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Commentaires

Le viol d'une journaliste, tabou sur France télévisions ?

Un an après le viol qu'elle a subi alors qu'elle était en reportage sur la place Tahrir au Caire, la journaliste Caroline Sinz témoigne de l'attitude de sa rédaction qui lui a demandé de ne pas employer le mot "viol" dans son témoignage.

Derniers commentaires

merci pour cette information qui semble incroyable:
c'est un viol collectif et public !
mon profond soutien et ma sincère solidarité pour la femme journaliste
nommée Caroline Sinz ;
remarque idiote:
il y a des gilets pare balles, y aurait-il une parade pour éviter cet
acte horrible ?
ceci ne devrait pas être tabou mais publié pour que cela
ne se reproduise pas: monsieur le rédacteur en chef, faites votre
boulot
Le débat plus haut est intéressant, mais a fait complètement oublier Madame Sinz,et la bassesse de FT.

Laure, comptez-vous les relancer ?

Pouvez-vous nous tenir au courant ?

merci d' avance
Mal placé
Deux fois en quelques jours qu'on emploie les mêmes termes, sur le site, dans deux articles/émissions totalement différents. Winkler évoquait la position des directeurs de chaines, de collections ou des fictions qui savent, eux, ce qui convient au public... Caroline est en butte à ce même argumentaire d'une hiérarchie qui sait mieux que quiconque ce que le public peut ou doit entendre... si on ajoutait plusieurs autres exemples glanés au fil du site, on aurait par petites touches une image assez complète de la pâture que nous offrent les grands médias et leurs élites, tellement dévouées à nourrir nos esprits. S'il fallait une seule justification à l'existence d'@si...

Si Caroline, par hasard, passe par ce forum, qu'elle reçoive toute mon affection et mon soutien.
L'Islam et les femmes, une longue Histoire d'amour ...
SCANDALEUSE L'ATTITUDE DE FRANCE 3 ET AUCUNE DE LEURS EXPLICATIONS N'EST RECEVABLE !
Il est 15 heures 46, nous sommes mercredi, et Pascal Golomer n'a toujours pas retrouvé son téléphone.

Si ça se trouve, on lui a piqué, ou il a épuisé son forfait ?

Chacun sait bien que France Télévisions est dans une merde noire...
L'argument "On ne voulait pas que tu aies l'étiquette « violée » sur le front" me semble assez révélateur... La mère de Tristane Banon usait d'argument assez semblable pour expliquer qu'elle avait convaincu sa fille de ne pas porter plainte.
Pour le viol plus que dans les autres agressions, l'étiquette de victime semble devoir annihiler toute la personnalité. On ne peut pas être une femme violée et une journaliste. Il y a une sorte de double peine avec le viol. Une femme est condamnée à ne pas s'en remettre sous peine de voir ce qu'elle a vécu remis en question.
J'ai vécu un viol quand j'étais enfant. Et j'ai mis 20 ans à mettre ce mot sur ce que j'avais vécu. Je préférais le terme d'agression sexuelle qui paraissait plus neutre. Je ne pouvais pas admettre avoir été violée, parce qu'un viol est une chose si abominable, si épouvantable qu'il me semblait trop fort pour décrire ce que j'avais vécu. Il me semblait que j'allais me faire avaler par ce mot-là, que je n'aurais plus le droit d'être heureuse après ça. Le viol est un des crimes dont on ne peut se remettre. La société s'accorde à penser qu'il vaut mieux être tuée que violée... Et moi je voulais être vivante.
Mais je pense aujourd'hui qu'au contraire, en faire un mot tabou qui accolerait à tout jamais l'étiquette de victime sur le front des femmes qui le porte contribue au silence qui entoure le viol.
Pourquoi continuer à envoyer des journalistes femmes en Egypte?
Il faut boycotter ce pays et le stigmatiser.
Ce n'est pas l'omerta qui lui apportera la démocratie.
Le cliché de la mort imminente d'un homme écrasé par le métro new-yorkais à la Une du New York Post n'est pas tabou mais assez peu spectaculaire.
Ce qu'auraient aimé voir les lecteurs du torchon, ce sont les photos de l'accident, pendant et après. Peut-être en pages intérieures ?
Abonnée depuis les débuts d'a@i, je lis les messages mais n'interviens jamais : à quoi bon puisque certains commentaires correspondent tout à fait à ce que je pense et sont bien écrits (humour et/ou ironie, ce que j'affectionne particulièrement).

En revanche, ce forum me paraît complètement "à côté de la plaque", le sujet de l'article n'est pas ce viol en particulier, son contexte social en Egypte, il s'agit de l'attitude de la direction de France Télévision :
- On parle à la place de la journaliste sous prétexte de la protéger
- On décide de ce que le téléspectateur est capable de comprendre.

Tout cela me met en colère. Lachez moi, cette sollicitude ressemble plutôt à du mépris !

Merci à Laure pour le sujet et aussi à Clomani pour les remarques.
Quand on se balade dans un pays en pleine révolution, il faut s'attendre à tout.
Cette impudence des occidentaux..! Se croire intouchable, parce que blanc, parce que journaliste, parce que...femme..? etc...

Encore heureux qu'ils n'aient pas eu leur têtes sur des piques...
Ceci étant valable pour les femelles comme pour les mâles.
Ceux qui agissent ainsi ne sont pas des "fanatiques" mais des voyous frustrés et démunis.
Islamophobe, pas de problème, je revendique, comme « cathophobe », « judaophobe » et autres néologismes, etc.

Ai-je déjà mentionné tout le mal que je pense des religions et des religieux de toute obédience ?
Ai-je déjà manifesté ma haine de tous les dieux, de tous les prophètes ?
Pas suffisamment à mon goût, pas assez aux vus de ce que certains sont prêts à passer sous silence pour ne pas stigmatiser les croyances de ces connards.

Mais d'aucuns s'empresseront de nous dire que là n'est pas la question, puisque rien ne permet d'attester que cette journaliste ait été violé par des religieux. Tout au plus pouvons-nous dire, avec les précautions d'usages, qu'il s'agissait vraisemblablement d'une minorité d'égyptien mâle des plus lâches et viles, comme il y en a partout dès lors que la foule s'exprime avec fureux (on se souvient tous des viols en marge des manifestations écologiques et du projet d'aéroport de Nantes, non ?).

Mais diantre, accuser une religion, une certaine culture..., il faudrait être fou, tant à la moindre connerie, tous les religieux connaissent la répartie adéquate : "Ce n'est pas un vrai religieux qui" a violé l'enfant de coeur, tué sa femme, lapidé sa fille adultérine, excisé sa petite, j'en passe et des meilleurs. C'est toujours un mauvais-religieux, i.e. un hors-religion donc, puisque par tautologie, le bon religieux est un bon religieux, tout ce qui est par conséquent commis d'abjecte ne peut l'être du fait de la moindre appartenance religieuse. Ouf, l'honneur est sauf.
C.Q.F.D.

La Palisse n'aurait pas trouvé mieux comme système de défense.

Ce n'est pas donc surprenant qu'on reprenne ce genre de billevesée désormais en politique et notamment à l'extrême droite, dès lors qu'un crime raciste et/ou homophobe est commis par une troupe de sympathisant du FN.

Non, l'idéologie n'est jamais coupable à prendre les choses au pied de la lettre, surtout de nos jours, où on laisse la lettre (du droit) prendre le pas sur l’esprit (le contexte, le métalangage, qui donne un sens au-delà de ce qui est bêtement écrit) pour comprendre ce qui se passe.

A voir le nombre d’asinautes se jeter sur les textes pour en faire l’exégèse et nous dire, ceci n’est pas dans le Coran, la bible ou la Thora, c’est à se demander ce que fout Daniel et son équipe depuis presque vingt ans.

Merde, apprenez à lire au-delà des mots, ne vous arrêtez pas aux images. Le sens déborde la page, l’image, le son. A rechercher le "vrai" (musulman, chrétien, électeur du FN...), vous vous leurrez, et ne pouvez que tomber dans le piège auquel votre abonnement à ce site est censé vous prémunir. C'est tout aussi pathétique que dramatique. Un total échec de la part d'asi.

yG
Merci Laure d'avoir traité ce sujet avec brio.
L'ironie, c'est que la révélation de cette censure sous prétexte d'hypersensibilité des téléspectateurs tombe au moment ou France Télévisions dit s'engager sans concession dans la lutte contre le viol et le silence des victimes, en programmant des émissions de débat et de témoignage, et en lançant même un site Web ad hoc : http://viol-les-voix-du-silence.francetv.fr...

D'autre part, je me souviens du papier qu'avait fait @si au sujet du viol de la journaliste américaine Lara Logan, survenu dans des conditions similaires : www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3765. Le contraste entre le traitement des deux affaires, respectivement par France3 et par CBS, qui a publié un communiqué de presse et diffusé une interview non censurée de sa journaliste, est stupéfiant.
Du coup, ce témoignage d'avril 2012 prend une signification toute nouvelle :

http://www.youtube.com/watch?v=JrXTsocZlwo
//On ne voulait pas que tu aies l’étiquette « violée » sur le front// : c’est gentil, non ? Et voilà comment Madame Chochotte les remercie ! Soyez bon avec les créatures, hein !

//Le directeur de la rédaction nationale de France 3, Pascal Golomer, n'avait pas retourné nos appels en milieu d'après-midi.//

Non mais attendez, vous n’allez pas le violer lui non plus ! Ça suffit d’agresser des journalistes jusque dans leur bureau ! Et un homme, en plus, paske vous savez bien que eux aussi sont violés !

Et puis, zont bien fait de ne pas employer le mot « viol » : pensez aux chères têtes blondes qui regardent la télé et qu’il ne faut pas trop matiser !

(Dire qu’on traite de sauvages tous ces, comment dire avec d’aussi nombreuses précautions que la rédaction en chef, colorés d’outremer qui punissent leurs femmes quand elles ont été violées !)
lamentable attitude de la rédaction de F3 qui montre bien à la fois le paternalisme condescendant des chef(-fe)s en niant sa demande ("On ne voulait pas que tu aies l'étiquette « violée » sur le front"), et l'impossibilité en France de parler du viol, de le dire, de montrer sa réalité, exactement ce que dit le manifeste des 313
Seconde violence contre cette journaliste
L'attitude de sa direction a été inqualifiable et l'a privée d'un retentissement international selon moi. L'occasion manquée pour des chefs d'états occidentaux d'interpeler une partie du monde sur ses travers "culturels" les moins tolérables.

Il s'agissait bien d'un viol en réunion, dans l'exercice de ses fonctions professionnelles, pour lequel elle bénéficiait d'une caution "nationale". Ni son employeur, ni son pays n'ont jugé utile de dénoncer publiquement ce qu'elle avait subi. Shame...
Merci Laure pour cet article.
Puissent évidemment ces enfoirés se faire arrêter. On y croit...

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