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"La démocratie, c'est chiant. C'est le fascisme qui est naturel"

C'est à coup de "conférences gesticulées" que Franck Lepage a décidé de travailler. Des spectacles, mi-conférence, mi-one-man-show, qui durent souvent plus de deux heures. Il y sème ses principes d'éducation populaire : donner à tous des clés pour comprendre, et critiquer, le monde qui les entoure. Un exemple ? Un cours fort efficace de reproduction de langue de bois, à base de quelques mots-clés bien choisis. Ou, tout simplement, l'intégralité de son intervention sur l'éducation, qui se résume en ces quelques mots : "Et si on empêchait les riches de s'instruire plus vite que les pauvres ?"

Derniers commentaires

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Troll total, mais compte tenu du sujet, je m'autopardonne.

Je viens d'entendre dans le poste que Brad Pitt et Angelina Jolie se sont unis pour le meilleur et pour le pire dans le Var, département qui imposa sa première défaite à Bonaparte et qui fut le théâtre d'autres évènements qui ne vous regardent pas.

Certes, le sujet semble futile après que Valls a fait son "sortir dehors" avec le patronat fançais;
Je l'imagine envoyer un texto à Jean Jaurès ou à Léon Blum : "si tu le veux, j'annulle tout".

Il est toujours permis de rêver ? Non. M. Valls ne sait pas qui ont été ni Jean Jaurès, ni Léon Blum.
Merci pour la decouverte , genial et frais .

Quand est ce que Au source revient ?
je viens de commencer cette émission en parcourant les archives, et vraiment, merci et bravo !
Très très bonne émission. J'ai découvert Franck Lepage et du coup j'ai regardé toutes ces conférences en ligne.
Ça fait plaisir de voir des interviews où les gens ont le temps de parler.

Mais je suis triste : cela fait presque un an que l'on ne voit plus cette émission géniale. Maja où êtes-vous ?
Merci Maja pour cette magnifique interview.
Un jour, il y a plusieurs mois, je me suis abonné à ASI.
Un jour j'ai vu un titre un peu bizarre dans "aux sources de".
Un jour j'ai regardé l'émission au nom bizarre.
Grâce à ça j'ai découvert "l'éducation populaire".
En ce mois de février 2013, j'ai assisté à mes deux premières "conférences gesticulées".
Une grande bouffée d'oxygène.
Merci à Maja pour cet interview.
Il est sorti en Novembre dernier, un excellent bouquin reprenant certains travaux de Frank Lepage: "Education populaire, une utopie d'avenir" aux éditions "Les Liens qui libèrent".
On y retrouve beaucoup de témoignage de personnes clés. Notamment, une retranscription de l'interview que Frank avait eu avec Madame Christiane Faure.. Et une interview de sire Lepage.. etc
A lire!!
Super Lepage !

Maja, quand vous débarasserez vous de ce nauséeux caméraman, l'amateurisme populaire a ses limites ...
merci pour cette vidéo, maja, vous assurez.
Malheureusement, avec l'accouchement etc, on n'est pas près de la revoir. Avec les top émissions qu'elle nous a fait cet été, elle nous laisse un peu sur la béquille!!

Neskovic, on en a une énorme envie!!
Je regarde cette émission avec des mois de retards. mais c'est incroyable ce que ça fait du bien ! merci, ASI.
Autant tous les propos, paraboles et démonstrations de Mr Lepage me semblent pertinents et intelligents, autant cette phrase reprise en exergue apr @si : c'est le fascisme qui est naturel me semble un simple bon mot dont l'auteur s'tes laissé emporté par sa verve, à moins qu'il ne s'agisse d'un fragment du discours anonyme qui ait survécu chez Mr Lepage pour ressurgir à moment d'inattention. Non seulement le fascisme n'a rien de naturel mais je trouve également idiot de la part d'@si d'ne faire la phrase définitive de Mr Lepage en la plaçant en titre de l'émission le concernant. C'est un effet de pur spectacle à la fois réducteur et qui ne me semble pas traduire le travail de Mr Lepage ... Quelle manie de journaliste que de relever le faux bon mot qui va faire des gorges chaudes ... Faute de goût ...
"les américains nous ont sauvé trois fois au cours de notre histoire, en 14, en 39 et en 2011 au sofitel"

ça fait sourire, mais il y a tout de même une erreur qui n'est pas négligeable: en 14, les américains ne nous ont absolument pas sauvé, et d'ailleurs ils ont fait pas mal de pognon en tant que briseur de blocus. les troupes yankee qui sont arrivées à partir de 1917 n'étaient pas très conséquentes, puisque l'Australie qui n'avait que 2 ou 3 millions d'habitants a envoyé plus de soldats en France que les états unis qui en avaient prés de 100 millions.

Sinon merci Maja pour ces émissions, et Franck Lepage est un sujet très intéressant.
sympa le discours à explorer et étudier de plus près
mais il regarde un peu trop la caméra (ou sa pomme)notre ami, ça en devient gênant
malgré les efforts du cameraman pour faire le tour à plusieurs reprises de l'invité
Lepage,c'est mon beau-frère éducateur après 3 Ricards.
Excellente émission. Merci de donner la parole à M. Lepage.
Une émission réunissant Chouard, Lordon et Lepage ça aurait de la gueule quand même… Ne serait-ce que pour voir si il ressort quelque chose de nouveau de la confrontation ou si chacun se contente de répeter son discour.


Si Maja pouvait essayer de convaincre Daniel… il va lui opposer " ouiiiiii, mais y a pas de contradicteurs!!!!!"
Ayant grandit dans les années 80, cette émission m'a ouvert les yeux. Très intéressant.
Heu pardon, j'aime beaucoup @si mais là vraiment, après 5 mn de visionnage de l'émission je suis déjà épuisé par la mise en images… Quand est-ce que vous engagez enfin un vrai cadreur, à Arrêt sur, heu… ????
Pasque bon : l'angle de prise de vue n'est pas bon, les zooms font des à-coups et n'arrivent pas au bon moment, le "dézoomage" est en retard, c'est exprès pour faire style-genre-on-va-pas-se-prendre-la-tête-avec-la-forme alors on choisit le style amateur pas doué ?
Grr… et ça fait un bout de temps que ça dure !
Sinon, c'est très bien. Bisous.
En deux mot MER CI !!!

J'étais vraiment en colère en lisant l'édito Replay de votre supérieur hiérachique ultime qui veux évaluer le contenu politique de L'amour est dans le pré, je me suis même demandé tout l'après midi si je n'allais pas lâcher mon abo ( la liaison est rigolote ).
Meuh bon, comme c'est le même qui me permet de savourer vos entrevues ( et l'éconaute et Dan Israel... ).
Bonjour,

J'adore Fanck Lepage et remercie arrêt sur images et Maja pour cette interview :).
Sinon, je ne sais pas où demander ça alors désolée pour le HS, mais je cherche sans retrouver l'émission où un sociologue disait que grosso modo la population était segmentée en trois pôles (c'est ma traduction), 30% à gauche, 30% à droite, 40% entre.
Si quelqu'un pouvait m'aider.

Emilie
Au fait, pour tout ceux qui cherche un économiste un révolutionnaire qui révolutionnera ou aurait révolutionner la science économique allez voir Nicholas Georgescu-Roegen. Disciple de Schumpeter entré en dissidence économique dans les années 60, je suis en train de lire
ce livre " disponible gratuitement " (apparemment) http://home.scarlet.be/~mp060204/site/sources/La%20d%E9croissance%20-%20Nicholas%20Georgescu-Roetgen.pdf . Je vous mets un extrait de l'introduction à méditer :
[quote=L'opposition exemplaire que nous venons d'établir entre Samuelson et Georgescu-Roegen n'est pas du tout une querelle de personnes. Ce que nous pouvons et sans doute devons y voir, au moment où certains historiens de la pensée économique moderne constatent, en s'inspirant de Thomas Kuhn , que « la science économique da jamais connu de révolution majeure, (que) son modèle général de base (son paradigme) n'a jamais été remplacé » , c'est que précisément la bioéconomie de Georgescu-Roegen représente un autre paradigme.]
Programme alléchant, non ?
Très bonne idée le Hors format d'été : les émissions sont passionnantes ! Et les émissions au format mp3, c'est une idée encore meilleure ! Merci :)
A ceux qui souhaiteraient écouter d'autres conférences gesticulées, sur tous pleins de sujets (et tous formés par la SCOP Le Pavé et Franck Lepage), allez sur :

www.lesconferenciersgesticulants.com
nous aimerions peut etre passer a l'action parcequ'on a compris

Je vous trouve bien optimiste. Moi, je ne suis pas sûr d'avoir compris. Et j'ai bien l'impression que je suis pas le seul.
C'est pourquoi, je n'ai guère envie de passser à l'action.
Toute façon, contrairement à vous, je saurais pas trop que choisir, comme action. J'ai vraiment aucun plan.
Super émission , juste un truc ... Il dit quand on va aux conférences sur l'individualisme on en sort sans savoir quoi faire . Ben la c'est pareil pour moi , il dit à la camera voila ce que je fais , avec seulement des pro du culturel et du social (je suis allée voir l'équipe de leur scoop), mais pas comment participer si on ne fait pas partie de ce milieu ? Presque on pourrait croire que ceux qui n'en font pas partie (de ces milieux) ne peuvent être que des apprenants, pas des passeurs d'éducation ?
La langue de bois par exemple , on la descripte assez vite si on a une certaine compréhension du langage (80% au moins des Francais), et pour ça pas besoin d'être dans ce milieu.
L'initiative qu'il à pris est super , mais la distinction entre le public et les pros est très marqué dans son discours, même s'il y a le classique j'apprend des autres .... Moi aussi quand j'était informaticienne j'apprenais le travail qu'effectuaient les gens pour pouvoir informatiser qq fonctions (tel que la gestion de stock ...) .
Je pense qu'il a un train de retard et que bcp de gens savent et comprennent ce qui se passe, mais nous n'avons plus les structures pour militer et faire bouger les choses , on a pas tous le temps , le courage , et l'énergie de d'inventer un nouveau type de structure; les partis , trop militaire ne permettent plus l'invention d'un nouveau modèle sociale , les syndicats subventionnés par l'état sont aussi peu crédibles.
En ce moment bcp de personnes on reçu une éducation scolaire qui nous permet de comprendre (j'ai 46 ans , donc j'au eu droit à des profs à la campagne qui nous on fait réfléchir) , et ont fait comme ci nous nous étions incultes (et lui fait pareil ) , on ne parle que de ceux qui sont jugés comme des personnes n'ayant pas les outils pour s'émanciper du discours dominant, alors que au contraire nous aimerions peut etre passer a l'action parcequ'on a compris ... (exemple le 'non' au traité europeen ).
Mes vacances en asinie m'ont ouvert à toutes sortes de régions étranges, à la découverte de ses occupants, "messagers" ou "prophètes", en compagnie de MN, JB ou DS. J'ai croisé beaucoup de philosophes, d'économistes, d'écrivains, d'éducateurs, d'historiens, de réalisateurs, de journalistes et même un "sain" agriculteur.
ASI s'ouvrira-t-il à quelques entretiens avec d'autres penseurs, par exemple des mathématiciens en présence de quelques élèves brillants en ces matières, exerçant leurs talents dans les banques ou un ministre de la recherche ou tiens, Meirieu, Laurent Lafforgue ou Cédric Villani face à un trader de SG, ou les mêmes face à Axel Kahn?
Une fois de temps en temps il me semble que l'espace asinien n'en serait pas moins aéré.
J'ai pris un super pied en acier bleuté inoxydable à regarder/écouter ce dernier numéro d'@ux sources. Merci au couple Maya/François. Même si parfois j'ai trouvé que Franck Lepage faisait plus un mini-numéro (gesticulatoire ?) que répondre en profondeur à certaines questions ou remarques de Maya, ce type est d'utilité publique d'une façon urgentissime. Il a une excuse en béton : il fait tellement bien le clown qui déconne sérieusement !

Je me limiterai au secteur Ecole (parce que c'est celui que je connais sans doute le moins mal) et à ce sujet je peux dire que Franck Lepage a tout compris de l'énorme problème que nos démocraties soi-disant avancées ont avec l'Education nationale.

Dans les années 70, il y avait des enseignants innovateurs qui disaient aux journalistes et aux parents : "Nous ne sommes pas une école parallèle, nous sommes une école PERPENDICULAIRE !"
Et aussi, certains, du même genre, qui parlait de "l'éducastration nationale". Aujourd'hui, mon correcteur orthographique rougit devant ce gros mot et ceux qui voudraient encore faire la révolution scolaire se font traiter de pédagogols ! Aucun doute là-dessus : nous sommes en récession.

Merci Franck ! Bon courage à la Scop Le Pavé (dans la mare ?). Vive la Bretagne !

;-)
Mille mercis pour toutes ces belles émissions de l'été, en particulier la dernière, jubilatoire et éclairante avec Franck Lepage!
Quelqu'un qui est visiblement fâché avec le glyphosate ne peut pas être foncièrement mauvais!
Bravo pour votre éclectisme.
Lepage c'est juste le contraire de Rabhi...
2h d'auto-congratulation de Frank Lepage, seul contre tous les imbéciles et les moutons, c'est un peu long. C'est bien que Maja se fasse plaisir, mais les émissions où elle rencontre des gens "du camp opposé" (Elisabeth Lévy, Jean-Michel Aphatie par exemple) et apporte une contradiction aux personnes interviewées sont beaucoup plus intéressantes. Là, on a l'impression de voir "Fan de". Dommage.
Et si on tournait la page ... justement. Tout ça pour dire qu'il n'en faudrait pas beaucoup comme ça pour faire une douzaine ! ...
GENIAL !!

Les 3 @sources de l'été, extra !!!.
Un seul mot d'ordre, BRAVO à Maja et à toute l'équipe pour cette idée très originale "Aux Sources".
Détonnant comme émission !
Merci Maja pour cette magnifique émission...

une alsacienne fan de Franck Lepage
Merci pour cette interview.

Je souhaite à la bande du Pavé de pouvoir vivre de ce qu'ils font, d'étendre leur influence et de ne jamais céder à la facilité.

J-B.
En découvrant la photo de présentation de ce @ux sources, je me suis dit : "ils ne reculent devant rien chez @si. Ils ont envoyé Maja interviouver Neil Young chez lui, aux US !" Les cheveux longs sous le chapeau, les lunettes noires, j'avais cru reconnaître le loner.
Mais c'était Franck Lepage, Qui est bien aussi. Et qui a l'avantage de parler français.
franck lepage méritait cette rencontre merci
Merci Maja.
Trop d'empathie tue l'interview. Maja nous faisait rire avec les éditiocrates de "gauche" comme de droite mais elle rame avec sa famille de conscience. Un entretien avec un esprit critique n'empêche pas d'amener le sien!
Ceux qui, comme Franck Lepage, n'ont pas la télé, ne savent pas ce qu'ils perdent.
En zappant entre les différents jités, je suis tombé sur ça, sur celui de TF1 :
"A quelques jours de la rentrée, une question commence à torturer vos enfants : seront-ils à la mode dans la cour de récréation ?"
Oui, torturer, j'invente pas. Suivait un reportage sur les tendances automne-hiver que devront suivre les petites fashion victims, mais j'avoue que j'ai un peu décroché.
Enchantée de rencontrer Frank Lepage, de l'écouter après avoir pu voir sur internet, grâce aux liens donnés par @SI dans l'article de présentation, un de ses spectacles,
Franck Lepage est un soixante-huitard comme je les aime, le genre qui va jusqu'au bout de ses idées, et accepte de se frotter au réel, avec cet objectif qu'on peut rendre le monde meilleur, qu'il faut utiliser les outils que nous fournit la démocratie, pour y arriver.
Avec un esprit caustique et d'une façon qui se s'apitoie pas sur lui-même, et toujours avec cette dérision sur soi et les choses qui le rend très attachant.

Il y aurait des tas de choses à dire sur ses assertions, mais tout ce qu'il dit est cohérent, et frappé du sceau du vécu et du réel.

Je voudrais juste revenir sur le titre de l'émission : la démocratie, c'est chiant. C'est le fascisme qui est naturel ! Et tout ce que Lepage veut dire à ce moment-là, entre autres quand il explique que la Struggle For Life n'est pas la base des sociétés humaines.
Parce que cette idée de Chacun pour soi et Dieu pour tous, est une idée qui se répand partout en occident.

Et Paul Jorion raconte dans ses dernières chroniques sur son blog comment les pêcheurs bretons qu'il a étudié en tant qu'anthropologue, tout en affirmant consciemment que ce qui réglait les prix du poisson, c'était le marché , en fait régulaient d'eux-mêmes ce marché en tenant compte des besoins des acteurs de ce marché, dans le sens où tout le monde devait vivre.
Donc des prix minimum et maximum étaient des données qui n'étaient jamais exprimées, mais qui stabilisaient le système en permanence et le rendaient fluide et vivable. Et il ajoute qu'à partir du moment où ce sera la machine qui calculera les prix, ça va être une catastrophe pour tout le monde.
Tout cela pour dire que souvent les choses vont de soi, et qu'on s'épargne de les dire, mais si les conditions changent, le fait qu'il y ait eu tabou plonge tout le monde dans la mouise. En même temps, la régulation endogène du marché était tue parce que si on l'avait dit explicitement, les uns et les autres auraient demandé l'équité véritable, avec un calcul des avantages des uns et des autres, et ce serait devenu ingérable.

La démocratie telle que nous la connaissons, c'est quelque chose de très complexe. Ce n'est en rien le vote, puisqu'on vote dans toutes les dictatures, Même en Syrie, on fait des référendums.
En fait, cette démocratie, c'est comme quand vous vous trouvez dans un wagon de métro aux heures de pointe.

Vous entrez, et il y a déjà ceux qui sont assis. Pour qu'ils puissent sortir et qu'une place se libère, vous devez leur laisser de l'espace et ne pas encombrer certains endroits, ou savoir que si vous vous y mettez, vous devrez bouger à l'arrêt. Ces gens étaient les premiers entrés, ou les plus malins, ou les plus vifs, ou les plus expérimentés.
Ceux qui sont sur les strapontins sont aussi assis, mais contrairement aux précédents, ils savent que si l'espace se raréfie, ils devront faire l'effort de se lever tout en étant confortablement appuyés.
Maintenant, s'il n'y a plus de places assises, vous devez vous trouver des places où vous pourrez vous appuyer le dos, ou contre des barres qui vous permettront de vous stabiliser, car le mouvement de la rame doit être compensé par un effort musculaire non négligeable de votre part, et un point d'appui rend le voyage plus agréable.
Enfin, pour les derniers arrivés, ils doivent compter sur le fait que la masse de leurs voisins autour d'eux soit suffisamment compacte pour les maintenir dans la position la moins fatigante. Dans le cas contraire, ils pourront sans doute s'appuyer quelque part, car le wagon est conçu en fonction de ces nécessités.

He bien, la démocratie, ça fonctionne comme dans le wagon de métro.

Il y a un espace donné où on est tous sensés se mouvoir. A la différence du métro, vous ne pouvez pas choisir de ne pas y entrer. Pour la plupart, vous y naissez, et quand vous y arrivez, les bonnes places sont déjà prises. Par les dominants. Non seulement vous devez leur laisser les meilleures places, mais en plus, aussi, l'espace pour se mouvoir.
Et dans l'espace qui reste et dans la conquête des places, vous devez vous mouvoir en permanence pendant que l'histoire avance et vous déséquilibre en permanence. Et pour que cet espace demeure malgré tout vivable, vous devez vous déplacer en tenant compte des autres, comment eux-mêmes se répartissent dans cet espace. Si ceux qui sont sur les strapontins ne voient pas l'intérêt de se lever, vous devez exercer une pression pour les y inciter. A certains moments, il y a les intérêts de ceux qui sont assis sur les strapontins et ceux qui sont debout et qui sont trop pressés par ceux qui rentrent. Ils ne peuvent plus se pousser suffisamment. Et si ceux qui sont sur les strapontins n'ont pas conscience du problème, on leur donne des petits coups contre les genoux, et ils sentent qu'ils doivent se lever.
Mais tout cela se fait doucement, sans heurts, même si ça peut faire de ce genre de voyage quelque chose de très pénible.
C'est très rare que les gens s'engueulent dans le métro en dépit de la promiscuité et des origines diverses des voyageurs : l'espace est étudié pour que tout se passe bien, et où les possibilités de heurt soient réduits au minimum.

Il y a de bonnes raisons au fait qu'il y ait des places assises, car hors des crises que sont les heures de pointe, tout le monde est content de trouver les places assises.
Et malgré toutes ces bousculades et ces pressions, la plupart des gens trouvent pratique de prendre le métro, Ce n'est pas une partie de plaisir, mais c'est mieux que marcher le long des rues comme des cons dans la dictature.
Mais ça reste un outil, et on est bien obligés de faire des concessions et des compromis, parce que les autres existent et veulent être là, ils ont des besoins, des aspirations, des intérêts qui non seulement ne sont pas les nôtres, mais s'opposent aux nôtres et nous limitent.

Il faut penser à la démocratie en fonction de ce qu'elle nous apporte, et non pas ce qu'elle nous coûte, comme on calcule de prendre le métro ou le bus plutôt que de marcher. Et une démocratie idéale voudrait que tout le monde y soit toujours à l'aise tout le temps. A Paris, les wagons en continu, sur la ligne 1 par exemple, rendent les choses plus faciles, mais on peut envisager des wagons où tout le monde serait assis dans de bonnes conditions. Mais pour cela, il faut dépenser beaucoup d'énergie.

Et l'avantage des métros, c'est que tous ceux qui sont sur les quais, à un moment ou à un autre, peuvent y rentrer. Les autres leur font de la place, ou finissent par descendre.
En quoi les associations constituent-elles le fer de lance du capitalisme ?
J'espère que Régilait vous a envoyé un chèque.

Entretien sympa même si on enfonce des portes ouvertes, le mec est un peu cabot mais parle juste, en même temps c'est son métier hein.
(le truc du "premierviol", il aurait pu éviter).

Maya est très (trop) fan.

PS
Je veux la même maison.
c'est un détail par rapport à l'ensemble, mais je crois ne pas être tout à fait d'accord avec ce que Lepage dit de l'amateurisme et du résultat "professionnel" qui serait le fer de lance du capitalisme et de la libéralisation, auquel il faudrait opposer un parcours subjectif individuel enrichissant en se fichant du résultat, ça me semble rapide - encore que je ne sais pas bien s'il expose réellement son point de vue, ou s'il fait un historique rapide (c'est bine une limite qui m'ennuie dans ces entretiens avec Maja, on ne sait pas toujours ce qui est sérieux de ce qui est de l'ordre de la conversation ordinaire).

Dans mon expérience d'encadrement de musiciens amateurs, viser un résultat le meilleur possible, avoir la plus haute exigence, est absolument essentiel - tout en ayant conscience qu'un orchestre amateur ne sera évidemment jamais Vienne, mais on s'en fout.
La musique et la pratique artistique sont quand même aussi (et peut-être surtout) un échange ; on joue un concert aussi pour les autres. Leur infliger un résultat médiocre n'est jamais satisfaisant, et à terme le fait de se faire plaisir tout seul ne suffit plus (ça conduit plutôt, à force de tourner en rond à faire la même chose, à laisser l'instrument dans sa boîte et ne plus y toucher).
D'autre part, cette exigence permet de s'améliorer, d'avancer, de même que Lepage aime à lire davantage de livre et à rencontrer d'autres expériences pour agrandir son savoir. Or cela signifie un effort supplémentaire que le seul plaisir de la pratique en elle-même - dans laquelle on peut végéter longtemps. De plus, cette amélioration poussée par l'exigence permet d'accéder à encore davantage de plaisir personnel à la pratique !

Après, bien entendu, il y a exigence et exigence. Il ne s'agit pas d'imposer une exigence culpabilisatrice ; mais d'avoir une exigence raisonnable ; d'avoir une exigence enthousiaste et vivante (et non appliquée à des critères froids et quasi-comptables, genre se focaliser sur le nombre de fausses notes) ; etc.

A contrario, il me semble qu'en rester au seul plaisir personnel de la pratique sans contrainte de se donner un "résultat", a le gros risque de tourner au nombrilisme, et de verser dans une logique relativiste, pour laquelle tout se vaut du moment qu'on y a pris plaisir, ou que c'est "sincère".


Sinon, rien à voir, mais on met souvent les liens sur les conférences de Lepage lui-même, et on oublie souvent ses collègues ! Or, entres autres, Le plein d'énergie, ou L'eau ça chie, sont peut-être un peu moins "rodés" que les interventions de Lepage, mais passionnantes sur ce qu'elles disent, à plusieurs niveaux.

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Il y a une proposition de Franck Lepage que j'ai retenue et qui me parait essentielle : mettre une balle dans la nuque du patron qui délocalise.
Depuis le temps qu'on nous demande de faire des sacrifices. Celui-ci pourrait enfin produire un résultat.
Désolé Maja au bout de 10mn j'ai décroché.

"L'ecole ne respecte pas les lois qui font la démocratie"

La relation parent/enfant non plus.

Nous sommes face à des injustices immenses, pas uniquement du au fait que de plus en plus d'enfants n'ont plus d'accés à la culture et à l'art, mais parceque de plus en plus d'enfants n'ont plus accés à des soins médicaux, n'ont droit qu'à un repas par jour (un prof dans un lycée technique me le racontait), des jeunes filles qui sont confrontés dans la rue ou en classe à des agressions de plus en plus machistes, une part de plus en plus importantes des étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté.

C'est ça les pbm.

Entendre une personne, dans sa belle maison enculer les mouches...
c'est trop insupportable.
C'est trop bien l'été avec Maja. J'ai l'impression qu'elle a quartier libre et le choix des invités est super. Ca nous change de FOG !
Un jour peut-être : François Asselineau ?
Super ces nouvelles émissions
Finalement leurs sources ce n'est pas le plus intéressant, mais plutôt leur discours, leur message, leur parcours
Ca mériterait presque une nouvelle émission à part entière : la parole aux gens intéressants et engagés
Bravo !
Belle programmation Maja. Bravo
Comment lui et les membres de sa coopérative assument-ils le fait qu'ils vivent en vendant du conseil anticapitaliste, soit une marchandisation de la révolution ?

Joli paradoxe, non ?

yG
C'est déjà fini :(

Bon, je vais me refaire inculture(s) et aussi inculture(s) 2 parce que j'ai vu qu'il y avait de nouvelles versions mieux filmées (les anciennes sont et pour mémoire).
Ouéééééééééééééééééééééééé, Franck Lepaaaaaaaaaaaaaaaaaage !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
(bon, maintenant, je regarde)
Franck Lepage après Etienne Chouard, je me régale d'avance (la dernière conférence gesticulée que j'ai vue, et qui concernait le sport, était super une fois encore). Et la semaine prochaine ? Frédéric Lordon ? Daniel Mermet ? François Ruffin ? Pascale Pascariéllo ? Maja Neskovic interviewée par Daniel Schneiderman ?
Merci @si
Après avoir vu cette émission, je vois bien que Franck Lepage est très humain, mais parfois je trouve qu'il en fait un peu trop...

Le monde des collectivités, associations n'a pas grand chose à voir avec le monde des entreprises industrielles...
Par exemple, j'aimerais comprendre en quoi l'utilisation du mot "projet" dans une entreprise qui fabrique des voitures ou des avions serait à éviter? (puisqu'il s'agit exactement de développer des projets). Comment pourrait-on faire un management différent dans un monde idéal?
Le management à l'ancienne ultra directif (d'où la profusion du mot hiérarchie dans la littérature) était bien plus abêtissant pour le salarié. Le management moderne essaye (en théorie du moins) d'être plus humain et efficace en ayant pour objectif de rendre le collaborateur de plus en plus autonome.
"Le management à l'ancienne ultra directif (d'où la profusion du mot hiérarchie dans la littérature) était bien plus abêtissant pour le salarié. Le management moderne essaye (en théorie du moins) d'être plus humain et efficace en ayant pour objectif de rendre le collaborateur de plus en plus autonome.": matd53

C'est juste une illusion, le projet auquel vous êtes rattaché en tant que salarié ne dépend pas de vous, il vous est imposé, en terme de délais notamment, de rentabilité, etc. Il s'agit juste d'un vocable destiné à vous impliquer dans un processus qui vous dépasse et dont vous n'êtes pas le bénéficiaire. Si le projet pour se poursuivre doit se délocaliser, vous n'y pouvez rien, mieux encore, vous devriez l'accepter, y compris le fait qu'on doit vous virer puisque le projet est tout, vous n'êtes rien, rien qu'au service du projet.

yG
Le management de projet de mémoire ne se limite pas un mot, il a un grand intérêt pour les ressources humaines. Il permet de délimiter dans le temps un statut dans l'entreprise, en effet les projets sont toujours limité dans le temps donc le statut de chacun est remis en cause à la fin de chaque projet et crée une insécurité et un besoin de dépassement. L'objectif étant quasiment de faire disparaître les postes fixes dans l'entreprise : c'est vraiment un truc assez pervers. Chez France Télécom, ils doivent avoir ce genre de chose en tout cas c'est ce qui indiquerait le phénomène de la disparition décrite par les employés de bureau leur appartenant puisque à la fin de chaque projet on modifie les équipes : enfin je m'avance un peu là
"Le management à l'ancienne ultra directif (d'où la profusion du mot hiérarchie dans la littérature) était bien plus abêtissant pour le salarié. Le management moderne essaye (en théorie du moins) d'être plus humain et efficace en ayant pour objectif de rendre le collaborateur de plus en plus autonome.": Photino

Je n'en doute pas et je ne pense pas avoir laisser entendre autre chose... c'est le projet qui détermine les besoins, à commencer par le vôtre, c'est une manière de responsabiliser l'individu, tout en mettant à l’abri de la réprobation ceux qui dirigent bel et bien le projet en coulisse, mais merci pour votre complément néanmoins.

yG
Vous avez l'air de supposer que le management ne s'applique qu'aux ouvriers ce qui en France représente de moins en moins de travailleurs je veux dire que les ouvriers subissent par le biais des ingénieurs qui le subissent aussi (comme ils ont subi le management hiérarchique avant) . Je ne crois pas qu'on responsabilise le salarié, on tente de la culpabiliser parce qu'il n'a pas forcément le choix ou plutôt que c'est un choix biaisé (c'est difficile de refuser un travail en disant que vous n'êtes pas sûr de le réaliser, avouer son incapacité dans une société de la réussite c'est une transgression difficile ) : c'est pour ça que je dis que c'est pervers.
De plus je pense que le management par la hiérarchie était une reproduction de la construction familiale d'avant 68 le chef étant l'image la loi du père, après 68, on peut penser que s'appuyer sur ce genre de construction intellectuelle ne pouvait plus trop fonctionner qu'il fallait innover pour avoir l'acceptation ; ce que décrit Lordon dans son dernier bouquin on tente d'aligner l'intérêt du travailleur par des biais intellectuels alors qu'on peut supposer que précédemment c'était plus basé sur l'obéissance ( j'ai pas connu :-) )
"Vous avez l'air de supposer que le management ne s'applique qu'aux ouvriers": Photino

Non, aux salariés. Cela peut donc monter très haut dans la hiérarchie, tout dépend du groupe concerné.

"Je ne crois pas qu'on responsabilise le salarié, on tente de la culpabiliser parce qu'il n'a pas forcément le choix ou plutôt que c'est un choix biaisé (c'est difficile de refuser un travail en disant que vous n'êtes pas sûr de le réaliser, avouer son incapacité dans une société de la réussite c'est une transgression difficile ) : c'est pour ça que je dis que c'est pervers."

Mais la culpabilité va de pair avec la responsabilisation, c'est parce qu'il se sent responsable qu'il culpabilise. Ce qui est pervers, comme vous dites, puisqu'il n'est pas responsable de la nature et du cadre du projet, tout au plus peut-il l'être de l'accepter, de le cautionner.


"De plus je pense que le management par la hiérarchie était une reproduction de la construction familiale d'avant 68 le chef étant l'image la loi du père, après 68, on peut penser que s'appuyer sur ce genre de construction intellectuelle ne pouvait plus trop fonctionner qu'il fallait innover pour avoir l'acceptation ; ce que décrit Lordon dans son dernier bouquin on tente d'aligner l'intérêt du travailleur par des biais intellectuels alors qu'on peut supposer que précédemment c'était plus basé sur l'obéissance ( j'ai pas connu :-) )"


Oui, c'est probablement quelque chose comme ça, à la coercition pure et dure fait place désormais une méthode plus insidieuse, mais dont les objectifs restent les mêmes, ne pas laisser la possibilité aux subordonnés de remettre en cause la direction prise par l'entreprise, bref, les détenteurs du capital, ceux qui bénéficient en premier lieu du fruit du travail des salariés.

yG
[quote=yannick G]C'est juste une illusion, le projet auquel vous êtes rattaché en tant que salarié ne dépend pas de vous, il vous est imposé, en terme de délais notamment, de rentabilité, etc. Il s'agit juste d'un vocable destiné à vous impliquer dans un processus qui vous dépasse et dont vous n'êtes pas le bénéficiaire. Si le projet pour se poursuivre doit se délocaliser, vous n'y pouvez rien, mieux encore, vous devriez l'accepter, y compris le fait qu'on doit vous virer puisque le projet est tout, vous n'êtes rien, rien qu'au service du projet.

Evidemment que le projet ne dépend pas de moi (ou plus précisément, pas que de moi). La plupart du temps, on s'organise en projet pour réaliser quelque chose qu'on serait incapable de faire tout seul. Le chef de projet va donc déléguer ses tâches, et on ne va pas forcément décider de ce qu'on va devoir faire (et au dessus du chef de projet, son chef fait de même...).
Il y a des contraintes de délais et de rentabilité (comment pourrait-il en être autrement?)
A la fin du projet, l'équipe est dissoute, et c'est bien normal, on ne va pas continuer à être payer sur un projet fini... Et d'un point de vue épanouissement, changer de projet au cours de sa carrière parait indispensable. ( sinon ça veut dire qu'on est au placard ). Vous dites qu'on n'est pas bénéficiaire d'un projet... Il y a toute de même le salaire qui est le premier bénéfice qu'on peut en tirer. On peut aussi parfois s'épanouir dans son travail, ce qui constitue un second bénéfice...

Concrètement, comment peut-on concevoir une voiture (par exemple) autrement qu'en utilisant une démarche de management de projet?

Assez facile de critiquer cette méthode, mais à ma connaissance, il n'y en a pas de meilleure (mais je suis à l'écoute si vous connaissez d'autres méthodes qui marchent mieux)
"Evidemment que le projet ne dépend pas de moi (ou plus précisément, pas que de moi). La plupart du temps, on s'organise en projet pour réaliser quelque chose qu'on serait incapable de faire tout seul. Le chef de projet va donc déléguer ses tâches, et on ne va pas forcément décider de ce qu'on va devoir faire (et au dessus du chef de projet, son chef fait de même...).
Il y a des contraintes de délais et de rentabilité (comment pourrait-il en être autrement?)
A la fin du projet, l'équipe est dissoute, et c'est bien normal, on ne va pas continuer à être payer sur un projet fini... Et d'un point de vue épanouissement, changer de projet au cours de sa carrière parait indispensable. ( sinon ça veut dire qu'on est au placard ). Vous dites qu'on n'est pas bénéficiaire d'un projet... Il y a toute de même le salaire qui est le premier bénéfice qu'on peut en tirer. On peut aussi parfois s'épanouir dans son travail, ce qui constitue un second bénéfice...

Concrètement, comment peut-on concevoir une voiture (par exemple) autrement qu'en utilisant une démarche de management de projet?

Assez facile de critiquer cette méthode, mais à ma connaissance, il n'y en a pas de meilleure (mais je suis à l'écoute si vous connaissez d'autres méthodes qui marchent mieux)"
: matd53

Mais le projet n'est jamais de fabriquer une voiture, du pain ou un film... le projet pour le salarié est d'abord d'avoir un revenu tiré de son travail. Là, toute la problématique est sciemment inversée. Le travail qui permet de vivre au salarié n'est qu'annexe, ce n'est pas lui qui est visé et encore moins préservé, ce n'est pas sa finalité qui est recherché. Dans la logique du projet industriel, l'objet (qui appartient au détenteur du capital) a le prima sur l'homme/salarié qui devient une variable d'ajustement, alors que c'est l'inverse qui devrait avoir lieu. Plus besoin de voiture ? Fabriquons autre chose, peu importe. Peu importe que le projet crève, ce n'est pas lui dont la survie est primordiale. Le capital l'a d'ailleurs bien compris, puisque lui s'empresse de quitter le navire, dès qu'il prend l'eau pour aller sous d'autres latitudes.

yG

ps: Pour l'épanouissement, cela n'a pas à être pris en compte, ou alors, il faudrait indemniser tous ceux qui n'en éprouvent aucun à faire ce qu'ils font pour gagner leur croûte. C'est d'ailleurs pourquoi la question de l'épanouissement qui sourde dans nombre d'entretien d'embauche est d'une totale hypocrisie.
On dit pas que c'est pas une bonne méthode de travail pour réaliser quelques choses, on dit juste que la construction de ce management est déstabilisant et le présenter comme quelques choses permettant d'exercer d'autre métier dans la même entreprise au mieux un demi-mensonge ou un belle escroquerie puisqu'ils ont tendance à étendre ce management dans des endroits ou il n'existe pas vraiment de projet. Par exemple, pourquoi dissoudre une équipe qui crée des voitures dans une boîte sous prétexte que la voiture est conçu après tout la même équipe pourrait concevoir une autre voiture avec la même équipe. Pourquoi casser en permanence les repères, ça vise quel but ?

[quote=A la fin du projet, l'équipe est dissoute, et c'est bien normal, on ne va pas continuer à être payer sur un projet fini... Et d'un point de vue épanouissement, changer de projet au cours de sa carrière parait indispensable. ( sinon ça veut dire qu'on est au placard ). Vous dites qu'on n'est pas bénéficiaire d'un projet... Il y a toute de même le salaire qui est le premier bénéfice qu'on peut en tirer. On peut aussi parfois s'épanouir dans son travail, ce qui constitue un second bénéfice...]

Le salarié qui a été formé à un travail va pas radicalement changer d'activité du jour en lendemain par la fée du management de projet. L'industrie a des métiers suffisamment spécialisés pour ne pas permettre de changer d'activité toutes les 5 minutes, pour cela il suffit d'aller voir le degré de spécialisation chez les ouvriers, les ingénieurs ou les techniciens. On ne passe pas de la production au développement puis à la sécurité ou autre comme cela.


A si on vend l'épanouissement au travail tout va bien alors, le terme en lui-même est assez génial puisqu'il veut dire s'ouvrir, s'ouvrir a une activité que l'on a pour vivre franchement aller lire Capitalisme Désir et Servitude de Lordon . Je peux comprendre de parler d'épanouissement dans les Loisirs intellectuels ou sportifs mais au travail ça me parait un peu du Brain-washing.
Ça ressemble en plus à la promesse des communistes de l'homme totale qui ferait un travail manuel le matin et l'après-midi deviendrait ingénieur et le soir ferait la cuisine : c'est un beau conte.
Le vice est je pense encore ailleurs .. Le salarié en jouant le jeu peut être plus heureux que celui qui ne le jouera pas et ça ne me dérange pas vraiment. Par contre, les conséquences que cela a sur le citoyen-salarié sont dévastatrices. Quand on passe 40h par semaine ou les mots responsabilité, objectif, adaptation, etc .. sont omniprésents, en essayant de faire au mieux pour s'adapter à ce système, on en oublie les mots solidarité, remise en cause de l'institution, etc ..
[quote=photino]Le salarié qui a été formé à un travail va pas radicalement changer d'activité du jour en lendemain par la fée du management de projet. L'industrie a des métiers suffisamment spécialisés pour ne pas permettre de changer d'activité toutes les 5 minutes, pour cela il suffit d'aller voir le degré de spécialisation chez les ouvriers, les ingénieurs ou les techniciens. On ne passe pas de la production au développement puis à la sécurité ou autre comme cela.

Je n'ai jamais dit ça... Chaque salarié a un métier propre...

Le designer de voiture, lorsqu'il aura fini sa participation au design d'une voiture (donc dans le cadre d'un projet) pourra en designer une autre dans le cadre d'un autre projet (ce sera peut-être une voiture bien différente)

Dans mon cas, je travaille dans le développement d'application informatique, et on peut travailler sur des projets qui fonctionnellement/techniquement n'ont rien à voir les uns avec les autres , ce qui renouvelle l'intérêt, nous demande de nous réimpliquer (ce qui n'est pas toujours facile, mais stimulant, ce qui a un côté positif également).

C'est clair que je ne suis pas révolutionnaire comme Franck Lepage. Je suis plutôt adepte d'un capitaliste éthique et humain (on en est loin, même en France). Les états doivent réguler beaucoup mieux les entreprises internationales qui font n'importe quoi.
C'est bien beau de critiquer en bloc le management actuel, mais quels sont vos modes de gestion d'entreprise idéaux? Ont-ils été appliqués quelque part avec succès?
Un mode différent serait celui appliqué chez Valve software, ou les équipes ne sont pas créées par une hiérarchie qui ne dit pas son nom, mais se forment par "coagulation" d'employés.

Ce n'est pas la hiérarchie qui définit des "projets" mais les employés qui si ils sont attirés par une idée commune bossent dessus, sans besoin de validation hiérarchique, l'idée même étant de ne pas s'acharner à un "projet", si ça porte des fruits, banco, si ça ne développe rien d'intéressant, alors, la consigne est de laisser tomber, et de recommancer la rélfexion!

Ca donne une boite ou un département d'électronique et prototypage de produits 'physiques' s'est créé sur volontée de quelques employés, qui en ont embauchés d'autres mais au départ, l'objectif n'était pas plus précis que explorez, juste, faites quelque chose d'utile a la boite, sans projet imposé!

ça leur permet d'être extrêmement originaux dans l'univers du jeu vidéo, Half-Life, c'était eux, Portal, c'est encore eux, et là c'est un concept si différent du vidéoludique "commun" qu'un truc aussi différent ne s'était pas vu depuis plus de 20 ans..

D'un certain point de vue, c'est émancipatoire, de l'autre, c'est de la réelle responsabilité, ce n'est pas une scop, les employés ont tout de même un patron, mais le lien n'est pas pyramidal, mais direct, sans chaine managériale entre.

Je ne sais pas si c'est une bonne solution, mais c'est original à cette échelle, et ça marche pour eux!

Voici une interview de Ben Krasnow, employé là bas, qui parle un peu, secondairement, de ça, ça débute vers 11 minutes:
http://www.youtube.com/watch?v=XQCTu4zWzeA

Attention c'est en Anglo Saxon et par ailleurs, ça parle primordialement du microscope électronique a balayage que cet homme a fait dans son garage.
Ce mec s'intéresse aussi beaucoup, et de près a l'électronique, aux aérogels, aux états supercritiques (liquide sub point de congelation, etc et aux applications physiques de tout cela,
Tout ça pour rajouter que "un homme un métier", dans un cadre d'exploitation, ça opprime mais ça peut aussi protéger, mais que l'émancipation, ça passe par l'aquisition de moyens techniques et de savoirs diversifiés, prétendre a un gars qu'il est maître de son avenir professionel quand on le rend responsable d'un projet, mais qu'au sein de celui ci il ne peut sortir de sa microcasounette, est un mensonge!

Cette organisation (celle de Valve), me semble TRES différente du fond de ce que le management moderne vend, mais par ailleurs proche de l'apparence sous lequel il se déguise...
Seulement, l'échec d'une idée ne conduit pas au licenciement du gars, ou à son humilation/placardisation, c'est une partie du processus, ils passent a une autre idée, ils essaient de la développer, etc, jusqu'à avoir un truc viable et vendable!


(quand à la possibilité d'un Capitalisme modéré et gentil, je m'abstiendrais, juste, ça se fera pas de l'intérieur, sans rapport de force salariat-patronnat, ou réglementaire)
Euh, je ne voudrais pas mettre en doute votre propos sur Valve mais il y a des témoignages d'outsiders parce que les américains ont une tendance à faire une propagande assez hallucinante sur comment notre modèle il est bien et on est heureux au travail, il suffit de voir les vidéos que chaque entreprise publie sur la vie dans l'entreprise ou la mode du Lip Dub d'entreprise aux États-Unis et on a toujours l'impression de voir au pays de Candy. Dans ces cas-là, j'ai le poil qui se hérisse, je sais j'ai très mauvais fond.

Bon comme j'ai mauvais fond mais j'aime vérifié les informations : apparemment Valve est resté une vieille boîte (fondée en 1996 :-)) puisque appartenant toujours à son propriétaire donc pas de contrainte des actionnaires ou des marchés financiers. En gros, un OVNI comme la boîte qui fabrique des brioches filmée par Michael Moore dans son documentaire sur la crise de 2007 ( Capitalisme, une histoire d'amour). Donc, le fondateur peut se permettre ce genre de modèle, s'il évite la contrainte des banques.

Merci et bravo pour cet exemple ...
Plus docile, rétorque Lepage...
Vous vous avez du Lepage et en retard ;-))
En reprenant le terme de "collaborateur" pour désigner un salarié, dépendant hiérarchiquement, légalement et économiquement, d'un employeur, vous reproduisez exactement l'euphémisation des rapports de pouvoir dénoncée par Lepage dans la nov-langue néo-managériale. Et ce qu'il tente de dénoncer s'applique autant au monde des collectivités et des associations qu'à celui des entreprises industrielles: il suffit de lire le "Nouvel Esprit du Capitalisme" de Boltanski et Chiapello, puisque les 3 mn de fin de "conférence gesticulée" de Lepage (Inculture 1 ou 2?) à ce propos sont en effet un peu courtes pour résumer 900 pages...

La critique du "projet" comme nouvelle forme de management est exactement tout le propos du livre: tenter de montrer que la subsitution du "management par projet" au "management directif" et autoritaire de l'industrie traditionnelle de type taylorien dissimule des formes d'exploitation en apparence plus douces et positives, mais en réalité bien plus profondes et violentes du point de vue de l'instrumentalisation de ce qu'il y de plus intime chez les gens dans le travail. Le potentiel apparemment "libérateur" et "émancipateur" du "projet" se retourne aisément en asservissement total, puisqu'apparaissant sous la forme du libre consentement:

"En effet, si le management consiste toujours à faire faire quelque chose à quelqu'un, la manipulation et le soupçon de manipulation se développent quand il devient difficile de recourir aux formes classiques de commandement, consistant à donner des ordres, qui supposent la reconnaissance d'une subordination et la légitimité du pouvoir hiérarchique. Or les vingt dernières années ont plutôt été marquées par l'affaiblissement des ordres conventionnels et des relations hiérarchiques, qu'elles relèvent d'un monde industriel ou d'un monde domestique, dénoncées comme autoritaires, et par la multiplication des revendications touchant à l'autonomie. Dans un tel contexte, on est amené à substituer au commandement hiérarchique dans le plus grand nombre de cas possibles des pratiques visant à amener les gens à faire d'eux mêmes et comme sous l'effet d'une décision volontaire et autonome, ce qu'on désire leur voir faire." p 619
[...]
"Enfin les nouveaux dispositifs (enrichissement des têches, amélioration des conditions de travail) qui sont notamment justifiées par l'intention de rompre avec les formes taylorisées du travail, considérées à juste titre comme inhumaines, occupent une position ambigüe. La taylorisation traditionnelle du travail consistait sans doute à traiter les êtres humains comme des machines, mais elle ne permettait pas de mettre directement au service de la recherche du profit les propriétés les plus spécifiques des êtres humains: leurs affects, leur sens moral, leur honneur...A l'inverse, les nouveaux dispositifs d'entreprise, qui réclament un engagement plus complet et qui prennent appui sur une ergonomie plus sophistiquée, intégrant les apports de la psychologie post-béhaviouriste et des sciences cognitives, précisément, d'une certaine façon parce qu'ils sont plus humains, pénètrent aussi plus profondément dans l'intériorité des personnes, dont on attend qu'elles "se donnent" - comme on dit - à leur travail et rendent possible une instrumentalisation et une marchandisation des hommes dans ce qu'ils ont de proprement humain." p 629
"A la rencontre de Franck Lepage, artiste de l'éducation populaire"... est-il écrit en présentation. Après visionnage de l'émission, je pense qu'il aurait préféré le titre d'acteur de l'éducation populaire. Quoi je chipote ? Non, aucunement, c'est au contraire au coeur de sa démarche, me semble-t-il, ce genre de nuances qui changent tout.

yG
Petit bémol (doux euphémisme) : le titre de l'émission. Il porte à confusion. Je sais que vous l'avez choisi sans sous-entendu. Mais il peut faire croire de Lepage l'exact contraire de ce qu'il est.
Émission intéressante mais un peu trop foisonnante, on s'y perd un peu par moment.
Une petite remarque tout de même, le management de projet à depuis fusionné avec le management pas objectifs très enseignés dans nos chères grandes écoles et qui est quand même un truc infiniment plus rotor et pervers pour le salarié : pour ceux qui connaissent pas le principe est d'impliqué le salarié dans le début d'année dans le choix et la quantité de travail qu'il devrait fournir pour ensuite faire le bilan une sorte de fusion entre les bonnes résolutions et l'examen de conscience catholique et la confession des péchés qui a le don de déglingués les gens trop impliqués.

Deuxième remarque, il faudrait que quelqu'un m'explique ( s'il y a des connaisseurs de la pensée de Lepage) comment les 1 % de croissance crée du chômage, je précise mon interrogation car pour un économiste "classique" il peut y avoir baisse du chômage qu'à partir de 0.7% de croissance environ (ce chiffre peut s'expliquer peut s'expliquer par l'augmentation de la population active qu'il faut absorber et les gain de productivité etc )
Je viens de vous écouter, on se sent bien, on est entre nous. Merci Maja tu es chouettes, tu m'enchantes, quand je te vois mon coeur grossi. Tu es fragile, humble, tu cherches tes mots, cela ne te gène pas. La connaissance est là. Tu cherches quelque chose. Tes sources sont les miennes, les notres. Elles ont toutes leurs défauts, tes sources, mais elles sont puissantes de connaissances et de générosité. Tu cherches quelque chose. Elles aussi d'ailleurs.
Comment bousculer les choses. Sans rigoler notre génération (j'ai 37 ans) doit foutre pas mal de choses par terre.Et là c'est urgent ton gamin les miens en dépendent. Le réchauffement climatique il est là. Tous ces cons avec leurs cerveaux en forme de moteur, il faudra les secouer. Mais comment?
La démocratie? Demander à tout ceux qui pensent déplacement = voiture, de penser: déplacement = vélo, marche à pied, train. C'est foutu d'avance à priori.
Demander à tous ceux qui partent en vacances en avion de changer de moyen de transport, là ça devient plus facile, ils sont moins nombreux, et encore....
On est enfoncé.
Alors 2 choses me semblent essentiels ici: "La démocratie c'est pas naturel. Ce qui est naturel c'est le fascisme. Si, ce qui est naturel c'est le rapport de force. C'est à dire tout pour ma gueule, j'en profite, j'élimine les faibles parcequ'ils m'emmerdent. D'accord ça c'est naturel. La démocratie, c'est absolument pas naturel, c'est un truc chiant. Ca veut dire faut tenir compte de l'autre en permanence. Je peux t'en parler parce que dans la scoop c'est très démocratique et donc....". Et bien nous n'avons pas la suite. C'est dévié vers la démocratie demande de l'éducation populaire d'une manière générale.
Sinon il y a le passage concernant le cerveaux qui fonctionne entre émotions et pouvoir de reflexions. C'est intéressant je me penche sur la question. La nutrition.fr en parle ici
http://www.lanutrition.fr/communaute/opinions/interviews/si-les-emotions-ont-du-pouvoir-sur-nous-nous-avons-aussi-du-pouvoir-sur-elles.html.
C'est un très riche site d'information qui pourrait faire l'objet d'un "aux sources" de ASI.
Merci pour tout
On doit pouvoir avancer.
Bravo pour ces émissions très enrichissantes, continuez dans la pensée hors du cadre on en a grand besoin !
Gros coup de pub à Régilait (qui n'est pourtant pas une scop^^).
Sans rire, encore un superbe émission, un grand merci à Maja pour le choix des invités.
Un régal d'être invité chez Lepage, même si ça manque un peu de poules ;-)
Chouard, Rabhi, Lepage..merci, franchement on est gaté :-)

en plus DS peut même pas leur couper la parole...
Une petite précision, d'une part il n'y a pas que les SARL qui peuvent être organisée en SCOP puisque les SA le peuvent aussi, d'autre part il me semble important de préciser que justement les associations que Lepage considère comme le fer de lance du capitalisme peuvent se transformer en sociétés commerciales à la seule et unique condition que ce soit sous forme de SCOP.
Voilà, je continue ;)
J'adore Franck Lepage !!!

Quelle excellente idée de lui consacrer une émission ! Bravo pour ces émissions "hors format" de haute tenue

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