"Les journalistes d'Al Jazeera, martyrs pour la vérité"
Dans la guerre de Libye, dans le conflit israélo-palestinien, mais aussi dans les révolutions arabes, la chaine d'information continue qatarie Al Jazeera pratique un journalisme ouvertement engagé, sans fausse pudeur. Quelles sont ses méthodes, quelles sont ses limites ? La chaîne choisit-elle politiquement ses guerres ? Intervient-elle de la même manière dans toutes les révolutions arabes ? Et comment met-elle en scène ses journalistes victimes de guerre, comme des martyrs de la vérité ?
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Derniers commentaires
Un analyste en studio disait que l'écoute attentive des adresses audio de Kadhafi à la télé révélaient un son "par satellite", avec coupures fréquentes, une mauvaise qualité qui lui faisait dire qu'il émettait peut-être depuis un véhicule...
Par contre, ils avaient un maigre stock d'images qui passaient en boucle.
Très bonne émission.
les voies des wahabites sont impénétrables;
Majed Nehmé a dit que sans l'armée, la Tunisie et l'Egypte n'auraient pas de
"révolution", cela en dit long sur ces révolutions ...
pour la Lybie, l'intervention de la France et l'accord de l'ONU étaient pour "sauver" les révolutionnaires
de Bengazi; cet objectif a été changé par "mort à Kadhafi"; nous avons été trompé
et les US sont OK avec tout cela;
Al Jazeera est une chaine très jeune et elle se cherche avec beaucoup de contradictions;
n'empêche que derrière toute chaine d'une telle puissance, il y a un pouvoir;
J'ai séjourné en Palestine en 2001 et 2002. Notamment à Jénine, à une période où cette ville était sous couvre-feu quasi permanent. J'étais au volant d'une ambulance, et le trafic était très limité. Le seul véhicule «civil» que j'aie pu croiser de temps dans cette ville fantôme était un minibus dont la passagère était une journaliste d'Al Jazeera. Où étaient les média occidentaux ? À la terrasse d'un grand hôtel de Jérusalem, probalement...
Amusant : je n'ai jamais vu Al Jazeera à la télé pendant tout mon séjour (quatorze mois) en Palestine. Mais leurs équipes, au moins, je les ai vues.
Je n'ai aucun avis au sujet de leur impartialité, mais je comprends qu'on puisse les croire quand ils disent qu'ils se battent pour la (une) vérité : ils *sont* sur le terrain.
Surement.
Cher d.s. , c'est si chiant de laisser parler les autres sans insulter leur intelligence , fussent-ils d'al-jazeera...?
Les 2 intervenents arabes ont été sous-utilisés et je me demande si le fait que le français n'était pas leur langue maternel n'a pas été utilisé contre eux. Et d'ailleurs pourquoi les avoir invité puisque l'un a été marginalisé et l'autre piétiné?
Sinon , invité un nationaliste arabe façon année 60/70 était une bonne idée, falait-il encore le laisser expliciter ses idées.
L'émission s'appelle arrêt sur images et l'arrêt est nécessaire lorsqu'il évoque la désinformation sur les prétendus lâchage du régime de la part de haut-gradés. Sans doute que Daniel Schneiderman n'est pas au courant (on ne peut pas tout savoir surtout dans ce nid de vipères) mais cela n'excuse pas le fait que l'on survole ce point.
Et encore plus nécessaire lorsqu'il donne les chiffres des morts et que personne ne veut entendre que les manifestants ne sont pas aussi pacifiques que prétendu dans les media de la pensée dominante. Les intervenants avaient l'air choqué qu'on ose même se poser la question et d'habitude je trouve Daniel plutôt fort pour poser les questions dérangeantes.
L'émission a été enregistrée le 6 juillet mais depuis l'offensive sur Hama que FR2, Fr3, Tf1 et cie qualifient de "ville martyre" ou même "ville symbole" de la révolution syrienne il est plus que légitime de s'interroger sur la place des Frères musulmans dans le soulèvement étant donné le passif de cette ville. Sans doute que tout le monde ne se bat pas pour les mêmes idéaux (comme d'hab) et Al Jazeera participe à faire croire le contraire.
Alors débat à prolonger de façon un peu moins hystérique.
CGT relativise l'influence de la diplomatie sur la couverture tout en évoquant le role des tensions diplomatiques sur le cas Égyptien parmi d'autre [comprendre: le régime de Mubarak est lié à une tentative de coup d'état en 1999 au Quatar]. Elle salue le respect de la pluralité des opinions... qui semble se résumer à celle des différents membres du Conseil Coopération Golfe qui prennent très au sérieux la propagation des révoltes arabes aux émirats pétroliers. CGT me perturbe quand elle salue une chaîne qui soutient les révoltes arabes [mais pas assez en Syrie visiblement] alors que la chaîne récite les déclarations du CCG sur les "reformes" à faire au Yemen. AlJazira a choisi d'ignorer un mouvement noyé dans l'oeuf dans le sultanat d'Oman en mai dernier.
CGT souligne à juste titre le professionnalisme de plusieurs éléments de la chaîne, notamment le bureau du Caire lors de la révolte Égyptienne. Je pense que le chef du bureau en Egyppte Husayn Abdul-Ghani est à l'origine de la bonne couverture dès le 25-26 Janvier. Mais la généralité ne s'applique pas à l'institution car le correspondant de la chaîne en Jordanie est un stupide propagandiste du régime. La chaîne est de moins en moins présente au Magreb, avec une couverture superficielle des "réformes" "votées" au Maroc par exemple.
Je n'ai pas compris du tout le point abordé sur l'objectivité. Face à un porte parole Israélien ou propagandiste Syrien qui voudraient faire passer le bombardement de civils comme une opération de maintient de l'ordre, le journaliste a quand même le droit de se demander si on ne le prendrait pas pour une Arlette Chabot.
CGT soulligne le fait que la chaîne donne l'antenne à des critiques de l'islam. Certes, mais la place donnée à ces critiques peut s'avérer un joli spectacle de bouffonnerie. Prenez par exemple Wafa Sultan en 2008 dans l'émission Al Itijah AlMuakissm. Pour les ASInautes, cette émission réunie deux personnes à l'extrème opposé du spectre idéologique pour un "débat": Sultan ne répondait pas aux question, passait son temps à insulter Mohamed alors que son interlocuteur est occupé à nier l'holocauste. Je pense que la mauvaise foi de CGT est manifeste. Car critiquer de Islam est une chose, et critiquer le régime de horreurs des Saoud est une autre. Majid Nehme évoque cela partiellement, mais CGT le coupe. Aljazeera a débuté en donnant une forte place aux critiques des Saoud: le moindre opposant, la moindre injustice était rapportée. Les Saoud on interdit à toute entreprise désirant investir dans le royaume de se payer des spot publicitaires sur AlJazeera. Mais ces dérnières années, la critique est rare. Les invités à risques [comme Abdel Bari Atwan du quotidien Al-Quds A-lArabi de Londres, Asad AbuKhalil de Al-Akhbar Beirut] sont de moins en moins invités. Et quand ils le sont, l'Arabie Saoudite est hors sujet. Dans un paysage médiatique largement dominé par des média clients des Saoud et Zayid etc, ce changement se fait sentir.
Depuis la chute de Mubarak, la contre offensive Saoudienne se fait sentir, y compris sur AlJazira. Depuis le Bahrein, les propagandistes pro-Saoud défilent sur la chaîne avec en chef de file Jamal Khashoggi. Je vomis à chaque passage de cet ancien compagnon d'armes et ami de Ben Laden , et futur chef de la chaîne d'info continu de Walid Ben Talal.
La lune de miel entre les régimes Quatari et Saoudien est en train de se refléter sur la chaîne, et cela au moment même ou les révolutions se dirigent contre l'influence des Saud. En Égypte, les anciens révolutionnaires sont désormais partagés entre Frères Musulams/Salafistes pro Tantawi et Syndicats et autres groupes de gauches qui voient Tantawi comme une continuation de Mubarak avec la bénédiction financière des Saoud. Début Juin dernier, les manifestant sur la place Tharir se sont retourné contre AlJazira quand la chaîne AlJazira-Direct-Egypt a coupé le son lors des slogans anti-Tantawi.
Bien sur la chaîne reste plus professionnelle que ses rivales. Mais au fur et à mesure que les médias égyptiens se mettent en marche, AlJazira sera de plus en plus marginale. Une chaîne des révoltes arabes serait trop importante et dangereuse pour rester libre de toute contraintes. L'Ironie est que maintenant au moment ou AlJazira est considérée par les médias occidentaux elle s'achemine une métamorphose lente vers une version Arabe de Fox News. Je pense que l'avenir est dans les médias Egyptiens, Tunisiens etc ... Il est anormal que des Marocains regardent vers le Quatar pour avoir leur actu [ou france24 par ailleurs]. Déjà en Egypte il y a une montée en force de quelques quotidiens comme AlMasri AlYaoum. Je présume que les médias visuels suivent de près, mais je ne suis pas connaisseur.
DS a détruit la crédibilité de Majid Néeme. Abou Diab soulève des points mais n'arrive pas à orienter le débat. Seul la brève intervention de Emmanuelle Anizon résume toute l'émission: la chaîne n'est ni une chaîne des islamistes ni une chaîne des révoltes arabes.
Cela pourrait être intéressant de se servir de la grille de lecture qui a ici été employée pour Al Jazeera pour analyser .... au hasard CNN. On pourrait dire France 24, mais nous serions culturellement limités pour comprendre et faire ressortir nos propres contradictions dans un monde où celui qui a l'information détient le pouvoir, et où informer réellement peut changer le monde.
Débat passionnant et parfois passionné, avec un casting d'invités
parfait.
Spécialiste sans doute, passionnée OK, sûre d'elle et de son analyse d'accord... Mais tout de même ! Attitude non scientifique. On se doit, quand on est un(e) vrai(e) spécialiste, d'écouter les points de vue contradictoires, quitte à les démonter point par point ensuite, et si possible avec clarté et grâce à des arguments étayés !
Attitude détestable ; et émission non régulée par DS.
Dommage.
la moins bonne de vos émissions consacrées à votre thématique de l'été qui était fortement intéressante et passionnante jusqu'à maintenant. Une première période longue et confuse sur les origines de la chaîne, des intervenants inégaux (qui étaient les spécialistes ? avec Claire-Gabrielle Talon-madame "Non" )... Et une dernière partie trop courte sur les journalistes de la chaîne et où l'on entrait enfin dans le vif du sujet. Dommage.
Je reste toutefois une assidue.