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Commentaires

L'employé croyait "délirer" sur Michelin avec ses anciens copains en ligne

Pour lui, il ne s'agissait que d'une blague de potache entre collègues. Mais aujourd'hui, l'ouvrier de Michelin qui a été licencié pour avoir critiqué son entreprise et son travail sur internet ne comprend pas ce qui lui arrive. D'autant plus que l'affaire trouve son origine sur un CV en ligne que l'intéressé...n'avait même pas rempli lui-même.L'affaire soulève de nouvelles questions sur la maîtrise des données personnelles confiées aux réseaux sociaux.

Derniers commentaires

Il ne faut quand même ne pas perdre de vue que le vrai scandale, c'est ce qui est fait par le site (au delà de la pertinence de balancer sur son employeur...)

Je prends mon cas : comme tout internaute lambda je m'étais inscrit sur "copains d'avant" il y a environ 5 ans en remplissant de ça et là les quelques infos demandées, c'était nouveau, c'était marrant, on le faisait. Ca ne mangeait pas de pain. Depuis, oublié, plus jamais consulté. Car tout le reste était payant.

Il y a quelques mois, un de mes collègues m'ayant googlé me fait "ah ben tu cherches du taf?". Raison de sa remarque : un maginifique CV trônant en haut des pages affichées à mon nom. Tout simplement un reliquat des infos rentrées sur ce site 5 ans auparavant.
Soit, mine de rien, de quoi cataloguer n'importe quel travailleur dévoué en un judas ambulant qui inonde les monster.fr et autres consorts à la recherche d'un nouveau boulot.
Il y a quand meme une sacrée différence entre remplir sa page facebook et remplir un CV en ligne....

Avoir ainsi converti les données de ses abonnés de manière automatique en présentation format "CV" ne mérite pas la cour d'assises, mais une bonne petite "class action" des familles histoire de donner des regrets à l'esprit saugrenu qui a fait germer ça. Le préjudice potentiel multuiplié par le nombre de cas concernés, ça devrait chiffrer sec.

Quand on voit le succès d'un lointain cousin américain ayant fait le pari de la gratuité, voilà encore un bel arbitrage de gestion dans le business-model de ce site devenu malheureusement navrant.
Petite info en passant : un site existe depuis pas mal de mois, et je suis surpris qu'il n'ait jamais eu de problèmes ;) (certes, les commentaires y sont anonymes).
Il s'agit de "Note ton entreprise", où tout un chacun peut mettre un petit mot (souvent crû, parfois agressif, peut être libérateur pour certains), avec des notations sur des sujets divers (collègues, salaires, etc.).
http://www.notetonentreprise.com/
Certes, on peut s'émouvoir sur ce cas qui est assez révélateur sur l'omerta qui doit régner dans le monde du travail.
Des millions de français (et des milliards d'humains si on compte tout le monde) pensent que leur travail n'a pas une grande valeur.
C'est évident que le dire à son employeur n'amène pas grand chose, hormis dans le cadre d'une action collective.
Ca aussi c'est humain : l'autorité fait rarement bon ménage avec la rébellion.
Maintenant, j'ai vu des gens se faire virer ou démissionner pour moins que cela, au titre "d'incompatibilité d'humeur", de sorte que les deux parties rompent le contrat qui les lient, sans pour autant dire lequel est le plus con des deux.
Sur cette affaire, je pense que cet employé a toutes les chances de gagner, car il n'y a aucune cause réelle et sérieuse à ce licenciement. Tout s'est passé hors du cadre de l'entreprise et l'employeur a utilisé un moyen interdit par la législation : il utilise un argument fondé sur des éléments émanant de la vie privée du salarié. Au pire, l'employeur pourrait même avoir à justifier le moyen que lui-même a utilisé pour avoir connaissance des écrits de son employé, car il n'est pas en droit de collecter des infos sur ses salariés sans les en avoir avertis, à la fois sur le but recherché de cette collecte, et le moyen utilisé pour le faire (sans compter que cette collecte d'infos est strictement encadrée par des lois et très limitée).
Mais, bon, comme la plupart des gens ignorent le contenu du code du travail, et que, ne se sentant pas concernés par ces choses-là, ils n'ont pas été voter aux prud'homales, je pense que ce genre d'action à la Michelin a de beaux jours devant elle.
"...donnez moi deux lignes de l'écriture d'un homme et je le ferai pendre.." est d'autant plus vrai avec internet.

Je suis toujours surpris de voir la candeur, voire l'irresponsabilité, de ceux qui très nombreux s'épanchent sur les sites de partages sociaux.
Qu'y trouvent ils de nécessaire à leur vie au quotidien ? Sont ils dépendants au point d'ignorer les règles élémentaires des relations sociales, net ou pas net.
Ce monsieur, lui aussi amateur de ces grands déballages façon divan de psychiâtre, est pris aux piège de ses mots...trop tard pour lui .Disserter sur le contexte de leur mise en ligne est peine perdue.
C'est avant qu'il fallait y penser.
Le net a de la mémoire et dieu sait qui lit et utilise ou utilisera vos confidences ou autre péroraisons stupidement mises en ligne,même si elle paraîssent innocentes en l'instant.
"Tourner 7 fois sa langue .... avant de dire un mot ".Ce bon vieux précepte de la réflexion à priori est d'autant plus actuel avec le réseau ...toujours se relire avant d'envoyer ,penser à l'impensable!
Les ecrits restent. Aucun mot n'est neutre quand il est distribué tous azimuts instantanément.

Et en quoi serait ce une atteinte à la liberté d'expression, que d'être victime de ses écrits portant atteinte à l'intègrité d'une personne ou d'une entreprise ?
ha oué quand meme... Un peut louche l'histoire. si il a vraiment été viré pour ca d'un coté c'est normal, imaginé que le type ai crié " Michelin Pauvre con " ou un truc dans ce genre en plein milieu de la cantine ... meme tarif. La liberté des uns s'arrête lorsqu'elle empiète sur celle des autres. mais bon, a mon humble avis , ca fait FROID dans le dos...
Ils en parlaient l'autre jour sur RMC, et il y a un truc qui m'a interpelée... Beaucoup de gens ont appelé en disant que certes, il y avait la liberté d'expression, mais que très souvent les contrats de travail comprenaient une obligation de réserve vis-à-vis de son entreprise (autrement dit, on s'engage à ne pas critiquer son entreprise).
Ce qui m'a surprise, c'est qu'ils n'ont pas été effleurés par l'idée que ce genre de clause dans un contrat peut être vue comme une violation des droits de l'homme... En gros on vous demande de renoncer à votre liberté d'expression sur une chose aussi importante que vos conditions de travail. La personne qui est vraiment mal traitée par son patron ne peut pas se plaindre en citant l'entreprise, à moins de démissionner d'abord, et on sait bien que beaucoup de gens sont "coincés" avec un travail qu'ils n'aiment pas car il n'ont pas le choix.
Je me dis aussi que quelque part, si les entreprises ont tellement peur que leurs employés disent du mal d'elles, elles devraient peut-être commencer par bien les traiter de manière à ce qu'ils n'aient rien à raconter...

J'ajoute au passage que pendant l'émission sur RMC, personne n'a relevé le côté "déconne" du commentaire, pourtant bien visible avec le smiley, et qu'ils ont même lancé le débat pour savoir si les conditions chez Michelin étaient vraiment mauvaises... Donc effectivement, incompréhension totale du langage Internet (ou alors ils n'ont tout simplement pas été voir le message d'origine).
Il y a bien un problème d'interconnexion "automatique" entre les réseaux copainsdavant et jdn-réseau qui entrave les libertés individuelles. J'imagine que la Commission informatique et libertés va se pencher sur cette question. Le transfert des renseignements d'un site sur l'autre ne devrait pouvoir se faire que sur demande de l'intéressé. Non mais, sans blague !
Franchement, pour écrire "c'est trop chiant comme boulot, tous des cons dans cette boite" sur le Net en son som propre en citant la boite, il faut tout de même être un peu ... con.
Sophie, bien joué l'enquête, mais y'a une question qui me question : Jean Bleuzen existe ou @si l'invente pour l'occasion? Parce que j'ai cru comprendre que tu t'étais connectée, pour les besoins de l'enquête, sous ce nom pour y rentrer un commentaire et je constate que le commentaire existe encore.
Voilà, simple question, c'est tout.
d'une part ne n'ai lu nulle part i@i un droit de réponse à michelin
si quelqu'un veut bien me guider si cela existe

d'autre part il me semble que l'on fait glisser le problème depuis un licenciement abusif vers une utilisation abusive du net
le problème de fond me semble celui du licenciement
et j'imagine, supposition gratuite uniquement fondée sur des similitudes de fonctionnement dans d'autres entreprises,
que l'occasion est trop bonne de licencier pour faute professionnelle
un employé dont le tempérament semble pouvoir donner des difficultés dans le fonctionnement souhaité mécanique d'une équipe de travail

ou comment la crise permet au plus futile des prétextes de pousser dehors un élément indésirable
On parlait sur un autre forum @si des dérives possibles de facebook avec la population cible sur le "droit à l'oubli". Cet exemple vient magnifiquement illustrer que TOUS les sites peuvent être aussi néfastes sur l'identité numérique avec le droit à l'oubli, et là, avec une population plus agée.

Concernant les épanchements exhutoires de cet employé sur ses conditions de travail sur le net, j'ai l'habitude de penser que, quand une situation devient insupportable, l'humain trouve toujours les ressources pour la quitter. Après, il reste les autres, qui se complaisent dans la plainte.
tout ça en dit long sur le régime interne de ce bagne industriel subventionné.
En effet, qu'elle éraflure à l'image de Peugeot peut bien faire un quidam sur internet? Les pratiques de l'époque des nervis de la cft existe toujours. L'intimidation est la mère de la paix sociale.....
Bonjour,

Je suis inscrit sur copainsdavant.com. Je me demandais comment ce site se débrouillait depuis qu'il est gratuit, maintenant je voix mieux.

Il faut toujours se méfier des sites qui rendent de réels services gratuitement tant qu'on n'a pas compris quel était l'intérêt du site.

Il existe un site qui fait le même boulot que copainsdavant: trombi.com, mais qui, lui, est resté payant. Il marche moins bien (au regard du nombre d'inscrits) mais peut-être est-il honnête? Je dis peut-être car ce n'est qu'une supposition.

Chacun devrait de temps à autre se "googler" soi-même, ça peut donner des résultats étonnants.

MH
Merci Sophie.
Je me demande si il n'y a pas un recours possible contre Copains machin et JDN...
Est-il normal que "l'info" donnée sur un site précis soit reprise sur un autre site du groupe sans le consentement de l'intéressé ?
(je ne parle évidemment pas de façon globale pour internet...)
Je me suis fait avoir de la meme facon mais heureusment sans consequences... J'avais mis sur copiandavant.com une photo de moi bourre, un verre a la main, une clope au bec et les yeux dans le vague. Un jour les RH de ma boite m'appele et me demande de changer la photo sur le sie parceuqe si un client me recherchait sur le net il tomberai dessus tout comme eux sont tombes dessus.
la LDH a vraiment raison: sale temps pour les libertés.
Une affaire de plus pour l'émission de la semaine dernière ! Preuve supplémentaire que le problème n'est pas le réseau, mais l'incompétence du public face à la technique de plus en plus évoluée, et face aux entreprises du net qui ne sont pas, comme le croyait votre invité, "sympa".

Méfiance est mère de sureté !
Cette affaire est à l'image de nos dirigeants: les salauds ont tous les droits, même ceux qu'ils n'ont pas.
Pas facile, avec tous ces enfoirés décomplexés qui n'ont peur de rien, de résister au manichéisme simplo-rigide (pléonasme).
Merci Sophie pour avoir relevé cette information.
Il serait inconcevable que ces gens perdent leur boulot à cause de ça.
Je lis les propos des journalistes qui relatent l'affaire : scandaleux, on licencie un brave type qui n'avait d'autre moyen, pour se plaindre de son entreprise, que de recourir à Internet, une bouteille à la mer, quoi ! Je fulmine.

Je lis les propos effectivement tenus par "Jackie" : des points d'exclamation, un "mdr" et, pour enfoncer le clou, un smiley bien jovial. Bref, toutes les apparences d'un "délire", dont on peut toujours questionner l'intérêt, mais qui ne prétend pas se dissimuler, en tout cas.
Je fulmine plus, je suis atterrée du manque de connaissance, de la part des Michelins et Michelines licencieurs, du langage Internet (pourtant très courant). Que ledit délire apparaisse là où son auteur n'avait sûrement pas imaginé le retrouver devient accessoire.

Je me demande si l'issue de l'affaire, devant les Prudhommes, aurait plus de chances de se résoudre favorablement pour "Jackie" en plaidant l'absence de volonté de nuire plutôt que la liberté d'expression (liberté pourtant garantie par notre Constitution)...
c'est "gonflé" de la part de Michelin !!!

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