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Les insectes disparaissent, et la télé regarde ailleurs

Les scientifiques qui étudient les insectes sont terrifiés par l'effondrement de leurs populations. Les rares journalistes qui travaillent sur le sujet sont inquiets. Mais le sujet reste désespérément absent des médias, tout particulièrement dans la presse de droite ainsi que chez les radios et télévisions. Récit d'une invisibilité.

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Les scientifiques qui étudient les insectes sont terrifiés par l'effondrement de leurs populations. 

Les scientifiques qui étudient le changement climatique sont terrifiés par les chiffres de plus en plus catastrophiques sur le sujet.

Les scientif(...)

Quel article angoissant. Hé! oui! encore une raison d'avoir du mal à dormir. L'être humain est fou, c'est un animal destructeur. Nous sommes fier de notre intelligence, de notre supériorité sur les animaux, je me demande si nous ne sommes pas les plu(...)

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correction:

l'humain au mode de vie "occidental" (au sens large) soumis au capitalisme insensé et tout ce que ça entraîne fout en l'air l'environnement dont dépend sa (sur)vie.

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Plus de sujets télé ou radio pour évoquer ce sujet et parler de l'utilité de moins tondre la pelouse (même si ça ne résoudra pas tout) ne feraient pas de mal, je connais quelques aficionados de la tondeuse (idéale qd on apprécie l'artificiel vert).

Les produits bio sont un peu plus chers à la caisse, mais les coûts cachés des pesticides sont tellement énormes avec leurs conséquences pour les insectes ou l'eau. Et évidemment l'artificialisation galopante, mais apparemment les insectes ne sont pas d'un "intérêt public majeur"...

Ce qui est dingue, c’est que les JT sont regardés par les gens qui vivent à la campagne et qui sont forcément intéressés puisqu’ils le constatent, ce déclin. (Pour moins le problème c’est que le JT est fait PAR des citadins)

Quand on a passé son enfance dehors, à chopper des sauterelles pour donner aux crapauds, qu’on a observé les larves de moustiques, les araignées d’eau, les fourmis (qui sont les seuls insectes en abondance dans notre micro jardin). Qu’on a toujours été fan des libellules, des papillons…

Forcement que ça fait « chier » de ne plus en voir. J’habite pas loin d’une rivière, quand je vois une libellule, je suis trop contente ( et voilà qu’elle se retrouve coincée dans la véranda, que je mets une heure à essayer de la faire sortir avec mon balai, tout ça pour finir manger par le chat qui passait par là)

Même les sauterelles, c’est hyper rare ! Mais pourquoi tout le monde s’en foutrait ? Mais pourquoi tout le monde s’en fout ?


Et c’est quoi cette recommandation de mettre moins de pesticide dans son jardin ?!? Comme si c’était une évidence qu’un particulier doive utiliser des pesticides. 

L'effondrement des populations d'insectes provoque une chute de la productivité agricole ? Mais c'est formidable ! On va pouvoir vendre plus d'engrais, ça compensera le manque à gagner côté insecticides...


La pollinisation, oui, leur rôle dans le cycle de la matière organique aussi, et puis leur place dans la chaîne alimentaire (coucou, les oiseaux et les batraciens !). Un tout petit, un minuscule domino qui va résonner très fort en tombant.


À côté de ça, il y a des polluants éternels (à notre échelle) et puis du plomb et des pesticides dans les sols, du plastique dans l'eau ‒ et dans nos corps. Avec le réchauffement, certaines régions du monde sont déjà devenues inhabitables. Et la sixième extinction de masse a déjà commencé. (Je ne fais pas la liste complète, ça prendrait trop de temps et en plus il n'y aurait pas la place.)


Mais. tout. va. très. bien. 

Si on n'intervient pas, le futur qui nous attend c'est La Route. Mais en plus chaud.


« Il y a une faille très profonde de tous les mécanismes par lesquels on essaie de hiérarchiser l'information, analyse-t-il surtout. »

À propos de hiérarchiser l'information, j'ai lu un jour que la façon dont elle est organisée participe à son intégration cérébrale et à sa mémorisation. Des expériences montraient qu'à la fin d'un JT, la plupart des gens sont incapables de lister les sujets qui ont été abordés. Alors y réfléchir... 

Mais bon, c'est sûrement le hasard.


Par contre, l'étonnement du journaliste concernant le retour (prévisible*) des néonicotinoïdes est inattendu de la part de quelqu'un qui a écrit un bouquin sur l'infiltration d'organisations scientifiques et d'ONG par l'industrie agrochimique.

* Méthode éprouvée : promettre, récupérer le prestige et les bulletins de vote, revenir dessus après un certain temps ‒ si tant est qu'à ce moment-là ça ne dépende pas de quelqu'un d'autre. Recommencer. Utilisable à l'infini.


« Tout ce qui concerne la crise de la biodiversité est moins bien compris par les rédactions en chef et les politiques... »

« la biodiversité, c'est très difficile à incarner, c'est peu tangible et les conséquences sont difficiles à saisir »

« Je ne suis pas sûr que ce soit très mal perçu par le lectorat, mais c'est très mal perçu parmi les journalistes de se positionner sur ces enjeux-là »

Moui, ce ne serait pas ce gigantesque éléphant dans un coin de la pièce ?


« une faillite majeure du journalisme »

Et de la politique. Le seul à s'en sortir dans l'affaire, c'est le sacro-saint commerce avec ses petites tiques qui prospèrent sur le dos de la bête. On en revient toujours au même point.

(Depuis quelques décennies que je vois le monde dans lequel je vis se péter la gueule, j'en ai un peu marre à force.)


(Voté, bien sûr.)

En attendant, je scrute le ciel, plus de martinets (insectivores). Ils n'ont plus rien à manger, alors qu'il y a quelques années je guettais leur retour début mai. Et il y a des imbéciles que ça fait rire, c'est consternant.

Dans les années 80 le chanteur franco allemand Frédéric Mey, grand prix de l'académie Charles Cros, a écrit une chanson qui s'appelle Les hannetons, dans laquelle il déplore la disparition des ces insectes. Il termine sa chanson par des vers prémonitoires : 
Et si leur départ m‘angoisse, c‘est peut-être que je crois
Que les hannetons ne nous précèdent que d‘un petit pas.

Nous y  sommes aujourd'hui !
Dans les années 50/60 on les voyait voler partout et on les attrapait pour les mettre dans les cheveux des filles (Désolé !). Et comme le dit Fr Mey "aujourd'hui on ferait en vain une telle expédition" En même temps j'ai 75 ans et l'amnésie environnementale fait que la plupart d'entre vous n'ont sans doute jamais vu un hanneton de leur vie. 


https://youtu.be/9DKgYPThLrw?si=N9mE3-y-q052Tchq

toutes ces nouvelles anxiogènes affectent notre santé mentale, l'agriculture bio bat de l'aile, la chimie réussit à leur fourguer leurs molécules prétendument bio-compatible, quand je vois une banane, une courgette, je pense au chlordécone, et c'est l'aliment de croissance des enfants! et des communautés se font la guerre, le Ginkgo-biloba a résisté à la bombe, pas les insectes

Un petit conseil aux scientifiques inquiets de la disparition des insectes : bricolez une ou deux pseudo-études mettant cette disparition sur le dos des arabes, ou mieux encore des musumanes voilées.

Je vous garantis que tous les médias, publics et privés, ne parleront que de cela pendant des semaines.


 "La journaliste conclut en préconisant à l'audience de limiter au jardin l'usage d'herbicides" puis une autre plus loin dans l'article qui vraiment est préoccupée par la Nature propose la même chose. Bon ben niveau journaliste on est au niveau 0. Les pesticides (pour jardin pour faire simple) et herbicides sont interdits à la vente et a l'usage pour les particuliers et les professionnels (sauf cas particuliers) conformément à la loi Labbé depuis 2 ans (suivant une progressivité). Franchement si c'est ça les chroniqueuses (tiens que des filles) qui doivent éveiller les consciences on est mal barré.

Bonjour,


Ça me fout le cafard !


Il est vrai que "Comment tout peut s'effondrer" de Pablo (https://www.youtube.com/watch?v=B2v7d36RakE) dont le traitement médiatique était ( en quoi ? 2015 ? ) quelque peut minable, m'a sensibilisé à la question. Les propos liminaires de Barrau (y compris dans son livre "le plus grand défit de l'histoire de l'humanité") m'ont également permis de prendre la mesure de la merde dans laquelle on est (https://www.youtube.com/watch?v=kFPDQ325Jyk). Bien sûr Blast, Reporterre, certaines émissions de France Inter auront fait le job ces dernières années. Cette veille (https://obsant.eu) me permet de me tenir au courant même s'il peut s'agir d'articles de la presse mainstream de merde, capitaliste allant de fascisante à fasciste). Je partage ce qui est dit en fin d'article mais que je résumerai ainsi : fuck le colibri.


Mais ça ne m'empêchera pas de dormir et, ne prenez pas la mouche, de faire des blagues débiles.

Je viens de faire 400kms, pratiquement rien sur le pare brise .Il y a 20ans j'aurais du actionner le lave glace au moins 10 fois.C'est une réalité il y a beaucoup  moins d'insectes.

Les scientifiques qui étudient les insectes sont terrifiés par l'effondrement de leurs populations. 

Les scientifiques qui étudient le changement climatique sont terrifiés par les chiffres de plus en plus catastrophiques sur le sujet.

Les scientifiques qui étudient l'océan sont terrifiés par les nombreuses transformations (température, acidité, anoxie) que subit celui-ci. 

Les scientifiques qui etc.


Mais en matière d'écologie, le dogme médiatique est essentiellement : "il ne faut pas terrifier la population." C'est "des nouvelles anxiogènes, c'est démotivant et contre-productif et culpabilisant." C'est "concentrons-nous sur le côté positif des choses, sur les bonnes nouvelles."


Je me rappelle, quand j'ai fait un bref passage chez Extinction Rebellion, la revendication numéro 1, c'était "une communication honnête sur la gravité et l'urgence des crises écologiques". On en est toujours loin. 

(La revendication numéro 2, c'était la neutralité carbone en 2025, soupir.)

Quel article angoissant. Hé! oui! encore une raison d'avoir du mal à dormir. L'être humain est fou, c'est un animal destructeur. Nous sommes fier de notre intelligence, de notre supériorité sur les animaux, je me demande si nous ne sommes pas les plus crétins de la création. Je vais finir par penser que j'ai de la chance d'être d'être vieille: je me dis que je ne verrai pas (peut-être pas?) la fin de notre, anciennement, si belle terre.

J'ai voté pour cet article primordial!

Quand vous parlez des journalistes, vous parlez des Journalistes dominants, Le monde, Libé, Arte, France Info et cetera. Sur Blas il en parle. Les dominant préfère parler du torchon coprolithe "La meute", ça c'est important, ce machin fait pour détruire la gauche ! Après LFI cela sera les verts, le PC et ce qui reste de gauche au PS.
Mais vous avez peut-être des copain à Libé et au monde ? Désolé !

Bonjour, merci pour votre commentaire : un examen des contenus publiés chez Blast en la matière laisse apparaître, sauf erreur de ma part, deux vidéos animées par Paloma Moritz évoquant le sujet, l'une sur les pesticides, l'autre avec une interview du biologiste Gilles Boeuf. Je n'irais donc pas jusqu'à affirmer que le sujet est une priorité pour Blast, et je ne peux qu'observer qu'en effet, Libé a fait une couverture sur le sujet, tandis que le Monde est probablement le média ayant le plus publié en volume à ce propos (jusqu'à coéditer le livre de Stéphane Foucart). Par ailleurs, aux dernières nouvelles, Reporterre, qui couvre aussi la question (et nettement plus que Blast), est bien un site indépendant.

Oui, vous avez raison — et je vous remercie de me l’avoir rappelé avec douceur. Je lis Reporterre, et j’y trouve souvent des analyses profondes, documentées, habitées. Ce problème des insectes, de la disparition silencieuse, cette grande mort minuscule, je la connais depuis longtemps.

Mon père, petit paysan d’Auvergne, homme sans grands mots mais riche de silence, s’en inquiétait déjà dans les années 90. Il observait les haies, les abeilles, les coquelicots, et leur absence lui glaçait le dos. Il ne parlait pas de biodiversité, mais il disait : « On entend plus rien dans les champs… » C’était déjà un effondrement, mais sans tambour.


Voyez-vous, je ne puis plus, je ne puis plus, lire sans colère les grands titres, les éditoriaux aux faux semblants, les analyses aux plumes bien léchées et au venin discret. Je ne puis plus, tant je sens que sous le vernis d’un article écologique, se tapit un discours de guerre, une chasse à l’insoumis, un feu croisé contre les vivants debout.

Je suis catholique. Oui. Et je vote pour la France Insoumise. Pour le Nouveau Front Populaire. Et je le dis avec clarté, sans masque. Parce que j’entends, dans ce projet, malgré ses maladresses, malgré ses tensions, une tentative sincère de justice, de solidarité, de paix sociale.

Et je suis au désespoir de voir, article après article, manipulation après silence, le déferlement de haine froide contre ce mouvement, contre Jean-Luc Mélenchon, contre l’idée même d’une gauche populaire.

Et je reconnais cette haine. Je la reconnais. Ceux qui jadis ont trahi Dreyfus, qui ont hué Jaurès, qui ont brisé Blum. Je la sens aujourd’hui dans les réseaux du Printemps dit républicain, dans les vieux restes sarcosystes, dans les salons où l’on parle de démocratie à voix basse pendant qu’on mutile les mots et qu’on brise les voix des pauvres.

Libé ? Oui, parfois, un bon article. Une lumière. Une alarme. Mais j’ai l’impression qu’ils s’achètent là une façade, un camouflage. Comme une feuille verte cousue à la boutonnière d’un costume de guerre.

C’est pourquoi je vous lis, je lis Reporterre, je suis sociétaire de Blast, abonné au Média, fidèle à Politis, entre autre,
Non pas parce que j’y trouve la perfection. (comme pour LFI) mais parce que j’y lis ou entends encore des propos qui ne renient pas leur souffle.

Il y a de très bons articles dans Reporterre, mais depuis que j'y ai lu un long article consacré à défendre l'agriculture biodynamique et faire l'apologie de ce qui relève du charlatanisme plutôt que de la science, je lis Reporterre avec des pincettes.

Il faut toujours tout lire avec des pincettes. Reporterre, pas plus que tout autre journal, livre ou programme politique, n'a vocation à être lu comme un parole d'évangile. D'ailleurs moi, l'évangile…

Mauvaise foi, les articles sur la disparition des insectes sont presque plus nombreux dans "Le Monde"  que dans Reporterre... Et les chroniques de Stephan Foucard sont sans ambiguïtés.

Pensez-vous également que si on ne parlait pas de "la meute", on parlerait davantage des insectes..?.
Les journalistes depuis des décennies ont toujours montré leur incompétence devant les questions écologiques.  Aucune question à caractère écologique ne fait l'objet de débat auprès de politiques et les journalistes qui animent ces débats savent d'instinct qu'il faut mieux s'occuper des prélèvements obligatoires que des mantes religieuses...

Mais même les écologistes, avez-vous vu une manifestation d'ampleur  pour défendre la biodiversité ? 

"Pensez-vous également que si on ne parlait pas de "la meute", on parlerait davantage des insectes..?"


Oui, il y a des chances que libérer l'énorme espace consacré à débiner les insoumis permettrait de traiter des vrais sujets, dont celui de la disparition des insectes.

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