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Les influenceuses identitaires en guerre contre le "néo-féminisme"

Elles sont jeunes, manient les réseaux sociaux avec fluidité et n’hésitent pas à afficher leur antiféminisme de manière décomplexée : en ligne, les militantes de droite et d’extrême-droite politisent la question du genre.

Commentaires préférés des abonnés

Merci pour l'article.


Trois petits rappels qui me semblent utiles, surtout vu la place laissée à l'expression de l'extrême droite dans ce papier, comme souligné par d'autres commentaires. 


- Le pseudo de Thaïs d'Escufon est l'anagramme de Nuit des(...)

C'est peut être ma sensibilité au sujet qui fait ça mais je dois dire que je suis assez choqué de la place qui est laissée à la citation de ces influenceuses d'extrême droite (antisémitistes in extenso), sans meme s'étendre plus que ça sur une mise e(...)

J'ai un problème récurrent avec les articles fondés sur l'activité des rézosocios, que ce soit ici ou ailleurs (il y a quelques semaines, nous avons eu un article assez comparable sur Le Monde).


Par exemple, quand on relève que le compte Youtube d'Esc(...)

Derniers commentaires


"- Si vous me permettez.

- Mais oui je vous permets bien sûr.

- C'est aujourd'hui très difficile en Ligue 1 en 2020 de recruter des catholiques intra-européens.
[…] C'est très difficile de recruter des milieux de terrain et des défenseurs centraux qui font un mètre quatre-vingt dix et quatre-vingt cinq kilos. Si on ne va pas les acheter au Togo ou au Sénégal."
L'heure des pronos avec Lionel Messiha et Michel Saindoux

Les accusations de "feminazis" ou de tout autre sobriquet visant à critiquer le féminisme radical me font toujours penser à la phrase de Margaret Atwood dans la servante écarlate : "Les hommes ont peur que les femmes se moquent d'eux, les femmes ont peur que les hommes les tuent".

J'aurais bien aimé que l'article revienne sur les revirements dans le discours de l'extrême droite sur la courte période 2016-2017) puisqu'au lendemain des agressions sexuelles à Cologne en janvier 2016, la quasi totalité de l'extrême droite se prétendait "féministe" (et pas seulement Némésis qui en était la manifestation la plus visible), le harcèlement de rue était un sujet massivement mis en avant, sur le thème "les défenseurs des femmes, c'est nous". 


Sauf que le monde entier a été percuté par l'affaire Weinstein même pas 2 ans après (novembre 2017), et depuis, la revendication "féministe" a été remisée au placard par une grande partie de l'extrême droite, avec un revirement assez spectaculaire sur le vocabulaire et les thèmes mis en avant. On a même basculé depuis sur un discours masculiniste revendiqué de façon de plus en plus décomplexée.

Merci pour l'article.


Trois petits rappels qui me semblent utiles, surtout vu la place laissée à l'expression de l'extrême droite dans ce papier, comme souligné par d'autres commentaires. 


- Le pseudo de Thaïs d'Escufon est l'anagramme de Nuit des fachos. Ça me semble suffisamment clair pour être souligné, les fachos avançant comme toujours masqués.


- Cette militante s'adresse principalement aux incels. L'article parle juste de mecs qui ont des difficulté à draguer, mais ça va plus loin, elle conforte volontairement des gens paumés, conspi, profondément misogynes pour s'en servir comme pions dans la guerre culturelle. Hors c'est un mouvement qui bascule facilement dans la violence et qui a déjà provoqué des tueries de masse en Amérique du Nord. 


- une des expertes parle d'une volonté de "restaurer" un schéma hommes/femmes fantasmé. Sauf que c'est tomber dans leur jeu de le présenter ainsi. C'est certes leur discours, mais il n'y a pas de restauration possible puisque le modèle présenté n'a JAMAIS existé tel quel historiquement. En plus d'être un schéma qui passe sous silence la violence des rapports hommes/femmes.

L’auteure aurait pu préciser que Thais d’Escufon a été personnellement en contact avec un agresseur sexuel sous OQTF, ce qui doit quand même bien forger l’esprit et les idées.

Je n’aime pas trop Thais (son discours un peu incel me dérange) mais j’aime bien Nemesis.


Ce qui est intéressant aussi est le parallèle avec l’extrême-gauche, où il n’existe pas de figures féminines comparables importantes.

J'ai un problème récurrent avec les articles fondés sur l'activité des rézosocios, que ce soit ici ou ailleurs (il y a quelques semaines, nous avons eu un article assez comparable sur Le Monde).


Par exemple, quand on relève que le compte Youtube d'Escufon agrège 207000 abonné.es, son TikTok 100000 et son Telegram (un peu plus loin dans l'article) 22000, je ne sais pas très bien de quoi on parle. 


Déjà, je relève que, sur une population française de 67 millions d'habitant.es, ça ne fait pas tant que ça. Mais surtout, je me dis qu'il est possible (ou plausible, ou probable ?) que des abonné.es à un canal le soient également à un autre, voire aux deux. Bien que l'article ne le dise pas, on pourrait entendre cette énumération comme une audience cumulée de 329000 abonné.es alors que ce n'est probablement pas le cas. De même, il est très possible qu'il y ait dans le lot des abonnements pour ainsi dire en sommeil (abonné.e machinalement, jamais ou rarement consulté depuis).


Ensuite, tout ça ne nous dit pas grand chose de ce que sont ces abonné.es, et moins encore de leur "consommation" des contenus fournis par Escufon... ce qui est encore plus vrai quand on s'intéresse au nombre de vues. Par exemple, il m'arrive de regarder ce genre de truc, mais je le fais plus par souci "documentaire" que par solidarité politique. Dire d'une vidéo qu'elle a été vue x mille fois ne donne aucune indication sur la manière dont elle a été regardée. Par exemple, Della Sudda les regarde probablement : est-ce qu'elle y adhère, pas du tout.


Enfin, que ces femmes utilisent les rézosocios pour répandre leur message n'est que tout à fait normal, elles ne font d'ailleurs rien d'autre que ce que font des féministes qui se situent à leurs antipodes et je ne vois rien de choquant là-dedans (si ce n'est le contenu... mais Escufon et les autres doivent trouver tout aussi choquants des contenus avec lesquels je suis plus en phase).


Reste qu'au bout du compte je ne sais pas très ce qu'on a mesuré. Je me rappelle qu'à l'automne 2016, des tas d'analystes bien informé.es (comme on dit) faisaient des tartines sur Zemmour et la possibilité qu'il avait de se retrouver au deuxième tour. Comme je n'y croyais pas, je me suis abonné à plusieurs comptes Z, puisque les mêmes analystes s'appuyaient notamment sur leur activité pour y voir un signe. C'est vrai qu'il étaient actifs, les comptes Z... mais je me rappelle aussi avoir un jour prédit à un militant (qui voyait déjà son candidat président) une sévère descente de cuite en avril. (Je ne suis pas plus malin que les autres, je me suis planté sur plein d'autres trucs.)


Bref, l'activité de ces comptes ne renseigne finalement en rien sur leur efficacité. Cela posé, je n'ai rigoureusement aucune idée sur la manière dont il faudrait s'y prendre pour mesurer ça. Je dis juste qu'en l'état, ce genre d'article me paraît très insatisfaisant et il me paraît prématuré de soutenir que ces "contenus fonctionnent bien". Ils fonctionnent très bien auprès de celles (et ceux) qui sont déjà convaincu.es, certes... mais les autres, les plus tièdes ou les -sans-trop-d'idée-sur-la-question ? Eh bien je n'en sais rien.


Après, si c'est pour me convaincre qu'Escufon est faisandée et que l'extrême-droite est intrinsèquement anti-féministe... nous le savions déjà, non ?

Enfin, une Ferrari qui tient la route....

Parce que l'autre,  elle a bien besoin d'un bon réglage 

Cette crise d'autonomie des anti-féministes est sidérante, ça craque de partout,  elles pourraient tout de même demander l'autorisation de leur mari... 

on peut se demander  QUI va les suivre ...   c' est comme les régimes dans les magazines,  on les suit deux jours et puis  basta ... Faire  3  bébés en trois  ans   pour montrer qu 'on est une vraie femme ,  toutes ne le feront pas 

En fait ce n'est pas nouveau. Je me suis toujours dit que si les femmes étaient opprimées depuis la nuit des temps, une des causes était leur acceptation, voire leur complicité. C'est pourquoi l'argument du genre je suis une femme donc... ça me rappelle les juifs antisémites par exemple. Il n'en est pas moins vrai que les exagérations de certaines des militantes féministes conduisent au retour de bâton. Quant aux "vues" et "suiveurs il est bien connu des analystes des réseaux sociaux que "qui se ressemble s'assemble" et qu'on cherche à se regrouper entre personnes qui ont les mêmes opinions.  J'ai pour ma part décidé depuis toujours de m'abstenir complètement de ces réseaux dits "sociaux" et je ne m'en porte pas plus mal.

Il serait intéressant d'évaluer l'impact réel des ces personnes sur le public féminin jeune. Un impact que votre article laisse entendre - involontairement - qu'il serait important. Les deux commentaires ci-dessous pointent avec beaucoup de justesse ce problème de biais d'information, qui tend à "valoriser", en quelque sorte, ce qu'on voudrait pourtant déconstruire. Il me semble comme DanLo qu'on ne peut se passer, sur ces thèmes, d'une mise en perspective des idées présentées par rapport à leur pénétration réelle dans l'opinion. Surtout quand les chiffres de "vues" ou d'abonnés peuvent être sujets à controverse, car aisément manipulables ou artificiellement gonflables. Sans cela, on ne fait au bout du compte que propager un peu plus leur discours.

C'est peut être ma sensibilité au sujet qui fait ça mais je dois dire que je suis assez choqué de la place qui est laissée à la citation de ces influenceuses d'extrême droite (antisémitistes in extenso), sans meme s'étendre plus que ça sur une mise en perspective des propos en questions.


L'extrême droite qui dit qu'elle a pas un discours politique mais dit juste "la vérité ", ou encore "on peut pas dire que je suis misogyne parce que je suis une femme", et encore les postures tres orwelliennes dont rafolent l'extrême droite tel avec des citations qu'on peut résumer à "le vrai féminisme c'est l'antiféminisme"... et tous ces propos là sont cités avec une mise en contradiction que je trouve très (trop) I directe voire implicite.

Ça me chagrine parce que là où c'est une évidence pour des gens qui baignent dans ces thématiques, ça l'est moins pour le tout un chacun qui concède "que quand même c'est vrai que les féministes elles vont trop loin et puis l'écart salarial c'est plus vrai aujourd'hui" (sic). 


Je sais que ça impliquerait un article à l'orientation un peu plus militante et moins documentaire "froid", et sans doute plus long, mais bon sur des sujets aussi sensibles où l'effet de simple exposition (à des idées nauséabondes) à de vrai conséquences.. je ne pense pas que ce soit un luxe.

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