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Les ouvriers en lutte, encore loin de La nuit debout

Et si les ouvriers rejoignaient le mouvement Nuit Debout ? C’est le vœu formulé par l’économiste et tribun Frédéric Lordon. Alors qu’une partie du film Comme des lions – qui retrace la grève des salariés de PSA à l’annonce de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois – devait être diffusée ce mardi soir place de la République, sa réalisatrice Françoise Davisse reste sceptique : comment passer "la nuit debout" quand on travaille le lendemain ? Un constat partagé par Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT de PSA, qui préconise... une occupation des entreprises.

Derniers commentaires

Et le week-end ?

Et chez eux sur les places de leurs villes de banlieue ?

Bref si certains n'ont pas encore compris que ce n'est certainement pas l'oligarchie financière qui défendra leurs salaires et leurs conditions de travail quand il n'y aura plus de code du travail c'est vraiment triste !
Commençons la révolution par créer un réseau social sur internet organisé comme un Commun.

Puis continuons par un Commun pour naviguer sur le net.

Puis boycottons toutes les pubs avec un bloqueur de pub (sur le net, sur la radio et sur la télé) qui soit encore un Commun

Refusons de nous laisser enfermer dans ces dépendances monopolistiques et hyper spéculatives qui nous aliennent.

Pour sortir du système il suffit de reprendre sa liberté...

Je ne suis pas sur fesse bouc, je n'utilise jamais gougueule, je zappe toutes les pubs, c'est pas difficile de faire la révolution !
Pour ceux qui doutent de la présence d'ouvriers dans le mouvement Nuit Debout: apparemment, TOUTES les luttes actuelles y sont présentes.
Émission intéressante qui montre bien la distance entre le monde ouvrier confronté au réel immédiat et les intellectuels qui sont dans les grands principes qui me semblent poser sur le fond le problème que représente le sado-libéralisme qui dépasse ô combien la France.
Qu'en adviendra-t-il ? Sûrement pas grand-chose si le mouvement perdure jusqu'au moment où il faudra bien penser des institutions.

Une remarque sur le fond; je pense que vous devriez être vigilants envers les anglicismes qui émaillent vos propos du style, "livestreamer, mainstream, block machin, etc...", sans parler de "périscoper (!)". C'est très désagréable et irrespectueux pour vos abonnés qui ne comprennent pas forcément et notre langue française qu'un média comme Arrêt sur image devrait contribuer à défendre.
C'est par ailleurs caractéristique du monde qui vous sépare de Jean-Pierre Mercier qui ne s'exprime jamais dans le charabia bobo que je trouve insupportable.
Mitigée après avoir visionner cette émission. D'un côté, une jeunesse française semble chercher son mouvement Podemos à travers la "Nuit debout" et de l'autre les ouvriers qui ne se reconnaissent pas dans ce genre de mouvement qui se veut "sans revendication". Et il me semble, que c'est bien là tout le problème : être debout, faire face, être opposé à avec force... mais sans revendication. J'ai presque de la peine à entendre ces jeunes aujourd'hui si éloignés de ce qui les concerne pourtant autant : la politique et surtout celle de demain.

Il n'est évidemment pas là question de la forme, que ce soit des tweets, de Facebook, périscope etc.. (qui ne sont que supports rappelons-le à certains journalistes) car rien ne remplacera jamais la parole et la rencontre des rassemblement. Mais bien du fond.
Peu importe quelle forme prendre la future démocratie de demain (car on a tous hâte d'en finir avec une 6ème république à bout de souffle), mais j'ai du mal à concevoir un mouvement sans revendication, sans formulation du verbe qui fera sa force, ce à quoi tout un chacun aspire et se raccroche

En déplaise à Mr Lordon, une revendication est une parole et non,une soumission, ni un caprice d'enfant. Même si l'état de subordination de l'employé à son employeur peut être déjà considéré comme une forme de soumission en soit, la revendication est elle justement là pour rétablir le dialogue d'égal à égal par son rapport de force.

C'est donc là la question qui me reste à la fin de cette émission, comment faire perdurer un mouvement qui ne sait pas ce qu'il veut, qui est juste là pour faire nombre.
Hier il y avait des types de Goodyear qui ont pris la parole, ils ont été beaucoup applaudis.
Et du rap, j'ai le malheur de leur dire qu'il y en avait aussi. Concert de rap, samedi soir dernier.
Tous ces arguments tombent à plat, ils relèvent du mensonge et de la désinformation, c'est pathétique et incompréhensible.
J'arrive même pas à comprendre la logique de ce genre de papier, à vrai dire.

Parce qu'on parle toujours de Paris, mais à Toulouse ils étaient encore plus nombreux, hier soir... Et 100% mieux organisé qu'à Paris.
On dira quoi, encore, sur Toulouse ? Bobos parisiens du sud ouest ? Un nouveau concept ?
Personnellement, j'ai jamais croisé de bourgeois, même bohème, parler de sa précarité sous un torrent de pluie. Faut être sacrément au fond du trou pour en arriver là, à mon avis.

Si on arrêtait de mépriser nos semblables et les mensonges deux secondes, ça serait peut être un peu constructif, vous pensez pas ?
L'enthousiasme de Mercier rappelle celui de la CGT en 1968. Au moment de la plus grande grève ouvrière de l'histoire de France.
Je reposte une partie de la réaction de GPMarcel en le remerciant car il m'a fait découvrir une merveille :
"Un lien L'An 01 film de Doillon-Rouch-Resnais-Gébé...avec une bonne partie de la bande à Charlie (de l'Epoque)
[vimeo.com] "

Hier il pleuvait fort à Strasbourg et place de la République/Kaiserplatz, c'était une nuit à ne pas mettre un chat dehors, mais il y a avait suffisamment de La Nuit Debout sous les bâches.
Mon jeune fils trouvait que la musique dans l'après midi n'était pas approprié, du French quelque chose. Mais quelqu'un lui a fait comprendre qu'il n'y avait pas de musique appropriée plus qu'une autre.

La jonction avec les ouvriers n'a pas eu lieu : la raison, il n'y a plus d'ouvriers, il n'y a que des chômeurs, des petits métiers où certains se réfugient comme celui d'éboueur car les ordures c'est comme les politiciens ça survie à toutes les crises.
En tous les cas, place de la République/Kaiserplatz à Strasbourg, y avait de tout les horizons et surtout des stagiaires à vie et des chômeurs de carrière, tous réunis parce que le monde va changer en dépit de ceux qui vomissent au mot espoir, qui dégueulent dès qu'ils se croient dépossédés de leur emprise sur la vie, et pâlissent d'avoir à changer de crémerie.

Prenez en acte, les apeurés, tout est en train de changer, les casseroles continuent de poursuivre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson alors même qu'il pensait se faufiler pour mieux revenir.
Très bon article Anne-Sophie merci d'avoir fourni ce recul nécessaire et qui manquait un peu à vos collègues ces derniers temps
[quote=Anne Sophie]les ouvriers n’ont pas encore fait le déplacement. Et rien ne dit qu’ils le fassent – en tout cas pour le moment. Interrogé par @si, Mercier n’est pas emballé

Mais... est-ce que "les ouvriers" et "Mercier" c'est la même chose?
Et... à quoi reconnaît on un ouvrier dans une "Nuit Debout" sans pancartes? Yen a peut être...incognito...
Et... un jeune qui n'a eu, jusqu'à 30 ans, que des CDD hétéroclites est-il (ou pas?) un ouvrier?
Et... un jeune qui a renoncé, qui fait la route, dort ici ou là, transite par NDDL, passe par Paris République...
Et... un intermittent du spectacle qui survit de n'importe quoi après avoir "perdu" son statut vaguement protecteur?
Et... un étudiant qui bosse pour ses études, finit par queuter ses exams, et se retrouve à bosser pour bosser?

Probable que les ouvriers installés, avec CDI même menacé, avec femme (ou mari) et enfants, n'ont ni le temps ni l'énergie de passer la nuit à République (pas non plus beaucoup de temps et d'énergie pour baiser, rassurez vous). Et que ceux là, même s'ils sont attentifs à ce mouvement, ne rentreront en danse que quand les usines fermeront. Après, faut-il vraiment souhaiter la fermeture des usines? Leur reprise en mains ne serait-elle pas préférable? Des tas de "simples ouvriers" on prouvé en être capables.
Bonne idée, ça, le rap et le hip hop. La musique, ferment de la convergence des luttes.
Médine et Booba, avec nous !
Il s'agit de savoir si la nuit est faite pour baiser ou pour se faire baiser...

C'est toute la question chère Anne-Sophie !

D'autant que, comme chacun le sait depuis que L.F. Céline nous l'a dit : "L'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi !"

PG
Ils ne sont pas obligés de "veiller" pour soutenir le mouvement. Si seulement ils prenaient conscience que leur poids est aussi essentiel pour créer une substance à ce mouvement...

Les fonctionnaires aussi, les jeunes des cités, où sont-ils ? Mis à part quelques réunions entre syndicalistes et quelques jeunes, on en entend pas parler. Mais, fatalement, sans lame de fond, ce mouvement va se disloquer - pas sûr que les jeunes qui veillent (et bravo eux pour cette implication !) puissent tenir aussi longtemps qu'ils l'espèrent.
Oui ! La vieille lune extrême-gauchiste et spécialement trotskyste de la convergence des luttes !!!
Le beau rêve de la révolution qui va balayer l'ancien ordre et dont surgirait tout armé de liberté et d'égalité un monde parfait qui n'aurait pas besoin d'avoir été pensé politiquement, comme si il allait de soi, comme s'il suffisait d'accumuler les libertés individuelles pour faire lien.
Le vieux rêve libertarien/libertaire/libéral/marxiste qui ne fonctionne pas depuis presque deux siècles mais que chaque jeune politisé redécouvre à chaque génération. Le rêve et le besoin de grand soir.
On n'empêche pas les gens de rêver, c'est la seule chose qu'aucun pouvoir ne peut nous prendre, le rêve.

Mais ce serait bien de réfléchir à quel monde nous pouvons rêver avant de déclencher la révolution, sinon le monde organisé et oppressif nous rattrapera. Cours ! cours ! Le vieux monde est derrière toi, et tu n'auras aucun abri.

D'autre part, la convergence des luttes, c'est aussi les lycéens et les étudiants, Or j'ai l'impression qu'ils sont en train de s'énerver dans leur coin. Le 31 mars, ils n'ont pas réellement défilé avec le gros des troupes syndicales. Ils sont partis d'un autre endroit.
C'est surtout eux qu'il faudrait faire converger, non ?
Et la suppression de la loi El Khomri, ce n'est pas le but ?

Déjà la Nuit Debout de Rennes a expliqué que la loi El Khomri, ce n'était pas le sujet.

Lâcher la proie pour l'ombre, et par la même occasion, l'arracher à ceux qui luttent et ont un but.
C'est un éternel recommencement, la raison pour laquelle les forces qui savent lutter, elles, et qui sont contre nous, réussiront toujours à gagner....
Pathétique....
Oui, l'éternel problème de la jonction des intellectuels et de la "classe ouvrière" .
Avec le prosélytisme bien sympathique des uns et la méfiance bien légitime des autres.
Je me souviens.
1974: la grande grève des PTT.
Le courrier, a l'époque, c'était une vraie infrastructure essentielle, comme on dit chez les economico-juristes.
Trois semaines de grève et c'était le gros bordel.
On était un petit groupe de cinéastes militants, plus maos que trostkos, dans la ligne Godard de l'époque, avec les Martin (Gérard et Milka, pour les connaisseurs) et d'autres.
Ouvriéristes en diable (mao exige), on avait fait, peu de temps avant la grève, un petit montage son/image sur les poseurs de ligne PTT en égouts. Le lumpen du lumpen, à la Poste.
Et du coup notre petit truc bien trash (les poseurs de ligne ils avaient des putains de bubons qui rendaient bien en Kodachrome) c'est devenu un "outil de popularisation" de la lutte des postiers en grève. Je me souviens, j'avais même mobilisé mes enceintes pour la diffusion du montage. Et comme les poseurs de ligne, c'étaient des CFDT, tendance autogestion a l'époque, les mecs de la CGT ils nous coupaient les fils d'enceinte à chaque projection dans les centres de tri, Orly, avec l'aéropostale, ou Brune, avec la crème des cocos.
Mais dans l'ensemble, le montage déclenchait quand même des débats, voire réchauffait les plus tièdes qui commençaient à flipper au bout de deux semaines sans thunes.
Bref, on a eu l'impression qu'on servait la Lutte. Et qu'on faisait avancer la révo-cu dans la France pop.
Les postiers ils ont arraché leur samedi aprem', un peu d'augmentation et une vieille réputation de fouteurs de merde qui leur traîne encore au cul aujourd'hui (en même temps avec Olive...).
Mes camarades cinéastes sont retournés au cinéma pour la plupart, je suis resté pote avec un ou deux et avec un poseur de ligne.
J'ai bien connu, aussi, un Ouvrier d'Etat, imprimeur aux PTT, qui s'est offert son premier bateau, un canoë bien joli mais bien petit, avec son augmentation suite à la grève. C'était mon paternel.
N'empêche: on aurait bien aimé faire la révolution. Mais quand ça veut pas, ça veut pas.
Alors si la Nuit Debout veut aller à l'usine, pourquoi pas.
Mais qu'elle se fasse pas trop d'illusions: ceux qui se couchent tard croisent rarement ceux qui se lèvent tôt, même à République, et les afters des uns sont rarement les cafés crèmes des autres.
Et comme dit Mercier: "Mais ce n’est pas les tweets, même nombreux, qui vont faire peur à Valls ou à la famille Peugeot"
"....pas encore pour lutter...." dites-vous , Anne-Sophie , pour conclure vôtre article .....?

Je viens de la place du capitole a Toulouse , et y retourne de suite , j'y ai vu autre chose , sortez un peu de la place de la république , ça bouge....
"La nuit, c’est fait pour baiser et pas pour travailler" !

Il est sympa Mercier, mais il retarde d'une guerre.

Ceux qui font "la nuit debout" c'est justement pour pouvoir continuer à b... la nuit et ne pas être contraint de travailler à n'importe qu'elle heure du jour et de la nuit.

Quant à l'occupation des usines, je le rejoins. Ça foutrait certainement la trouille au patronat et au gouvernement...
mais en attendant l’alignement des planètes (dernière occurrence mai 68) on fait quoi ?
"Et puis pour mobiliser les milieux populaires, il faut des lieux qui leur ressemblent, des lieux de confiance. Il suffit d’écouter la musique place de la République : il n’y a ni rap ni hip-hop !"

Non, on a juste organisé un open mic de plusieurs heures avec une vingtaine de rappeurs amateurs venus de Trappes et d'aubervilliers, fait des scènes ouvertes avec des migrants qui jouaient du blues de chez eux, de la musique afro... J'ai l'impression qu'elle n'est pas beaucoup venue sur la place...

Killian
Conclusion provocante. J'aime bien!

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