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Les salariés sous le choc du plan massif de suppressions d'emplois à Libé

Ainsi les salariés de Libé savent à quelle sauce ils vont être mangés. Une sauce aigre avec 93 départs attendus, soit le tiers des effectifs. Un déménagement en vue. Des contrats de travail renégociés. Et puis des choses plus surprenantes : une clause interdisant de dénigrer l’entreprise et une rémunération variable en fonction des objectifs. Même si toutes ces annonces faites par la direction hier restent floues, les salariés s’avouent sonnés.

Derniers commentaires

Je ne voudrais pas accabler les journalistes de Libé mais quand ils donnent le bâton pour se faire battre...

Un exemple ce matin, qui m'a mis en rogne. Dans la version papier de Libération, je lis page 12 une rubrique intitulée "Sur la Pile", ou le journaliste Matthieu Ecoiffier présente un livre sur N. Sarkozy, truffé de citations vachardes. L'angle choisi est de faire une petite sélection de ces citations. C'est marrant. On le trouve ici en ligne :
http://www.liberation.fr/politiques/2014/11/04/sarkozy-dezingue-toute-la-classe-politique_1136315

Je me connecte, et je m'apercois que sur le site de l'Obs, un article similaire existe. Mais vraiment très similaire. Mêmes citations, dans le même ordre. Je constate alors que l'Obs annonce la couleur : c'est un article écrit "Avec l'AFP". En gros, ils ont mis en forme une dépêche AFP. Un grand classique. C'est ici :
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20141105.OBS4095/hollande-bidochon-trieweiller-sotte-fillon-loser-sarkozy-dezyngue-tous-azimuts.html

Mais Libé, lui, ne le mentionne absolument pas, ni sur le papier, ni en ligne. Le papier est signé, qui plus est dans une rubrique où le pacte implicite est que ce sont des livres signalés voire recommandés par les journalistes aux lecteurs. Tout donne donc l'apparence que l'"auteur" a lu le bouquin, et fait sa sélection de citations. Et donc qu'on est a priori dans la fameuse "valeur ajoutée", le fameux "recul", la fameuse "éditorialisation", le fameux "choix" que Libé n'arrête pas de brandir pour se différencier des flux d'infos indifférenciés.

Sauf que là, de toute évidence, c'est vraisemblablement à 80% un copié-collé de l'AFP, et que ce n'est mentionné nulle part. Donc c'est du truandage.

C'est pas l'affaire du siècle, mais il ne faut pas pleurer après si les lecteurs de la presse papier et/ou payante finissent par rendre les armes quand ils multiplient ce genre de constat.
Sur les 93, yen aurait pas une dizaine prêts à investir leurs indemnités dans un vrai journal, web et/ou papier? Après tout, le Libé qu'on a connu, nous les vieux, a démarré sans un sou en poche, avec plein de bonnes volontés, du bénévolat, du semi-bénévolat, du mal payé, du "hébergé chez l'habitant" pour les reportages et tout à l'avenant. D'ailleurs, tous ces gens-là, ne peut on pas considérer qu'on leur a volé, comme au coin d'un bois, le journal qu'ils avaient créé avec leurs petites mains et leurs petits cerveaux disponibles? Et du coup, méfiez-vous, les copains, si vous voulez récidiver, mettez dans votre création une clause de non récup!

Par exemple: "en cas de tentative de transformation en véritable entreprise, ce journal s'auto-détruira".
Joffrin comme un protecteur?
fallait enquêter les journalistes ! ca fait longtemps qu'il est plus proche des actionnaires que des salariés...
Bon au final malgré toute la rébellion de "nous sommes un journal" c'est quand même Ledoux qui va l'emporter : licenciements, déménagement, journal sans âme...
Ce qui a tué libé => La désinformation.

Qui veut payer pour être globalement désinformé ?

Papier ou numérique, si on est désinformé, on ne paye pas et on va voir ailleurs.
Clermont-Ferrand: la petite-fille mortelle d’un coup de couteau à la gorge

Titre trouvé sur libe.fr

Beau charabia, hein ! C'est sûr que réduire les effectifs, répéter en mantra "productivité productivité" ça va limiter ce genre de boulette !
J'ai une idée : si on balançait de l'argent public à tort et à travers pour aider ces salariés ?

Ou alors, on pourrait mettre un TVA réduite à genre 2% pour les journaux papiers, ça devrait aider (après tout, à @si ils chouinent pour obtenir leur niche eux aussi).

Ou tiens, on pourrait faire une niche fiscale pour les journalistes, comme ça ils pourront vivre avec des salaires moins élevés.

Non ? Ça ne marcherait pas pour sauver la presse ?
Question : Alain Duhamel et Bernard Guetta feront ils partie de la charrette des licenciements de libé ?

D'un point de vue économique, je m'interroge. Est ce que réellement des lecteurs de libé paient le journal pour corroborer les points de vue donts ces éditorialistes éminents nous dispensent déjà quotidiennement gratuitement sur France Inter et RTL ?
Ben moi, sans rire, que Libé se plante, CA ME FAIT PLAISIR!

J'ai une pensée particulière pour Quatremer.

Oui, oui Jean, toi le pédant supérieur, ami des puissants, très ami de Trichet et consort, je pense à toi.
Et à tous tes petits copains de Libé qui sont alignés.

La République, la démocratie, vous vous torchez tous les matins avec, et bien là, les gars, vous savez quoi?

Allez vous faire foutre.
(En petite couronne).
Ok Roger, mais c'est toi qui commence!
Daniel Schneidermann étant chroniqueur à Libé, pourrait-on savoir dans quelle mesure ce plan l'impacte ? Après le billet d'hier sur "oui-il-faut-toujours-dire-d'où-les-gens-parlent", je trouve pour le moins dommage (litote) que vous n'en parliez-pas Anne-Sophie.
Je rêve même, fou que je suis, que Daniel nous dise combien il touche pour ses chroniques, ou tout du moins une fourchette pour respecter une confidentialité que, si je ne n'approuve pas, je peux au moins comprendre.
>>Ils ont envoyé Le Pen nous représenter à Bruxelles avec 40% du temps d'antenne
Vous comptez quoi dans le temps d'antenne ? Parce que si vous incluez tous les débats ou les journalistes jouent les procureurs et tendent des chausse-trappes, les émissions à charge (genre "Guignols"), il faudrait plutôt dire "Les Français ont envoyé Le Pen à Bruxelles malgré une propagande anti-FN occupant 40% du temps d'antenne".
Anne-Sophie Jacques, bonjour,
voilà pas mal de temps que je suggère à votre site de traiter la question "d'où viennent les journalistes?" qu'un chercheur vous avait proposé d'approfondir. Ils ont envoyé Le Pen nous représenter à Bruxelles avec 40% du temps d'antenne, ils comptent un peu dans notre vie quand même. Leur travail de découpage de l'information est souvent loin d'une quelconque déontologie. Je viens de lire une info sur un forum de Médiapart (qui explique en partie sa ligne rédactionnelle...) dont voilà un extrait:
"la moindre réflexion des journalistes de Mediapart formés à l'institut très gauchiste de sciences po Lille".
Quand la quasi totalité des médias sont maintenant la propriété des capitalistes, on se demande comment les journalistes formés comme çà trouvent du boulot en France ou gardent un sens critique par la suite. Je profite de votre article pour vous faire passer l'info (humour), ma remarque ne correspond pas trop au sujet, quoique...
bonne journée
Libération déficitaire, comme tous les quotidiens, est-ce une surprise ? Les quotidiens servent à informer les gens sur ce qu’il s’est passé la veille. Or, ce qu’il s’est passé hier, nous l’avons su hier, presque en direct, sur internet. Quelle plus-value les quotidiens offrent-ils ? Je ne pense pas que les « analyses » de leurs journalistes antédiluviens et interchangeables vaillent 1 euro 60.
Une clause interdisant de dénigrer son entreprise, bon y'a pire comme atteinte au droit du travail... D'autant plus qu' à Libe ils ne sont pas gênés...
J'aimerais bien voir comme ça se passerait chez Mermet, Plenel ou Schneiderman si les petits salariés dénigraient les boss... J'ai ma petite idée...
Alors, tu le sens le libéralisme?
Vas-y, profite!
Oui, enfin c'était à prévoir, vu la ligne éditoriale du journal depuis plusieurs années, sans subventions de l'état il y a longtemps qu'il aurait coulé, puisqu'il perd, de manière hémoragique, tous ses lecteurs durs.

Fallait rester un journal de gauche (la vraie, pas la gauche ps) et arrêter de suivre bêtement la parole des gouvernements.
Dommage pour les quelques vrais journalistes y éxercant (quoique, avec une direction franchement droitière et libéral, ils sont tous resté quand-même, en faisant les billets qu'on leur demandait). Un journal qui tombe, c'est toujours mauvais, mais je ne pleurerais pas la chute du libé. C'est surtout dommage pour les gens y travaillant et n'aillant rien à voir avec le journalisme.
J'ai beaucoup de mal à suivre... Ça fait combien d'années que ce journal est restructuré chaque année, et toujours en pertes? Dois ben y avoir un (des?) responsable quelque part qui fait pas son boulot, non? Et lui (eux?) est toujours aussi bien payé? Il est vrai que qui a vendu son âme au diable (banquier aussi légendaire que l'anathème du journal) ne peut que difficilement se plaindre... Résumons : c'est quoi ce bordel qui perdure?
oui,"les tours Mercuriales à Bagnolet" ressemblant aux WTC...
Ben franchement, j'ai travaillé dans deux groupes de médias (parisiens) et j'ai l'impression que les journalistes sont un peu sur une autre planète.
Il suffit de voir les CE, les annonces de location pour les vacances d'été, les ventes et locations dans Paris, les demandes de conseils pour des écoles privées dans les intranet pour se rendre compte qu'on est loin du commun. Les salaires, tout simplement.
Des salaires de plusieurs milliers d'euros dans le couple, des avantages intéressants (récupérations, congés, impôts), et aussi en "nature" (livres, produits de beautés envoyés aux rédacs etc).
Alors je suis tout à fait pour le nivellement par le haut, vraiment, mais venant de "l'exterieur", j'ai eu plusieurs fois des petits "hic" quand j'entendais les journalistes se plaindre.
Un avantage indéniable par contre, c'est la présence forte des syndicats : je venais d'une SSII (sorte de grosse agence d'intérim informatique, qui place ses employés, généralement avec un management terrible à l'anglo saxonne), c'est clairement le jour et la nuit. Donc la défense des acquis est plus facile. C'est une bonne chose. Mais j'avoue que j'ai quand même eu des moments de stupeurs devant des remarques de journalistes.

Quand un journal ne se vend plus, quand une bonne partie de ses ventes sont faites à d'autres groupes (comme Air France), quand de surcroît on est sous perfusion d'aides publiques, être sous le choc comme si la situation changeante était une surprise me parait un peut étrange.
Aides publiques, aides au passage au numériques (souvent gaspillées vu les résultats), direction et parfois journalistes qui n'y comprennent rien et voient ça comme une menace et s'opposent entre service web et papier, ou qui grognent parce qu'ils doivent faire les deux... Sans parler de la très bonne idée d'avoir fourni l'info totalement gratuitement pendant de nombreuses années (le monde, libé, le figaro)... ce qui fait partie je pense d'erreurs stratégiques qu'il faut assumer, comme les "majors" (musiques, films) ont dû apprendre à la dur que les habitudes et possibilités des clients avait énormément changée (notamment avec le piratage, l'envie de simplicité, de rapidité d'accès)

La presse et l'édition sont en crise depuis plusieurs années, il y a des licenciements des plans sociaux... des groupes ont déjà déménagé en banlieue (horreur, juste de l'autre côté du Périph' !!)... ils sont toujours en vie (même que certains augmentent leurs ventes ;-)). C'est pareil pour tout le monde.
Evidemment c'est jamais agréable mais bon il faut descendre de son nuage. Et là encore dans leur malheur, un licenciement dans la presse ne se fait pas aussi brutalement que la fermeture d'une usine de pneu en bretagne qui met 200 familles au chômage directement, voir plus avec les sous traitants de sous traitants.... Ca détruit une région en un rien de temps. A Paris c'est quand même pas le cas. Là encore... le nuage.

Après d'un point de vue plus personnel, des journaux qui appartiennent à des industriels ou banquiers, c'est un aveu d'échec à la base (un journal serait par nature déficitaire ?).
J'ai aussi en travers quelques unes, notamment sur lepen 30% que j'ai du mal à digérer (sans parler des unes fait divers invérifiés...).
J'ai aussi du mal avec l'orientation finalement assez classique (je dois être d'ultra gauche, c'est pas possible) : libéralisme, oui aveugle à la construction européenne (construisons, étendons, on aura toujours plus de positif que de négatif, et si vous êtes contre c'est que vous êtes cons...) etc
Maintenant mes souvenirs me font défaut (était-ce le monde, libé ?) mais je crois qu'ils avaient traités Royal de manière assez ignoble... J'étais pas un fan de la dame mais bon...
C'est finalement un journal où l'on doit chercher les bons articles (qui existent), mais qui ne sait pas s'il est libéral gauchisant, de gauche, de droite (soutien aux frondeurs là, c'est presque surprenant). Finalement assez à l'image du PS qui nous fait un poil de social (mariage pour tous) pour donner le change, et mène une politique de droite.
Les pages culture c'est bien (montrer un sein par ci, un fist par là, c'est kewl, c'est branché), mais c'est essentiellement une culture parisienne, et j'ai l'impression qu'il a évolué avec l'age de ses lecteurs (mes grand parents...).
Donc quand je me demande si je n'ai pas lu la même chose dans le Monde, ou dans une dépêche AFP, fatalement, ça ne me donne pas trop envie d'acheter, et encore moins de m'abonner. C'est peut-être in fine aussi simple que ça. Libé ne se vend plus. Point. Et à moins de faire des journalistes des fonctionnaires payés par l'état pour une mission de service publique (ou payés par de généreux mécènes), la fin est simpelment inévitable. Malgré un acharnement thérapeutique, le patient meurt à la fin.

Je crois que c'est chez Libération que j'ai lu (un directeur ou je ne sais plus qui dans une interview) que Libé n'avait pas vocation à être un journal de décroissance ou de remplacer Politis.
Ben c'est pas ce que je demande, mais se concentrer sur l'écologie, le social (au sens le plus large), la culture (populaire aussi, élitiste aussi mais dans un but d'élévation de niveau), ça me parait important.
Et niveau décroissance là ils vont savoir ce que c'est. Brutalement.
C'est un résumé de notre société, qui surconsomme, vit au dessus de ses moyens, élève la croissance au niveau d'une religion, refuse de parler de transition concrète énergétique, de... décroissance... Et qui en ne préparant rien, va se prendre tout dans la gueule.
Il sera juste trop tard pour pleurer (mais on s'en fout, on sera morts, n'est-ce pas ?)
Une analyse sûrement de mauvaise foi sur le travail des journalistes de Libé. :o)

.../...
Le résultat est confondant, lamentable, à pleurer…

49 sont des copiés-collés de l’AFP
1 est une reprise de Tess Magazine
1 est signé « Libé et AFP »
12 sont des articles des blogs hébergés
37 sont signés de Libération

Ça nous fait donc 63 % hors équipe de rédaction !
Et ne parlons même pas de la qualité d’une partie des 37 % « maison ».

.../...

Lien : Les forçats de Libé
Les salariés de Libé sont comme la majorité des salariés de France : obligés d'accepter plan après plan une déperdition de plus en plus forte de ce qui fait la fierté de quelqu'un qui bosse en pesant qu'au bout de l'entonnoir, il y a une sortie à l'air libre.

Et il n'y en a pas, ils étaient dans une impasse.

Les prochaines chroniques de Marcelle vont être sanglantes.

Si elles ne sont pas censurées.

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93 licenciements. Dur, dur, le choc du réel.
Un peu plus médiatisé quand même que ceux qui touchent CETTE SEMAINE:
2000 salariés d'Arc international.
370 personnes de C3 Consultants.
11 personnes de Coca Cola France
54 employés de Gaignard Fleurs.
27 ouvriers d'Isomécanique.
43 employés de K Industries France (fermeture après 156 ans d'existence).
500 postes à Météo France !
30 ouvriers de la Papeterie de Raon.
entre autres....

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