Le RN, "nationaliste" ? Ces médias qui ne disent plus "extrême droite"
Le Rassemblement national est-il "d'extrême droite", ou bien simplement un "parti nationaliste" ? Dans de nombreux médias, l'usage du terme "nationaliste" éclipse désormais celui d'"extrême droite" pour désigner le parti de Marine Le Pen. Terme "trop flou" ou "banalisation de l'extrême droite" ? Tour d'horizon.
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Cabu , le meilleur :
Avant 1981 à la télé on ne parlait pas de droite. C'était tabou. Il a fallu l'élection de Mitterand pour que les Cavada et consorts utilisent ce mot.
Encore aujourd'hui peu aime être qualifié de droite. Que de contorsions pour éviter cette etiquette.&(...)
Derniers commentaires
Des journalistes aux ordres de... l'extrême droite.
Un exemple édifiant a été posté par David Dufresne où il est intimidé et menacé de poursuites après avoir taxé un "journaliste" de Frontières de média d'extrême-droite.
En deuxième partie de cette courte vidéo.
Le montée actuelle du fascisme (sous toutes ses formes) est la conséquence directe de la peur du déclassement, qui est la conséquence directe de décennies de shoot à la consommation et au confort petit-bourgeois.
Le gâteau n'étant pas extensible à l'infini, l'explosion démographique de populations aspirant au même niveau de vie, associée au gaspillage et au saccage de l'environnement, fait qu'on se sent menacés de toutes parts. Alors on se crée des boucs émissaires plus ou moins fantasmés qui viendraient manger notre pain, voire même nous remplacer.
On se replie sur ses frontières et on vote pour ceux qui prétendent proposer des remèdes (expulser les étrangers, taxer les riches, quitter l'Europe, etc.) pour préserver notre petit confort, comme des junkies prêts à vendre leur mère pour obtenir leur dose quotidienne.
ils vont voter contre le premier ministre cacochyme! fort bien! mais pourquoi? il n'a eu de cesse comme un coucou de s'installer dans leur nid, ils devraient lui donner la becquée au contraire! font-ils ça pour abolir les niches fiscales, la flat-taxe, le CICE, le CIR, ... instaurer la taxe Zucman, rétablir l'ISF, l'assurance chômage, le zéro reste à charge ... étendre et approfondir la démocratie, agir pour la justice sociale et l'écologie, travailler au parlement européen pour plus de solidarité...tous ces sujets intéressants qui devraient faire l'objet des questions à leur poser pour éclairer les électeurs sur ce qu'il adviendra après avoir voté pour eux, pourquoi s’intéresser à l'étiquette et pas à son contenu? il parait que les indicateurs économiques en Italie sont au vert, nul ne s'est penché sur le pourquoi au lieu de faire de la pub pour le fascisme!
Si je comprends bien le RN, parti d'extrême droite, est qualifié de nationaliste, alors que LFI, parti de gauche est qualifié d'extrême gauche.
Et donc le parti fondé par des SS n'est pas d'extrême droite
et donc aller au bal des nazis à Vienne n'appelle aucun commentaire
En d'autres temps, les journalistes ne banalisaient pas l'extrême droite
ils savaient tirer les conclusions sans attendre
"Les porte-paroles du Rassemblement national passent leur temps à appeler les journalistes pour leur interdire d'écrire extrême droite"
Vraiment surprenant venant de ces grands défenseurs de la liberté d'expression :)
Dénoncer les ""bien-pensants"" tout en n'assumant pas d'être d'ED, une belle gymnastique.
Selon Raffaele Simone, dans Le monstre doux, le monde est intrinsèquement de droite car celle-ci est fondée sur 5 postulats : supériorité, propriété, liberté, non-intrusion dans la vie des autres et primat du privé sur le public.
Les valeurs de la gauche sont contraintes, fondées sur des renoncements : égalité, redistribution, supériorité de l'intérêt public, droit d'ingérence, consultation des citoyens.
Le naturel est naturellement anti-démocratique .
Voilà un début de réflexion, à affiner pour chaque groupe politique.
C’est pas super de pouvoir vivre en direct une société en train de sombrer dans le fascisme ?
(avec le climat en embuscade – enfin si on peut parler d’embuscade après plusieurs décennies à faire coucou, je suis là !)
On le sait que les médias (dominants) ont choisi leur camp, sauf que…
« Les médias », ce n’est pas que Praud / Mabrouk / Salamé et leurs potes poches pleines / cervelle vide. Tout ce cirque ne pourrait pas fonctionner sans les journalistes qui font le travail éditorial, sans les techos à la caméra, à la lumière et au son, sans les maquilleur·ses / coiffeur·ses qui leur ravalent la façade…
Halala, cette belle avancée de la recherche, avec toutes ces questions qui vont enfin pouvoir trouver leurs réponses (« comment n’ont-ils·elles rien vu venir ? », « pourquoi n’ont-ils·elles rien fait pour empêcher ça ? », etc.).
Comment ? Bah comme ça.
(Faut bien payer le loyer, hein.)
N’oublions pas qu’on vit déjà dans un monde où l’un des plus importants moyens de communication est détenu par un type qui a fait un salut nazi à la face du monde* et dont on sait qu’il est truqué pour favoriser l’extrême droite.
(Je ne me remettrai jamais de la façon dont c’est passé tranquille.)
* Si des asinautes ont des chiffres concernant la migration de X vers d’autres réseaux à ce moment-là, ça m’intéresse. Même si je crains que le résultat soit extrêmement déprimant.
Tant qu’à être là… Bonjour ASI, ce serait possible de ne pas poster des liens directs vers X ?
Des asinautes ont mentionné XCancel ou Nitter (il y en a peut-être d’autres), ce serait pas mal de ne pas offrir de trafic aux fachos.
Merci d’avance.
Avant, avec le Front National, on disait "frontiste". Maintenant avec le Rassemblement National, on pourrait dire "rassiste".
ASI se pose des drôles de questions. À partir du moment où le FN rebaptisé RN ne veut plus que l'on dise de lui qu'il est un parti d'extrême droite, pourquoi les journaux amis iraient à l'encontre de ce desiderata ?
Ils participent grandement du glissement des étiquettes. Macron vient du PS il est donc en partie à gauche. LFI, dont le programme serait jugé tiédasse par rapport au programme commun de la gauche de 1981, glisse donc naturellement à l'extrême gauche. Quant à LO et au NPA, pour nos médias, ils ont rejoint ce côté là :
On en revient au problème de départ : la "dédiabolisation" du RN n'existe que par les médias : depuis 30 ans, l'extrême droite n'a quasiment pas bougé, ce sont les journalistes qui ont glissé toujours plus à droite, à mesure qu'ils oubliaient également toute forme de déontologie professionnelle. Les journalistes des grands médias sont les plus proches collaborateurs du RN.
Je vais bien, tout va bien...
Je dis les fachos du FN pour les nommer..... sans circonvolutions
En poussant un peu le bouchon, on pourrait les appeler "Pro-France", non ? Ca sonne bien "Pro-France" et puis c'est la réalité aussi, ils sont juste fiers d'être Français et pour la préférence nationale. Et puis c'est comme les militants anti-droit à l'avortement qui se présentent comme Pro-Vie, d'ailleurs c'est un peu les mêmes. Allez, encore un p'tit effort les journ... les passes-plats du fascisme, et on y arrivera tous ensemble !
Hubert Coudurier,est un héritier familial du Télégramme et a son rond de serviette sur Cnew.
En mai 2025, un édito défendant le milliardaire Vincent Bolloré face à des militants écologistes lui a valu un conflit avec la Société des Journalistes du Télégramme (SJT). Il lui a notamment été reproché d'omettre son activité de chroniqueur régulier de CNews, chaîne du groupe Bolloré[6].
Se battre sur une expression, comme "génocide" ou "extrême-droite", me semble un gaspillage d'énergie. Par contre, il est essentiel de définir les partis et mouvements politiques et sociaux par 4 ou 5 valeurs, principes ou informations, tirés de leur programme. Ceci pour aider des jeunes et des citoyens "confus" à pouvoir se situer.
Ne pas compter sur les journalistes pour ce travail qui nécessite courage et honnêteté, et même les chercheurs seront accusés de militantisme ... Impossible ?
Cabu , le meilleur :
J'ai corrigé la citation de Charles Sapin : "La charge symbolique attachée au terme d'«extrême gauche», son usage comme un anathème à des fins purement militantes, rend inconfortable pour ne pas dire incompatible son usage à des fins strictement journalistiques. Les ambitions de précision et de compréhension commandent donc d'employer ici ni le terme d'« extrême gauche », ni celui de wokisme."
C'est vrai qu'à force de faire des selfies "ils" se retrouvent au centre (de la photo). Mais si l'on reprend les programmes, il y a bien une classification ...bien encombrée sur la droite de la droite et à l'extrême droite !
“
Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.
”
Que les "médias" donnent le nom qu'ils souhaitent n'enlève rien de la réalité de ce qu'est ce parti : Extrême Droite Fasciste et Réactionnaire , aucune polysémie possible !
Avant 1981 à la télé on ne parlait pas de droite. C'était tabou. Il a fallu l'élection de Mitterand pour que les Cavada et consorts utilisent ce mot.
Encore aujourd'hui peu aime être qualifié de droite. Que de contorsions pour éviter cette etiquette.
Alors d'extrême droite.... Dans l'utilisation du vocabulaire on voit bien la complicité des médias. Qui n'ont qu'un seul ennemi, devinez lequel...
Parti nationaliste.... et pourquoi pas national- socialiste? Ils ont tellement en commun.
Sarkozy se vantait de décomplexer la droite. De libérer et banaliser le "je suis de droite et j'en suis fier". C'est intéressant de voir que la stratégie actuelle de l'extrême-droite n'est pas dans la revendication du terme, il reste une gêne consensuelle à assumer l'idéologie fasciste. Pour le moment, les parallèles appellent le déni et pas la revalorisation du label (pas les "après tout c'est vrai, ils étaient pas si mal que ça, on peut être fiers de leur héritage"). C'est plus fragile en Espagne et en Italie, où la nostalgie de Franco et Mussolini est plus ouverte. Voire en Grèce, où les révisionnistes du régime des Colonels sont actuellement au pouvoir (assassinant en mer la "population superflue" des demandeurs d'asile, avec la bénédiction européenne).
Prochaine étape donc. Profitez bien de cette période de déni, il y a pire après...
oui, c'est Sarko qui a parlé de "droite décomplexée". Et maintenant, de la droite de Ciotti à Marion Maréchal LP et Zemmour, ils parlent d'union des droites. Effectivement, ils conservent "droite" dans le terme, alors qu'ils sont tous d'extrême droite.
Giscard, avec ses jeunes giscardiens, se disait de droite. Pompidou, de droite. De Gaulle de droite. C'est sûr qu'ils n'étaient pas pétainistes. Aucun risque.
Je ne suis pas d'accord avec votre idée du tabou de la droite avant Mitterrand.. C'est qu'il y a eu une période où le PCF avait beaucoup de députés, et la droite se devait d'être sociale et allait vers le centre. Il n'y avait pas de tabou, pas de confusion, pas de honte à être de droite. Puis Giscard a voulu être aimé de son peuple comme un roi, et a mené une politique qui a mécontenté les électeurs de droite, (IVG, repas avec les éboueurs). Ça a dispersé les voix de droite et fait élire le PS, sans faire triompher la gauche. Mais de là à dire que la droite ne s'assumait pas, c'est trop vite vu.
Après mai 68, la droite était bien là, dans les milieux culturels et télévisuels (Bouvard, etc). Et si on n'employait pas le mot à tout va, c'est qu'il y avait une chape de droite qui tenait la société. Pas besoin de com'.
Le gaullisme, c'est peut-être avoir empêché les usa "d'occuper" la France, les anglo-saxons de s'attribuer la victoire, c'est aussi ne pas laisser le PCF et ses résistants prendre leurs aises. Et principalement pour l'équilibre intérieur des forces, pas pour contrer une menace de l'urss.
S'il y a eu une vague de centristes, ce qui est vrai, on pourrait voir le phénomène tout autant comme un refus de s'assumer à gauche que de s'assumer à droite.
Pas du tout d'accord. Giscard se revendiquait du centre. Avant 1981 les politicards de droite et les médias refusaient le terme de droite. On y entendait souvent "il n'y a pas de droite ni de gauche " C'est Sarkozy comme le dit IT qui s'est revendiqué le premier ouvertement de droite. Regardez les archives télé le soir de l'élection de 1981 et ce que dit Cavada.
J'approuve Kouma. A la télé d'avant 1981 le mot de "droite" était tabou. Les journalistes utilisaient à la place "majorité". Euphémisme qui a disparu, et pour cause, après 1981.
pour De Gaulle, représentant La FRANCE , il était au dessus des partis ... pour les autres, ils se définissait dans un camp qui n' avait PAS besoin d ' étiquette .. contrairement. aux communistes , quand. aux socialistes, ils n' existaient pas ou c' étaient des rad soc .. notables et bourgeois, comme. la. famille Baylet , proprio de la Depeche du Midi
Un lien qui décrit un député non stop après guerre jusqu'en 1975 son décès, Guy Mollet "les socialstes qui n'existaient pas" description gentille assez positive :
Et un lien sur le Molletisme, qui nous rappelle quelque chose :
Giscard plaidait pour l'alternance entre les deux forces "en compétition" mais pas "en guerre" et toutes les deux d'accord sur les mêmes modalités de l'exercice du pouvoir. Il n'avait pas lu Marx, ou en tout cas préférait le voir comme une proposition utopique où l'État est devenu inutile... Oui j'ai des archives familiales sur ses écrits :-) j'ai du mal à jeter.
Deux forces, qu'il n'a pas besoin de nommer à l'époque, mais qui restent la droite et la gauche.
Comparé à avant-guerre et après mai 68, les hommes politiques réajustent qui ils représentent dans la société, mais l'idéologie est imprégnée. Voter à droite assoit sa position sociale en progression par rapport à sa lignée, et voter à gauche est revendicatif. Si Giscard refuse de nommer les termes, la population est bien latéralisée droite ou gauche et les députés dans l'hémicycle itou..
Si la rupture est 81 c'est par l'arrivée des écologistes et autres évolutions.
Sarkozy (débarrasser des racailles) a juste emboité le pas à Chirac (le bruit et l'odeur) dans la tentative de gloutaxer le FN, qui ne s'est jamais laissé avaler.
On pourrait d'ailleurs employer le terme d'extrême droite pour désigner LR, tant leurs idées se rejoignent. Bon, certes, y'a pas encore de néonazi dans les rangs de LR, mais à part ça, c'est du pareil au même.
La force première de l'extrême-droite, c'est de toujours dicter le vocabulaire.