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Commentaires

Les petits ménages de Stéphane Soumier (BFMBusiness)

Directeur de la rédaction de BFM Business, un métier qui mène à tout ? Lorsqu'il n'interviewe pas des patrons, petits ou grands, dans son émission Good Morning Business, Stéphane Soumier multiplie les ménages pour de grandes entreprises.

Derniers commentaires

Adieu éthique et déontologie
Il me semble que @SI, l’avait reçu sur son plateau il y a quelques années et qu’il avait lui-même dit qu’il n’avait pas de carte de presse. Il est juste interviewer mais pas journaliste semble-t-il . Ce qui le dédouane d’une certaine déonthologie ...
Soumier : "Attention, je ne fais pas de remise de prix dans les magasins. Je ne me donne pas en spectacle".

Non, Stéphane, c'est vrai, t'as un standing, quoi : t'es un escort, pas un tapineur de rue.
Je suis bizarrement, en partie soulagé, de voir que Stephane Soumier ne se présente pas comme journaliste. Sans doute en est il de même pour toute la rédaction de BFM buisness (il m'arrive de l'écouter oui, par curiosité anthropologique ;) ).
Ce 'ménage' ne surprend absolument pas, je sais pas si d'autres que moi écoutent cette radio de temps en temps, mais on a l'impression permanente d'un mélange des genres.
Ce n'est pas du journalisme, pas même du journalisme de connivence. On a très régulièrement l'impression d'une admiration sans limite des interviewers envers les interviewés. La volonté des journalistes de faire partie de ce monde économique, des startups, du cac40 ne fait pas l'ombre d'un doute. Pas de contradiction, pas de relance, pas d'analyse objective. Les interviews sont des hagiographie, l’entre soit transpire à chacune des séquences.... Sur BFM Buisness, on a enfin trouvé le vrai journalisme positif. Les mots les plus entendus sont: prodigieux, fantastique, incroyable, extraordinaires, disruptif, digital, startup, licorne, lever XXX millions, défis, challenge.... Tout est fait pour que le monde de l'entreprise et des créateurs d'entreprises soient considérés comme des héros des temps modernes. On assiste en direct à la fabrication d'une élite, d'un réseau d'initiés, de cooptation. Ce média est passionnant de par ce qu'il révèle du monde dans le quel Macron veut nous faire entrer.

Je m'étonne qu'ASI ne se penche pas plus sur cet ''objet'' médiatique qu'est BFM Buisness: est ce un vrai média? Une chaine publicitaire? Un publi-rédactionnel permanent? Un relais médiatique des entreprises et du patronat?

Pour comprendre Macron, écoutez BFM buisness
Je ne connais pas BFM Business, mais le parti pris que vous décrivez me semble concerner tous les journalistes pour investisseurs.

Par exemple, pour comprendre les crises financières, la BBC va systématiquement chercher les avis "éclairés" des gens de la City.
N'ayant pas la télé, je vous avoue ne jamais avoir regardé, Bloomberg ou autres, donc peut être est ce la cas de tous les médias pour investisseurs. Mais il ne me semble pas que les médias économiques se doivent de plonger dans ces travers de l'admiration béate. Quand on écoute M Soumier ou d'autres intervenant de BFM Business, on a l'impression permanente de l'entendre dire: ''je suis comme vous (entrepreneur)'', ''je vous admire (quoi que vous fassiez)''. Même un candidat à un entretien d'embauche ne serait pas aussi obséquieux. On est en permanence dans le publi-rédactionnel, une invitation dans sur l'antenne de BFM Business, c'est autant de publicité gratuite pour la société représentée par l'invité. C'est parfois à se demander si BFM Business ne fait pas payer une interview avec M Soumier aux entreprises pour leur donner une exposition médiatique.
"C'est parfois à se demander si BFM Business ne fait pas payer une interview avec M Soumier aux entreprises pour leur donner une exposition médiatique."

Et donc BFM Business serait en fait le ménage le plus important de ce monsieur :-)
C'est exactement mon propos ;) Il est presque injuste d'accuser M Soumier de faire des ménages car son emploi à temps plein est un ménage
Alors non, justement ;) mais votre première description de notre antenne est absolument parfaite. J'y enlèverais juste "je suis comme vous (entrepreneur)" parce que justement je ne le suis pas et que je les admire effectivement. Pour le reste mon propos est de valoriser la création de richesse en permanence, mais ce n'est pas celui des journalistes qui composent la rédaction autour de moi. Il y a bien des journaux d'information, clairement identifiés, et je vous assure que la pertinence et la précision des informations qui y sont détaillées sont irréprochables, et puis des itws, où là, oui, je n'invite que ceux que j'ai envie d'entendre. Je le fais avec bonheur, ne fais de mal à personne, et permets grâce à cela de donner du travail à 71 personnes, parce que figurez vous que ces aventures intéressent un public suffisamment nombreux pour constituer une audience qui intéresse les publicitaires. Je n'ai jamais compris pourquoi il y aurait de la noblesse à dénoncer les travers de certains, et aucune à célébrer les aventures et les risques des autres, donc je vais continuer ;)
Bonne journée
Je ne parle pas forcément de noblesse à critiquer, mais par exemple ce matin lors de votre analyse d'alpha go Zero, je n'ai entendu que de l'admiration. Je suis moi même impressionné (en tant que scientifique) des prouesses réalisées par l'IA ces derniers temps. Mais ne pensez vous que vous auriez pu par exemple vous livrer ne serait ce que quelques secondes à un peu épistémologiste? Cette réussite scientifique est autant impressionnante qu'inquiétante. Est ce critiquer cette société que de simplement poser le débat des risques d'une telle IA sur l'économie? Par exemple de nombreux entrepreneurs que vous interrogez dans vos émissions pourraient voir des pans entiers de leur business model chamboulés voir détruits par cette IA (si l'on se contente uniquement de parler d'économie). Une analyse plus profonde des implications des développements de l'IA dans l'économie serait bien plus salutaire qu'une simple hagiographie de Google.
pas de l'admiration, de la description. On raconte ce qui se passe, c'est déjà une sacrée ambition pour l'audiovisuel, le matin, en 3 mn;)
Il se trouve que l'on a reçu récemment Yann le Cun, le patron de la recherche IA de Facebook, http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/quelles-sont-les-thematiques-de-recherche-de-facebook-en-france-2209-983601.html , si vous me faites l'honneur d'écouter ça, vous verrez que je m'attache beaucoup à rester sur l'instant, plutôt que sur des spéculations, néanmoins, aux questions fondamentales que l'on peut poser, il répond dans un sourire :"on va déjà essayer de traduire un texte correctement, on verra ensuite
Je tiens à vous remercier tout d'abord de participer à cet échange. Je viens d'écouter cette ITW et je porterai donc à votre crédit votre intervention sur la disparition future du métier de chauffeur de transport routier. Vous soulevez aussi rapidement le fait que l'on puisse perdre le contrôle (je nuancerai en disant que le sujet est abordé selon l'angle de la SF, avec un ton proche du divertissement comme si l'on parlait du dernier Spielberg).

Mais en se limitant au présent vous auriez pu échanger avec ce responsable de facebook sur le traitement des images et des textes de facebook par l'IA. C'est un sujet actuel qui pose de nombreuses questions, bien plus urgentes que le kill switch:
- Cette reconnaissance automatique d'image est géré il me semble par une IA, nourrie d'information par des mechanical turks (futur travail des chauffeurs routiers uberisés, bientôt googlisés, faceboikisés?), quid de l'émergence de cette nouvelle forme de travail?
- Ces IA sont aussi nourries par les descriptions apportées pas les utilisateurs de facebook aux photos qu'ils mettent sur le réseau
- La modération des contenus par une IA pose un problème réellement philosophique: quand on sait l'importance de facebook comme canal d'information dans les nouvelles générations, ne peut on pas s’inquiéter qu'une IA décide de ce que l'on doit voir ou non? Qui de l’algorithme qui gérera ce filtre?
- Peut on légitimement poser la question à ce responsable de google, ce qu'il pense de l'exploitation des données personnelles, de leur utilisation à des fins marchandes, du travail fourni par toutes ces petites mains (involontaires, ou mech turks), de la (non)imposition et rémunération de cette création de valeur dans la société?

Il y aurait bien une centaine d'autres questions à poser sur ce sujet. Quand on a la chance de recevoir un responsable de facebook, il me semble que le minimum serait d'apporter si ce n'est la contradiction, à minima un élargissement du champ de vision plus conséquent que ce qui a été fait.

Si vous considérez votre émission comme une émission de divertissement entrepreneurial, cela ne pose aucun problème que votre émission soit un vecteur de communication digne d'un publi rédactionnel pour les entreprises que vous recevez. Malheureusement vous vous situez sur un créneau horaire (celui du matin) occupé par des matinales d'information, animées par des journalistes qui tentent (au moins un petit peu, sisi!) d'apporter la contradiction à leurs invités.

C'est sans doute pour cela que j'ai du mal avec la grande messe BFM Business, qui peut ressembler très souvent au service après vente du département communication des entreprises. Je pense (et j'en suis certain) que vous pourriez apporter bien plus au débat public et économique si vous interrogiez les acteurs économiques plutôt que de les aider à amplifier leur parole. Mais sans doute ne viendraient ils pas dans votre émissions, n'y trouvant pas leur compte.

Bien à vous
Pierre Alexandre
qu'en termes élégants ces choses-là sont dites
Pour terminer, ce travers qu'ont vos émissions est une tendance que l'on peut aussi relever dans les émissions d'autres médias parlant de culture (promotion de films, de disques, de spectacles, ...) à la différence près que les spectateurs auront l'occasion de juger sur pièce ce qu'on leur vend et que si l'on peut regretter l'absence récurrente d'analyse, à minima l'impact sur la société est moins important dans notre vie que celui que peut avoir l'économie et les entreprises qui la font.
L'Economie, surtout celle de Soumier, relève autant des sciences que le Résumé ou le Commentaire composé. D'une part, ça tombe bien. Et d'autre part, il ne faut pas la négliger.

Ca tombe bien parce-que la plupart d'entre nous n'avons aucune culture scientifique. Dès lors, on aurait pu avoir peur face aux sourcils fournis de Soumier, ou face au crâne chauve de Lenglet. Rassurez-vous: en dehors d'un peu de jargon, leurs compétences s'arrêtent à la règle de trois. Face à l'Economie, en vrai, ils sont comme tout un chacun: à poil. D'ailleurs, Rocard tenait à peu près ce langage: "j'ai eu tort de croire que l'économie était une science, c'est juste du bordel".

Et il ne faut pas la négliger, parce-que de toutes les activités humaines, c'est celle qui a le plus d'impact sur notre monde physique. Changement climatique en tête, et changement du climat dans nos têtes ensuite. Pour s'initier à l'économie, il faut procéder à une expérience transcendantale: s'affranchir de la condition humaine pour se rabaisser à la vie d'un contrôleur de gestion. Pour ce faire, armez-vous de la règle de trois et d'un test psychologique spécial été de Grazia.

Une fois rendu à la conclusion que la circonférence de votre nombril dépend de votre point de vue, vous êtes éligible au prix Nobel d'économie.
toute cette bande de BFM Business, Doze, Lechypre, Soumier & Co, propagent tous les jours la bonne parole
Et ils font pas dans la nuance les bougres
Le Soumier il bouffe du patator au réveil, on dirait qu'il s'est fait une vocation de nous évangéliser aux start-up spécialisées dans les slips de bains connectés

Saint CAC 40, priez pour nous
Amen !
'médiatique on appelle cela un "ménage".' dans le jargon méprisant des bourgeois, eux ne font pas le ménage encore moins celui des autres, et les femme de manage ne gagnent pas leur salaire. Ce mot représente le mépris des ces gens; et est repris comme si tout etait 'normale'. Il font un travail bien payé de présentateur pour des entreprises, mais parler comme les bourgeois c'est tellement plus fun, plus branché , comme les anglicisme..
Soumier, c'est celui qui a les ressorts qui grincent ?

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