudqo]envisager l'idée que peut-être on puisse retrouver un travail

Ça, c'était avant. Avant que des centaines de milliers de gens fassent l'expérience amère que "quand on veut vraiment du travail, on en trouve...pas". Avant que des millions de gens aient dans leur entourage quelqu'un qui cherche ardemment et ne trouve rien, puis désespère, puis cesse de chercher et s'organise, l'assisté, pour (sur)vivre avec son RSA et quelques combines qu'on lui reprochera. Ou trouve quelque chose de merdique pour le perdre aussitôt. Sans compter eux qui n'ont jamais vraiment eu ce qu'on appelle un travail et qui donc ne risquent pas de le perdre.

Freudqo, vous étiez excusable de parler comme ça en 1970, 1980 à la rigueur. Réveillez-vous, on est en 2015.
Vous savez qu'à la fin des années 90 le chômage reculait ? Vous savez que dans d'autres pays, il recule ? Qu'il est parfois inférieur à celui de la France ?

Vous m'expliquez là, qu'aucun des 2900 licenciés d'Air France ne retrouvera du travail ? Vous m'expliquez comment ça justifierait de cogner un vigile et de l'envoyer à l'hôpital ? Alors que tous les syndicats ont critiqué ces actions, d'une manière ou d'une autre ?
Mais non, personne ne pense qu'il est "juste" ou "justifié" de déchirer une chemise ou cogner un vigile et l'envoyer à l'hôpital..

Mais pouvez-vous éventuellement peut-être, pendant quelques secondes, imaginer que lorsque ça fait des années que des dirigeants ( et je ne parle pas d'Air France, mais des seuls dirigeants que je connais, c'est à dire ceux de l'éducation nationale), des années, donc, que leurs décisions insensées vous emp^chent de mener à bien votre mission, des années qu'ils vous refusent des tas de choses que le droit du travail est censé vous garantir, des années, pour le dire comme je le pene, qu'ils nous poussent dans le mur consciencieusement ... y'a un moment où ça déborde, où de peites violences contenues en petites colères rentrées on est devenu une vraie pétoire et qu'on se dit que s'il faut, un jour, ça pourrait arriver qu'on fasse un truc insensé, injuste et injustifié.

Et que ce jour-là, ça serait certainement difficile à avaler que le discours général se focalise sur le pétage de plombs.

Par ailleurs, pour avoir moi-même déjà débordé du cadre ( verbalement, et non physiquement, mais c'est une violence aussi), je revendique le droit de rappeler à ceux qui se font les porte-paroles d'un système que lorsqu'ils donnent ( vendent) leur voix et leur visage à des consignes insensées, ils ne peuvent pas ensuite exiger qu'en face on ne les considère pas comme personnellement impliqués dans ce qu'ils font, ce qu'ils disent, ce qu'ils ordonnent ou interdisent.

Mais oui, en effet, c'est pas bien de taper.
Sauf que si on ne dit que ça, on ne dit rien de la violence sociale.
Voté :)

C'est vrai que ce n'est ni juste, ni justifié mais ...
Comment dire ...
Il est parfois souhaitable que les gens soient confrontés aux conséquences de leurs actes : c'est le début de la notion de responsabilité et c'est une chose qui arrive trop rarement aux décideurs par chez nous pour qu'ils se comportent de manière responsable.

Si j'avais pu, j'aurais aussi mis ceci en Une tout en expliquant pourquoi ce genre de chose est inévitable et se reproduira tant qu'on creusera les inégalités sociales.

Et puis comme il faut toujours proposer une solution, j'aurais bien glissé le salaire à vie.
Mais je suis persuadé que d'autres personnes auront d'autres suggestions ;)
Pour le vigile, non ce n'est pas juste. Pour le DRH qui est payé peut-être 20 smics par mois pour faire le sale boulot de virer des mecs, et pour faire des conférences où il pose la question de savoir si l'interdiction du travail des enfants est un vrai "acquis social", et où il regrette de ne pas pouvoir envoyer les grévistes en prison comme son homologue qatari, et bien pour ce cas là, ce n'est pas cher payé. Vraiment pas cher.
Le vrai prix ..ça serait-y pas la peine de mort...?
C'est quand meme un peu ennuyeux quand certains décident tout seul qui est coupable et quelle peine doit etre infligée .
Merci.

Avec cet ajout : dans l'Education Nationale, c'était (et j'espère que c'est encore) une marque de qualité d'attaquer et de se défendre par le verbe.
Mais l'Education Nationale, c'est un milieu où l'on manipule le concept et l'abstraction, entre collègues, bien sûr. Avec les petits jeunes c'est parfois différent.
Pourtant ce n'est pas l'envie qui m'a manqué de mettre à poil quelque secrétaire général du rectorat de Grenoble et quelques chefs d'établissement.

Magnifique.

Le licenciement par contre, c'est la destruction psychologique et la mort. Impossible d'envisager l'idée que peut-être on puisse retrouver un travail dans une société où l'on peut toucher deux ans d'allocation chômage plus d'éventuelles primes…

Consternant.


Ce qui est consternant, c'est la persistance de l'iilusion qu'il suffit de vouloir pour pouvoir travailler (à n'importe quoi à n'importe quelle condition), alors qu'aussi sûr que le changement climatique est amorcé, on doit se préparer à la disparition d'une proportion extraordinaire des postes de "travail" dans un avenir très proche. Et ce n'est pas dans 20 ans, confrontés à la situation prévisible advenue, qu'il conviendra de prendre les mesures nécessaires à la survie de la moitié de la population, autrement dit des peuples tout entiers. Mais j'y pense, et si on l'entravait, si on la surveillait à tel point que la moindre suspicion de contestation permettait d'éradiquer le germe, si on la matait ? Si donc on programmait la révolution, non pas démocratique, mais sanglante, un peu comme dans le bon vieux temps ?
Et si le bon vieux temps c'était la guillotine....
Vive la terreur.
Dans le contexte actuel, pour certaines categories de salaries, perdre son emploi n'est pas juste une epreuve difficle. C'est une condamnation. C'est comme si vous retrouviez votre maison en cendres un beau matin.

Pour avoir ete tres proches de nombreux chomeurs longue duree je peux vous assurer qu'il s'agit bien d'une violence terrifiante et qui peut foutre 5 ou 10 ans de votre vie en l'air sans problemes.
Je l'exprime peut-être mal, mais je suis globalement d'accord avec votre propos (Même si cette violence, pour moi, ne sera jamais comparable à une agression physique). Il y a une réalité derrière l'aspect "terrifiant" du licenciement en France. Mais le problème ne vient pas des entreprises qui licencient. Le problème vient du manque total de fluidité du marché de l'emploi.

Il y a des pays avec des taux de chômage similaire où la perte d'emploi n'est pas vécue comme un drame de l'ampleur qu'on connaît ici. Parce que l'on vit mieux avec des périodes de chômage (relativement) fréquente dont on est convaincu qu'on sortira, qu'avec des périodes de chômage de plusieurs années qui vous mettent au banc de la société, même si ce n'est pas l'idéal. C'est ce que tous ceux qui se focalisent sur les licenciements et la protection de l'emploi plutôt que la création d'emploi et l'innovation ignorent (volontairement ou non).
[quote=freudqo]Le problème vient du manque total de fluidité du marché de l'emploi.

Ben voyons! ces privilégiés qui s'accrochent à leur boulot, alors que s'ils acceptaient de se faire virer, d'autres pourraient profiter de l'aubaine... Du coup, on s'interroge sur l'acharnement de nos zélites pour nous faire bosser le plus longtemps possible: tous ces vieux qui voudraient bien partir, laisser la place aux jeunes, mais qu'on maintient de force à leur poste... ça fluidifierait pas le "marché de l'emploi"?
Apprenez à lire.
Bonjour
Je pense surtout que Cultive ton jardin ne croit plus au Père Noël contrairement à vous qui gobez ses paroles.

Apprenez à lire.


Vous êtes bien urbain ; auriez-vous déjà perdu votre chemise pour prendre pareil risque de réponses peu amènes ?
"Je serai toujours fasciné par ce pays où la violence physique est systématiquement mise sur le même plan, par certains, que la violence sociale. "

J'ai failli plussoyer cette phrase, car je suis bien d'accord. Puis j'ai réalisé que pour vous la violence sociale est moins terrrrrible que la violence physique !!!

Pas besoin de vous répondre "vous plaisantez j'espère?", j'ai bien compris que non.

Mais dans quel milieu [s]évoluez-vous[/s] croupissez-vous pour que cette violence vous soit invisible ou bénigne ?
Mais dans quel milieu évoluez-vous croupissez-vous pour que cette violence vous soit invisible ou bénigne ?


Et quel est l'état de putréfaction de votre cerveau pour que vous lisiez que cette violence est invisible ou bénigne selon moi ?
On te dit tous la meme chose Freudqo: tu es y insensible par le contenu de tes propos, et que tu ne le vois pas illustre parfaitement le theme de l'aveuglement.

D'ailleur tu n'a pas nié avoir le cul dans le beurre comme on dit chez nous (etre confortable ), deduction si juste, qui devrait tout de meme te faire t'interroger sur ta conception et ton regard .
En tout cas, vous écrivez clairement que penser que l'une est comparable à l'autre c'est avoir "perdu le sens de la mesure". On imagine ce que vous pensez donc de ceux, comme Al1 et moi, qui prétendent que la pire des deux, la plus condamnable et la plus abjecte, dans ce cas, c'est la violence sociale de masse.
Je me permets, pour répondre aux débiles qui m'expliquent que sérieux, une chemise déchirée, ça va quoi, de répondre ici pour évoquer le vigile qui s'est retrouvé dans un coma "limité" : http://www.20minutes.fr/societe/1702631-20151005-incidents-cce-air-france-sept-blesses-dont-grave-selon-direction .

J'attends avec impatience ceux qui vont évoquer de vague chahut, et dire que ça n'aurait pas pu tourner plus mal. Ou que Mona m'explique que ce vigile n'avait qu'à se retourner, faire face, et frapper à son tour. Ça reste un social-traître après tout.
Notons également que la plupart des syndicats condamnent fermement, http://www.francetvinfo.fr/economie/transports/greve-a-air-france/comite-d-entreprise-a-air-france-on-a-assiste-a-quelque-chose-de-tres-grave_1114091.html , à part l'hypocrite (comme d'hab) CGT qui explique qu'ils sont pas d'accord avec la violence mais qu'ils avaient prévenu que la situation pouvait dégénérer, et que du coup la direction devait se préparer à se faire agresser hein. C'est normal si les gens sont pas contents qu'ils agressent les autres. Ça mérite pas une condamnation.
Que les inegalité et la misere poussent aux desordre et aux violences en tout genre , ce n'est pas neuf, c'est d’ailleurs pour cela que les riche du xix eme et du XXeme ont accepter de payer des taxes et de proteger les pauvres, ils savaient que ca assurait stabilité, securité et pérennité :

on peu pas tout deconstruire, revenir a la loi naturelle, et puis se plaindre que ce soit la loi du plus fort .

C'est la que je rigole sur les riches et leur conception des choses depuis 15 ans : il veulent du merite, il veulent du reel , il veulent la loi du plus fort, ben il vont l'avoir, a part que ils ont loupé que ca sortira de leur petite domination economique .

Les gras du bide binoculard vont se retrouver face a des mec de 1m90 avec les main du travailleur, plus gros que leur cuisse , et le face a face leur rappelera leur petite conception du monde et de l'ordre, et du merite .

La loi de la jungle , ce n'est pas le club med
Et c'est moi qui n'ai pas le sens des réalités.
Ce que j'aime avec le reel , c'est qu'il finit par avoir le dernier mot .

On en reparle dans 10 mois ok?
Ok, je vais poser la question simplement : ça ne vous pose aucun problème qu'un vigile se soit retrouvé, même brièvement dans le coma ? Ça ne vous semble pas injustifié comparativement à un licenciement ?
"Quand y'en a un, ça va, c'est quand y'en a beaucoup que ça pose des problèmes" Brice H., philosophe contemporain.
Freudqo : Donc tu prend un cas isolé, dans un contexte d'hyper tension, une anecdote, un accident , et tu essaye d'en faire une generalité puis un argument .

Ca s'appelle de la recuperation, c'est plutot pervers et de mauvaise foi .
Euh, depuis le début, ce qui nous occupe, c'est la comparaison entre violence physique et violence sociale. Donc je ne vois pas en quoi ça ne s'applique pas au cas particulier qu'on évoque DEPUIS LE DÉPART en fait. Tu sais, le sujet de l'article. Le truc, qu'il s'est passé hier, au sujet duquel on discute.

Je ferai observer qu'à aucun moment je n'ai nié l'existence de la violence sociale, et son importance, même s'il suffit de savoir lire pour s'en rendre compte.

Ce qui est particulièrement pervers, c'est d'expliquer que le désarroi face au licenciement justifie d'envoyer un type à l'hôpital. Si tu crois que tu n'as pas fait ça, relis toi. Et si tu ne vois toujours pas en quoi tu l'as fait, apprends à lire.
Le seul argument qui pourrait étayer la position de Freudqo, c'est la définition weberienne de l'Etat par " le monopole de l'exercice de la violence PHYSIQUE légitime" ( légitime voulant dire, au sens sociologique, " socialement accepté"). Mais Freudqo semble pouvoir se dispenser du grand Max.
Et pourtant, il doit l'aimer, Max, car il est " libre Max "
On en discute, et on dit qu'il y a des violences invisible, psychologique , systemique , d'inegalité , de mise a l'ecart (prenant la survit physique de la personne en hotage, pire: la vie de ses enfants , de sa famille en hotage ) , et que donc se faire un peu bousculer quand on est complice, beneficiaire et bras d'un systeme degueulasse, est bien moins grave que ce que le peuple europeen dans son ensemble est en train de vivre .


Votre incapacité à le voire , vient de votre confort personnel et de vos angle mort .

Vous etes hors sujet , car vous argumentez que le sujet n'existe pas, alors que c'est bien le sujet de l'article : violence invisible vs violence visible .


Nier une chose ne la fait pas disparaitre mon grand

et que la violence soit devenu norme, n'est pas une excuse non plus pour nier la souffrance des victimes.

Le nombre de victime ne rend pas a violence plus supportable, par contre elle lui donne un moyen d'action : la force du nombre .

Je me rejouis tout les jours de la betise du capitalisme : ils viennent d'organizer une diete general , rendant le mythe de la consommation caduque, pire rendant les gens conscient a nouveau du futile et de l'essentiel , et en plus ils ont donné le pouvoir du nombre , sans compté qu'il se pense tellement normaux, qu'ils ne cachent meme plus leur amoralisme


vive la revolution
Freudqo, le Jacques Vergès du forum d'@si. Vous êtes malheureusement indispensable.

Un petite remarque néanmoins :

Je serai toujours fasciné par ce pays où la violence physique est systématiquement mise sur le même plan, par certains, que la violence sociale.


Cette phrase n'a pas grand sens. J'imagine que dans tous les pays, pas seulement en France, vous en trouverez "certains qui mettent systématiquement la violence physique sur le même plan que la violence sociale".
Si vous voulez dire qu'en France - ce dangereux pays de staliniens - il y en a plus qu'ailleurs, je vous ferai remarquer que les unes des journaux semblent être quasi unanimes pour pencher du côté de l'indignation. Vous devriez être plutôt soulagé. Bien sûr, sur le forum d'@si - ce dangereux repère de staliniens -, il y a un taux élevé de "certains qui mettent systématiquement sur le même plan...". Mais vous le savez bien et vous aimez ça même vu que vous y revenez régulièrement croiser le fer, seul contre tous. Une abnégation qui force le respect...
Et hop, ni vu ni connu, l'homme de paille.
Non, non, pas si gros...même pas un fêtu.
Et hop une pirouette.
Petit chiffre, au bas mot, pour éviter d'exagérer: chaque année en France, le chômage fait 10.000 morts. Alors on compare?
Lire sous votre plume "perdu tout sens de la mesure" m'étonne beaucoup. Il est vrai que vous êtes le spécialiste du manque systématique de mesure............

Je serai toujours fasciné par ce pays où la violence physique est systématiquement mise sur le même plan, par certains, que la violence sociale.

La violence subie par les travailleurs d'air France n'est pas invisible. Elle n'est juste pas du même ordre. Dans un pays normal, perdre son emploi dans une compagnie qui s'écroule, c'est une épreuve difficile, mais ça n'a rien à voir avec le traumatisme d'une agression.



Ce que vous dites se conçoit sans doute pour un certain nombre de licenciés. Et pour nombre d'autres, il en va tout autrement, à savoir que leur vie est détruite aussi ou bien plus violemment que par l'agression dont il est question. J'insiste, celle dont il est question. Il me semble évident qu'elle est directement en rapport avec la situation des salariés en danger, et le patron qui aujourd'hui négligerait le risque potentiel d'une confrontation physique avec la foule des sans-grades vit bien sur une autre planète. C'est une situation tout de même très éloignée de l'agression que vous subissez dans un hold-up, un vol de portable qui vous laisse en sang sur un quai de métro, un tabassage gratuit dans une rue passante.

La destruction de dizaines milliers d'emplois par mois, et non pas seulement ceux d'Air France qui ne sont qu'une répétition en boucle d'une violence sans issue visible dans l'entreprise et dans nos pays ne justifie toujours pas l'atteinte physique, et pourtant... Il faut aussi les voir, ces fiers capitaines qui vont de poste en poste, appelés à mener un plan de carrière glorieux dans lequel de petits accrocs peuvent passer pour de passionnants défis : qu'auraient-ils à faire, que comprendrait-ils de la plèbe qui geint sans cesse, hein ! Tout se complique lorsque la déchéance les touche, et nous pourrions probablement tous citer un exemple de grand cador réduit à l'état de loque, qui aurait négligé son appartenance au genre humain.

A cet égard, faut-il vraiment répéter que nous sommes fragiles pour la plupart, à des degrés divers certes, et nantis de facultés inégalement réparties, tout comme de milieux de vie souvent incomparables ? Que notre potentiel de résistance aux évènements n'est pas le même de l'un à l'autre, raison pour laquelle la succession des difficultés et leur dureté n'a pas les mêmes conséquences pour chacun ? Je connais une personne dont la vie s'est arrêtée à l'âge de 44 ans, lorsque son entreprise artisanale a licencié ses trois employés, détruisant chez elle toute perspective de reprendre le métier rare qu'elle exerçait. Elle vit depuis 2002 "aux crochets" de la sécurité sociale, car cette expérience l'a détruite.
En 93, selon que l’idée qui flottait était bonne ou mauvaise, selon que c’était le jour du fanatisme ou de l’enthousiasme, il partait du faubourg Saint-Antoine tantôt des légions sauvages, tantôt des bandes héroïques.

Sauvages. Expliquons nous sur ce mot. Ces hommes hérissés qui, dans les jours génésiaques du chaos révolutionnaire, déguenillés, hurlants, farouches, le casse-tête levé, la pique haute, se ruaient sur le vieux Paris bouleversé, que voulaient-ils ? Ils voulaient la fin des oppressions, la fin des tyrannies, la fin du glaive, le travail pour l’homme, l’instruction pour l’enfant, la douceur sociale pour la femme, la liberté, l’égalité, la fraternité, le pain pour tous, l’idée pour tous, l’édénisation du monde, le Progrès ; et cette chose sainte, bonne et douce, le progrès, poussés à bout, hors d’eux-mêmes, ils la réclamaient terribles, demi-nus, la massue au poing, le rugissement à la bouche. C’étaient les sauvages, oui ; mais les sauvages de la civilisation.

Ils proclamaient avec furie le droit ; ils voulaient, fût-ce par le tremblement et l’épouvante, forcer le genre humain au paradis. Ils semblaient des barbares et ils étaient des sauveurs. Ils réclamaient la lumière avec le masque de la nuit.

En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d’autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis, qui, accoudés à une table de velours au coin d’une cheminée de marbre, insistent doucement pour le maintien et la conservation du passé, du moyen-âge, du droit divin, du fanatisme, de l’ignorance, de l’esclavage, de la peine de mort, de la guerre, glorifiant à demi-voix et avec politesse le sabre, le bûcher et l’échafaud. Quant à nous, si nous étions forcés à l’option entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares.

Victor Hugo, Les Misérables

vu chez JL Mélenchon répondant à Valls
"Ils semblaient des barbares et ils étaient des sauveurs. Ils réclamaient la lumière avec le masque de la nuit. "

Magnifique. Victor comment, tu dis? ;-)

Un bouquin est paru, dont j'ai oublié et le nom et l'auteur, dans les années 80-90 je crois, qui parlait de la barbarie (comment ça je suis vague?).
Ce qu'il m'a rappelé, c'est que la barbarie naît après la civilisation, contrairement à l'idée communément admise. Quand on oppose stupidement la barbarie à la civilisation, les hordes barbares contre le monde civilisé, on refuse simplement de voir que la deuxième est mère de la première. Ça dit énormément de choses.
Michel Henry, " la barbarie", chez PUF.
Elle est longue, hein, et loin d'être exhaustive, la liste des violences invisibles. Il faudrait d'ailleurs dire plutôt "invisibilisées" (dommage, c'est moche), disons rendues invisibles, cachées, camouflées, méprisées.

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