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Le violeur est étranger? Plus besoin de preuves !

Le traitement médiatique du cas de Claire Geronimi, victime de viol par un homme sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), est aux antipodes de celui réservé aux femmes victimes de puissants. Quand le mis en cause est immigré, on parle de "femme violée", de "crime". Quand il s'agit de profils comme Patrick Poivre d'Arvor, Gérard Depardieu, Sébastien Cauet ou Gérald Darmanin, on parle de "plaignantes", ou d'"accusatrices".

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Incroyable et magistrale comparaison du traitement médiatique selon l'origine sociale ou ethnique de l'agresseur. J'avais beau le savoir, voir les mots choisis par les différentes rédactions en fonction des cas, c'est...

Affligeant, Désastreux, Ragean(...)

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Règle numéro 1 : Quand une femme est violée, c'est de sa faute. D'ailleurs, ne dit-on pas "elle s'est fait violer", comme on "se fait faire" une mise en plis.

Règle numéro 2 : Quand une femme est violée, si le violeur est un inconnu, de préférence bas(...)

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Fait-on vraiment semblant de ne pas savoir que la part de fausses accusations de viols est estimée entre 2% et 8% grand maximum ? 


On voit pas mal ces chiffres circuler. Le papier de Slate se concentre sur le cas étasunien. Il montre comme il est difficile de savoir à quoi renvoi ces chiffres.

Un autre son de cloche, celui de l'Espagne, plutôt en avance pour ce qui est de la lutte contre les violences faites aux femmes. Ils trouvent 0,0015 % de fausses dénonciations sur 129 292 plaintes pour violences de genre dans le couple examiné en 2016 par les parquets généraux espagnols (source: Memoria Anual 2016 de la Fiscalía General del Estado ; cité par la Déferlante).

Tout de même, ce serait intéressant de fouiller.

Les féministes dénoncent depuis longtemps la mise en cause des accusatrices au motif qu'elles ne représenteraient pas des "victimes parfaites", soit parce qu'elles auraient bu, auraient une vie sexuelle active, etc.


Or précisément la "chance" de Geromini, c'est que, du point de vue médiatique tel qu'il est façonné par l'air idéologique ambiant, elle représente la victime parfaite(elle est propre et jolie et paraît bien sage) avec un viol parfait (commis par quelqu'un qu'elle ne connaissait pas) et un violeur parfait (un étranger en situation irrégulière sous OQTF).


C'est-à-dire que le récit de Geromini, plus encore quand il est pour ainsi dire mis en scène et en paroles par les chaînes de désinformation en continu, se plaque parfaitement aux préjugés non seulement sur les étrangers, mais aussi sur le viol, notamment quand tout ce récit s'applique à faire oublier que l'écrasante majorité des victimes connaissaient leur violeur.


D'ailleurs, de ce point de vue, j'aurais bien aimé entendre intégralement l'objection qu'a faite, ou tenté de faire, un journaliste de BFM à d'Escufon, celle qui commence par "Le principal ennemi des femmes, ce sont les hommes", je cite de mémoire.

Les épiciers et les politiques neolibéraux ont tellement galvaudé le droit , que le seul choix pour les progressistes et les réactionnaires , c'est le fascisme . Et personne ,pour regarder ses responsabilités en face , par opportunisme , par bêtise , par idéologie . Jusqu'à la guerre , enfin , après la guerre ....peut etre ça dépendra de celui qui gagnera .

Merci ! 

Et merci pour la référence à l'excellente série Sambre. Je remets également celle du film La nuit du 12.

Moi je ne me suis toujours pas remise de la prise de position de Macron pour Depardieu. 

Je crois qu'il y a un autre aspect: dans les affaires de viols par les puissants, il s'est agit le plus souvent de viols sans violence physique ni contrainte physique, les puissants n'ayant souvent pas besoin d'y recourir (emprise, intimidation, etc...). C'est une acception élargie du viol qui met encore beaucoup de gens mal à l'aise, même si dans beaucoup de milieux on n'ose pas exprimer ce malaise. Tout le monde reconnaît par contre spontanément comme victime une femme dont le violeur a fait usage de la force.

Règle numéro 1 : Quand une femme est violée, c'est de sa faute. D'ailleurs, ne dit-on pas "elle s'est fait violer", comme on "se fait faire" une mise en plis.

Règle numéro 2 : Quand une femme est violée, si le violeur est un inconnu, de préférence basané ou d'origines douteuses, elle a peut-être été violée.

Règle numéro 3 : Quand une femme est violée, si le violeur est un personnage en vue, c'est la règle numéro 1 qui s'applique.

"Un silence de roi règne sur le plateau"


Pourtant le roi ne se tait que lorsqu'on le coupe. En deux.

Incroyable et magistrale comparaison du traitement médiatique selon l'origine sociale ou ethnique de l'agresseur. J'avais beau le savoir, voir les mots choisis par les différentes rédactions en fonction des cas, c'est...

Affligeant, Désastreux, Rageant.


Encore bravo pour ce travail d'utilité publique.

L’intro de l’article fait référence à Darmanin, mais il y a eu un non lieu dans son affaire de viol. Ce n’est donc pas un violeur.

Sinon ben on comprend bien que Claire G aurait dû fermer sa gueule sur le profil du violeur. Tout cela offre un boulevard à Marine le pen.

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