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Le combat d'Eolas contre "l'Institut pour la Justice"

Une vidéo poignante vue par plus d'un million d'internautes, un pacte 2012 proposé par une association baptisée "Institut pour la Justice" (IPJ) et un blogueur influent particulièrement remonté. L'affaire Censier, du nom d'un jeune homme décédé en août 2009 des suites d'une agression, a quitté la semaine dernière la sphère judiciaire pour devenir une affaire médiatique. Le père de la victime a mis en ligne sur internet une vidéo dans laquelle il fait un récit particulièrement poignant du drame qui a abouti à la mort de son fils. Dans cette vidéo, il dénonce les dysfonctionnements de la justice, qui ont abouti à la libération de celui qui s'est accusé d'avoir porté les coups mortels. Et il appelle les citoyens à voter pour le pacte 2012 de l'IPJ, un texte réclamant davantage de répression contre les criminels.

Derniers commentaires

ils portent juste plainte pour l'accusation de bidonnage de compteur, bha ça tombe bien dans les critiques formulées à l'égard de l'IPJ l'histoire du compteur est archi anecdotique.

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12698
Sinon, je sais pas si ça a été dit, mais les gros réacs de soseducation utilisent exactement le même genre de vidéos virales… Un lien entre les 2 autre que le conservatisme ?
Sinon, il y a aussi cette pétition, tout aussi poignante : http://2012pourlalumiere.fr

Mais si manipulation yil y a, je crois qu'il nous faudrait un spécialiste de la physique quantique pour la démonter...
Mi, ce qui me trotte dans la tête, c'est


si y'a 30% ou 40% allons y de récidiviste. Ceci laisse 60% de primo délinquance, et là, même si on met en place perpétuité ou peine de mort, ces 60% seront ressentis par l'émoi populaire comme horrible. Du coup, on fera quoi?

Attention, puisque des lois, des agents de loi pour en vérifier le respect n'est pas en soi choquant. Je ne fait pas d'angélisme, ni de gauche, mais pas non plus de droite. Leurs proposition sont frappé du "bon sens", mais ne voit pas les vrais problèmes: genre que la majorité des cas de pédophilie et donc d'agressions sexuels sur mineurs: c'est papa, tonton ou frérot. Mais vaut mieux taper sur le récidiviste, pas que son crime soit plus monstrueux, juste qu'on ne rappel pas au JT cette chiante réalité.
Merci encore une fois Sébastien Rochat de soulever un thème pertinent et occulté.
Merci aussi à Maître Eolas pour ses combats (ça ne veut pas dire qu'il est parfait, mais que ceux qui ne se trompent jamais lui jette la première - et dernière - pierre).

[quote=Le sadisme des honnêtes gens m’a toujours effaré]

Beaucoup en effet ont un "flic" dans la tête. Et ce flic considère que tous les autres sont des voyous en puissance mais que lui est au-dessus des lois qu'il peut braver car lui a toujours une bonne (noble?) raison. Rappelons-nous aussi les expériences de Milgram qui ont déjà fait l'objet de débats ici.

TOUTES les associations de victimes utilisent ce ressort et sont instrumentalisés par la droite extrême et l'extrême droite (répression, répression...).
Pourquoi pas une émission (Ligne jaune?) sur ces manipulations?
Encore un fait divers horrible, un mineur récidiviste en cause.
Les chiens, les rapaces sont les journalistes qui vont en faire des tonnes à ce sujet, ceux qui décident de placer ce fait divers en première ligne, ceux qui titrent (à l'instant, site du Parisien) "Meurtre : le suspect était sous contrôle judiciaire"
L'IPJ fait partie de toute une nébuleuse d'associations pratiquant la levée de fonds à l’étatsunienne, plus ou moins liées au même personnage qui dirige des sociétés de publipostage et fournitures d'adresses postales et électroniques. Les pétitions, dont le "pacte 2012" est hélas le plus triste exemple, vont permettre de collecter des tonnes d'adresses électroniques qui serviront à lancer des appels aux dons.

Dans cette nébuleuse on trouve des associations dont objet est la :
- dénonciation de la charge fiscale : contribuables associés
- dénonciation de la pornographie : avenir de la culture
- dénonciation des régimes spéciaux de retraite : sauvegarde retraites
- dénonciation de l’IVG : droit de naitre
- dénonciation de prétendues dérives éducatives : SOS éducation
- dénonciation des charges des petites entreprise : le GEFI (mais il semble avoir fait long feu)
et bien sûr dénonciation du laxisme de la justice avec IPJ

Mais à l'arrière plan une association d'origine brésilienne TFP (Tradition Famille Propriété comme un écho de Travail Famille Patrie) dont droit de naître et avenir de la culture sont des satellites.
Des finances extrêmement opaques avec des noms qui se retrouvent d'une prétendue association à l'autre.

PS Sans oublier, bien sûr, le pouvoir de nuisance de cet IPJ comme de SOS éducation, mais l'article le montre suffisamment.
Attention Mr Eolas, s'attaquer à des lobbys peut être dangereux pour la santé, soit vous êtes courageux, soit vous êtes inconscient ;)
j'ai passé ma journée à faire ça :

Surtout Ne signez pas le pacte 2012 pour la justice : http://pythacli.chez-alice.fr/pacte.htm

et juste à la fin j'ouvre mes mails et je reçois la validation de mon inscription sur @si et là je tombe sur cet article et je me rends compte que j'ai perdu un temps précieux. Bha je vais utiliser certaines parties de cet article pour étayer et mettre à jour mon analyse.

bravo pour cet article
Misanthrope,
Je ne comprends pas que le point 1 vous paraisse inoffensif.

Moi, quand je lis "L’égalité de droits entre la victime et l’accusé : Un accès immédiat pour la victime à l’assistance d’un avocat dès le dépôt de plainte" je comprends qu'aujourd'hui, une victime est moins bien traitée qu'un accusé. Pourtant, je n'ai connaissance d'aucune disposition qui limiterait l'accès de la victime à un avocat, ce dès qu'elle le souhaite. Dès lors, ne s'agit il pas d'un mensonge destiné à fabriquer un sentiment d'injustice ?

Et quand je lis "le droit pour la victime de contester en appel la remise en liberté de son agresseur", je comprends qu'il s'agit de permettre à une victime de remettre en question l'application d'une procédure légale, comme si l'état de victime lui avait conféré une quelconque compétence.

Dans les 2 cas, je vois la patte populiste qui attaque l'institution par le mensonge et la négation de la compétence juridique là ou vous trouvez une revendication "tout à fait fondée et légitime"...
Plutôt que populiste, je dirais démagogique, mais d'accord sur la remarque.
Ok je vais tenter de m'expliquer

tu dis : "je n'ai connaissance d'aucune disposition qui limiterait l'accès de la victime à un avocat, ce dès qu'elle le souhaite. Dès lors, ne s'agit il pas d'un mensonge destiné à fabriquer un sentiment d'injustice ?"

en fait ce n'est pas tout à fait vrai, lorsqu'on est accusé on a droit à l'aide juridictionnelle sous certaines conditions de ressources. Mais lorsqu'on est victime si on veut un avocat il faut se le payer. Lorsqu'on va déposer une plainte ça ne coute rien, mais si le dossier est classé sans suite des fois pour des raisons étranges (exemple réel une amie a porté plainte pour agression lors d'une manif, elle a décrit la personne et l'a même nommée mais elle a signé son PV d'audition trop vite, et le nom ne figurait pas, la police n'a rien fait pour recueillir les témoignages pourtant il y avait au moins 300 personnes présentes au moment de l'agression, l'agresseur a porté plainte contre un autre manifestant et là , la police a convoqué un tas de manifestants sur la base des photos qu'elle avait elle même prise ce jour là pour cette affaire là, et le manifestant en question a d'ailleurs été condamné pour dégradation de biens, et bien la plainte ce cette amie a été classée sans suite parce que l'auteur n'était pas identifié ) .
Lorsque l'affaire est classée sans suite, il faut bien connaitre la loi et donc il faut les conseils d'un avocat ne serait-ce que pour savoir qu'il faut écrire au procureur de la république et lui fournir des témoignages qu'on aura soi même recueillis. bref il faut pouvoir se payer un avocat, sans avoir le droit à une aide juridique et donc cette amie n'ayant pas d'argent elle a abandonné l'affaire.
Donc ce serait bien que l'aide juridictionnelle soit étendue aux cas de dépôt de plainte.

ensuite tu écris : "Et quand je lis "le droit pour la victime de contester en appel la remise en liberté de son agresseur", je comprends qu'il s'agit de permettre à une victime de remettre en question l'application d'une procédure légale, comme si l'état de victime lui avait conféré une quelconque compétence. "

ben en fait la notion d'appel d'une décision de justice existe déjà et la juridiction compétente reprend l'affaire s'il y a appel, il s'agit d'étendre ce qui existe déjà à une situation où ça n'existe pas encore, ce n'est donc pas le principe de remise en cause d'une décision de justice le fond du problème . Mais mois sur cette partie là je suis plutôt entre deux. Par contre sur la première partie ça me parait vraiment une bonne chose.
Demander "que l'aide juridictionnelle soit étendue aux cas de dépôt de plainte" est très différend de réclamer "L’égalité de droits entre la victime et l’accusé". J'admets ta formulation, pas celle d'IPJ, qui sous entend que l'accusé est injustement favorisé. C'est négliger le point essentiel : Il supporte l'accusation et doit s'en défendre. Les cas dans lesquels la victime ne peut porter l'accusation sont spécifiques. L'aide juridictionnelle est une réponse spécifique. Mais la formulation d'IPJ est trompeuse.

Concernant l'appel, autant il est compréhensible lorsque la chose est jugée, autant le faire intervenir après jugement définitif, cela revient à attaquer les règles d'application des peines, qui me semblent devoir être distinctes de la chose jugée. Définir et appliquer les peines en acceptant l'influence des victimes est un dangereux mélange des genres.
c'est vrai que IPJ a joué à fond sur la formulation dans tout son pacte, j'ai noté dans mon analyse dont j'ai déjà diffusé le lien qu'il ont bien pris soin de modifier certaines formulations pour ne pas trop coller aux éléments de langage de Sarkozy
"tolérance zéro" remplacé par "impunité zéro" et les "peines plancher" remplacées par des "amendes planchers"
la formulation "fermeté de précaution" remplace la "rétention de sureté"
Donc il est fort probable que le même genre de travail ait été mené sur la 1° proposition.

toutefois je suis convaincu que ce qui a déterminé la première et la dernière proposition c'est la volonté de packaging du produit de com auquel nous avons affaire. La première nous met dans de bonnes dispositions et la dernière nous rassure juste avant de cliquer.

car les 2 ) 3) et 4) sont elles en revanche carrément liberticides pour les honnêtes citoyens qui se retrouveraient par erreur pris dans les mailles du filet de la justice (genre affaire d'Outreau)

En matière de réforme judiciaire il faut plus penser à Outreau qu'aux faits divers macabres.

Je crois donc qu'il ne faut pas trop perdre d'énergie à démonter ces 2 propositions
Ouais, ben même leur packaging me défrise. IPJ, ça sent vraiment pas l'odeur de la justice.
Un grand classique : la justice n'a pas obéit aveuglément aux demandes du flic, donc on l'accuse de tous les maux.

Je suis sidéré par ce sentiment de supériorité absolue qu'ont les flics : au-dessus des citoyens lambda, au-dessus des lois...

Une de mes connaissances flic me disait la semaine dernière que lui, ainsi que tous ses collègues, se promènent en permanence avec des armes à feu. (Petit détail : le mec en question ne porte pas d'arme en service, seulement en dehors du boulot...)

(A ceux qui me liront : vous pouvez vous indigner, vous draper dans les postures que vous souhaitez, et même m'insulter, cela ne me dérange pas. J'assume mes opinions.)
La position de Me EOLAS me parait absolument fondée, l'instrumentalisation de certains faits divers semblant évidente depuis plusieurs années et le relais ici n'étant pas pris directement par l'(E)tat mais par des officines surfant sur la douleur et le désir de vengeance des proches d'une victime.
Il me semble qu'il y a des commentaires qui justifieraient une mise à jour de l'article (blog de la secrétaire nationale, compteur du visionnage de la vidéo inaccessible, pétition sans sécurité et liste des pétitionnaires inaccessible).
Après "un fait divers, une loi", voici venu "un faits divers, une pétition pour changer les lois". A ce que je vois, on n'avance toujours pas...
bonsoir,
Cette association m'a bien l'air d'être de sacré loulous !

Ainsi ils auraient bidonné le compteur de pétition, mais tout semble indiquer que ce n'est pas le seul indicateur qui est "retravaillé".

La vidéo tout d'abord est hébergé par Dailymotion, mais en privé. Le compteur de visu est pas accessible, ce qui me fait dire que leur nombre de visu est lui aussi largement bidonné, surtout si on compare leur rang alexa, qui est pas mal mais pas suffisant pour expliquer le chiffre qu'ils ont donné.

ça fait 2 chiffres bidonné, et je suis sûr que en grattant un petit peu, on pourrait dénicher un "auto like script" qui permet aussi de bidouiller le compteur facebook. Quand à la page de la video elle-même, elle demande une confirmation pour sa fermeture, ce qui est parfaitement comparable au marchand d'aspirateur qui coince son pied dans la porte ...

Bref, une association qui utiliserait des méthodes de pirates pour améliorer la justice ? C'est un programme politique ça !
Personnellement, je crois Me Eolas... et je soutiens sa version, on ne peut plus étayée de surcroît.
Quant au témoignage du père, je n'aime pas trop ce racolage déguisé. J'ai des à priori contre la police. Mais comme je ne suis pas juge ni justicière, je pense immédiatement que ce témoignage bidon sent le "ripoux"...
Je sais, il est père d'une victime. Mais pourquoi raconte-t-il des âneries pour inciter des ahuris à soutenir un mouvement "tendance sécuritaire"...
Pas confiance. Trop pipoté pour être honnête. ;o((
Les vrais coupables sont les médiacrates qui régnaient en 2001, de droite souvent mais aussi de gauche, les directeurs de publication, rédacteurs en chefs, "grands journalistes" (de par la surface médiatique qu'ils occupaient) éditorialistes, qui brusquement firent monter dans la hiérarchie de l'information les pires faits divers, se mirent à interviewer les syndicalistes policiers les plus répressifs, et prétendent encore aujourd'hui qu'ils n'ont fait que répondre à une demande des gens, les mêmes qui ont chassé l'information sociale de leurs colonnes.
Vis à vis d'eux, je trouve que cet institut est presque sympathique, car finalement il ne fait qu'occuper un terrain obligeamment préparé.
C'est le truc des associations d'extrême droite de monter ce genre de vidéo propagandiste.

exemple suprême avec l'association sos éducation, ultra libérale et qui appelle grosso modo à l'organisation de grandes battues de fonctionnaires pour sauver l'éducation. Avec des images et textes mensongers et manipulatoires, qui s'adressent aux parents responsables (c'est à dire pas à vous, bande d'@sinautes lâches et réac). Je pense en particulier au passage où la vidéo explique que le nombre de fonctionnaires administratifs pourraient remplir dix fois la tour Montparnasse, qui devient infernale au fur et à mesure qu'elle grandit sur la vidéo, c'est angoissant, mais arrêter cette croissance, jetez les par la fenêtre ces shootés aux privilèges! etc), le tout bien sûr agrémenté de la petite pétition réglementaire à la fin.

Mais le pire, c'est que la propagande est remarquablement bien ficelée et qu'elle ne se démonte pas en deux coups de cuillère à pot... je sens que 2012 va être une campagne insupportable

http://vimeo.com/28923541
ce sujet reste grave et mérite un réflexion de sages.
la justice dans notre pays est utilisée à tort et à travers. elle sert les prochaines carrières des politiques. reste les problèmes des agresseurs contre qui nous sommes souvent démunis.
p
Je ne connais pas cette histoire, en revanche pour le suivre depuis longtemps, je sais qu'Eolas écrit bien, il a un joli blog, la plume aiguisé mais il n'est pas infaillible ...
un exemple: http://adscriptum.blogspot.com/2011/02/eolas-le-juge-avait-tort.html


(A mon humble avis il raconte même bcp de couillonnades avec aplomb... Notamment quand il se lance dans des explications techniques...Mais il a avant les autres reussi son opération de personnal branding avec Guillermito... )
Je soutiens l'Institut Pour la Justice pour ma part, non pas à cause de leurs "arguments" bidons d'après Eolas, mais pour leur projet politique.
Ce qui m'a particulièrement attiré par exemple, c'est la proposition d'un contrôle des citoyens sur les procureurs de la République. Vous ne parlez pas de ce dernier point, ni des autres revendications et demandes de l'Institut.

Même si le sujet principal de l'article semble être les méthodes de recrutement et de communication de cette organisation, il aurait été intéressant d'aborder la question de leur stratégie politique. Celle ci conditionne fortement les moyens mis en oeuvre bien souvent.

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