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Effroi post-colonial : Macron a touché des corps noirs

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Si l'objectif était qu'ici en métropole on ne parle pas de l'état de saint-Martin un an après l'ouragan, alors la communication est plutôt réussie . 

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Puisque le titreur masqué assume de se démasquer, j'en profite pour lui dire que je trouve scandaleuse cette pratique généralisée de confier le titre d'un texte à un autre que son rédacteur. 


Pour le rédacteur, bien sûr, mais surtout pour le lect(...)

Je n'ai pas compris la blague de F. Eboué comme jouant sur le fantasme de l'homosexualité de Macron.

"Quand il voit des Noirs, il ne peut pas s'empêcher de les toucher (...) Si vous êtes noir et que vous avez besoin d'un logement social, allez voir Ma(...)

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votre commentaire comme votre regard me paraissent un peu trop  centrés sur cette grille de l'imaginaire colonial. 


Comment ces photos ont-elles été reçues par des hommes de couleur? Quelle est leur réaction? Aiment-ils s'identifier, se voient-ils ainsi, dénudés et affichant leur joie d'avoir un contact corps à corps avec un homme habillé... avec qui d'ailleurs? avec un blanc? un homme? un président français ? Pourraient-ils se sentir humiliés? Vous semblez ne pas même l'imaginer !


Sur les autres photos que vous avez choisies, on peut remarquer que les personnes dont Macron touche une partie nue du corps sont : une femme, deux enfants ... Ne faut-il pas y voir, au delà de la question du colonialisme et du racisme, l'évidence que le contact avec le corps dénudé de l'autre est libre, dès lors qu'il s'agit de quelqu'un que l'on peut infantiliser, et que l'on reste soi-même habillé  ? 


On est alors bien plus proche de la question de l'abus, qui est par définition dénié et donc masqué derrière des interprétations et prétextes variés: communication, message politique, ... et aussi esthétisme...


Ainsi, à propos de la video sur le féminisme confronté au nu féminin dans l'art vous soulignez que l'art a toujours eu un regard "cochon" sous un prétexte esthétique. Je suis parfaitement d'accord.


N'est pas cochon qui veut... la dimension de pouvoir, que les féministes dénoncent à juste titre, est bien illustrée par l'attitude "paternaliste" de Macron aux Antilles; un père abuseur peut se cacher derrière un père "moderne" qui donne des leçons aux "racistes". 


Il y a dans les sociétés des catégories dont le corps est assujetti, à la fois dans l'imaginaire et dans la réalité, et l'art ne fait que se plier à ces codes. Au XIXe, par exemple, le Déjeuner sur l'herbe de Manet fait scandale parce qu'il dénonce les codes, en montrant une femme nue avec des hommes habillés, en costume actuel. Auparavant les codes de la peinture mettaient la représentation à distance en cantonnant les nus à des thèmes mythologiques ou religieux. Quelle part d'hypocrisie y a-t-il dans une telle dénonciation?


Le corps féminin n'a jamais été aussi contraint à se cacher, dans la société française, qu'au XIXe. Une femme qui sortait "en cheveux" dans la rue était une prostituée. Montrer ses chevilles en public était, pour nos arrières-grands-mères, boutonnées jusqu'en haut du col, un extrême de licence. 


Nos grands-mères étaient-elles des "colonisées"?


Je me pose la même question que pour les gens de couleur photographiés avec Macron: les femmes du XIXe siècle, étaient-elles heureuses ou non, de "se voir " dans ce tableau de Manet, soit disant moderne? Saluaient-elles en lui une possible "libération" ? Et celles qui en étaient choquées, étaient-elles puritaines, se sentaient-elles à tort ou à raison victimes de "porcs" ? 


(On pourrait aussi analyser l'Olympia de Manet, une prostituée regarde de face celui qui la regarde.... il y a aussi, en arrière plan, une domestique noire, qui elle est habillée, les cheveux dans un turban...on ne distingue de son corps que son visage ; que dit son regard ? )


Merci pour votre chronique, très motivante !



mais bien sur Dédé.....c'est pas parceque l'un fait le signe du diable et l'autre un doigt d'honneur....Finalement cet article est très raciste .

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Pour le coup je trouve que la conclusion sur l'imaginaire coloniale est trop mis en avant dans ce point de vue et donne raison à cette parie de la droite qui nous pointe du doigt en nous disant que l'on voit du racisme partout surtout là où il n'y en a pas. 

Les photos aurait été prise avec des jeunes beiges (dit blancs) braqueurs en sueurs que ça aurait été pareil pour les images et leurs commentaires (mais Macron n'aurait pas été si loin dans la proximité). Il y aurait chez lui la même propension que chez les pédophiles à se lâcher plus avec les enfants des basses classes sociales.


En fait c'est lui l'enfant qui aime se faire abuser. Et c'est cet abus qui lui donne son meilleur sentiment de pouvoir sur les autres. Tout comme quand il fait la "pute" auprès de ses divers interlocuteurs et les baisent en incarnant leurs fantasmes. En fait Macron c'est une espèce de caméléon du cosplay au service de ses interlocuteurs. Deux plaisirs pour lui : réaliser les désirs des puissants par la parole et par l'incarnation de ce qu'ils souhaitent entendre et donc les posséder et l'autre coté de la médaille se faire dégrader par les racailles comme punition pour le plaisir qu'il a ressenti en baisant les premiers. Il me semble que ces sentiments sont très proche de la nymphomanie.


Macron semble avoir une sexualité particulière (comme nous tous) mais il ne l'assume pas du tout. Il est marié avec une vielle qui rencontra comme prof, et il s'entoure de jeunes racailles racisés de peau ocre ou marron. Benalla, par exemple. Ce n'est pas politiquement correcte de le dire et j'aurais sans doute de la part des lecteurs beaucoup de mauvaises pensées qui y verront une forme de racisme à peine caché. Pourtant les racisés armés ont vraiment la cote auprès de Macron.  Avec le mélange de psychologie infantile que révèle l'épisode "qu'ils viennent le chercher !" je trouve que se dessine une image de lui de plus en plus dénudé.

La suite, dans la même veine, manifestement très inspirée: «"La main, puis tout le bras dans le cul" : les insinuations homophobes de Michel Onfray envers Emmanuel Macron"» (Inrocks) https://www.lesinrocks.com/2018/10/05/actualite/politique/la-main-puis-tout-le-bras-dans-le-cul-les-insinuations-homophobes-de-michel-onfray-envers-emmanuel-macron-111131715/


Je ne supporte aucune manifestation tactile de la part d'un politique, de droite ou de gauche, et que les personnes touchées soient noires ou blanches. C'est toujours des manoeuvres insidieuses et porteuses de messages divers, suspects.
Á noter que les corps blancs (touchés par Macron) étaient habillés alors que ces corps noirs étaient dévêtus. N'importe qui serait soupçonné de penchants divers dans ce type de circonstances.
Et c'est vrai que, comme l'a souligné Fabrice Eboué, Emmanuel Macron avait clairement l'air très très émoustillé. On ne peut pas nier cela.

Je n'ai pas compris la blague de F. Eboué comme jouant sur le fantasme de l'homosexualité de Macron.

"Quand il voit des Noirs, il ne peut pas s'empêcher de les toucher (...) Si vous êtes noir et que vous avez besoin d'un logement social, allez voir Macron et mettez-vous torse nu" (etc.). Je n'y vois aucune homophobie (très présente au sein du commentariat de droite) : à mon avis, la charge est clairement antiraciste.

Le rapport des Blancs aux corps noirs est essentiel dans les analyses contemporaines du postcolonialisme. Quand on a les cheveux crépus, se les faire tripoter par un.e Blanc.he qui a "envie de toucher" est une expérience que la plupart des afro-descendants ont vécue. La sexualisation/bestialisation des corps noirs persiste dans le cinéma et la TV mainstream et plus largement dans les représentations.

F. Eboué semble considérer, et c'est aussi mon cas, que le fait que Macron s'autorise à toucher de façon si insistante ces corps noirs dénudés n'est pas innocent, que cela relève d'un inconscient colonial et raciste, hypothèse étayée par d'autres de ses interventions passées (les kouassa-kouassa, la climatisation au Burkina...). Le roi Macron touche certes aussi ses sujets blancs, mais on n'avait jamais vu un tel degré de familiarité et de proximité physique.

Sans parler d'un paternalisme manifestement décuplé, tant avec ces "jeunes" qu'avec cette femme plus âgée qu'il étreindra et vis-à-vis de laquelle son attitude est encore extrêmement gênante.

On aurait dit un Tintin au Congo sous ecsta.

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Dictitrure et déconstruction



Y aurait-il deux Daniel Schneidermann: l'auto-proclamé déconstructeur et l'abusif administrateur, celui-ci ayant, de manière aussi structurelle que dissimulée, l'ascendant sur celui-là ? Voilà en tout cas ce que son présent échange de commentaires avec André Gunthert permettrait non de révéler, mais d'avérer: car la seconde peau du site que nous subissons depuis quelques mois aura pu largement commencer de nous en faire mesurer la duplicité.


Elle s'exerce en l'espèce en cette mise sous tutelle des autres contributeurs du site par l'imposition du fait de leur patron du titre de leurs articles ou chroniques: dictitrure candidement-cyniquement par le patron confessée donc sur le forum grâce André Gunthert qui en l'occurrence lui aura d'abord donné une leçon de déconstruction

  



Une photo de Macron câlinant la poitrine flasque et velue de Collomb faisant un doigt d'honneur, avec Rugy faisant les cornes de l'autre côté m'eût davantage choqué. Mais en même temps réjoui. C'est ça la magie perlimpinpienne de l'égocentriste.

Il s'agit d'une photo représentant un homme politique chahuté par les sondages et cherchant à se remette en selle donc la seule analyse qui vaille pour lui et les commentateurs est l'analyse politique.


 Cette histoire de corps noirs dénudés ne fait fantasmer que la fachosphère duquel l'électorat de Macron, certes plutôt conservateur, en est néanmoins très éloigné. La photo de ces jeunes  entourant Macron serait excellente s'il n'y avait ce maudit doigt (qui est LE punctum). Ce doigt gâche tout et laisse à penser que Macron a du mal à maîtriser sa com. Et si un homme politique ne maîtrise plus sa com, que maîtrise-t-il? Les derniers soubresauts gouvernementaux ne font, a posteriori, qu'amplifier cette analyse.

Si l'objectif était qu'ici en métropole on ne parle pas de l'état de saint-Martin un an après l'ouragan, alors la communication est plutôt réussie . 

I hardly understood a damn thing


Pour moi, il s'agissait d'un doigt levé vers d ieu

d ieu qui tripote tout ce qu'il touche 

et pas spécialement des gens de couleur

il a aussi tripoté l'oreille, la joue de l'ex-plus sympa collabo de France (désolé pour le choix de la vidéo)

et aussi celle de Bayrou


il touche, il pelote, il tripote, il tâte, il palpe

c'est un tactile

comme c'est un enfant, c'est de la pédophilie à l'envers, de la gérontophilie

Conclusion: "tout est dans tout et réciproquement"!

Reviens alain Korkos, reviens sur @si; il y a urgence!

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"Pas un faux pas de la com' présidentielle mais l'emprise de l'imaginaire colonial...". L'un n’empêche pas l'autre, je dirais quand même, surtout vu le coté humiliant du selfie au doigt (la source de beaucoup des réactions "goguenardes" à gauche, ou de gens de droite modérée s'inquiétant pour la "stature présidentielle" d'ailleurs).


Et par ailleurs à gauche il y a plein de critiques évoquant le colonialisme pour traiter surtout ces images sous l'angle du paternalisme de Macron, ou évoquant le précédent de la fête de la musique pour voir une stratégie calculée dans cette manière de provoquer homophobes et racistes avec des images qui susciteraient des réactions très prévisibles.


Après pour ce qui est de la fachosphère c'est évident, c'est une séquence confirmant que le sexe inter-racial fait partie de ses fantasmes favoris, mais c'est pas vraiment nouveau.

Il est à noter que les titres de mes chroniques ne sont pas de mon fait. Celui-ci est assez maladroit, car si l'émotion suscitée par ces images s'était limitée à la "fachosphère", il n'y aurait en effet pas de quoi en faire en plat. Ce n'est pas ce que j'explique dans ma chronique, qui ne mentionne pas cette frange groupusculaire, mais souligne au contraire le caractère général de l'émotion qui a accueilli ces images.

Il me semble bien que la chronique parle de la droite, voire de l'extrême droite ! (Signé le titreur masqué)

Bien sûr, la droite a surréagi, ce dont Macron s'est servi dans sa réponse. Mais j'ai bien précisé que cette réception en mode "choc des photos" a concerné aussi la gauche. J'indique également que ces lectures dépassent la dimension politique.

Ce débat et  ce début de controverse seraient intéressants , si , en France, actuellement, existait autre chose que la droite : extrême droite, droite, droite modérée, droite " sociale ".

Existe-t-il encore une gauche , en France ?

Ce débat montre surtout qu'on nage en plein contresens. L'examen que je propose vise justement à sortir du cadre d'analyse politique… :-(

Peut-être aurait-il fallu plus insister sur la réaction d'Eboué qui montre qu'on est dans des questions d'imaginaires traversant toute la société.

Tout à fait, c'est l'idée! (le titre a finalement été modifié)

et traversant donc Macron lui-même. A. Gunthert semble ne pas y accorder d'importance. C'est pourtant possiblement aussi et d'abord cela qui a pu sauter aux yeux des commentateurs, non ? Auquel ce n'est pas (pas seulement, car il est évident que ça l'est aussi pour beaucoup) un effroi post-colonial mais un effroi du post-colonial – face au post-colonial.

Puisque le titreur masqué assume de se démasquer, j'en profite pour lui dire que je trouve scandaleuse cette pratique généralisée de confier le titre d'un texte à un autre que son rédacteur. 


Pour le rédacteur, bien sûr, mais surtout pour le lecteur parfois induit à faire une lecture biaisée, parfois carrément trompé sur le contenu. Ce qui est grave, sachant qu'on ne peut tout lire et que  l'on se contente parfois du titre.  


Ce n'est pas la première fois que je proteste contre cette "coutume" (ancestrale?), ça ne semble pas émouvoir grand monde, suis-je la seule à trouver que c'est une atteinte à la liberté d'information?

La qualité d'un titre n'a rien à voir avec le fait que son auteur soit ou non le rédacteur de l'article. En journalisme, il y a de bons et mauvais rédacteurs. Et de bons et mauvais titreurs. C'est un talent spécifique, en quelque sorte. Les deux peuvent se combiner, pas obligatoirement.


Le problème véritable est donc le suivant: un titre est-il bon ou mauvais ? Et il y a de nombreux critères qui interviennent dans la qualité d'un titre. La cohérence avec le texte en est un, important. Ce n'est pas le seul. On peut considérer que c'est quand même essentiel. Mais encore une fois, des auteurs peuvent ne pas trouver le bon titre. 


Dans la presse, disons de qualité, cette fonction incombait au secrétaire de rédaction.  Mais là aussi, certains ont ce talent et d'autre ne l'ont pas. Bref, désolé de vous dire que votre point de vue me semble péremptoire mais inexact.

"En journalisme, il y a de bons et mauvais rédacteurs. Et de bons et mauvais titreurs."


Ce qui m'importe, c'est la cohérence entre le titre et le contenu. Le "titreur" qui relirait attentivement tous les articles pour en saisir la quintessence et qui ne serait pas du tout influencé par des considérations parasites est une vue de l'esprit.

Ma remarque ne se voulait qu'une réponse au fait que vous trouviez "scandaleux" de confier la rédaction du titre à un autre qu'à son rédacteur.  La cohérence du titre et du contenu ne se discute pas, elle va de soi.


Pour faire un peu l'avocat du diable (enfin de DS ici), pour l'exemple nous occupe, la chronique classait bien les réactions par tendance politique ("des réactions goguenardes à gauche", "des fantasmes qui trouvent particulièrement prise à l'extrême-droite") et employait le terme fachosphère, même si la conclusion ouvrait sur d'autres horizons qu'une analyse politique.


Si le deuxième titre et la volonté d'y voir "un phénomène dépassant la politique" résume certainement bien mieux l'analyse d'AG, je trouve que vous  faites un peu un fromage pour rien du premier, qui à défaut d'en être un de la conclusion de la chronique n'était pas un si mauvais résumé de la séquence (s'il aurait fallu ajouter à "la fachosphère voit rouge", "...et les autres multiplient les blagues en oubliant leur fond douteux").


En dehors du fait de réagir aux mêmes images avec des arrières pensées parfois communes le type de réaction de la fachosphère (indignée) et en dehors de la fachosphère (plutôt amusée) pouvait justifier d'isoler surtout la première, et de ne voir dans la conclusion attribuant les mêmes arrières-pensées aux autres qu'une extension du sujet (du genre conclusion ouverte qui fait réfléchir). A la limite le choix de titrer sur la fachosphère pour finalement dire aux gens "mais regardez vous aussi, vos réactions aussi sont issues du même imaginaire colonial", pouvait même être vu comme une manière de rendre la chronique et son propos final plus percutant, plutôt que de le trahir.  


(Bon après il y a la question de principe "un auteur doit il toujours être celui qui titre" ou pas, sur laquelle les avis peuvent diverger, et où je dirais que c'est vrai que ce serait mieux qu'il soit au moins consulté.)


Ma remarque ne se voulait qu'une réponse au fait que vous trouviez "scandaleux" de confier la rédaction du titre à un autre qu'à son rédacteur. 

Mais là aussi, certains ont ce talent et d'autre ne l'ont pas.


Vous êtes sérieux, là ?


Quand un chroniqueur crée sa chronique, il la crée en entier, y compris ce qui en constitue l'accroche.


Cette manie de ne pas confier le libellé du titre à l'auteur est sans doute l'héritage d'une détestable habitude du monde de l'édition.


Le marquetingue est une pourriture bien plus efficace que n'importe quel champignon Tchernoblilesque.

Ecoutez, je suis désolé, mais je ne  vous parle que de ma propre expérience. Je sais qu'il y a des gens qui ont le sens du titre et d'autres qui ne l'ont pas. Tout dépend, bien sûr de ce qu'on appelle le titre, s'il a une réelle importance ou si c'est simplement une formalité de mise en page.


 Mais il ne me semble pas du tout obligatoire que le rédacteur soit aussi le titreur. D'ailleurs, quand on n'a pas affaire à des pros, il est fréquent que les papiers soient livrés sans titre. Ou avec d'invraisemblables titres parfaitement inutilisables. Navré, mais je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux. Si tant est qu'il soit nécessaire de l'être sur un sujet quand même assez secondaire.

Chère Cultive, dans tous les medias, la responsabilité finale du titre incombe à un autre que le rédacteur du contenu, que ce soit un éditeur, ou un chef. Outre en effet qu'un bon chroniqueur ou rédacteur n'est pas forcément un bon titreur, ou l'inverse, le titre doit s'harmoniser avec la titraille générale du media. Eviter les collisions, ou les redites. Eviter un titre en "quand" en home, quand il y en a déjà un, ou bien qu'il y en a eu plusieurs les jours précédents. Faire l'impossible pour qu'un titre soit toujours le plus court possible. Une home, ou une page de journal, c'est un bouquet, que le lecteur doit embrasser d'un seul coup, sans déplaisir.


Ici, les journalistes proposent en général un titre, que la chefferie (ma pomme, et maintenant Emmanuelle Walter), choisissons de conserver, ou non. Quand il m'arrive d'être de l'autre côté de la barrière, dans ma chronique de Libé, je propose systématiquement un titre, que le journal choisit de conserver (le plus souvent) ou de changer, parfois. Chacun son job.


En l'occurence, le titre précédent ("la fachosphère") me semblait parfaitement résumer la chronique d'André. L'auteur ayant manifesté son désaccord, le titre a été changé. That's all the story.

"dans tous les medias"


Nous sommes bien d'accord, cette habitude est générale, ce qui ne l'empêche pas, à mon avis, d'être mauvaise. Il suffirait de renverser l'ordre des choses: c'est l'auteur qui décide du titre, quitte à se voir proposer, pour les motifs que vous dites, de le modifier. Plutôt que le contraire, comme cela semble avoir été le cas pour celui-ci.  


C'est d'ailleurs la procédure qui vous convient (et que je trouve correcte) quand vous êtes auteur: "dans ma chronique de Libé, je propose systématiquement un titre, que le journal choisit de conserver (le plus souvent) ou de changer, parfois."

Il n'a qu'à la Bourse que les titres sont cotés.

Ce que vous ne semblez pas avoir compris, ou faites semblant de ne pas comprendre, c'est que nous attendons d'Arrêt sur Images qu'il ne fasse pas comme les autres.


Dans un média de "déconstruction des narrations médiatiques,", on pouvait s'attendre à un oubli sinon à un mépris affiché des codes et procédures de la médiadicature.


Peine perdue.

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Pardonnez moi, cher lider maximo. Est-ce vous  qui choisissez, réécrivez, adaptez, tous les titres des rubriques du site ?


Oui mais en dehors de ceux faisant des références explicitement sexuelles ou à la race (certes en nombre inquiétant) il est difficile d'estimer dans quelle mesure les réactions sont suscitées par "noirs touchés torse nus" plus que par "Macron se faisant prendre en selfie avec des personnes au look et gestes de caillera dont une qui fait un doigt d'honneur".


Enfin il faudrait lui demander de refaire la même avec des jeunes des cités blancs pour voir s'il se prendrait moins d'attaques sur la "stature présidentielle" ou de moqueries pour cette com' d'apparence peu contrôlée. Il me semble tout à fait probable qu'il y aurait moins d'allusions à l'homosexualité avec des blancs, mêmes torse nus, ça sent indéniablement le stéréotype venant de l'imaginaire raciste, mais le selfie au doigt aurait surement fait jaser pas mal de monde même sans ça.


A part ça, dans les réactions un peu ultérieures (après ses explications) une autre catégorie mérite d'être évoquée (là allant dans votre sens), ceux qui sont allés y voir un deux poids deux mesures entre jeunes et vieux (disons, officiellement), et plus probablement entre noirs et blancs (sans vouloir le dire  ouvertement) avec évocation de ce précédent et des messages du style "Macron préfère les 'enfants de la république' à ses grands-parents".

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