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Les médias embarrassés par le Zelensky d'avant ?

Un gouffre sépare les portraits du président ukrainien dressés par les journalistes français après son élection, parfois très critiques, et ceux publiés depuis le début de la guerre, centrés sur ses qualités. Le Zelensky proche des oligarques, pratiquant l'évasion fiscale, impliqué dans l'affaire du fils de Biden instrumentalisée par Trump, calculateur et détestant les journalistes, a disparu. Difficile en effet de le faire cohabiter avec l'incontestable héros qu'il est devenu... Analyse et interviews.

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 " Comme la journaliste du Monde, il confirme que l'opinion publique ukrainienne, même sa partie autrefois la plus critique, le soutient (Zelenski) aujourd'hui sans réserve. »

Prendre comme référence « le Monde » pour votre article sur (...)

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Vers la fin de l'article, je n'ai pu m'empêcher de voir une ressemblance avec notre bon président (rapport avec les médias notamment)

Sur ce coup-là (et sur d'autres), je dis: Hommage à wikipedia. Tout ce qui est exposé par Loris Guémart (et plus) y est détaillé dans l'article de wikipedia sur Zelenski. Article aussi froid et factuel sur l'homme que l'ensemble des médias est, depuis le 24 février, fiévreux et émotionnel.

Ce qui m'agace un peu dans cette unanimité, c'est la prétendue rapidité de la transmutation, de comique à chef de guerre... Alors qu'une étape est presque systématiquement oubliée, celle du chef d'entreprise, producteur, etc. qui a donc l'habitude du leadership, AVANT de devenir président. VZ n'est pas resté longtemps "simple" comédien...

Il manque le portrait de France 2 :

https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/3161851-zelensky-le-clown-devenu-chef-de-guerre.html

où même si on éludait les soupçons de corruption personnelle, le portrait était balancé.

Cette article me fait juste l'impression que après lecture c est toujours le brouillard sur le personnage, qui est il ?. Méfiance donc ce n'est pas le héros qu on nous vend depuis des semaines.

Ya pas plus tard que 2 jours j'écrivais que le meilleurs des "scandales" restait à venir. MDR :-)

Je réitère mes propos.

Attendez, on n'a pas encore tout vu... :-)

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Joli. ^^ 

Et pour répondre à quelqu'un plus bas qui demande le même article sur Poutine, je pense que ce qui compte ici, ce n'est pas tant Zelensky (qui illustre le propos, certes de façon magistrale) que les dérobades des médias. Le rappel (salutaire) que la réalité est complexe et nuancée, tout de suite c'est moins prime time.

Bah, complexe et nuancé, pardon, mais dire que Zelensky est complexe et a des parts critiquables, c'est un peu un truisme...

N'importe quel dirigeant de la planète peut avoir ce type de description, y compris les plus marquants, comme l'illustre Neity.


À partir de là, vu l'énormité de la dissymétrie des situations russes et ukrainiennes, faut-il donc absolument chercher la petite bête chez les ukrainiens ? C'est-à-dire chez la victime ? Avec ce risque du "mais quand même, la victime, pas si victime que ça" ?

"dire que Zelensky est complexe et a des parts critiquables, c'est un peu un truisme..."
C'est vrai, pourtant ce qu'on nous vend en ce moment c'est un héros affrontant un monstre, là où les actions de Poutine s'inscrivent de mon point de vue dans un impérialisme tout ce qu'il y a de plus classique (le même que ses ennemis atlantistes, et pour le plus grand malheur de ceux à qui ils s'en prennent).

"À partir de là, vu l'énormité de la dissymétrie des situations russes et ukrainiennes, faut-il donc absolument chercher la petite bête chez les ukrainiens ? C'est-à-dire chez la victime ? Avec ce risque du "mais quand même, la victime, pas si victime que ça" ?"
Je suis d'accord que c'est effectivement un risque (et ce n'est réellement pas ce que je souhaite) mais il va bien falloir qu'on commence à conscientiser collectivement que la vie ce n'est pas Hollywood avec de jeunes et beaux héros sans défauts qui affrontent des vieux moches diaboliques. Qu'il y a toujours des intérêts en jeu, des éléments douteux, et qu'un représentant véreux (imaginons que ce soit le cas de Zelensky) ne justifie pas une attaque militaire sur les populations.


D'autant qu'on est une fois de plus sur la figure du sauveur. Zelensky n'est pas les Ukrainiens (et ceux-ci pas des parangons de vertu, pas plus que qui que ce soit). Si on continue sur cette ligne romanesque, il va y avoir de sacrées désillusions quand on va réaliser que les gentils réfugiés ont autant d'imperfections que quiconque et ça ne leur rendra pas service (ni à ceux qui viendront après).


Les belles histoires de gentils/méchants servies à longueur de temps, on a beau savoir que c'est n'importe quoi, à force de répétitions ça ne peut pas rester sans effets au niveau cognitif.

Pour en revenir à la mise sous le tapis des ambiguïtés de Zelensky, j'y vois un parallèle possible (en négatif) avec le traitement médiatique habituel des luttes sociales et l'impossibilité pour les médias dominants de mettre en valeur la disqualification des têtes de gondole qui sert de prétexte pour discréditer les revendications de tous les autres (comme les GJ ont pu en faire l'expérience il n'y a pas si longtemps). Une sorte de précédent fâcheux à éviter.

En tout cas je tiens à vous dire que mon intention n'était pas de vous attaquer personnellement (même si mon interpellation était peut-être un peu brutale) mais je trouve ce qui est pointé dans cet article extrêmement révélateur des procédés médiatiques.

 là où les actions de Poutine s'inscrivent de mon point de vue dans un impérialisme tout ce qu'il y a de plus classique


Bah pardon, mais les villages rasée, Mariupol rasée, ce qu'on est en train de découvrir dans les villages libérées comme à Bucha, les arrestations et tortures de journalistes et de maires... je vois pas ce qu'il y a de "classique"...



Zelensky n'est pas les Ukrainiens


Sauf que les ukrainiens sont unis comme jamais, et sont dans une mobilisation incroyable. Et derrière Zelensky, quels que soient les critiques politiques qu'ils pouvaient lui faire avant.

Toujours, toujours, je vois de froides et savantes analyses faites ici, qui sont totalement en déphasages avec ce qui se passe sur le terrain là-bas. Quand je vois les gens que je connais à Kyiv, comment ils réagissent et comment ils vivent, c'est hallucinant de voir à quel point ce sont des mondes parallèles. 


Par ailleurs, je ne vois aucune mise sous le tapis de quoi que ce soit sur Zelensky ; tout est là, à disposition, de qui veut savoir. Et oui, l'arrivé de la guerre a changé la donne, et on peut porter crédit à Zelensky d'une capacité à devenir un leader efficace. Ce n'est rien mettre sous le tapid que de constater cette évidence.



de jeunes et beaux héros sans défauts qui affrontent des vieux moches diaboliques


Il n'est pas question de Hollywood.

Mais il y a une réalité, simple, et tétue : l'armée russe, commandée par un dictateur envahit un pays indépendant et libre, et tue des civils. 

On peut faire toutes les précautions d'usage, tous les "ha mais y' pas les méchants et les gentils" du monde, excusez-moi mais ça reste du pinaillage face à l'énormité de la situation. 

Quand les civils à Bucha sont abattus froidement d'une balle dans la tête, vous allez tenter de chercher ce qui, dans la vie de ces civils, font qu'ils ne sont pas tout à fait des gentils ? Parce que, si ça se trouve, dans le lot, il y en un qui a été abattu qui, dans la vie, frappait sa femme...

Vous comprenez ce que je veux dire ?


Je pense que c'est vous qui ne comprenez pas ENMA. Si ce que vous dites est à mon avis hélas très juste concernant la "réalité"  de cette guerre, la colère par contre vous cache ce que EMNA veut légitimement dénoncer : son "traitement médiatique" incroyablement simpliste et binaire.

Et d'ailleurs, avec cet excellent article, je pense qu’ASI joue pleinement le rôle qu'on attend de lui. Merci au journaliste.

"Vous comprenez ce que je veux dire ?"


Je comprends que vous connaissez des gens sur place et que c'est plus douloureux pour vous que cette compassion un peu désincarnée qu'on a pour ceux qui souffrent mais qu'on ne connaît pas. Pourtant je trouve que vous me faites un bien mauvais procès là où, comme le rappelle Limarec, je réagissais sur l'aspect médiatique de la question.
À quel moment ai-je fourni de "froides et savantes analyses" sur la situation en Ukraine ? (j'en serais bien incapable et ce que je ressens, c'est beaucoup de tristesse pour toutes ces personnes qui meurent, vont mourir ou voient leur vie changée à jamais)

Je ne crois pas avoir minimisé la violence subie par la population ukrainienne, et si j'ai parlé d'impérialisme tout ce qu'il y a de plus classique (la formulation était sans doute malheureuse), c'est qu'au fond je ne vois pas tellement la différence avec les États-Unis bombardant l'Irak ou déstabilisant la situation politique en Amérique centrale/du Sud (genre ).
(Mais on pourrait évoquer aussi la collusion de personnalités politiques ou de grands groupes industriels français avec des dictatures reconnues, pour exploiter les ressources du pays (pétrole, gaz, métaux précieux, diamants, uranium, coton, bois, café, cacao, bananes...) Et quand on n'appuie pas nous-mêmes sur la détente, on fournit de quoi le faire.)

Puisqu'il faut apparemment enfoncer des portes ouvertes, quand je dis que "Zelensky n'est pas les Ukrainiens", j'entends qu'il n'est représentatif que de lui-même (même s'il fédère en ce moment) et qu'on devrait pouvoir le critiquer ou questionner ses intérêts sans que ça porte à conséquence pour les autres.

"Quand les civils à Bucha sont abattus froidement d'une balle dans la tête, vous allez tenter de chercher ce qui, dans la vie de ces civils, font qu'ils ne sont pas tout à fait des gentils ? Parce que, si ça se trouve, dans le lot, il y en un qui a été abattu qui, dans la vie, frappait sa femme..."


Merci d'éviter les hommes de paille, qui ne servent pas votre propos.
Bien sûr que dans les populations qui luttent actuellement pour survivre, il y a sûrement des salauds, comme partout ailleurs (c'est statistiquement inévitable). Et s'il n'est pas question d'aller fouiller le passé des civils pour les trier (dites-moi à quel moment j'ai écrit ça), ce que je critique c'est la façon manichéenne avec laquelle les informations sont présentées (ou justement occultées). Les Ukrainiens parés de toutes les vertus (tous les réfugiés de guerre ne bénéficient pas de ce traitement) sous l'égide de leur chef valeureux et charismatique face aux Russes le couteau entre les dents (je ne pense pas que les combattants russes aient tellement eu le choix d'y aller ou pas).

Et puisque j'en suis à donner mon avis personnel, moi ce que je vois, ce sont des exploités de deux côtés et le massacre de gens qui ne se connaissent pas
au profit de gens qui toujours se connaissent mais qui ne se massacrent pas
.



À quel moment ai-je fourni de "froides et savantes analyses" sur la situation en Ukraine ?


Alors, cela ne s'adressait pas à vous, mais à ce que je lis sous d'autres proses - ne vous fâchez pas !



(dites-moi à quel moment j'ai écrit ça)

Là encore, vous n'avez en effet écrit ça nulle part et ce n'étais pas contre vous : j'illustre ici simplement ce mouvement qui consiste à constamment venir chercher ce qui pourrait ne "pas aller" chez les ukrainiens.


Une fois dit cela, je maintiens, au vu des discours, des faits, des agissements, que si massacre il y a il est à l'évidence dû à une volonté parfaitement dissymétrique d'une idéologie extrêmiste venant de poutine et consort. 

ASI premier média à se réveiller. J'en peux plus de ce mec, les ukrainiens ont toute ma compassion comme tous les peuples qui souffrent d'où qu'ils soient, mais cet influencuer de guerre instagram j'en peux littéralement plus avec ses grosses ficelles et tout.

 " Comme la journaliste du Monde, il confirme que l'opinion publique ukrainienne, même sa partie autrefois la plus critique, le soutient (Zelenski) aujourd'hui sans réserve. »

Prendre comme référence « le Monde » pour votre article sur Zelenski c’est dommage. Leurs articles sont tous pro Ukrainiens et souvent russophobe.

De la même manière qu’ils sont pro Macron.

Zelenski est l’obligé de Kolomoisky (grâce à qui il est arrivé au pouvoir), un  oligarque milliardaire et corrompu (même la justice américaine est sur son dos).

Zelenski est aussi corrompu que son mentor (il est cité dans les « Pandora papers » comme vous le rappelez).

Le présenter comme un héros il faut oser (à l’image de BHL sur la Lybie)

L’interview d’Éric Denecé est très éclairante sur le personnage (même si on n’aime pas Sud Radio)

https://www.youtube.com/watch?v=1lVVqdITbJI


Je serais curieux d'avoir le même type d'article sur poutine et son traitement médiatique en France.

Si Zelensky a une once de jugeote, il doit préparer son parachute ; car la roche tarpéienne n'est plus très loin.

Peut-être est-il utile de rappeler, qu'au début de leur carrière, la plupart des hommes politiques sont des clowns.


Par la suite, la quasi-intégralité reste assez grotesque.


Ce serait comique, si ça n'était pas dramatique.;


Quant aux médias , la plupart pourrait me faire pleurer, si je continuais à les lire.

Voilà qui complète bien l'article sur les journalistes en temps de guerre en Ukraine. Une pratique et des postures identiques de la part des tenants du pouvoir ukrainien, pour des objectifs différents. (pas de jugement de valeur dans ce commentaire, seulement une tentative de recul; la poignée de campistes des 2 bords (c'est comme ça qu'on dit ?) peuvent s'épargner ici)

les périodes de guerre ne sont pas favorables à l'esprit critique. Le passage d'une image à l'autre est le résultat de la propagande de guerre dans laquelle se sont engouffrée les médias mainstream. Avant la guerre Zélenvsly était le représentant des oligarques et pendant la guerre il l'est toujours. L'union sacrée est venue à son secours pour redorer son image. L'intérêt de l'union sacrée pour les possédants, pour les dirigeants c'est de faire disparaître les antagonismes de classes. "On croit mourir pour la patrie...", la leçon est toujours actuelle. Le chauvinisme grand russe ou ukrainien dresse les travailleurs les uns contre les autres pour le plus grand profit des oligarques des deux côtés et des marchands d'armes. L'ennemi est dans notre propre pays, "les travailleurs n'ont pas de patrie, ils n'ont que des chaînes ..." (Manifeste communiste).

pour une analyse de la guerre en Ukraine, du point de vue communiste révolutionnaire, voir le lien :https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/la-guerre-en-ukraine-nouveau-pas-vers-une-guerre-generale_244637.html

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