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Le data center va manger le monde

À l'heure où la presse s'extasie devant le nouveau gadget d'OpenAI, il est plus que temps de s'intéresser à la matérialité de l'IA. Le réseau mondial des data centers est une monstruosité énergétique en expansion constante, qui nous mène droit à la catastrophe.

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Votre raisonnement serait valide si les proportions étaient respectées : ASI ne génère ni le trafic, ni les ahurissants volumes de calculs que nécessitent les IA.

Pour filer votre métaphore routière, ASI n'est là-dedans qu'une mobylette ou une trottin(...)

A noter la construction d'un datacenter actuellement à Mayotte.
Comme s'ił n'y avait pas de problème d'eau sur l'île...

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C'est un authentique sujet de désespoir. Le fait que la société sache. Nous avons toutes les informations en main, collectivement et individuellement. Nous avons les tenants et nous avons les aboutissants. Il n'y a aucune place pour le "on ne savait (...)

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Et la so-called IA se répand dans chaque interstice de nos vies, et notamment en entreprise, avec ce genre de messages. 


"in addition to the Innovate campaign, there is also a closed trial of Microsoft 365 Copilot, a powerful set of Generative AI tools that can enhance productivity, collaboration, and security. the plan is to ensure M365 Copilot will have the biggest impact and add value to our business. "


Et en parallèle, on nous propose des outils pour surveiller notre santé mentale.


"I have added a basic starting pack for those interested in using the Mental Health Check In tool. "


Et en parallèle toujours, les entreprises annoncent des plans record de distribution de dividendes aux actionnaires.


"Commitment to shareholder returns

Reflecting its confidence in the outlook and the expected financial performance of XXXXX, the Board of Directors proposes that the Company returns at least $1 billion to shareholders over four years."


Tout ça dans le domaine de l'Oil & Gas (pardon, du multi-énergies avec priorité à la transition énergétique).

Sur l'extractivisme nécessaire à toute cette gabegie, signalons cette recension par Hubert Guillaud du livre de Celia Izoard, La ruée minière au XXIe siècle, enquête sur les métaux à l’ère de la transition.

L'IA a révolutionné ma façon de travailler en apportant beaucoup plus de souplesse. Perso, je pense que la prochaine évolution de celle-ci sera de fonctionner en local. C'est d'ailleurs déjà possible, même si peu optimisé.

Le problème, c'est toujours et encore le capitalisme.


Qu'est-ce qui fait qu'une consommation de ressources est légitime ? Dans une économie capitaliste, il faut juste que ça génère des profits. Publicité à tous les coins de rue, société de consommation basée sur le jetable, spams, minage de bitcoins, génération de séquences vidéo pornographique par IA mettant en scène une star de la chanson et un nain portant un appareil dentaire... Tout ça, en fait, c'est la même idée : si ça génère du profit, c'est bien. Si ça n'en génère pas, c'est mal, c'est pour ça que les capitalistes libéraux sont contre les services publics.


Si l'humanité de se libère pas de cette folie, ça sera la fin de la civilisation. Ce gaspillage forcené a consommé presque toutes nos ressources en seulement 200 ans !

"terrifiant" , "monstreux" , il y a quelque chose dans le champ lexical de cet article qui rappelle le style lovecraftien, sauf que la ca n'est pas pour parler de l'indescriptible et  l'innommable.


J'aimerais croire que l'IA ne sera pas une nouvelle "révolution" internet mais en l'absence de gardes fous pour en interdire l'usage (le législateur ne semble pas comprendre l'enjeu)  et vu le potentiel capitalistique de la technologie d'ici  5 ans celle ci sera partout et rendue indispensable à nos usages et les nouvelles générations se diront tout comme avec les téléphones portables ou internet "mais comment faisaient nos parents avant ?"..... enfin si tout ne s'est pas effondré d'ici la.


l'activité IA ou Crypto ne représente encore qu'un tout petit pourcentage (2-3%) des datacenter en l'état ce qui veut dire que même sans cette dernière,  l'informatique dite "traditionnelle" nous emmène déjà dans le mur depuis un moment, on se contente juste de passer la vitesse supérieure avec la démultiplication de l'IA a venir.




Pas facile de se battre contre la folie de certains, quand bien même ceux-là sont une infîme minorité.

Pour autant, si la majorité ne se lève pas à un moment pour dire STOP, ses peurs qui l'auront conduite à renoncer au combat la conduiront aussi au même destin que les autres...

La loi d'airain de l'informatique est "garbage in, garbage out" (en français, "de la m... en entrée, de la m... en sortie"), ce qui signifie que la qualité d'un  programme, qu'il soit qualifié d'intelligent ou non, dépend de ce qui sert à l'alimenter. De plus, cet engouement pour l'IA ne date pas d'aujourd'hui mais des années 1980. Quand on met en perspective cette histoire, on s'aperçoit que les progrès de cette discipline tiennent essentiellement dans les évolutions technologiques (rapidité des processeurs, taille des mémoires vives ou de stockage, réseaux...) plus que dans les progrès des techniques de traitement des données qui datent, pour la plupart, de la fin du siècle dernier. A titre de comparaison, à la fin du siècle dernier, un ordinateur personnel (à usage professionnel malgré tout) ayant un processeur à 1Mhz, 64 méga-octets de mémoire vive et une centaine de méga-octets de disque était considéré comme étant l'un des plus puissant au monde et les premiers portables, avec beaucoup moins de mémoires vive et de stockage, pesaient plusieurs kilos.

"À l'heure où la presse s'extasie devant le nouveau gadget d'OpenAI " dites-vous.... On doit pas avoir les mêmes sources ; j'ai plus entendu des aaah ! d'angoisse que des oooh d'admiration à chaque fois que j'en ai entendu parler à la télé ou à la radio

Encore une fois, refuser d'être utilisateur ne va pas suffire. La machine tourne toute seule, qu'il y ait des spectateurs ou non. 

Espérer le grand soir ne va pas suffire non plus. 


Prendre un pied de biche et aller démonter la première antenne 5g qui vient. Peut être. 

assimiler l'IA à un vampire, ouai bof, je doute de la pertinence du parallèle, bâti pour faire trembler dans les chaumières. ChatGPT est juste une machine, et comme toute machine il a besoin d'énergie pour fonctionner.

et nous les humains, on est déjà physiquement assistés par les machines, alors si on devient aussi intellectuellement assistés, on finira par mourir de nous-mêmes.

Je pense que la consommation exponentielle de ressource due au secteur numérique est due à l'effet rebond, au fait qu'on est des milliards d'abrutis à l'utiliser. L'IA est juste le dernier avatar de ce schéma, mais juste avant on parlait du streaming pour les mêmes raisons énergétiques, c'est pourquoi je pense le titre de l'article parle des data center en général (les serveurs) ... Mais si c'était pas l'IA ce serait autre chose.


Il me semble que le streaming c'est un peu comme la viande : on pourrait s'en passer mais on ne le fait pas (du moins en masse). Pour l'IA c'est pas tout à fait pareil : le péquenot moyen (que je suis) s'en sert plutôt sans le savoir contrairement au monde professionnel.



Alors pour le péquenot, la question devient de plus en plus la même : pourquoi m'en passer (de la viande du streaming ou du truc suivant) ? Ce système schizophrénique m'y encourage, ce rouleau compresseur qui nous démontre un peu plus chaque jour qu'en effet "there is no alternative" et que le petit colibri ridicule finira bien vite par se cramer les ailes.





C'est un authentique sujet de désespoir. Le fait que la société sache. Nous avons toutes les informations en main, collectivement et individuellement. Nous avons les tenants et nous avons les aboutissants. Il n'y a aucune place pour le "on ne savait pas". 


Et on accélère. Tous complices. Streaming, AI, aviation, alimentation - à fond les manettes. Incapables de faire et de penser autrement. Pris dans les rouages. Actifs. Volontaires. On en redemande, encore plus. Un pas en avant, deux pas en arrière : pour chaque progrès de sensibilisation, une nouvelle mode technologique qui hurle qu'on s'en fout. 


Et chacun sa petite victoire individuelle, chacun son "moi je fais pas ça". Chacun se prive héroïquement de la viande qu'il n'aime pas, du vol qu'il ne peut pas se payer, de l'AI dont il n'a pas personnellement l'utilité ou du bitcoin dont il ne tire pas profit, et c'est le feu vert pour tout le reste, la conscience claire. Les négociations avec soi-même, dont le calcul porte moins sur le climat que sur l'image de soi.


Mais certes c'est dur. J'ai beaucoup d'admiration (une admiration désespérée) pour les gens qui se privent vraiment, qui sacrifient un vrai désir, soit pour pouvoir se regarder dans le miroir soit pour pouvoir regarder par la fenêtre. Et des uns aux autres, on se juge parfois, pour les concessions que les uns font ou ne font pas, au lieu de celles qu'on ne fait pas ou si. C'est dur parce que oui, pourquoi serait-on la seule personne à prendre garde à ce que tout le monde néglige, la seule punie pour une conséquence globale si peu affectée. L'économie carbone qu'on fait en n'allant pas revoir notre famille éloignée pendant nos courtes vacances, économie plus qu'effacée par les masses de touristes pratiquants auto-flagellants ou non, plus qu'effacée par le moindre tir de missile ou exercice militaire. S'astreindre à la futilité individuel sur le même principe que le grain de sable électoral : "si tout le monde" donc je. Et s'isoler des normes (une fois encore, sur un sujet encore, être l'extra-terrestre, le fantôme). Et rompre avec les habitudes, avec les privilèges, grossir la nostalgie coupable - en regrettant qu'aucune potion de Jekyll ne vienne nous libérer de nos scrupules pour nous permettre de jouir de nos destructions.


D'accord, les plis. Les habitudes. L'espoir mis dans les nouvelles générations. Les consciences extinction rébellion. Leurs renversement des priorités. On peut.


Mais quand de nouvelles conneries, comme les cryptocurrencies qui fabriquent du pognon sur la pollution pure, sans produit intermédiaire, ou comme la joie des antennes surpuissantes nous streamant le cinémascope sur nos 30 cm2 de smartphone dans le métro, ou la manufacture industrielle de l'artificiel, de la fausse communication, de l'interrelationel sans âme déversé par les monstruosités énergivores de l'AI... Nouvelles conneries adoptées partout avec un enthousiasme salivant, nouveaux massacres planétaires au nom du toc, de l'immédiateté, de la nouveauté et du sentiment de puissance technologique... Ce n'est plus une question d'inertie, plus une question de pli générationnel. C'est une nouvelle opportunité du pire, saisie à pleines mains, immédiatement, partout, en contradiction de toutes les proclamations, de tous les "jamais plus ça" climatiques, de tous les "oh là là c'est dommage ma bonne dame".


Individuellement et collectivement. Parce que là où c'est dur, la collectivité, le politique, le culturel, le juridique, est là pour normer nos égocentrismes. Et c'est le contraire. Le choix collectif, institutionnel, est celui du suicide collectif le plus frénétique.

 

Nous sommes des merdes, et nous en crevons. Et aucun discours ne nous sort des actes. L'humanité est incapable de préserver sa propre vie, et en fête perpétuellement le constat. Le choix renouvelé de l'anéantissement conscient.


Et ça me donne vraiment envie de dégueuler, de m'en arracher le faciès, de pourrir en chien de fusil. Pour tous les sujets où je peux croire au progrès, tous les domaines où je peux croire qu'il vaut la peine de penser, de réfléchir, de déconstruire, détricoter, avancer, évoluer, pour tous les sexismes, racismes, trans/homophobies dont j'arrive à imaginer un mieux lent, permanent, laborieux, subtil, en flux et reflux à moyenne croissante, ceci est le domaine où je ne crois plus à rien, ni à moi, ni aux humains que j'admire. Nous sommes simplement morts. Prouvés morts.


Des fois ça me met de mauvaise humeur. 


     



Avez-vous lu " La fin du rêve "  de Philip Wylie ?  ( The end of the dream) .  Paru en 1972, un an après la mort de l'auteur à 69 ans. 

Dans ce livre écrit donc en 1971 ou peu avant, la " fiction " se finit en 2023, il reste quelques dizaines ou centaines de milliers de terriens vivants. En fait personne ne sait réellement, puisque ce ne sont plus que quelques groupes sans aucun lien avec d'éventuels autres groupes de personnes depuis très longtemps. 


Ja partage votre  C'est un authentique sujet de désespoir. Le fait que la société sache.   En reposant le livre de Wylie - si on arrive à le finir tellement c'est glaçant - nous savons pire encore : c'est que nous savions, depuis largement plus de cinquante ans déjà.

Il y avait le tout dernier choix possible à ce moment, le dernier, et l'humanité a décidé de prendre l'autre choix, celui qui nous amène à aujourd'hui, ou plutôt à après-demain.


Dans le livre de Wylie, il y a l'exploitation minière délirante, il y a les océans transformés en dépotoirs flottants et bouillon de culture des centaines de milliers de molècules synthétiques inventées.   Il y a l'exploration forcenée de l'Antarctique, dernier sanctuaire dont l'immunité commence dans la vraie vie à craquer.  Il y a les catastrophes et carnages provoquées par la centralisation suicidaire des modes de production d'énergie.  Il y en a pas mal d'autres comme ça encore.  Décrites en 1971 ou avant


Et à chaque page, la mâchoire se décroche un peu plus :  " ce n'était pas encore fait quand il l'a écrit, mais on a bien avancé vers ça depuis, woaww...  "     et ainsi de suite à chaque chapitre. Quand on referme comme moi le bouquin fin 2023, la civilisation n'est plus que quelques poignées d'humains, en 2023 également...


Que faire, quand on a le droit de vote depuis 42 ans, qu'à chaque fois depuis 42 ans, on vote pour la proposition qui s'éloigne le plus possible de ce cauchemar très prévisible,  et qu'à chaque fois à 20H30 il sort du chapeau pile le pantin pour lequel on a le moins voté, et qui va encore accélérer la marche vers ce cauchemar ? Devenir éco-terroriste ? Se saoûler à mort pour en finir plus vite ? 

Je ne l'ai pas lu, mais beaucoup d'auteurs français de la galaxie Charlie/Hara-Kiri dénonçaient déjà ces évidences. Depuis la "Gueule Ouverte" de Fournier (que je ne connais que de nom). Et les bédés de Reiser, les chansons de Caussimon, la génération de mes parents voyait déjà clairement où ça allait. Les partis écologistes qui tentaient de se faire entendre aussi, ceux que toute ma vie j'ai entendu de jeunes connards hilares fièrement décrier comme des purs emmerdeurs. Jusqu'aux "trop tard" d'aujourd'hui, jusqu'à la semi-victoire idéologique du greenwashing, où l'on peut au moins voir les cyniques concéder l'importance de faire semblant.


L'inutilité dure, mais au moins il y avait une cohérence dans le déni explicite. Une manipulation sur les représentations du monde, un passage sous silence du problème, une marginalisation des lanceurs d'alertes climatiques. Aujourd'hui, il y a un consensus presque total sur ce qui se passe, sans que ça n'influence rien. Cette fausse victoire est rageante. On a grandi dans les mythes fictionnels d'une vérité qui change tout une fois qu'elle est révélée : tant de fictions se terminent sur la révélation publique des menaces secrètes, nous faisant croire que cela suffisait. Aujourd'hui, on réalise que le savoir collectif, la Grosse Vérité Triomphante, ne débouche sur aucun changement. Comme les politiciens à la Trump ou Berlusconi poursuivent leur bonhomme de chemin malgré le caractère public, documenté, diffusé, affiché de leurs malversations, nos logiques industrielles, financières et consommatrices restent imperturbables. Protégées par nos limites cognitives. Le mur de nos aptitudes mentales en tant qu'espèce. 


Il y a trois aspects qui en rendent le désespoir insurmontable. D'abord ce constat que "je ne savais pas" ne fait la place qu'à "je sais et tant pis" (savoir ne sert à rien). Ensuite, de façon subjective et personnelle, l'antipathie pour la cause (la fausseté industrielle des produits de l'AI, le mercantilisme pur des cryptomonnaies, etc) rend la conséquence encore moins supportable. Un peu comme le rapport aux risques nucléaires, où l'évaluation de l'acceptabilité de son coût/bénéfice, dépend pour beaucoup de si on trouve, a priori, que nucléaire ça sonne cool (youpi futur technologique de l'avenir du futur) ou ça sonne beurk (la mort lente, invisible et insidieuse du radioactif, associée au profit des nucléocrates). Le dégoût ou l'enthousiasme pré-existants ajoutent une couche de colère et de douleur, ou d'indulgence et de minimisation, aux implications d'une technologie. Et troisièmement, beaucoup de problèmes sociétaux permettent de rêver à des jours meilleurs, à chercher des signes d'amélioration, et sinon des chemins, pour des générations suivantes. Mais celui de l'écologie nous vient avec une date limite. Aucune autre injustice, aucune autre tragédie, n'arrive avec un tel compte à rebours. Un "trop tard" derrière lequel il n'y a rien de réparable, aucune génération pour laquelle le sacrifice des passées aurait un sens. Un enjeu qui dépasse son "moment culturel". L'hitlérisme triomphant et génocidaire des années 40 a une fin, un après, pour le collectif sinon pour ses victimes individuelles. L'industrialisme (y compris numérique) climato-indifférent de notre époque n'aura pas d'après. C'est un stress et un désespoir d'une autre nature.


Donc douleur démultipliée trois fois. Que faire ? Contre la catastrophe, je ne sais pas. Des jeunes, lucides concernés qui n'ont rien à perdre, font de l'activisme oscillant à la frontière de l'écoterrorisme, et la réalité est que la réalité ne changerait que par la violence d'une dictature écologique (mais le goût de ses dispositifs est généralement de l'autre bord). Que faire contre l'intensité de ces émotions ? Je ne sais pas non plus. Je me les décortique pour espérer les relativiser, les apaiser, les déconstruire. Et je me les valide accidentellement. Je ne vois que "ne pas participer" - mais une fois encore : "ne pas participer" à quoi ? C'est toujours terriblement partiel, même chez les plus exemplaires d'entre nous (ce que je perçois injustement comme une trahison démotivante, alors que j'en fais déjà tellement moins qu'elles).


Lancer la question en l'air et attendre.


   

Une illustration du fait que l'IA n'est ni intelligente, ni artificielle, mais juste un vampire qui reproduit les biais des sociétés. 

Merci pour cet article hyper informatif. 


Je connaissais le problème des data centers mais je ne m'imaginais pas que c'était à ce point là et surtout que l'IA allait augmenter exponentiellement la consommation énergétique de ces monstres. Et pour quel bénéfice pour l'humanité ? Aucun.


Encore merci

C'est marrant comme je vois de plus en plus l'Ombre Jaune comme le gentil et Bob Morane comme le méchant (même s'ils étaient d'accord sur le fond).



Je ne m'en fais pas trop pour la côte de chatGPT. Je travaille dans des petites organisations progressistes tout engagées dans la lutte contre tout au nom de tout, mais l'usage croissant de chatGPT n'est est jamais jamais jamais mis en question, c'est juste haha running gag rigolo parce que ça énerve le gars qui n'aime pas chatGPT (bonjour) mais à par ça, ça roule, ça va de soi, ça s'impose, et on va pas s'embêter avec d'autres considérations. Les seul.e.s que ça peut crisper sont celleux qui ont vécu trop longtemps sans, mais chatGPT s'impose avec la même évidence que l'internet, que google, que le "logiciel en tant que service" et que l'info transférée par satellite d'une table à la table en face. ChatGPT se respire de plus en plus sans y penser, jusque dans les milieux militants et végétariens qui ne prennent pas l'avion. Son usage se rationalise à fond la caisse. Dix pages de bons sentiments manufacturés d'un clic sur une machine à pourrir la Terre, on va pas s'en priver...



A part ça, dommage que cette "anatomy of an AI system" (trop jalousement copyrighté ?) ne se trouve pas plus facilement en mode complètement zoomable  et, si je ne l'ai pas dit, que les chroniques ASI de Prévost ne s'offrent pas en livre.   

  Un dessin pour illustrer votre superbe et déprimante chronique :



Data centers : leur consommation d'eau va exploser



A lire dans" Reporterre" , l'excellent site de H Kempf

Créatif dans la publicité, quand je vois comment, et à quelle vitesse, l'IA s'impose dans mon boulot, le cout énergétique que cela implique m'effraye. Je ne vois pas comment on va pouvoir s'opposer à l'hégémonie de l'IA qui commence. 

La baisse des coûts que cela permet est une aubaine pour les entreprises.


Autant, dans certains domaines, je vois son arrivée avec soulagement (la médecine pour améliorer le dépistage, le diagnostique et apporter une réponse à la désertification médicale), autant dans le domaine de l'information, de la communication, je trouve que le bénéfice est négligeable par rapport aux dégâts que cela va apporter. Dégâts écologiques, sociaux, éthiques, démocratiques...


Les possibilités de l'IA sont démentielles et peuvent mettre à bas l'organisation sociale et démocratique de la planète.

Faut être une IA pour lire l'article en 5:51, non ?

A noter la construction d'un datacenter actuellement à Mayotte.
Comme s'ił n'y avait pas de problème d'eau sur l'île...

Pas facile d'être soi même avec ses idéaux luttant pour ces derniers quand nous faisons nous même partie du problème. Il y une cécité patente qui nous handicape au point de rendre aveugle le lieu du quel nous crions notre désespoir. A mon avis , fort humble, il est nécessaire d'embrasser une certaine radicalité, en sortant de notre zone bien agréable de confort et nous confronter alors à notre double moralisateur. Refuser pacifiquement  ou.... , le contrat social qui ne fait que perdurer l’existence de classes et leurs corollaires.

Merci pour ce brillant et très documenté cri de colère.


"On ignore beaucoup de choses inconfortables, ces temps-ci, au nom du progrès. On ignore par exemple que l'intelligence artificielle, cette entité divine que nos incantations invoquent depuis son nuage magique de données, est en réalité une gigantesque infrastructure physique"


Pour le dire autrement, le monde est au bord du gouffre et l'explosion des robots gigantesques lui fait faire un grand pas en avant.


Tout ira bien mieux quand des robots converseront avec d'autres robots sur la meilleure façon d'installer des robots.


"Mais nous nous serons morts mon frère"

Claude Léveillée, chanteur Québecquois.

ASI, site 100% numérique, hébergé par Gandi SAS donc dans des data centers, critique la prolifération des... data centers. Comme le gars qui râle parce qu'il est coincé dans un embouteillage, oubliant qu'il est lui-même une des causes de l'embouteillage. Allez *clin d'oeil*   *blink*  ;-D

Un pote a réussi à discuter des œufs de vache avec ChatGPT.
Dans mon domaine, programmation pour faire simple, ça m'a déjà sorti quelques conneries, et pas grand chose d'intelligent que je ne lui avait pas déjà indiqué moi-même.

L'IA n'a rien de magique. Il ne faut pas se focaliser sur le I, mais surtout sur le A.
Les évolutions sont faibles depuis mes études, il y 30 ou 40 ans, au cours desquelles c'était une des matières. Ce qui "hype" cette chose ces dernières années, c'est essentiellement le volume d'informations qu'il est possible de lui fournir, et la rapidité avec laquelle les traitements peuvent s'exécuter.

Mais comment l'IA arrive-t-elle à ses conclusions ?
Généralement, on ne sait pas, c'est opaque, c'est un blob indémerdable construit pendant la phase d'apprentissage.
Donc, déjà, le premier problème, c'est : avec quoi fait-on son éducation ? Pas étonnant, avec la puanteur ambiante que ces choses soient racistes.

Et ensuite, c'est pas totalement impossible, et l'INRIA s'est penchée sur le problème : une IA reconnait une chambre, un pièce simple, avec un lit et une fenêtre. OK, bien, comment ? Avec l'instrumentation de l'INRIA, on sait comment cette chose est arrivée à cette conclusion : c'est parce qu'il y a des rideaux à la fenêtre. Le lit ? Quel lit ? C'est quoi le rapport ?
Et c'est ça qui va me piquer mon boulot ???

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